L'éclairage électrique
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- L’Éclairage Électrique
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermique
- L’ÉNERGIE
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- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L'ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- A. D’ARSONVAL
- A. BLONDEL
- Eric GERARD
- PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE, MEMBRE DE L’iNSTITUT.
- INGÉNIEUR DES PONTS ET CHAUSSÉES, PROFESSEUR A L’ÉCOLE DES PONTS ET CHAUSSÉES.
- DIRECTEUR DE L’iNSTITUT ÉLECTROTECHNIQUE MONTEFIORE.
- G. LIPPIYIANN
- PROFESSEUR A LA SORBONNE, MEMBRE DE L’iNSTITUT.
- D. IY10NNIER
- PROFESSEUR A L’ÉCOLE CENTRALE DES ARTS ET MANUFACTURES.
- H. POINCARE
- PROFESSEUR A LA SORBONNE, MEMBRE DE L’iNSTITUT.
- A. POTIER
- PROFESSEUR A l’ÉCOLE DES MINES, MEMBRE DE L’iNSTITUT.
- A. WITZ
- INGÉNIEUR DES ARTS ET MANUFACTURES, PROFESSEUR A LA FACULTÉ LIBRE DES SCIENCES DE LILLE.
- TOME XXXIX
- 2e TRIMESTRE 1904
- ADMINISTRATION ET REDACTION
- 4o, RUE DES ÉCOLES, 4°
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- Tome XXXIX Samedi 2 Avril 1904. 11" Année — N" 14
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L'ENERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- A.. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France* Membre de l’Institut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l'Institut Électrotechnique Montefiore. — G. LIPPMANN. Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER. Professeur à l’École des Mines. Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- LA RADIOACTIVITE DE LA MATIERE
- La propriété que possèdent certains corps d’émettre spontanément un rayonnement invisible et pénétrant était ignorée au début de l’année 1896. Depuis huit ans de nombreux savants se sont attachés à l’étude de l’activité radiante de la matière et l’ensemble des phénomènes qu’ils ont découverts constitue aujourd’hui une branche scientifique nouvelle ; mais la cause première de la radioactivité reste encore une énigme.
- I. — Découverte de la radioactivité de l’uranium. — premières expériences.
- RAYONNEMENT DE L’URANIUM. #
- Le jour même où l’on connut à l’Académie des Sciences les premières radiographies envoyées par M. Rontgen, M. Henri Becquerel, frappé de ce fait que l’origine du rayonnement est la tache lumineuse de la paroi du tube de Crookes qui reçoit le flux cathodique, pensa à rechercher si tout corps phosphorescent n’émettrait pas de semblables rayons.
- Parmi les corps phosphorescents, les sels d’uranium se recommandaient spécialement aux investigations : ils semblent, en effet, posséder une constitution moléculaire particulièrement simple révélée par la série harmonique des bandes qui composent leurs spectres d’absorption et de phosphorescence.
- Les premières expériences faites avec les sels d’uranium mirent en évidence le fait nouveau d’une production d’énergie en apparence spontanée, c’est-à-dire sans cause connue. Les substances phosphorescentes autres que les composés de l’uranium n’ont donné aucun
- Note de la Rédaction. — Dans notre dernier numéro, nous avons publié à cette place une théorie de M. J. Het-tinger, sur la télégraphie sans fil. Cette théorie, absolument personnelle à son auteur, n’engage en rien la Direction du Journal.
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- résultat semblable, et nous verrons que le phénomène n’est pas dû, comme on pouvait le penser d’abord, à une manifestation du mouvement vibratoire qui donne naissance à la phosphorescence, mais à une propriété atomique observée jusqu’ici dans quelques corps, parmi lesquels se trouve l’uranium.
- Une plaque photographique fut enveloppée de papier noir ou entourée d’aluminium ; sur cette enveloppe on déposa des lamelles de sulfate double d’uranium et de potassium et le tout fut exposé pendant plusieurs heures à la lumière (ce que l’on reconnut bientôt être inutile). On développa la plaque et on vit apparaître les silhouettes des lames cristallines. En interposant une lame mince de verre de 0,10 mm d’épaisseur ou une lamelle de mica, afin d’arrêter tout phénomène dû à une vapeur, le résultat fut le même avec une impression un peu plus faible (*).
- Les sels d’uranium émettent donc des rayons qui impressionnent la plaque photographique au travers du papier noir et de divers écrans. Dans ces expériences, on avait cru nécessaire d’exposer à la lumière les lamelles de sel d’uranium afin de les soumettre à une excitation continue. On reconnut bientôt que l'émission est indépendante de toute excitation lumineuse : en effet dans l’obscurité les résultats obtenus étaient aussi intenses. Comme la durée de persistance des radiations que les sels d’uranium émettent par phosphorescence ne dépasse pas un centième de seconde, le phénomène ne pouvait être attribué à ces radiations (!).
- On a observé plus tard, il est vrai, que certains sels d’uranium sont rendus spontanément lumineux par leur propre rayonnement, mais cette phosphorescence, très faible d’ailleurs, est, comme nous le verrons plus loin, l’effet et non la cause du rayonnement nouveau.
- Une croix de cuivre de 0,10 mm d’épaisseur interposée entre la lamelle du sel d’uranium etl’enveloppe en aluminium a donné une silhouette de la croix en plus clair (fig. i), mais avec une teinte indiquant cependant que les radiations ont traversé le cuivre. La figure 2 représente la radiographie d’une médaille en aluminium.
- On pouvait supposer que la cause du phénomène était un emmagasinement d’énergie dû à unelongue exposition à la lumière diffuse et qui alors devait s’affaiblir avec le temps. Pour élucider ce point on fit, à des époques de plus en plus espacées, de nouvelles expériences avec des substances constamment maintenues dans l’obscurité et placées à l’intérieur d’une double boîte de plomb épais, de manière à arrêter tout rayonnement extérieur. La dernière épreuve date du 3o mars 1903 : la première et la dernière photographie, faites à sept ans d’intervalle dans les mêmes conditions ont donné des impressions aussi intenses sans que les matières actives aient été retirées de la boîte de plomb (le changement de plaque se faisait à l’intérieur de celle-ci sans toucher aux substances) et sans que la boîte soit sortie de l’obscurité. On reconnut encore que l’émission est indépendante de toute excitation électrique ou thermique. On se trouvait donc en présence d’un phénomène spontané d’un ordre nouveau.
- Les rayons de l’uranium ne se réfléchissent pas et ne se réfractent pas comme la lumière ; parmi les expériences qui prouvent ce fait, nous citerons la suivante (3). Entre deux lames de verre de même épaisseur, on tassa de la poudre de verre obtenue en pulvérisant un fragment du même verre. Dans ces conditions, la bande de verre pulvérisé apparaît comme opaque à la lumière ordinaire. Or la bande de verre s’est montrée notablement plus transparente pour les radiations uraniques que les lames de verre voisines, parce que
- (1) Henri Becquerel. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CXXII, p. 42°, 24 février 1896.
- (2) Henri Becquerel. Id., ibid., p. 5oi, -i mars 1896.
- (3) Henri Becquerel. Id., ibid., p. 766, 3o mars 1896.
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- la quantité de matière traversée est moindre dans la matière pulvérisée. On doit en conclure que la transmission a eu lieu sans réflexion ni réfraction. . ! ' ' ' '
- Dès le début des recherches, on découvrit que le rayonnement de l'uranium déchargea distance les corps électrisés (*). Ce phénomène fondamental a constitué la méthode la plus employée pour l’étude du rayonnement; en effet, tandis que la méthode photographique est qualitative, la méthode électrique donne des indications numériques qu’on est convenu de prendre pour mesure de l’intensité du rayonnement. Le premier appareil qui ait servi à cés observations est un électroscope à feuilles d’or. Si Ton dispose près de la boule de l’électroscope un fragment d’un sel d’uranium, on constate que l’appareil se décharge. La -vitesse de rapprochement des feuilles d’or est la même que le sel ait été ou non soumis
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- Fig. i et 2.
- à une excitation préalable. On a reconnu aussi par cette méthode que le rayonnement ne s’affaiblit pas avec le temps.
- Les deux méthodes électrique et photographique ont permis de reconnaître que tous les sels d’uranium, qu’ils soient fluorescents comme les sels uraniques ou qu’ils ne le soient pas comme les sels uraneux, émettent des radiations de même nature et ont des propriétés radiantes à peu près également intenses, permanentes et insensibles à toute action extérieure. Les corps contenant de Turanium ont, dans les premières recherches, seuls montré cette émission.
- On fut donc conduit à penser que l’activité radiante était non pas une propriété liée ; comme la phosphorescence, à un état particulier physique ou chimique de la substance, mais une propriété atomique appartenant à Yélément uranium et que par conséquent Turanium métallique devait être plus actif que ses composés (2). Les expériences faites avec quelques échantillons d’uranium métallique ont montré que le métal est environ trois fois et demie (3,66) plus actif que le'sulfate double d’uranium et de potassium employé dans les premières expériences.
- Quand Turanium ou l’un de ses composés est recouvert d’une petite cloche de verre ou
- T) Henri Becquerel. Comptes rendus de VAcadémie des Sciences, t. CXXII, p. 639 et 689, 9 et 23 mars 1896 ; p. 762, 3o mars 1896.
- (’2) Henri Becquerel. Id., t. CXXII, p. 1086, 18 mars 1896.
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- d’un miroir métallique et posé sur une plaque photographique, l’aire de la projection du contour de la cloche ou du miroir est impressionnée par des rayons qui paraissent issus de ceux-ci. Ce phénomène n’est pas dû à une réflexion, mais à un effet secondaire de même nature que l’effet découvert à la même époque (juillet 1897) Par Sagnac pour les rayons X. Tout corps placé dans le voisinage d’un composé de l’uranium impressionne lui-même une plaque photographique : ce fait a été mis en évidence par plusieurs expériences dans le détail desquelles nous n’entrerons pas.
- En résumé, il résulte des premières recherches la constatation des faits nouveaux suivants :
- Vuranium et tous les sels de ce métal émettent un rayonnement invisible et pénétrant, qui traverse les métaux, le papier noir et les corps opaques pour la lumière et parait spontané. Ces radiations impressionnent la plaque photographique et déchargent les corps électrisés.
- La propriété radiante est une propriété appartenant à Vatome uranium, et par suite indépendante de Létal moléculaire des composés.
- Les corps frappés par le rayonnement de l’uranium émettent eux-mêmes un rayonnement secondaire qui impressionne la plaque photographique.
- Examinons maintenant comment les manifestations électriques dont nous venons de parler ont permis de pénétrer plus avant dans l’étude du nouveau phénomène.
- Les premières mesures électriques (*) ont montré que la décharge des corps électrisés se fait par l’intermédiaire des gaz ambiants. Une sphère d’uranium chargée d’électricité perd sa charge quand elle est plongée dans un gaz et la conserve si le vide est fait autour d’elle.
- Si l’on fait passer un courant de gaz dans le voisinage d’un fragment d’uranium ou d’un sel de ce métal, et si l’on reçoit ensuite ce gaz sur un électroscope, on constate que l’appareil se décharge. Le gaz a donc conservé pendant quelques instants la conductibilité qui lui avait été communiquée par le rayonnement.
- La radioactivité de l’uranium n’a pas paru varier entre les températures de — 20° et -f- ioo° ; le fait que l’uranium a été fondu au four dans sa préparation prouve que cette haute température n’a pas fait perdre au métal ses propriétés radioactives, et des expériences faites ultérieurement à la température de l’air liquide (2) ont prouvé l’invariabilité du rayonnement quelles que soient les conditions extérieures.
- On a reconnu que pour les potentiels élevés, tels que ceux qui donnent lieu à une divergence appréciable des feuilles d’or d’un électroscope, le débit d’électricité provoqué entre l’électroscope et une surface déterminée d’uranium, ou d’un sel solide de ce métal, est indépendant du potentiel.
- Dans ces expériences le débit de la petite sphère d’uranium employé a été évalué à 2,6 io~13 ampères par centimètre carré de surface radiante, nombre qui concorde avec les résultats obtenus ultérieurement par Minc Curie.
- Le courant qui s’établit dans l’air sous l’action de l’uranium est plus affaibli par divers écrans (papier, aluminium) que le courant provoqué par le sulfate double d’uranium et de potassium. Ce phénomène a été la première indication de Fhétérogénéité du rayonnement émis par l’uranium. Nous reviendrons sur ce point lorsque nous analyserons le rayonnement des divers corps radioactifs.
- P) Henri Becquerel. Comptes rendus de VAcadémie des Sciences, t. CXXIII, p. 856, 23 novembre 1896 ; t. CXXIY, p. 438, ier mars 1897 : p. 800, 12 avril 1897.
- (2) Henri Becquerel. Id., t. CXXXIII, p. 199, 22 juillet 1901 et p. 960, 9 décembre 1901.
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- Ces expériences ont été étendues par divers observateurs, principalement par M. Rutherford (*). On mesurait le courant qui s’établit entre deux disques métalliques parallèles dont l’un est isolé et relié à un électromètre et l’autre, recouvert d’une couche d’oxyde d’uranium, est maintenu par une pile à un potentiel pouvant s’élever à plusieurs centaines de volts. Nous ne pouvons examiner ici en détail le mémoire de M. Rutherford : les principaux résultats sont les suivants : M. Rutherford vérifia les conclusions énoncées plus haut et appela courant de saturation, la valeur constante vers laquelle tend le courant lorsque la différence de potentiel croît entre les deux plateaux.
- La théorie de l’ionisation des gaz semble rendre compte des faits observés et le mécanisme paraît être le même que dans le cas des rayons X. Les ions, multiples ou sous-multiples de l’atome, transportant des charges positives ou négatives, tendent à se recombiner entre eux. Le nombre d’ions libérés par seconde est considéré comme proportionnel à l’intensité de la radiation active et à la pression du gaz.
- Il résulte de cette hypothèse que si une masse de gaz ionisé est comprise entre deux plateaux maintenus à des potentiels différents, il s’établit entre les plateaux un courant produit par lésions qui viennent se fixer sur le plateau dont la charge est de signe contraire à la leur et sur lequel ils se déchargent. Ce courant doit augmenter avec le nombre des ions libérés et on atteint le courant limite de saturation lorsque le champ électrique est assez fort pour que tous les ions libérés soient entraînés sur les plateaux avant d’avoir eu le temps de se recombiner. Si les vitesses des ions positifs et des ions négatifs sont inégales, le gaz doit être chargé et la présence des charges doit produire une perturbation dans le champ électrique.
- En faisant passer, normalement au champ électrique, un courant d’air de vitesse connue dans l’espace annulaire compris entre deux cylindres concentriques, dont l’un est à un potentiel connu et l’autre à la terre, on peut, en évaluant la diminution du courant par rapport au courant observé quand l’air est au repos, comparer les vitesses dues à l’ionisation produite soit par les rayons de l’uranium soit par les rayons X. Les vitesses des ions ont été trouvées les mêmes dans les deux cas. La vitesse des ions négatifs est plus grande que celle des ions positifs.
- M. Rutherford a donc identifié les effets produits dans les gaz par le rayonnement de l’uranium avec les effets d’ionisation produits par les rayons X.
- Le même auteur étudia encore l’absorption des rayons de l’uranium par des épaisseurs progressivement croissantes de métaux en feuilles minces superposées. Il conclût de ses recherches que le rayonnement de l’uranium contient une partie extrêmement absorbable et une autre partie beaucoup plus pénétrante : il a donné à la première le nom de rayons a, mais il ne faut pas confondre cette partie du rayonnement avec les rayons que l’on désigne maintenant en général sous le même nom de rayons a et que nous retrouverons dans l’analyse des rayons émis par le thorium, le polonium et le radium. M. Rutherford a attribué le rayonnement absorbable à un phénomène secondaire produit par le rayonnement de l’uranium.
- (A suivre.)
- Jean Becquerel.
- f) Rutherford. Phil. Mag., n° 284, p. 109, janvier 189g.
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- NOTE SUR UN DISJONCTEUR A ACTION DIFFÉRÉE (')
- Le but de cet appareil est de protéger les circuits électriques contre les élévations de courant dangereuses par leur durée et leur intensité, tout en évitant les ruptures intempestives dues à des élévations de courant inoffensives.
- Son principe est le suivant : le flux qui traverse l’électro de commande de l'interrupteur
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- h 200
- O 100
- Fig. i.
- dépend, non plus uniquement de l’intensité du courant de travail, mais des conditions thermiques du circuit.
- Ce • résultat est obtenu par l’adjonction à la bobine du disjoncteur d’une résistance variable en fonction de l’état thermique du circuit à protéger ; la variation de cette résistance produit dans la bobine une variation de courant qui est également fonction de l’état de ce circuit.
- La résistance variable est constituée par un métal à coefficient de température élevé, tel que le fer ou le nickel, soumis à l’action calorifique du courant de travail et placé dans des conditions convenables de température, de capacité calorifique et de rayonnement.
- f1) Nous avons appris au cours de nos recherches que le principe de cet appareil n’est pas nouveau ; il a été énoncé succinctement dans un entrefilet de 1 Industrie Electrique, du io novembre 1900.
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- *On peut employer, suivant les résultats à atteindre, différents dispositifs :
- I. La bobine magnétique et la résistance variable placées en parallèle sont mises en série sur le circuit à protéger, la résistance variable étant chauffée, soit directement par effet Joule, soit indirectement par une résistance traversée par le courant total ; cette dernière disposition rend plus lent réchauffement de la résistance variable aux fortes intensités, à cause du retard dû à la transmission de la chaleur et par suite a pour effet d’augmenter la capacité de surcharge de l’appareil.
- II. La bobine magnétique et la résistance variable sont soumises à une différence de potentiel constante, par exemple la différence de potentiel de la distribution, la résistance variable étant placée soit en parallèle, soit en série avec la bobine du disjoncteur ; dans ce dernier cas, le disjoncteur employé sera un appareil à minima ; la résistance variable est chauffée par une résistance parcourue par le courant total. La rupture du courant a alors lieu à température constante du circuit quelle que soit l’intensité du courant.
- Fig 2.
- III. On peut enfin combiner ces différents dispositifs entre eux ou avec un enroulement ordinaire et réaliser ainsi une sorte de compoundage. Un compoundage soustractif parcouru par le courant total, aura pour effet d’écarter les limites de fonctionnement de l’appareil; c’est-à-dire d’augmenter la différence entre le courant pouvant passer constamment dans l’appareil et le courant produisant le déclenchement instantané.
- Nous décrirons, à titre d’exemple, un disjoncteur calculé pour un cas particulier de la pratique ; mais nous donnerons auparavant quelques résultats d’essais faits au Laboratoire central d’Electricité sur des résistances en fer soumises à de hautes températures.
- Ces résistances étaient constituées par des boudins en fil de fer pur, ayant un coefficient de température d’environ o,oo5 à ioo°, enfermés dans des enveloppes calorifuges.
- Les figures i et 2 donnent les courbes d’augmentation de résistivité en fonction du temps de deux de ces résistances pour différentes puissances initiales consommées.
- La première (fîg. 1) était constituée par un boudin en fil de fer de 1 mm de diamètre, de 2 m de longueur, comprenant 20 spires de 3o min de diamètre environ et présentant une résistance de o“,42 à 20°. Elle était contenue dans un tube en terre cuite de 200 mm de longueur, 35 mm de diamètre intérieur et 8 mm d’épaisseur rempli de sable, fermé par 2 bouchons en terre et enveloppé de 5 mm de carton d’amiante.
- La deuxième (fig. 2) était constituée para boudins concentriques de 3o spires chacun,
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- en fil de 3 mm de diamètre ; le diamètre des spires variait de 20 mm à 68 mm. Ces boudins reliés en série présentaient une résistance de o“,45. Ils étaient isolés entre eux par des feuilles de mica et renfermés dans une boîte en fer blanc de i5o mm de diamètre et 35o mm de hauteur, couverte de 5 mm de carton d’amiante et remplie de terre d’infusoire (kiesselgùhr).
- Le disjoncteur que nous allons décrire a été étudié pour protéger un moteur laissé sans
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- —
- Fig, 3.
- surveillance et ayant à accomplir un travail très variable, tel que serait un moteur attelé à une transmission d’atelier. Cet appareil laissera passer constamment le courant normal de 5o ampères, déclenchera au bout d’un temps plus ou moins long, si il est parcouru par des courants supérieurs et coupera instantanément le circuit si le courant atteint 12a ampères.
- Il est placé en série sur le circuit et comporte une bobine à fil fin shuntée par une résistance variable et un compoundage soustractif.
- La résistance variable présente les constantes de fonctionnement définies par la figure 2; elle a seulement une résistance 100 fois plus faible que la résistance précédemment décrite et est calculée pour un courant 10 fois plus forb
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- La bobine à fil fin comporte 200 tours, le rapport de sa résistance à celle de la résistance variable à froid est 60.
- Le compoundage comporte 3 tours. i
- L’électro de commande du disjoncteur est réglé pour fonctionner à 3oo ampères-tours.
- La figure 3 donne les caractéristiques de fonctionnement de l’appareil déduites des données précédentes et de celles fournies par la figure 2.
- Les courbes------donnent les variations du courant dans la bobine à fil fin en -Amp' en
- 100
- fonction du temps pour des courants constants de 5o, 60, 80, 100, i5o, 25o ampères circulant dans le circuit total.
- Les courbes — • — - — • réunissent les points des courbes de courant pour lesquels la résistance variable a même valeur. Ce sont en quelque sorte des courbes isothermes. Elles ont été tracées pour des valeurs de la résistance variable égales à 1,2a, i,5, 1,70, 1, 2,25, 2,5 fois la valeur de cette résistance à froid.
- La courbe I réunit les points des courbes de courant pour lesquels le courant dans la bobine à fil fin atteint la valeur correspondante au déclenchement de l’appareil.
- La courbe II fournit les temps mis par l’appareil à déclancher lorsque, étant froid, il reçoit un courant constant (porté en ordonnées en ampères).
- La courbe III fournit les mêmes résultats, l’appareil étant pris à sa température de marche normale (5o ampères) ; cette température correspond à la ligne isotherme 1,75. C’est la courbe de fonctionnement de l’appareil. Elle montre que, étant au régime normal, il supportera 60 ampères pendant 2 h 25 m ou 80 ampères pendant 20 minutes ou 100 ampères pendant 10 minutes et déclanchera instantanément pour 125 ampères empêchant ainsi tout échauffement ou allure dangereuse.
- Un régime de courants variables quelconque peut d’ailleurs être facilement étudié en suivant sur le diagramme de fonctionnement la succession des courbes de courant et des courbes isothermes correspondantes jusqutà arriver sur la courbe de déclenchement. Ces courbes montrent également le fonctionnement de l’appareil après un déclenchement : celui-ci, immédiatement refermé, laissera passer toutes les intensités inférieures à celles ayant produit le déclenchement, tandis qu’il ne supportera les intensités supérieures qu’après un refroidissement suffisant.
- Fig. 4.
- On a reproduit sur la figure 4 les courbes II et III en y juxtaposant les points obtenus par expérience sur un disjoncteur présentant les mêmes conditions de fonctionnement que celui décrit, mais établi pour un courant 10 fois plus faible.
- L’appareil décrit consomme peu de puissance, 12 watts environ en régime normal, soit moins de o,25 p. 100 de la puissance du moteur en supposant une distribution à no volts.
- Il est possible de faire varier ses constantes de fonctionnement :
- i° Par réglage, au moyen de poids ou de ressorts, des ampères-tours faisant fonctionner l’électro.
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- 2° Par réglage du rapport de la résistance variable à celle de la bobine à fil fin à l’aide d’un rhéostat en série avec cette dernière.
- 3° Par réglage du compoundage par variation du nombre de tours ou dérivation d’une partie du courant.
- Il importe pour la durée de l’appareil d’éviter l’action oxydante de l’air sur la résistance variable, soit en employant pour la constituer un métal non oxydable, soit en la mettant à l’abri de l’air.
- Il importe également de ne pas utiliser de températures de fonctionnement trop élevées ; dans l’appareil décrit, la résistance a, en régime normal, une température d’environ i5o° au-dessus de l’ambiante et dépasse rarement une température de 2do°.
- Il semble qu’on puisse, en utilisant ces principes, réaliser des appareils simples et capables de protéger efficacement un circuit.
- M. Brüll.
- NOI E SUR QUELQUES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES MINIÈRES
- Depuis la démonstration faite à l’Exposition électrotechnique de Francfort,en 1891, de la possibilité pratique d’appliquer l’électricité aux mines, ce nouveau domaine s’est rapidement étendu, grâce à l’activité et à la persévérance de diverses sociétés d’électricité.
- La possibilité de transporter de grandes quantités d’énergie à de grandes distances, avec des pertes minimes et d’une manière très simple, est assurément, dans les mines, d’une importance capitale, puisque les machines d’exploitation sont très dispersées, très distantes de la centrale et en partie sous terre. Or, ce transport ne peut mieux se faire que par l’électricité.
- Ce n’est pas qu’elle ne se trouve en concurrence avec d’autres agents : les tiges, la vapeur, l’eau sous pression, l’air comprimé lui disputent encore la place pour la commande des machines établies sous terre.
- Les tiges se voient encore dans les anciennes installations d’exhaure commandées par une machine à vapeur établie à la surface. Si l’on considère la dépense de force nécessaire, à chaque coup de piston, pour mettre en mouvement la masse des tiges, les pertes d’énergie qui se produisent dans une telle machine, la dépense qu’occasionne l’acquisition d’un appareil aussi considérable, on se rend compte de la supériorité des machines modernes qui, travaillant sous terre, peuvent être infiniment plus simples et moins coûteuses.
- De bonne heure, on pensa à remplacer les tiges par des machines à vapeur souterraines reliées par des conduites aux chaudières établies sur le carreau de la mine. Les grandes pertes de chaleur, la difficulté de l’étanchéiage, le danger de la chaleur humide pour la santé du personnel et la conservation du cuvelage, tels sont les inconvénients principaux de cette méthode.
- Fig. 1.— Schéma du signalateur.
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- Un progrès important fut fait le jour où l’on eut recours à l’eau sous pression et à l’air comprimé. Mais ces méthodes ne sont pas exemptes de défauts ; le mauvais rendement dû aux pertes dans les conduites et au caractère peu économique des moteurs, n’est pas le moins grave. Il faut y ajouter le coût des conduites, la difficulté de leur placement et de leur entretien; aussi peut-on comprendre que l’on ait cherché dans l’électricité un nouvel auxiliaire. Avec elle, en effet, aucune de ces difficultés : les conduites sont simples à placer, les pertes sont minimes, les dynamos et moteurs sont faciles à desservir, leur rendement est élevé et leur fonctionnement sûr et régulier ; elle convient à la commande de toute la machinerie minière.
- Outre les machines d’exhaure, beaucoup d’autres machines de grande ou de petite puissance doivent être actionnées dans la fosse : machines d’abattage, machines de transport, machines d’extraction. Sur le carreau de la mine, il y a à actionner les ventilateurs généraux, les machines de préparation et de triage, les élévateurs, les funiculaires, les tabliers roulants, les plates-formes, etc., etc.
- La commande électrique convient mieux que toute autre méthode à l’actionnement de toutes ces machines. Son emploi est caractérisé par l’économie de l’exploitation, par la facilité de la manœuvre, par la simplicité du service.
- De plus, l’électricité trouve dans les mines une application remarquable dans les machines à faible courant : les exploseurs, les télégraphes miniers, les indicateurs de vitesse, de profondeur, etc.
- Citons, enfin, l’éclairage électrique qui commence à s’introduire dans les mines, mais est susceptible d’une extension beaucoup plus considérable, ne fût-ce que pour l’éclairage des parties souterraines.
- Les conditions spéciales où l’on se trouve dans les mines ont nécessité des constructions spéciales répondant à certaines exigences : simplicité, robustesse, sûreté de fonctionnement sont parmi les principales. Il faut toutefois ajouter : nécessité d’éviter les étincelles, de pouvoir résister aux agents extérieurs, d’être impénétrable aux gaz; toutes ces conditions ont obligé à inventer des types nouveaux de machines et, particulièrement, d’électromoteurs.
- Nous avons cité, parmi les avantages de l’électricité, l’économie et l’adaptation aisée à toutes les circonstances. Ce ne sont pas les seuls.
- Les moteurs électriques ne nécessitent, en effet, que peu d’entretien et peu de surveillance : tout se ramène au renouvellement des matériaux de graissage, au nettoyage de quelques parties mobiles, au remplacement des balais et autres menus travaux. Cette simplicité permet, dans bien des cas, de diminuer le personnel.
- On a, de plus, la faculté de placer la centrale à l’endroit le plus approprié pour l’acquisition économique des matériaux que l’on y doit consommer.
- En présence d’aussi grands avantages, les directeurs des exploitations minières adoptent chaque jour davantage la commande électrique : les applications déjà nombreuses se multiplient sans cesse. Celles delà Union Elektricitâts Gesellschaft dont nous allons nous occuper sont parmi les plus intéressantes. Elles résument, pour ainsi dire, tout ce qui a été réalisé en Europe en fait d’électricité minière. Mais un article traitant un sujet aussi vaste est forcément assez étendu. De là la nécessité, pour plus de clarté, de grouper les applications.
- signalateurs.
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- Nous traiterons donc d’abord de celles qui ont rapport à la sécurité de la mine et du personnel, c’est-à-dire la signalation, l’exhaure et la ventilation ; en second lieu, nous nous occuperons des machines d’abatage, savoir les perforatrices et les haveuses; en troisième lieu, nous étudierons le transport des matériaux extraits et nous verrons successivement les treuils de halage, les locomotives, les machines d’extraction; ensuite, nous dirons quelques mots du traitement du minerai, pour finir par la description aussi sommaire que possible de quelques installations.
- Nous aborderons donc la première catégorie d’applications.
- Pour communiquer entre la chambre des machines, la recette supérieure et les étages, lorsqu’il s’agit de machine d’extraction, entre la station primaire et la chambre des machines, lorsqu’il s’agit d’exhaure, et pour d’autres besoins analogues, la Union Elektricitats Gesellschaft construit des appareils électriques de commandement à distance.
- Fig. 3. — Système magnétique pour signalateur U. E. G.
- La transmission d’un ordre d’une station à l’autre se fait, en général, de la manière que voici : chaque station étant pourvue d’un transmetteur et d’un récepteur, celui qui donne l’ordre place un levier adapté à l’appareil-de transmission, au commandement à transmettre; ce commandement apparaît immédiatement au récepteur de la seconde station; là, l’ordre reçu est retransmis à la station d’envoi qui s’assure de cette façon que l’ordre a été reçu et bien compris.
- Gomme récepteur, on utilise un voltmètre dont l’échelle porte un certain nombre de commandements. En modifiant la tension d’une façon appropriée, l’aiguille se place sur les divers commandements. Ces changements de tension sont naturellement produits au transmetteur.
- L’emploi du voltmètre est préféré, d’abord parce qu’il permet d’éviter les contacts qui produisent des étincelles et nécessitent des soins constants; parce que le nombre de fils nécessaires à la transmission est réduit à deux ; parce que transmetteurs et récepteurs sont exempts de mécanismes; parce que les appareils indicateurs ne sont pas sous la dépendance de la vitesse de transmission ; enfin, parce qu’ils peuvent être mis entre les mains d’un personnel inexpérimenté. Des dispositifs très simples permettent de diminuer si bien les erreurs dues aux variations de tension primaire, variations pouvant atteindre 4o p. ioo, qu’elles sont pratiquement négligeables.
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- Une condition essentielle pour que les voltmètres soient utilisables pour l’application qui nous occupe, c’est que l’appareil soit apériodique, afin que l’aiguille, sans osciller, se place directement au signal voulu. Or, la suppression des oscillations dépend de la longueur de l’aiguille, du champ magnétique et de la force des ressorts. Il faut donc employer les aiguilles courtes, un champ magnétique puissant et de faibles ressorts. Mais, si on raccourcit l’aiguille, l’échelle devient trop petite et les signaux difficilement lisibles de loin. On n’est guère parvenu à éviter cet inconvénient car, si l’on allonge l’aiguille, on ne peut qu’affaiblir les ressorts, puisque l’espace dont on dispose limite forcément le nombre d'aimants que l’on peut employer. L’arrangement devient alors d’une délicatesse trop grande.
- La figure i montre un type de signalateur. Il se compose d’un potentiomètre où l’on fait le signal et d’un voltmètre où on le reçoit. Une résistance WZ est divisée en embranchements reliés à une série de plots égaux en nombre aux signaux à transmettre. L’un des conducteurs du voltmètre aboutit à la manette B, l’autre en A milieu de la résistance WZ.
- Si la manette B se trouve sur le plot A, il n’y a pas de résistance intercalée dans le circuit du galvanomètre : l’aiguille reste immobile. Si l’on déplace la manette vers la droite ou la gauche, l’indicateur du voltmètre suit ce mouvement parce que les changements de tension et la direction du courant qui traverse l’instrument sont proportionnels aux changements de résistance.
- La mise en circuit des appareils peut se faire de différentes façons. La figure 2 en montre une simplification.
- Elle a l’avantage d’équilibrèr les chutes de potentiel dans les conducteurs, chutes qui diffèrent avec l’éloignement de la source. En outre, le nombre de fils de l’appareil de répétition est réduit à deux par le fait que, en dehors des conducteurs d’alimentation, il faut, pour réunir les récepteurs à leurs transmetteurs, non 4 mais 2 fils. Au point milieu des deux résistances, règne, en effet, un potentiel égal, en sorte que l’on peut relier l’une des bornes du récepteur au milieu de la résistance logée dans la même boîte, tandis que l’autre borne ne doit être reliée par la manette qu’avec la résistance de l’autre poste.
- L’inconvénient inhérent aux signalateurs à voltmètres que nous avons signalé plus haut a été écarté de la façon suivante. Au moyen d’une disposition spéciale des expansions polaires (fig. 3) on a obtenu une déviation de 2200 environ. On dispose donc d’un champ à signaux étendu quoique de petit diamètre.
- On reproche aux signalateurs à voltmètres d’être influencés par les défauts d’isolation. On a remédié à cet inconvénient en décuplant l’intensité du courant. Le défaut d’isolation doit donc être 10 fois plus grand pour pouvoir causer des erreurs.
- Les erreurs dues aux variations de tension sont écartées par l’emploi d’accumulateurs et de transformateurs à courant continu dont le fer a une section et les enroulements une disposition telle que la dynamo donne des tensions constantes et que le moteur est alimenté d’un courant dont la tension puisse vaincre de notables perturbations.
- ; Lorsque les signalateurs sont directement actionnés par le circuit de la lumière, on
- Fig. 4.
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- emploie des résistances en fer ou bien on intercale dans les conducteurs principaux un petit moteur-série, de façon que les différences de tensions — pouvant atteindre 4° P- 100 — sont équilibrées parce que la force contre-électromotrice du moteur modifie la tension primaire proportionnellement au nombre de tours.
- L’étanchéiage des appareils est tel qu’ils peuvent fonctionner sous l’eau. L’éclairage de l’échelle se fait indirectement au moyen d’une lampe de 5 bougies. La sonnerie d’appel fonctionne au moyen d’un contact spécial.
- Un commutateur automatique, destiné à éviter les erreurs pouvant provenir de commandements simultanés partant de divers endroits, 11e met le récepteur en communication qu’avec l’appareil dont partie dernier commandement. Une disposition spéciale —interrupteur et récepteur en parallèle — permet de relier entre elles un nombre quelconque de stations.
- Comme sonneries d’appel ou d’alarme, des appareils parfaitement étanches fonctionnent à des tensions de 6 à 110 volts. On voit aussi dans ces installations d’autres appareils électriques de signalisation : téléphones haut parleurs, indicateurs de vitesse, de niveau (fig. 4), de profondeur, compte-tours enregistreurs. Ces derniers se composent d’un générateur (magnéto) relié à l’arbre de la machine et d’un indicateur. Les aimants de la machine magnéto sont disposés de façon que la tension s’élève proportionnellement au nombre de tours. L’indicateur est un voltmètre et donne directement le nombre de tours.
- Dans la première catégorie d’applications, nous avons rangé, après les signalateurs, les machines d’exhaure et les pompes,
- Les petites pompes de l’exhaure secondaire ont de bonne heure été actionnées par l’électricité. Mais il fallut de longues années avant que l’on eut suffisamment confiance dans la commande électrique pour l’appliquer aux pompes de l’exhaure principale. Du bon fonctionnement de celles-ci peut en effet dépendre la sécurité d’une exploitation minière.
- Pour les petites installations, le moteur à grande vitesse met en mouvement des pompes lentes au moyen de roues dentées, de courroies, etc. ; pour les grandes machines d’exhaure,
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- les transmissions sont évitées : on emploie des électromoteurs dont le nombre de tours est d’autant plus modéré qu’ils doivent actionner directement l’arbre des machines d’exhaure à grande vitesse. Dans ce cas, l’induit du moteur est couplé directement avec la pompe, de telle sorte que moteur et pompe ne font qu’un tout occupant peu de place et facile à vérifier.
- Ces machines sont remarquables par la simplicité de leur disposition et leur faible encombrement. Les pompes que l’on peut coupler de cette façon sont, soit des pompes centrifuges, si la hauteur de refoulement est faible, soit des pompes à pistons plongeurs, s’il s’agit d’exhaure souterraine.
- Pour actionner ces pompes, on emploie le courant triphasé, si le nombre de tours ne doit pas être modifié pendant la marche. Dans le cas contraire, les moteurs à courant continu ont la préférence. Ce sont des moteurs à circuit dérivé avec 2 collecteurs connectés, de façon que, lorsque les deux enroulements de l’induit sont en quantité, le moteur
- Fig. 6. — Installation d’un ventilateur de i^5 HP à la Société minière de Lorraine.
- acquiert une vitesse double de celle qu’il a lorsqu’ils sont en série. En réglant le champ magnétique au moyen de résistances dans le circuit dérivé, on établit les vitesses intermédiaires. Diverses formes d’exécution ont été successivement étudiées.
- Le problème est plus difficile pour les machines à grand débit et à grande hauteur de refoulement. Il ne peut plus être question d’engrenages : perte d’énergie, encombrement excessif, danger de rupture sont les inconvénients prohibitifs. Le remplacement d’une roue dentée occasionnerait, pour une machine souterraine de plusieurs centaines de chevaux, des troubles et même des dangers pour l’exploitation. La transmission par câble serait plus avantageuse, mais prendrait trop de place. Le couplage direct s’impose donc et c’est cette solution qui a été adoptée. Une difficulté était à vaincre : l’incompatibilité de la vitesse du moteur et de celle de la pompe. La solution est née de l’entente des constructeurs de pompes et des électriciens, les uns augmentant, les autres diminuant la vitesse de leurs machines.
- L’une des installations de ce genre, faite par la Union Elektricitats Gesellschaft en communauté avec la firme Ehrhardt et Sehmer, donne d’excellents résultats.
- Le débit de chacune des deux machines d’exhaure établies comporte 3,2 m3 par minute, la hauteur de refoulement étant de 020 ni. Chacune des pompes est commandée par un moteur triphasé de 5oo chevaux dont le rotor agit directement sur l’arbre des pompes. Le nombre de tours est de 146 par minute; la tension du courant triphasé est, au moteur, de 5 000 volts avec 5o périodes. Les pompes sont du type géminé à deux plongeurs. Le moteur
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- occupe le milieu entre les deux moitiés de pompe et, de même que celles-ci, est accessible de tous côtés. Le démarrage se fait au moyen d’un démarreur automatique qui fait sortir du circuit peu à peu et automatiquement les résistances voulues pour la vitesse à obtenir. La manœuvre d’un interrupteur placé sur le tableau de distribution établit le courant. La résistance est placée dans l’induit du moteur, ce qui permet de supprimer les résistances extérieures et les bagues. On peut, par ce système, démarrer du carreau de la mine, la machine placée au fond Sur un côté de l’installation, se trouve un compresseur d’air destiné à remplir les boîtes à air.
- Outre les moteurs pour pompes express, ces installations comportent aussi des moteurs appropriés au couplage direct avec des pompes à course lente (60 tours par minute). La chose n’est pas sans difficulté, surtout pour les moteurs triphasés, car la grandeur devient excessive, le rendement médiocre, le décalage de phases considérable. Ces difficultés ont été écartées. L’une des principales installations en fournit un exemple. Elle a été faite dans une mine de la Westphalie et comporte un moteur de 35o chevaux marchant à 65 tours par minute et actionnant directement une machine d’exhaure des usines Isselburger. Le rendement garanti du moteur est de 90 p. 100 et le décalage de phases cos cp = 0,9.
- Citons encore, dans le domaine de l’épuisement, les pompes de foncement qui, établies sur des trucs mobiles, s’emploient dans des galeries planes ou montantes, ou bien, sous forme de pompes volantes, trouvent leur utilisation dans les puits verticaux. Elles sont de structure compacte, de poids minime; leur disposition est pratique et leur rendement considérable.
- Tout aussi importante que l’exhaure est, pour la sécurité de la mine, la ventilation soit locale, soit générale. Pour la première, on se sert de petits ventilateurs de galerie placés spécialement dans les galeries secondaires ; pour la seconde, on emploie les grands ventilateurs placés sur le carreau de la mine.
- Les petits ventilateurs sont ordinairement établis pour un temps très court. Il est donc utile de pouvoir les relier facilement aux conducteurs principaux, lorsqu’on les déplace. Ces petites installations sont ordinairement de 3 à 5 chevaux et leur nombre de tours est tel qu’elles admettent sans peine le couplage direct avec le moteur. Pour les ventilateurs généraux, la commande électrique est surtout avantageuse lorsque le puits d’aérage n’aboutit pas dans la proximité du carreau. Elle est même avantageuse dans le cas contraire, parce qu’elle économise de l’énergie et du personnel tout en simplifiant grandement l’installation.
- Plusieurs installations intéressantes ont été faites en ce genre. La figure 5 montre, par exemple, celle d’un ventilateur de 25o chevaux actionné par un moteur triphasé de 2000 volts avec 25o tours par minute. Citons encore l’installation, visible dans la figure 6, de 8 ventilateurs à la Société Minière de Lorraine ; ces ventilateurs ont une force de 173 chevaux ; les moteurs tournent à 3oo tours par minute et sont alimentés par du courant triphasé à 5 000 volts. Ventilateurs et moteurs sont couplés directement.
- On exige souvent que les ventilateurs puissent travailler avec des effets dynamiques variés.
- Le courant continu a l’avantage de permettre d’obtenir d’une manière rationnelle des changements très étendus dans le nombre de tours en employant les moteurs à circuit dérivé avec deux collecteurs que nous avons mentionnés à propos de l’exhaure.
- Dans un moteur de 100 chevaux en service le nombre de tours varie de cette façon de i5o à 800 par minute. E. Guarini.
- (A suivre.)
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- Commande électrique des ateliers des chemins de fer impériaux de Linz. R. Dub et E. Suchy. Electrotechnische Zeitschrift, 4 février. #
- L’installation électrique des ateliers de Linz présente plusieurs particularités dont la description peut être intéressante pour les ingénieurs praticiens.
- Outre la nouvelle installation de la station centrale, un grand nombre de machines qui jusqu’à présent étaient actionnées par une transmission ou à la main ont été équipées pour la commande électrique. On s’est heurté naturellement à certaines difficultés résultant du peu d’espace disponible ou de conditions particulières d’exploitation ou de l’application des moteurs électriques à des machines peu appropriées à cet usage, mais d’habiles combinaisons ont permis d’obtenir des résultats satisfaisants avec des types de moteurs normaux et avec des dépenses relativement peu élevées.
- L’installation totale comprend 25 moteurs : on a choisi les moteurs triphasés parce que malgré les conditions très défavorables dans lesquelles ils sont placés et malgré la poussière inévitable, ces appareils ne nécessitent pas de soins comme les moteurs à courant continu. La tension d’alimentation a été fixée à 220 volts afin d’assurer, pour une chute de tension admissible, le minimum de pertes dans le cuivre des conducteurs sans dépasser les limites que commande la sécurité du personnel.
- Le générateur a courants triphasés est commandé par une machine à vapeur compound horizontale fonctionnant avec de la vapeur à surchauffe élevée et avec condensation : ses dimensions principales sont les suivantes : cylindre à haute pression diamètre 4^° mm 5 cylindre à basse pression 700 mm ; nombre de tours par minute 110. La puissance normale est 3oo chevaux pour une pression de vapeur de 10 atmosphères. La distribution au cylindre à haute pression est faite par soupapes commandées brevet Proell avec régulateur à ressort agissant pour des variations de vitesse de — y P* 100 ; le cylindre à basse pression porte
- une distribution h coulisse Fricart dans laquelle l’expansion peut varier entre certaines limites, grâce à un excentrique modifiable. Par suite de la forte surchauffe (jusqu’à 35o°), le cylindre à haute pression n'a pas d’enveloppe de vapeur ; le cylindre à basse pression a une enveloppe de vapeur formant une partie de receiver. Entre les deux cylindres est placé un receiver chauffé.
- L’excitatrice est commandée par une manivelle mue par la manivelle du cylindre à basse pression.
- La pompe à air est placée derrière le cylindre à basse pression dans les fondations et est actionnée directement par le piston au moyen d’un double levier. Elle peut être mise en service ou hors service au moyen d’une soupape double.
- Le générateur à courants triphasés a une puissance de 200 kilovolts-ampères à 110 tours par minute et pour une charge non inductive ; il est dimensionné pour 220 volts 53o ampères 46 périodes. L’induit est immobile et l’inducteur tourne. La partie fixe extérieure (carcasse) est en fonte et proportionnée de façon à ce qu’il ne puisse se produire aucune flexion et aucun faux rond. Elle est en deux parties assemblées par de forts boulons. L’induit qu’elle supporte est constitué par des segments de tôles assemblés, de o,5 mm d’épaisseur, maintenus par une frette et des boulons. L’induit porte 3oo encoches de 19 mm de large et 24 mm de profondeur, dans lesquelles sont placées des barres de cuivre sectionnées de 3oo mm2 de section.
- Ce sectionnement a été fait pour éviter les courants de Foucault : les deux moitiés ont été séparées dans ce but par une mince couche de laque. Les barres sont maintenues par des cônes de fibre qui ferment les encoches. Les phases sont groupées en étoile : le poids total du cuivre dans l’armature est 4^° kg. L’enroulement est protégé contre les chocs extérieurs par des flasques rapportées sur les deux côtés de la machine.
- Le rotor est constitué par un volant en fonte portant des pôles massifs en acier boulonnés qu’un ergot empêche de tourner. La vitesse
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- périphérique est 11 m par seconde: chaque pôle avec son enroulement inducteur peut être très facilement enlevé pour les réparations. Le volant est maintenu sur l’arbre, fait en acier Martin, par deux frettes en acier forgé. L’enroulement est constitué par une bande de cuivre sur champ de 3,5 X 3 7 mm de section : l’isolement entre les tours est assuré simplement par l’air. Le poids total de l’enroulement inducteur est i 200 kg ; la tension d’excitation est 3o volts au maximum. L’excitation absorbe i,5 p. 100 de la puissance totale de la machine. Le courant est amené à l’enroulement inducteur par deux bagues. L’entrefer est 10 mm.
- La machine est montée sur des supports de fonte entre les deux cylindres à haute et à basse pression. Le courant est pris sur un petit tableau monté sur la carcasse de la machine où sont faites les connexions entre les enroulements. Ce dispositif est très commode pour les essais de la machine, car les mesures peuvent être faites sur chaque phase séparément.
- L’excitatrice, machine hexapolaire en acier, peut fournir une puissance maxima de 4>8 kilowatts sous 3o volts.
- Le courant produit par le générateur triphasé est conduit par des câbles sous plomb placés dans un caniveau au tableau monté sur une carcasse en fer, prévu pour une extension probable de l’installatio'n. Le réseau de conducteurs, calculé pour une perte maxima de 5o p. 100, est constitué par des fils nus à l’extérieur et des fils isolés ordinaires à l’intérieur des locaux.
- Tous les moteurs, à l’exception de deux moteurs de 10 chevaux dont l’armature est en court-circuit, sont équipés avec des bagues et des résistances de démarrage sur le rotor. Les carcasses des moteurs sont construites de façon à ce qu’il y ait une bonne ventilation des tôles et de l’enroulement.
- Chacun des appareils de démarrage dont sont munis les moteurs est calculé pour que l’intensité du courant ne dépasse jamais la valeur normale de fonctionnement. Aucun appareil de mesure n’a été placé sur les moteurs pour éviter toute complication ; les appareils de commande se réduisent au démarreur, à l’interrupteur et aux fusibles.
- La plupart des moteurs actionnent des appareils de levage ; la commande des grues
- 1 particulièrement a été faite au moyen de plusieurs moteurs dont chacun correspond à l’un des mouvements de l’appareil. Dans la plupart des cas, lorsque le bâti en fer de la machine le permettait, on a élevé considérablement les vitesses qu’assuraient aux grues ia commande à la main. Cet accroissement de vitesse est très avantageux car il entraîne une économie de temps et de personnel.
- L’emploi de chaînes articulées comme moyen de traction a reçu une grande extension : d’excellents résultats ont été obtenus avec des vitesses de 6 m par seconde, et des essais ont montré qu’on pouvait encore élever cette vitesse, à condition d’adopter des dispositifs de freinage très efficaces, surtout pour les cas de rupture de chaîne.
- Un pont de 20 tonnes avec 9,5o m de portée disposé dans la salle des chaudières est actionné par un seul moteur triphasé réversible commandant un arbre sur lequel sont placés les dispositifs de commande des trois mouvements. Le moteur a une puissance de y chevaux à 1 770 tours par minute. L’appareil de démarrage est d’une construction particulière recommandable non seulement pour sa simplicité, mais pour son bon marché ; le prix en est inférieur à la moitié de celui d’un controller ordinaire. Cet appareil est constitué de deux parties : l’une ouvre ou ferme le circuit du moteur, et l’autre sert au réglage de la vitesse et au démarrage. Les arbres de ces deux parties sont accouplés par un dispositif de leviers appropriés de manière qu'il suffit de tirer sur la chaînette de l’arbre supérieur pour effectuer les diverses manœuvres nécessaires.
- L’atelieê des locomotives contient deux ponts roulants de 45 tonnes. Chacun de ces ponts est muni de 3 moteurs de y chevaux : deux d’entre eux servent à la propulsion du pont ou du chariot et un d’entre eux au levage : la commande des moteurs, qui sont absolument indépendants les uns des autres, s’effectue par 3 appareils réunis sur une plate-forme.
- Un transbordeur pour wagons est établi pour déplacer des wagons d’un poids de 12 tonnes à la vitesse de i5 m par minute. Il est commandé par un moteur triphasé dont la puissance est 4,5 chevaux pour une vitesse de rotation de 900 tours par minute : l’ancienne commande à la main a été conservée à côté de la commande
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- électrique pour le cas où le courant viendrait à manquer.
- Le transbordeur de locomotives a été calculé pour déplacer une locomotive de 56 tonnes à une vitesse de 12 in par minute ; il est actionné par un moteur dont la puissance est 10 chevaux pour 1 33o tours par minute.
- On s’est heurté à quelques difficultés pour la commande des riveuses hydrauliques. L’installation des riveuses comporte une pompe assurant un débit maximum de go litres d’eau h la minute sous une pression de i3o atmosphères. Cette pompe était accouplée jusqu’alors avec une machine à vapeur ; à la place de celle-ci on a mis un moteur triphasé de 20 chevaux avec
- engrenages. Les déplacements et les arrêts de l’accumulateur exigent une très grande exactitude qu’il est impossible d’obtenir avec des appareils de commande du moteur avec résistances : on a donc pris la solution de maintenir le moteur et la pompe en fonctionnement^per-manent : par un jeu de leviers et de tringles, l’eau est envoyée à l’accumulateur tant que ce dernier n’a pas atteint sa position maxima, et est renvoyée dans le réservoir alimentant la pompe dès que l’accumulateur est en haut, E11 plus l’accumulateur est muni d’une soupape de sûreté pour le cas où l’appareil fonctionnerait mal.
- Les perceuses transportables sont très employées dans cette installation. E. B.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- ACADÉMIE DES SCIENCES
- Nouveau Récepteur pour la Télégraphie sans Fil. Note de M. N. Vasilesco Karpen, présentée par M. Lippmann.
- » Entre deux armatures cylindriques verticales a se trouve, suspendue par un fil, une aiguille formée de deux parties cylindriques a' réunies métalliquement. Les armatures a sont réunies par un circuit à gros fil S ayant une self-induction convenable.
- » L’une des bornes de l’appareil ainsi formé est mise à la terre T, l’autre borne est mise en communication avec l’antenne A.
- » Lorsque l’dntenne est impressionnée par des ondes électriques, les bornes de l’appareil sont soumises à une différence de potentiel alternative dont la période est celle des ondes. Dans ces conditions, l’aiguille tourne autour de son point de suspension o de façon à augmenter la capacité du système. Lorsque les ondes cessent d’arriver, l’aiguille retourne à sa position d’équilibre, grâce à la torsion du fil.
- » Les déviations sont observées par réflexion d’un petit miroir solidaire de l’aiguille.
- » La réception se fait dans les meilleures conditions lorsque la self-induction du circuit S et la capacité du système satisfont à la condition de résonance. En effet, dans ce cas, Y impédance entre les deux bornes de l’appareil est
- maximum, et il arrive ceci de curieux que le courant traversant l’appareil est d’autant plus petit que la résistance du circuit S est elle-même plus petite. A la limite, lorsque la condition de résonance est satisfaite et la résistance du cir-
- cuit S nulle, aucun courant ne traverse l’appareil, l’antenne vibre en moitié d'onde, et la borne de l’appareil en relation avec l’antenne est un ventre, une région de potentiel maximum.
- » On se rapprochera d’autant plus de cette réceptibilité maximum que la résonance sera plus parfaite et la résistance de S plus petite.
- » On peut observer soit des élongations dues à un ou plusieurs trains d’ondes, soit des dévia-
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- tions permanentes lorsque les trains d’ondes se suivent d une façon continue.
- » On sait que les cohéreurs et les récepteurs magnétiques sont sensibles surtout au choc du front de l’onde ; au contraire, le présent appareil accumule les effets et constitue un véritable appareil de mesure de l’énergie transmise.
- » L’aiguille de l’appareil dont je me suis servi est en ^aluminium mince, elle a une hauteur de 23 mm et une longueur de 28 mm. La distance entre l’aiguille et les armatures a est de 4 mm. La suspension est faite par un fil de cocon de 3 cm de long.
- » Dans ces conditions, une différence de potentiel de 1 volt appliquée aux bornes de l’appareil donne une déviation de i5 mm sur une échelle placée à 2 m.
- » Expériences. — Distance de transmission : jo m; longueur des antennes :2 m; longueur de
- l’étincelle :--de millimètre : longueur d’onde :
- 100 0
- environ 12 m; étincelles par seconde : 80.
- » Dans ces conditions, la déviation permanente observée est de 80 mm. Il faut environ 160 étincelles (2 secondes) pour avoir une élongation de 10 mm. Ce temps, relativement long, pourra être réduit en diminuant l’amortissement et le moment d’inertie de l’équipage mobile.
- » Je n’ai pas remarqué la charge accidentelle de l’aiguille, mais, le cas échéant, on s’en préserverait en la réunissant électriquement au milieu o' du circuit S.
- » Il faut éviter, dans la construction de l’appareil, l’emploi d’isolants tels que l’ébonite ou la paraffine, qui pourraient s’électriser accidentellement et rendre toute réception impossible en immobilisant l’aiguille. Le bois est dans ce cas un isolant suffisant.
- » Le fil de suspension doit être en quartz pour assurer un zéro fixe à l’appareil.*»
- Stato-volmètre. Appareil mesurant de 3 à 40 000 volts en équilibre stable. Note de M. V. Crémieu, présentée par M. H. Poincaré.
- « Il n’existe pas d’appareil sensible et d’un usage commode qui permette de mesurer élec-trostatiquement toute l’échelle des potentiels électriques.
- » C’est là une lacune que l’appareil suivant permet de combler. Il est basé sur l’emploi d’une méthode de zéro consistant essentielle-
- ment à équilibrer une attraction électrostatique, dont la A ariation est réglée par une forme convenable des organes chargés, par une répulsion électrodynamique.
- » Un levier métallique AB est suspendu hoiû-zontalement par un fil métallique fin et maintenu par sa partie inférieure par un second fil métallique fixé au socle de l’appareil. Ces deux fils sont isolés l’un de l’autre. L’extrémité A du levier porte un court cylindre métallique D, de 6 cm de diamètre intérieur ; concentriquement à D se trouve un cône métallique C; il est fixé au socle de l’appareil de façon que son axe horizontal soit perpendiculaire à la section normale de D. La base du cône a un diamètre de 09 mm le cône peut glisser le long d’une tige cylindrique de 8 mm de diamètre concentrique à son axe ; on peut ainsi amener la base du cône C, à coïncider avec la base du cylindre D, ou bien écarter ces deux plans de y cm. Le cylindre D est constamment relié au sol et l’on relie le cône à la source dont on veut mesurer le potentiel. L’extrémité B du levier mobile porte une bobine E, qui se déplace en regard d’une bobine fixe ; ces deux bobines sont disposées de façon qu’en y faisant circuler un même courant elles se repoussent. Un amortisseur à huile rend apériodiques les mouvements du système mobile ainsi constitué.
- » Quand on charge le cône C, l’électricité s’v distribue de façon telle que la densité superficielle est, en chaque point, à peu près en raison inverse du rayon de la section droite du cône en ce point. Les surfaces d’égale densité électrique seront donc des cônes concentriques à C, mais d’angle différent.
- » L’attraction exercée par C sur le cylindre mobile D est. pour chaque position relative de ces deux organes, proportionnelle à la variation
- de capacité C correspondant à un déplacement dr du cylindre.
- » La valeur de dépend de la forme des sur-
- faces d’égale densité électrique superficielle, qui dépend elle-même de l’angle du cône C.
- » On a donné à cet angle une valeur telle que la force attractive exercée sur l’anneau, pour un même voltage, varie de 20 à 1 quand on passe de l’une à l’autre des positions extrêmes que l’on peut donner au cône.
- » Dans la première de ces positions, l’attrac-
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- 2 5
- tion présente son maximum, qui est d’ailleurs fini; la distance entre C et Destréduite à un demi-millimètre. Les plus faibles voltages produisent des mouvements très appréciables. Dans la seconde position, la distance entre C et D se trouve portée à 26 mm, suffisante pour éviter les étincelles ou aigrettes pour des voltages de 4° 000 volts.
- » A la force attractive ainsi réalisée on oppose une répulsion électro-dynamique produite entre
- jp
- E etEj. La variation de cette répulsion obéit
- à une loi de même forme de l’attraction qu’elle est destinée à équilibrer, et l’on obtient ainsi des positions d’équilibre stable du système mobile.
- » Mesure. — La mesure des potentiels se fait de la façon suivante : on règle la torsion des fils de suspension de A B jusqu’à obtenir un zéro convenable, correspondant à une distance de quelques dixièmes de millimètre entre les bobines E et Er On donne au cône C une position telle que sa distance au cylindre soit suffisante pour le voltage à mesurer V, puis on change ce cône. Le système dévie; on règle alors, avec une boîte de résistance, l’intensité i du courant d’une pile envoyé dans les bobines jusqu’à ramener le système à son zéro initial.
- » On a alors équilibre entre une attraction proportionnelle à V2 et une répulsion proportionnelle à i2. Pour une même position relative de -C et D, les voltages à mesurer sont donc entre eux comme l’inverse des résistances interposées sur le circuit de la pile.
- » Etalonnage de Vappareil.— Si l’on dispose d’un galvanomètre, l’étalonnage peut se faire sans avoir une source à potentiel connu. Il suffira, en effet, d’utiliser une même source pour produire, d’une part, l’attraction électrostatique, et, d’autre part, la répulsion électrodynamique antagoniste. Un galvanomètre, placé sur le circuit des bobines E et Et, donnera une intensité i. Soient R la résistance lue à la boîte, Rj la résistance des bobines E et E1} R, la résistance du galvanomètre. On a évidemment, pour le potentiel V à mesurer,
- Y = i (R + R, -f R2)
- et cette simple mesure donne le coefficient K de l’appareil.
- » D’ailleurs, le cône C porte un index qui se déplace le long d’une graduation chiffrée. En répétant l’étalonnage pour trois positions du cône repérées sur cette graduation, on aura, par interpolation, l’étalonnage complet de l’appareil.
- » Cette méthode élimine toutes les erreurs qui pourraient provenir d’un décentrage accidentel des bobines E et E,, ou de leur défaut de parallélisme.
- » Le zéro, indiqué soit par une graduation fixée dans l’appareil, soit par une méthode optique, est arbitraire : l’étalonnage de l’appareil est rapide et facile à répéter. On pourra donc toujours choisir le zéro de façon à retrouver le même coefficient K. Ceci permet de dresser une fois pour toutes un tableau donnant, pour une résistance R et chacune des positions du cône C, le voltage correspondant.
- » Etalonnage en valeur absolue. — Pour étalonner l’appareil en valeur absolue, en fonction du couple de torsion des fils fixés au levier mobile, on enlève le bain d’huile amortisseur, et l’on mesure la durée d’oscillation du système mobile. On fixe ensuite sur le levier AB, à égale distance de l’axe, deux petites sphères de poids égaux. On mesure la nouvelle durée d’oscillation. De ces deux durées on déduit le couple de torsion W des fils.
- » On enlève alors les sphères, et l’on rétablit le bain d’huile. Puis on donne au fil, à partir du zéro choisi pour les mesures, une torsion connue, et l’on cherche quelle est l’intensité à envoyer dans les bobines E, E4 pour équilibrer cette torsion.
- » La distance l du centre de E .aux fils étant connue, on a ainsi la valeur absolue du couple correspondant à une intensité connue. D’ailleurs le centre du cylindre D est fixé à la même distance l des fils.
- » A l’aide du tableau primitivement dressé pour l’appareil, on a ainsi une relation simple entre les voltages à mesurer et un couple connu.
- » L’appareil se prête également à la mesure des voltages alternatifs.
- » Je suis heureux de remercier MM. Pellin de l’ingéniosité et du soin qu’ils ont appporté à la construction de ce stato-volmètre, dont ils ont su faire un appareil simple et commode. »
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- T. XXXIX. — N° 14.
- ELECTROTECHNISCHER VEREIN
- )
- Les moteurs monophasés à collecteur et leur réglage, par Friedrich Eichberg.
- - y0 Si maintenant F n’est pas produit par l’enroulement statorique II mais par un enroulement à collecteur II disposé sur le rotor, et éventuellement par l’enroulement même qui
- Supposons qu'à l’enroulement I soit opposée' une force contre-électromotrice engendrée dans le circuit BB dont les balais sont court-circuités, avec ou sans l’intermédiaire de résistances, de telle façon que Jn soit presque en phase avec I la force électromotrice Eï induite par d> entre BB. Dans l’enroulement II (commençant et finissant aux balais bb), il se produit un courant en phase avec Jn. Nous savons qu’alors les conditions favorables à l’obtention du couple sont réalisées. La rotation de l’armature dans le champ F produit entre B et B une force électromotrice ER en phase avec F, c’est-à-dire avec le courant. Mais en même temps l’armature tourne dans le champ d> et il en résulte entre les balais bb une force électromotrice en phase avec <P qui est décalé de presque 90° en avant sur le courant Ju. La force contre-électromotrice qui prend naissance entre bb est donc décalée à 90e en avant du courant et compense en totalité ou en partie la self-, induction.
- Appelons Er la force électromotrice entre BB et Er la force électromotrice entre bb. On a
- Er1 = 3/*k erii - 2«K —
- y 2 y 2
- dans la figure 4 est court-circuité, on peut utiliser l’action de l’armature pour compenser la self-induction. Cette méthode d’excitation a été
- —F
- Fig.9 a.
- indiquée par Winter et par l’auteur en 1900 (fig- 9)...........
- La torce électromotrice En correspondante à la self-induction de l’enroulement de champ II est
- K
- E/* r~ 1 max
- 11 = 2-fK — 7=-V 2
- La force électromotrice totale à employer pour l’obtention du champ, si l’on fait abstraction de la résistance ohmique et de la dispersion des encoches, est donnée par l’équation
- Ef — Eu — Er11 — i.f.K.
- 2K
- 2 «K
- Ef =:
- y/s
- (/•F,
- n&n
- (4)
- Ef est nul pour fréquence. Fmax = n <bmaï.
- Ejnax H
- ’î’max /
- (4a)
- Au synchronisme n = f : si Fmax = <ï>max, tension EF doit théoriquement, d’après les considérations précédentes, être nulle. On peut aussi approcher de ce cas idéal en restant au-dessus ou au-dessous du synchronisme.
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- a7
- Pour la compensation dè /’inductance du circuit excitateur, il n’est absolument pas nécessaire que l’induit soit véritablement court-cir-cuité ; les balais BB peuvent être reliés à n’importe quel circuit ; l’essentiel est que Jn soit à peu près en phase avec la force électromotrice induite entre BB par l’induction de repos.
- 8° Supposons maintenant à nouveau que F soit produit sur le rotor d’un façon quelconque, par exemple par l’enroulement II. Le plus gros inconvénient auquel on se heurtait jusqu’à ces derniers temps dans l’emploi des moteurs à
- collecteur résidait dans la mauvaise tenue des collecteurs ou dans les pertes produites par la variation du champ dans la partie d’enroulement eourt-circuitée par les balais BB (voir figure io). La variation du champ F produit dans cette partie d’enroulement une force électromotrice
- ’>=
- où x désigne le nombre des conducteurs court-circuités. Cette force électromotrice engendre
- une perte d’énergie dans la bobine courl-cir-cuitée. On peut diminuer le nombre des conducteurs court-circuités, mais on est vite limité' dans cette voie. Le moyen qui consiste à employer au moins deux enroulements indépendants ne constitue pas une solution car, en réalité, le court-circuit a lieu à^travers deux balais (fig. io a) : la résistance ohmique des parties d’enroulements interposées est incontestablement accrue, mais elle est encore extrêmement petite vis-à-vis de la résistance du charbon. Le problème ne peut donc pas être résolu par ce moyen, ni par d’autres analogues. Le champ $ peut encore servir à compenser la lorce électromotrice de court-circuit Ej. Quand
- l’armature tourne, il se produit dans les tours X une force électromotrice eR donnée par l’équation
- = MX®max ~ — a
- ^le facteur provient de ce que d>niax représente
- la valeur moyenne locale^ . La force électromotrice agissante dans la partie d’enroulement court-circuitée est, pour n’importe quelle vitesse de rotation n
- tx = [ejJ — [ cr] (fig ii)
- e} et eR sont en phase quand <ï> est à 90° en
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- arrière de F : en général e3 est à 90° de F et eR est en phase avec «h.
- Dans le cas particulier où les phases de F et de <I> sont h 90° l’une de l’autre, on a
- /•T- 17 ^ TT
- — 2 . f. X . r max . — 2ÏIX ^max * 7—
- y2 - y2
- f/",^'max ^‘t’mav] (5)
- La force électromotrice de court-circuit et l’énergie dans le court-circuit sont nulles pour
- tenue du collecteur, beaucoup plus que dans une machine à courant continu.
- Le réglage du couple, qui dans ce moteur croît aussi à peu près comme le carré de la tension, a été jusqu’à présent effectué uniquement par variation de la différence de potentiel aux bornes de la machine. Dans les moteurs série et les moteurs à répulsion, l’énergie dans le court-circuit croît en même temps.
- L’équation du couple est, sous une forme différente
- D = e (NJ) F (6)
- f Fmnx — ^‘t’max
- OU
- OU
- n—f
- F
- 1 max ^max
- max W
- ^max /
- (5a)
- Cela signifie que pour chaque valeur de n il existe un champ <Fmai bien déterminé pour lequel la force électromotrice du court-circuit disparaît. Le moteur tourne alors comme s’il n’avait aucun enroulement en court-circuit. Mais si l’on compare les équations 4 et 0 et 4a et 5a, on voit que les conditions nécessaires pour la compensation de l’inductance de Venroulement excitateur, et celles nécessaires pour la compensation de la force électromotrice de court-circuit sont les mêmes.
- Au synchronisme n = f, et il faut que Fmax = ‘ï’max • comme leurs phases sont à 90° l’une de l’autre, cela signifie que le fonctionnement idéal au synchronisme est donné par l’existence d’un champ tournant. Plus cette condition est exactement remplie et'plus l’écart entre les phases de F et de <[> se rapproche deqo0, et plus la compensation du circuit excitateur et de l’énergie de court-circuit est réalisée.
- Mais si l’on songe que l’énergie de court-circuit croît comme le carré de la force électromotrice de court-circuit, on voit que, dès qu’on s’écarte des conditions indiquées ci-dessus, le fonctionnement du moteur est entièrement
- changé. Par la variation de -r~-, on a la pos-
- ^max
- sibilité d’obtenir dans de larges limites la marche sans étincelles du moteur à collecteur.
- Le couple maximum réalisable dépend de la
- (N J) =r N, Jj quand le champ F est produit par
- , iF
- e =,?~az Fmax or
- Fig. 11
- le rotor et (N J) = Nu Ju quand F est produit sur le stator. C’est une constante qui dépend des rapports électriques et magnétiques du moteur.
- Des deux facteurs de cette équation 6 que l’auteur désigne sous le nom d’équation de commutation, la quantité (M J) peut servir de mesure pour le courant à commuter, car une intensité de courant proportionnelle à (N J) doit passer sous les balais BB. La commutation entre d’abord en considération lorsque la vitesse croît, car la tension de réactance est proportionnelle au nombre de tours. Il en est tout autrement du second facteur F. Les pertes dans le court-circuit ont, au moment du démarrage, la valeur a F2, a étant une constante qui dépend du nombre de tours d’enroulement mis en court-circuit et de la résistance (des tours et des balais). Dès que la vitesse croît, l’énergie dans le court-circuit diminue de plus en plus (équation 5). Au démarrage on fera donc bien de maintenir entre d’étroites limites le facteur F. Lorsque, avec l’augmentation de vitesse, l’énergie dans le court-circuit diminuera, on pourra laisser croître F et décroître NJ. Pour
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- pouvoir employer le collecteur de la façon la plus avantageuse, Winter et l’auteur ont indiqué la méthode de la figure 19. Le circuit excitateur peut être réglé indépendamment de la tension primaire ; le moyen employé est par exemple de relier l’enroulement I avec le circuit excitateur par l’intermédiaire d’un transformateur.en série à rapport de transformation variable.
- F est proportionnel à i. (NJ) est proportionnel à Jt. Donc en désignant par u le
- rapport entre le nombre de tours primaires (circuit I) et le nombre de tours secondaires (circuit I1). La possibilité de varier le rapport de transformation donne un moyen pour régler le rapport entre F et (NJ). Grâce à cela on peut, pour chaque vitesse de rotation, se placer
- Fig.
- dans les conditions les plus favorables à la commutation.
- Par la variatio'n du rapport de transformation u on peut varier entré des limites étendues l’impédance du système total. Pour un faible nombre de tours secondaires l’impédance est grande, et pour un grand nombre de tours primaires l’impédance est faible. Cela donne la possibilité d’employer le moteur jusqu’au court-circuit sans surcharger le collecteur.
- II. Le moteur série et le moteur à répulsion.
- Avant d’entamer la description du moteur et du dispositif de réglage indiqués par la figure 19, l’auteur envisage rapidement les deux catégories de moteurs à collecteur, le moteur
- \
- ia.
- série et le moteur à répulsion et cherche dans quelles limites ces appareils remplissent les conditions nécessaires au bon fonctionnement d’un moteur à collecteur. Les considérations reposent sur des résultats d’expérience, car les caractéristiques données dans la suite pour le moteur série, le moteur à répulsion çt le moteur disposé d’après le schéma de la figure 19 appartiennent toutes à une seule et même machine construite en 1902 par l’Union Elec-tricitâts Gesellchaft sur les plans de l’auteur.
- a. Le moteur série. — Le moteur série* avec champ d’armature non compensé possède, à côté du champ magnétisant F* un second champ dit de réaction d’induit d’où résulte une self-induction
- __
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- nuisible. La réaction d’induit peut être diminuée par le choix d’une forme appropriée pour les pôles. Par l’emploi d’un dispositif de compensation des ampère-tours d’armature (éventuelle-
- ment même d’une surcompensation, comme le fait Déri) on peut supprimer l’effet, de la réaction d’induit.
- On peut arriver au même résultat en employant sur le stator un enroulement en court-circuit ifig. i3) : c’est sans doute le dispositif employé
- par Lamme. Un -tel enroulement avait été employé depuis près de 6 ans par Déri, dans son moteur série monophasé qui démarrait comme tel et fonctionnait ensuite comme moteur d’induction. Mais il fallait alors compter sur la somme des dispersions dans les encoches et dans les bouts' des deux enroulements induit et compensateur. ;La figure 12 donne le diagramme du moteur série non compensé : le diagrammedu moteursérie compensé par l’emploi d’un enroulement placé sur le stator s’en distingue simplement en ce que JioLuet JRtI doivent représenter la somme des chutes ohmiques ou inductives dans l’induit et dans le circuit compensateur ; JRn est en général un peu plus grand et JwLn un peu plus petit.
- Le champ magnétisant dans le moteur série est
- F =
- 4~ JN,
- M
- t ------
- 4- U
- 10
- *1
- M
- où M désigne la réluctance dans la direction du champ.
- e>Lt n’est autre chose que l’inductance de l’enroulement
- wL,
- 4tt
- 10
- Np
- M
- La lorce contre-électromotrice donnée par l’égalité 1 est
- n T. ï mai
- C.R - : ---pJT
- en remplaçant Fm(Iæ et 10Lx par leurs valeurs, on trouve pour la force contre-électromotrice l’expression
- K n
- JWL.
- IV f
- (7
- Cette équation est l’équation caractéristique du moteur série. Elle montre que pour
- = 1, c’est-à-dire dans le cas de nombre
- de tours égaux actifs (ou d’inductances égales dans le moteur non compensé) pour l’armature et pour le champ, le décalage de phases peut
- atteindre la valeur ^7= lorsque n = f, c’est-à-
- dire au synchronisme. Pour le double du synchro-
- 2
- nisme cos a aurait la valeur —7==. = 0,89. Mais
- v 5.
- cette valeur ne pourrait pas plus être atteinte
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- que celle de' 0,7 correspondante au synchronisme,’car elles supposent toutes deux que la valeur de la dispersion d’armature.dépend de la résistance ohmique.
- L’intérêt du constructeur serait dès lors d’augmenter les .valeurs de K, c’est-a-dire le
- 7 %
- 120
- 30
- 80
- 70
- 20
- '
- 0 °fa
- - A %
- ZO
- IO if 0-
- b.0 SO 60 70 80 90 100 410 J20 130 Uo 170 460 5
- AynpèT'Ss
- Fig. 14. — Moteur série compensé, 25 périodes,
- 220 volts, entrefer 2 mm.
- nombre de tours de l’enroulement induit. Il en résulterait un accroissement de
- 0>LU = IT.f
- M,
- où Mu désigne la réluctance opposée au champ transversal d’armature. Cet accroissement rendrait encore plus mauvais le cos cp. Mais il est clair que la compensation du champ transversal d’armature peut aider beaucoup dans ce cas : on peut choisir K assez grand par rapport à N, et améliorer aussi cos 'p sans accroître particulièrement JwLtI qui représente alors la self-induction équivalente (force électromotrice de dispersion dans les encoches et dans les bouts! de l’armature et de l’enroulement compensateur. La figure i4 donne les courbes caractéristiques d’un moteur série compensé.
- Mais un semblable moteur série i ne possède pas le champ transversal caractéristique <h. La lorce électromotrice de court-circuit ne peut
- pas être compensée. Elle diminue naturellement comme le carré du courant lorsque ce dernier décroît (et par conséquent lorsque F diminue).
- La compensation de l’inductance de l’enroulement du champ est impossible car l’excitation est produite par le stator et le champ transversal
- fait défaut.
- Pour les emplois pratiques, le moteur série offre a issi le très sérieux inconvénient de ne pouvoir être construit que pour les basses tensions (100 à 200 volts, cette dernière valeur pour les très gros moteurs). En plus de l’enroulement de champ, un enroulement compensateur est absolument nécessaire pour des moteurs rationnellement construits. Si l’on veut obtenir un bon cos <p sans faire tourner le moteur h une vitesse plus grande que celle correspondant à i,5 à 1,8 lois la vitesse de synchronisme, l’enroulement compensateur et l’enroulement induit doivent contenir chacun 2 ou 3 fois plus de cuivre que l’enroulement du champ.
- b. Le moteur à répulsion. — On peut très facilement donner une idée des propriétés de ce moteur. Soient Rt et toj lY la résistance ohmique ou inductive (correspondante à la dispersion) de l’enroulement du stator ; Rn et ol>Zh la résistance ohmique ou inductive du rotor, a est l’angle de l’axe des balais avec l’axe du champ. K est le nombre des conducteurs (en série) du rotor.
- Le flux fI>, ou son maximum correspond
- à une force électromotrice Ej de l’enroulement statorique (égale à la force électromotrice totale E diminuée de la chute ohmique et inductive). On a
- Ej — 2./’.K. cos a
- l/s
- (8 a)
- Dans l’armature passe un courant Ju résultant des forces électromotrices induites dans le rotor par l’effet de l’induction statique et de l’induction due a la rotation. Toutes ces forces électromotrices ont la période f (voir équation 1 et 2). Les ampère-tours de l’armature sont décomposables en deux composantes ; l’une dont l’action dans la direction de l’axe de l’enroulement du stator est donnée par l’expression 2 K T
- —----— Ju cos a : cette‘composante est annulée
- par les'ampère-tours primaires .RNjde l’enrou-
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- lement du stator. La seconde composante est donnée par l’expression ~ —Jn sin a et produit dans la direction xx transversale par rapport au champ <ï> un flux de force F égal h
- 2 K
- J^max Sin CL
- t: 2
- En appelant Mf« la réluctance magnétique dans la direction xx pour un calage des balais a. A ce champ alternatif correspond une inductance de l’armature ; la force électromotrice correspondante est
- Es=i 2/K sin a
- (8b)
- Dans le moteur à répulsion le champ magnétisant F est produit par l’armature elle-même. On a donc deux champs et F. Par suite de l’inclinaison des balais une double force électromotrice E*R et E2r est produite par la vitesse croissante de rotation : soit E*r la force électro-motrice produite par la rotation dans le champ <F.
- Er1 = 2aiK sin a (8c)
- V3
- SoitE11Bla force électromotrice produite par la rotation dans le champ F
- Eru — -mK cos a — (8cl)
- V3
- E^r est en phase avec ; Ej est en avance de 90° sur d>.
- Er est en phase avec Jn, Eg est en avance de 90° sur Jn.
- Considérons un courant quelconque Jn dans l’armature (diagramme fig. i5) à J^Rn s’ajoute Ju^u (chute inductive due à la dispersion dans les encoches et aux bouts).
- Er11 2/lK cos
- jC
- 1 4r.
- IO
- 2 K. sin. CL
- - 2 MFk
- — 2 TZfl J^eff
- 4k
- IO
- 2
- sin a cos a
- Es s’ajoute perpendiculairement à Er et est décalée de 90° sur Ju. La force électromotrice résultante dans l’enroulement en court-circuit est 01 et correspond à la force électromotrice due à l’induction statique de <E> et à celle due à l’induction de rotation dans <ï>. Ces deux forces électromotrices Ej et Er sont rectangulaires l’une
- R , co î,
- Fig. i5.
- à l’autre et on les détermine en décrivant un cercle sur 01 comme diamètre. L’angle #(fig. i5) est donné par l’équation
- Er1 n
- tg x = = tg a — . (8f)
- Cette force électromotrice Er est en phase avec Jn et proportionnelle au nombre de tours n.
- Les équations 8a à 8/* contiennent toutes les relations caractéristiques des moteurs à répulsion. Si l’on ajoute à Ej les vecteurs JjRj et
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- J i co /j, d’où l’on déduit et Jn d’après le triangle des courants Jn fp. (correspondant à Ej), on obtient le diagramme complet du moteur général à répulsion. Il serait trop long d’énumérer ici toutes les conséquences qui résultent de la considération de ces diagrammes. L’auteur ne veut envisager que ce qui se rapporte à l’objet de cette communication.
- Dans le moteur à répulsion le champ magnétisant est produit par l’armature : il existe en outre un champ transversal qui assure la suppression des étincelles. Le couple moteur est donné par le produit entre F et NxJj et dépend du décalage de ces deux grandeurs entre elles.
- 80 go 100 110 120 130 HO ISO ICO 170 180
- Fig. 16. — Moteur à répulsion, 20 périodes, 220 volts, entrefer 2 mm. Balais calés à 70° par rapport à l’enroulement du stator.
- Ce décalage est d’autant plus petit que le courant magnétisant qui produit a une plus faible intensité.
- La résistance de l’armature doit être aussi faible que possible si l’on veut obtenir les meilleurs résultats au démarrage et en marche normale. Si elle est suffisamment faible, on peut la négliger sans fausser les résultats.
- Pour chaque angle a le champ transversal F est donné par son rapport avec le nombre d’ampère-tours primaires NxJj. Il n’y a donc qu’une seule caractéristique pour une tension primaire donnée. Le rapport de F au champ <î> varie avec le courant, pour un angle a déterminé. L’équation (5) relative à la compensation idéale, n’est satisfaite que pour une valeur du courant. L énergie de court-circuit aux charbons diminue toujours avec l’accroissement de vitesse et c’est là un avantage essentiel du moteur à répulsion par rapport au moteur série.
- La relation tgx = tga
- — donne cos o
- 1
- pour n = f si l’on néglige les résistances ohmi-ques et les forces électromotrices de dispersion dans le stator et le rotor, ainsi que le courant magnétisant : en réalité, ce résultat favorable est loin d’être atteint. Le moteur à répulsion possède toujours au synchronisme un facteur de charge analogue à celui d’un moteur à courants triphasés de même nombre de pôles, de même profondeur d’encoches et de même entrefer (fig. 16). Il n’a qu’un seul enroulement sur le stator et la tension primaire et secondaire sont indépendantes l’une de l’autre. Son gros incon-
- Fig. 17.
- vénient est de ne pouvoir changer de sens de rotation que si l’on inverse la position des balais (à moins d’employer une seconde paire de balais). On peut tourner cette difficulté en disposant deux enroulements sur le stator et en connectant au réseau l’un ou l’autre de ces deux enroulements, suivant le sens de rotation que l’on désire obtenir, mais cela entraîne une grande complication (fig. 17). Si l’on veut économiser une partie du cuivre des enroulements, et que pour cela on constitue [l'enroulement statorique de deux parties I et II (fig. 18), le moteur perd le caractère du moteur à répulsion. (Cette division de l’enroulement statorique du moteur à répulsion en deux parties connectées en série a été indiquée à l’auteur par M. Déri). Le champ F ne serait encore produit que par l’enroulement statorique, la force contre-électromotrice dé-wattée disparaîtrait, et le cos o serait encore beaucoup plus mauvais.
- III. Dispositif préconisé par Winter et Vauteur. — Le dispositif Winter-Eichberg, cons-
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- truit principalement par l’Union Electricitatt Gessellchaft est représenté par la figure 19. Ce -montage est surtout destiné aux moteurs de chemins de fer. Mais il s’applique dans tous les cas où la caractéristique du moteur-série est recommandable.
- Dans le moteur de la figure 19, la tension
- lu
- R„ cO ltt
- d’excitation e et la tension totale E peuvent être réglées à volonté. Dans les moteurs à haute tension, où le réglage de la tension totale est incommode, on peut, par exemple, n’efïectuer de réglage que sur e. Le moteur a un enroulement statorique monophasé et un rotor exactement semblable à un induit de machine à courant continu. Réenroulement du rotor joue un double rôle. Il est court-circuité suivant un diamètre et joue ainsi, vis-à-vis de l’enroulement du stator, le rôle d’un enroulement en court-circuit Wjl. Le courant d’excitation est amené aux rotors aux deux points (balais bb) équipo-tentiels par rapport aux balais court-circuités. On pourrait naturellement tout aussi bien employer deux enroulements séparés. Pour un moteur bipolaire il faut employer 4 balais. De même pour les enroulements série à 2 p pôles ou pour les enroulements en parallèle munis de connexions Mordey, 4 balais sont suffisants ; en général il faut 2 p balais de court-circuit et 2p balais d’excitation. Le courant d’excitation i lui-même vient d’un transformateur-série réglable (ou régulateur de potentiel) ; il est toujours en phase avec le courant primaire Jj. Au démarrage les enroulements WfWn constituent essentiellement un transformateur fermé en court-circuit et présentant une impédance relativement faible. Lorsque la vitesse croît, une force
- électro-motrice en phase avec i ou Jx est engendrée dans Wîi (ou entre les balais BB) ; WiWi forment un transformateur chargé sur une résistance ohmique. Le champ croît avec la vitesse en même temps que cette charge. Le circuit secondaire du transformateur-série présente au premier instant une impédance * relativement élevée. La valeur de cette dernière dépend du rapport de transformation. Moins il y a de tours secondaires dans le circuit excitateur bb ou Wn, plus est grande la valeur de l’impédance du transformateur série. Au démarrage la chute de tension dans le transformateur représente une partie importante de la tension totale. Lorsque la vitesse croît une force électromotrice en phase avec <î> prend naissance entre
- Fig. 19.
- les balais bb et annule la self-induction dans le circuit excitateur : à une vitesse suffisante la différence de potentiel aux bornes du circuit secondaire du transformateur est très faible et correspond à la chute ohmique dans l’enroulement et à la dispersion dans les encoches. Cette différence de potentiel diminue de plus en plus avec l’augmentation de vitesse. L’enroulement Wr est donc soumis au démarrage à une faible différence de potentiel aux bornes, qui va en croissant à mesure que la vitesse augmente et atteint finalement presque la valeur de la tension totale imprimée E.
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- Les propriétés du moteur peuvent être représentées par des courbes. Soient Ju le courant dans le circuit court-circuité Wjr de l’armature, Jj le courant dans le circuit primaire, i le courant dans le circuit excitateur, i — u] si u désigne le rapport entre le nombre de tours au primaire et au secondaire du transformateur.
- K . * K _
- — 1 . — «Ji
- ^ • 4tc <- ,~,T
- F = ----- ——— =---------—--- = C J ai .
- IO My IO My
- en appelant My la réductance magnétique dans
- ojt-
- tion (i).
- F
- K1 mav —;—"
- V2
- 02 correspond au champ <ï> dans la direction xx
- 02
- 2/K
- ’J’niaî
- s/%
- <ï>max correspond à un certain courant magnétisant i . En composant ce dernier avec Jn on obtient ^ comme 3e côté du triangle. 02 est la tension intérieure de l’enroulement du stator et,
- Fig. 2i.
- la direction yy. — Rn est la résistance de l’armature entre les balais BB ou bb,
- ioln est l’inductance correspondante à la dispersion dans les encoches ou dans les bouts.
- B, sont les mêmes grandeurs pour l’enroulement du stator, et iols pour le transformateur série.
- Le diagramme s’établit de la façon suivante (fig. 20) : pour un courant donné JIr, oi est la somme de la chute ohmique et de dispersion dans l’armature ; 12 est la force contre électromotrice qui prend naissance entre les balais BB et est en phase avec i ou J,. Cette force contre-électromotrice est donnée par l’équa-
- en lui ajoutant la chute ohmique et inductive dans l’enroulement du stator, on obtient o3 qui représente la différence de potentiel aux bornes de Wf 3 4 est la chute ohmique et de dispersion du transformateur ; 4 5 est l’impédance de l’enroulement excitateur, 5 6 est la force Contre-électromotrice déwattée engendrée par la rotation entre les balais bb. La tension correspondante à l’inductance de Wlt est donnée par la valeur
- .17 Fmax i
- y/2
- La force contre-électromotrice déwattée est don-
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- T. XiXIX. — Nu 14.
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- née par l’expression K2M
- ‘t’max
- II.
- 3 6 représente. la différence de potentiel aux bornes du transformateur-série.
- Si l’on admet que le courant magnétisant in est
- Fig. 2
- iioo cos 4000 100
- ' aoo
- 4-0 50 60 JO 80 30 400 440 120 430 4fcO 450 460 470 480 JffO Ji^rrrp eT'es
- — Dispositif Winter Eichberg, 23 périodes, 2i5 volts, entrefer 2 mm; transformateur de réglage
- 32
- “ “ "64"'
- négligeable, on obtient le diagramme simplifié de la figure 21. On voit que dans ce moteur la self-induction du champ est comparée par la force contre-électromotrice déwattée. Le moteur possède une inductance variable avec le rapport de transformation u : plus ce dernier est grand et plus est efficace la compensation qui est proportionnelle à nu. L’existence du champ transversal <f> donne la possibilité de compenser la force électromotrice de court-circuit en même temps que l’inductance du circuit excitateur. Par un choix judicieux du rapport de transformation u on peut donner à F : J et à F : <f> les valeurs appropriées. Les courbes des figures 22 et 23 montrent les caractéristiques du moteur d’essais pour deux rapports de transformation différents. Le fonctionnement est beaucoup meilleur que celui du moteur-série ou du moteur à répulsion : ce moteur d’essais avait un entrefer de 2 mm.
- Pratiquement, ce dispositif offre les avantages suivants : Les enroulements du stator et du rotor sont absolument indépendants l’un de l’autre. On peut travailler directement sur la haute tension. Malgré l’emploi d’un seul enrou-
- lement sur le stator on peut renverser le sens de marche, et cela sans ouvrir le circuit du sta-
- Fig. 23. — Dispositif Winter Eichberg, 25 périodes, 218 volts, entrefer 2 mm; transformateur de réglage 4o
- u —
- 64 ‘
- tor. Si l’on coupe le circuit d’excitation, le moteur s’arrête. L’enroulement primaire du trans-
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- formateur-série agit comme une bobine de réactance.
- A un accroissement du nombre de tours secondaires correspond un accroissement de la vitesse à couples égales ou un accroissement de couple
- à vitesses égaux. On peut démarrer sans varier la tension primaire, en augmentant le nombre de tours secondaires. Ce dispositif permet donc le démarrage, l’arrêt et le changement de marche sans interruption du circuit à haute tension.
- Courant primaire
- 0 2 6 6 8 10 <12 ih- 16 18 20 Z2 24 S6 28 3oamp
- 1300
- 1100 1000 50
- 12 16 16 18 20 22
- 26 26 28 30 amp.
- primaire
- Fig. 24. — Moteur Winler Eiohberg, 6000 volts. 25 périodes. Rapport de transformation des engrenages.
- 1 : 4,26 : diamètre des roues 1 m.
- Les chiffres indiquées sur les courbes indiquent pour chacune d’elles le rapport de transformation du transformateur
- de réglage.
- La figure 24 montre les courbes d’un moteur à haute tension type \YEI construit par l’Union Electricitats Gesellchaft. Les courbes de vitesses et d’effort ont tout a fait le caractère de celles' d’un moteur-série. Les courbes du cos z> montrent des valeurs excellentes si l’on songe que ce moteur a 3 mm d’entrefer. Les rendements se rapportent h l’ensemble du moteur et du trans-
- formateur de réglage (série). Ce dernier absorbe, d’après l’intensité du courant, 2 à 3 p. 100 de l’énergie totale. On peut obtenir le même effort pour différentes vitesses. Les courbes de r, et de cos cp varient avec la courbe de vitesse. Les moteurs a périodes ont présenté identiquement les mêmes propriétés.
- Je désire faire remarquer que le système de
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- réglage avec transformateur-série s’applique très simplement au moteur-série ou au moteur à répulsion avec enroulement statorique en deux parties (fig. 25).
- La propriété, paradoxale en apparence, que la vitesse de rotation croît avec l’augmentation du nombre de tours secondaires, subsiste toujours.
- Pour terminer je voudrais indiquer encore
- -o-
- quelques dispositifs montrant que notre moteur possède des propriétés beaucoup plus étendues qu’aucun autre moteur connu.
- La figure 26 indique des dispositifs de freinage : les résistances peuvent être placées aussi bien dans le circuit du stator que dans le circuit court-circuité Ou dans le circuit excitateur. Dans le dernier dispositif le transformateur-série fonctionne comme transformateur de freinage. L’excitation de la machine se fait avec une sécurité absolue et cette dernière produit un
- courant alternatif dont la fréquence dépend du nombre de tours et des proportions magnétiques. Quand le nombre de tours décroît, la fréquence diminue également : les courbes,
- Fig. 26.
- figure 27, donnent les intensités du courant de freinage en fonction du nombre de tours et de la résistance dans le circuit.
- On peut monter le moteur de façon qu’il
- 1000
- Fig. 27. — Dispositif Winter Eichberg appliqué au frei-1 nage : résistances intercalées dans le circuit du stator.
- démarre avec l’effort maximum et se tienne à une vitesse de rotation donnée. Les figures 20
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- et 21 montrent facilement que la tension au circuit d’excitation' et au rotor ont approximativement, pour toutes les vitesses de rotation, la même phase. Cela provient de ce que dans les deux circuits l’accroissement de vitesse donne naissance à des forces électromotrices qui diminuent le décalage. On peut faire varier avec le même transformateur, la tension au stator et au circuit excitateur ; la première devant croître et la seconde décroître lorsque la vitesse augmente. Dans le voisinage du synchronisme, l’excitation ne demande que peu de volts.
- La figure 28 montre ce dispositif, 'Le moteur d’essais sur lequel lés autres montages avaient été aussi employés, peut ainsi produire un couple de démarrage de 80 m : kg.
- Les dimensions du moteur sont analogues à celles d’un moteur à courants triphasés de i5 chevaux. La figure 29 montre l’allure du moteur au voisinage du synchronisme.
- La figure 3o montre les courbes correspondantes au fonctionnement de la machine entraî-
- née à une vitesse supérieure au synchronisme : ce fonctionnement correspond à l’emploi du
- A/W|
- Fig. 28.
- moteur comme frein de secours. Ce montage du moteur s’applique particulièrement bien à la commande des ascçnseurs et des machines-outils.
- Fig. 29.
- , 90
- 3- 50
- 50 50 60 20 80 90 10O U O 12 O 130 1<fO 150 160 170
- ^ Jtmpères cL3tl& 2a JjgrTte
- Dispositif YVinter’ Eichberg, 20 périodes,
- 220 volts, montage pour vitesse de rotation constante.
- En résumé les progrès réalisés par ce nouveau système sont les suivants : la production et' le réglage indépendant de deux champs rectangulaires l’un à l’autre assurent une compensation de l énergie de court-circuit sous les balais et du décalage ; ils donnent la possibilité de varier ki caractéristique du moteur sans changer la tension totale venant du réseau ou, en d’autres mots, d obtenir chaque couple à chaque vitesse. Pour des moteurs à haute tension le dispositif offre le
- gros avantage de pouvoir démarrer, arrêter et changer le sens de rotation sans couper le circuit primaire. Ces moteurs présentent toutes les propriétés avantageuses du moteur de traction à courant continu avec une bonne tenue du collecteur et des balais, même pour des débits exagérés.
- Discussion. — M. Vogel, — Le moteur à répulsion est dù à Elihu Thomson : le dispositif d’un champ inducteur axial et d’un champ moteur
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- 4o
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- transversal ne semble pas être tout à fait nouveau et est dû à Atkinson. Un moteur de ce genre a été construit sur mes données par une maison allemande et ne présente presqu’aucune étincelle au collecteur par suite de l'effet du champ transversal, car les inductions se compensent mutuellement. Mais il a sur ceux que nous sommes habitués à rencontrer dans la technique
- iî
- 11
- 10
- 9
- 8
- 7
- 6
- S
- Z
- 3
- Z
- o
- h S 6 Z 8 9 40 11 12 13 14
- Fig. 3o. — Dispositif Winter Eichberg, périodes, 180 volts, frein de secours.
- des courants alternatifs, l’inconvénient d’avoir des dimensions relativement considérables.
- M. Ziegenberg. — M. Eichberg a judicieusement fait remarquer que toute la difficulté présentée par les moteurs à collecteurs résulte de la formation d’étincelles, et a fait observer à plusieurs reprises qu’il est impossible dans le moteur-série simple, de supprimer la production d’étincelles et le décalage, par suite de l’absence de champ transversal. La méthode indiquée est sans doute intéressante, mais offre l’inconvénient de nécessiter précisément l’existence du champ transversal. Or il existe deux méthodes permettant de supprimer les étincelles dans le moteur-série simple; l’emploi d’un balai divisé en deux
- parties connectées à une bobine d’inductance, ou bien l’emploi d’un montage particulier du champ permettant d’annuler le décalage sans avoir recours à un champ transversal.
- M. Eichberg. — Il est vrai que Atkinson a imaginé un moteur identique en principe, à celui que j’ai indiqué comme moteur à répulsion à enroulement double sur le stator ; ce second enroulement pouvant, d’après [ses indications, être connecté à n’importe quelle source de courant. M ais, le fait d’alimenter extérieurement l’armature court-circuitée suivant un axe ne semble pas avoir été indiqué par Atkinson et ne se retrouve probablement pas non plus dans le moteur mentionné par M. Yogel. En tous cas ce dispositif d’excitation nous a paru nouveau il y a quatre ans. Les dimensions exagérées indiquées par M. Yogel pour son moteur prouvent qu’il possède d’autres propriétés que les nôtres. En effet j’ai fait remarquer en passant que dans notre moteur d’essai dont les dimensions étaient semblables à celles d’un moteur triphasé de 15 chevaux, nous avions pu obtenir un couple de démarrage correspondant à une puissance de 8o chevaux.
- En ce qui concerne les remarques de M. Ziegenberg, je répondrai qu’en ce qui me concerne, j’ai proscrit d’une façon absolue en pratique l’emploi de balais compliqués.
- Il est assez difficile de dire si M. Ziegenberg a pu obtenir avec eux des résultats pratiques. Le second point indiqué par M. Ziegenberg relativement à la réduction de la self-induction de l’enroulement magnétisant me semble incompréhensible.
- M. Ziegenberg. — Je m’explique sur ce dernier point : évidemment je n’ai pas voulu parler d’une disposition appropriée du champ, mais d’une disposition appropriée de toute la machine, Les essais que j’ai faits prouvent que l’on peut parfaitement réussir dans cette voie.
- O. A.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX
- Samedi 9 Avril 1904.
- Il» Année. — N- 15
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- L. D’ARSONYAL, Professeur au Collège de France, Membre de l'Institut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l’Institut Electrotechnique Montefiore. — G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. .POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER, Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- INSTALLATIONS ET RÉSEAUX D’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
- DE E’EST-EUMIÈKE (mis U ETATS d’exPh OITATIOx)
- Pour produire et vendre l’énergie électrique à bon marché, il faut de puissantes stations génératrices qui exploitent rationnellement et distribuent le courant à haute tension à des sous-stations alimentant, par du courant à basse tension, les centres d’utilisation.
- Un exemple remarquable de ce principe a été réalisé par la compagnie de l’Est Lumière parisien.
- Avant 1900, différentes petites localités ;Ivry, Vincennes, Saint-Maur) situées à l’Est de Paris, avaient chacune une petite station électrique qui faisait tout juste ses frais.
- L’Est Lumière racheta ces différentes petites usines, groupa de nouvelles communes autour du noyau qu’elle possédait déjà et construisit une station centrale pour desservir toutes les communes dont le plan (fig. 1) donne la nomenclature et dont les principales sont :
- Alfortville, Areueil-Cachan, Charenton, Créteil, Gentilly, lvry, Joinville, Kremlin-Bi-eôtre, Maisons-Alfort, Saint-Mandé, Saint-Maur-les-Fossés, Saint-Maurice, Vincennes, etc.
- La station centrale qui dessert ces usines, est située à Alfortville, au bord de la Seine.
- Nous allons décrire rapidement ces installations dont quelques-unes ont présenté de véritables difficultés et nous examinerons ensuite les résultats obtenus par cette Compagnie.
- Station centrale. — Les figures y et 3 donnent la vue en plan des différents organes de la station centrale.
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- 4^
- MONTREUIL sous Dois
- FONTENAY sous Bois
- A R I S
- VINCENNES
- LE PERREUX
- à S* MANDÉ ;
- ^ / BOIS; DE
- / I
- /VINCENNES nton l---
- Poste de transformation
- NOGENT sur Marne \
- H3 Sous Station
- \ le Tremblay
- le Pont
- Si MAURICE
- *pLe Port Ivry
- MONT RO I GE GENTILLY
- Les Varennes
- ^O/ C
- KKEMLIN-r BICÊTRE
- Sous Station
- v Alfort
- Charentonnea.u ^
- S.MAUR des Fossés Sous Station
- IVRY-S-SEINE
- Le Pt Bagneux / La Grange Ory K
- Port de Créteil
- ''Le Porté l’Anglais ____/
- xVLFO^WîijIe \Ma*sôrîsÀÏÏ^\
- V\ \ \ r"
- VA \ \ J CRÉTEIL
- BAGNEUX
- Adamville
- Cachan ;
- Vert de Maisons
- Pt Vitry
- SCEAUX/
- VITRY-S-SEINE
- L’HA Y
- Fig. x. — Plan.d’cnseuiblc du réseau de distribution de Ja Compagnie Est Lumière.
- ’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE T. XXXIX. - N‘15
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- L’usine est construite sur un terrain de i!î ooonr. Le bâtiment des machines mesure 56 m de longueur sur 22 de large.
- La moitié du terrain est disponible pour les augmentations futures.
- Réservoir û'j 2'J. monté sur pylône en fsr
- Atelier de réparations
- (g^JrérmaJm
- Bâtiment d'habitation des chefs ouvriers
- Galerie d’alimentation
- X Seine
- — Coupe eu élévation de la station centrale (la partie inférieure de la figure se raccorde en cib
- à la droite de la figure.)
- Etant donnée la proximité de la Seine, l’on a rencontré de grandes difficultés matérielles pour assurer les fondations de l’usine.
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- Quai de Seine
- Bât. de l’administ.
- Rue des Tilleuls
- Vue en plan de la station centrale.
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- Les constructeurs ont été amenés à bâtir toute la salle des machines sur pilotis ; pour arriver à ce résultat pratique on a battu 1 200 pieux.
- Sur la tête de ces pieux, une vaste plate-forme en béton a été établie, à une côte supérieure au niveau des plus hautes eaux.
- C’est sur cette plate-forme que repose et s’élève la charpente métallique, composée de - fermes de 21 m de portée et de 19 m de hauteur ; chaque travée a 7 m de largeur. Une cheminée de 5o m de hauteur assure le tirage des chaudières : elle a 5,5o m de diamètre extérieur au ras du sol et 2,00 111 de diamètre intérieur au sommet.
- l'ig. 4. — Salle des machines.
- Chaudières. — Elles sont au nombre de 6 batteries de 2 générateurs multitubulaires, type Roser. La surface de chauffe est de 260 mJ et chaque chaudière peut produire 3 120 kgr de vapeur sèche à l’heure.
- Le collecteur de vapeur est double et réalise une distribution en boucle de sorte que, même en cas d’accident, la continuité du service est assurée.
- Avant de s’échapper dans l’air les gaz chauds réchauffent l’eau en passant par deux économiseurs, système Green.
- Cet économiseur se compose de 288 tubes de 2,y5o m de haut: les raclettes sont mues par de petits moteurs électriques de 2 chevaux, installés à la partie supérieure de la maçonnerie, l’eau d’alimentation est prise dans un réservoir souterrain, d’une capacité de i36 m8 : un indicateur à flotteur, placé dans la chaufferie, fait connaître à chaque moment le niveau de l’eau du réservoir.
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- Nous signalons un détail : les pompes qui refoulent l’eau dans l’économiseur sont commandées par des moteurs, excités en série, de sorte qu’on peut facilement en régler la vitesse. On peut ainsi faire de l’alimentation continue et la surveillance exercée par le chauffeur est réduite au minimum. Ajoutons que, pour avoir une sécurité absolue, un petit cheval vapeur est installé comme secours, s’il arrivait un accident à la canalisation ou au moteur électrique. La vapeur traverse un sécheur de vapeur et se rend aux cylindres à haute pression des machines à vapeur.
- Fig. o. — Machine à vapeur Sulzer commandant un alternateur Alioth (groupe électrogène de 800 à 1 000 chevaux.
- Machines à vapeur. — Elles sont du système Sulzer (fig. 4 et 5) compound-tandem ; elles marchent à la pression de io kgr effectifs et à la vitesse de ioo tours par minute. Elles développent 700 chevaux effectifs avec une introduction, au petit cylindre, de i/5 du volume du grand cylindre. Avec le rapport de 1/8, elles fournissent 1 000 chevaux. Ces machines ont été construites par la maison Garel de Gand.
- Voici leurs dimensions principales :
- Diamètre du petit cylindre..................................................... 680 mm
- Diamètre du grand cylindre..................................................... çpo —
- Course des pistons.................................... ........................ 1 o5o —
- La partie tournante des alternateurs constitue le volant. Le coefficient d’irrégularité, en passant de la marche à vide à la pleine charge ou inversement ne varie que de 6 p. pour revenir à 3 p. 100, après i5 secondes: le modérateur étant ouvert en grand,
- 100
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- Le condenseur à mélange est placé en dessous de la machine et la pompe à air est mue par une bielle commandée directement par la machine à vapeur.
- Alternateurs. — Il sont du système Alioth (fîg. 5 et 6), leur puissance est de 54o kilowatts sous 5 24° volts, avec un cos <5=0,75, ce qui donne 720 kilovolt-ampères. La fréquence est de 5o périodes par seconde.
- Le diamètre total de l’alternateur est de 6,370 m et celui de la partie tournante, qui forme volant, de 5,100; son poids est de 38 tonnes. Ce volant en deux pièces est assemblé par 4 boulons à la jante et 4 boulons au moyeu; il est claveté sur l’arbre et serré par deux lrettes emmanchées à chaud.
- L’induit est en 4 parties : Je bobinage est dissimulé derrière des calottes en fonte ajourée.
- Fi". G. — Alternateur Alioth.
- Le poids de chaque alternateur est de 58 tonnes; chaque alternateur est installé dans une fosse aménagée dans l’épaisseur des massifs de fondation. Il est encastré jusqu’à hauteur du sol dans des murs percés seulement de trous nécessaires pour la sortie des câbles et cela à un niveau bien supérieur à celui atteint par les eaux de la Seine dans les plus lortes crues. Les enroulements et l’isolement de la machine ne sont donc jamais en danger.
- L’excitation est produite par des groupes de 70 kilowatts, sous 125 volts, accouplés directement à des moteurs triphasés asynchrones de 100 chevaux sous 5 000 volts.
- Une petite batterie d’accumulateurs de 4°° ampères-heure sert à mettre en route le premier alternateur de façon à avoir du courant triphasé pour faire tourner la machine excitatrice.
- Tableaux. — Le panneau occupé par les tableaux mesure 14 m de longueur, il est surélevé de 2,5o m au-dessus des machines de sorte que l’électricien de service domine toutes les machines.
- La figure 7 en donne le schéma qui est plus explicatif que toute description.
- Signalons une particularité intéressante ; chaque câble, barre ou connexion correspon-
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- dant à une même phase est peint d’une même couleur : trois couleurs représentent les 3 phases. Ce qui simplifie considérablement les groupements et évite toute erreur.
- Au-dessus du tableau se trouve un laboratoire de mesure, d’où l’on prend l’isolement des câbles et où l’on étalonne les compteurs
- Un petit téléphone permet à l’ingénieur qui fait les mesures de donner tous les ordres nécessaires à ce travail.
- Installations diverses. — Un pont roulant de 20 tonnes et de 20 m de portée, a servi au montage et facilite les manœuvres de force.
- Schéma du tableau de distributiou.
- Fig. 7.
- Un réservoir monté sur pylône en fer assure la distribution de l’eau dans l’usine.
- Sur les berges de la Seine, un appontement (fîg. 8) supporte une grue, mue électriquement, qui décharge le charbon. Signalons la particularité suivante : les bennes de charbon, amenées à l’usine par une voie Decauville, sont pesées sur un pont à bascule imprimant le poids ; de là elles sont conduites au parc des charbons, situé derrière la chaufferie. Là un nouveau pont à bascule mesure la quantité de charbon'prise par les chauffeurs. Par chaque benne le chauffeur jette dans une boîte spéciale un jeton. Le contremaître a seul la clef de cette boîte, de sorte que la consommation de chacun des chauffeurs est contrôlée et un système de prime d’économie, les encourage à soigner leur chauffe et à diminuer ainsi la consommation du charbon.
- Canalisations et sous-stations. —Le courant est envoyé aux différentes sous-stations par 6 feeders souterrains ; ce sont des câbles armés à 3 conducteurs. Chaque câble est
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- doublé pour parera tout accident et éviter les interruptions qui seraient graves, puisqu’elle priveraient tout un secteur d’énergie électrique. Les secteurs et les canalisations sont en charge jour et nuit.
- Les sous-stations sont alimentées par du courant à 5 ooo volts (fig. 9). Des transformateurs, système Alioth, réduisent cette tension primaire à la tension secondaire utilisable (200 volts ou 110 volts).
- Des compteurs totalisateurs mesurent à la sortie le courant qui est envoyé sur les lignes aériennes des réseaux secondaires.
- Fig. 8. — Grue électrique installée sur l’appontement et déchargeant un bateau de charbon.
- Pour les postes des transformateurs et dans les sous-stations on a reproduit les 3 couleurs qui distinguent les 3 phases. Nous signalons cette innovation qui simplifie le travail des ouvriers, évite les accidents et simplifie l’entretien.
- Les réseaux primaire et secondaire se sont développés progressivement. Le 30 juin 1903, il y avait :
- Canalisation primaire. Canalisation secondaire
- ( feeders (souterrains)....
- ^ câbles de distribution aériens
- ( câbles souterrains..........
- t câbles aériens .............
- 44 382 m 36 800 — 16 312 — 228 178 —
- Pour terminer le côté descriptif de ces installations, disons que toute l’installation a été réalisée par la Société d’application industrielle (Compagnie d’entreprise électrique) et
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- que les travaux commencés le id novembre 1900, en plein hiver, ont été terminés 10 mois après, car le io septembre 1901 le premier groupe électrique était mis en marche.
- Développement et résultats de Vexploitation. —Le 3o juin 1908, la puissance des transformateurs installés était de 2370 kilowatts. La puissance installée à l’usine est de 2 160.
- Depuis un an, le nombre des abonnés s’est considérablement augmenté comme le tableau suivant permet de s’en rendre compte:
- LAMPES EN SERVICE ET FORCE MOTRICE
- évaluée en lamp es de ro bougies
- ANNÉE POLICE —
- en service Eclairage
- P orce rp
- r motrice
- Privé Public
- Au 3o juin 1902 1733 27 o36 1 453 7 614 36 io3
- Au 3o juin igo3 3 324 47 452 1 5g6 29 8i5 78 923
- Au 3i octobre igo3 3 764 52 939 1 596 33 760 88 2g5
- Il faut remarquer le grand nombre de polices inscrites : ce qui correspond à un grand nombre d’abonnés ayant peu de lampes installées, ce qui veut dire que les bas prix pratiqués ont attiré la petite clientèle. On arrive ainsi à généraliser l’emploi de l’énergie électrique, tant au point de vue de l’éclairage qu’à celui de la force motrice.
- Les deux tableaux ci-dessous mettent ce fait en évidence d’une façon plus frappante.
- A. Eclairage. — Nombre de polices en service au 31 octobre 1903.
- De 1 à 10 lampes................................................................ i 989
- De 11 à 20 lampes............................................................... g3i
- De 21 à 5o lampes............................................................... 475
- De 5i à 100 lampes.............................................................. 88
- Au-dessus de 100 lampes......................................................... 39
- Total.................................35^2
- B. Force motrice. — Nombre de polices en service au 31 octobre 1903.
- Jusqu’à 4 HP................................................................... 160
- De 5 à io HP................................................................... 69
- De 11 à 20 HP.................................................................. 10
- De 21 à 5o HP. ....................................,........................... 7
- Au-dessus de 5o. . ............................................................ 2
- Total............................... 248
- A chaque exercice, les frais d’exploitation diminuent. Ils comprennent tous les frais d’exploitation, d’administration, mais non les charges des capitaux. Pour s’en rendre compte nous comparerons les chiffres donnés par l’exercice 1901-1902 et 1902-1903.
- Recettes . Dépenses ,
- Déficit . . Bénéfice .
- Exercice 1901-1902 Exercice 1902-1903 335 189,35 fr 574 598,08 fr
- 420 i83,59 492 867,85
- 84 994,24 fr
- 81 730,23 fr
- Comme on le voit, l’accroissement de recettes de 239.408,71 d’un exercice sur l’autre, ne correspond qu’à une dépense supplémentaire de 72,684 26 fr.
- Ce fait s’accentuera, car il résulte de l’amélioration graduelle et continue de l’exploitation. La pieuve en est dans l’accroissement des recettes pour les trois premiers mois, de l’exer-
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- eiee i9o3-K)c>4, où l’accroissement des recettes est de 68,658 fr. tandis que les dépenses n’ont augmenté que de 9,042 fr. Nous terminerons cet aperçu des résultats de l’exploi-
- Fig. 9. — Ensemble d’une sous-slation.
- tation en donnant le tableau des recettes mensuelles depuis le ier février 1900, date delà constitution delà Société, jusqu’au 3i octobre iqo3.
- Tableau des recettes (années 1900-1901-1902-1903)
- MOIS 19CO 1900-1901 1901-1902 1902-1903 1903-1904
- Juillet )) 11429,91 1.3973,43 22 693,14 42 236,85
- Août » i3 089,79 18 634,89 25 690,32 47 44o,43
- Septembre )) i4 85 1,22 21224,98 33288,63 59046,13
- Octobre )) 18 844,3 a 29464,41 46638,57 74 7ïo,92
- Novembre )) 23 375,61 33 540,72 57925,48 ))
- Décembre )) 263i3,i6 39637,76 74 481,48 ))
- Janvier )) 27 308,94 39953,16 70994,36 »
- Février 6 620 » 22379,44 32364,78 60 597,71 ))
- Mars ... . 6 34 2,15 24 649,53 28964,58 50410,72 «
- Avril 9 9o8u4 i8456,ii 27 236,11 48224,69 »
- Mai. ... . . I I 011,20 16394,14 24400.98 43041,77 »
- Juin ... . . 10 316,73 16 548,66 24 o53,56 40709,21 »
- )> 23434i,83 335189,35 374598,08 »
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- A titre de renseignement intéressant, disons que pour réaliser cette belle distribution d’énergie électrique il a fallu dépenser 8,000,000 fr. dont 4 millions sont représentés par des actions et 4 millions par des obligations à 4,5 p. iôo.
- Pour obtenir un résultat aussi remarquable, il a fallu nécessairement donner un grand développement au réseau : ce qui explique du reste les 244 520 m de canalisation secondaire à basse tension. Le système de distribution choisi, c’est-à-dire le courant triphasé, pouvait seul résoudre ce problème et il faut espérer que d’autres stations centrales établies, dans d’autres parties bien peuplées des environs de Paris, y porteront le confortable de l’éclairage électrique, la commodité et l’économie de la distribution d’énergie électrique pour la force motrice.
- Paul Dupuy.
- NOTE SUR LES CHEMINS DE FER A TRACTION ELECTRIQUE
- DE LTTALIE SEPTENTRIONALE
- La lig-ne de la Yalteline présente beaucoup de difficultés avec ses rampes de 20p. 100, ses courbures de faible rayon de 3oo m et surtout ses nombreuses galeries à profil très étroit. On ne peut donc dire que la ligne soit « d’un profil relativement facile » ; au contraire elle est une des lignes les plus difficiles. Le système y travaille cependant depuis dix-huit mois en service régulier.
- Après la description de l'installation électrique des locomotives, des voitures motrices, et de la ligne, laquelle est exacte, l’auteur passe au calcul de la perte de tension et de l’énergie dans la ligne primaire. Les résultats de ce calcul sont des pertes de tension de 1 680 volts, soit 8,5 p. roo et une perte d’énergie de 188,3 kilowatts, ou 8 p. 100. Ce calcul a été fait dans l’hypothèse où les diverses sous-stations débitent simultanément l’énergie, correspondant à leurs capacités normales. Sous cette forme, ce calcul ne présente qu’une valeur théorique, car, en pratique, il n’arrive jamais que toutes les sous-stations soient pareillement chargées en même temps sur cette ligne. Si le trafic atteignait dépareilles proportions, on aurait certainement prévu une ligne primaire plus puissante. Il est vrai que, dans certaines positions très défavorables, quand des trains lourds démarrent vers l’extrémité de la ligne (à Lecco, Abbadia par exemple), il arrive que la perte de tension primaire atteint la valeur de 8,5 p. 100. Mais, pour déterminer l’efficacité d’une ligne, il faut prendre la moyenne arithmétique de la perte, et cette moyenne est beaucoup moindre que 8 p. 100. La meme remarque s’applique aussi au calcul de la perte secondaire. L’auteur nous donne un exemple de calcul basé sur un train en démarrage entre les deux sous-stations les plus éloignées. Il est possible que la perte secondaire y atteig-ne 45o volts, mais c’est un cas tout à fait exceptionnel. Disons tout de suite que nos conclusions sont basées sur un courant de démarrage de 80 ampères, valeur qui est prescrite pour les conducteurs des voitures. Puis, pour obtenir une accélération de o,25 m par seconde sur l’horizontale avec un train d’un poids total de 104 tonnes en comptant 5 kgr par tonne pour la
- C) A la suite de l’article de M. 1 ingénieur Vaudeville paru dans le n° 4 du 23 janvier 1904 de Y Eclairage Electrique, M. Frédéric Ivoromzay, ingénieur-électricien à Budapestli nous a 'adressé la note suivante complétant les données précédemment fournies en les discutant sur quelques points. N. D. L. R.
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- résistance au roulement, et 8 p. ioo pour l’influence des masses rotatives, nous avons besoin d’un effort de traction de 3 38o kgr. L’auteur admet ensuite le rendement des moteurs de o,84 et le facteur de puissance de o,83 ; son calcul s’applique à la seconde période de démarrage, lorsque les moteurs à haute tension seuls sont intercalés ; or, dans cette période le rendement est o,88, le cos z> = o,86.
- La perte moyenne dans la ligne secondaire ne dépasse pas 2— 3 p. 100. Et encore on ne pourrait pas considérer ces chiffres comme caractéristiques du système; c’est là une simple question de calcul de frais d’investition, pour abaisser ces pertes à volonté. Le système à haute tension s’y prête mieux que n’importe quel autre, avec ses courants à faibles intensités.
- L’auteur passe ensuite au calcul du rendement commercial du système, se basant sur les données publiées, relatives au ier avril 1903, suivant lesquelles la consommation en énergie, aux bornes du tableau de distribution dans la station centrale est 43 watts-heure par tonne kilométrique virtuelle, et 52 watts-heure, par tonne kilométrique réelle.
- Suivant lui, une tonne kilométrique virtuelle n’exige qu’un travail égal à 5 kgrX 1 000 m = 5 000 kgm, ou approximativement 5o 000 joules (si la résistance au roulement est 5 kgr par tonne) et la dépense en énergie dans la centrale est 43x3 600 = i5o 000 joules ; le rendement total est donc i/3.
- Dans l’énergie électrique mesurée dans la centrale, sont compris l’éclairage des trains et des stations, et l’énergie nécessaire à l’atelier de réparation. Au ier avril 1903 il n’y avait que la station Lecco éclairée électriquement. Il y a une dynamo à courant continu de 20 kilowatts mue par un moteur triphasé. Si nous comptons sur un rendement commercial de 70 p. 100, entre les bornes de la dynamo à courant continu et le tableau de la station cen. traie, et sur une durée de l’éclairage de 10,5 heures, l’énergie fournie à l’éclairage était de 3oo kilowatts-heure. L’atelier de réparation à Lecco comporte un moteur à 5 IIP. Comptant un travail de 11 heures, l’énergie correspondante était de 60 kilowatts-heure. En somme donc 36o kilowatts-heure. Le nombre des tonnes kilométriques virtuelles le même jour
- était 139 435 ; il convient donc de décompter de ce chef —2,26 watts-heure du chiffre
- donné de 43 ; il reste donc 4°,74 watts-heure par tonne kilométrique virtuelle.
- Mais en dehors de cela, il faut encore calculer l’énergie nécessaire pour le démarrage et l’énergie nécessaire aux manœuvres dans les gares toutes deux très considérables.
- La Yalteline possède en somme 24 stations auxquelles s’arrêtent les trains omnibus, et 15 stations auxquelles s’arrêtent les trains express ; ces derniers ralentissent cependant leurs vitesses de moitié, en passant par les 9 autres stations. Le nombre des trains omnibus est
- égala deux fois le nombre des trains express. En calculant la partie de la force vive (—77-)
- avec ces données et avec une vitesse de 63 km par heure (17,5 m par seconde), correspondant à une tonne kilométrique virtuelle, nous trouvons que celle-ci monte à 3 4I5mkgou à 33 5oo joules (*).
- (1)
- m v2 1
- 1 000kg . 17,5 2 . 9,81
- i5 600 mkg
- La distance moyenne entre deux haltes consécutifs pour des trains omnibus est Puisque deux tiers des trains sont omnibus :
- 106 km 24
- L énergie vive par tonne kilométrique 2/3
- i5 600 4,42
- 4,42
- 2 35o mkg
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- Les manœuvres dans les gares peuvent être prises en considération suivant les données statistiques de plusieurs chemins de fer; d’après ces données, ces manœuvres font au moins 20 p. ioo du mouvement total : si nous voulons donc calculer le rendement exact, il convient de décompter 16,6 p. ioo de la consommation spécifique pour les manœuvres ; il reste donc pour une tonne kilométrique virtuelle : o,834X4°,y4 == 35 watts-heure aux bornes du tableau, c’est-à-dire i22,5oo joules.
- La résistance au roulement est calculée par l’auteur à 5 kgr par tonne. D’après des mesures directes sur la Valteline, cette résistance atteint à la vitesse de 63 km par heure la valeur de 8 kgr. En moyenne on peut donc très bien compter 6 kgr. L’énergie nécessaire
- pour une tonne kilométrique virtuelle sera donc :
- à la propulsion : 6 kg X i ooo ni X 9,81.................................... 68 900 joules
- à l’accélération............................................................ 33 5oo —
- En somme......................92 400 joules
- t , 92 4oo „ K
- Le rendement sera—-— ------ z=...............................................73,5 p. 100.
- 122 000
- Il convient de remarquer que le chiffre de 122 5oo joules comprend encore l’énergie pour l’éclairage des trains et pour l’alimentation de la pompe Westinghouse. Il est donc évident' que le rendement commercial du système est très élevé et ne peut être considéré comme voisin d’un tiers.
- Dans la deuxième partie de son article, l’auteur arrive à quelques conclusions. Après avoir constaté objectivement que l’emploi de la haute tension n’a donné lieu à aucun ennui, il nous fait connaître les maladies d’enfance de ce système, qui cependant ont été vaincues. Abordant la question du réglage de la vitesse, il reproche à ce système le groupement en cascade de deux moteurs, dont le second esta basse tension. Il dit que le couple moteur d’une pareille paire de moteurs n’est que 1,5, i ,6 fois le couple normal du moteur primaire, et la puissance par conséquent 0,75, 0,80 fois la puissance du moteur primaire seul. Le couple normal de ces moteurs est 4, 5 fois surpassé par le couple maximum lequel n’est jamais utilisé, sauf dans quelques cas exceptionnels, si un des moteurs devient défectueux et si l’autre doit le secourir. Or, admettant, pour un instant, que le couple d’une paire de moteur soit i,5, 1,6 fois celui dn moteur primaire, c’est évidemment le couple maximum qu’il faut considérer. Puisque celui-ci n’est presque jamais utilisé, on peut donc très bien compter ordinairement sur deux fois le couple normal en cascade, dans le régime d’emploi normal. Mais, pour mieux montrer les qualités caractéristiques d’une paire de moteurs, correspondant à l’état actuel du développement du système cascade, voici certaines données: un moteur triphasé à haute tension, d’une capacité normale de 600 chevaux travaille à la région de sa capacité normale avec un rendement g5,5 p. 100 (sans pertes de frottement) et cos cp= 0,95 ; le même moteur connecté en cascade avec un moteur à basse tension correspondant, travaille, avec un effort double et vitesse moitié moindre avec un rende-
- Pour les trains express la distance moyenne est
- 106 15
- 7,06 km; l’énergie . corres-
- dante i/3
- [5 600
- 7,06
- Pour les ralentissements dans les 9 stations
- 3
- 5,70
- iîi. = M.s km 1000 -
- 9 2 . 9,81
- 11,8
- 735
- 33o —
- 3 415 mkg
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- oo
- ment de 0,90 et cos <p = 0,84. Il ne semble pas qu’on puisse reprocher à ce mode de réglage de vitesse une mauvaise économie. llya d’ailleurs divers autres avantages dans cet accouplement de moteurs à savoir :
- i° La grande économie dans le démarrage, qui résulte de l’épargne considérable de perte dans le rhéostat de démarrage, perte qui peut être diminuée de la moitié de la valeur qu’elle aurait s’il y avait des moteurs en parallèle seuls.
- 20 La possibilité de récupérer de l’énergie électrique par le freinage électrique de la vitesse normale à la moitié, en connectant les moteurs en cascade, lorsque le train marche en pleine vitesse. Autrefois l’énergie cinétique, correspondant à la différence des deux vitesses, qui représente trois quarts de l’énergie vive entière, était transformée en chaleur par les sabots des freins mécaniques ; ici elle est restituée à la ligne, abstraction faite des pertes dans le rhéostat et dans les moteurs.
- D’autre part la maison Ganz ne construit que 3 nouvelles locomotives et d’après mes informations, la compagnie de chemin de fer n’a pas encore commandé ailleurs de locomotives électriques.
- L’auteur reproche à ce système, dans la suite de son article, l’impossibilité de rattraper un retard accidentel, puisque les moteurs ne peuvent pas marcher au-dessus du synchronisme. Evidemment, il ne s’agit ici que de retards peu considérables, qui sont susceptibles d’être rattrapés par des locomotives à vapeur ou par des véhicules électriques à courant continu.
- Il faut cependant remarquer que le système triphasé présente moins d’éventualité de retards, parce que le moteur marche toujours à la même vitesse, tandis qu’un train surchargé, mû par une locomotive à vapeur ou par une locomotive électrique à courant continu, perd du temps pendant la route, sa vitesse étant diminuée.
- Reste à considérer la récupération des retards causés dans les stations. Ceci est aussi possible par des moyens très simples. D’abord on coupe le courant dans les pentes et on laisse les trains atteindre la limite supérieure tolérée de vitesse. Dans le sens contraire, on fait marcher sur la rampe le train en pleine vitesse et non en cascade, —l’horaire étant établi pour cette dernière vitesse sur les rampes plus fortes. Ensuite, l’horaire comprend toujours une certaine marge de temps, car, ordinairement, on utilise la force vive des trains en pleine vitesse pour leur propulsion, laissant ainsi diminuer la vitesse correspondant à la résistance de la ligne. Si nous avons un retard à rattrapper nous pouvons franchir toute la distance à pleine vitesse et freiner le train immédiatement a^nt la station d’arrivée.
- L’auteur se demande ensuite, si dans le cas où il n’y aura pas un train en route qui puisse consommer l’énergie restituée, la centrale ne s’emballera pas et ne sera alors susceptible de causer des accidents graves.
- D’abord l’installation de la traction électrique ne peut guère se contenter d’un seul train en mouvement. Pour ma part, je crois que des lignes à trafic très intense, beaucoup plus intense que celui de la Yalteline, seront équipées électriquement, sans qu’on puisse craindre que l’énergie restituée soit la cause d’un accident. Si toutefois, le dernier train de la journée descend la pente, l’augmentation de la fréquence du rythme du bruit caractéristique d’un train en marche avertit le mécanicien d’une augmentation anormale de la vitesse, et il peut la réduire en appliquant le frein mécanique au fur et à mesure.
- L’emballement de la centrale à Morbegno mentionné par l’auteur s’était très vraisemblablement produit pendant le premier essai avant que les régulateurs automatiques des turbines eussent été mis en fonction.
- En comparant ensuite le moteur à courant continu au moteur d’induction, l’auteur arrive à la conclusion que le premier est très supérieur au second, parce que son couple
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- dépend uniquement du courant et non de la tension, tandis que le couple du second varie avec le carré delà tension. Cette variation du couple si souvent reprochée n’a d’ailleurs pas tant d’importance : en pratique sur la Yalteline il n’est jamais arrivé que l’effort des moteurs n’ait pas été suffisant à cause de la chute de tension. Un autre désavantage grave reproché par l’auteur à ce système, est que la puissance dans la station centrale varie entre de très grandes limites, conséquence de la constance de vitesse des moteurs.
- Cependant, si l’on se reporte aux données publiées au ier avril 1903 la consommation globale dans la station centrale était de 6 900 kilowatts-heure pendant 19 heures. La charge
- moyenne était de -yjj- = 362 kilowatts. La charge maxima se produisait entre 8 et 9 heures du soir avec 5oo kilowatts-heure soit 5oo kilowatts. Le rapport entre les charges maxima et moyenne (chiffre caractéristique pour l’économie d’une station centrale) est donc = 1.38
- ce qui correspondrait à une surcharge de 38 p. 100 si les machines avaient été construites pour une charge normale de 362 kilowatts. Or, une pareille surcharge peut être très économiquement supportée par des machines thermiques de toute sorte. Dans les turbines hydrauliques la question économique 11e joue pas un rôle prépondérant.
- L’auteur reproche ensuite au système triphasé l’impossibilité d’employer des accumulateurs. Je crois que l’auteur pense aux sous-stations, car dans les stations centrales à courant continu des grandes lignes on produit aussi du courant triphasé à haute tension ; dans les sous-stations, par contre, le système triphasé n’a pas besoin d’accumulateurs, les transformateurs statiques supportant facilement une surcharge momentanée de 4-5 foisleur capacité normale ; les convertisseurs rotatifs par contre ne supportent de surcharges supérieures à deux fois leur capacité normale. La grande élasticité des transformateurs statiques est un grand avantage tant au point de vue des dépenses de premier établissement qu’au point de vue de l’exploitation.
- Le seul avantage que l’auteur concède au système triphasé sur le système continu est l’emploi de la haute tension. Mais encore, dit-il, est-il possible de construire des locomotives à courant continu à 2 4oo volts et alors ce seul avantage disparaîtra aussi.
- Concernant cette dernière locomotive, il semble qu’on ne puisse rien préjuger, car on ne sait rien encore des résultats pratiques obtenus avec cette locomotive. Mais on connaît très bien les résultats des lignes construites antérieurement et les données suivantes, concernant les Irais d’établissement de la ligne Milano-Gallarate-Porto Ceresio, comparées aux frais correspondants d’une ligne triphasée à haute tension pourront donner une idée de la supériorité du^système à courant triphasé sur celui à courant continu.
- En général, si nous voulons comparer au point de vue des dépenses d’établissement les deux systèmes, on peut négliger les dépenses qui sont les mêmes dans les deux cas. La station centrale pour la môme capacité, ainsi que la ligne primaire à égalité de tension seront les mêmes dans les deux cas. Le matériel roulant ne diffère pas beaucoup. Reste à considérer l’équipement électrique des sous-stations et de la ligne.
- Celui-ci s’élève sur la ligne Milan-Gallarate, suivant les données publiées dans le journal anglais « Traction and Transmission », vol. Y, 1902, p. 129 :
- 1) Coût des trois sous-stations à i ooo kw complètes à o,o3 ooo fr................609 000 fr.
- Coût des deux sous-stations à a5o kw à 91 ooo fr................................ 182 ooo —
- En somme.........................791 ooo fr.
- (b Dans ce prix les frais des accumulateurs dans les sous-stations ne sont pas encore compris.
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- C’est-à-dire par kilomètre de voie -Zi*1 °0° —............................. xo 85o fr. (*)
- 70
- 2) Coût de la ligne complète par kilomètre................................. 16 73o —
- En somme...................... 27 58o tr.
- Les mêmes frais d’investition par kilomètre de voie, d’une ligne triphasée à haute tension semblablement équipée à celle de la Yalteline, avec poteaux en bois de mélèze, complètement montée, y compris tout le matériel et la main d’œuvre, montent à..........................................................................6 700 fr.
- Les frais des sous-stations statiques d’une pareille ligne rapportée à un kilomètre de voie montent suivant mes calculs à................... ...................................................2 320 —
- En somme................................................................................ 9 030 fr*
- ou à peu près le tiers de la somme précédente.1
- En ce qui concerne l’économie des deux systèmes, je peux citer les données contenues dans la Revue générale clés chemins de fer, 1902, t. XXV, p. i44? suivant lesquelles le train électrique Milan-Gallarate, consomme 65 watt-heures par tonne kilométrique réelle, mesurés sur la voiture.
- La consommation d’énergie des trains de la Valteline, mesurée à Tusine centrale est suivant les mêmes données de 42 watts-heure par tonne kilométrique réelle, donc de 55 p. 100 plus économique, malgré que les pertes dans la ligne et dans les sous-stations du système triphasé y soient comprises.
- En terminant son article, l’auteur fait quelques remarques sur la construction des chemins de fer électriques futurs, en se basant sur les essais de la ligne triphasée à 10-1200 volts entre Berlin-Zossen. Il dit qu’une ligne moderne devrait être construite avec 3 fils de contact, frottés latéralement par le trôlet. Suivant mon avis, deux des conducteurs aériens sont plus que suffisants, nous ne devons pas les multiplier sans nécessité absolue, abstraction du fait que les trois fils latéraux sont impossibles à poser dans les tunnels à profil étroit.
- Quant aux essais des chemins de fer de Berlin à Zossen, je me contente de mentionner la réponse du ministre des chemins de fer prussiens M. Budde, lors d’une interpellation à la Chambre allemande.
- Le problème des trains rapides à 200 km se trouve encore dans le premier état d’essai et pour le moment il ne peut pas prendre la responsabilité de permettre l’admission du public sur des lignes pareilles. Et encore, dit-il, il est très douteux que cette méthode de traction soit économique.
- Frédéric Koromzay.
- Ingénieur-Electricien.
- NOTE SUR QUELQUES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES MINIÈRES
- Nous en arriverons maintenant à la seconde catégorie d’applications, celles qui concernent l’abattage du minerai et de la roche.
- Dans cette catégorie, l’application la plus importante et la plus difficile est assurément celle des perforatrices. Les perforatrices en usage dans les installations que nous envisageons se divisent en deux espèces : i° les perforatrices à percussion destinées au travail en roche dure, telle que granit, quartz, grès, fer spathique, psammite, etc. ; 20 les perfora-
- (i) Voir Eclairage Électrique, t. XXXVIII, n° 14.
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- trices rotatives pour roche tendre, telles que calcaire, sel gemme, houille, etc. Les traits caractéristiques de ces machines sont la simplicité et la solidité de la construction, la résistance à l’action de l’eau et des vapeurs acides, la facilité de maniement, l’encombrement réduit, le poids peu considérable, l’usure minime, la grande force de recul.
- La perforatrice rotative est représentée dans la figure n. Elle comprend un électromoteur
- Fig. 7. — Perforatrice rotative électrique de la U. E. G.
- d’environ deux chevaux qui peut être alimenté avec du courant continu ou triphasé. Grâce à un engrenage, il produit le mouvement et le recul du fleuret. L’appareil est entièrement entouré d’une enveloppe et peut facilement se fixer à la colonne d’expansion. Le poids delà machine entière est d’environ 70 kg. La progression du fleuret peut être modifiée par des roues de rechange suivant les exigences de la roche à forer.
- Le maniement rude auquel ces perforatrices sont exposées de la part des ouvriers,
- Fig. 8. — Perforatrice électrique Marvin. A. Bobine. B. Rainure avec encliquetage.
- exclut l’emploi de mécanismes délicats. C’est pourquoi on a préféré pour ces perforatrices à percussion (fig. 8) le système à solénoïdes, plus simple et plus robuste. La construction de ces perforatrices à solénoïde a été des plus difficiles et ce n’est qu’après bien des tâtonnements qu’on a obtenu de bons résultats.
- Le premier essai pour produire électriquement un mouvement de va-et-vient sans l’inter-
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- médiaire d’organes mécaniques, fut fait en 1879 par W. von Siemens. Dans cette perforatrice, un noyau de fer placé à l’intérieur de trois solénoïdes se mouvait sans qu’il y eût d’interruptions dans le circuit des diverses bobines. Les trois bobines étaient en série ; la médiane recevait du courant continu, les deux autres du courant alternatif. Les inconvénients principaux étaient la nécessité d’avoir deux sortes de courant, donc deux dynamos, et la nécessité d’avoir quatre conducteurs pour une perforatrice. Le système des solénoïdes fut perfectionné ensuite par van de Poele dont la « Union » acquit les brevets. Cette nouvelle perforatrice se distinguait de celle de W. von Siemens par l’emploi du courant continu pour alimenter la bobine médiane. Le nombre des conducteurs était donc réduit à trois. De plus, une machine primaire spéciale fournissait, en outre du courant continu, du courant triphasé à un petit nombre de périodes.
- Le courant était recueilli par deux balais tournants et un balai fixe. La figure 9 représente schématiquement ce dispositif. I et II sont les balais tournants, III le balai fixe de la dynamo à deux pôles. L’induit faisait 1 600 tours. Les balais I et II se mouvaient dans le même sens que l’induit, mais à raison de 4°o tours. Si l’on recueille du courant entre III et I, ce sera du courant continu dont la tension devient nulle lorsque le balai I occupe la place du balai III, notamment près de a. Lorsque les balais I et II se déplacent, la tension du courant atteint son maximum à la position d, puis revient à zéro à la position a.
- Le courant alternatif était recueilli aux balais I et II. Au moment où les balais occupent les positions a et ô, la tension du courant continu est nulle entre les balais III et II, tandis que la tension du courant alternatif atteint son maximum, puis revient à zéro lorsque les balais tournants arrivent en b et en c. Le nombre de périodes du courant alternatif est par conséquent égal au nombre d’impulsions du courant continu, soit 4oo à la minute.
- La dynamo était en outre pourvue d’un autre balai fixe IV, qui, conjointement avec le balai III, prélevait du courant continu pour amorcer l'armature de l’aimant. Les balais tournants étaient reliés aux bagues RI1, comme on le voit dans la figure 10. Dans cette figure, on voit aussi que les trois bobines de la perforatrice sont reliées à la dynamo, la bobine [médiane G étant alimentée de courant continu; de chaque côté se trouvent, mises en série, les bobines à courant alternatif WW.
- On a reproché à la perforatrice Van de Poele d’avoir une force de recul trop minime. Il fut remédié à cette faiblesse au moyen d’un commutateur permettant de relier à volonté la bobine à courant continu à l’un où l’autre des conducteurs d’amenée, de façon à laisser la force attractive prédominante agir en avant ou en arrière. Mais cette perforatrice avait aussi l’inconvénient d’être trop grande et de s’échauffer très rapidement ; pendant la marche en avant comme pendant la marche en arrière, une partie de l’énergie se transformait en chaleur.
- La première installation de la perforatrice Van de Poele fut faite en 1892 à la mine « Albrecht » à Zsakarozs en Hongrie. La perforatrice utilisée avait 180 mm tde diamètre,
- 1 320 mm de long, et pesait en tout iÔ2 kg.
- Le principal défaut de cette perforatrice était sa longueur incompatible avec l’étroitesse des galeries. Ce défaut était dû à l’emploi des trois bobines. Van de Poele essaya de réduire ce nombre à deux, mais n’obtint pas de bons résultats. Marvin reprit le problème avec plus de succès.
- Fig. 9. — Dynamo van de Poele.
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- Marvin, tout comme Van de Poele, emploie pour alimenter les deux bobines (voir fig. 8) du courant alternatif à un petit nombre de périodes et le conduit tantôt à l’une, tantôt à l’autre des bobines.
- La dynamo spéciale que nous avons décrite pouvait servir si la disposition des balais restait telle au collecteur et si les balais I et II étaient réliés aux bagues comme l’indique la figure n. Comme cette perforatrice ne demande que du courant alternatif, les balais fixes III et IV n’ont d’autre rôle que de provoquer fauto-excitation de la dynamo. La bague R qui tourne avec les balais I et II est en communication avec un balai; l’autre bague est faite de deux parties O et P, et reliée par une moitié seulement au second balai tournant I. Les balais qui frottent sur la bague divisée sont disposés de telle sorte qu’ils
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- Fig. io. — Schéma des connections des dynamo et perforatrice van de Poele.
- Fig. ii. — Dynamo van de Poele modifiée pour perforatrice Marvin.
- passent de la partie conductrice de la bague à la partie isolée, quand les balais tournants I et II se trouvent dans la position où le courant alternatif est tombé à zéro. L’on évite ainsi la production d’étincelles.
- Dans ces conditions, le fonctionnement de la perforatrice devient facile à comprendre. De la bague R et à travers les balais O et P, le courant est conduit respectivement au milieu du système de bobines et aux extrêmes bouts de l’enroulement, de façon qu’à chaque demi-tour des balais tournants, tantôt l’une, tantôt l’autre moitié de bobine D et E soit excitée et que le noyau soit, à chaque demi-période, mû tantôt en avant, tantôt en arrière.
- Le nombre de coups de la perforatrice Marvin correspond donc au nombre de périodes du courant alternatif; la force des coups est égale dans les deux sens puisque les valeurs maxima positive et négative du courant alternatif sont égales entre elles. L’interversion de pôles est évitée par le fait que les deux demi-bobines sont enroulées en sens contraires.
- La perforatrice à percussion Marvin présente sur celle de Van de Poele l’avantage d’être de 5o p. ioo moins lourde, d’être plus courte et de plus petit diamètre.
- La figure n est une coupe longitudinale de la forme d’exécution actuellement adoptée.
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- La longueur est de i 200 mm, le diamètre de i3o mm, le poids total 92 kg. Le coup en avant n’est limité que par le choc de l’acier du fleuret 'contre la pierre ; le coup en arrière est recueilli par un tampon à ressort puissant et est en grande partie utilisé à nouveau pour le coup en avant.
- Le piston du fleuret se compose d’une partie en fer aimanté et de deux parties en bronze: celle de devant porte la tête du fleuret destinée à recevoir le fleuret d’acier; celle de derrière est pourvue de rainures grâce auxquelles le piston, à chaque mouvement de régression, tourne d’environ 6o°. La manivelle placée à l’extrémité postérieure sert à déplacer de 5o cm en avant ou en arrière le système de bobines. L’on doit donc, chaque fois que le trou s’avance de 5o cm, remplacer le fleuret par un autre plus long. Un dispositif discoïdal permet de fixer la machine, soit sur un trépied soit sur une colonne à expansion.
- Comme la perforatrice à trois bobines, la perforatrice à deux bobines s’échauffe peu à peu. C’est pourquoi certaines perforatrices sont pourvues d’un réfrigérateur à eau, employant l’eau sous pression destinée au rinçage du trou de mine. On construit aussi des perforatrices du même type, mais de grand format. Leur poids est de i4o kg, lé nombre de coups de 45o à 55o. La consommation d’énergie est de 23 à 2a kilowatts pour le travail normal, de 32 kilowatts au maximum pour le forage dans la roche crevassée.
- Dans le granit dur et homogène, la perforatrice fore en une minute un trou de 80 à 90 cm avec un diamètre d’ouverture de 55 mm.
- Des perforatrices de même construction sont utilisées avec succès au percement de la Jungfrau (Suisse).
- Pour la production de l’énergie électrique destinée à les actionner, on a renoncé aux dynamos à balais tournants que nous avons décrites plus haut. On emploie maintenant un type à 4 ou à 6 pôles donnant 5oo périodes par minute avec 5oo tours. Pour l’obtention de la basse fréquence, les spires de l’induit d’une dynamo à courant continu sont reliées de telle façon aux lamelles d’un inverseur spécial, que les points neutres ne se trouvent pas toujours au même endroit eu égard aux balais, mais tournent avec une certaine vitesse. Un avantage essentiel de ces dynamos spéciales dont la puissance peut atteindre 120 kilowatts, réside dans le fait qu’elles peuvent produire, outre le courant alternatif nécessaire pour les perforatrices, du courant continu utilisable pour l’éclairage, etc.
- Pour la poursuite des veines de houille, on ne se sert ordinairement pas de perforatrices; le travail se fait au pic ou, ce qui est souvent plus avantageux, à la haveuse. La « Union Elektricitâts Gesellsehaft » exploite la haveuse Sullivan qui s’est déjà bien comportée en Amérique. La partie active de la machine est une chaîne coupante garnie de couteaux et conduite sur deux poulies à la façon d’une scie à ruban. La profondeur de l’entaille peut atteindre i,5o m. Lorsque le maximum de profondeur est atteint, la machine entière se déplace latéralement. De cette façon la largeur de l’entaille peut s’élever à 20 m. Le travail d’abatage peut alors s’achever par explosion. Le rendement mécanique de la machine est considérable.
- Les applications électriques ayant trait au travail minier sont donc importantes et intéressantes. Celles qui ont trait à la troisième catégorie, c’est-à-dire au transport des matériaux extraits, ne le sont pas moins. Nous considérerons d’abord le transport horizontal, puis le transport vertical ou extraction dans les puits principaux et dans les puits secondaires ou intérieurs.
- La traction des wagonnets dans les galeries horizontales ou légèrement montantes peut se faire soit au moyen d’un moteur stationnaire, soit au moyen de locomotives électriques.
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- Dans le premier système, le moteur actionne, par des transmissions appropriées, des poulies sur lesquelles passent des câbles ou des chaînes sans lin. Les wagonnets sont attachés à l’organe tracteur, puis détachés lorsqu’ils ont parcouru le chemin voulu. Des moteurs spéciaux ont été étudiés pour la commande des transports intérieurs.
- Ce mode de transport ne s’emploie en général que pour les petites distances. Pour les grandes, le transport par locomotives électriques est plus avantageux. Il se distingue par la grande indépendance vis-à-vis des fluctuations du trafic. Les courbes de la voie qui, pour le transport intérieur, occasionnent un surcroît de frais d’exploitation et une usure plus grande de l’organe tracteur, malgré l’emploi de rouleaux-guides, peuvent être franchies sans difficulté par des lignes à locomotives. Le transport intérieur permet, toutefois, de surmonter des pentes plus fortes.
- Les locomotives électriques permettent cependant des efforts très élevées même avec des écartements très réduits. C’est ainsi que les locomotives construites en vue des installations envisagées donnent avec 3oo mm d’écartement de rails, i5 chevaux effectifs. La construction n’en est pas moins très normale, le moteur étant suspendu directement aux essieux de marche. Les locomotives ont l’avantage particulier de pouvoir s’adapter par leurs dimensions et leur construction aux circonstances les plus défavorables. Comme preuve nous pouvons citer un type dans lequel les moteurs ont normalement une force de 90 chevaux effectifs, quoique l’écartement des rails ne soit que de 700 mm, et la hauteur de la galerie 1 600 mm. Toutes les parties sont d’un accès facile et d’un fonctionnement assuré.
- La locomotive normale, pour voie étroite, a une force allant jusqu’à 3o chevaux et un écartement allant jusqu’à 63o mm. Elle est à deux essieux, avec ressorts; les côtés et le front sont de fonte ; les essieux, en acier Martin, les roues en acier fondu et fixées à chaud aux essieux. Le dessus est fermé par des portes de bois qui permettent d’examiner facilement l’intérieur de la locomotive. A l’avant se trouve un siège pour le conducteur. La manœuvre se fait à l’aide d’un contrôleur, de puissants freins à main et de sabliers. Voici les dimensions principales longueur maximum, 2 600 mm, largeur maximum 1 080 mm, écartement des essieux 720 mm, diamètre des roues 5oo mm. Le fil de contact peut se trouver à 1 400 mm au-dessus des rails.
- Gomme locomotive normale pour le transport à la surface, le type est inspiré des locomotives électriques de galeries, mais plus développé. L’écartement des rails peut s’élever pour ces locomotives à 1 m.
- Les locomotives électriques minières actuellement employées dans ces installations, dépassent le total de 1 35o chevaux. On a donné la préférence au conducteur unipolaire avec retour par les rails. La prise de courant se fait soit au moyen d’une roulette frottante, soit au moyen d’un rouleau d’aluminium. Dans ce dernier système, la pression sur le fil de trôlet est toujours verticale, de sorte que la prise de courant n’a pas besoin d’ètre retournée lorsque la machine change de direction.
- Il y a aussi des locomotives pour courant triphasé, quoique, pour les mines, le courant continu soit préférable à cause de la simplicité plus grande du transport.
- Quant à la vitesse, elle est assez élevée. L’électromoteur marche à raison de 400 à 700 tours par minute, de sorte que par une simple transmission, on atteint une vitesse de 10 à 18 km à l’heure. Gomme les moteurs sont enroulés en série, la marche est plus lente avec une forte charge qu’avec une charge moindre.
- Tous les avantages qui se sont révélés dans la traction électrique des tramways se sont aussi vérifiés dans les transport électriques miniers. On peut donc présumer que ce domaine de l’électrotechnique est appelé à un grand avenir.
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- Des avantages d’une importance égale sont inhérents à la commande électrique des machines d’extraction. Ces avantages se manifestent principalement lorsque les machines sont établies sous terre et que l’extraction se fait par des puits intérieurs ou des galeries plongeantes. Le treuil électrique y est du reste depuis des années fort apprécié. Récemment, on est arrivé à actionner électriquement les grandes machines d’extraction, notamment celles des puits principaux avec machines établies sur le carreau de la mine.
- L’expérience a montré que si, dans les grandes installations d’extraction, il est recommandable de coupler directement le moteur et le tambour d’extraction, pour les petites et les moyennes installations l’emploi d’engrenages intermédiaires peut être avantageux. Aussi, tient-on compte de ce principe pour la construction des machines d’extraction et des treuils.
- Pour l’extraction avec courant continu, on emploie, lorsqu’il faut disposer de vitesses
- Fig. ia. — Machine d’extraction U. E. G.
- différentes, non pas un moteur pour la commande, mais deux moteurs de 1/2 force. Par le couplage en série ou en parallèle, on obtient ainsi, soit la demi, soit la pleine vitesse. La première s’emploie pour le transport des personnes, la seconde pour celui des matériaux. Pour le démarrage, les deux moteurs sont d’abord couplés en série, puis en parallèle. De cette façon, on épargne les résistances et on diminue les pertes de courant qui s’y produisent. Ces couplages s’établissent à l’aide de contrôleurs de démarrage qui renferment un cylindre pour la mise en marche et le réglage, un autre pour le couplage.
- Quant aux moteurs, s’il s’agit de petites ou de moyennes charges, les moteurs de trams peuvent servir d’exemple pour leur construction. Dans la plupart des installations, les moteurs sont suspendus à ressorts. Ce mode de suspension présente l’avantage d’amortir très efficacement les chocs qui se produisent dans la machine et de permettre une marche assez silencieuse.
- Dans la machine d’extraction représentée à la ligure 12 et destinée à remonter de 200 m de profondeur 600 kg de charge utile avec une vitesse de 4,20 m par seconde, les moteurs sont établis de la manière que nous venons de décrire. Chacun de ces moteurs a une force de 40 chevaux sous 5oo volts de tension et actionne au moyen d’une double transmission à
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- roues dentées les deux tambours dont le diamètres est de 3 m. La machine est pourvue de deux freins. L’un sert de frein de réglage à main et agit sur l’arbre de l’engrenage ; il est manœuvré par le levier de distribution qui s’emploie pour le démarrage et le changement de marche. Pendant le transport normal il n’y a donc qu’un seul levier à manœuvrer. Le second levier agit sur la circonférence même du tambour ; il fonctionne au moyen de l’air comprimé. L’air comprimé nécessaire est produit par un compresseur actionné par un petit électro-moteur de 3 chevaux. On distingue ce compresseur au fond de la figure 12. Il est pourvu d’un appareil automatique au moyen duquel le moteur démarre, quand la pression diminue, et s’arrête quand elle atteint le maximum permis.
- Le frein à air comprimé se manœuvre au moyen d’un levier à main placé en face du levier de distribution.
- Outre ( es freins, la machine est encore pourvue d’un appareil de sûreté qui empêche la cage d’être élevée trop au-dessus de la recette supérieure par l’inattention du conducteur. Cet appareil sert en même temps d’appareil ralentisseur et agit automatiquement et graduellement, lorsque la cage approche de la recette. Si la cage vient à dépasser sa position terminus, cet appareil coupe le courant et produit la chute d’un frein.
- Le conducteur se tient sur une plate-forme et a sous les yeux, outre les tambours d’extraction, l’indicateur de profondeur avec cadran. Les deux leviers qu’il a à manœuvrer, savoir le levier de distribution, qui est en même temps celui du frein à main, et le levier du frein à air comprimé, sont commodément placés à sa droite et à sa gauche. Un peu plus sur le côté se trouve la roue du frein à bloquer.
- On applique aussi aux treuils et machines d’extraction un frein magnétique qui agit automatiquement si le courant se trouvait accidentellement interrompu pendant le transport. Ce frein consiste essentiellement en un électroaimant retenant un frein à contrepoids. Lorsque le courant est interrompu, l’électro-aimant est désaimanté et le frein libéré agit automatiquement.
- D’une façon générale, ce qui distingue les treuils et machines d’extraction de la « Union Electricitàts Gesellsehaft », c’est la construction compacte, qui rend possible et facile l’installation même lorsque les conditions d’espace sont peu avantageuses ; c’est aussi la facilité d’accès à toutes les parties, la simplicité extraordinaire de la manœuvre.
- Nous ne nous arrêterons pas aussi longtemps au groupe des applications diverses que nous l’avons fait pour ceux que nous venons d’étudier. Ces applications sont nombreuses, mais ne présentent pas les mêmes difficultés techniques et n’ont pas la [même importance. Nous nous bornerons donc à passer en revue quelques-unes de celles faites par la société dont le nom a déjà été cité.
- Après l’éclairage par lampes à arc et par lampes à incandescence qui ne présente de particulier que la nécessité, dans les locaux imprégnés de vapeurs acides, d’avoir des supports inattaquables, il convient de citer la commande des charriots transporteurs, des machines à extraire le coke, des machines à trier le coke, des élévateurs pour le charbon, le bois, etc., des plates-formes roulantes, des installations de grillage et de préparation des minerais, des funiculaires, des appareils de lavage du minerai, des soufflets de forge, des scies, etc., etc.
- Nous ne nous appesantirons pas sur ces applications, d’autant plus que certaines d’entre elles se retrouveront dans les installations que nous allons décrire.
- La première dont nous nous occuperons est celle de la mine « Adolfvon Hanseman », près de Mengede.
- L’on n’a jusqu’à présent que rarement employé le courant triphasé pour toutes les
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- applications minières, tant du fond que de la surface. La mine dont nous parlons en offre un exemple remarquable. S’il est vrai que dans cette exploitation, les travaux souterrains, le transport en galeries et l’éclairage n’offrent pas un intérêt spécial, par contre, les installations faites sur le carreau de la mine sont d’une grande nouveauté.
- La centrale comprend deux dynamos de même force, couplées directement avec les machines motrices. Celles-ci, du type compound, marchent à 12a tours à la minute, sous 6 atmosphères de pression, et ont une force de ioo chevaux effectifs.
- Les alternateurs triphasés sont en parallèles. La dynamo excitatrice a 6 pôles et donne avec 92 ampères sous 126 volts, n,5 kilowatts. La tension est réglée par une résistance variable.
- L’alternateur triphasé fournit avec i5o volts de tension composée, 158 ampères, de sorte que le rendement est en chiffre rond de ido kilowatts, soit 200 chevaux pour chaque machine. Il est à 48 pôles ce qui, à 12a tours par minute, donne 5o périodes par seconde pour le courant produit. La roue polaire est en fonte et a 2 388 mm de diamètre extérieur Les noyaux des pôles, afin d’éviter les courants de Foucault, sont faits de tôles forgées, minces et isolées l’une de l’autre. La section des pôles est elliptique et telle est aussi la forme des électroaimants.
- L’induit est fixe et est formé d’une carcasse de fonte pourvue d’un rebord intérieur auquel sont fixées des parois latérales en fonte. Dans la cavité circulaire ainsi formée sont logés les noyaux de fer des bobines d’induction. Pour faciliter les réparations, l’induit tout entier peut être déplacé latéralement, de façon à permettre d’arriver aussi facilement à l’inducteur qu’aux bobines de l’induit.
- Les installations établies sur le carreau comportent :
- i°Le réseau de l’éclairage avec lampes à arc et lampes à incandescence ;
- 20 Un charriot transporteur ;
- 3° Deux machines à extraire le coke ;
- 4° L’outillage de triage du coke ;
- 5° Deux élévateurs pour le charbon et pour le bois ;
- 6° L’installation des ateliers.
- De chaque borne de la dynamo, un câble se dirige vers les trois conducteurs principaux. Les deux dynamos peuvent alimenter ces conducteurs simultanément ou séparément. Les points d’utilisation du courant sont groupés en trois séries. La première alimente le puits et divers moteurs ; la deuxième alimente les lampes à incandescence, la troisième, les lampes à arc. Ces deux dernières séries ont du courant à x 15 volts, produit au moyen de 6 transformateurs de id kilowatts. Comme d’habitude, chaque phase a son transformateur particulier. Cet arrangement est avantageux en ce sens que, si pour une cause ou l’autre, une phase venait à se déranger, on pourrait encore travailler avec les 2/3 de la force de l’installation. Trois des transformateurs servent pour les conducteurs des lampes à incandescence, les trois autres pour le réseau des lampes à arc. Le nombre de lampes à incandescence alimentées est de 453 ; celui des lampes à arc de 3o ; ces dernières sont groupées par 3 en série et consomment i5 ampères. Elles sont réparties sur le carreau, à la gare, à l’usine à coke, à la fabrique de briquettes, au hangar du puits, à la salle des machines et aux ateliers.
- Les interrupteurs principaux et les appareils de contrôle sont réunis sur un tableau de 5,74 m >< 2,14, de telle sorte que résistances, fusibles et conducteurs sont facilement accessibles derrière le tableau. On ne travaille dans les voltmètres qu’avec une tension de 115 volts.
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- La construction clés transformateurs n’est pas sans intérêt. Le noyau, constitué par clés plaques cle fer forgé séparées, est formé de deux moitiés, l’une enroulée à haute tension, l’autre à basse tension. L’huile réduit autant que possible réchauffement des masses de fer et cle cuivre et empêche l’oxydation du noyau, tout en renforçant l’isolement des bobines.
- Les moteurs cités plus haut sont construits de façons différentes suivant les usages auxquels ils sont destinés.
- Un moteur de 3o ampères est placé dans les ateliers, un autre de 20 ampères se trouve dans la salle de triage du coke. Ces deux moteurs actionnent directement des arbres de transmission. Ce qui distingue cette installation, c'est le travail presque continuel des moteurs, la douceur du démarrage, l’absence d’inversion de marche. Il serait inutile de pourvoir de tels moteurs triphasés de bagues de friction et de résistances cle démarrage qui y sont normalement reliées. Toutefois, la grandeur des moteurs empêche leur démarrage sans résistances. Contrairement à ce que font d’autres sociétés, la « Union Elektricitats Gesellschaft » place ces résistances de démarrage à l’intérieur de l'induit. Au moment cle la mise en marche, la résistance est complètement insérée dans le circuit. Quand la vitesse devient suffisante, la résistance est graduellement mise hors circuit grâce à un anneau métallique déplaçable sur l’arbre. Cet anneau ferme d’abord quelques contacts, puis supprime complètement la résistance. L’embrayage et le débrayage de l’anneau se font au moyen d’un levier manœuvré à la main.
- Les trois élévateurs électriques qui se trouvent dans cette installation sont identiques de construction et utilisent des moteurs de 10 ampères. Pour la construction de ces élévateurs, on a adopté, avec raison, au lieu d’un changement de marche électrique, une transmission avec moteur à révolution toujours semblable. On évite ainsi le renversement continuel de marche au moyen d’appareils spéciaux, qui serait peu avantageux dans une exploitation très active.
- A côté du puits d’extraction est placé à l’étage inférieur le moteur de 10 ampères avec induit court-circuité et, par suite, exempt de résistances de démarrage et de bagues. Il est placé dans un étui de bois fermé, de sorte que le personnel 11e peut être mis en contact avec les parties électriques.
- Le moteur fait 750 tours par minute et actionne par courroie une courte transmission reliée à l’élévateur et faisant 528 tours par minute. Cette transmission porte une poulie de 600 mm de large actionnant une courroie croisée et une courroie non croisée qui, pendant les arrêts, sont portées par deux poulies folles. Entre ces poulies folles, se trouve la poulie fixe qui, suivant qu’elle reçoit l’une ou l’autre courroie, actionne, à raison de 249 tours par minute et dans l’un ou l’autre sens, l’arbre qui, par engrenages, actionne le tambour à raison de 3,8 tours par minute. Le diamètre du tambour étant de i,235 m, la vitesse d’élévation est de o,25 m par seconde.
- L’élévateur peut élever une charge de 1 000 kg, l’une des bennes étant vide. Le rendement théorique est de 46,6 p. 100.
- Le déplacement des wagonnets sur les voies parallèles de l’exploitation se fait au moyen d’une plate-forme ou chariot transporteur dont la construction se voit dans la figure i3.
- Sur 3 rails plats distants de 2,71 m, la plate-forme roule sur la voie ininterrompue. Les côtés supérieurs sont à 3o mm au-dessous de ceux des rails plats, de sorte que les jantes des roues du plateau glissent librement sur la voie. Comme on peut le voir dans la figure,
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- le corps du véritable chariot-transporteur est formé de barres d’acier laminé. A 3,9 m au dessus des rails sont tendus les trois conducteurs qui amènent le courant. La prise de courant se fait par trois trôlets, qui, grâce à un court levier et à un ressort, s’appuient sur les fils de trôlet. Des trôlets, le courant se rend à un tableau pourvu de fusibles et de disjoncteurs instantanés. Avant le tableau partent en dérivation des conducteurs destinés à l’éclairage intérieur et extérieur de la plateforme. Les cinq lampes à incandescence qui y sont employées sont en série.
- Les fréquents arrêts et démarrages ainsi que la grandeur de la machine, exigeaient un moteur pourvu d’une résistance de démarrage et d’un inverseur. L’inversion s’opère au moyen d’un contrôleur normal.
- L’arbre de l’induit, qui fait 700 tours par minute, actionne par des courroies une transmission qui fait 22Ô tours et actionne à la fois le câble tirant les wagons et la plate-forme.
- Lorsqu’un wagonnet doit être attiré sur la plate-forme, la roue dentée R, par suite du mouve ment du levier H, attaque la roue fixée sur la transmission et, par l’intermédiaire des roues coniques K, actionne la roue dentée Z. L’axe de la roue Z porte la poulie S autour de laquelle s’enroule le câble dont un bout est fixé au wagon.
- Quand le wagon est monté sur la plate-forme, le conducteur déplace le levier G et, par là, presse les freins D contre les roues du wagon.
- Adolf von Hanseman.
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- Renversant ensuite le levier H, puis la roue O, par l’intermédiaire d’une double transmission, on fait tourner la roue E qui actionne les arbres des roues motrices.
- La vitesse de marche est de o,5 ni par seconde ; la traction des wagonnets s’effectue à raison de i m par seconde. Toutes les roues dentées sont en acier fondu. La plate-forme a 6 ni de long. Sa force est de 3o tonnes au maximum.
- L’avantage des machines à extraire le coke, actionnées au moyen du courant triphasé, résident dans le fait qu’elles dispensent de l’emploi des machines à vapeur et chaudières et n’accroissent par conséquent pas la température déjà très haute à laquelle les ouvriers sont exposés près des fours à coke.
- Pour toute la série des 8o fours, il n’y a que deux machines. Elles travaillent alternativement, chacune douze fois par jour. La plaque d’extraction, représentée dans la figure 19, a 1 111 de haut sur 43 cm de large.
- L’électromoteur de 20 chevaux fait 2D0 tours et est exactement du type que nous avons vu à propos de là plate-forme. Il est pourvu des mêmes appareils d’arrêt et de démarrage. L’arbre de l’induit porte une roue dentée qui agit sur une roue d’acier fondu, laquelle à son tour actionne la première transmission. La deuxième transmission porte un couplage à griffes au moyen duquel une des roues dentées folles S ou L est accouplée à cet arbre. L’embrayage se fait au moyen du levier B.
- Si toute la machine doit servir pour un four, le levier est ramené en arrière et la roue dentée S est couplée avec la deuxième transmission. De là, sont actionnées, au moyen de roues droites et coniques, trois roues motrices fixées sur un axe commun. On obtient ainsi pour le démarrage une vitesse de 0,28 m par seconde.
- Comme le poids de tout l’appareillage est fort au-dessous d’une installation similaire à vapeur, on a imaginé un dispositif spécial pour retenir là machine sur les rails dans les moments d’activité. Dans ce but, on a placé de chaque côté du cadre deux pinces qui, lorsque la machine fonctionne, enserrent la tête des rails. Leur action se produit au moyen d’un levier chargé d’un poids.
- Le courant est amené au moteur par trois conducteurs supportés par des mâts et des supports fixés devant le four. La prise de courant se fait au moyen de trôlets placés sur la toiture de tôle laminée où ils sont supportés par une travée en bois.
- Les pertes dues aux engrenages étant décomptées, on a calculé qu’il restait pour l’extraction du coke une force de 6 000 kg. Or, le poids de la masse à mouvoir est de 4ôoo kg. Le moteur est donc amplement suffisant. Le moteur reçoit au maximum 17,1 kilowatts et fournit 14,7 kilowatts, soit 20 chevaux. A pleine charge, le rendement du moteur est de 86 p. 100, ce qui peut être considéré comme un bon résultat. On pourrait encore augmenter ce rendement, mais ce serait inutile, car les conducteurs pourraient avoir à en souffrir.
- Les installations que nous venons de décrire se sont très bien comportées pendant l’exploitation. Il est encore à remarquer que l’énergie très variable requise en un jour par tous les points d’utilisation est fournie par une seule centrale pourvue d’unités peu nombreuses, mais puissantes.
- Pendant les périodes où de grandes quantités d’énergie sont nécessaires, les machines travaillent simultanément. D’autre part, en cas de dérangement, une machine peut travailler au lieu d’une autre, en sorte que l’exploitation n’est jamais complètement interrompue. Les machines peuvent, munies de tous les perfectionnements de la technique moderne, assurer de cette façon une économie de vapeur impossible à atteindre autrement. D’autres forces motrices, pression hydraulique, air comprimé, etc., pourraient, il est vrai, donner une solution identique, mais ne pourraient se comparer à l’électricité pour la distribution
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- et la transmission de l’énergie. Aucune autre force motrice ne possède des conduites aussi simples à établir, aussi pratiques, aussi sûres, aussi économiques, qui demandent si peu de réparations, si peu de place et occasionnent des pertes aussi minimes.
- Cette supériorité de l’électricité devient considérable au point de vue économique, lorsque l’énergie peut être fournie par la force hydraulique. Jusqu’à présent, les exploitations minières exclusivement desservies par la force électrique engendrée par des cours d’eau éloignés, sont peu nombreuses. Les deux installations'dont nous allons dire quel-
- fjfpinLgO
- Fig. 14. — Extracteur de coke à commande électrique, puils Adolf vou Hauseman.
- ques mots, ont réussi à résoudre le problème de la coopération de deux centrales distantes de plusieurs kilomètres.
- L’exploitation des mines de fer archiducales à Zakarfaler s’étend de l’Est à l’Ouest jusqu’au Klippenberg, sur une distance de 5 km.
- En 1898, on y fit d’importantes modifications. On abandonna l’installation voisine de la gare de Marienhiitte et on établit au pied du Klippenberg, à la galerie « Susanne », de nouvelles installations de grillage et de préparation du minerai. On construisit aussi un funiculaire conduisant à la gare de Stephansliiitte (4,5 km). O11 utilisa pour cette installation la force hydraulique qui avait servi à Marienhiitte. On avait à alimenter le funiculaire, l’installation de lavage du minerai, les ateliers, l’éclairage des fourneaux de grillage et, enfin, les perforatrices électriques du Klippenberg. Ces perforatrices furent fournies parla Union Elektricitats Gesellschaft.
- De la centrale de Marienhiitte, l’énergie électrique devait être transportée à la galerie « Susanne » (5 km) et à la galerie « Friedrich I ». On emploie le courant triphasé à 2000 volts. Les turbines furent fournies par Ganz et G0. La puissance est de 78 à 1 200 ampères.
- L’alternateur triphasé de 100 kilowatts sous 2 000 volts, à 42 périodes et 35o tours, est
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- couplé directement avec la dynamo excitatrice. Elle est à courant triphasé, mais les forces décalées de i/4 de période se réunissent à l’aide d’un montage de Scott, en 3 forces décalées de 1200.
- Les câbles conduisant au tableau de distribution sont renfermés dans des conduites souterraines.
- Pour l’éclairage de la centrale, de l’enceinte extérieure et des bureaux, un transformateur de 4 kilowatts réduit la tension à 110 volts. ~
- L’énergie dépensée par les perforatrices, le funiculaire et les autres machines secondaires étant très variable, on jugea opportun de régler automatiquement la centrale. On décida à cet effet de maintenir constant le nombre de tours de la turbine au moyen d’un régulateur à frein et, en outre, d’établir un régulateur de tension agissant sur l’excitation de la dynamo triphasée. Le régulateur à frein employé est de la fabrique Briegleb, Hausen et G0 à Gotha, et garantit i,5 p. 100 de variation dans le nombre de tours. Il consiste essentiellement en une pompe foulante marchant entièrement dans l’huile et construite dans le genre des pompes Enke ; la section transversale de son passage varie automatiquement suivant la déviation du régulateur centrifuge excentrique.
- Quant au régulateur de tension, c’est un rhéostat dont le volant est mû automatiquement par les poignées fixées sur une tige qui se meut en va-et-vient. La commande s’effectue par un petit moteur.
- Pour séparer la ligne de Marienhiitte de la communication avec l’exploitation, une centrale secondaire fut établie derrière les installations degrillage et de préparation. Elle est pourvue de 2 transformateursGriphasés de 20 kilowatts chacun, à 2 000 volts primaires et 33o volts secondaires, et d’un transformateur de 4 kilowatts à no volts pour l’éclairage.
- Un moteur triphasé de 3o HP sert au lavage du minerai ; un autre de 16 IIP, au funiculaire, un autre de 5 HP, à l’atelier; un autre de 1,5 HP et 2400 tours actionne un ventilateur pour activer les six forges de l’atelier. L’éclairage se fait par 3 lampes à arc et de nombreuses lampes à incandescence.
- Une autre partie du courant est conduite (à haute tension) aux perforatrices de la galerie cc Friedrich I ». Le courant y est réduit à 33o volts par 3 transformateurs monophasés de 10 kilowatts. Si l’un des transformateurs vient à faire défaut, on peut continuer à travailler avec 2/3 de la force totale. La chambre des machines comporte une dynamo spéciale pour perforatrices, actionnée par un moteur triphasé de 3o HP.
- Le moteur du funiculaire agissant tantôt comme moteur, tantôt comme générateur et cela plusieurs fois par minute, causait des variations considérables de tension qui influençaient fâcheusement l’exploitation entière. Il fut en conséquence remplacé par une locomobile.
- L’exploitation ayant pris peu après une nouvelle extension par l’ouverture de galeries profondes, un accroissement d’énergie devint nécessaire. Une seconde centrale fut donc établie à Stefanshiitte, pour utiliser la force hydraulique de la Hernad. La tension fut élevée à 3 000 volts. Gomme on désirait que les deux centrales travaillassent en commun et pussent être disjointes, de façon que l’une d’elle continuât seule le travaille générateur de Marien-liiïtte reçut un nouvel enroulement pour 3 000 volts et les transformateurs furent modifiés en conséquence. Les alternateurs triphasés fonctionnèrent donc en parallèle et à distance. Ge fut une innovation de la « Union Elektricitâts Gesellschaft ».
- La turbine de la nouvelle centrale développe une force de 207 HP. Elle est couplée directement avec la génératrice, dont le rendement est de 200 kilowatts sous 3 000 volts. Le courant pour l’éclairage de la centrale est fourni par un petit transformateur de 4 kilo-
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- watts. Le courant est conduit à la galerie Susanne (6 km). Une partie est utilisée pour l’éclairage de la gare Stefanshütte au moyen d’un transformateur de 2,5 kilowatts.
- Les anciens transformateurs de 20 kilowatts furent renforcés pour 5o kilowatts. Le reste de l’installation ne subit aucune modification, sinon qu’elle fut complétée par de nouvelles perforatrices et un moteur générateur à courants alternatifs avec batterie-tampon pour la commande de la nouvelle machine d’extraction et du funiculaire. On employa pour ces deux dernières le courant continu, afin d’éviter les perturbations dans l’installation générale.
- La machine d’extraction est souterraine et située à 160 m environ de la centrale. Sa disposition est identique à celle décrite précédemment. Sa charge utile est de 1 000 kg; sa vitesse maximum, 2,5o m par seconde ; la profondeur de l’extraction 120 m; la force du moteur 65 chevaux ; la dépense moyenne est de 5o IIP, celle de la levée de 75 HP.
- D’autres agrandissements ont été successsivement effectués. Le nombre de perforatrices fut porté à 64 et les transformateurs de la galerie « Friedrich I » furent chargés de fournir le courant à deux ventilateurs placés à 200 et à 600 m, et un treuil de fonçage commandé par un moteur triphasé de 3,9 IIP et pouvant remonter 100 kg avec une vitesse de i,5o m par seconde.
- La consommation de l'exploitation, totale devrait être de 280 IIP dans la centrale secondaire. En réalité, les moteurs n’étant pas exploités entièrement, elle ne s’élève qu’à 125 IIP ou, en y comprenant la machine d’extraction, à j 5o IIP à la galerie Susanne. Il reste donc une une réserve suffisante pour une extension ultérieure.
- - Cette installation s’est montrée très économique depuis qu’elle fonctionne.
- Nous arrêterons ici cet article déjà long, quoique trop court pour qu’on y puisse épuiser le sujet dans ses détails. Toutefois, le peu que nous avons dit suffira, pensons-nous, à montrer de quelle importance économique peut être pour les mines l’emploi judicieux et raisonné de l’électricité, qui, dans bien des cas, a rendu largement rémunératrices des exploitations minières précédemment infructueuses.
- Emile Guarixi.
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- MESURES
- Sur F exactitude et ï arrangement des appareils à résonance Hartmann et Braun, par Hartmann Kempf. Electrotechnische Zeitschrift, 11 janvier.
- Une méthode a été indiquée par l’auteur (Ecl. Elect., 3o mars 1901, p. 489) pour la détermination de la fréquence des courants ondulés au moyen d’une échelle de corps résonants, contrairement aux méthodes proposées antérieurement, qui consistent en l’emploi d’un corps vibrant unique animé d’un nombre d’oscillations variable.
- Les lamelles d’acier en forme de languettes formant ressorts ont été trouvées très propres à
- la constitution d’une échelle de corps résonants ; la période vibratoire peut être mesurée par un procédé optique d’après l’amplitude des oscillations, ou bien aussi par un procédé acoustique, en plaçant le ressort sur une caisse de résonance. L’emploi des deux moyens conduit à deux types d’appareils : ceux de la première classe, dits électro-optiques, sont constitués par un certain nombre de ressorts d’acier en forme de lamelles, dont l’extrémité libre est munie d’un petit repère pour faciliter l’observation, mises en vibration par le champ oscillant d’un électroaimnnt. Comme l’amplitude des oscillations dans les systèmes faiblement amortis croît extrêmement vite quand 011 s’approche de la
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- résonance (fig. i et fig. i cln 3o mars 1901), les languettes de l’échelle dont la période d’oscillations propre se rapproche de la période du champ agissant, par exemple dezto,5p. 100, prennent seules un mouvement vibratoire de forte amplitude : tout au moins cela est vrai pour des ressorts dont la fréquence d’oscillations et de l’ordre de 100 par seconde. Le grand avantage d’un tel appareil est qu'il suffit de le connecter au réseau et de chercher la place que doit occuper l’électro-aimant inducteur pour produire la résonance.
- La deuxième classe d’appareils est basée sur l’effet acoustique de la résonance. Dans ce cas, il est la plupart du temps avantageux de n’exciter hla fois qu’une, ou au plus trois languettes, car l’effet acoustique de la résonance ne doit pas se traduire par un son musical, mais par un ton nettement'marqué qui prouve la résonance. Trois languettes voisines excitées en même temps ne donnent pas la note correspondante à leur période propre d’oscillations, mais leur ton est celui des vibrations forcées et est toujours en consonance avec la fréquence excitatrice.
- Depuis son premier travail, l’auteur s’est occupé de déterminer exactement quels sont les
- 100.5
- Fig. x.
- phénomènes simples dont dépendent les oscillations de résonance et a particulièrement étu-
- *
- Fig. 2.
- dié la question de l’exactitude qu’il faut attribuer aux indications de l’instrument résonant. Une description détaillée des expériences se trouve dans le livre récemment paru « Recherches électroacoustiques ». La méthode consiste à enregistrer photographiquement sur une feuille sensible mobile les amplitudes d’oscillations des ressorts munis d’un petit miroir concave, et les vibrations constantes d’un diapason au moyen d’un dispositif optique approprié. L’expérience a prouvé que la résonance se produit pratiquement dans des conditions identiques lorsqu’on emploie pour l’excitation
- de l’électro-aimant un courant alternatif ou un courant continu interrompu (courbes 5 et 6 de la figure 1). Une autre question se‘présentait, celle de savoir si des variations dans l’intensité de l’excitation ou dans la valeur de la tension changeaient notablement la situation du maximum de résonance. Les courbes i à 4, figure 1, montrent que ce point dépend si peu de l’an-plitude des oscillations forcées qu’il est h peine nécessaire d’en tenir compte en pratique. L’influence de l’amplitude est un peu plus considérable pour une languette montée sur une caisse de résonance, car cette dernière accroît l’amor-
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- tissement par suite de la résistance de l’air. Une telle languette, exactement déterminée pour
- Fig. 3.
- une amplitude de i5 mm, n’est pas affectée quand l’amplitude devient io mm, si le courant est alternatif, mais le ton baisse de o,i3 p. ioo si l’excitation est produite par un courant continu interrompu ;pour une amplitude de io mm, le courant alternatif produit une variation de o,o5 p. îoo et le courant continu de 0,08 p. ioo. Cependant, on peut, même dans ce cas, accroître l’indépendance du maximum de résonance en adoptant une languette d’acier plus forte et en chargeant lourdement son extrémité libre. Des recherches sont poursuivies en ce moment sur ce point.
- Le fait que pour les résonances basses, par exemple 5o périodes, la courbe de résonance est aplatie et que, pour les résonances plus élevées, par exemple î^o périodes, elle est aiguë, est favorable à la constitution d’une échelle de languettes ou de ressorts exactement graduée : en effet, l’amplitude de l’oscillation physique correspondant à la période excitatrice convient, en tous les points de l’échelle, au but h atteindre.
- Il est en outre avantageux que ce soient précisément les fréquences intéressantes pour l’électrotechnicien, c’est-à-dire comprises entre 3o et i4o environ, qui conviennent à la production de la résonance. Si l’on descend au-dessous de 3o périodes, l’énergie des oscillations propres du système est trop considérable vis-à-vis de la force excitatrice agissante, d’où résultent beaucoup d’inconvénients. Si l’on monte au delà, les vibrations correspondantes à la résonance sont faibles et les pertes par hystérésiset rémanence croissent extrêmement vite.
- En ce qui concerne les diverses formes, sous lesquelles a été réalisé le fréquencemètre, il n’y a rien d’essentiel à ajouter au dispositif décrit en 1901 ; mais la construction de l’appareil a été améliorée. Les 36 languettes vibrantes formées d’une lamelle d’acier dur permettent d’assigner à l’échelle les limites que l’on désire ; normalement cette dernière permet de mesurer les alternances comprises entre 60 et \^o par seconde : pour les mesures de courant alternatif une échelle de 80 à ii5 ou de y5 à 110 est très convenable. L’appareil est muni d’une paire d’électroaimants dont les bobines peuvent être montées en série ou en parallèle. Ces bobines sont indépendantes l’une l’autre et glissent le long d’une tringle : on
- peut mesurer à la fois les fréquences de deux
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- circuits : cet emploi de l’appareil est très intéressant pour la détermination du synchronisme et du décalage, et trouve une application dans le couplage en parallèle des alternateurs. Les vibrations sont observées aussi bien par la méthode acoustique que par la méthode optique, grâce aux repères blancs que portent les languettes.
- On peut employer cet appareil aux mesures de glissement ; pour cela, on fait tourner svn-
- Fis'.
- chroniquement avec le moteur — en l’appuyant contre l’axe comme un compte-tours à pointeau ordinaire — un interrupteur formé d’un disque portant, suivant le nombre de pôles du moteur, 2, 4, 6 ou 8 segments, sur lesquels frotte un balai (fig. 2).
- Le contrôle des variations de la fréquence est rendu extrêmement facile par un appareil dérivant du tonomètre primitif à 36 languettes. Cet appareil simplifié comprend en principe deux languettes, dont l’une correspond à une fréquence plus élevée et l’autre à une fréquence plus basse que la fréquence normale ; par l’intermédiaire d’un levier, ces deux languettes font apparaître un disque rouge ou vert dans deux fenêtres pratiquées sur le cadran de
- l’appareil : on peut aussi provoquer l’allumage de lampes de couleur ou faire retentir une sonnette, etc. Cet appareil simple est destiné aux applications où une fréquence absolument constante est nécessaire, par exemple pour les essais de jet. Mais dans la plupart des cas, une variation de fréquence de 1 p. too est parfaitement admissible et il n’y a lieu d’agir que lorsque la variation atteint i,5 p. 100. Dans ce cas on dispose, par exemple pour 100 alternances normales par seconde, deux languettes de 98,5 et ioi,5 comme languettes d’alarme, et deux languettes de 99,0 et 100,5 comme languettes normales. La consommation du courant de l’appareil est faible, 0,01 ampère environ. Si Ton veut connaître la fréquence à chaque instant et en un point quelconque clu réseau, on peut réaliser un appareil analogue à 10 ou 12 languettes disposées de part et d’autre d’un aimant plat en forme de double T. Ces appareils sont très robustes ; après plusieurs mois de fonctionnement continu ils n’ont présenté aucune variation dans les valeurs de l’échelle (fig. 3).
- Pour le couplage des alternateurs en parallèle, on peut se servir de l’appareil dont le schéma est donné figure 4*
- Un seul cadran donne toutes,les indica-tions nécessaires, le nombre de tours de la machine en service et de la machine à coupler, entrée en synchronisme, concordance des phases. Pour cela on emploie trois fréquence-mètres Ft, F2, F3; les électroaimants de Ft et F2 n’ont qu’une bobine, celui de F„ en a deux de mêmes nombres de tours. Les fréquence-mètres 1Q et Fâ sont exactement semblables, et consistent en 6 languettes Z, dont 3 ont une période vibratoire supérieure et 3 une période vibratoire inférieure à la période normale. Le fréquence-mètre F3 comprend 3 languettes; celle du centre est exactement accordée sur la fréquence normale, celle de gauche est à 1/2 p. 100 au-dessous et celle de droite à 1/2 p. 100 au-dessus. Le générateur en charge est relié aux bornes I auxquelles sont connectées F, et F3; le générateur à coupler est relié aux bornes II. Au moyen du commutateur u, on intercale d’abord F2 seul et Ton voit le nombre de tours de la machine ; ensuite, en poussant à gauche le commutateur, on intercale F, et F3 en série. Le champ de F3
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- sc compose de deux champs égaux de périodes différentes et la languette effectue des oscillations qui deviennent d’autant plus lentes que l’on se rapproche plus du synchronisme ; lorsque ce dernier est atteint, la languette est immobile. L’appareil est représenté parla figure 5.
- Pour les hautes tensions on intercale en F2 un petit transformateur et l’on envoie aux bornes 1 le courant transformé delà ligne.
- B. L.
- ACCUMULATEURS
- Accumulateurs et piles. (Centralblatt fur Accu-m a lato r en, i0v février). Améliorations apportées aux accumulateurs et aux appareils servant à leur fabrication. Thomas Edison. Patente anglaise 322 du 6 janvier 1903.
- Ces améliorations qui s’adressent principalement aux accumulateurs à électrolyte alcalin et h matière active insoluble sont en partie applicables aux éléments d’autre nature. Elles concernent :
- La construction mécanique de l’élément assu-
- Fig. 1 et 2 .
- rant le maximum de légèreté et de solidité et évrtant autant que possible la formation de court-circuits.
- L’emploi de cobalt comme matière oxydable à la décharge, quoique le fer électrolytique doive être préféré comme matière active.
- L’addition d’une légère couche de métal réductible h la matière active de la plaque oxydable pendant la décharge.
- L’évacuation des gaz rendant impossible une explosion.
- L’emploi d’une caisse spéciale dans laquelle plusieurs éléments sont toujours solidement fixés et reliés mécaniquement, tout en étant parfaitement isolés les uns des autres.
- L’adoption d’une forme concave pour les parois des pochettes de façon à éviter le gondolement et à pouvoir placer les électrodes très près les unes des autres pour diminuer l’encombrement.
- La construction d’une matrice donnant aux plaques la concavité, l’ondulation et les perforations nécessaires.
- La figure 1 donne une vue de l’élément, la figure 2 une section transversale suivant la ligne 2-2 de la figure 3 qui représente la coupe verticale suivant la ligne 3-3 de la figure 1. T.a
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- figure 4 donne une coupe suivant 4_4 de la figure 3, la figure 5 une coupe verticale à travers l’organe d’échappement des gaz, la figure 6 une coupe d’un élément disposé dans une des
- Fig. 4.
- nouvelles caisses, la figure 7 une vue de côté de cette caisse avec les quatre éléments figurés en pointillé, la figure 8 une vue de dessus de la caisse, la figure 9 une vue perspective d’un
- (3
- Fig. 5.
- talon isolant servant au maintien des éléments dans la caisse, la figure 10 une vue de dessus et la figure 11 une coupe verticale de la matrice ;
- la figure 12 une section de la partie fixe de la matrice.
- Le récipient 1 est constitué par une tôle d’acier nickelé très mince munie d’ondulations 6 qui ne vont pas jusqu’aux angles. Le joint du fond 2 est obtenu par une forte pression hydraulique, de façon à être absolument étanche et sans soudure. Le couvercle 3 porte une partie droite 4 et une partie repliée 5 qui déborde sur les bords supérieurs du récipient et peut y être
- Fig. 6.
- soudée. Les grilles en acier nickelé 7 contiennent les pochettes ondulées et perforées 8 en même métal. Ces dernières ont des parois concaves de façon à éviter que le gonflement du nickel n’entraîne la production de court-circuits entre les plaques très rapprochées les unes des autres. Les plaques séparées par des disques 11 sont reliées par des boulons 9 passant dans la cosse du conducteur de courant 10 et serrées par des écrous 12 dont le desserrage est empêché par une rondelle fendue formant ressort dur i3. Chaque conducteur d’amenée de courant porte un renflement i4 avec une
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- y y
- rondelle cl’ébonite i5. Sur ce dernier est placé un manchon métallique 17 fixé au couvercle 3 et mobile verticalement. Ce manchon porte un renflement 18 entre les rondelles i5 et 16. Un joint élastique, de préférence en caoutchouc mou, est placé sur le manchon 17 et porte une petite rondelle en ébonite 20. Un écrou en ébonite 21 se vissant sur la partie supérieure filetée du manchon 17 appuie sur cette rondelle et assure une fermeture hermétique. Le manchon 17 est maintenu par un rebord 22 fixé au couvercle 3
- et pénétrant dans une échancrure 23. L’écrou en ébonite 21 porte une échancrure à 6 pans dans laquelle se loge la partie 20 qui termine la queue de connexion 26. Tout ce dispositif évite la formation de sels grimpants le long du conducteur 10 d’amenée de courant.
- Les plaques sont placées sur des supports (lig. 3, 4, 6) formés de baguettes parallèles échancrées à la partie supérieure 29 et reliées ensemble par des traverses minces 3o. Le tout est fait en ébonite. L’écrou 21 empêche les mouvements longitudinaux des plaques lors de leur introduction dans les fentes. Pour isoler convenablement les électrodes sur les côtés, des baguettes isolantes 3i sont placées horizontalement et soutenues par des baguettes verticales 32 ; elles portent des dents de scie 33, dans lesquelles pénètrent les électrodes. Pour éviter les court-circuits, on garnit intérieurement le récipient d’une feuille d’ébonite 35 et l’on place entre les électrodes des baguettes 36 (flg- 2) ou des plaques isolantes perforées en (ace des pochettes.
- l e remplissage de l’élément s’effectue par le
- manchon 38 (fig. 5), tenu par un rebord 39, et entouré d’une bague 4o qui porte une charnière 4i à ressort. Un couvercle 42 fixé à cette charnière assure une fermeture hermétique au moyen d’un joint en caoutchouc, et est maintenu par le levier 45.
- Pour éviter l’entrainement mécanique de gouttelettes liquides par les gaz qui se dégagent, et pour écarter tout danger d’explosion, on a adopté le dispositif qu’indique la figure 5. Le couvercle 3 porte un appendice 47 muni d’un siège 43 sur lequel repose la soupape 49 en ébonite, dont la tige 5o pèse un certain poids. L’appendice 47 contient une chambre 5i munie d’ouvertures 52 pour l’échappement des gaz. U11 disque 53 est interposé sur leur trajet. En plus cette chambre 5i porte à sa partie supérieure un capuchon en toile métallique analogue a celui des lampes de mineurs. La soupape empêche les gaz de s’échapper tant que leur pression 11’est pas suffisante pour la soulever : les gouttelettes liquides se séparent ainsi des gaz et ne peuvent pas être entraînées avec eux. Lors des fortes surcharges, on débouche aussi la partie perforée 55 (fig. 3).
- La matière active est constituée par un mélange d’oxyde de nickel avec des parcelles de g1'» phite et du fer finement divisé. Comme
- Fig. 8.
- l’éleclrode de nickel gonfle plus à la charge que l’autre, on peut employer avantageusement pour la fabrication de ses pochettes des tôles d’acier plus épaisses que celles employées pour l’électrode de fer. On obtient d’excellents résultats en remplaçant le fer par du cobalt. Ce dernier est obtenu par réduction électrolytique de l’oxyde de cobalt que l’on prépare en chauffant modérément a l’air de l’oxalate sec. Le fer est obtenu par réduction a 25o° dans l’hydrogène d’oxyde de fer finement divisé. Pour la constitution de la matière active négative on traite les grains de graphite avec un métal facilement réductible comme le mercure,
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- le cuivre, ou l’argent. I/emploi de l’un de ces métaux, seul ou avec d’autres, permet de diminuer un peu le poids de l’électrode par suite du meilleur contact obtenu entre les particules de matière active, et de plus l’élément conserve une force électromotrice plus élevée pendant toute la décharge. Il convient d’employer du cuivre ammoniacal et de l’oxyde de mercure en quantité telle que finalement le mélange con-
- 63
- 29
- iij| t
- 80
- T’xq'. 9 ' Fig.12
- tienne 64 p. ioo de fer, 3o p. ioo de cuivre, 6 p. ioo de mercure. Lors du mélange, le cuivre et le mercure sont réduits par le fer à l’état de métal. Une partie du fer est oxydée et les particules de cuivre sont recouvertes d’un amalgame qui les protège contre l’oxydation. L’ammoniaque s’échappe sous forme de gaz. Finalement chaque parcelle de matière active est constituée par une enveloppe poreuse de cuivre amalgamé très finement divisé et une petite quantité d’oxyde de fer. Le mélange peut être moulé en briquettes et placé dans les éléments.
- Si l’on emploie du mercure seul, on doit mélanger 20 p. 100 de mercure et 80 p. 100 de fer; si l’on n’emploie que le cuivre ammoniacal il faut prendre 36 p. 100 de cuivre et 64 p. 100 de fer.
- Les métaux mentionnés ci-dessus ne sont pas nécessaires pour ce mélange constituant la matière active positive, car ils sont oxydés à la charge et le contact avec les parcelles de nickel ne serait pas amélioré : en outre ils seraient un peu solubles dans l’électrolyte. Il est avantageux de dimensionner l’élément de telle sorte que la quantité de matière active négative l’emporte sur la capacité d’oxydation du nickel ; de cette façon, lorsque l’élément est entièrement déchargé, une faible partie de la matière oxydable reste inoxydée.
- Pour réunir ensemble et isoler d’une façon efficace plusieurs éléments, on se sert ded’auge représentée par les figures 6 à 9. Cette dernière se compose d’une base 56 avec des cloisons verticales 5y renforcées par des équerres 58 et des traverses 5g. Le fond porte des petits blocs 60 séparés par des canaux 61 pour l’écoulement de l’eau. Sur chaque petit bloc est placé un liteau
- 63 en mince matière isolante portant des saillies 64 correspondantes aux chevilles 62. Le fond 34 des éléments entre exactement dans ces saillies
- 64 de sorte que ces derniers sont maintenus solidement à leur partie inférieure.
- La partie supérieure est assujettie par des agrafes 66 portant un talon 67 et un rebord 68 qui s’applique sur les côtés des éléments ; l’ailette 69 sert à la séparation de deux éléments voisins. Les agrafes des encoignures n’ont de talone 67 et 68 que sur un côté du bras 69 et ne maintiennent qu’un élément. L’agrafe est un peu plus épaisse sous l’ailette 69 : cette disposition rend impossible la formation d’un court-circuit entre éléments par suite d’un dépôt de liquide sur l’auge. Pour cette même raison les ailettes 69 sont munies de côtes 71. La meilleure matière à employer pour la confection de l’auge est le cyprès qui résiste bien aux solutions alcalines. Il faut, autant que possible, paraffiner le bois à chaud dans le vide.
- Pour onduler, emboutir et fermer les pochettes, on se sert de matrices indiquées par les figures 10, 11 et 12 qui exercent sur toutes les pochettes la même pression, quelle que soit la quantité de matière active qu’elles renfer-
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- ment. Le piston y3 de la presse hydraulique porte un cadre y4 et des blocs 70, munis chacun d’une matrice 76 et mobiles indépendamment les unes des autres dans le cadre 74. Entre les blocs 70 et le piston est placée une couche 78 de caoutchouc ou autre matière élastique. L’autre partie de la matrice est fixée sur le madrier 80. Les meilleurs résultats sont donnés
- en pratique par l’emploi successif de deux matrices dont l’une emboutit les pochettes et l’autre leur donne la forme ondulée ; de cette façon la première pression assure une bonne répartition de la matière active. On place la briquette de matière active à l’intérieur de la pochette, et on sertit ensuite cette dernière dans la grille pour constituer la plaque.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- ACADEMIE DES SCIENCES
- Séance chi 22 février.
- Sur la décharge disruptive a très haute tension. Note de M. J. de Kowalski, présentée par M. Lippmann.
- « La Compagnie de l’Industrie électrique de Genève a dernièrement construit trois machines à courant continu système Thury, pouvant donner un courant d’une intensité de 1 ampère sous une tension maximum de 23 000 volts.
- » La direction de la Compagnie a eu l’amabilité de me permettre d’exécuter quelques expériences avec ces machines. Je l’en remercie sincèrement, ainsi que M. Thury, qui a bien voulu m’aider dans l’exécution de ces expériences,
- » En couplant les trois machines en série, on pouvait arriver aisément à une différence de potentiel de 70 000 volts aux bornes des machines. Je me suis proposé d’étudier avant tout, h ces hautes tensions, le caractère des décharges dans l’air. L’avantage des mesures à effectuer avec des machines à courant continu sur les mesures effectuées avec des machines statiques ou avec des bobines d’induction est incontestable : grâce h la grande puissance des machines, il est possible de mesurer toutes les grandeurs électriques entrant en jeu au moyen d’ampèremètres et de voltmètres électromagnétiques bien calibrés.
- » La disposition des expériences était réglée de la façon suivante : les bornes extérieures des trois machines, reliées entre elles en série, étaient réunies aux bornes d’un excitateur à travers une
- très grande résistance liquide qu’011 pouvait varier à volonté. Chacune des bornes de l’excitateur était reliée, en outre, avec une des armatures d’un condensateur à grande capacité.
- » Les phénomènes qui se produisent dans ces conditions, bien que plus brillants, ont généralement les mêmes caractères que les phénomènes que MM. Simon et Reich ont déjà observés pour des tensions beaucoup plus basses (ne dépassant pas 3000 volts). Comme eux, j’ai trouvé que si j’emploie une très grande résistance dans le circuit et une grande capacité en parallèle avec l’excitateur, j’obtiens des décharges disruptives à étincelles. En diminuant la résistance, on peut produire un arc. Pour que l’arc puisse subsister, il y a une résistance limite que l'on ne peut dépasser. Cette résistance est d’autant plus grande pour une distance explosive et une différence de potentiel donnée, que la capacité du condensateur en dérivation est plus petite.
- » Tous ces phénomènes s’expliquent facilement si l’on considère les lois de la charge apériodique du condensateur à travers la grande résistance et les lois de sa décharge oscillante
- O
- à travers l’excitateur. Pour que les phénomènes de l’arc puissent se produire, il faut, d’après la théorie, que la cathode arrive à une température très élevée. Cette température dépend du nombre de décharges dans l’unité du temps et de l’énergie qu’elles emploient. La théorie exacte du phénomène est très simple et facile à établir. Les diverses expériences effectuées avec les machines que nous avions à notre disposition nous ont permis de vérifier toutes les conséquences de la théorie.
- » J’ai exécuté une série des mesures précises
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- pour déterminer la distance explosive dans l’air entre un disque de 158 mm de diamètre et une sphère de 20 mm de diamètre, les deux en laiton.
- » La résistance a été prise suffisamment grande ^environ 1 mégohm) pour que le phénomène de l’arc ne puisse pas se produire. Le condensateur en dérivation avait généralement une capacité de o,o4 microfarad. Le condensateur joue un rôle analogue à celui d’un volant et l’on peut considérer la différence de potentiel aux bornes de l’excitateur comme absolument constante. L’explosion se produisait en approchant très lentement la sphère du disque et maintenant la différence de potentiel aux bornes constante. La capacité du condensateur n’avait pas d’influence sur la distance explosive.
- » Les résultats des expériences sont représentés dans les tableaux suivants :
- v = 16,67 33,83 5o,oo 67,65 83,35 100,00 1x6, >7
- d = 0,118 0,280 0,46 0,70 0,98 1,40 2. ,00
- a — 141 120 109 96,6 85 7C4 58, A
- Y = i33,32 i5o,oo 166,7 i83,4 200 216,7
- d = 2,80 3,75 4,7° 5,70 6,9 8,01
- a = 46,6 39,8 35,5 3i,9 28,9 27,1
- » Dans ces tableaux Y indique, en unité absolues, la différence de potentiel aux bornes de l’excitateur; cl mesure, en centimètres, la distance explosive relative à Y ; a est y
- égal à -J-. Les différences des lectures de plusieurs mesures consécutives correspondantes n’ont jamais dépassé o,5 p. 100.
- » Une seconde série d’expériences a été faite pour essayer de préciser le phénomène de l’arc électrique à courant continu entre électrodes
- métalliques. Deux boules en laiton de 20 mm de diamètre fixées sur l’excitateur des expériences précédentes servaient d’électrodes.
- » On peut résumer le résultat des recherches comme suit :
- » i° L’arc électrique à courant continu à haute tension et petite intensité a d’une manière générale le même caractère que l’arc à courant alternatif étudié par MM. Guye et Monasch. Nous distinguons aussi une zone stable et une zone instable. La zone critique observée par ces Messieurs avec l’arc alternatif n’a pu être remarquée dans nos expériences.
- )) 20 Dans la zone stable le rapport entre la longueur de l’arc, la chute du potentiel sur l’arc et l’intensité du courant semblent pouvoir être exprimés par une équation linéaire.
- » 3° La longueur limite de l’arc stable dépend de l’intensité du courant et de la différence de potentiel aux bornes des machines comme l’indiquent les quelques chiffres suivants :
- Y = 20 5oo 3o 400 a5 600 40 000 40 000 3o 000
- I 0,023 0,024 o,o3i o,o32 0,08 0,04
- 3 — 1,42 3,48 1,82 5,i5 7,60 4?7°
- Y signifie : différence de potentiel aux bornes des machines, en volts ; 1, intensité du courant en ampères; 0, longueur de l’arc stable.
- » 4° Dans la zone instable l’arc à courant continu a un aspect dissymétrique : à peu près fixe à la cathode il va aboutir successivement et très rapidement à des points très différents de l’anode. »
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX
- Samedi 16 Avril 1904.
- Il* Année.— N» 16
- eliau-rage
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- A. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de 1 Institut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l’Institut Electrotechnique Montefîore. — G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H.. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER. Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- UNE MÉTHODE ANALYTIQUE ET GRAPHIQUE
- POUR LE CALCUL DES RÉSEAUX FERMÉS
- Toute méthode pour le calcul des réseaux fermés exige finalement la solution d’un système de n équations linéaires, qui se présente sous la forme la plus simple si l’on prend pour inconnues de ce système les pertes de tension dans les n nœuds, formés par les conducteurs du réseau fermé.
- La solution de ce système d’équations est même parfaitement suffisante pour le calcul du réseau, si l’on introduit dans le calcul, comme s’ils formaient des nœuds, non seulement les nœuds réels, c’est-à-dire les jonctions d’au moins trois conducteurs^ mais aussi tous les points dans lesquels le réseau est chargé.
- Si, en pratique, on procède d’habitude d’abord par une transformation du système des charges réelles, réparties sur tous les conducteurs, en un système de charges, agissant seulement dans les nœuds, de sorte que les pertes de tension dans ces derniers points ne soient pas changées, ensuite par des transformations du réseau dans le but d’en diminuer le nombre des nœuds, ce ne sont là en effet que des artifices, d’ailleurs très précieux, qui dans nombre de cas auront pour effet une simplification considérable du système d’équations à résoudre, qui cependant, dans des cas assez rares seulement, suffisent pour le calcul complet du réseau ! - , .. .... \
- En général, après toutes les transformations possibles des charges et du réseau, on aura encore à opérer avec un réseau, fermé et chargé dans un certain nombre de nœuds, que nous désignerons par n, et dont le calcul n’est possible qu’au moyen du système d’équations linéaires sus-mentionné.
- Les transformations n’ont causé qu’une diminution du nombre n de ces équations et de
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- Sa
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- leurs inconnues: ils ontdonc simplifié le système et sa solution, cependant ils l’ont laissé intact comme la partie essentielle du calcul. *
- Au point de vue théorique la solution d’un système de n équations à n inconnues ne présente aucune difficulté, quelque grand que soit n.
- D’un tel système :
- ‘Vr-f-Bjiy . _ -J- C,3 = P2
- - - - • A?* "P B2j/ • ~h C“2Z = B2
- __.... A^1; -j- B„iy . —)— Cnz— P,j
- on déduit immédiatement les solutions en forme de quotients de deux déterminants, savoir :
- Pt B, . C, P2 B2 . C2 P n B,i . Gra K Pi • cf a2 p2 . c2 „*P» ‘ cn A4 B, . P, a2 b2 . P2 An Bn .' Pn
- Ai B, . C, ~ ij Aj Bt . C, Aj. B, . C4
- a2b2 . c2 a2 b2 . c2 A2 b2 . c2
- -À-n . Cn A„ B„ . Cn An B„ . C„
- Cependant une difficulté de nature pratique réside dans la détermination des valeurs numériques de ces déterminants, et c’est précisément cette difficulté qui s’accroît avec le nombre d’inconnues n.
- Si donc dans le calcul d’un réseau fermé on procède d’abord par des transformations des charges et du réseau dans le but de diminuer n, ces transformations forment en effet une complication théorique du calcul, qui cependant dans nombre des cas est tout à fait justifiée par la simplification qui en résulte dans la détermination numérique des inconnues du système d’équations à résoudre.
- Le fait que nous acceptons cette complication théorique en échange d’une solution plus prompte du système d’équations, prouve en effet que cette solution est généralement reconnue comme le point délicat dans le calcul des réseaux fermés.
- Dans la suite j’exposerai une méthode pour la solution des équations, qui se présentent dans le calcul des réseaux fermés, qui permet de procéder rapidement aussi bien par la voie analytique que par un procédé purement graphique. En outre cette méthode aura l’avantage de fournir directement une solution générale du système d’équations. C’est-à-dire une solution pour des valeurs indéterminées des charges P.
- Comme données du problème, nous considérons les conductances de tous les conducteurs reliant les nœuds, soit entre eux, soit avec lès points d’alimentaLion que nous supposons sous une tension constante.
- Nous désignerons par les lettres g les conductances des conducteurs qui aboutissent aux deux extrémités à des nœuds, que nous indiquerons par les indices de g ; ainsi gpq représente la conductance de la ligne entre les nœuds p et q.
- Parles capitales G nous désignerons pour les divers nœuds, déterminés parles indices de G, la somme des conductances des lignes qui aboutissent dans ces nœuds. Ainsi G,, représentera la somme des conductances de toutes les lignes reliant le nœud p soit avec les autres nœuds, soit avec les points d’alimentation.
- Si nous indiquons les charges indéterminées des nœuds par :
- ; 0! - - P2 etc. Pn
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- 83
- les pertes cle tension dans les nœuds par :
- e2 etc. en
- on reconnaît facilement que le système d’équations, qui détermine les pertes de tension e comme des fonctions des charges P est le suivant (*) :
- Gl^i glïei • S indu, = Pi
- gliel “h • gin^n — P-2
- ginel gin^ï • + — l’n
- Avant de procéder à la solution de ce système d’équations nous considérons de plus près le déterminant, formé par les coefficients des inconnues e :
- gl-i- • gin
- G2 • :— gin
- gin • Gn
- Ce déterminant montre quelques particularités qui donnent lieu à des méthodes spéciales de solution du système d’équation, moins embarrassantes que la méthode générale indiquée plus haut.
- La première de ces particularités concerne la forme du déterminant qui est symétrique par rapport à sa diagonale Gx Gn.
- La seconde particularité concerne la valeur absolue des éléments qui constituent le déterminant. Chacun des termes diagonaux G est égal ou supérieur à la somme des valeurs absolues des termes g qui figurent dans la même colonne ou dans la même ligne, parce que G représente la somme des conductances d’un certain nombre de conducteurs dont les lignes de conductances g font partie.
- La méthode bien connue pour la solution du système d’équations par approximations successives de M. Seidel est basée sur la seconde particularité du déterminant; au contraire la méthode dont il sera question dans ce qui suit sera basée exclusivement sur sa propriété de symétrie.
- Par cette raison, cette méthode est aussi bien appropriée au calcul exact des réseaux
- P) Ce système d’équations est obtenu facilement de la manière suivante :
- Nous considérons le système déchargés P comme la superposition de deux systèmes de charges Q et R, dont le premier Q donne seulement la perte de tension ep dans le nœud p et une perle de tension nulle dans les autres nœuds, tandis que le second système R n’affecte pas la tension du nœud p, mais donne précisément les pertes de tension e dans tous les autres nœuds,
- Dans le système de charges Q, la charge du nœud p sera évidemment :
- , Qi> — ep>
- Par contre dans le système de charges R la charge de p sera :
- R;j =----{gi/>ei + gipeii etc- + g/me II );
- Comme cependant t t
- G = Q/> +
- le nœud p nous fournil l’équation
- I’/- = ('pCj, — {gip el + g±i,e2 . + g,,nen ) .
- «’est-à-dire la piè“‘e équation du système.
- Les n nœuds nous fournissent donc le système complet de il équations
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- alternatifs, qu’à celui des réseaux à courant continu, ce qui n’est pas le cas de la méthode par approximations successives (1).
- Démonstration cle la méthode. — Soit le système d’équations linéaires à résoudre :
- Glei g\2eï • gi.n — 1 en — 1 gln@ n = Pi
- — gi.i?l + G2e2 • gi.n — 1 en — 1 gin en = P2
- gi.n — 1 gi.n — 1^2 “t- Gn — 1 ?n — 1 — gn — l.n 6n = P«-
- ol.n^l — gi.n^i gn — l.nen — 1 ~ 1 1 n e n = P n
- Nous nous proposons d’en déduire les pertes de tension e comme fonctions linéaires des charges P :
- el — P1P1 "h Pi.ïPî + Pin — 1 Pn — : 1 “f* pl.nPn
- et — P2.1P1 + P2P2 + p2.n - 1 P»i - ) [ "f" P2.11Pn
- en- 1 = Pn — 1.1 Pi -f" pu — 1.2 Pj • ~\~ ?n — 1 Pn- 1 H- Pn — l.n P n
- en = Pm.iPj Pn.2P2 " + P n.n — 1 Pn — : l H- P» Pn
- opération qui revient à déterminer les valeurs des résistances p à l’aide des valeurs données des conductances G et g.
- Entre ces deux séries de valeurs il existe des relations bien connues.
- Si du déterminant :
- G1 — #1.2 gi.n — 1 ' gi n
- #1.2 G2 gi.n — 1 gi.n
- éfl.n — 1 gi.n — 1 • Gn — 1 gn — l.n
- ol.n gi.n gn — 1 .n Gn
- on indique les mineurs de premier ordre par M avec les indices de la ligne et de la colonne
- P) Si dans le calcul des réseaux à courant alternatif on veut tenir compte des réactances des conducteurs, on sait que les relations exprimées dans le système des n équations linéaires subsistent, à moins qu’on admette des valeurs complexes des quantités qui figurent dans ces équations.
- Si au lieu de G nous introduisons dans les équations la forme complexe
- G + /G'
- au lieu de e e + ie'
- au lieu de P P + t’P'
- chaque équation de notre système
- gipeL g-ip e> . + GpCp gpnC/i — P/,
- se décompose en deux équations, savoir :
- — gip ei + g'ip ei + (-‘pCp — G'pe'p • • gpn^n g pn& n — P/j
- 4- g'lpt1 + gipt'i 1 G pep Gj,e p « • “f # pn^n "f" gpnC n — P p
- el le système à résoudre comprend dès lors in équations à ‘in inconnues.
- Comme on le voit facilement, la symétrie du déterminant subsiste dans le nouveau système d’équations ; au contraire, la seconde particularité de ce déterminant est disparue avec l’introduction des complexes. La solution du système d’équations par une méthode spéciale sera donc encore possible si cette méthode est basée exclusivement sur la première particularité du déterminant, savoir sa symétrie.
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- du déterminant D, qui déterminent le mineur, ainsi si par on entend le mineur de D, qui est déterminé par la pième colonne et la q'ètae ligne, on sait que
- et conséquemment nous pourrions de cette manière calculer toutes les valeurs p.
- Comme cependant cette manière de procéder serait précisément la plus longue, nous y renoncerons dès le commencement.
- Seulement nous rappelons la relation susdite pour en conclure la symétrie du déterminant R, formé par les éléments p.
- En effet, de la symétrie du déterminant D, il suit
- M/jg = |
- Conséquemment : ‘
- Ppq = Oqp.
- L’ensemble des quantités p forme donc le déterminant symétrique :
- Pl P 1.2 • pi.n — 1 pl.n
- pi.2 P 2 • P2.n — 1 p2.n
- pl.n — 1 P2.n — 1 • pn — 1 pn — l.n
- pi.n p2.n • pn — l.n pn
- Le produit des déterminants D et R constitue un nouveau déterminant de n2 éléments, dont par exemple la pikme colonne sera la suivante :
- GiPJp - gl.2?lp
- — g 12 Pâj) + GïP2p
- glP?P • —gt.n — lPp.n — l —gl.nPp.n
- gîppp • gl.n — 1 p p.n — 1 — gî.nPp.n
- gip?ip
- gipP-ip
- H- ^*ppp
- gp.n — i Pp.n — 1 — gp.nPp.n
- ' gi.n — 1 Plp g2.n — 1 Pip • gp.n — l Pp -f- Gn — 1 pp.n — 1 — gn — l.n pp.n
- ’gl.nPlp 6 gi.nPîp SpnPp • —gn—i..nPp.n — 1 “b Gnpjt>n
- Nous remarquons que les valeurs de
- Plp Pip etc. ppn
- représentent les pertes de tension dans les n nœuds, dans le cas où la charge du nœud p est égale à l’unité, tandis que les charges des autres nœuds sont nulles. Par suite nous pouvons déterminer ces valeurs à l’aide de n équations, dont évidemment les éléments de la/>ième colonne du déterminant DR nous fournissent les premiers membres, tandis que les seconds membres de ces équations sont nuis, à l’exception du second membre de la y?lème équation qui est égal à i.
- Il en résulte que les n2 éléments du déterminant, produit de D et de R, doivent être égaux aux éléments correspondants du déterminant :
- 10.00 0 1.00
- O O I O
- O O
- O I
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- dont les éléments de la diagonale correspondant aux diagonales de symétrie dans D et R sont tous égaux à i, tandis que tous les autres éléments sont nuis.
- Nous pouvons donc représenter l’ensemble des équations, qui déterminent les valeurs p, par la formule symbolique suivante :
- G, • —gl.n — 1 £fl« Pi • pl.n — 1 Pl.n I O O
- gl.n — l Gn — î — §n — I.n Pl.ra — 1 • pn — 1 pn — I.n - O I O
- gin • gn — 1 .n G„ pl.n P n — 1 .n Pn O O I
- Si de ces trois déterminants on omet les 7ïièmes lignes etcolonnes, de sorte quela formule II devienne :
- 1 i Pl • pl.n — 1 — I O
- gl.n — X • G n — i Pl.n — 1 • Pn — 1 O I
- cette formule symbolique renferme encore n — i systèmes de n — i équations qui déterminent les valeurs de p dans l’hypothèse où le 77iè)iie nœud du réseau serait devenu un point d’alimentation sous tension constante.
- Nous indiquerons la solution de ces équations comme la solution pour n — 1 nœuds, et nous allons, maintenant, démontrer une [relation bien simple entre la solution pour n — i et celle pour n nœuds.
- Supposons qu’on ait calculé d’une manière quelconque les valeurs a des quantités p pour n — i nœuds. Si nous déterminons de la manière suivante n — i quantités b :
- b in — gin «1 d~ gi.nOll
- b-in — gl.n. «li d- gi.naî
- -j- gn — i.n «I.n — 1 d- gn — i.n «2.n — 1
- t>n — i.n — gl.n. «I.n
- gin «2.n — 1
- d~ gn — i.n On — 1
- la formule symbolique suivante :
- Gi • gl.n — 1 — gl.n «1 • «I.n- 1 o I O 0
- gl.n — 1 • Gn — i gn — I.n Oi.n — 1 . «n - o = o I o
- ol.n • gn — I.n G n O O O — b i.n — bn — 1 .n O
- représente évidemment l’ensemble de n2 identités.
- Si des équations de la formule symbolique II on retranche membre à membre les identités correspondantes de la formule III on obtient les n systèmes de n équations dont l’ensemble est représenté par la formule symbolique :
- G1 1 S i — gl.n (P i — «i) (pi.?i — 1 «I.n — 1 ) Pl.n O o o
- 1 s 1 • G n — i — gn — I.n (pl.n — 1 — «I.n — l) (Pn — 1 «n — l] Pn — I.n — O o o
- — gl.n • —gn — I.n G „ Pl.n Pn — I.n On b i.n bn — I.n 1
- En comparant chacun de ces n systèmes d’équations avec les identités suivantes :
- Gi&in , —gl.n — 1 t>n — i.n gl.n — O
- gl.n — 1 t>i.n • d~Gn— 1 bn — I.n gn — I.n— °
- gi.nbin • —gn — i.n bn — i.n d~ Gn — Cn
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- dont les n—1 premières peuvent être déduites des relations qui déterminent les quantités b, tandis que la dernière identité détermine une nouvelle quantité auxiliaire C„, nous trouvons immédiatement :
- Pi— «1 =
- 0|.2 ^12 —
- bi.nb-in
- C
- n
- Pl-3---«« =
- b[.n?*2.n
- a
- etc.
- etc.
- ___ bi.n
- pl.n p
- etc.
- etc.
- etc.
- Pl.n — i— dl.n — 1 —
- bi.n-bn — î.n
- Pl.n —
- C„
- bi.n
- Cn
- p2.n — 1 Cl-î.n b-î.n
- P 2)1
- G„
- ___ bi.n
- 1 —--------
- etc.
- etc.
- pu — 1 .n —
- bn — î.n
- pu
- u
- c
- n
- La solution pour n — 1 nœuds dépend naturellement d’une manière analogue de celle pour n—2 nœuds, etc. Nous pouvons donc calculer complètement le réseau en introduisant dans le calcul, d’abord un seul nœud, ensuite 2, 3, etc., 11 — 1, n nœuds.
- Si l’on a trouvé de cette manière la solution pour/? — 1 nœuds, on procède de la manière suivante pour le calcul avecp nœuds :
- Soit la solution avec/?— 1 nœuds :
- d [ • &i.p — 1
- &\.p — 1 • dp — 1
- A l’aide des p premiers coefficients de l’équation du /?ièmc nœud :
- gip gi. p • gp — i.p ('p
- nous déterminons :
- bi.p. —g 1 -p- ai + gi.p.diï- gp - i.p. d\.p 1 — 1.
- b± .p. —gi.p,ai. 2. + gi.p.ai • H- gp - - i.p. &2.p -*•
- etc.
- bp — i.p. —gi.p.dx .p—i.+§ a2.p _ 1. • + gp — i.p. Clp — 1
- O II gi.p b\ .p gi.p. b2..p. gp - i.p . bp — i.p.
- solution cherchée avec p nœuds est alors :
- Pi = ax —j— b*ip C p P12 — a n H- bip b2p Cp etc.
- P« = «j .2+ b i.p bip c, p2 = a 2 -f- b% lé^P etc.
- etc. etc.
- Pl-1> — 1 = dlj) t bip bp 1 ,p p2.p — , b ip. bp — i.p etc.
- - 1 1 c, • 1 — #2./> — 1 \ cP
- pi./j= bip “c7 pip = bip etc.
- pi?'
- Ipp_
- (•/i
- C,
- etc.
- ?p — i-p
- bp — 1 p
- C p
- Pp
- Ces valeurs de p figurent ensuite comme les valeurs a dans le calcul pour /?+ 1 nœuds.
- En répétant donc n fois ce calcul on trouve la solution pour le réseau complet.
- Exemple numérique. — Nous prendrons comme exemple numérique le réseau dont la
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-
-
-
- 88
- L’ECLAIRAGE ELECTRIQUE
- T. XXXIX. — H» 16,
- figure i représente le schéma, avec les points d’alimentation I à IV et les nœuds i à 5 ; les valeurs des conductances sont inscrites dans la figure.
- Le déterminant des équations, qui déterminent les pertes de tension e dans les nœuds comme fonctions des charges P apportées dans les nœuds, est évidemment :
- 90
- 40 160
- 18 — l8 IOO
- 20 O II
- 12 -— 22 O
- 17°
- 16 120
- Nous déterminons les valeurs des quantités p. i°pour un seul nœud :
- Gi = 9° — ci
- i
- Pi = = 0,01 III
- V
- 2° pour 2 nœuds :
- gv%— 4o G, 160
- &i.2= 4o x 0,0m = 0,444 C2 - 160 — 40 x o,444 — i42
- —d— — 0,00703 = O,0o3l2
- ^ g2
- —= o,ooi3g
- Pi = 0,01200 p12 = o,oo3i2
- p12 o,oo3i2 p2 0,00703
- 3° pour 3 nœuds :
- gn = 18 §n = 18 G3 = '00
- bn = 18 X o,oi25o -|- 18 X o,oo312 = 0,281 b±z = 18 X o.oo3i2 -)- 18 x 0,00703 = 0,183 C3 = 100 — 18 X 0,281 — 18 X o,i83 — 91.8
- I ___ ^13 ___ 1) ^*>3 __
- —— r= 0,01091 = 0,00807 -p*- = 0,00200
- ^3 ^3
- — 0,00086
- G3
- _ OjO0056
- C3
- — = 0,00037
- C3
- Pi = o,oi336 p12 = o,oo368 pi3 = 0,00307
- pj2 = o,oo368 o2 — 0,00740 p23 = 0,00200
- pi2 = 0,00307 p23 = 0,00200 p3 0,01091
- 4° pour 4 nœuds :
- éfii = 20 gu = ° g&i — 11 - G,1 r= 170
- bu = 20 X o,oi336 -)- 11 X 0,00307 — o,3oi bn ~ 20 x o,oo368 q~ 1.1 x 0,00200 — o,og56 b3i — 20 x o,co3o7-f-n X 0,01091 0,1814
- C, ~ 170 — 20 x o,3oi — 11 X o, 181 = 162
- G, —
- 0,00618
- — 0,00186 ~(2’i o,ooo56
- Al
- c4
- bu-hu
- C4
- o,ooo5g C, — 0,00112
- 0,00018 hvshn Ci — 0,ooo34
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-
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 89
- px = 0,01392 p12 = o,oo386 P13 — 0,00341 piv = 0,00186
- 50 pour 5 nœuds :
- --p- — 0,00020 ^4
- p12 == o,oo386 pl3 = o,oo34i Pu , = 0,00186
- p2 = 0,00746 p23 = 0,00211 pji = 0,00039
- p23 : 0,00211 p3 = 0,01111 Ps* = 0,001I2
- p2l = 0,00039 p34 = 0,00112 ?v —: 0,00618
- = 0,00912
- 12 Si 5 = 22 Si-à = O gi.. = 16
- bls — 12 X o,oi3g2 -(- 22 X o,oo386 -f- x6 X 0,00186
- ^2o— 12 X o,oo386 -j- 22 x 0,00746 4* ï6 X o,ooo5g
- b3~ — 12 x o,oo34i 4“'22 X o,oo2ix 4- 16 X 0,00112
- b,t~ = 12 x 0,00186 -f- 22 x 0,00059 4~ 16 X 0,00618
- Cg = 120 12 X 0,282 — 22 x 0,220 — 16 x o,i34
- -g— = o,oo256 h, Cg = 0,00200 _ G5 ~
- -ç—= 0,00072 ha.hit = o,ooo56 ^15
- C„ Cs ~
- = 0,00044
- C, C, ~
- G6
- - 0,282 = 0,220 ~ o,103 = 0,134
- = 109,6
- /, 2 u 88
- c.
- = 0,00093'’
- = 0,00027
- _ 0.0002 I
- =r 0,00010
- b
- T
- bL~. b,
- <7T
- b,... b,
- C.
- b:K.bi}
- c.r
- ;— = 0,00122
- -- = o,ooo34
- — = 0,00027 o,oooi3
- ’s
- Pj = 0,01464 p12 — 0,004 4 2 p13 = o,oo368 pu = 0,00220 pis = o,oo256
- p12 = 0,0044‘2 p2 = 0,00790 pî3 = 0,00232 p21 = 0,00086 p2g = 0,00200
- pi3 = o,oo368 p23 = 0,00232 p3 = 0,0112 1 ?34 = 0,00125 Pss = o,ooo95:
- p24 = 0,00220 0.,4 = 0,00086 p34 = 0,00125 p4 = 0,00634 Pis — 0,00122
- pls = 0,00256 p>5 = 0,00200 p33 = o,ooog5" p4S = 0,00122 Pg = 0,00912
- Nous trouvons donc pour les pertes de tension dans les nœuds sous Tinfluence des charges P.
- e1 — 0,0146 4- °,0044 P-> -f- 0,0037 P3 4- 0,0022 P4 4- o,oo255 Ps . , ;
- e2 = 0,0044 Pi 4" 0,0079 P 2 H- 0,0023 P3 4- 0,0008" P4 4" 0,0020 Pa es = 0,0037 P2 4- 0,0023 P2 4- 0,0112 P3 4- 0,0012^ P4 4- o,ooo9s P. ex = 0,0022 P j 4- 0,0008" P2 4~ o,ooi25 P3 4- o,oo635 1\ 4" 0,0012 P5 et = 0,0025" P2 4- 0,0020 P2 4- 0,0009" P3 4- 0,0012 P4 4“ 0,0091 P5
- Simplifications du calcul dans les cas pratiques. — Au point de vue théorique, il n’y a aucun intérêt à faire un choix déterminé quanta l’ordre dans lequel les différents nœuds du réseau seront introduits dans le calcul. Quel que soit cet ordre, on arrive toujours au résultat cherché après avoir appliqué n fois le procédé, par lequel, comme nous venons de le démontrer, un nouveau nœud est introduit.
- Cependant, dans nombre de cas qui se présentent dans la pratique, il est possible de choisir l’ordre d’introduction des nœuds, de telle façon que la méthode générale s’en trouve simplifiée de beaucoup : d’une part par l’introduction simultanée de plusieurs nœuds, d’autre part par une réduction du nombre d’opérations arithmétiques, dont l’ensemble présente le calcul nécessaire pour l’introduction d’un ou de plusieurs nœuds déterminés. . .>•;
- La possibilité de ces simplifications du calcul est une conséquence du fait que dans: les t
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-
-
- 9°
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 16.
- réseaux pratiques un grand nombre des connections possibles entre les différents nœuds n'existent pas, ce qui signifie que les éléments correspondants g du déterminant D sont nuis.
- Supposons que dans un réseau avec n nœuds, on puisse en prendre à part un nombre p, quine présentent pas entre eux des connexions directes.
- Fig. i et 2.
- Si nous numérotons ces nœuds de i à />, les éléments g du déterminant D seulement sont différents de zéro ; au moins l’un des deux indices est plus grand que p.
- Donc les équations :
- G, 0 O 0 Pi Pl2 P13 Plp 1 0 0 0
- 0 G2 0 O P12 P2 P23 Plp 0 1 0 0
- 0 O G3 0 Pl3 P23 p3 p Zp 0 0 1 0
- 0 O O Gp plp Plp Pzp Pp 0 0 0 1
- nous donnent immédiatement la solution suivante pour le réseau avec p nœuds :
- Pi = Gi Pi2 — ° I P13 — 0 II O
- P12 = 0 ?2 = ~G~ P23 — 0 1 P%p — O
- P13 = 0 1 p2.3. = 0 Ps g ^3 p3 p = O I
- pip = 0 II 0 p3p — 0 P* = G"
- et, en appliquant encore n—/?fois le procédé pour l’introduction d’un seul nœud, on trouve la solution pour le réseau complet.
- Le nombre d’opérations est donc diminué de/? — i par l’introduction simultanée de p nœuds.
- Supposons en second lieu que des n nœuds d’un réseau on peut prendre à part deux groupes de p resp. de q nœuds, de sorte que les nœuds du premier groupe ne présentent pas des connections directes avec les nœuds de l’autre groupe.
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- 91
- Si nous numérotons :
- les nœuds du premier groupe de i à ;
- — du deuxième groupe de p -J- i à p-\- q. les équations suivantes :
- G1 — §l-p. 0 o o Pi • Pl.p. Pl.p + l Pi-p+q i o o 0 o 0
- o o o • . o I o 0 0 0
- O'P • GP o o o pip. • Pp ' Pp-p+i Pp.p+q o o I 0 o 0
- o o o Gp+l gp+i-p+q Pp-p+i pp+i Pp+i-p+q o o o I 0 o
- o o o • • o o o o I 0
- o o o — gp + i-p+q ?l.p + q • pp.p + q Pp + l.p + q • Pp+q o o o 0 o I
- nous donnent le résultat du calcul pour p-\-q nœuds, qui sera évidemment de la forme suivante :
- ai.P
- «j.
- o
- o
- O
- o o
- o o
- o o
- ap+1
- O-p + l.p + q •
- O
- o
- o
- ap+ip + q
- et qu’on obtient conséquemment par une combinaison des solutions
- et
- aL a)p et ap+1 ap+ip+q
- a i p Clp ap + i_p + q ap+q
- deux systèmes d’équations :
- Gi 8ip Pi • pj p I o
- • • . . ' = 0 I
- S'p Gi> Pip • pp o o
- Gjj + i • 8p+i-p+q ?P+i . Pp+l-ij+<ï I c
- • — 0
- ' op+i-p+q • Gi>+? Pp+'-p+q • Pp+q o
- Donc parle groupement des nœuds que nous venons d’indiquer, le nombre d’opérations {p-\-q), nécessaires pour déterminer la solution avec p -}- q nœuds est resté le même; cependant chacune des q opérations, au moyen desquelles la solution avec p-\-q nœuds est déduite de celle avec p nœuds, en devient considérablement simplifiée.
- On voit d’ailleurs que la même manière de procéder peut être appliquée dans le cas de plusieurs groupes de p, q, r nœuds etc. ne présentant pas des connexions directes entre les nœuds des différents groupes.
- Dans les cas pratiques, on pourra en général combiner les deux modes des implification que nous venons d’indiquer.
- Nous en donnerons l’exemple suivant:
- Le réseau de la figure i comprend les points d’alimentation I et II et les nœuds i, 2, etc,, io.
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
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- On voit qu’il est possible de diviser ce réseau en deux parties A et B par une courbe (pointillée dans la figure), qui coupe seulement les conducteurs dans les nœuds 8, 9 et 10; donc les nœuds, situés dans la partie A, n’ont pas des connexions directes avec ceux de la partie B.
- Conséquemment, dans le calcul du réseau nous introduirons d’abord les nœuds du groupe A, ensuite ceux du groupe B et enfin les nœuds 8, 9 et 10 qui connectent les deux parties du réseau.
- Le groupe A comprend les nœuds 1, 2, 3 et 4; nous remarquons que 1, 1 et 3 ne présentent pas entre eux des connexions directes ; nous laisserons donc dans le calcul précéder ces nœuds au nœud 4 ; pour la même raison les nœuds 5 et 6 doivent précéder le nœud 7 en introduisant dans le calcul les nœuds du groupe B.
- Grâce à cet ordre d’introduction des nœuds, le déterminant D prend la forme suivante, qui, comme on constate facilement, réduit au minimum le nombre d’opérations arithmétiques, nécessaires pour le calcul du réseau, même si l’on procède tout à fait conformément au schéma de la méthode générale :
- Gi 0 0 8i\ 0 O O §1.8. §1.9 O
- 0 G, 0 8i\ 0 O O O O §2.10
- 0 0 G3 8 3-1 0 O O O §3.9 §3.10
- 8ih 8±\ ' 8$\ G., 0 O O O §4.9 §4.10
- 0 O O 0 Gg O 8§ 7 &5S §8.9 O
- 0 0 O 0 0 Ge 8 67 0 O §6.10
- 0 0 O 0 — §5.7 “§6.7 G7 0 §7.9 §.7.10
- 81s 0 O •0 §8.8. 0 0 G8 §8.9 O
- §19 0 §3.9 §4.9 §8.9. O §7.9 §8.9 G9 O
- 0 — £2.10 §3.10 8'*-10 O §8.10 §7.10 O O G10
- (A suivre
- P.-M. Verhoeckx.
- TRACTION ÉLECTRIQUE PAR COURANT MONOPHASÉ
- TOUR CHEMINS DE FER A VOIE NORMALE
- Si l’on considère sans aucune partialité, les efforts que l’on fait de ce temps, pour introduire la traction électrique sur les voies normales, il faut bien reconnaître que rien de ce qui avait été atteint jusqu’à ce jour, aucun des systèmes essayés ne pouvait suffire et l’emporter complètement sur la traction à vapeur. Sans vouloir donner aucun système en exemple, on peut cependant affirmer que tous ont un défaut commun dont la connaissance pourrait mettre dans la bonne AToie de réussite.
- En premier lieu, il faut considérer que la traction électrique sur les voies normales doit être introduite sans présenter d’inconvénients pour la traction à vapeur qui y est actuellement en usage; c’est-à-dire que le montage des installations électriques sur une ligne donnée doit se faire sans amener la moindre interruption du service de la voie. Aucun des systèmes
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- connus ne permet ceci absolument. Et les projets d’installer des tronçons de voie spéciaux, sont, à peu d’exceptions près, des utopies. L'ingénieur électricien doit compter qu’il ne dispose que de voies desservies par la traction à vapeur. Il doit s’accommoder des voies et du matériel roulant dans leurs moindres détails, les locomotives exceptées, et y adapter dans certaines limites l’installation électrique, de telle façon que les transformations nécessaires n’entravent pas le service à vapeur, ne soient pas entravées par celui-ci et que l’introduction de la traction électrique par l’élimination des locomotives se fasse petit à petit sans que le matériel roulant ait besoin de transformations.
- Les voies existantes ne seront desservies par la traction électrique que lorsque celle-ci n’emploiera que des éléments pouvant devenir des éléments normaux. Lorsqu'il s’agit du service des voies ferrées, le sens très étendu de ce mot : élément normal, renferme avant tout la condition que toutes les parties puissent sans grandes difficultés être imitées exactement par des mains exercées, en tous les lieux et en tout temps, ou, autrement dit qu’il puisse être déterminé à l’aide d’un petit nombre de mesures facilement connues. De tels éléments normaux électriques manquent jusqu’à présent, et, sans eux, une exploitation internationale des voies ferrées par la traction électrique est impossible.
- On objectera qu’il ne faut pas s’attendre à ce que l’on introduise un système de traction électrique uniforme dans tous les pays. Cependant, tout système de traction électrique qui prétend à la perfection devrait être conçu de telle sorte que les organes de traction (locomotives) puissent être employés pour n’importe quel autre système et puissent rendre alors possible le passage sur une voie étrangère.
- Le point le plus délicat est l’installation de la ligne. On sait que celle-ci est exposée à un grand nombre de perturbations internes et externes qui entraînent facilement l’interruption du courant. L’alimentation par différentes sources d’électricité n’est pas non plus une réserve inépuisable. C’est dans Vinstallation de la conduite même que doit se trouver la réserve. Si un train à traction à vapeur est arrêté au milieu de la voie par suite d’une avarie à la locomotive, il peut être immédiatement envoyé un auxiliaire du prochain dépôt, et la voie bloquée peut être rendue à la circulation. Par contre, si un train à traction électrique reste en souffrance sur la voie, à cause d’une interruption du courant ou d’une rupture de la conduite que le personnel du train ne peut réparer lui-même, que pourra-t-on faire ?
- Le secourir par une locomotive à vapeur ou à accumulateurs? Alors même que ce serait possible, un électricien sérieux n’aura pas recours à de tels auxiliaires, à cause de l’augmentation de frais que leur emploi entraînerait, et aussi parce que le premier serait un peu ridicule ! L’installation électrique doit fournir une ressource semblable à celle que présentent les locomotives à vapeur de réserve, c’est-à-dire que les organes de traction employés doivent pouvoir suffire dans de telle occurences.
- Et comment se représente-t-on, étant données les hautes tensions nécessaires, une isolation facile et peu coûteuse des conducteurs ? Gomment se représente-t-on le passage de la voie simple aux voies divisées des stations avec d’aussi hautes tensions ? L’emploi d’un organe fonctionnant comme intermédiaire est exclu en tous cas des express qui traversent beaucoup de stations. Et les spécialistes exigeront toujours que les organes de traction puissent servir tels quels.
- L’élévation des tensions amènera les autorités particulièrement prudentes à exiger, dans les stations, des tensions inférieures, moins dangereuses, tandis que les autorités des chemins de fer exigeront que le môme organe de traction puisse fonctionner avec cette tension comme avec la plus élevée, c’est-à-dire que le passage d’une haute tension à une
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 16.
- inférieure puisse se faire pour toutes les vitesses sans embarras et sans manipulations spéciales.
- Comme les conducteurs aériens (et ici on ne peut employer que ceux-là) présentent trop de prise à toute sorte d’influences, il faut compter sur de nombreuses réparations pendant le fonctionnement même. Comment se représente-t-on cela ? L’emploi d’un chariot à plateforme sur la voie est exclu par la succession rapide des trains, et la grand distance des stations qui empêche un garage rapide du chariot. L’emploi d’un chariot circulant à côté de la voie est impossible à cause de la figure de la plupart des tronçons de voie (talus, tranchées, etc.). Ici aussi il faut que l’installation de la ligne elle-même fournisse l’auxiliaire.
- On pourrait ajouter encore beaucoup de considérations à celles-ci, toutes importantes et
- qu’on ne peut passer sous silence car, tant qu’on n’aura pas trouvé à y répondre, on ne pourra parler d’un système de traction praticable.
- Pour établir un système de conduite inattaquable au point de vue de la technique de la traction, il faut se livrer à quelques réflexions qui rendent claires toutes les exigences auxquelles doit satisfaire un système praticable pour les voies normales. En admettant que la locomotive soit donnée, nous distinguerons parmi les exigences celles qui concernent la conduite et celles qui concernent la prise du courant. Les premières sont :
- 1. La grande facilité d’isoler des parties de la ligne devenues défectueuses, sans influencer la traction électrique sur la section de la voie en question, et sans dépasser les limites de l’économie.
- 2. Réduction au minimum des surfaces de la conduite exposées aux perturbations extérieures.
- 3. Possibilité d’employer, pour prendre le courant, les surfaces du conducteur les moins exposées à se couvrir de glace.
- 4. Simplicité des croisements et aiguillages.
- 5. Transition facile et simple pour l’organe de prise de courant des fils simples aux conducteurs divisés des stations, et vice versa, même si la tension dans les gares est inférieure à celle du dehors.
- 6. Suppression de tous les isolateurs de sectionnement, étant donnée l’impossibilité d’exécuter facilement un bon isolement avec des tensions aussi hautes.
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- 7. Réparation facile de la voie sans perturbation dans le service, sans interruption même passagère de la section.
- 8. Pose des conducteurs aussi bas que possible, pour les atteindre facilement et réduire au minimum les fatigues de flexion des poteaux dues au vent ou à la tension des fils.
- g. Accès possible de la conduite latéralement sans être obligé de marcher sur la voie ferrée.
- 10. Réduction du nombre des éléments de construction de l’installation de la ligne à un minimum.
- 11. Suppression des parties de construction communes aux conduites distinctes.
- 12. Réduction des fortes vibrations du fil de trôlet.
- Fig. 1 a.
- 13. Emploi de feeders doubles, indépendants l’un de l’autre et non exposés aux mêmes influences perturbatrices.
- 14. Existence d’une conduite de réserve.
- 15. Grande facilité de déplacement offerte par le conducteur à l’organe de prise de courant.
- 16. Réduction à un minimum des différences de potentiel dans la conduite de retour.
- 17. Mesures efficaces de sûreté aux passages à niveau.
- Quant à l’organe de prise de courant, il devra satisfaire aux conditions suivantes : i°Ne pouvoir s’échapper du fil de ligne, quelles que soient les circonstances :
- 20 Ne nécessiter d’autre dispositif de croisement que ceux employés ordinairement.
- 3° Permettre l’accès latéral de la ligne et une réduction du nombre des différentes pièces de construction ; pour cela permettre la disposition latérale de la ligne.
- 4° N’endommager les matériaux de la ligne ni par pression ni par chocs.
- 5° Avoir une masse réduite au minimum.
- 6° Etre facilement remplaçable.
- 7° Avoir toutes les qualités d’un élément normal de traction.
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-
-
-
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- Ï. XXXIX. — N° 16
- 8° Assurer, par une grande élasticité, le contact permanent avec le fil de ligne.
- 9° Etre utilisable dans toute position normale à la direction de la voie, c’est-à-dire, s’adapter automatiquement à toute position du fil de ligne.
- io° Permettre les changements de direction sans nécessiter de changements déposition. 11° Suivre sûrement, facilement et sans chocs, tous les changements de forme linéaire du fil de ligne (courbes, etc.), et cela sans interruption de contact.
- Si l’on applique du courant alternatif monophasé, la difficulté qui résulte de l’isolation réciproque de 2 ou 3 fils, ne se présente pas comme pour les courants polyphasés. Pour’un courant monophasé, le fil de ligne se compose d’un fil, ou d’un ensemble de fils non isolés
- 111111
- pig. 2.
- les uns des autres, qui doivent être seulement isolés simultanément des rails et du sol, par exemple à leurs points d’appui. Par conséquent, il semble possible de prendre le courant dans les fils de ligne sous des tensions très élevées, i5ooo volts par exemple, sans dangers pour le service. De cette façon on obtient non seulement une installation moins coûteuse et une réduction de la perte dans les conduites, mais surtout la réduction de l’intensité qui en résulte est avantageuse au point de vue de la prise du courant et des pertes inductives dans la conduite de retour formée par les rails. Dans le système appliqué par les ateliers de construction Oerlikon, il existe une relation géométrique intime entre la position du fil de ligne, la longueur de l’organe de prise du courant, la position de l’attache de celui-ci, le profil de la locomotive et le gabarit de la voie à parcourir. Cette disposition du fil de ligne, de l’organe de prise de courant et de son attache à la locomotive est nécessaire pour permettre une prise de courant parfaite pour les voies présentant des difficultés par leur profil et leurs bifurcations. Dans la ligne à courant alternatif à haute tension récemment construite par lesdits ateliers, l’organe de prise de courant est constitué par un archet conducteur arcbouté contre le fil de ligne, sur lequel il est appliqué au moyen d’un res-
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- sort. Cet archet est mobile dans un plan perpendiculaire à la direction de la voie, autour d’un axe fixé à la locomotive par un palier isolant. Cet axe peut être installé dans plusieurs positions, verticalement et transversalement, à la main ou automatiquement. On pourrait aussi donner à l’archet une forme droite ou celle d’une surface quelconque, mais on y per-draitles avantages cités plus bas qui résultent précisément de sa convexité. La figure i représente les différentes positions de l’organe de prise de courant. Dans la position I le fil de ligne est touché d’en haut; dans la position Y, il est touché d’en bas. La possibilité de réunir les avantages d’un conducteur latéral et d’une prise ordinaire de courant par archet, au point de vue de la simplicité des croisements aériens, ressort de cette figure. On comprend facilement aussi, que cet organe de prise de courant prenne automatiquement diverses positions, selon la direction de la voie. La position I convient sur les voies libres, la position V dans
- Fig. 3 et 4.
- les gares avec bifurcations, les autres positions pour les passages des voies libres aux voies en station, pour les rétrécissements de profil, etc. L’entrée en station est représentée figure la.
- D’un essai de cet organe de prise de courant spécial, il résulte qu’un échappement est rendu impossible, parce que l’archet s’adapte de lui-même à toutes les positions du fil de ligne. Par la position Y, seules les aiguilles à angle sont rendues nécessaires. La disposition latérale du fil de ligne est rendue possible par la position I. La forme convexe de l’archet rend impossible le coincement entre le fil de ligne et l’organe de prise de courant. L’élasticité de l’archet ainsi que sa masse minime, qui est à peine le tiers de celle d’un archet ordinaire, font que les chocs donnés au fil de ligne au passage des isolateurs sont sans importance et ne peuvent entraîner l’usure du fil. L’archet est facilement remplaçable, a une forme facile à déterminer, convient donc comme élément normal. La tension du ressort en même temps que la convexité de l’archet assurent le contact permanent, quels que soient les changements de direction et de position du fil.
- La locomotive est munie de deux organes de prise de courant écartés de plusieurs mètres et dont la construction permet les changements de hauteur (fig. 2). Le remplacement de l’archet se fait par le dévissage d'un cadre de serrage.
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- L’ECLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX — 16.
- Grâce à la disposition latérale du fil de ligne, les lignes à une voie peuvent être munies de chaque côté d’un fil de ligne. Ces deux fils, dont un seul est presque toujours employé, se suppléent en service normal et forment une réserve réciproque en cas de perturbation survenue à l’un d’eux.
- Fig. 5.
- L’isolement des fils ne se fait pas, comme de coutume, par des isolateurs placés en série et n’agissant pas sûrement séparément, mais par un isolateur (fig. 3 et 4) qui se trouve tou-
- JOGOJL
- ï'ict 6.
- Fig. 6.
- jours au poteau, de sorte que les consoles et les fils de suspension nécessaires dans tous les cas sont isolés, non du fil de ligne, mais du poteau et par conséquent de la terre. Les isolateurs choisis peuvent résister à l’égard du poteau à une tension de 3o ooo volts, à l’état humide (fig. 5).
- Le fil de ligne est disposé à 5 m au dessus de l’arête supérieure des rails. Au croisement
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
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- des passages à niveau, on emploie l’appareil de sûreté que le système de conduite rend simple et sur (fig. 6),
- La liaison des différentes sections du fil de ligne, ou du fil de la voie libre à celui de la voie en station se fait par un raccordement oblique des lignes sous un angle aussi aigu que possible, entre deux points d’appui. Si les deux sections successives sont reliées à la même source de courant, le passage de l’organe de prise de courant d’une section à l’autre, se fait sans choc et sans production d’étincelles d’un bout à l’autre, malgré que ces extrémités soient parfois distantes de 3oo à 5oo mm. Il existe donc entre ces points extrêmes un isolement indépendant de tout isolateur à interruption.
- (A suivre.)
- S. Herzog.
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- GENERATION ET TRANSFORMATION
- Détermination du diamètre d'alésage d'un moteur asynchrone. H.-M. Hobart. Electrical World, 23 janvier 1904.
- Une erreur commune, suivant l’auteur, est de croire que le facteur de puissance d’un moteur asynchrone est d’autant plus grand que son diamètre est lui-même grand. En réalité, les fuites magnétiques croissent avec le pas polaire et tendent h réduire le facteur de puissance.
- M. Hobart se propose clans cette étude de montrer l’importance relativement grande des luites magnétiques des parties extérieures des enroulements et de donner une méthode simple de calcul du diamètre le plus convenable au point de vue de l’obtention d’un facteur de puissance élevée.
- Il donne comme base du calcul des fuites les résultats moyens obtenus, pour un grand nombre de moteurs, en évaluant les fuites des parties intérieures des enroulements par un procédé analogue à celui déjà employé par lui pour le calcul des fuites dans les sections en court-circuit cl’une dynamo à courant continu.
- Ces résultats, ramenés en lignes par ampère-tour et par centimètre de longueur des parties intérieures, sont pour des enroulements comportant des bobines de largeur voisine du pas et suivant la nature des perforations et la grandeur du pas polaire :
- Pas polaire Rainures Encoches Trous
- en cm. rectangulaires. demi-fermées.
- 20 0,86 1,04 15 24
- 25 0,69 o,83 1
- 3o 0,57 0,69 o,83
- 35 0,49 0,09 0,71
- 4o o,43 0,52 0,62
- 45 o,38 0,46 o,55
- En ce cpii concerne les parties extérieures des enroulements ou parties non-actives des conducteurs, M. Hobart propose de prendre comme fuites magnétiques pour toutes les valeurs du pas polaire, o,4 ligne par ampèretour et par centimètre pour les moteurs avec enroulements induits non en cage d’écureuil et o,3 pour ceux avec enroulements en cage d’écureuil.
- L’auteur applique les chiffres précédents au calcul de l’inductance de fuite d’un moteur dont les données et les résultats obtenus correspondants sont les .suivants :
- Diamètre d’alésage........................ 102 cm
- Nombre de pôles............................. 8
- Pas polaire....................... 40,2 cm
- Largeur effective du fer parallèlement à l’axe...................... 25,4 cm
- Longueur moyenne d’une spire de
- l’inducteur............................ 181 cm
- Partie intérieure de chaque spire. 5i cm
- Partie extérieure de chaque spire. i3o cm
- Flux par spire et par ampèretour
- à l’intérieur des perforations. . 5i X o,43 = 22 Flux par spire et par ampèretour
- à l’extérieur . ............... i3o X o,4 = 32.
- Flux par spire et par ampèretour. 74
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 16.
- i oo
- Nombre de perforations par pôle
- et phase ................................ 5
- Nombre de conducteurs par perforation . . ........................ 4
- Nombre de spires par pôle et
- phase................................... io
- Flux par bobine par ampère ... X 20 = 1480
- Coefficient de self-induction par "
- bobine....................... 1 480 X 20. 10—8
- = o,000296 henry.
- Coefficient de self-induction par
- phase.................... 0,000296 X 4
- = 0,00118
- Fréquence....................... . 4°
- Inductance par phase. . ... . 6,28 X 4° X 0,00118
- = 0,296 ohm
- On remarquera que l'enroulement était constitué par 4 bobines de 20 spires, une par paire de pôles ; s’il y avait eu une bobine par pôle, chacune d’elles aurait comporté seulement 10 spires et le coefficient de self-induction par phase aurait été deux fois moins grand.
- Ce moteur était enroulé en étoile et pour 000 bornes, soit 318 volts par phase. Si l’on suppose l’inductance de l’induit ramenée à l’inducteur, égale à celle de ce dernier, le courant par phase au démarrage avec l’induit en court-circuit sera sans tenir compte des pertes par effet Joule
- 3i8
- A zz --------— zz: t>36 amperes.
- 2 X 0,296
- On sait que pour obtenir le diamètre du cercle du diagramme bien connu de M. Blondel pour les moteurs asynchrones, il faut retrancher du courant de court circuit le courant magnétisant à vide.
- Le calcul du courant magnétisant est résumé ci-dessous :
- Flux par pôle 2,37. io6Maxwells
- Pas des perforations de l’inducteur. 2,68 cm
- Pas des perforations de l’induit. . 2,23 cm
- Ouverture dans l’entrefer des encoches de l inducteur 0,9 cm
- Ouverture dans l’entrefer des encoches de l’induit 0,8 cm
- Rapport de la surface réelle du fer inducteur dans l’entrefer à la surface théorique d’un pôle . . 65 p. 100
- Rapport correspondant pour l’induit 64 p. 100
- Rapport moyen 65 p. 100
- Surface moyenne d’un pôle. . . . 660 cm2 ,
- Surface corrigée pour l’épanouissement du flux dans l’entrefer . .. 660 X i ,-2 zz 790 em
- Induction moyenne dans l'entrefer 3000
- Induction maxima dans l’entrefer
- (3ooo X 1,7)................... 5 100
- Entrefer réel..................... 0,32 cm
- Entrefer équivalent (ou correspondant à la réluctance totale). . . 0,35 cm
- Force magnétomotrice totale nécessaire....................... 1 43o ampèretours
- Force magnétomotrice par phase. 71a ampèretours
- Courant maximum par phase = 71,5 ampères
- Courant efficace.................. 5o ampères
- Le diamètre du cercle du diagramme est donc de :
- 536 — 5o rr 486
- Le coefficient de dispersion <7 a donc pour valeur suivant une formule approximative connue et donnant des résultats approchés par excès
- j —
- 5o
- 486
- o,io3.
- ce qui correspondrait à un facteur de puissance maxima de
- COS Cpmax —
- I
- 1 4- 26
- — o,83
- M. Hobart rappelle que M. Behrend a, dans son traité des moteurs asynchrones, donné une formule approchée simple pour le calcul du coefficient de dispersion 7. Cette formule est
- 8
- C7 = CX —
- Cl
- 3 étant l’entrefer, a le pas polaire et C une constante dépendant, entre autres conditions, de la forme et du nombre des perforations et variant entre 10 et 15 pour des encoches à demi ouvertes.
- Etant donnée la simplicité de cette formule, l’auteur s’est proposé, pour l’appliquer avec rigueur, de calculer la valeur de C dans un cer-tain nombre de cas en partant des résultats donnés plus haut.
- Les valeurs obtenues ont été portées dans le tableau suivant en partant du rapport de la largeur utile du fer. au pas polaire ; elles correspondent seulement aux deux cas extrêmes, rainures rectangulaires et trous. ^ • '
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- REVUE D’ELECTRICITE
- IOI
- 16 Avril 1904.
- Rapport de la largeur utile au pas polaire. Rainures rectangulaires. Trous,
- 1,5o 6 12,5
- i,4o 6,2, 12,6
- 1,3o 6,4 12,7
- 1,20 6,7 12,9
- i,1 7,i i3,1
- X 7,5 i3,4
- o,9 8,2 i3,8
- 0,8 8,8 i4,3
- o,7 9,5 14,8
- 0,6 io,3 i5,4
- o,5 n,3 16,1
- o,4 12,2 16,8
- o,3 i3,5 i7,7 C.-F. G.
- GÉNÉRATION
- Pertes dans le cuivre et capacité d’utilisation des génératrices a double courant, par Horschitz. Elektrotechnische Zeitschrift, i4janvier 1904.
- On désigne par génératrices à double courant les génératrices à courant continu munies de bagues connectées à des points convenablement choisis de l’enroulement ; ces machines peuvent donner simultanément du courant continu et du courant alternatif ou polyphasé.
- Comme construction, ces dynamos sont identiques aux commutatrices ; mais, au point de vue du fonctionnement, il convient de signaler deux différences essentielles entre les deux types de machines.
- i° Une. eommutatrice, transformant par exemple du courant alternatif en courant continu, fonctionne simultanément comme moteur synchrone et comme génératrice à courant continu; les courants alternatif et continu sont en opposition dans l’induit ; dans les génératrices à double courant, les deux courants produits sont de même sens.
- i° Dans la eommutatrice le rapport entre les deux formes de l’énergie entrant enjeu (courant alternatif et courant continu) est constamment égal à 1 ; dans les génératrices à double courant ce rapport peut avoir une valeur quelconque.
- L’auteur se propose d’étudier la superposition des deux formes de courant dans chaque bobine de l’induit d’une génératrice à double courant et de comparer les pertes dans le cuivre de cette génératrice à celles de la même machine fonctionnant comme simple dynamo à courant continu.
- Considérons un induit à courant continu
- muni d’un certain nombre n de bagues réunies à un même nombre de points également répartis sur l’enroulement; soit Ec la tension continue entre balais et EA la tension alternative entre deux bagues; on sait que ces deux tensions sont reliées entre elles par la relation générale
- ^ sm —
- Ea _ _______(1)
- Ec \J 2
- Désignons par IA l’intensité efficace du courant alternatif dans un quelconque des conducteurs de l’induit ; la puissance totale apparente est n EaIa.
- Supposons que le même induit puisse débiter un courant continu d’intensité Ic telle que la puissance Eelc soit équivalente à la puissance rt EaIa. On a par hypothèse
- 11 Ea Ia — Ec
- et en tenant compte de la relation (1)
- Ia = h
- Va
- Tt
- n sm-----
- n
- Sur l’induit considéré, construit pour la tension Ec et le courant Ic prenons sous forme de courant alternatif une certaine fraction q ECIC de la puissance totale [q étant un nombre compris entre o et 1), la puissance restante (1 -q) EcIe étant prise sous forme de courant continu. Le courant alternatif dans l’induit aura une intensité efficace IA définie par l’égalité
- (j Ec Ic
- D’où
- Le courant continu a une intensité Ic' donnée par
- Ic=(l— ?)IC. (4).
- Intensité du couvant résultant dans une bobine quelconque, — Soit (fig. 1) l’induit considéré, dans une position telle que la bobine a située au milieu dé l’intervalle séparant deux points consécutifs connectés aux bagues, soit dans un plan faisant un angle a avec le plan.
- — n Ea Ia = u Ee
- VA
- Ia = q
- I —^
- •le
- TT
- n sm — n
- (3)
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- 102
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 16.
- neutre. La valeur instantanée du courant alternatif dans la spire a est
- • Tmai
- lA = IA sin a
- Ia*1 étant l’intensité maxima du courant alter-
- natif ; l’intensité du courant continu dans la
- même bobine est — , et la valeur instantanée
- 2
- du courant résultant est
- ,max • . L
- 10 = IA Sm<X+— i5)
- Dans une bobine b dont le plan fait un angle w avec le plan de la bobine a l’intensité instantanée du courant alternatif est
- Tmax • f \
- 1A sm (a — eu)
- et l’intensité instantanée du courant résultant est
- *Y = C* sin (a — w) + ~ • (6)
- Tout ce qui précède suppose le courant alternatif en phase avec la force électromotrice ; s’il est décalé d’un angle <p l’intensité instantanée du courant résultant dans la bobine b est donnée par
- **= sin (a—?) + -^~ (7)
- Cette dernière relation donne l’expression la plus générale de l’intensité instantanée dans une bobine quelconque.
- Représentation graphique. — Le courant continu peut être envisagé comme un courant alternatif d’intensité absolue constante,
- ___lJ_____
- mais changeant de signe à chaque passage de la bobine sous un balai. La figure 2œ donne la forme des deux courants composant le courant ig ; la figure 2b représente ce dernier courant. Les figures 3a et 3b se rapportent au courant ig.
- Pertes dans le cuivre. — L’expression du
- Fig. 2b.
- courant dans une bobine quelconque permet de calculer les pertes dans cette bobine. Il faut pour cela déterminer la valeur efficace du courant i'g. Elle est donnée par
- L’expression de i"0 peut s’écrire en tenant compte des relations (3) et (4)
- L r 4q sin (a —w —o) ~|
- ----~ + (1 — q)
- I n sin —.
- L n
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- ro3
- En remplaçant i'J par cette valeur et intégrant on obtient
- I - —
- An — _
- 8 q2
- 16(7 (i — q) cos (ü> -j- o)
- 1 -r1 ,
- (8)
- / 7j2 s in2 — n sin —
- j n n
- I est l’intensité de pleine charge de la dynamo
- Angles o-------
- Fig. 3a.
- considérée fonctionnant uniquement comme génératrice à courant continu.
- Dans la génératrice à double courant, les
- Anales O
- mJes O /
- *rr/
- Fig. 3b.
- pertes dans le cuivre, pour la bobine b sont proportionnelles à 102 ; dans la génératrice à
- courant continu, elles sont proportionnelles à / Ic \ 2
- (~y~ 1 . Le rapport de ces pertes est donc
- I.2
- — V n2 sin2 —
- 2 / n
- 16y (i — o) cos (wes) q------------r, |
- d—qr
- (9)
- yw est une fonction de w, maxima pourto = o (bobine a) et minima pour 10 = -^- (bobines
- voisines des points de connexion At et A2). La chaleur dégagée varie donc d’une bobine à l’autre, est maxima en a, minima en A2 et A2. Ces conclusions sont identiques h celles données par Steinmetz sur les commutatrices.
- Bien entendu, l’échaufFement de chaque bobine n’est pas proportionnel à la chaleur qui s’y dégage ; en pratique, grâce à la ventilation et à la communication des bobines entre elles, il s’établit une température uniforme qui correspond à la chaleur moyenne dégagée dans les bobines.
- Formons l’expression T
- dw
- T représente le rapport des pertes totales dans le cuivre de l’induit d’une génératrice à double courant aux pertes dans l’induit de la même dynamo, développant la même puissance, mais entièrement en courant continu. En calculant T on obtient
- s?2
- +(.-?)3
- ' 169(1—9)
- (10)
- Fonctionnement (Fune génératrice à double courant sur charge non inductive. — Pour es = o l’expression de T devient
- To = 0 :
- 8<72
- + (l — qf-\-
- 16(7(1—9)
- Les valeurs de T pour différentes valeurs de q et de n sont données dans le tableau ci-après.
- n — 2 3 4 6 CO
- q — 0 9=i/4 9 = 1/2 9 = 3/4 9 = 1 1 o,99 1,16 i,47 2 X 0.94 . 0,95 1 ,o3 1,18 0,93 0,90 0.99 I 1 O.Q2 0,88 0,87 0,89 1 0,92 0,86 0,82 0,82
- A échauffement égal de l’induit, une génératrice à double courant peut développer une puis-
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-
-
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N016
- ie>4
- sance égale à de la puissance de la même
- machine comme génératrice à courant continu ;
- -j-= est le coefficient d’utilisation de la dynamo S/T J
- à double courant, par rapport à la dynamo à
- courant continu : les valeurs de —j=- sont données ’ y T
- dans le tableau suivant.
- n — 2 3 4 6 00
- q = 0 <7=1/4 q = 1/2 q = 3/4 q = 1 I 1,01 0,93 0,82 0,71 1 1 ,o3 1 ,o3 o,99 0,92 1 1 ,o38 1 ,o5 1,04 1 1 1,04 1,07 1,07 1,06 I [ ,04 1,08 1.10 1.11
- Les valeurs de T et de -7= sont représentées
- VT
- graphiquement par les courbes des figures 4 eto.
- Ces courbes, ainsi que les tableaux précédents, mettent en évidence quelques propriétés intéressantes des génératrices à double courant.
- i° Les génératrices à double courant monophasées ont le plus mauvais coefficient d’utilisation.
- 20 Les génératrices h double courant triphasées qui sont les plus employées, ontun bon coefficient d’utilisation tant que q est inférieur à 0,6.
- 3° L’augmentation du nombre de phases améliore le coefficient d’utilisation ; cependant il n’y a pas grand intérêt h employer un nombre de phases supérieur à 6, car au delà de 6. l’accroissement dunombre de phases n’augmente que fort peu le coefficient d’utilisation.
- <7x 100
- La génératrice à double courant sur charge inductive. — On voit facilement, d’après la formule 10 donnant la forme générale de T qu’une différence de phase entre le courant et la force électromotrice diminue les pertes dans le cuivre. Les courbes des figures 6 et y représentent les valeurs de T et de -7=- dans le cas
- d’une génératrice à double courant triphasée ; et pour differentes valeurs du facteur de puissance (1 ; 0,9 ; 0,8 ; o). Ces courbes montrent que, sur charge inductive, l’augmentation du coefficient d’utilisation est loin d’être négligeable; elle est maxima lorsque q est voisin de 1/2.
- On peut encore déduire de l’expression de T une conséquence intéressante au point de vue théorique. Faisons = 1800; le courant alternatif et le courant continu sont en opposition; on a donc un moteur synchrone et une génératrice à courant continu et si l’on suppose q = 1/2 on se trouve précisément dans le cas d’une commutatrice. Remplaçons dans l’expression
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- io J
- (io) o par t: et q par 1/2. On obtient
- L’expression entre parenthèses concorde avec celle donnée par Steinmetz pour les commu-
- 1,2
- 1,0
- 0,8
- 0,6
- 0,6
- 0,2
- 20 60 60 80 100
- '------»- 9*100
- Fig. 6.
- tatrices ; le facteur i/4 provient de ce que, dans les considérations précédentes nous comparons les pertes d’une génératrice à double courant pouvant donner par exemple 5o kilowatts en courant alternatif, et 5o en courant continu à celles d’une génératrice à courant continu de 100 kilowatts; au contraire, s’il s’agit d’une commutatrice absorbant 5o kilowatts de courant alternatif et donnant 5o kilowatts en courant continu on compare ses pertes à celles d’une dynamo de 5o kilowatts.
- Remarques finales. — Dans le calcul d’une génératrice à double courant, il ne faut pas
- tenir compte uniquement du facteur ^7= ; il
- intervient d’autres considérations que celles des pertes dans l’induit : par exemple, si la charge alternative d'une dynamo à double courant présente une grande induction, la réaction d’induit est très notable et le champ doit être plus lort que pour une génératrice à courant continu de même puissance ; cette seule considération
- peut conduire à un type de machine plus puissant.
- Toutefois le facteur T peut être utilisé avantageusement dans le calcul de la machine, en permettant d’évaluer les pertes dans l’induit dès que ce dernier et son enroulement sont approxi-
- clos <f>* 1
- Fig. 7.
- mativement calculés; il suffit de déterminer les pertes dans le cuivre lorsque l’induit développe sa pleine puissance sous forme de courant continu et de multiplier la valeur trouvée par T.
- P. Meunier.
- DISTRIBUTION
- Quelques causes des élévations de tension dans les installations a haute tension, par G. Benischke. Electrotechnische Rundschau, i5 janvier.
- L’extension des installations à haute tension importantes a révélé des dangers d’exploitation que l’on 11e soupçonnait point il y a quelques années. Il se produit des élévations de tension, soit pendant le service normal, soit au moment des opérations normales de connexion ou de déconnexion, soit à la suite de perturbations survenues en des points quelconques de l’installation.
- Autrefois, on ne connaissait, comme causes de surtensions nuisibles, que les décharges atmosphériques résultant de la formation d’orages. On s’était bien aperçu que les jours de chaleur lourde, même lorsque le ciel était sans
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-
- L'ECLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 16.
- 106
- nuages, et les jours de tempêtes de neige ou de tourbillons de poussières, des charges statiques prenaient naissance dans les conducteurs libres, et se traduisaient par des étincelles jaillissant à la terre aux points de moindre résistance. Mais ces décharges ne causaient la plupart du temps aucun dégât, tandis qu’elles sont aujourd’hui fréquemment la cause principale des perturbations (1).
- Il faut remarquer à ce propos que l’isolement des installations à haute tension actuelles est infiniment supérieur à celui que pouvaient avoir les lignes d’il y a quelques années.
- La raison pour laquelle les perturbations dues h des surélévations nuisibles de tension se répandent de plus en plus doit évidemment être cherchée dans l’extension toujours croissante des réseaux de distribution et l’amélioration de leur isolement, ainsi que dans l’emploi de plus en plus répandu de câbles souterrains : en effet, il en résulte un grand accroissement de la capacité, joint à un accroissement de la self-induction dù à l’augmentation du nombre des transformateurs et des moteurs alimentés par le réseau.
- L’auteur montre dans ce qui suit que l’accroissement de la capacité et de la self-induction accroît la formation des surtensions. Il ne s’agit point ici de ce phénomène désigné sous le nom de résonance électrique, qui se produit lorsque la résistance inductive et la résistance de capacité d’un circuit sont égales, et réduit la résistance totale à la seule résistance ohmique. La conséquence de ce phénomène est une augmentation de l’intensité du courant et une élévation de la tension aux bornes du condensateur et de la self-induction, augmentation ou élévation qui peuvent atteindre le centuple de la valeur normale. Il est à remarquer que, dans ce cas, l’élévation de tension résulte de l’augmentation d’intensité. Dans les installations électriques, un semblable accroissement de l’intensité du courant est impossible, car aucun alternateur ne peut laisser passer une intensité de courant supérieure de 3 à 5 fois à l’intensité normale, par suite de la réaction d’induit et de la résistance inductive
- P) Des cas où les charges statiques produites par le frottement des particules de poussière contre les fils de canalisation ont amené des surélévations de tension, ont été fréquemment observés à Bakou.
- due à la dispersion, qui toutes deux croissent avec l’intensité du courant. En outre, les conditions ne sont pas les mêmes que dans un circuit comprenant une self-induction et une capacité séparées, car ces deux dernières sont réparties le long des conducteurs ; dans les canalisations aériennes, c’est la self-induction qui domine ; dans les câbles souterrains, c’est la capacité.
- La résonance ne peut alors avoir des effets aussi intenses que dans le cas où la self-induction et la capacité sont séparées. Mais, même en supposant qu’il en soit ainsi, la résonance ne pourrait se produire que pour une fréquence de 200 à 3oo au minimum, c’est-à-dire pour une fréquence 4 à 6 fois plus élevée que les fréquences usuelles. Ces raisons conduisent à penser que les surélévations de tension ne sont pas causées,
- _______I
- -------If
- t------ni
- Terne
- Terne
- Fig. x.
- dans les réseaux, par des effets de résonance. On n’a encore observé aucun cas qui puisse être attribué avec certitude à ces effets.
- Il en est autrement quand on observe, indépendamment du courant de travail de l’installation, le mouvement de l'électricité lors de perturbations. Il faut remarquer que chaque canalisation à courant alternatif à fils parallèles forme un condensateur électrostatique dont une armature est formée par l’un des fils et l’autre par l’autre, et dont le diélectrique est formé par l’air ou par la matière isolante du câble. En outre, chaque fil constitue un condensateur électrostatique par rapport à la terre.
- D’après les renseignements recueillis jusqu’ici, une surtension se produit presqu’à tout coup
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- 16 Avril 1804
- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 107
- quand l’un des 3 conducteurs d’une installation a courants triphasés est mis subitement à la terre. Cette décharge est analogue à la décharge d’un condensateur, et il se produit toujours en même temps une élévation de la différence de potentiel des deux autres fils par rapport à la terre, qui passe de la valeur de la tension simple à la valeur 1,73 fois plus grande de la tension composée. Si l’on connecte 3 voltmètres (fig. 1) en étoile, chacun des instruments marque en service normal la tension simple ; lorsqu’une terre se produit, par exemple sur le fil III, les voltmètres 1 et 2 marquent aussitôt la tension composée. On emploie souvent ce dispositif dans les installations à haute tension pour être prévenu de la formation d’une terre.
- Par suite de cette mise à la terre du fil III, non seulement le condensateur formé par III et la terre se décharge, mais les condensateurs I et II subissent brusquement une élévation de tension. On sait que toute décharge d’un condensateur est oscillante si le circuit ne présente pas une résistance élevée, aussi bien quand le condensateur a été chargé par un courant continu que quand il a été chargé par un courant alternatif.
- Dans le cas considéré, il se produit, en même temps que la décharge du conducteur III, une charge des conducteurs I et II, telle que leur différence de potentiel par rapport à la terre s’élève dans le rapport de 1 à 1,73. Or la charge d’un condensateur est aussi oscillante, sauf quand elle s’effectue par l’intermédiaire d’une résistance élevée. Cela seul suffît déjà pour déterminer la rupture de l’isolant entre les conducteurs I et II. Il peut même arriver que les oscillations résultant de la décharge du conducteur III et de la charge des conducteurs I et II interfèrent et donnent naissance à des tensions considérables aux instants où les phases sont en concordance. Si la quantité d’électricité franchissant le point de rupture de l’isolant est suffisante, le courant de travail passe à sa suite sous forme d’arc : or cette quantité d’électricité est d’autant plus considérable que la capacité du conducteur— et éventuellement des générateurs ou des appareils d’utilisation qui y sont branchés — est plus grande, et que la tension normale est plus élevée. Aussi, tandis que dans de petites installations la décharge d’un conducteur n est pas nuisible, c’est-a-dire qu’une terre acci-
- dentelle n’a pas de conséquences graves, un semblable accident est d’autant plus redoutable que l’installation est plus étendue, parce que la quantité d’électricité passant à la décharge est plus considérable. Le phénomène ne se produit pas si le diélectrique n’est pas parfait, mais présente une certaine conductibilité, ou s’il y a des points de faible isolement par suite de défauts d’installation. Dans ce cas, la décharge n’a pas lieu sous forme oscillante, ou bien les surtensions disparaissent d’elles-mêmes. Cela explique l’affirmation d’apparence paradoxale du début, que l’amélioration de l’isolement compte parmi les causes de production de surtensions, c’est pourquoi dans un grand nombre d’installations à haut isolement on crée en diverses places des points faibles destinés à conduire h la terre toutes les élévations anormales de tension qui dépassent une certaine valeur. Pour empêcher l’établissement d’un arc du au passage du courant principal par ces points, on introduit sur la prise de terre une résistance élevée. On peut alors réaliser un isolement aussi parfait que possible.
- La charge oscillante qui cause un accroissement d’amplitude des ondes se produit naturellement quand on ferme l’interrupteur d’un tronçon de ligne. Pour éviter cet inconvénient, il y a lieu, si le tronçon envisagé ne comporte pas de limiteur de tension, de le connecter par l’intermédiaire d’une résistance que l’on retire graduellement, ou bien de le charger au moyen d’une machine auxiliaire à une tension graduellement croissante avant de le relier au réseau : la machine auxiliaire est ensuite retirée.
- Lorsqu’une ligne aérienne n’alimente pas d’appareils comportant des enroulements, elle a une capacité et une self-induction très faibles, et il ne se produit à la fermeture aucune surtension, car les oscillations électriques ne peuvent prendre naissance que quand le circuit possède une self-induction et une capacité d’une certaine valeur. ,
- Si l’on coupe sous charge, les surtensions ne sont pas à craindre lorsqu’il se forme un arc ; la rupture du courant se fait progressivement grâce à la résistance croissante de l’arc. Il faut remarquer d’ailleurs que, d’après une observation de Duddell, l’arc lui-même présente des oscillations quand on monte en dérivation une résistance et une capacité (arc chantant) ; mais ces oscillations ont une faible amplitude, parce
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- T. XXXIX — N° 16.
- que l’arc lui-même laisse passer trop de courant et que la fréquence des ondes est très élevée.
- Avec les interrupteurs à huile, où l’arc ne peut pas avoir lieu, et où la coupure est rapide, il est impossible de déterminer a priori s’il n’y aura pas production de surélévation de tension. Plusieurs essais faits avec un micromètre a étincelles en parallèle avec l’interrupteur, et les nombreux interrupteurs a huile employés en pratique, prouvent que le phénomène n’est pas à redouter. Il est très probable que cela tient à ce que l’interrupteur à huile laisse subsister malgré tout un arc de peu de durée, qui prolonge le contact en augmentant la résistance jusqu’au moment où le courant passe par zéro.
- Deux cas particuliers où des surtensions peuvent se produire, ont déjà été signalés par l’auteur. L’un d’eux est celui où un transformateur est coupé sous une charge si faible qu’il ne se produit au secondaire aucune étincelle visible, et où la coupure a lieu au moment du maximum de courant. A cet instant le champ magnétique dans le noyau du transformateur a une valeur élevée, et sa réduction subite à zéro donne naissance à une force électromotrice élevée. L’autre cas est celui où un arc prend naissance dans le voisinage d’un champ magnétique puissant et est souillé par lui. Les oscillations qui en résultent peuvent être transformées dans certaines circonstances par l’enroulement d’une machine ou d’un appareil en une très haute tension produite par un phénomène analogue à celui utilisé par Tesla.
- O. A.
- Nouveau parafoudre à bobine avec souffleur magnétique d’étincelles, système Siemens et Halske
- La maison Siemens et Ilalske, de Berlin, a récemment constitué un nouveau parafoudre à bobine beaucoup plus perfectionné que celui qu’elle construisait anciennement. Au lieu du noyau de fer massif employé précédemment, le noyau est en fer divisé, ce qui permet d’employer l’appareil aussi bien pour le courant continu que pour les courants alternatifs. De plus, le soullleur d’étincelles est si puissant que, même avec un violent court-circuit, l’extinction de l’arc est certaine.
- Le nouveau parafoudre est pourvu de 2 distances explosives en série ménagées entre 3 pièces métalliques. Elles sont situées dans
- champ électromagnétique puissant, dont la bobine excitatrice est en parallèle avec une des distances explosives.
- Fig. 1. — Schéma du parafoudre à bobine Siemens et Halske.
- Tandis que la foudre se rend à la terre par le chemin le plus direct, le courant d’une machine
- Fig. 2. — Vue du parafoudre à bobine avec souffleur magnétique d’étincelle.
- suit et se divise en 2 parties : l’une traverse la distance explosive qui sépare la pièce médiane
- un
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- 1°9>
- et la bobine E, l’autre traverse la bobine magnétique. Le champ magnétique qui en résulte souffle l’arc dans chacune des distances explosives et interrompt, par suite, le courant venant de la machine. Pour éviter que la bobine magnétique ne soit exclue du circuit par un arc passant directement de L à E, une chappe incombustible et facilement remplaçable sépare les deux distances explosives et protège en même temps le socle contre le feu. La bobine se trouve à la partie supérieure de ce socle et est abritée contre la poussière et l’humidité par une calotte de matière isolante.
- Le montage est très simple. La suspension isolée permet, en elfet, de suspendre l’appareil librement n’importe où. Il faut toutefois veiller à ce qu’il ne se trouve dans la direction où l’arc est soufflé, ni conducteurs ni matières inflammables, du moins à une distance inférieure il 5o cm. Il faut veiller aussi à ce que la borne L soit toujours reliée à la conduite, la borne E à la terre. La liaison avec la plaque de terre se fait au moyen d’un fil de cuivre de 25 mm2 de section.
- Le poids d’un appareil pour une installation à courant continu ou a courants alternatifs sous 700 volts de tension est de 6,5 kg net et de 11 kg brut. E. G.
- TRACTION
- Systèmes de traction électrique interurbaine, par P.-M. Lincoln. Conférence à la récente assemblée de la section électrique de la Société Canadienne des Ingénieurs civils, à Montréal. Electrical lieview (X.-Y.), t. XLIII, p. 893-897, 19 décembre 1903.
- Dans cette communication, l’auteur a surtout en vue d’établir une comparaison entre les systèmes à courant alternatif et ceux à courant continu. Il constate que la presque totalité des entreprises de traction, en Amérique, ont employé le courant continu. Les ingénieurs américains se sont refusés à introduire le courant polyphasé, parce qu’ils reprochent au moteur asynchrone : i°-d’être, par essence, un moteur a vitesse constante ; 20 d'exiger au moins deux conducteurs aériens entre lesquels l’isolement est plus difficile h maintenir qu’entre un seul conducteur et le sol. Les efforts des ingénieurs
- , . . G
- américains se sont, d’autre part, portés sur la création d’un moteur monophasé ; et le seul qui Présente les caractères d’un moteur de traction
- est le type a collecteur. Les avantages du courant alternatif sont les suivants : x° la tension n’est pas limitée a 600 volts, d’où économie de cuivre et plus grande facilité de collection du courant; 20 la tension au moteur peut être réglée par des procédés ne comportant pas de pertes dans un rhéostat ; 3° l’absence de commutatrices entraîne une économie de capital et d’énergie ; 4° les sous-stations ne comportant que des transformateurs, toutes les opérations peuvent se faire automatiquement; 5° la suppression de l’électrolyse 11’est pas le moindre de ces avantages. L’auteur n’a garde de perdre de vue les inconvénients de la traction à courant alternatif, qui sont : i° un accroissement de poids du à un moteur plus pesant, à capacité égale, que pour le courant continu, h la. présence d’un transformateur, et au régulateur de tension ; 20 la difficulté d’utiliser les lignes actuelles, qui dans le voisinage des villes sont toujours alimentées par du courant continu. Bien que le moteur s’accommode des deux espèces de courant, l’appareillage reste néanmoins compliqué ; 3° l’accroissement de la perte dans le retour par les rails ; on estime, en effet, qu’avec des courants de 3o à 5o périodes, cette perte est de 3 à 5 fois supérieure à celle d’un courant continu de même intensité ; mais il va sans dire que, avec des tensions plus élevées, le courant de retour sera aussi beaucoup plus faible ; 4° Ie caractère inductif des courants d’excitation rendent un court-circuit dans les inducteurs beaucoup plus grave ; cet inconvénient est cependant compensé par la possibilité d’employer des tensions très basses avec le moteur à courant alternatif, accompagné d’un transformateur ; 5° le retour, par les rails, du courant alternatif ne peut manquer d’influencer les lignes téléphoniques parallèles ; cependant avec des voltages très élevés le courant de retour sera faible et l’on peut, de plus, établir des conducteurs de retour spéciaux.
- L’auteur se propose ensuite d’établir une comparaison entre les conditions économiques des systèmes à courant continu et à courant alternatif ; il choisit, à cet effet, une ligne théorique dont il calcule les frais de premier établissement et les dépenses d’exploitation. Les données sont les suivantes :
- Longueur de la ligne : 60 milles (96 km) ; vitesse commerciale : 3o milles (48 km) a l’heure ;
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- I IO
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX.— N° 16
- départs toutes les demi-heures ; nombre d’arrêts, 3o ; course typiqüe : 2 milles (3,2 km) ; poids de la voiture à courant continu, 35 tonnes ; poids de la voiture à courant alternatif, 4^3 tonnes.
- Dans la figure 1, l’auteur indique les diagram-
- au milieu du parcours total et renferme une sous-station. Dans le cas du courant alternatif, les génératrices fournissent directement 3 000 volts au système aérien ; on suppose qu’il y a quatre points d’alimentation en dehors de la station, autrement dit 5 sous-stations à 12 millefc
- mes des vitesses et des kilowatts en fonction du temps. Les autres données sont également indiquées.
- La figure 2 donne les diagrammes correspondants pour le courant alternatif, ainsi que celui des kilowatts apparents et du facteur de puissance. Il est à noter que la différence de l’énergie absorbée n’est que de 10 p. 100 en faveur du courant continu, alors que la différence des poids est de 18 p. 100.
- Dans chaque cas, la station est supposée située
- ^100 S SO 8 0
- J ycte ir c ’e P uss stlc~ i
- 150 & 46
- Fig. 2.
- (19,2 km) de distance. On suppose que la ligne ne forme qu’un réseau unique, ce qui offre l'avantage d’une alimentation des deux côtés. Dans le système h courant continu, on suppose les génératrices et les lignes triphasées.
- Les colonnes de la table ci-après établissent la comparaison entre la consommation d’énergie, les pertes dans les transmissions et les transformations, le prix des appareils et les dépenses d’exploitation.
- Calcul de la puissance.
- Traction à courant continu.
- Puissance moyenne absorbée par voiture dans une course (fîg. 1). . . . 67,2kilowatts Nombre de voitures en service à la
- fois................................ 8
- Nombre de sous-stations ...... 5
- Nombre moyen de voitures par sous-
- station ............................ 1,6
- Racine carrée du moyen carré des ampères par voiture...................... i85,3
- Racine carrée du carré moyen des
- ampères par sous-station, m = . . 279,0
- Avec sous-stations éloignées de 19,2 km, rails de 4° kg, et 3e rail de 3o kg au mètre, la résistance entre deux stations consécutives est r — . 0,9 ohm
- Traction à courant alternatif.
- Puissance réelle moyenne par voiture
- dans une course (lig. 2)............... 73,9 kilowatts
- Nombre de voitures en service à la
- fois................................ 8
- Nombre de sous-stations................ 5
- Nombre moyen de voitures par sous-
- station................................. 1,6
- Racine carrée du moyen carré des kilowatts par voiture....................129,0
- Racine carrée du moyen carré des ampères par voiture (3 000 volts).. . . 43,0
- Racine carrée du moyen carré des ampères par sous-station m =. . . . 68,8
- Avec sous-stations éloignées de 19,2
- hm, rails de 40 kg au mètre et fil aérien de 107 mm2, la résistance entre sous-stations, en tenant compte de l’acroissement alternatif dû au courant alternatif dans les rails, est r —.................................. 4>2 ohms
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- Traction à courant continu Traction à courant alternatif.
- rm2 Perte èn ligne par sous-statiou —— 16,x kilowatts Perte en ligne et par les rails par rm2
- sous-station, —-— — 0 3,32 kilowatts
- Kilowatts moyens par sous-station sur Kilowatts réels moyens par sous-sta-
- les voitures 107,5 » tion sur les voitures ....... 118,00 )>
- Kilowatts moyens par sous-station à Kilowatts réels moyens par sous-sta-
- la sous-station 123,6 » tion sur les voitures 121,32 )>
- Perte pour cent dans le 3e rail . . . 15,5 p. xoo Perte en p. 100 dans la ligne à haute
- Perte dans les transformateurs-réduc- tension 2,5 p 100
- teurs 3,5 » Perte dans les transformateurs-éléva-
- Perte dans les commutatrices .... 10,0 )) teurs 3,5 ))
- Perte dans la ligne à haute tension. . 2,5 )) Perte dans le régulateur et le trans-
- Perte dans les transformateure-éléva- formateur de la voiture 5,o )>
- teurs . 3,5 » Perte dans le trôlet et les rails . . . 2,8 ))
- Perte totale des voitures à la station. 39,5 )) Perte dans le transformateur-réducteur 3,5 ))
- Perte dans la ligne à haute tension. . 2,5 ))
- Perte dans le transformateur-élévateur 3,5 ))
- Perte totale p. 100 ï8,4 »
- Kilowatts moyens consommés sur les Kilowatts réels moyens consommés
- 8 voitures 537 kilowatts sur les 8 ^ oitures 5qi kilowatts
- Kilowatts moyens à la sation pour Kilowatts réels moyens à la station
- 8 voitures : . . . q5o » pour 8 voitures 700 ))
- Charge maxima par sous-station (condition la plus défavorable : 2 voitures en démarrage). Une commuta-trice de 4°° kilowatts pourvoira à cette surcharge de 40 P- 100 . . .
- Charge moyenne à la commutatrice .
- 5 60 »
- 3o p. 100
- Les connnutatrices seront de puissance suffisante pour que l’une d’elles puisse être supprimée momentanément.
- Charge maxima à la station............1 200 kilowatts
- Peut être fournie par 3 génératrices de 4oo kilowatts — une de réserve.
- 825
- 55o
- Kilowatts apparents moyens à la station, environ. . . .................
- Charge maxima par sous-station (2 voitures au maximum en démarrage, absorbant chacune 273 kilowatts apparents)............................
- Une commutatrice de 35o kilowatts y pourvoira avec 5op, 100 de surcharge.
- Charge moyenne à la sous-station, environ ..............................
- Les transformateurs seront assez puissants pour que l’un d’eux puisse être supprimé.
- Charge maxima à la station, en kilowatts apparents.....................1 400 kilowatts
- Pourra être obtenue au moyen de 3 génératrices de 4^0 kilowatts — uue de réserve.
- 4o p. 100
- Sept transformateurs de i5o kilowatts — 1 de réserve.
- Conducteurs de i3,5 mm2 de chaque côté de la station — 20 000 volts-triphasé
- Perte moyenne...................
- Perte maxima . . . . -.......... 2,5o
- Transformateurs-élévateurs.
- 3 transformateurs de 400 kilowatts — 1 de réserve.
- Ligne à haute tension.
- Conducteur de 26,6 mm* de chaque côté de la station — 20 000 volts—* monophasé.
- 8,25 p. 100 Perte moyenne.............
- » Perte maxima.......................
- 8,2 p.
- 2>7
- la
- 5 sous-stations en tout, dont une à station centrale.
- Chacune des 4 sous stations extérieures contiendra :
- 3 transformateurs-réducteurs de. . .
- i commutatrice de................... 400
- i tableau.
- (Pas de transformateurs-réducteurs dans les sous-stations centrales.)
- Equipement des sous-stations.
- 4 sous-stations. La station fournit directement 3 000 volts à la ligne.
- Les sous-stations contiennent chacune :
- 5o kilowatts 1 transformateur de........................
- 1 tableau.
- 35o kilowatts
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- I I 2
- N° 16.
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE T. XXXIX. -
- Distribution à basse tension.
- Toute la ligne en 3° rail de 3o kg au mètre. | Toute la ligne en conducteur aérien de 107 mm2.
- Equipement des voitures.
- Chaque voiture équipée avec deux moteurs monophasés, de i65 chevaux, appareillage complet de couplage.
- Chaque voiture équipée avec deux * moteurs à courant continu de i5o chevaux, appareillage complet de couplage en série et quantité.
- Estimation du coût de l'équipement électrique
- Station centrale.
- 3 génératrices de 400 kilowatts triphasées, 23 périodes, 36o volts, à 32 5oo fr l’une 7 transformateurs, 35o à 20 000 volts, dans l’huile, i5o kilowatts à6 226 fr l’un Tableau 97 5 00 fr 43 575 » >> 22 5oo » 3 génératrices de 45o kilowatts, monophasé, 17 périodes, 3 000 volts, à 35 000 fr l’une 3 transformateurs de 4°° kilowatts, 17 périodes, 3 000 à 20 0000 volts, isolés à l’huile, à i2 5oo fr . . . . Tableau io5 000 fr 37 5oo » 19 000 »
- i63 676 fr 161 5oo fr
- Ligne à haute tension.
- 77 km à 20 000 volts triphasés, en conducteurs de i3,5 mm2, à 28 000 fr le kilomètre Parafoudres, etc 2i5 600 fr I25ûO » 77 km à 20 000 volts monophasé, en conducteurs de 26,6 mm2, à 3 75o fr le kilomètre Parafoudres, etc 288 75o fr 10 000 »
- 228 100 fr 298 750 fr
- Sous-stations, ,
- 12 transformateurs de i35 kilowatts. 20000 à 36ovolts, 25 périodes, dans l’huile, à 5 873 fr l’un 5 commutatrices de 4°° kilowatts, 600 volts et 25 périodes, à 26 000 fr 5 tableaux à 14 000 fr 70 5oo fr i3oooo » 70 000 » 4 transformateurs de 35o kilowatts, 20000 à 3 000 volts, 17 périodes, dans l’huile, à 11 000 fr 5 tableaux à 7 5oo fr Lignes auxiliaires pour la commande des tableaux de sous-station . . . 44 000 fr 37 5oo » 37 5oo »
- 270 5oo fr 119 000 fr
- Distribution à basse tension.
- 110 km de 3e rail de 3o kg, à 7 800 fr. Conducteurs de retour, 100 km à 1 260 fr 780 000 fr 126000 » 100 km de conducteurs de 107 mm2 à 2 810 fr Conducteurs de retour, iookmài25ofr 281 000 fr 125 000 »
- 906 000 fr 24 hm de ligne aérienne, en dehors des conducteurs de travail, à 1 g35 fr. . 46 400 »
- 45a 400 fr
- Equipement des voitures.
- 12 équipements complets, consistant en 2 moteurs de i5o chevaux à courant continu, rhéostats, coupleurs,
- etc., 26085 fr l’un..............3i3o20 fr
- Capital de ior établissement. . .. . .1 880 173 fr
- 12 équipemeuts complets comprenant 2 moteurs de i65 chevaux à courant alternatif, rhéostats, coupleurs, etc. à 42 4io fr l’un...................5o8 920 fr
- Capital de ior établissement.......1 54o 000 fr
- Dépenses annuelles d'exploitation.
- 2 équipes de 5 hommes à 4 5oo fr . . 45 000 fr
- 1 homme de jour et de nuit aux 4 sous-
- stations, à 4 5oo fr.............. 36 000. » -,
- Charbon, eau, huile, etc., à 0,023 frpar kilowatt-heure pour 4 890 000 kilowatts-heure
- 2 équipes de 5 hommes à 4 5oo fr . . 45 000 fr
- Charbon, huile, eau, à 0,026 par kilowatt-heure .........................115 260 » 1
- 122 2 30
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- 16 Avril 1904.
- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 11 j
- Réparations et entretien de la station
- (3 p. ioo)........................ 4 855 »
- Réparations et entretien de la ligne à
- haute tension (5 p. ioo).......... ii 4^5 »
- Réparations et entretien des sous-stations (4 p. ioo).................... io 320 »
- Réparations et entretien du 3° rail
- (x p. xoo)........................ 9x10»
- Réparations et enti*etien des voitures
- (12 p. 100 de leur valeur)........ 87 060 »
- Dépenses totales unnuel’es d’exploitation . ........................277 020 fr
- Dans cette comparaison on n’a pas tenu compte du fait que le courant alternatif exige moins de dépense d’énergie h la station, d’où une économie considérable dans les chaudières et les machines. Par suite du décalage de phase, les génératrices et transformateurs devront avoir une capacité plus grande, mais les chaudières et machines n’en seront pas plus puissantes pour autant. Le système à courant alternatif permet d’employer des unités plus puissantes ; les tableaux ne renfermeront que deux interrupteurs, au lieu de trois par circuit. L’emploi du courant monophasé exige un peu plus de cuivre que celui du triphasé ; mais la plus grande différence réside dans ce fait que les poteaux du monophasé devront être assez rapprochés pour porter également les conducteurs du trôlet. Dans les sous-stations, les transformateurs monophasés pourront être plus puissants, mais l’économie principale provient de la suppression des commutatrices. La supériorité du système à courant alternatif est due surtout à l’économie de cuivre dans la distribution à basse tension ; l’économie de ce fait est voisine de 3o p. ïoo du coût du système à courant continu.
- Si l’équipement des voitures à courant alternatif est plus coûteux, c’est que l’auteur a supposé l’emploi d’un régulateur de tension inductif ; en réalisant ce réglage au moyen du nombre de spires du transformateur en circuit, le prix de l’équipement peut être réduit de 6 p. 100 environ; la réduction de poids et d’énergie qui s’ensuit est de 4 p. 100; cependant le régulateur inductif évite la rupture du courant à chaque réglage.
- L’auteur fait observer aussi qu’on a employé la fréquence de 17 périodes pour le système à courant alternatif ; avec 25 périodes, on aurait d’abord un facteur de puissance plus faible, la capacité des génératrices et transformateurs devrait être plus élevée, ainsi que la perte en
- Réparations et entretien de la station
- (3 p. 100)........................ 4 945 »
- Réparations et entretien de la ligne à
- haute tension (5 p. xoo).......... 14 900 »
- Réparation et entretien des sous-sta-
- tions (6 p. xoo).................. 7 140 »
- Réparations et entretien du trôlet
- (4 p. 100)........................ 18 260 »
- Réparations et entretien des voitures
- (10 p. 100)....................... 5o 885 »
- Dépenses totales annuelles d’exploitation................... ............ 2 56 280 fr
- ligne et le prix des moteurs; l’équipement*des voitures à courant alternatif reviendrait environ
- 5 p. 100 plus cher que l’on a admis.
- Au point de vue des dépenses d’exploitation, l’économie principale de l’emploi du courant alternatif vient de la suppression du personnel des sous-stations ; la dépense de charbon à la station est aussi légèrement réduite.
- Les dépenses importantes d’exploitation, à part la main d’œuvre et la production de l’énergie, proviennent des réparations et de l’entretien. L’auteur les a estimées, en admettant qu’elles représentent un certain pour cent du capital représenté par les appareils. Ces dépenses ne renferment pas l’amortissement.
- O11 a tenu compte des frais à attribuer à l’inspection et à la surveillance des sous-stations, dans le système à courant alternatif, en supposant que les dépenses d’entretien représentent
- 6 p. 100 du capital au lieu de 5 p. 100 dans le courant continu.
- Enfin, bien que ses chiffres ne soient pas sanctionnés par l’expérience, l’auteur croit les avoir choisis assez judicieusement pour que cette comparaison puisse donner une idée exacte des avantages économiques de la traction à courant alternatif. ' P.-L. C.
- ACCUMULATEURS
- Connexion souple pour éléments, par Patrik Kennedy. Patente américaine 745 ig3. i3 juin igo3.
- La figure i3 montre une coupe transversale de cette pièce de connexion et de la queue de l’élément à laquelle elle est assujettie. A désigne la queue de l’élément, B la connexion souple reliant le pôle d’un élément au pôle opposé de l’élément voisin. Cette connexion consiste en un faisceau de fils recouvert d’une enveloppe isolante. C est la cosse de la pièce de liaison, D la
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- vis de serrage faite en matière inattaquable à l’acide, de préférence en alliage de plomb et
- Fig. i3 et 14.
- d’antimoine. Comme cet alliage est relativement mou, il vaut mieux noyer dans la tête de connexion b une vis a en métal plus dur, en laiton par exemple ; cette vis porte un écrou également en métal dur c entièrement environné d’alliage inattaquable à l’acide. Le trou foré dans la tige d servant à la liaison avec les fils, est assez large dans sa partie supérieure pour permettre l’introduction de l’enveloppe isolante e. Un trou h sert à couler la soudure avec laquelle on remplit tout l’espace libre. Grâce au métal qui entoure complètement la vis a et le blocc, aucune attaque ne peut se produire et le contact entre les éléments est toujours assuré d’une façon parfaite.
- Elément galvanique à électrodes cylindriques concentriques, par W. Suse. Patente allemande 147 358, 3i décembre 1902.
- Quand l’une des électrodes se meut et met par suite l’électrolyte en mouvement, la polarisation est évitée pour quelque temps. Mais ce mouvement ne suffit pas pour empêcher les dépôts nuisibles qui se produisent sur les électrodes et qui limitent le fonctionnement de la pile alors que le liquide excitateur est encore bon.
- On peut arriver à ce résultat en plaçant au fond du bac une couche de matière gluante non conductrice et en employant des brosses ou des frotteurs mobiles sur les faces des électrodes disposés de manière à envoyer toutes les impuretés et les saletés qui se déposent sur les électrodes pendant le fonctionnement vers le fond
- ÉLECTRIQUE
- du bac où la couche gluante les retient. La figure i5 montre une vue de dessus et la figure 16 une coupe verticale d’un élément galvanique. Dans le récipient 1 est fixée une électrode im-
- Fig. i5.
- mobile 2 constituée par deux cylindres concentriques réliés par un fond perforé. Dans l’espace annulaire compris entre ces deux cylindres est placée la seconde électrode cylindrique 3 portée par un axe 5 fixé dans le couvercle 6. Dans la figure, l’axe 5 est maintenu par un pont 7 extérieur au couvercle.
- L’axe 5 est mis en mouvement par une poulie
- Fig. 16.
- 9 et une courroie 8 entraînée par un électromoteur 10 alimenté généralement par le courant de l’élément lui-même. Les conducteurs connectés aux bornes de l’élément sont désignés par les chiffres i5 et 16. Quand la rotation de l’électrode et l’agitation de l’électrolyte sont obtenues au moyen d’un électromoteur actionné par le courant de l’élément lui-même, ce moteur est monté en dérivation par l’inter-
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- médiaire clés conducteurs 17, 20 et 21, de l’interrupteur 18 et du rhéostat 19. La connexion entre le conducteur de courant et l’électrode mobile est assurée au moyen d’un petit récipient placé à la partie supérieure de Taxe 5 et rempli de mercure, dans lequel plonge une tige 23 reliée au fil 24. Les laces intérieures et extérieures de l’électrode mobile portent un ou plusieurs balais ou frotteurs 11 et 12 en caoutchouc ou autre matière flexible frottant sur l’électrode fixe. Au fond de l’élément est placée une couche i4 de résine molle ou d’huile de poids spécifique plus élevé que celui de l’électrolyte, ou de n’importe quelle matière gluante propre à "retenir les parcelles solides et les boues. En
- admettant que l’électrode 3 soit en charbon et l’électrode 2 en zinc, et que l’electrolyte soit une solution d’acide sulfurique, le sulfate de zinc formé sera raclé sur l’électrode 2 par les brosses et, passant par les trous inférieurs de cette électrode, ira se fixer sur la couche visqueuse du fond. L’acide sulfurique sera de même débarrassé de ses impuretés et restera toujours propre. La dépolarisation, obtenue par le mouvement de la plaque, peut être facilitée par l’adjonction d’un agent dépolarisant, tel que du bichromate de potasse, placé dans un vase poreux i3 de façon à diffuser peu à peu dans l’électrolyte.
- R. V.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- ACADÉMIE DES SCIENCES
- Séance du 29 février.
- Sur l’action des champs magnétiques sur les substances phosphorescentes, note de M. C. Gut-ton. présentée parM. H. Poincaré.
- « Des expériences décrites dans une Note précédente ont montré que des taches de sulfure de calcium phosphorescent deviennent plus visibles lorsqu’on les place dans un champ magnétique non uniforme, et qu’au contraire un champ uniforme est sans action. J’ai cherché si un champ uniforme, dont l’intensité varie, pouvait agir.
- » L’écran phosphorescent est placé au milieu d’une bobine de 63,7 cm de longueur et de i3 cm de diamètre. Cette bobine porte une seule couche de fil régulièrement enroulé, le nombre total de tours est 1 o5o. Si l’on fait passer dans la bobine un courant constant d’intensité égale à o,4 ampère, l’éclat de la phosphorescence n’est pas modifié par le champ uniforme de la bobine ; mais si, à l’aide d’un rhéostat a sulfate de cuivre, intercalé dans le circuit, on fait décroître l’intensité du courant d’une manière continue jusqu a o,o5 ampère le sulfure devient plus visible. Cette augmentation de la phosphorescence dure tant que l’intensité du courant et par suite celle du champ magnétique diminuent.
- » Le même effet se produit quand on augmente l’intensité du courant. Lorsqu’on fait varier le courantpériodiquement entre o,o5 ampère et 0,4 ampère en manœuvrant le rhéostat, l’augmentation d’éclat du sulfure dure aussi longtemps que les variations d’intensité du courant.
- » Un champ uniforme d’intensité variable agit donc sur le sulfure phosphorescent.
- » Lors d’une rupture ou d’une fermeture brusque du courant, on ne perçoit pas d’augmentation d’éclat correspondant à la variation très rapide du champ magnétique. Cela tient, sans doute, à ce que cette variation est de trop courte durée ; l’action d’un champ magnétique sur l’écran phosphorescent, n’étant pas instantanée, ne peut produire dans un temps très court d’effet appréciable. L’effet d’une variation moins rapide mais plus durable est, au contraire, facile à observer.
- » La variation d’intensité du champ de la bobine produit dans le sulfure phosphorescent des lorces électromotrices d’induction. On peut aussi en produire en conservant au champ une intensité constante ; il suffit de déplacer la bobine en laissant l’écran immobile.
- » Tout déplacement de la bobine dans une direction perpendiculaire à son axe produit une augmentation d’éclat de la phosphorescence ; or,
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- pendant le mouvement, les lignes de force magnétique coupent l’écran et y produisent des forces électromotrices. En déplaçant la bobine parallèlement à son axe, les lignes de force à l’intérieur ne changent pas de position et ne produisent pas de forces électromotrices, on ne constate aucune action sur la substance phosphorescente.
- » Un champ uniforme agit donc sur le sulfure phosphorescent pendant que des changements d’intensité ou de position des lignes de force produisent dans l’écran des forces électromotrices d’induction. Un déplacement qui ne produit pas de lorces électromotrices est sans effet.
- » Dans toutes ces expériences, j’ai déplacé la bobine et non le sulfure, car l’observation de la phosphorescence n’est facile que si le sulfure est immobile.
- » Au lieu de produire des forces électromotrices par des courants, on peut les produire par des aimants et vérifier que, chaque fois que le sulfure phosphorescent est le siège de lorces électromotrices d’induction, il devient plus visible. Loin d’un barreau aimanté immobile, le champ est assez faible et assez uniforme pour ne pas produire sur l’écran d’action sensible, mais, dès que l’on agite l’aimant, l’écran devient plus lumineux. Un barreau aimanté agité dans une chambre voisine de celle où l’on observe la phosphorescence produit un effet bien visible.
- » Si, au-dessous d’un écran phosphorescent protégé contre les rayons N par une feuille de plomb, on fait tourner un aimant autour de son axe, la phosphorescence devient plus visible. Dans cette expérience, la distance de l’écran à l’aimant était assez grande pour qu’on n’aperçoive aucune action de l’aimant au repos.
- » En résumé, chaque fois que des variations d'intensité d'un champ magnétique ou des déplacements des lignes de force produisent des forces èlectromotrices à Vendroit oh se trouve le sulfure phosphorescent, on observe une augmentation d’éclat de la phosphorescence. »
- Aspect des étincelles données avec un interrupteur Wehnelt par le secondaire de la bobine à la fermeture et à F ouverture du courant primaire. Note de M. Gagnière, présentée par M. H. Poincaré.
- » Quand on regarde attentivement un interrupteur électrolytique, on remarque que les gaz
- ne se dégagent pas d’une façon quelconque autour de la tige de platine.
- » En réglant convenablement la self du circuit et en composant un électrolyte peu acidulé, les gaz se dégagent suivant deux plans perpendiculaires à la tige de platine qui se trouve ainsi divisée en trois segments : deux très courts aux extrémités et un au milieu égal à la somme des deux autres. En augmentant la quantité d’acide, les gaz se dégagent suivant un plan et un cône, dont l’axe coïncide avec la lige de platine. Enfin, ils se dégagent dans un plan perpendiculaire a la tige de platine et en son milieu quand la quantité d’acide est plus grande. C’est le cas général. Ces faits ne peuvent s’expliquer avec l’idée d’explosion qu’éveille la marche du phénomène. Il faut remarquer qu’il existe une gaine gazeuse autour de la tige de platine quand le phénomène lumineux a disparu et qu’une diminution brusque de pression au sein de cette gaine peut seule donner une explication convenable. On peut voir facilement cette gaine en chauffant l’électrolyse vers 90° et en lançant le courant périodiquement. En s’éclairant faiblement, on aperçoit une surface cylindrique autour de la tige de platine.
- » Le phénomène lumineux ne se passe pas entre la tige de platine et le liquide environnant, mais entre deux couches de liquide.
- » En effet, pour que le courant passe de nouveau dans le circuit, il faut que la gaine gazeuse disparaisse et que le liquide soit en contact avec la tige de platine. Si le phénomène lumineux se passait entre la pointe de platine et le liquide environnant, il suffit de remarquer que cette pointe serait portée à une haute température, tout au moins à sa surface, et aurait besoin d’être refroidie pour se mettre en contact avec le liquide. Or, la masse de mercure n’entre pour rien dans son refroidissement. Si, au contraire, le phénomène lumineux se passe entre deux couches de liquide, il est à remarquer que la pointe n’a pas besoin d’être refroidie, car sa température est toujours inférieure à la température d’ébullition du liquide. Il est même à remarquer que cette pointe doit emmagasiner une certaine quantité de chaleur favorable à la marche du phénomène, laquelle est employée à chauffer, après chaque interruption, le liquide en contact avec elle. Or, au début, réchauffement des parties centrales de la pointe devra
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- causer une perturbation telle que les premières étincelles devront éclater a des intervalles de temps plus longs que lorsque la marche du phénomène est régulière. Ce que l’expérience vérifie.
- » L’examen de l’étincelle donnée par le secondaire de la bobine, éclatant entre deux pointes animées d’un mouvement uniforme de rotation, montre que l’étincelle de rupture est suivie, à l’une de ses extrémités, d’un trait bleu violacé et h l’autre d’un trait orangé. Cette première étincelle est suivie d’une deuxième plus grêle, suivie elle-même des mêmes traits que la précédente, mais en ordre inverse. Cette dernière est l’étincelle de fermeture. L’intervalle qui sépare ces deux étincelles donne la durée de l’interruption du courant. Dans une expérience, cette dernière était de o,oooy5 seconde, et le courant passait pendant 0,00420 seconde. Cet aspect particulier, présenté par la décharge de la bobine, ne peut s’expliquer qu’en admettant que, dans ces conditions, elle est continue ; car, si elle était oscillante, elle présenterait la même teinte aux deux pôles.
- » La photographie de l’étincelle éclatant entre deux pointes animées d’un mouvement de rotation uniforme montre que les pointes couramment employées donnent de 400 à 600 interruptions h la seconde et non 1 000 ou 1 5oo comme on l’a dit au début. On obtenait ces derniers nombres en comparant la hauteur de son produit par la marche du wehnelt à un son bien défini. On peut bien obtenir ces nombres de 1 000 a 1 5oo, mais il faut alors des pointes de longueur très petite, 3 mm environ et de diamètre très faible, o,3 mm environ. Et, cependant, il paraît hors de doute qu’en employant cette dernière méthode, on obtient bien un nombre double d'interruptions de celui donné par la photographie. Pour expliquer ce fait, ne pourrait-on pas admettre qu’il se produit un premier bruit quand la gaine se forme, c’est-à-dire au moment de l’expansion du gaz, et un deuxième quand elle disparaît ? »
- SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHYSIQUE
- Séance du 4 mars.
- Note de M. Vasilesco Karpen.
- M. Vasilesco Karpen propose une explication du nouveau moyen, trouvé par M. d’Arsonval,
- pour souffler l’arc de haute fréquence (Commun!--cation faite dans la séance du 19 février 1904) (1).
- Les deux circuits oscillants, circuit d’utilisation et circuit soufflant, ont des périodes d’oscillations distinctes ; il arrive donc nécessairement, et cela dès la première demi-oscillation du circuit à la dernière période, que les intensités des courants traversant les deux circuits soient égales et de signes contraires dans leur partie commune, c’est-à-dire dans l’étincelle ; à ce moment celle-ci s’éteint. A partir de cet instant les deux circuits n’en font plus qu’un, et les condensateurs se déchargent l’un dans l’autre. Comme il n’y a pas d’étincelle, l’air compris entre les deux boules de l’éclateur reste froid et l’arc 11e s’amorce pas.
- Ilrésulte decette façon d’expliquer le soufflage :
- i° Pour que la décharge soit complète, il faut qu’au moment où l’étincelle s’éteint, les charges des deux condensateurs soient égales. Cette condition ne peut être remplie qu’approximati-vement.
- 20 Les périodes d’oscillation des deux circuits ne doivent pas être très différentes, car la différence de potentiel entre les deux boules de l’éclateur pourrait redevenir dans ce cas assez grande pour que l’étincelle éclate de nouveau.
- Du rôle des corpuscules dans la formation de la colonne anodique des tubes à gaz raréfiés.
- M. Pellat expose une méthode qui lui a permis de montrer que la colonne anodique d’un tube à gaz raréfié est formée par le choc des corpuscules tout comme la gaine cathodique, et non par le choc des ions positifs.
- Cette méthode consiste à placer une portion de la colonne anodique dans un champ magnétique, uniforme entre deux sections droites de la colonne, et nul en dehors, les lignes de force de ce champ étant normales à l’axe de la colonne, et à observer la déviation électromagnétique qui en résulte pour celle ci, le champ étant assez peu intense pour que les effets de la magnéto-friction soient insignifiants. On réalise suffisamment cette disposition en plaçant une portion d’un long tube à gaz raréfié entre les deux moitiés d’une bobine creuse ne possédant que deux
- f) Voir Écl. Électrique, t. XXXVIII, p. 5oa.
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- couches de fil. A l’intérieur le champ est pratiquement constant, a l’extérieur pratiquement nul.
- Les lois de l’électromagnétisme permettent alors de trouver la trajectoire des particules électrisées dans la partie commune aux champs électrique et magnétique. Cette trajectoire dépend du quotient de la charge électrique à la masse des particules considérées. Or, ce quotient est au moins 2 ooo fois plus grand dans le cas des corpuscules que dans le cas des ions positifs ; ce qui fait que la forme des trajectoires est tout à fait différente.
- L’expérience montre que dans le champ magnétique le faisceau anodique est resserré sous forme d’un filet le long de la paroi du tube (que nous supposerons à la partie supérieure, le tube étant horizontal), tandis que loin du champ il remplit toute la section de celui-ci. Il en résulte que, du côté de l’entrée des particules dans le champ magnétique, c’est par une courbe ascendante située dans le champ magnétique que le faisceau doit se resserrer le long de la paroi supérieure, tandis qu’à la sortie du champ c’est par une courbe descendante située en dehors du çhamp que le faisceau doit s’épanouir dans toute la section ; ce phénomène très net indique donc où est l’entrée et la sortie des particules. Or, les ions positifs, suivant le sens du champ électrique, doivent entrer du côté de l’anode et sortir du côté de la cathode ; c’est exactement l’inverse pour les corpuscules chargés négativement. Sans même faire aucun calcul, la question peut être ainsi tranchée.
- L’expérience prouve que la luminescence, appelée colonne anodique, prend exactement la forme que la théorie assigne à l’ensemble des corpuscules, et n’a aucun rapport avec celle assignée à l’ensemble des ions positifs.
- Dans son étude antérieure des phénomènes de magnétofriction, M. Pellat a trouvé que le faisceau cathodique des tubes de Crookes, la gaine cathodique et la colonne anodique des tubes de Geissler obéissent aux mêmes lois. Il apparaît dès lors que la magnétofriction est une des propriétés fondamentales des corpuscules en mouvement qu’on peut ainsi formuler : »
- Les corpuscules en mouvement (ou rayons cathodiques) éprouvent, dans un champ magnétique intense, une action analogue ~à un frottement anisotrope très grand dans le sens perpen-
- diculaire aux lignes de forces et nul (ou à peu près) dans le sens de ces lignes.
- Stato-voltmètre. Réglage- automatique du potentiel d’un condensateur.
- M. Y. Crémieu décrit et fait fonctionner cet appareil. La méthode qu’il utilise consiste à équilibrer une attraction électrostatique par une répulsion électrodynamique. On règle l’intensité du courant qui produit cette répulsion en agissant sur une boîte de résistance et la mesure des potentiels revient à une simple lecture de résistance.
- L’appareil est sensible à 2 volts et permet de mesurer jusqu’à 4o 000 volts. D’ailleurs, on pourrait en construire allant de 2 volts jusqu’à n’importe quel voltage.
- M. Crémieu rappelle ensuite rapidement la méthode publiée il y a trois ans pour le réglage automatique du potentiel d’un condensateur. 11 décrit le relais électrostatique imaginé pour appliquer cette méthode et montre le fonctionnement de cet appareil.
- SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT POU R L’INDUSTRIE NATIONALE
- Séance du 11 Mars.
- Nouveau système de pompes centrifuges à grande élévation. M Jean Rey.
- Dans la séance du 11 mars de la Société d’En-couragement, M. Jean Rey, ingénieur civil des Mines, a fait un intéressant résumé des travaux accomplis, en collaboration, par M. Rateau, l’ingénieur bien connu, et la maison Sautter Ilarlé et Cie, pour la création d’un nouveau svs-tème de pompes centrifuges à grande élévation.
- Ces appareils permettent maintenant de résoudre la question de l’exhaure dans les mines, et, d’une manière générale, de toutes les distributions d’eau, avec des pompes centrifuges commandées, soit par moteurs électriques, soit par turbines à vapeur ou par turbines hydrauliques.
- Les exemples très frappants de ces dispositifs ont été signalés par M. Rey, notamment des pompes pouvant élever jusqu’à 4oo m d’un seul jet, avec des débits variant dans de grandes limites ; le système peut d’ailleurs s’appliquer à des hauteurs pour ainsi dire illimitées.
- L’emploi des turbo-pompes, combinaison d’une turbine à vapeur et d’une pompe centri-
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- fuge, imaginées par M. Rateau, permet de réaliser une économie considérable de frais de premier établissement et d’entretien, sur les groupes de pompes à vapeur employées jusqu’ici.
- Les rendements indiqués, aussi bien pour les pompes électriques que pour les pompes à vapeur, sont tout à fait remarquables et montrent que ces appareils peuvent lutter, comme consommation d’énergie, avec les meilleures machines à mouvements alternatifs construites jusqu’à ce jour.
- M. Rey a également donné des résultats comparatifs montrant les calculs d’établissements et d’essais obtenus avec les nouvelles pompes, et cette comparaison a particulièrement frappé les auditeurs en montrant la perfection avec laquelle ces nouveaux engins peuvent se calculer en s’aidant des méthodes imaginées par M. Rateau.
- Il y a là un progrès très considérable réalisé dans notre pays, pour l’application des machines à mouvements rotatifs, qui paraissent devoir l’emporter peu à peu sur les anciennes machines à piston et à bielle, seules utilisées jusqu’à ces dernières années.
- Il n’est pas inutile de faire remarquer que ces progrès sont uniquement dus à un ingénieur et à un constructeur français dont les efforts communs ont permis d’arriver à un résultat des plus remarquables.
- Si, au point de vue de l’extension industrielle et de la puissance de nos usines, nous sommes dépassés maintenant par les Etats-Unis et l’Allemagne, il est certain que c’est encore dans notre pays que l’esprit d’invention raisonnée est le plus actif et qu’il arrive aux résultats les plus intéressants par l’alliance des méthodes scientifiques rigoureuses et de l’esprit pratique que développe le contact avec l’industrie.
- AMERICAN INSTITUTE OF ELECTRICAL ENGINEERS
- Traitement des maladies par les rayons ultra-violets. W.-J. Hammer. Transactions of Am. Inst, of Electrical Engineers, t. XX, p. 6o3-6i2, mai igoî.
- Dans cette communication, l’auteur rapporte sa visite à l’Institut « photo-thérapique » de finsen, à Rosenvaengat, près de Copenhague, et 1 étude détaillée qu’il a pu faire de ce système de traitement par la lumière. Le Dr Fin-sen a effectué des recherches patientes sur les effets bactéricides de la lumière, au cours
- desquelles il a trouvé les propriétés curatives remarquables de l’extrémité violette du spectre. Il a pu combattre victorieusement la tuberculose de la peau et le lupus de la face au moyen des radiations bleues, violettes et ultra-violettes du spectre (4).
- L’influence de la coloration des radiations lumineuses sur les maladies de la peau est reconnue depuis longtemps ; le Dr Finsen l’a démontrée, dans le traitement de la petite vérole, en enfermant les patients dans des chambres éclairées seulement par des verres rouges; dans ce cas, cette maladie ne laisse généralement pas de traces, elle suit un cours beaucoup plus bénin, la fièvre disparaît et la température reste normale. Finsen a trouvé que les rayons ultra-violets aggravent, au contraire, la maladie et que des malades ont eu des rechutes pour s’être exposés trop tôt aux rayons solaires(2).
- P) La tuberculose affectant les organes internes est connue sous le nom de phtisie; quand elle attaque la peau et les tissus hypodermiques, on l’appelle lupus. Elle est en général, localisée en diverses parties de la face, le nez les joues et la bouche; mais, elle peut se présenter sur toutes les extrémités et attaque également les muqueuses. La tuberculose de la face, dit l’auteur, se rencontre beaucoup plus en Europe qu’en Amérique. Koch a démontré ses caractères qui sont dus au « bacille tuberculeux ».
- L’idée de traiter les maladies par certaines radiations lumineuses n’est pas nouvelle et l’auteur rappelle l’ouvrage du général Pleatonson intitulé « La lumière bleue et la lumière solaire, leur influence sur la vie et la santé », ainsi que la « mode des verres bleus » qui lit fureur en 1876 de l'autre côté de l’Atlantique. Cet engouement tomba sous lé ridicule. Aussi l’œuvre de Finsen ne reçut-elle pas grand succès à ses débuts. Il fallut bien cependant céder à l’évidence ; les reines d’Angleterre et de Russie, en visitant leur royal père, purent se rendre compte de l’efficacité de ce traitement et firent établir dans leurs pays respectifs, des Instituts semblables à celui de Finsen.
- L’auteur l’appelle encore que sous le règne d’Elisabeth d’Angleterre, un certain médecin de la Cour fut brûlé comme sorcier, pour avoir recommandé de loger les malades souffrant de la petite vérole dans des chambres entièrement tendues de rouge.
- (2) Le Dr Finsen a placé des vers de terre sous des verres bleus ou rouges, et a constaté que les vers se dirigeaient invariablement sous les verres rouges, quand ils avaient chaque moitié du corps baignée par l’une ou l’autre coloration. Dans les mêmes conditions, la partie du corps d’un caméléon placée sous un verre bleu devenait d’un noir de jais, tandis que sous le verre rouge, elle restait à peu près blanche.
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- L’auteur rappelle que l’extrémité ultra-violette du spectre contient les radiations les plus réfrangibles ; ce sont ces rayons actiniques qui aggravent les effets de la petite vérole, et qui produisent des insolations même dans des régions montagneuses où la température est au-dessous de zéro. C’est à eux aussi qu’il faut attribuer l’espèce d’insolation subie par les personnes qui travaillent à proximité des lampes à arc.
- Ces mêmes rayons ont la propriété non seulement de détruire les bacilles tuberculeux, mais encore de stimuler la reconstitution des tissus. La lumière solaire est riche en radiations violettes ; mais la majeure partie en est absorbée par l’atmosphère : aussi le DrFinsen a-t-il trouvé que l’arc électrique produisait les mêmes effets en bien moins de temps. Broca et Chatin ont montré qu’une âme de charbon dans l’électrode positive, enrichissait l’arc en rayons ultra-violets; Goïl d’Erlangen emploie des lampes à aluminium, dans lesquelles on produit quatre arcs entre 5 électrodes en aluminium. On a aussi employé des électrodes en fer, et on a prétendu qu’avec le fer, on a obtenu des effets assez puissants pour n’être pas obligé d’éloigner le sang, par pression, de la partie malade et de refroidir les radiations. Mais le Dr Finsen nie énergiquement cette supériorité et trouve les radiations de l’arc au charbon beaucoup plus pénétrantes.
- Les rayons Rœntgen ont aussi des propriétés curatives excellentes dans la tuberculose de la peau.
- L’auteur décrit l’appareil qui servait primitivement h Finsen pour utiliser les rayons solaires; il consistaiten une lentille plan convexe creuse contenant du sulfate double d’ammoniaque et de cuivre. Plus tard, Finsen employa de l’eau simple et trouva que les rayons rouges étaient absorbés, alors que l’eau bleuie retenait beaucoup de rayons ultra-violets.
- L’auteur décrit ensuite Fappareil actuel utilisé à l’Institut Finsen. Il a la forme d’un télescope comprenant quatre lentilles en cristal de roche,
- qui absorbe les rayons calorifiques, mais laisse passer les radiations ultra-violettes que le verre ordinaire absorberait.
- Les rayons calorifiques sont aussi absorbés par l’eau distillée qui se trouve à l’intérieur du télescope et qui est refroidie par une circulation d’eau extérieure. Les lampes à arc employées consomment de 4° à 8o ampères, à 45 ou 5o volts.
- Le sang est opaque à la lumière ultra-violette, c’est pourquoi il est nécessaire de l’éloigner de la partie traitée, ce qui se fait au moyen d’un verre de pression. Ce dernier consiste en une grosse lentille plan convexe de cristal de roche refroidie par une circulation d’eau ; cet appareil, tout en comprimant fortement la partie malade sert h concentrer les radiations.
- Le traitement journalier des malades dure 70 minutes. Quand un malade est apparemment guéri, on le renvoie ; mais très souvent, il y a rechute, par suite de la réapparition à la surface de bacilles qui n’ont pu être détruits en raison de la profondeur où ils sont logés.
- Sur 600 cas traités à Copenhague, la proportion des échecs n’est que de 1 à 2 p. 100; mais dans la majorité des cas, les malades sont définitivement guéris après une série de traitements.
- L’auteur montre une série de photographies de sujets prises avant et après le traitement. Il constate, non sans quelque amertume, que le promoteur de cette magnifique œuvre humanitaire est lui-même atteint d’une maladie incurable qui l’oblige très souvent à interrompre le cours de ses études.
- Pour de plus amples détails, l’auteur renvoie à la bibliographie suivante : « Pholotherapy after Finsen s Methods » par Valdemar Bie, die Bekampfung des Lupus Yulgaris von N. R. Finsen » et « Die Finsen Thérapie und ihr gegenwartiger Stand in der Dermatologie» par le docteur Forchhammer. P.-L. C.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX
- Samedi 23 Avril 1904.
- Il* Année. — N« 17
- TT 9
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- ge Electrique
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- A. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de l'Institut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l’Institut Électrotechnique Montefiore. — G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER, Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- UNE MÉTHODE ANALYTIQUE ET GRAPHIQUE
- POUR LE CALCUL DES RÉSEAUX FERMÉS (suite) (x)
- Procédé graphique. — La méthode exposée consiste dans l’introduction successive des différents nœuds. Chaque fois un nouveau nœud est introduit dans le calcul par une série d’opérations bien simples, qui d’ailleurs peuvent être exécutées au moyen de constructions élémentaires de la statique graphique.
- On pourra donc complètement calculer un réseau fermé par une suite d’opérations graphiques ; comme chacune de ces opérations se compose de constructions bien connues, je me bornerai à en donner l’exemple suivant :
- Supposons que d’un réseau nous connaissions la solution obtenue après l'introduction de 3 nœuds :
- «j.
- «j.2.
- «1.3.
- et que nous voulions déduire de cette solution celle avec 4 nœuds, à l’aide des 4 premiers coefficients de la 4ième ligne du déterminant D :
- »l't o2V Gv
- opération, que nous avons indiquée comme « l’introduction du 4ième nœud », et que nous allons exécuter par un procédé purement graphique.
- Nous déterminons dans le plan de la figure 3, par des droites AA'et GG' deux directions distinctes, que nous indiquerons dans la suite comme les directions A et G. Sur la droite
- «1.2. «1.3.
- «2. «2.3.
- «2.3. «3.
- f1) Eclairage Électrique, n° 16, 1904.
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
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- AA'nous fixons un point d’origine o et de ce point nous portons sur cette droite des distances :
- O - I O - 1,2. O -- 1.3.
- O - 2 . 0—2.3.
- o — 3.
- qui, mesurées par une droite de longueur arbitraire a, représentent les valeurs numériques des résistances connues a.
- y /'
- Par l’origine o nous menons dans la direction G une droite, sur laquelle nous fixons un pôle P, la distance polaire oP — p étant (du moins pour le moment) arbitrairement choisie, et par le pôle P nous menons les rayons polaires
- P -- I P -- 1.2. P — 1.3.
- P— 2. P — 2.3.
- P — 3.
- Sur la droite GG' nous fixons un point d’origne O, et à partir de ce point nous portons sur cette droite des portions :
- O —I, I — II, II—III, III — IV ...
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- i a3
- qui, mesurées par une droite de longueur arbitraire y représentent les valeurs numériques des conductances :
- -- gl.i. - gl.i. — gi.\. G.v.
- Par les points I, II, III, IV nous menons maintenant des droites I-P, II-II', III-IIF, IV IV' dans la direction A.
- Nous pouvons maintenant déterminer les nombres b de la manière suivante :
- Par l’origine O sur GG7 nous menons des droites parallèles aux rayons polaires:
- P — i. P — i. a. P—i.3
- qui coupent la droite I-P dans les points :
- b b b
- Par ces points nous menons respectivement des parallèles aux rayons polaires :
- P - 12. P - 2 . P - 2.3
- qui coupent la droite II-II7 dans les points :
- Ib !b Ib
- En menant enfin par ces derniers points des parallèles aux rayons polaires :
- P—i.3. P —2.3 P —3
- nous déterminons sur III-IIP les points :
- HL IIP, I1I3
- dont évidemment les distances au point III représentent les nombres :
- G.V. = gl.i «1 “b al-2- “b &3.i. «1.3.
- G.V — gl.i «1.2.“b gi-'>• «2. "b g3.i «2.H
- G.'t — gl.i «1.3 + gl.i «2.3 “b g'I.i. «3
- à condition qu'on mesure ces distances par une droite de longueur :
- Si nous fixons donc encore sur III-IIP un point III. de sorte que:
- III — III4 = rp
- les points III^ III2, III3 et 111v déterminent sur III-IIP les nombres :
- bH, Gu Gu !•
- Nous allons déterminer maintenant la conductance :
- C4, = — g-,.-,. In.',. — g±.\. b-x.h. — gi.i. G.i. +
- Dans ce but nous fixons sur GG' un pôle, dont nous supposons la distance au point III = />' parfaitement arbitraire ; c’est seulement pour simplifier un peu la figure que nous avons dans la figure 3 choisi la place de ce pôle dans l’origine O.
- Par le pôle O nous menons les rayons polaires :
- O — III15 O — lit,, O — III3,
- O — II fi
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- 124
- et ensuite, avec des parallèles à ces rayons polaires, nous construisons le polygone
- O - l0 - II0 - IIJ0 - IV0
- dont les sommets I0, II0, III0 se trouvent sur les droites I-I', II-II', III-III7; le point IV0 sur IV-IV' détermine alors évidemment la valeur numérique delà conductance C4, si on mesure la distance \N-\Nüpar une droite de longueur :
- Pl
- y
- Or, si nous indiquons par C le point d’intersection des droites GG' et III0-IV0, il résulte de la figure :
- IV — IV0 : C — IV == III — III* : O — III
- = & : p
- Par conséquent la portion G — IV de la droite GG' détermine également la valeur numérique de C4, mais cette fois mesurée par une droite de longueur y, c’est-à-dire par la meme échelle que les conductances g et G. ;
- Nous avons encore à déterminer les résistances : -
- b\.v
- C-,.
- Ai
- A
- C.
- A;
- C,
- pJ.V.
- p2.i.
- bi.s.
- G,
- bi.i
- ITT
- dont la sommation avec les résistances connues a nous fournit la solution cherchée. Menons par G dans la direction A une droite CG'.
- Nous déterminons sur cette droite les points cJ5 c,, c3, c,t et ensuite sur IV-C les points c',, c'2, c'8, c'., de sorte que :
- Cty = lVc'i = III — mi = bi.i.
- C r, = 1 Vc'2 - . III — IIÇ = bi.\. Cc3 - IVc'3 = III — III3 = bSx Ce* = IVc'4 = III — III, = 1
- Si nous menons par IV les rayons IV c et par les points c' des parallèles à CG', les portions de ces dernières droites, comprises entre IV C et les rayons IV c, déterminent évidemment les résistances : ;
- Ai.
- Ài.â A1.3
- Ai.Ai.3. pi/,..
- A2. A2.3. pa.4.
- A2.3. A3 p5*-1
- ?l.i. P2.1, P3.i. Pi..
- fi condition qu’on les mesure par une droite de longueur . Comme cependant la solution .chejchée es.tseulement obtenue par l’addition des valeurs a èt A, pour que cette additiop soit possible il est nécessaire que les échelles
- et a
- . i
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- I 23
- soient égales entre elles, donc, que
- Comme d’ailleurs
- P = \^a-T •
- P
- il en résulte que la distance polaire p ne peut pas être choisie arbitrairement, comme nous avons admis précédemment, mais qu’il faut donner à cette distance la valeur :
- P = \/ a. y .
- »
- Donc, si par exemple nous mesurons sur AA; les résistances a par une longueur de i ooo mm, et sur GG7 les conductances g, G par une longueur de io mm, la distance polaire oP doit être égale à ioo mm, longueur qui, dans ce cas, mesure en même temps les nombres b sur IlI-IIIh
- Détermination de la compensation du réseau entre les points d’alimentation. — Après avoir déterminé l’ensemble des quantités p pour le réseau complet, nous voulons répéter l’opération par laquelle nous avons successivement introduit les différents nœuds, unë fois de plus pour chacun des points d’alimentation I, 11 etc., N.
- Donc, si
- ^l.N? ....
- représentent les conductances des lignes entre le point d’alimentation X et les n nœuds di) réseau, et
- Gn
- la conductance totale des lignes partant du point N, non compris le feeder ON, nous déterminons d’abord :
- ensuite :
- G.N. = g'i.N + gi.N P 1.2. + gn.N pi .n.
- G.N. — éfl.N Pl.2. “b Pi. • ~h gn.N p2.n.
- l>n.N = gl.N pl.n. H- gï.TX Pî.n • -j- gn.N • pn.
- Cn — — £jn G.n — g>.n . Gn • — oji.nGn + Gn
- On voit immédiatement quelle est la signification physique de cette quantité CN et de sa valeur réciproque pN.
- Evidemment pN représente la résistance équivalente du réseau entre le point d’alimentation N et l’ensemble des autres, tandis que CN n’est autre chose que la conductance équivalente du réseau dans les mêmes conditions, déterminant un « courant de compensation »:
- Jn Gn$
- dans le cas que la tension du point d’alimentation N serait, par une cause quelconque, abaissée d’une quantité e au dessous des tensions dans les autres points d’alimentation, supposées égales entre elles.
- La quantité CN entrera donc dans le calcul de la compensation du réseau par rapport au point d'alimentation A^et, comme nous allons le démontrer, elle nous permet d’appliquer les méthodes connues pour la déterminatiomde la compensation par des conducteurs simples, reliant les extrémités des feeders, au cas général de la pratique que la compensation est effectuée par un réseau fermé proprement dit.
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- Admettons que nous ayons calculé les courants, amenés par les feeders aux différents points d’alimentation dans l'hypothèse que les tensions dans ces points soient égales entre elles (*), et que ces courants déterminent en effet des pertes de tension égalés dans les feeders, à l’exception du feeder O-N, reliant la station centrale au point d’alimentation N dans lequel la perte de tension calculée soit plus grande de SN.
- Par l’effet de la compensation du réseau, la différence réelle ôn entre la tension de N et celles des autres points d’alimentation, sera évidemment plus petite que et le problème à résoudre est la détermination du rapport
- SN
- Sn
- que nous indiquons comme la « compensation » du réseau par rapport au point cValimentation N.
- Or, comme par l’effet même de la compensation, de légères différences de tension naîtront entre les points d’alimentation en dehors N, la quantité sNne peut représenter qu’une valeur moyenne, dont toutefois la connaissance suffît pleinement pour les besoins de la pratique.
- Pour déterminer cette valeur moyenne, il suffît d’introduire l’hypothèse que tous les points d’alimentation à l’exception de N se superposent.
- Si dans le feeder ON nous introduisons une force électromotrice SN, agissant dans la direction de O à N, les tensions dans les points d’alimentation seront en effet égales entre elles.
- Donc le courant de compensation peut être déterminé, comme s’il fût causé par une force électromotrice de grandeur SN, agissant dans le feeder considéré dans la direction NO. Or le circuit, que ce courant parcourt, se compose de trois résistances en série, savoir:
- i° La résistance du feeder ON = RN.
- 20 La résistance des autres feeders, connectés en parallèle entre la station centrale et les points d’alimentation superposés:
- R'n —
- Rjj
- 3° La résistance équivalente du réseau entre les points d’alimentation superposés et le
- P) Soient eJ, e„ . en les pertes de tension dans les «nœuds.
- Pn la charge directe du point d’alimentation N.
- Le courant, amené par le feeder ON au point d’alimentation N, est alors :
- Qn — éfj.N^ + • d- on.N^jj -f- Pn
- où, si nous introduisons les expressions connues, qui déterminent les pertes de tension e comme fonctions des charges P dans les nœuds.
- Qn = gùN (pAi d~ Pl.ï.Pj . 4" Pi.jj.Pji )
- d-#!.n (pi.aPj-d" p.2.P2 • d- P2.n.Pn )
- etc.
- d- (pi.jjPi + p2.N.Pa • d~ Pn. P?i ) d- Pn
- expression qui, par l’introduction des quantités b pour le point d’alimentation N, prend la forme simple :
- Qn — ^in • P1 d- ^2.n Pg • d- • d- ^n.N • Pji d" Pn
- qui nous fournit immédiatement la valeur du courant dans un feeder déterminé comme une fonction linéaire des charges P.
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- point d’alimentation N,
- Le courant de compensation aura donc la valeur suivante :
- Jn =
- t'N -)- tt'x -|- px
- Comme cependant d’autre part:
- il suit :
- — Cx(Rx _)_ r'n -j- pN)
- donc :
- ex — Cx;Rx d- R's) -f" i
- La conductance CN détermine donc d’une manière simple le coetïicient cN, indiquant le degré dans lequel toute variation de la tension au point d’alimentation N par rapport aux autres, qu’une cause quelconque tendrait par elle-même à produire, est abaissée par l’effet de la compensation du réseau.
- Changements du réseau. — Si, pour un réseau, on a une fois déterminé l’ensemble des valeurs p, on peut, par un simple calcul, rendre compte des variations que subissent ces quantités comme suite d’un changement postérieur du réseau.
- Nous allons démontrer ceci pour les divers cas qui peuvent se produire.
- a. Extension du nombre des points d’alimentation. — Considérons d’abord le cas qu’un nouveau point d’alimentation soit établi dans un des nœuds du réseau. Evidemment nous pourrions calculer les nouvelles valeurs p, se rapportant aux nœuds restants, en exécutant en sens inverse l’opération de l’introduction d’un nœud. Cependant nous pouvons procéder d’une manière plus rapide.
- Soit la solution du réseau primitif:
- pl • pj.n— 1. pl.w.
- P l.n — 1- • Pn—1. Pn—X.n.
- P l.n. • pn—i.n. Pn.
- et admettons que le nœud n devient un point d’alimentation. Pour déterminer la nouvelle solution :
- P1 • p l.n — 1.
- P l.n — 1. • p n — 1.
- nous introduisons dans le calcul les différences :
- A — p — p
- qui, comme nous le savons, doivent satisfaire aux relations suivantes :
- A
- h .n — 1
- *^n — 1
- i.-2
- n — 1 .ri
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- dans lesquelles les quantités h et Cn sont des fonctions des inconnues p'. Comme cependant
- b\.n f>2.n __ —l.n. __ 1
- pl.n — p pîn — p • pn — l.n — p ’ pn — p
- nous trouvons par l’élimination des quantités b et C„ :
- ?\n
- P n
- P “l.n.
- A, 0 =
- pn.
- pl.7l.p2.7l
- A i.n —
- Pl.7i.pn — l.n
- A î.n —
- pl.npn- 1.
- An-
- p"n — l.n. P11
- La figure 4 montre la détermination graphique de ces quantités A, qui nous permettent
- A 2 TV-l.
- 1. TV.
- A l.TV-7
- d’établir immédiatement la nouvelle solution du réseau.
- Si le nouveau point d’alimentation ne prend pas la place d’un nœud, la nouvelle solution comprendra évidemment un nombre d’éléments p', égal au nombre des éléments p dans la solution du réseau primitif. Pour pouvoir cependant déterminer la nouvelle solution par le procédé du cas précédent, nous allons introduire dans la solution
- Pi • pi.n.
- P l.n. • Pn.
- les quantités p, se rapportant au point /*, dans lequel le nouveau point d’alimentation sera établi, et que nous supposons situé sur le conducteur, qui relie les nœuds p et q.
- On voit facilement que ces nouvelles quantités p dépendent d’une manière simple des p qui se rapportent aux nœuds p et q, savoir:
- -p-
- l . OP-q.
- ~r Pl-5. --------
- SP-r.
- p'I.V —
- P i-P
- sp-g
- 0<l-r
- P--Î-
- sp-q-
- gpr.
- i _ 8“p-q- i gp q-~r ?q ----------r -—-—
- ô 2>.r &p.r.&q.r.
- Après l’introduction de ces quantités la -solution du réseau primitif devient :
- Pl • pl.n pi.r.
- pin • pn pn.r
- plr. • pn.r. Pr
- + 2 pp.q.
- P) Lire pî.n au lieu de pi.n, sur la ligne O Ap.jki de la figure.
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- Ï29
- d’où l’on déduit la nouvelle solution pour le réseau, alimenté en r, par le procédé du cas
- précédent.
- b. Etablissement de nouveaux conducteurs ou variation de la section de conducteurs existants. — Admettons que les nouveaux conducteurs, ou bien ceux dont on change les sections, fassent les connexions des points />, q, r etc. du réseau primitif. Si ces points étaient des points d’alimentation, évidemment aucune des quantités p ne serait affectée par le changement du réseau. Or ce fait nous donne un moyen simple de rendre compte de ce changement dans le cas que ces points p, q, r etc. sont des nœuds ordinaires ou bien des points arbitraires du réseau primitif.
- En effet, nous trouverons la solution nouvelle, en introduisant d’abord les points p, q, r comme des nouveaux points d’alimentation, puis de retour comme des nœuds ordinaires à condition que, entre ces deux séries d'opérations inverses, nous prenions soin de changer d’une manière convenable les éléments g et G, qui sont affectés par le changement du réseau.
- P. M. Yeriioeckx.
- TRACTION ÉLECTRIQUE FAR COURANT MONOPHASÉ
- POUR CHEMINS DE FER A VOIE NORMALE (suite) ()
- Afin de pouvoir, sans manipulations spéciales, fonctionner avec l’archet à droite ou à gauche, toutes les conduites, dans les stations, se composeront de deux fils de lignes réunis de façon à ce que l’on puisse passer de l’un à l’autre. On évite ainsi que les trains qui se sont servis du fil de réserve doivent s’arrêter avant d’entrer en gare pour reprendre le fil habituellement utilisé.
- Les figures 7 à 10 montrent comment on peut conduire le fil de ligne à travers différentes difficultés de profil sans qu’ils aient un seul élément de construction commun. De celte façon on peut travailler à l’un des fils sans aucun danger provenant de ceux employés au même moment.
- Dans les tunnels, où le manque de place ne permet pas la position normale de l’organe de prise de courant, on l’abaisse avant l’entrée en tunnel (fig. n) pour le relever à la sortie ; et cela pendant l’arrêt ou la marche, automatiquement ou à la main. La difficulté peut être résolue plus simplement encore à l’aide des positions transversales.
- Dans les tunnels à une voie, les deux fils de lignes sont disposés à la partie supérieure du tunnel, symétriquement à l’axe des rails (fig. 11) ; dans les tunnels à deux voies, ils sont suspendus au milieu à l’aide d’une légère construction en fer (fig. 12), de telle sorte qu’ils soient consolidés dans leur position réciproque tout en conservant une certaine flexibilité ; trois organes de fixation, indépendants les uns des autres, empêchent leur chute.
- Le fil de li gne de réserve n’est pas seulement praticable pour les lignes à voie simple, mais aussi pour celles à deux voies, et sans que chaque voie possède deux conduites; et cela, grâce au contact auxiliaire mobile décrit ci-dessous, qui peut être rendu uni ou muf tipolaire, et qui permet de prendre le fil de ligne de la voie voisine comme fil de réserve,
- f) Eclairage électrique, u° 16. 190 Q
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- I JO
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- et en général d’y prendre du courant pour une raison quelconque (voitures automotrices,ete.), sans qu’une liaison fixe entre le train et la ligne voisine soit nécessaire (fig. i3a à i3K).
- La nécessité d’un tel appareil s’impose lorsqu’un véhicule est arrêté par une interrup-
- tion du courant dans le fil de ligne, interruption qu’il n’est pas possible de l’aire cesser immédiatement. Le contact auxiliaire représente le moyen de transporter du courant d’un véhicule mobile, empruntant son courant à une conduite fixe, à un véhicule mobile sur la voie voisine.
- Fig. 9 ol io.
- La figure i3a représente la locomotive A arretée par suite de la rupture du fil de ligne a. Cette rupture étant signalée automatiquement dans les stations, la locomotive B, dont le fil de ligne b est intact, sera envoyée du dépôt voisin sur la voie voisine, elle amènera le véhicule portant le contact auxiliaire e. Le courant pris par e, en ô, sera conduit par l’interrupteur h en e, et pris de là par l’organe de prise de courant de A : r/, de
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- telle sorte que B pourra entraîner A sans qu’il y ait entre eux de liaison mécanique. L’organe de prise de courant normal c peut aussi être fait de façon à servir à la prise de courant de e. E doit être étendu longitudinalement pour permettre le glissement de d au-dessus, en dessous ou à l’intérieur. Ce glissement se produira si A et B n’ont pas tout à fait la même vitesse.
- Le contact auxiliaire e peut être formé de fil ou d’un rail, avoir la forme d’une surface, d’un crochet, d’une fourche, etc., être mobile autour du point g (fig. i3b) ou fixé ou pivotant sur le toit de la voiture (fig. i3c) ; il peut sortir de l’intérieur de la voiture (fig. i3d) ; être enfin unipolaire (fig. 13e), bipolaire (fig. i3f et i3g-), tripolaire (fig. i3h). Ce qui permet l’emploi de ce contact auxiliaire, c’est, encore une fois, la forme convexe de l’archet.
- La disposition de la conduite de retour dépendra plus ou moins de la fréquence et de l'intensité du courant.
- Pour une fréquence minime, le courant de retour trouvera peu de résistance inductive dans les rails et ne causera qu’une différence de potentiel modérée, surtout lorsque les points d’alimentation seront rapprochés, de telle sorte qu’on n’aura pas besoin d’appareil de compensation spécial. L’inconvénient du petit nombre de périodes est la sensibilité des appareils cà faibles courants.
- Pour un courant de 16 périodes et de ioooo volts, par exemple, le poids du moteur du groupe transformateur de la locomotive s’élève, mais à cette augmentation de poids s’oppose l’augmentation de poids causée par la disposition permanente d’un transformateur dé tension sur la locomotive, dans le cas d’une tension de régime de iSooo volts et de a5 à 5o périodes, par exemple. Celui-ci est nécessaire, car il y a des doutes justifiés sur la possibilité de fournir directement aux moteurs du courant à i5ooo volts.
- L’emploi d’un courant à i5ooo volts a pour résultat une diminution de l’importance de la ligne, et une amélioration de la prise de courant, car l’intensité diminue quand la tension augmente. Les expériences effectuées par les ateliers d’Oerlikon montrèrent que la sensibilité des appareils à faibles courants diminue avec l’augmentation de la fréquence. Au reste, on aura recours le plus souvent à une fréquence plus élevée, parce que celle-ci est plus conforme à celle des usines existantes, de sorte qu’on pourra prendre par-dessus le marché la compensation nécessaire, car la résistance inductive des voies augmente plus vite que proportionnellement à la fréquence, et qu’il existe de grandes différences de potentiel entre des points de la voie situés à plusieurs kilomètres de distance. Dans le système des ateliers d’Oerlikon, la conductibilité des rails et des joints n’entre pas en question, car on emploie un fil de retour continu. La disposition est la réalisation efficace du principe des transformateurs dont l’action n’est pas liée à un secteur déterminé, mais se conforme à chaque position du train, de sorte que le courant passant de la locomotive aux rails ne produit la chute de tension totale correspondante que sur un secteur assez court,
- Fig. ii.
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- tandis que dans les secteurs voisins, il ne se produit qu’une différence de potentiel théoriquement aussi petite que l’on veut, en réalité relativement très petite (io p. ioo de celle qui se produirait autrement). La chute de potentiel est réduite par le fait qu’on introduit dans la conduite de retour une force contre-électromotrice, opposée à la perte de charge, au moyen de deux transformateurs, dont le premier a son enroulement secondaire en série avec la conduite de retour, tandis que son circuit primaire est excité par le circuit secondaire du second transformateur, dont le primaire est en série avec le fil de ligne, de sorte que dans une certaine mesure la chute de tension dans le conducteur de retour est reportée dans les conduites isolées.
- Voici la légende de la figure 14 qui est à la fois le schéma d’une sous-station de transformation avec compensation et le schéma général de la compensation.
- L15 L2, L3, secteurs du fil de ligne.
- A4, A2, Aj, secteurs correspondants des fils auxiliaires isolés.
- E,, E2, E3, secteurs de voie, dont les rails sont réunis par des fils de retours ou des éclisses électriques, et forment la conduite de retour.
- G,, C2, C3, conduites de liaison entre la conduite de retour et la conduite auxiliaire, divisées sur toute la ligne en secteurs de compensation.
- Tj, T2, T3, transformateurs.
- P, enroulement primaire des transformateurs.
- S, enroulement secondaire des transformateurs.
- V,, V2, trains.
- Dans chacun des secteurs de la voie, où la perte de tension doit être compensée, on met l’enroulement primaire d’un transformateur T,, T2 T3 dans le circuit du secteur correspondant du fil de ligne, tandis que son enroulement secondaire S est mis complètement, ou divisé en deux parties et A2 dans le circuit du fil auxiliaire. Si le train Vt se trouve en E#, il se forme un circuit entre Es, C6, C3, Ag et la partie de l’enroulement secondaire
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- de T3 appartenant à ce secteur cle compensation. S’il n’y a pas de second train V2 à travers l’enroulement primaire P du transformateur duquel le courant pris au fil de ligne passe, l’enroulement secondaire correspondant ne fournit aucune force électromotrice, et le courant fourni en Vg et Es se divisera simplement d’après les résistances (inductives et ohmiques), et passera pour la plus grande part en E,.
- Le courant pris en L3 par le train, passe dans l’enroulement primaire de T2, et induit en S une force électromotrice proportionnée à l’intensité du courant et aux dimensions du transformateur. On a vu, maintenant, que cette force électromotrice est à peu près égale en grandeur à celle qui correspond à la perte de tension dans le secteur de la conduite de
- retour du secteur de compensation, mais directement opposée à cette dernière. Le courant provenant de V, est donc, par suite de la présence d’une force électromotrice opposée dans le secteur E4, conduit par la liaison C3 et forcé de passer en plus ou moins grande partie par A/( (d’après les essais on peut compter sur 90 p. 100 du courant).
- Comme le môme courant pris en V2 et L3 passe à travers tous les transformateurs de compensation situés dans la direction de la source du courant, le courant pris en V4 n’est pas détourné par C3 vers Av mais passe en plus ou moins grande partie, selon la perfection de la compensation, par la conduite auxiliaire jusqu’à la source, tandis que le reste passe par la conduite de retour proprement dite. L’installation de deux conduites de compensation C2, C3 au lieu d’une seule, n’a pas d’influence sur l’effet de la compensation elle-même.
- C’est donc le courant de qui cause en Es toute la chute de tension non compensée
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- qui, à cause du peu d’extension du secteur E8, est en somme minime. En Ev, E3, E2, En il se produit encore une différence de potentiel, plus ou moins grande selon la perfection des compensateurs.
- Si un deuxième train, V2 par exemple, se trouve au fil de ligne Lt, son courant passe par Tg et détermine le détournement du courant du secteur E7 par C7 vers A6 ; seul, un reste peu important continue à passer en E6. Mais le courant de V2 opère une certaine compensation au point de vue du train Y1? surtout si l’on a prévu une régulation telle que seule une partie correspondante du courant de Yt passe dans la direction de C6 déjà vers la
- Conduite a haute tension
- conduite auxiliaire ; ainsi la différence de potentiel produite dans le secteur E3 'est diminuée comme lorsque le transformateur n’est pas traversé par le courant. Les transformateurs de compensation ne peuvent pas être combinés, de façon à ce que leur effet de transformation soit réglable, mais les courants wattés et déwattés de la perte de charge peuvent être compensés séparément.
- Les fils auxiliaires ou de compensation n’ont pas besoin d’être isolés pour une haute tension. Par suite de la disposition de compensation, on peut renoncer aux coûteuses éclisses électriques qui ont leurs inconvénients pour une voie normale où la traction est importante; la conduite de retour peut être disposée comme le montre la figure i5. Des essais ont donné comme résultat, pour des rails de 3o kgr et un fil de cuivre de 5o mm2 de section par kilomètre et pour un courant de ioo ampères à 16 périodes par seconde une perte de tension de 42 volts et pour 5o périodes, de 76 volts. La résistance ohmique du fil
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- de retour avait, à elle seule, causé une perte de tension de 36 volts. On voit que la présence des rails augmente visiblement la résistance, par suite des influences magnétiques. Dans la disposition donnée, le fil de retour empêche une augmentation de la résistance de la conduite par suite du relâchement des liaisons, et permet les réparations de la voie sans qu’il se produise d’interruption dans le retour du courant.
- Une expérience de ce système alternatif monophasé d’après les exigences formulées au commencement a donné les résultats suivants :
- La possibilité d’obtenir un contact ininterrompu au moyen de l’archet convexe, même aux endroits où les extrémités de deux conducteurs se rencontrent obliquement, de même que la présence de la conduite auxiliaire a permis l’isolement, dans une plus large mesure, de secteurs défectueux, sans que le service soit influencé. Le surcroît de dépenses occasionné par la conduite de réserve, dans les secteurs à une voie, est compensé par la suppression des pièces de conduite, qui étaient précisément celles présentant le plus de prise aux influences extérieures. La partie supérieure du fil de ligne est la moins exposée à la gelée. Dans le système en question, c’est en général, comme le montre la figure i, cas I, la partie supérieure qui est polie. Ceci présente en outre l’avantage, beaucoup plus grand, que la pression de contact agit dans la direction de la pesanteur, ce qui réduit les vibrations du fil de ligne. L’inconvénient de cette disposition est que la tension du fil est augmentée, mais on peut facilement y parer. La possibilité d’aiguillages faciles résulte de la position renversée de l’archet (Y, fig. i) ; le passage aisé de la voie aux stations et vice versa, du raccordement oblique des extrémités du fil, ce qui rend les isolateurs de sectionnement inutiles. L’indépendance, la position peu élevée et la disposition latérale du fil facilitent les réparations. Les divers fils de ligne n’ont aucune partie constructive commune et assurent la plus grande liberté d’action à l’organe de prise de courant. Les lignes de réserve sont possibles, et les dispositifs de sécurité aux passages à niveau simples et efficaces (fig. 6). Le système de compensation précité donne une diminution notable de la chute de tension.
- De quelle manière le courant à haute tension est utilisé par la locomotive même, soit que, transformé, il actionne des moteurs à courants alternatifs placés sur l’axe des roues, ou que, converti en courant continu par un moteur générateur, il permette l’emploi de moteurs à courant continu, cela n’entre pas dans la question et ne change rien au système décrit.
- S. Herzog.
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Les Turbo-dynamos. F. Niethammer. Zeitschrift fur Electrotechnik, 7 février.
- Le but de cet article est d’exposer, dans leur ensemble, les difficultés que présente la fabrication de turbo-dynamos faisant de 5oo à 4000 tours par minute. Il est facile, dans toutes les dynamos à grande vitesse, d’obtenir un bon
- rendement, une faible chute de tension et, pour la machine à courants triphasés, une bonne marche en parallèle, même lorsqu’elles sont en charge sur des moteurs synchrones ou des com-mutatrices. Il est facile aussi d’obtenir, par kilowatt, un faible poids, de petites dimensions de fondations (surtout avec un montage vertical) et un faible prix, quoique le prix 11e varie pas d’une façon inversement proportionnelle ad
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- nombre de tours, car, pour les grandes vitesses périphériques il est nécessaire, d’une part, de choisir avec le plus grand soin les matériaux à employer, et d’autre part, d’apporter au montage une grande précision. Les différentes difficultés auxquelles on se heurte, sont les suivantes :
- i° La production d’étincelles (commutation) dans les dynamos à courant continu.
- 2° L’échauffement résultant de ce que les pertes croissent plus vite avec le nombre de tours que la faculté de rayonner la chaleur.
- 3° Les efforts considérables auxquels sont soumis les matériaux par l’effet de la force centrifuge, et particulièrement les enroulements et leur isolement.
- 4° L’obtention d’une marche silencieuse.
- Sans doute, il est beaucoup plus difficile d’arriver à pouvoir compter pour les turbo-dynamos sur une aussi longue durée de fonctionnement, que pour les génératrices accouplées aux machines à vapeur à piston ordinaires. Il faut se réjouir, dans l’intérêt de la partie électrique, de toute réduction du nombre de tours des turbines à vapeur jusqu’à ce qu’on atteigne environ la moitié de la vitesse de rotation actuelle. La différence de prix qui en résultera, en comparaison des types actuels, devra être très faible, car les matériaux seront beaucoup moins coûteux, et les salaires des ajusteurs moins élevés. Pour les générateurs à courants triphasés, il y a' encore cette difficulté complémentaire, que lès turbo-alternateurs à 5o périodes ne peuvent être construits que pour 3 ooo, i 5oo, y5o ou 5oo tours, et les générateurs à 2-5 périodes pour i 5oo, ySo ou 5oo, de sorte que l’on est souvent conduit à choisir, à cause de la turbine, des fréquences tout à fait anormales.
- Des turbo-alternateurs d’une puissance de 5oo kilowatts ont été très rarement construits et sont impossibles à réaliser dans beaucoup de cas. Nous faisons abstraction ici, bien entendu, de la turbine de Laval qui possède, comme l’on sait, un train d’engrenages réducteurs de vitesse. Les machines à vapeur rotatives semblent, en ce qui concerne le nombre de tours, bien plus avantageuses pour l’électrotechnique. Une machine rotative a vapeur de 5 ooo chevaux, brevetée par A, Patsclike peut fonctionner entre 2Ôo à 4go tours, au lieu de yjo pour une turbine : la consommation de vapeur est de 4,3 kg par
- cheval-heure. Pour une puissance de 5oo chevaux, les nombres de tours sont 200 à 6oo au lieu de i 5oo à 2 ooo qu’aurait la turbine. D’ailleurs il faut attendre de plus amples résultats d’expérience pour ces machines.
- Comme nous l’avons déjà fait remarquer, il est impossible d’obtenir directement, avec des turbines tournant à plus de i 5oo tours, des courants triphasés à 25 périodes et moins. Dans ce but, Parsons dispose sur le même arbre deux générateurs à courants triphasés : le premier inducteur tourne à pleine vitesse et l’induit à demi-vitesse. L’inducteur de la seconde machine tourne à demi-vitesse. Le brevet ne contient pas d’explications plus détaillées.
- i. Les proportions favorables à la commutation des machines à courant continu à grande vitesse ont été souvent indiquées. La difficulté d’obtenir une bonne commutation est tellement grande que plusieurs firmes connues ont renoncé d’une façon absolue à établir des turbo-dynamos à courant continu avec accouplement direct. L’emploi général de la turbine à vapeur conduirait certainement à ne produire directement que des courants triphasés que l’on convertirait en courant continu dans diverses sous-stations, au moyen de convertisseurs tournants. Le grand degré d’uniformité des turbines permet l’emploi de commutatrices à 4° ou 6o périodes. La condition fondamentale d’une commutation sans étincelles est que la tension de réactance er = 4 11 ^
- soit, toutes les charges, inférieure à 2 ou 3 volts, ou que la tension de réactance soit neutralisée — au moins à 2 ou 3 volts près — sur une force électromotrice ea engendrée par un champ de commutation extérieur. La fréquence n de commutation a une valeur très élevée par suite de la grande vitesse de rotation puisque
- __ vitesse du collecteur
- 2. épaisseur des balais'
- Par suite de l’obligation où l’on est d’adopter un petit nombre de pôles, on est forcé d’admettre pour J^,, courant par branche, une valeur élevée. Par contre le coefficient de self-induction L peut être faible. Le résultat total est que er a une valeur élevée, comprise entre 5 et i5 volts. Sans l’emploi d’un champ de commutation extérieur, une commutation sans étincelles est impossible.
- On ne peut réduire directement er qu’en main-! tenant à une faible valeur le coefficient de self-
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- induction L et le courant par branche J^. La première condition conduit à des machines peu épaisses à grand diamètre, c’est-à-dire à vitesse périohériques exagérées, et la seconde à la division en plusieurs machines, ou bien encore, ce qui est moins efficace, à l’emploi de plusieurs collecteurs. Parsons essaie (pitente anglaise 5 3/4"19°2) d’accroître la réluctance du champ de self-induction de la bobine court-eircuitée en donnant aux conducteurs de l’induit une forme appropriée et d’obtenir ainsi, pour L, une valeur faible. Les conducteurs sont constitués par des câbles de forme tubulaire faits de fils tordus et sont placés sur une armature très lisse. Il est probable qu’on arriverait au même résultat en plaçant une bonne épaisseur d’isolant entre l’enroulement et le fer de l’armature lisse. Une autre disposition pour accroître la réluctance magnétique de la bobine court-cir-cuitée consiste à séparer les tôles d’armatures, non pas perpendiculairement mais verticalement le long de l’axe, de façon à produire des entrefers sous la bobine.
- Les dispositions permettant de compenser er par une force contre-électromotrice extérieure ea sont les suivantes :
- a. Déplacement automatique des balais. — a correspondant au courant variable (Thury) ;
- [3 correspondant à la différence de potentiel entre les extrémités des balais et les lamelles adjacentes (Siemens Bros) : dans les deux cas il faut un relais et un moteur auxiliaire.
- b. Champ de dispersion variable. — On dispose à proximité de la bobine court-circuitée (entre les cornes polaires) un pôle auxiliaire (sans enroulement) qui provoque dans la bobine un certain champ. Sa place par rapport à la bobine court-circuitée doit varier avec la charge, aussi bien dans la direction de la périphérie que dans la direction du rayon.
- c. Enroulements produisant un champ auxiliaire, placés contre les pôles principaux et parcourus par le courant d’armature pour compenser la réaction d’induit (Ryan, Déri). Ces enroulements auxiliaires offrent l’avantage d’assurer une bonne commutation même lorsque le champ est très affaibli, c’est-à-dire quand la tension est très réduite.
- d. Pôles auxiliaires excités par le courantprin-cipal (pôles de commutation) vis-à-vis des bobines en court-circuit (Sautter Hurlé, Siemens). I
- e. Enroulements auxiliaires sur Varmature.— Entre l’enroulement induit et le collecteur est placé un enroulement de commutation. Cet enroulement est ou bien décalé par rapport à l’enroulement principal (Sayers) et vient au moment de la commutation à proximité des cornes polaires, ou bien données à l’influence d’un champ auxiliaire séparé du champ principal et produit par le courant principal (Seidener).
- f. Dispositif de soufflage d'étincelles plus ou moins direct (Thury). — Soit au moyen d’air comprimé, soit au moyen de condensateurs.
- g. Emploi de machines unipolaires, dans lesquelles le problème de la commutation est complètement supprimé. — On se heurte à la difficulté d’obtenir des tensions suffisamment élevées, ruais on peut arriver quand même à un bon résultat en employant les nouveaux matériaux de grande résistance mécanique. De plus, les courants de Foucault sont insignifiants dans les machines unipolaires.
- 2. L’ëchauffemeni T d’une portion de machine tournant à la vitesse e, dans laquelle A„ watts sont produits, et qui présente une surface de F cm2, est approximativement donnée par l’expression
- F (i + o,x v)
- ou mieux
- A v
- T = G'-----------7=
- F(i + o,3 y/ r)
- Etant donné un type de machine, si on le fait tourner à une vitesse mv au lieu de e, la différence aux bornes croît de E à /nE, Soit J le courant dans les deux cas. Les pertes dans le cuivre A/£ restent constantes (exception faite de l’excitation, ou bien en employant l’excitation séparée). Les pertes dans le fer A^-f-A^ (hystérésis -f-courants de Foucault) croissent de /«AA + m2 kv. Les élévations de température T et Tm aux vitesses v et mv sont
- A je -f- Ah -f- Aw A h -f- mA]t -f- m2 Aw
- F : i ni —----------7=--- : ----------,— ,——
- i -f o,3y p i-f o,3 y m y r
- l’élévation de température croît donc de plus en plus avec m. Si l’on se fixe une certaine limite çT/7«) max = oo°, on arrive pour une certaine vitesse mv à ce que Ak doit être nul, c’est-à-dire que la machine ne peut plus donner de courant; dans ce cas, l’échauffement dû aux pertes dans
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- le fer, atteint la limite fixée et la machine ne peut supporter aucune charge utile. On ne peut donc pas du tout faire croître la charge proportionnellement au nombre de tours, lorsqu’on atteint de trop hautes vitesses de rotation.
- L’accroissement d’élévation de température T d’un type de machine avec l’accroissement de vitesse est donné par l’expression :
- T _ Ci + +_y2
- ~~ (i +o,3 yV)F
- où ct représente les pertes dans le cuivre et c2 ç +- cs e2 les pertes dans le fer. La plupart du temps, pour une valeur normale de c, la valeur c2 e +- cs e3 est plus grande que ; pour une valeur élevée de e l’écart entre ces deux pertes est considérable. Les pertes croissent donc avec l’augmentation de v plus vite que le pouvoir de refroidissement (i +- o,3 y/e) F. Il résulte des considérations précédentes qu’il est rationnel de diminuer autant que possible les pertes dans le fer Ah +- Aw si l’on veut obtenir une faible valeur pour T,„, c’est-à-dire choisir pour les turbo-dynamos de très grandes sections de fer et au besoin employer des tôles de o,3 mm d’épaisseur pour diminuer Aw. De plus, il faut qu’en règle générale le flux par pôle, et aussi le nombre de périodes (surtout pour le courant continu) aient une valeur très considérable. Mais dans les dynamos à courant continu on est limité dans le choix de la largeur radiale du fer. Le diamètre extérieur de l’armature est limité par la vitesse périphérique et le diamètre intérieur est limité parles dimensions de l’arbre. Ces difficultés n’existent pas dans les générateurs à courants triphasés à inducteur intérieur, mais une trop grande largeur radiale du fer présente l’inconvénient suivant : les trajets de ligne de forces dans le fer ont des longueurs très différentes et ces dernières se répartissent inégalement dans la section, de sorte que les parties extérieures des tôles (pour le type à inducteur intérieur) sont le siège d’une induction plus faible que les parties voisines de l’entrefer et ne sont que peu utilisées. En outre, pour un accroissement de la largeur radiale du fer de la valeur à la valeur /i2, la diminution des pertes dans le fer est
- seulement proportionnelle au rapport de i à
- 0,6
- . Il en résulte que, malgré tous les dispositifs possibles, les pertes dans le fer sont tou-
- jours beaucoup plus considérables que les pertes dans le cuivre, et que les dynamos à trop grande vitesse de rotation présentent dans la marche à vide un peu prolongée, une surélévation de température presque égale à celle qu’occasionne la pleine charge. Cela tient aussi, en partie, à ce que le cuivre rayonne plus facilement la chaleur que les paquets de fer larges et longs.
- Pour pouvoir réduire l’épaisseur du fer et les pertes, on est conduit d’une façon à peu près générale, à construire des machines très longues suivant l’axe ; les limites imposées à la vitesse périphérique amènent aussi au même résultat. Pour améliorer le pouvoir de refroidissement, donné par l’expression
- F (i +o,i r) ou
- A„
- F (i + o,3 \/v’ )
- qui diminue avec l’accroissement de c ou de u (nombre de tours par minute), par suite de l’accroissement rapide des pertes A„, on ménage un grand nombre de canaux de ventilation dans le rotor ou dans le stator, ou dans les deux. Il faut aussi donner à la constante
- une valeur plus faible que dans les machines lentes, pour obtenir une surface rayonnante suffisante.(D, diamètre de l’entrefer ; e, longueur de la machine; u, nombre de tours par minute). Il est très bon aussi, malgré la petite diminution que cela occasionne dans le rendement de la machine, de ménager ou de rapporter sur la partie tournance, des ailettes de ventilation. Pour réduire les dimensions et particulièrement pour pouvoir réduire les trop grandes vitesses périphériques, on peut ménager des serpentins pour la réfrigération par circulation d’eau :.les tubes à eau peuvent traverser directement le fer (brevet Schuckert). Les turbo-dynamos présentent aussi forcément un échauffe ment considérable du fait des courants de Foucault qui, par suite de la grande vitesse de rotation, atteignent une intensité considérable dans les conducteurs de l'induit et dans toutes les parties constitutives de la machine.
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- La grande vitesse de rotation conduit aussi à des vitesses vz très élevées pour les tourillons, de io à i5 mètres par seconde au lieu de- 2 à 5 mètres dans les types usuels. L’élévation de température T des coussinets croissants proportionnellement à - où Ar (= approximative-
- ment e d~ lz c.,3/2) désigne la perte par frottement, d et le diamètre et la longueur des tourillons, il apparaît clairement que T croît avec vz. La plupart des tourillons des turbines doivent, pour cette raison, être refroidis par de l’huile sous pression. 11 est absolument nécessaire aussi que l’arbre soit centré, que la partie tournante soit parfaitement équilibrée et que les efforts magnétiques dissymétriques soient évités avec soins. Ce dernier point conduit à ne pas trop diminuer l’entrefer et à ne pas admettre une induction trop élevée dans l’air.
- Au point de vue mécanique, les chiffres maxima dus à la force centrifuge pour une armature à courant continu, dont la vitesse périphérique est 80 à 100 m, vitesse qu’on ne devrait jamais dépasser sont les suivants 1 :
- ci, Dans le paquet de tôles qui, en général, est formé d’anneaux en un seul morceau
- 7- =: 0,8 x 0,082
- longueur d’une dent en centimètres, ^ = 9,81).
- c. L’enroulement est maintenu dans les encoches par des coins qui subissent un effort. Si l’épaisseur de ces coins est s cm et la largeur de l'encoche bn cm, l’effort supporté par les coins est
- G», bn
- >2/
- Gi,; b il
- Is2
- Dans le cas envisagé au § b, si s = 5 mm, l’effort serait de 5oo kgr : cm2.
- d. Les connexions des bouts qui, en général, constituent un enroulement, forme tonneau, doivent être maintenus par une frette en acier-nickel.
- Si bs est le poids de cuivre des connexions a un bout, l’effort que supporte cette frette, de section lr X sr
- i'' — 0.082 v2 -|—— A- x —7—-,
- 3 g r %~lrsr
- ce qui donne, pour l’exemple déjà cité et pour une frette de
- sr X /, — 1 X 2 cm rs'l — 800 -J- 2 000 = 2 800 kg : cm2,
- étant la vitesse périphérique à la base des encoches en mètres seconde, soit pour c„ = 80 environ 400 kgr : cm2.
- b. Les dents supportent à leur racine un effort radial dù à leur propre force centrifuge — A— et à celle de l’enroulement —A
- n g r ' g r
- supportée par les coins placés dans les encoches. Dans une machine ayant un diamètre de 5o cm avec des encoches de ia X mm et 0= 100 m, cet effort
- Jk_AL+ Al a!_
- , O- ;* ~ £' r
- j - — _J2________2_____
- bj
- dépasse 200 kgr : cm2 (G, est le poids d’une dent, le poids du cuivre d’une encoche en kgr, v la vitesse périphérique et r le rayon en mètres, b2 la force d’une dent à la base, l la
- (h Les calculs mécaniques sont donnés en détails dans ùiethammer « Machines, appareils et installations électriques ».
- effort que peuvent, seuls, supporter les aciers au nickel. Les frettes doivent être posées avec une certaine tension initiale correspondant à ces efforts de force centrifuge, de façon à ce que l’enroulement ne devienne pas lâche.
- e. Pour pouvoir supporter les efforts considérables de la force centrifuge, le collecteur doit être : ou bien maintenu par une série de frettes isolées, peu écartées les unes des autres ; ou bien séparé en plusieurs petits collecteurs de construction usuelle. Comme vitesse périphérique vh il faut compter sur 5o m par seconde. Si l’on calcule l’effort de flexion des segments, on trouve
- a ____ 8,9 a-
- 8 . 1000g rk i,3 h
- — sh-6
- bc étant le poids d’une lame, 2 rk le diamètre du collecteur en mètres, a l’écartement entre deux frettes en centimètres, s l’épaisseur moyenne et h la hauteur moyenne des lames en centi-
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- mètres. Pour
- vii =: 5o ru — i5 a — 10 s =z 0,73 A = 4>
- on a
- = environ 1 600 kg : cm3
- ce qui est déjà énorme peur du cuivre. Si l’on conduit le calcul en considérant les segments comme poutres encastrées, on trouve pour F* environ 1 000 kgr. On peut diminuer très rationnellement cet effort en augmentant h.
- Les frettes doivent être calculées comme celles du § d. Si Gh est le poids total de cuivre du collecteur, l’effort ou la force centrifuge sur les frettes
- <7Z = 0,082 -f-
- yk 0.8 n 2tJsss
- où vs désigne la vitesse des frettes en mètres, es la longueur de toutes les frettes ensemble, et ss la hauteur de ces dernières en centimètres. 11 faut donner aux frettes une tension préalable égale à celle-ci, pour que le collecteur ne devienne pas lâche en marche. Dans l’exemple donné, on a environ
- o-- 3oo -f- 5oo = 800 kg : cm2.
- Dans tous les cas s’applique la remarque générale que la plupart des efforts ne dépendent que de v et non du diamètre.
- Les générateurs à courants triphasés sont construits, presque toujours, avec inducteur intérieur. On emploie, pour les inducteurs tournants, de l’acier coulé, ou du fer forgé, ou des tôles de fer forgé de o,oo à 3 mm d’épaisseur. L’enroulement est construit, en vue des efforts dus à la force centrifuge, de l’une des façons suivantes :
- a. Enroulement en bandes de cuivre sur champ avec tôles séparées. — Les parties d’enroulement qui dépassent peuvent être consolidées par des crampons ou par des connexions d’angle (brevet 142290 de l’Union Electricitàts Ge-sellschaft).
- b. Enroulement en fils- avec pôles séparés. — Placés sur plusieurs bobines solides dont le poids est supporté par des bagues placées sur le pôle (fig. 1) (Siemens et llalske).
- c. Enroulement disposé par échelons dans les encoches (fig. 2) (Brown Boveri). — Les connexions des bouts étant maintenues comme
- dans les dynamos à courant continu par une frette en métal. Les figures 3 et 4 montrent le mèriie genre de construction’ employé par la Cie Westinghouse.
- Fig. 1.
- d. Enroulement en tambour ordinaire des machines à courant continu, séparé en deux parties auxquelles le courant est amené par des bagues.
- e. Enroulement en anneau (ateliers d’Œrlikon) qui pour 2p. pôles doit être coupé en 2 p. points, chaque segment d’enroulement étant alternati-
- Fig. 2.
- vement connecté à l’autre bout de l’enroulement suivant. L’enroulement en anneau doit être fait en barres aussi hautes que possibles.
- Dans chaque cas on choisit, pour le courant excitateur, une tension assez basse, à cause du petit nombre de pôles des turbo-dynamos et de la nécessité d’avoir, entre deux tours voisins, une très faible différence de potentiel, sous peine d’avoir des ruplures d’isolement sous les efforts considérables de la force centrifuge. Les derniers tours des bobines enroulées sur champ peuvent être pressés les uns contre les autres
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- avec une force de 200 kgr : cm2 et même plus, de sorte que la surface du cuivre doit être absolument lisse et la couche isolante ne doit pas être trop mince. La plupartdu temps, la tension d’excitation doit être inférieure a i5o volts et est fréquemment comprise entre 20 et 5o volts. Il est nécessaire aussi, en vue de la solidité, de donner une forte section à l’enroulement inducteur.
- On a construit aussi des turbo-alternateurs avec inducteurs extérieurs (Parsons) et induit tournant constitué par une armature trouée
- (encoches entièrement fermées). Mais comme il est beaucoup plus facile, sans aucun doute, de faire tourner l’inducteur que l’enroulement induit à haute tension, on a abandonné d’une façon générale le type à inducteurs extérieurs, même pour les turbo-dynamos. Le type à fer tournant est très séduisant pour cette application, car tous les enroulements aussi bien inducteurs qu’induits, y sont fixes et la seule partie tournante est un volant d’acier, muni de masses polaires de sorte qu’il est possible d’admettre des vitesses périphériques de 100 m à la seconde
- 3 's
- 3 8
- Fig. 3.
- et plus. Malgré tout, les résultats donnés par ce type de machines ne sont pas satisfaisants, à cause de la grande dispersion magnétique et à cause des pertes considérables dans le fer et par courants de Foucault, occasionnant un échauffe-ment inadmissible.
- Les pôles et les masses polaires peuvent être d’une seule pièce avec la culasse et le moyeu, ce qui n’est possible que si l’enroulement est bobiné directement sur les pôles, ou bien il n’y a pas de masses polaires, mais seulement de vigoureux supports de bobines.
- Pour assujettir sur les culasses les pôles faits d’une seule pièce avec les masses polaires, ouïes masses polaires sur les pôles faits d’une seule pièce avec la culasse, on emploie des queues d’hi-ronde ou des boulons, ou des coins rectangu-laires Pour avoir une idée des efforts supportés par ces attaches polaires, prenons par exemple un pôle correspondant à une machine pratique où U = 1 5oo tours par minute, la vitesse périphérique = 100 m, D= 1 200 cm, a — 20 cm, h = 3o cm, b = 4 cm, c1 = 3 cm, longueur axiale des pôles l — 3o cm, bande de cuivre
- enroulée sur champ de o,5 X 5 cm 5o tours,
- rectangulaires (fig. 5).
- Poids. Force centrifuge.
- Masse polaire. 27 kg 45000 kg
- Pôle 180 » 180 000 »
- Bobine .... i5o » i5o 000 »
- Nous avons adopté les moyens de fixation les plus solides que permettait la section des pôles. Le boulon de fixation (3 = 8) supporte un effort de
- 375 000
- environ 1 200 kg : cm2.
- Dans la figure 6 on ne peut guère compter que sur 0 = 6 à cause de l’affaiblissement de la section polaire par suite du pas. de vis. On voit que l’effort atteint et dépasse de beaucoup la valeur admissible maxima de 5oo kgr : cm2; il faut en outre faire attention que dans la plupart des cas, on n’a pas assez de place, à cause du faible diamètre intérieur, pour employer de gros écrous (fig. 5) ou de grosses têtes (fig. 6). Le mode de construction indiqué (fig. 6) n’est
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- i 42
- possible que clans cle rares cas, celui de la figure 6 est un peu meilleur. Si l’on choisit le
- n
- Fig. 4.
- mode de construction de la figure 9, l’efFort est
- 193000
- --------—— — environ 2 000 kg : cm2.
- —-2 ~
- *.7,5 —
- Avec la disposition de la figure 10, 011 trouve, pour § === 6 l’effort
- 195 000
- -------- 1= environ 1 xoo kg : cm2.
- Dans la section cX l il existe pour c = 10 cm un effort de traction qui dépasse 1 000 kgr : cm2 L’effort de poussée dans les queues d’aronde est
- 375 000
- ----— environ 900 kg : cra-
- que l’on doit composer avec l’effort de flexion. Avec deux queues d’aronde (fig. 8j
- a ~ b — 3 et c = 3 cm
- (une valeur plus grande est à peine possible) l’effort de flexion, tant que toutes les surfaces sont également chargées est
- 370 000 a
- 4.2.1/6.b2
- environ 3 200 kg : cm2 ;
- l’effort de poussée
- 370 000 4. b, l
- : environ 1 800 kg : cm2
- et l’effort de traction dans
- , 373 000 . ,
- 2 cl —----;— = 2 100 kg : cm-,
- 2.C.I.
- Les pressions spécifiques sur les surfaces des
- L’emploi de matériaux d’une qualité exceptionnelle est indispensable.
- PS-l
- ! 6
- Si l’on adopte le montage avec queue d’aronde (fig. 7) a = b = y cm, on trouve comme effort de flexion de la queue d’aronde
- 376 000. a 2,2 1 /6Ib2
- 373 OOO. 7 19
- ———------— — environ 2 ^00 km ; cm2.
- 4'6 3o 72 '
- Fig. 12.
- coins atteignent des valeurs voisines de 1 000 kgr : cm1. La masse polaire fixée par deux queues d’aronde (fig. 12), supporte, pour a = b = c = 3 cm les efforts suivants :
- Flexion . Poussée.
- 193 000.9 4.2.1/6 //>2
- 193 000 4 -l.b
- environ 1 600 kg : cm2 environ 300 kg : cm2
- Traction.
- 193 000 2 cl
- — environ 1 100 kg : cm2
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- i43
- Les efforts des queues d’aroncle sont un peu moins considérables quand on choisit comme angles d’inclinaison Go° au lieu de 43°.
- De plus, toutes les surfaces des masses polaires subissent, du fait de la force centrifuge des bobines, un effort de flexion qui, dans les figures 5 à 8 pour une section d est
- 130 OOO })' 10
- -----;—r— m environ 4 000 kg’ : cm-.
- 2.2.1/6. le’1 8
- La valeur d = 3 cm des masses polaires devrait alors être portée à la valeur d = 5 cm : pour les dispositifs des figures 9 et 10 les efforts seraient encore plus considérables.
- Ces quelques considérations doivent suffire à donner un aperçu des efforts que supportent les volants des turbo-alternateurs : dans les dispositifs des figures 2, 3 et 4, les calculs donnés pour les machines à courant continu sont applicables.
- 4. Disons, pour terminer, quelques mots sur la réalisation d’un fonctionnement silencieux. On sait que toutes les machines à grande vitesse de rotation ont une certaine tendance à faire un bruit sonore ou sifflant, causé par le mouvement rapide de l’air. La cause principale de ce bruit est due aux prolongements des enroulements et autres parties de la machine qui engendrent des tourbillons et des variations de section dans l’air qui passe, et aux parties libres de la machine, comme par exemple des barres d’enroulement ou des dents insuffisamment serrées. Le meilleur moyen est de constituer la partie tournante comme un tambour entièrement lisse ; c’est très facile avec les dispositions 2, 3, 4- Lorsqu’on a affaire à des pôles séparés, il faut les entourer de tôles cylindriques dans lesquelles sont ménagés des canaux de ventilation. En outre, il est recommandable d’assujettir solidement les enroulements avec des coins, non seulement dans la partie tournante, mais également dans la partie fixe, et de serrer les dents entre de solides plateaux.
- R. V.
- Nouvelle turbine à vapeur. Electrical Review (N.-Y.), t. XLIII, p. 866.
- Cette turbine brevetée par la Compagnie Thomson-Houston, de Londres, est destinée aux faibles vitesses ; elle comprend (fig. 1) une l'oue A, pourvue à sa périphérie d’un certain
- nombre d’augets D ; ces augets sont constitués par une série d aubes disposées en V renversé et
- deux couronnes boulonnées de chaque côté de la couronne des aubes. Une gorge circulaire F qui se remplit d’eau de condensation (orme joint entre les couronnes et l’enveloppe cylindrique. Cette enveloppe est formée par une couronne
- Tl? SOI
- Fig. 2, 3, 4.
- cylindrique G à l’intérieur de laquelle est ménagée un conduit sinueux dont la section
- O # a
- augmente depuis l’arrivée de vapeur I jusqu a l’échappement J. A l’admission, ce conduit est construit comme un détendeur, de façon à con-
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — Nu 17.
- 44
- vertir partiellement la pression de la vapeur en énergie cinétique. La vapeur introduite en t (fig. i) frappe les aubes en regard et en est repoussée dans la partie K du conduit sinueux dont le volume s’accroît en raison de la réduction de pression subie par la vapeur ; ces opérations se répètent dans les diverses parties du conduit sinueux et de la roue jusqu’à détente complète de la vapeur. Si cette détente ne peut être achevée dans une seule roue, la vapeur passe successivement par plusieurs roues. Mais l’expansion peut être achevée aussi dans une roue unique (fig. 3) qui est alors munie d’une triple couronne d’aubes P, Pj Q; les deux couronnes P, P,, sont identiques et reçoivent la vapeur, à la pression de la chaudière, par les conduits R, Rx ; celte vapeur partiellement détendue arrive dans un nouveau conduit sinueux S où elle agit sur les aubes Q : la section des conduits augmentant toujours en raison de la détente.
- Un autre mode de compoundage est figuré ci-dessous (fig. i) ; la vapeur issue de la roue A, se rend à une petite turbine M du type parallèle, montée sur le même arbre et enfermée dans la même enveloppe. La vapeur venant de la roue A passe dans les ajutages N et achève st détente en traversant une série d'aubes fixes C et d’aubes mobiles T. Une turbine radiale peu être utilisée de la même façon.
- Le fonctionnement de la roue est aisé à corn* prendre, la vapeur se détendant sur la péri phérie, jusqu’à ce que sa vitesse soit égale à la vitesse périphérique de la roue. P.-L. C.
- Production directe de l’électricité par le combustible. Electrical Review (N.-Y.), t. XLIII, p. 85o.
- Des expériences ont été récemment effectuées par MM. Allen et James Reid. sur un appareil de leur construction auquel ils donnent le nom de « Dynelectron » et qui diffère peu de celui décrit ci-après et représenté figures i et 2. Une cuve en fer est fermée par un couvercle isolé et portant les électrodes en charbon C. Ces dernières sont creuses et poreuses, préparées d’une façon spéciale qui, selon les inventeurs, empêche leur désagrégation. Certaines de ces électrodes auraient été en service pendant un mois, sans interruption, sans que l’analyse microscopique et chimique ne révélât de changement. Entre les électrodes sont placées des plaques de fer per-
- forées, i (fig. 2) tenant au fond du récipient, qui est rempli d’oxydes de fer, de sodium et de calcium E. Les cuves sont chauffées à une tem-
- ///'-,
- Fig. 1.
- pérature voisine de 200° C., qui maintient la masse liquide. A travers les charbons poreux est forcé un mélange d’air et de gaz combustible, qui vient d’y brûler ; il traverse l’électrolyte, se rend à la chambre O, puis dans la tubu-
- c H
- lure C. Les inventeurs attribuent un rendement de 45 P- 100 à leur système. L’appareil de démonstration précité donnait 1,8 volt avec deux cuves en série; en court circuit sur un ampèremètre, on obtenait un courant de 5o à 60 ampères. P.-L. G.
- TRANSIV1 iSSIOSM ET DISTRIBUTION
- Notes sur certains systèmes à trois fils, par Ch.-T. Mormaa. Communiqué à F « Ohio Electric Light Association ». Electrical Review (N -Y.), t. XLIII, p. 627-630,
- L’avantage principal des distributions à 3 fils
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- i45
- est d’avoir une tension en ligne double de celle des récepteurs. A l’avènement de la lampe de 200 volts, les distributions à 000 volts trouvèrent d’autant plus de faveur qu’elles peuvent servir à la fois a l’éclairage et à la traction. Ce système est particulièrement approprié au service des grandes usines et des stations centrales ayant une distribution plus ou moins dispersée à l’intérieur d’un cercle limité. Une comparaison entre les systèmes à 230 et 5oo volts montrera que la supériorité de l’un d’eux sur l’autre dépendra de la densité de la distribution, de la proportion de lampes à incandescence, de la puissance des unités réceptrices, du coût de la production d’énergie « supplémentaire » et du prix par kilowatt de l’installation génératrice.
- Dans les grands centres desservis par une station centrale et plusieurs sous-stations à com-mutatrices alimentant le trois-fils, la consommation est dense ; et, dans beaucoup de cas, l’économie de cuivre et de sous-stations due à une tension élevée, est largement compensée par l’accroissement d’énergie absorbée par les appareils récepteurs à haut voltage. Le système à 5oo volts est avantageux quand la densité de la consommation est faible, quand il y a peu de lampes à incandescence et que le coût de la station et de l’énergie est peu élevé.
- La distribution à 5oo volts a l’inconvénient d’exiger des lampes à arc, compteurs, moteurs de ventilateurs, lampes à incandescence, interrupteurs, rosaces, coupe-circuit, etc., dont le prix est plus élevé dans une proportion que l’auteur indique, d’après les prix courants américains, pour les divers appareils précités.
- I/auteur fait remarquer que l’on obtient des lampes à incandescence de 25o volts, et de 3,4 à 3,8 volts par bougie, qui ont la même durée et la même surface d’éclairement que les lampes de 123 volts, à 3,i watts.
- En ce qui concerne l’emploi des lampes à arc pour 5oo volts, il est nécessaire d’en avoir constamment deux en série, avec une certaine complication de conducteurs. On fait aussi des lampes à deux arcs jumellés, moyennant une complication de mécanisme et, peut-être, un entretien coûteux. Les lampes à arc fonctionnant sur 2Ûo volts existent, mais donnent un arc pourpre et instable, nécessitant des globes plus opaques que pour l’arc de i2Û volts.
- Avant d’adopter une distribution à 3 fils et
- 300 volts, il est indispensable d’étudier ses avantages sur une distribution à courants alternatifs. Ces avantages se résument en la possibilité d’employer des accumulateurs et d’assurer le service des ascenseurs directement avec le circuit d’éclairage.
- Le rendement des accumulateurs est relativement faible, leur entretien élevé ; cependant leur emploi s’impose quand il s’agit d’alimenter un centre d’affaires très dense, par suite de la facilité avec laquelle on pare aux demandes brusques provoquées par les orages, en été, et les court-circuits des lignes souterraines. Leurs fonctions régulatrices sont aussi à apprécier.
- Le moteur asynchrone avec résistance variable dans l’induit est très pratique tant qu’il ne s’agit pas d’ascenseurs.
- Dans une ville de 100000 habitants, il existe presque toujours un quartier d’affaires très dense, avec nombreux ascenseurs et monte-charges, et en outre, un quartier de résidence avec des consommateurs très dispersés. Une telle ville pourra être alimentée par une station triphasée, un réseau h 3 fils avec lampes de 123 volts, à faible consommation, desservi par des feeders monophasés, dans le quartier d’affaires ; les moteurs seront desservis par une ligne à 5oo volts continus produits par des commutatrices ou des moteurs-générateurs. Des feeders triphasés alimenteront le quartier de résidence, l’éclairage étant fourni par une phase seulement, le troisième fil ne servant qu’à desservir les rares moteurs de ce district.
- Les grandes cités renferment, en général, des quartiers étendus très denses où la distribution à 3 fils à 230 volts convient le mieux ; et en outre, des quartiers suburbains importants où il faut du courant alternatif. Des systèmes mixtes de ce genre, où les deux éléments sont reliés par des commutatrices ou des moteurs-générateurs, sont employés à Chicago, Boston, Philadelphie, Cleveland, Toledo, Columbus, etc.
- Il en résulte que les applications du trois-fils à 5oo volts sont limitées à quelques cas singuliers.
- Les grands systèmes à trois fils emploient exclusivement des dynamos shunt : l’extension de la capacité du système s’obtient aisément en ajoutant des dynamos fonctionnant à la tension des fils extrêmes. Les petites stations emploient des génératrices compound, des génératrices
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — K" 17.
- « à trois fils » et des régulatrices. L’accouplement des génératrices compound, pour un système à trois fils, nécessite des précautions spéciales dans l’arrangement des interrupteurs, des
- Tahle.au principal
- Interrupteurs^ commande
- Cà die
- 3 conducteurs
- JVeutz
- -Alkmp
- Pamp s de 2'égalisatrice
- /
- 4
- Coupe - dzrcznts
- ---âectr o- macpnéti
- Ai terrup tF du neutre Interrupteurs de 2 'égahs/3 tria e
- -A 1 amp èrërtiè tre Au rhéostat d'exçit7?-™
- Au. rhéostat d'excitation
- Fig. i.
- égalisatrices et des appareils de mesure, en vue de l’accouplement en parallèle. Les figures i et 2 indiquent des dispositifs à recommander (i).
- P) Les interrupteurs des égalisatrices, les shunts des ampèremètres et les coupe-circuits sont placés sur des tableaux voisins des génératrices. Le fonctionnement des coupe-circuits est commandé électriquement depuis le tableau principal. Les machines de basse tension ont leurs enroulements-série placés du côté opposé à celui qui est connecté au fil neutre, de sorte que la moitié soit égalisée du côté positif et l’autre moitié du côté négatif. Les machines de haute tension ont deux enroulements-série afin de pouvoir être égalisées avec les machines de basse tension. Dans le cas de machines munies de compensateurs et de bagues pour le fil neutre, il faut également deux enroulements-série pour obtenir une compensation à peu près égale avec des charges équilibrées ou non.
- Il est à recommander, pour des systèmes d’éclairage desservis à la fois par des machines à basse tension et des machines « à trois fils », de placer un interrupteur entre la ligne neutre et le point neutre des machines « à trois fils ». Quand ces interrupteurs sont ouverts, on peut ainsi augmenter le voltage sur un des ponts, au moyen des machines à basse tension, de façon à compenser la chute de tension résultant d’un défaut d’équilibre.
- Pour introduire une nouvelle machine sur les barres du tableau, on fermera d’abord l’interrupteur allant à l’égalisatrice, puis les interrupteurs principaux; enfin, quand on aura obtenu le voltage désiré, on fermera les coupe-circuit commandés par le tableau principal. Les opérations inverses se feront quand on retirera une machine du circuit.
- La figure i, convient au fonctionnement de machines « à trois fils » seules ou accouplées à d’autres de même espèce ou encore à des machines compound de même tension. Les connexions de la figure 2 s’appliquent invariablement
- Table an prin cipal
- Cable à
- Intemzpteur de
- Àlampèrenz ?tre
- y , A AudhéosW cLexcit!ar'
- Au. rhéostat dexcit10
- aux machines de basse tension compoundées et disposées chacune sur un pont, quTl y ait ou non d’autres génératrices connectées sur les fils extrêmes.
- (1) Il est bon d’adopter cette même disposition quand on n’a que des machines de bas voltage, de façon que l’on n’ait pas à remanier ultérieurement les tableaux quand on ajoutera des machines de haut voltage.
- Avec cette disposition des inducteurs-série, les coupe-circuit peuvent être placés comme il est indiqué afin de diminuer les chances qu’aurait un court-circuit dans l’installation de la station de faire fonctionner une machine comme génératrice-série en court-circuit.
- On installe parfois une égalisatrice pour obtenir un fil neutre sur un système de machines à haut voltage. Le moyen le plus simple de mettre en marche un tel système est de connecter les deux induits en série à travers un rhéostat de démarrage connecté entre les barres du tableau. Il est nécessaire, pour la mise en marche, de séparer le point commun des inducteurs du point commun des induits, sans quoi l’inducteur de la machine relié au rhéostat recevrait la tension totale du système, l’autre machine ayant ses inducteurs en court-circuit par l’induit. Cette remarque s’applique à tout autre dispositif destiné à créer un point neutre.
- Il est aussi à recommander que les inducteurs en dérivation soient, en marche normale, connectés entre la barre neutre et les barres extrêmes, afin d’amener un réglage indépendant de la tension sur chacun des ponts. Ce résultat peut être obtenu au moyen d’un rhéostat com-
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- i47
- Une installation pourvue d’un dispositif égalisateur doit être protégée contre les effets d’un
- Axux barres
- en dérivation
- Truüxr cte tut s
- Fig. 3.
- court-circuit sur un des ponts, qui appliquerait le voltage total sur l’autre pont et entraînerait
- Rhéostat de
- — mise en marche
- déclenchement en dérivation
- Fig. 4.
- la destruction des lampes et autres appareils. Ce fait peut se produire par la déconnexion automatique des égalisatrices sous l’effet du court-circuit, ou s’il n’y a pas de coupe-circuits automatiques, d’un arc enveloppant le collecteur de la machine, située sur le pont en court-circuit. La protection peut être assurée au moyen d’un relai différentiel avec bobines placées sur les deux
- mun aux deux enroulements en dérivation et en série avec eux, le segment plein du rhéostat étant connecté à la barre neutre (voir fîg. 3). Cependant la prédétermina-hon d un tel rhéostat n’est pas sans difficulté et il vaudra, peut-être, mieux le dédoubler.
- ponts et normalement fermé. Les contacts établissent un circuit h travers l’enroulement à fil fin des coupe-circuits principaux du tableau. Ces relais fonctionneront et entraîneront la rupture du circuit des génératrices principales en cas de tension anormale sur l’un ou l’autre pont.
- Rhéostat ctem/si
- A l'ampèremètre
- Au.it gêner atric es
- -[Coupe - cïrci nt
- jAlahohine de cLéclencherrC<
- en dérivation
- Un système avec génératrices protégées par des fusibles doit renfermer un interrupteur commandé électriquement et inséré entre les barres principales du tableau de façon à couper les connexions entre les génératrices, l’égalisatrice
- Rhéostat de mise en
- nsi arche
- A 1 ’ampèrem être
- Zsor,
- -Relai différentiel
- Coupe-circuit arec bobine de déclenchement en d émir a ti on
- Fig. 6.
- et la distribution. Les connexions du relai différentiel seront établies de façon que l’interrupteur fonctionne quand il y a un court-circuit ou une élévation de tension anormale sur un des ponts.
- I/enroulement en série des inducteurs de l’égalisatrice peut être placé du côté positif des deux machines et égalisée avec les autres machines d’équilibre à la manière ordinaire.
- La figure 4 indique la disposition des con-1
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- L'É GL AIR AGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX.— Nü 17.
- nexions pour une égalisatrice compoundée avec génératrices compoundées, toutes protégées par des coupe-circuits électromagnétiques. La figure 5 montre les connexions des mêmes machines protégées par des fusibles et un interrupteur actionné électriquement sur les barres principales.
- Les inducteurs d’égalisatrices shunt pourront être connectés comme le représente la figure 6 où l’on remarque que chaque machine a ses inducteurs connectés sur un pont et son induit sur l’autre ; ce dispositif tend à maintenir les potentiels en équilibre sur les deux ponts d’un système inégalement chargé.
- P.-L. C.
- TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE
- Sur les transmetteurs de télégraphie sans fil. L. de Forest, The Electrician, LU, p. 200-202.
- Dans la génération des ondes de télégraphie sans fil, on ne s’attache pas toujours assez à produire une longue série d’oscillations peu amorties, sans laquelle tous les artifices pour réaliser une syntonisation très sensible de la station réceptrice deviennent illusoires. L’amortissement des oscillations est due à deux causes principales, à savoir : i° les pertes dues aux radiations de l’antenne ; 20 les pertes résultant du défaut d’isolement, de réchauffement et de l’hvs-térésis diélectrique, que l’on néglige trop souvent. Avec les dispositifs de transmission les plus récents, où l’antenne est connectée au résonateur par l’intermédiaire d’appareils inductifs, la base de l’antenne est toujours suffisamment isolée contre les faibles charges statiques qu’elle a à supporter.
- Au contraire, ces mêmes dispositifs des connexions provoquent au sommet de l’antenne des potentiels, amplifiés par les réflexions successives des ondes sans changement de signe. L’antenne doit donc être parfaitement isolée, à son sommet, de ses supports; au moyen d’isolateurs en porcelaine ou en verre. Les haubans eux-mêmes doivent être sectionnés au moyen d’isolateurs travaillant à la compression, pour réduire les fuites par l’air humide ou même par induction. Dans l’air très chargé d’humidité, cette décharge obscure entre l’antenne et le milieu semi-conducteur qui la sépare de la terre se traduit par l’introduction d’une capacité fictive et un accroissement de la période naturelle de l’os-
- cillation ; un réglage des constantes du résonateur devient nécessaire pour maintenir la syntonisation. Mais, en outre, cet accroissement de capacité, en grande partie fictif, représente une perte notable par hystérésis diélectrique et entraîne un amortissement supplémentaire de l’oscillation. Cet effet est le même que celui produit par les aigrettes qui apparaissent sur l’armature extérieure d’une bouteille de Leyde. Si, pour d’autres usages, on préfère ce genre de condensateurs, précisément parce que les tensions élevées produites par la résonance sur les bords des feuilles d’étain trouvent un dérivatif dans les aigrettes et que la rupture du diélectrique est ainsi évitée ; ici, au contraire, la résonance est essentielle à la syntonisation, et il faut, de toute nécessité, supprimer les aigrettes en recourant à des condensateurs spéciaux plus massifs et mieux isolés. Les bouteilles de Leyde ont encore d’autres inconvénients ; ainsi, les maillons de la chaîne intérieure sont souvent en très mauvais contact et des étincelles jaillissent entre eux, de sorte qu’il est souvent difficile de mesurer la période d’oscillation d’une bouteille ancienne; d’autre part, les feuilles d’étain se détachent plus ou moins du verre, d’où résultent tous les inconvénients d’un condensateur à diélectrique gazeux.
- L’inductance d’une batterie de Leyde est beaucoup plus grande qu’on ne le croit ; pour des courants de très hautes fréquences, l’inductance dans les feuilles d’étain est déjà notable, et varie beaucoup avec le groupement. L’auteur a trouvé que le groupement en cercle, avec des longueurs égales pour les fils de connexions s’impose; sans quoi, les décharges des diverses bouteilles ne sont pas simultanées.
- L’échauffement des boules du résonateur montre qu’il y a une perte dans l’étincelle, perte qui augmente avec la longueur de l’étincelle. Une méthode simple pour réduire la distance explosive à distance égale est d’employer une série d’étincelles entre petites boules de faible courbure.
- L’auteur recommande fortement l’étincelle dans l’air comprimé où la décharge est d’une brusquerie particulière ; la conductibilité y est élevée et l’amortissement faible.
- P.-L. C.
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- *49
- TRACTION
- Système mixte de traction électrique sur chemin de fer. Electrical Review. Londres, t. LUI, p. 761-764.
- L’auteur présente d’abord une critique des essais de Zossen au point de vue de l’application aux voies existantes. La pression des archets sur les conducteurs aériens exige une construction d’isolateurs coûteuse ; dans les tunnels, les gares, les croisements, sur les ponts, les passages à niveau, le montage des lignes est remplide difficultés, étant donné surtout que les poteaux doivent avoir au moins 7,5o m pour permettre un écartement suffisant des fils. Une distribution aérienne à 10000 volts est exposée à un arrêt par le fait des tempêtes, de la neige, du givre, de la foudre, etc., sans parler des causes d’interruption provenant des appareils générateurs transformateurs, et récepteurs. Il est douteux qu’un tel système, tout en n’étant pas plus économique que la traction à la vapeur, présente les garanties de fonctionnement de la locomotive.
- Dans le système décrit par l’auteur, ces garanties sont basées sur ce que tout train est capable de. se mouvoir sur une certaine distance, indépendamment de la transmission électrique. Ce résultat est obtenu avantageusement au moyen d’accumulateurs, qui sous la forme de la batterie d’Edison, permettra, sans doute, de déplacer un train de 200 tonnes avec une vitesse de 120 km à l’heure en palier, pendant 4° minutes avec 20 tonnes d’accumulateurs seulement. Ce poids ajouté h celui de la locomotive électrique donnerait néanmoins un résultat inférieur au poids de la locomotive a vapeur capable de faire le même service.
- La transmission de l’énergie se ferait avec du courant continu à 4 000 volts, sur les lignes à double voie ayant un trafic important. Les deux rails intérieurs serviraient de retour commun et seraient réunis électriquement ; un troisième rail conducteur sur chaque voie compléterait un système à trois fils. Le troisième rail serait interrompu à tous les passages où sa construction entraînerait des difficultés et le train y serait actionné par la batterie. L’auteur croit que l’économie réalisée ainsi dans la construction du troisième rail compenserait largement les dépenses pour la batterie d’accumulateurs.
- L’équipement des voitures comprendrait deux groupes de moteurs, l’un alimenté par la ligne aérienne et l’autre par les accumulateurs, ce dernier servant de secours pour le démarrage et les rampes.
- Pour les très longues lignes à une seule voie, l’auteur recommande une ligne monophasée combinée avec l’emploi de batteries d’accumulateurs, qui effectueraient le travail de démarrage, les moteurs à courant alternatif fonctionnant à une vitesse invariable, les accumulateurs fourniraient ou récupéreraient toute l’énergie nécessaire au maintien de la vitesse correspondant au synchronisme.
- On obtiendra avec l’un ou l’autre système de distribution un coefficient d’utilisation élevé ; ce qui permettrait l’emploi de moteurs à gaz pauvre fonctionnant à peu près toujours en pleine charge.
- Ce système de traction mixte est breveté dans divers pays et doit être expérimenté prochainement.
- P.-L. C.
- ÉCLAIRAGE
- Sur la distribution de la lumière dans les lampes a incandescence. L.-W. Wild. Electrical Review. Londres, t. LIV, p. 37-38.
- Les deux facteurs qui ont une influence prépondérante sur la distribution de la lumière
- B C D
- Fig. x.
- sont la forme du filament et sa position dans l’ampoule. Si l’on considère un filament rectiligne vertical, la distribution dans un plan horizontal sera uniforme, et l’éclairement variera
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-
- I 30
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 17.
- comme le cosinus de l’inclinaison d’un plan quelconque sur l’horizontale. L’auteur a mesuré la distribution de la lumière pour différentes
- formes de filaments représentés ci-contre (fig. x) ; les résultats sont donnés dans le tableau ci-dessous.
- FILAMENT A B C D E F G H Moyenne
- Intensité à 90° au-dessus de l’horizontale. . 0 O O 0 0 O O 0 O
- Int.moy. à 6o° — — . . 5,3 6,4 4,15 4,7 5 6,8 575 5,7 4,75 5,41
- Int. moy. à 3o° — — — . . 8? 7 8,6 8,9 8,70 8,7 8,7 8,6 9,1 8,76
- Int. horizontale mov 9)9 9,3 9,9 9,65 9,25 9,7 9,6 9,8 9,67
- Int. moy. à 3o° au-dessus de l'horizontale. . 8,9 8,6 9,4 9,35 8,85 9,2 9,8 9,1 9, xo
- — 6o° — — . . 6,2 7,o 7,7 7.7 5.8 7,4 6,4 6,4 6,5 6,91
- Intensité 90° — — . . 4,2 5.8 4, i5 6,8 4,6 3,3 4,o 4,83
- Intensité dans une direct, perpend. au plan moyen du filament 10,0 10,0 10,0 8,45 10,0 10,0 10,0 10,0 8,4 10,0 10,0
- Intensité moyenne sphérique Ims .... I ms 8,3 8,35 8,45 8,45 8,3 8,35 8,38
- o,83 o,835 0,840 o,845 o,845 0,83 0,84 o,835 o,838
- Intensité normale I ms o,9° o,855 0,875 0,9x5 o,855 0,875 o,33 o,85 0,871
- Intensité horizontale Int. moy. à 90° au-dessous de l horizontale Intensité normale 0,42 o,58 0,415 o,58 0,68 0,46 0.40 o,483
- En considérant les deux filaments E, G on voit que E présente une surface apparente plus grande que G dans une direction à 90° au-dessous de l’horizontale, tandis que dans la direction ab c’est G qui présente la plus grande surface. Dans un plan perpendiculaire à celui de la figure, les deux filaments présentent toute leur longueur ; il en résulte que l’intensité moyenne horizontale sera supérieure pour G que pour E, alors que l’intensité sphérique est la même.
- La table ci-dessus montre aussi que l’intensité mesurée dans une direction normale au plan moyen du filament, que l’auteur appelle intensité normale, peut être prise pour une mesure de l’intensité sphérique moyenne.
- En pratique, on trouve que la lumière émise dans une direction quelconque n’est pas rigoureusement proportionnelle à la surface apparente du filament dans cette direction ; l’écart est dû à ce que le verre de l’ampoule réfléchit une partie de la lumière ; de plus, la courbure du verre provoque une concentration dans certaines directions à tel point qu’une rotation de la lampe de quelques degrés peut modifier l’éclairement du photomètre de 00 p. 100. L’auteur ajoute que cet effet se rencontre plus rarement avec les filaments fabriqués aujourd’hui.
- Quand la direction dans laquelle l’intensité
- doit être maxima n’est pas spécifiée, la mesure photométrique doit déterminer l’intensité sphérique moyenne; comme cette opération est assez longue, on lui substitue parfois la mesure de l’intensité moyenne horizontale, qui, comme le montrent les chiffres du tableau ci-dessus, n’est pas du tout proportionnelle à l’intensité moyenne sphérique. Comme il a été dit, c’est l’intensité mesurée normalement au plan moyen du filament qu’il convient de prendre dans ce cas ; cette mesure n’exige d’ailleurs que deux mesures, de part et d’autre du filament, dont on prend la moyenne. Dans cette position, l’influence des réflexions sur le verre est aussi réduite au minimum.
- Dans la table ci-dessus, tous les résultats ont été ramenés à l’intensité de 10 bougies, mesurée dans la normale au plan moyen du filament.
- Il est à noter que, tandis que l’intensité moyenne horizontale varie de 9,9 à 9,25, l’intensité moyenne sphérique ne varie que de 8,45 à 8,3.
- Pour l’éclairage général d’une salle, c’est l’intensité entre l’horizontale et 3o° au-dessous qui doit être la plus forte ; le filament G remplit le mieux ces conditions ; le filament E convient plutôt à l’éclairage d’un bureau où il faut surtout une grande intensité dans le sens vertical.
- P.-L. C.
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- iai
- DIVERS
- La valeur économique de 1 instruction technique, par J -M. Dodge. Electrical Review (N.-Y.), t XL1II, p. 83g. Adresse présidentielle à l’Association américaine des ingénieurs-mécaniciens, décembre 1903.
- Dans ce discours, l’auteur se propose de démontrer par des données positives la valeur
- de l’instruction technique comme facteur économique dans l’industrie. La génération précédente considérait comme une nécessité absolue de commencer le plus tôt possible l’apprentissage pratique de la jeunesse ; l’instruction théorique était tournée en ridicule. Ces préjugés subsistent encore partiellement aujourd’hui ; mais les conclusions qui se dégagent d’une
- 50. 000
- 0) 4-5.000
- *39.00
- <0 35. OOO
- 25. OOO
- ''n 20,00 0
- groupe
- ^ 15.000
- 10.000
- OOO
- i eefen.de ‘ Les salaires sont indiqués en dollars /sfrsj
- Fig. x.
- observation raisonnée et d’un ensemble d’expé-iicnces, qui était encore impossible, il y a quelques années, ne tarderont pas à en faire justice.
- L’auteur prend comme termes de comparaison quatre groupes, dont le premier comprend les ouvriers illettrés, le second, ceux qui ont passé par l’apprentissage de l’usine, le troisième, les
- élèves des écoles professionnelles, et le dernier, les élèves des écoles techniques. En supposant que les salaires de ces divers groupes, représentent à chaque instant, l’intérêt à 5 p. 100 d’un capital, l’orateur désigne ce capital par l’expression de valeur potentielle de l’individu. Puis, en se basant sur une longue série d’observations, il dresse un diagramme de la varia-
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- ID2
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- tion de ces valeurs potentielles de ces divers groupes à divers âges. Ce diagramme est représenté ci-contre (fîg. i) et met, en évidence, la rapidité avec laquelle l’instruction technique fait regagner le temps perdu à l’acquérir. L’orateur ne peut mieux comparer la situation de l’individu qui doit tous ses moyens à l’apprentissage de l’usine, qu’aux anciens ateliers dont le chef concentrait en lui-même toutes les ressources de l’exploitation, avec l’orgueil de ses capacités
- innées, le dédain de tout progrès, et la prétention de veiller à tous les détails. Le temps n’est pas éloigné, pense l’orateur, où il sera universellement reconnu que les usines, doivent être éduquées comme les individus et que le développement scientifique de la direction et de la pratique des usines leur sera aussi profitable que l’instruction technique pour les individus.
- P.-L. C.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- ACADEMIE DES SCIENCES
- Loi générale de la magnéto friction. Aote de M. H. Pellat, présentée par M. Lippmann.
- « Dans plusieurs communications antérieures j’ai eu l’honneur d’entretenir l’Académie des phénomènes auxquels j’ai donné le nom de magnéto friction. L’étude de ceux-ci m’avait montré que le flux cathodique des tubes de Crookes, la gaine cathodique des tubes de Geissler ainsique la colonne anodique de ces mêmes tubes obéissent à des lois semblables. D’après ma dernière communication (22 février 1904), cette similitude devient toute naturelle, puisque j’ai montré que la colonne anodique, elle aussi, est due au mouvement des corpuscules, comme on le savait déjà pour la gaine et le flux cathodique. Ainsi la magnétofriction apparaît comme une des propriétés fondamentales des corpuscules en mouvement, et l’on peut résumer les faits par la loi générale suivante :
- » Dans un champ magnétique intense les corpuscules en mouvement (rayons cathodiques) subisseiit une action analogue à un frottement anisotrope, considérable dans le sens perpendiculaire aux lignes de force, et nul ou presque nul dans le sens de ces lignes.
- » Les différences qui se produisent pour l'intensité du champ magnétique donnant une même apparence à la colonne anodique, selon la nature ou la pression du gaz, peuvent s’expliquer par les obstacles que celui-ci fait éprouver au mouvement des corpuscules et les variations de vitesse qui en résultent. »
- AMERICAN INSTITUTE OF ELECTRICAL ENGINEERS
- Marche en parallèle et groupement indépendant des unités et des stations centrales, par P. Junkersfeld. Transactions of Am. Inst, of El. Etig., t. XX, p. 653-668.
- Dans cette communication, l’auteur expose les difïicultés pratiques rencontrées dans l’exploitation des stations centrales, depuis la réception du combustible jusqu’à la transmission de l’énergie; il essaie d’en tirer un argument en faveur de l’exploitation indépendante ou sectionnée des stations centrales (^.
- f1) La distribution directe d'énergie pour la lumière, la force motrice et la traction a permis d’établir des stations puissantes avec génératrices en quantité donnant un bon rendement de production. Dans les grands centres, ces diverses distributions ont fini par se souder entre elles et il en est résulté un réseau très étendu alimenté par les feeders des diverses stations ; la stabilité de ces systèmes a été renforcée souvent par l’emploi de batteries d’accumulateurs convenablement réparties. Des distributions à courant continu de cette nature ont fonctionné d’une façon satisfaisante, mais, par suite des frais courants élevés et des pertes dans un grand nombre de petites stations, le coût de la production n’a pu descendre au-dessous d’une limite encore trop élevée.
- Dans les plus grands centres où la consommation augmente rapidement, les frais d’exploitation ont été réduits par l’emploi de stations à courant alternatif, des lignes à hautes tensions et des sous-stations à commutatrices. Malheureusement, l’introduction des appareils synchrones a imposé à l’exploitation des stations centrales un facteur particulièrement sensible aux irrégularités des machines motrices et des appareils de transformations. Néanmoins de grands progrès ont été réalisés pour donner à la continuité du service les plus sérieuses garanties.
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- Les accidents qui peuvent se présenter dans l’exploitation d’une grande station centrale proviennent soit d’appareils défectueux, soit de fautes ou d’inattention dans les manœuvres, soit d’accidents mécaniques ou d’une intervention extérieure. Ces accidents ne peuvent jamais être évités d’une façon absolument certaine ; dans le cas d’une grande station fournissant du courant continu, ils peuvent être classés en quelques catégories que l’auteur étudie successivement, en prenant pour type la distribution de Chicago, où toutes les lignes à hautes tensions, à 20 périodes, et les lignes à courant continu sont souterraines.
- Feeders. — L’auteur rappelle que les anciens tubes d’Edison ont cédé la place, aux Etats-Unis, aux câbles placés dans des conduits ; mais il subsiste encore beaucoup de lignes anciennes. La plupart des accidents dans les lignes sont dus h des courts-circuits dans les boîtes de jonction ; le courant qui alimente un tel court-circuit est limité par la chute entre le défaut et la sous-sta-tion. La durée du court-circuit dépend de la résistance du défaut et du fonctionnement des coupe-circuits ; la chute de tension dans les feeders peut-être trop forte pour provoquer ce dernier. D’autre fois, il y aura un coup de feu instantané, n’interrompant pas le service, mais se reproduisant inopinément jusqu’à ce que le défaut ait été réparé.
- Lignes de distribution à basse tension. — Ici les courts-circuits sont plus sérieux, mais moins fréquents par suite de la plus faible longueur. Cependant, quand ils surviennent, ils intéressent naturellement une plus grande surface de la distribution que sur les feeders à haute tension.
- Sous-stations. — Celles qui alimentent des distributions à courant continu comprennent toujours des commutatrices avec leurs transformateurs et leurs régulateurs de tension. Le côté continu travaille souvent en parallèle avec une ancienne station, au moins aux époques de forte consommation. Une batterie d’accumulateurs, avec éléments de variation, pour donner deux ou trois tensions de décharge est très souvent un auxiliaire important. Toutes les batteries d’une station servent parfois, dans des cas extrêmes ; alors, on se sert pour les charger de survolteurs ou bien on les charge directement au moyen de la commutatrice dont le transformateur et le régulateur ont alors une capacité suffisante pour
- obtenir la tension de charge. Même dans une sous-station avec accumulateurs et groupe générateur auxiliaire à vapeur, presque toute la production passe dans la commutatrice. Des précautions spéciales sont donc nécessaires pour assurer la continuité du service, en raison de l’importante surface de la distribution qu’un accident intéresserait.
- Les commutatrices peuvent supporter une surcharge énorme avec une très faible chute de tension, aussi des courts-circuits acquièrent-ils une violence extraordinaire, à moins qu’on ne puisse les séparer très rapidement des lignes à courants continu et alternatif.
- Ces considérations ont conduit à commander chaque commutatrice au moyen d’un tableau spécial avec interrupteurs à huile commandés à distance, et à leur donner à chacune une ligne de transmission séparée. Ce dispositif n’empêche pas d’ajouter des arrangements qui permettent le fonctionnement en quantité, s’il est nécessaire. La figure i donne un schéma d’une semblable ins • tallation effectuée en 1902, à Chicago. Il y a douze commutatrices de 5oo kilowatts, disposées en trois groupes de quatre ; chaque groupe a sa ligne de haute tension propre, et fournit du courant continu à une section spéciale du tableau.
- Toutes les connexions et appareils de chaque groupe jusqu’à la sortie sont logés dans des locaux séparés.
- Sur chaque commutatrice est branchée un coupe-circuit à courant continu commandé par une bobine de déclenchement de i2Ô volts. Un régulateur à force centrifuge placé sur l’arbre en ferme le circuit et coupe le courant de la commutatrice quand cette dernière tend à s’emballer. Un disjoncteur coupe également le circuit quand le courant emprunté aux barres du tableau à courant continu dépasse une certaine limite.
- Les interrupteurs à huile de chaque commutatrice ou de chaque groupe sont munis de systèmes de déclenchements en cas de surcharge, mais fonctionnant seulement en cas d’accident grave ; il en est de même des commutateurs de liaison des divers groupes.
- Systèmes de transmission. — Dans la plupart des grandes villes, les systèmes de transmission fonctionnent à 2D périodes, et à des tensions de 6 600 à i3 000 volts. Ces lignes avec leurs jonctions, leurs extrémités, leurs interrupteurs ou
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- coupe-circuits à huile, constituent un réseau de plus en plus complexe. Comme un accident sérieux survenant a un point d’un système comprenant presque exclusivement des appareils synchrones affecte nécessairementtoutl’ensemble il y a matière h réflexion, d’autant plus que pour beaucoup de consommateurs les plus importants la continuité du service est une question vitale. Beaucoup d’ingénieurs ont concentré leur atten-
- tion sur les cables de hautes tensions et ont, dans quelques cas, réussi h faire du réseau de transmission l’élément de l’exploitation présentant le plus de garanties de sécurité ; mais le défaut inhérent à ces réseaux à haute tension avec leurs appareils synchrones consistera toujours dans le défaut d’élasticité.
- L’expérience en a été faite à Chicago où une ligne de 2 2éo volts, à 25 périodes a été mise en
- ligne de 300tc entrante
- J^Jinterrupteur de ligne
- Feeder neutre sortant
- magnétique à huile à
- cloisons enhriqtx&s
- —l7------<- üeeaers
- Barre neutre sortante
- Feeiers sort as ts
- Interrupteurs des Feeders
- -t*+ r'rrm-rm7f&Ÿ7~,ïr'f=‘<?
- 11 I Uniernrp. Oe.Hd'-
- Canmutatnce d'éguüiL delooKW.. iz irait s
- Aux bagues 7îéqull'nviu ctif/ 0e SS kw. '
- 3 TransfFde [ 185 HW. ventiles r jsrim.en triangle l second, en étoï2e\
- Triphasé, 9000y.^
- 0 co m m ziia tri c es de
- 500 KW.. SSO valfp.
-
-
- Commutateur de
- (Joigne de âOOOit entrante
- Interrupteur electro -
- Cable H.T.en caniveau.
- Câble H.T en can:
- -VV7- - — ÎZ — w *. --
- cloisons en ongnes
- Fig. i.
- service, vers 1897, pour alimenter des commu-tatrices. Depuis lors, la tension a été deux fois doublée.
- La première ligne de 5,6 km, alimentait une sous-station de 200 kilowatts. Le réseau a haute tension actuel (fig. 2), en automne 1903, est de 96 km, alimente 19 sous-stations comprenant à peu près 24 000 kilowatts en commutatrices et 4 000 kilowatts en moteur-générateurs en vue du changement de fréquence. En 1902, la tension a été portée à 9000 volts. L’expérience a indiqué maints perfectionnements à réaliser.
- Jusqu’à présent, le système a été alimenté uniquement au moyen de transformateurs élé-
- vateurs connectés en triangle et excités par les génératrices à double courant. L'effet de capacité des lignes s’est révélé tel que, à la moindre terre sur une des phases, il se produisait une élévation de tension inadmissible et la mise hors de service d’une partie plus ou moins grande du système. La mise à la terre du point neutre de ce système a, jusqu’à présent, donné pleine satisfaction.
- Quand on a installé les génératrices triphasées, de 9 000 volts, en étoile, le centre de l’étoile a été mis à la terre également. Presque tous les cables installés depuis deux ans sont formés de trois conducteurs de 65 mm2, recouverts indi-
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- I D J
- vlduellement d’une épaisseur de papier de mm, l’ensemble recevant une couche de 3;2 mm. Le plomb a 3,i mm.
- Les systèmes de l’appareillage des extrémités ont une grande importance ; tous les types de fusibles et d’interrupteurs dans l’air ont été abandonnés ; les manœuvres principales se font toutes
- W- Division SL
- Ohio st.
- IüiimijS st. Bandolph st.
- Rockwell st.
- W. Madison st.
- Legende :
- iM Stations ffénenatnces O Sous-statzons
- Batteries dèccuimidat™
- State St.
- 'iv-.S.t.
- Fig. i.
- dans l’huile. Pour la confection des joints et des extrémités, on fait d’abord les joints isolément, on les entoure de papier et ce n’est qu’après que le plomb est mis en place (').
- On remplit ensuite le manchon en plomb d une composition ad hoc. Le procédé de remplissage est appliqué de telle façon que toute humidité est expulsée.
- (b II s’agit ici d’un manchon en plomb qui se soude sur jes extrémités du plomb des câbles pour enfermer le j°int- (N. d. T.)
- Le trajet des lignes est choisi de façon que les câbles aboutissant h une même sous-station suivent autant que possible des voies différentes, ou, soient au moins placés dans des groupes de conduits différents. — Les systèmes de conduit et de regards ont reçu des soins spéciaux. Les jonctions entre lignes aériennes et souterraines sont évitées autant que possible; quand on ne peut s’en dispenser, on isole les lignes aériennes par l’intermédiaire d’un transformateur.
- Génératrices, machines motrices et accessoires. — La nécessité de la mise en parallèle, en vue d’une exploitation économique, s’impose encore en mainte occasion. L’emploi d’unités plus puissantes et moins nombreuses, dont l’usage se développe de plus en plus, a rendu encore plus nécessaire la marche en parallèle d’une grande fraction de la station dont le fonctionnement est de plus en plus dépendant de chacune des unités. De telles stations, pense l’auteur, sont encore engagées dans une période de transition critique. Tout accident important au système générateur intéresse toute la distribution : il arrive même qu’on ne saurait sans inconvénient sectionner les génératrices en deux groupes dont l’un pût suffire au service. L’augmentation du nombre des unités est évidemment la seule solution de ces difficultés.
- Le bon fonctionnement des groupes générateurs dépend beaucoup du personnel qui le conduit ; cela est vrai de tout appareil, mais particulièrement des grandes unités accouplées à une ou deux machines à vapeur et marchant en parallèle sur un transport d’énergie.
- Avec une disposition des barres du tableau, des lignes à haute tension et de l’appareillage des sous-stations tel qu’il est figuré ci-contre (fig. 3), les unités génératrices peuvent fonctionner d’une façon indépendante l’une de l’autre et la charge peut être altérée dans une certaine mesure dans les sous-stations ayant quatre unités ou davantage en service. On peut supprimer une commutatrice, la porter sur un autre groupe générateur ou une autre station et la remettre en charge. Mais au moment des fortes charges, cette manière de reporter le débit d’une unité sur un autre peut devenir une source d’accidents par suite de fausses manœuvres.
- A ce point de vue, un moteur à rendement à peu près constant quelle que soit la charge, tel
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- que la turbine à vapeur, constitue un avantage marqué; le déplacement du débit devient alors sans objet.
- Les appareils auxiliaires, et surtout les condenseurs, sont aussi une source d’accidents. Le a collage » des pompes, les chutes du vide se sont rencontrés dans la plupart des stations; ici encore, l’auteur recommande la simplicité des
- Fig. 3.
- dispositifs et l’indépendance des appareils des divers groupes.
- Production de la vapeur. — En général, les chaudières sont placées dans un local unique ; en cas de rupture d’un tube de chaudière ou d’un tuyau de vapeur, ce local est instantanément rempli de vapeur et toute manœuvre devient très difficile. Aussi, s’est-on décidé à répartir les chaudières en plusieurs locaux ou étages différents et h employer des dispositifs qui permettent de manœuvrer des robinets de vapeur depuis la salle des machines. On a même poussé ces mesures de précautions jusqu’à loger dans une salle différente la chaudière de chaque groupe générateur.
- Les interruptions de service provenant de la
- chaufferie sont rares dans une bonne installation actuelle; l*appareillage des stations se perfectionne constamment, de sorte que l’attention du chef de station doit se porter de plus en plus sur l’approvisionnement et la manipulation du combustible ; on comprendra toute l’importance de ces problèmes, quand on constate combien une station qui consomme de 2 5oo à 3 ooo tonnes de houille par jour est à la merci d’un retard ou d’une interruption dans cet approvisionnement.
- Conditions générales. — Comme première conclusion aux remarques précédentes, l’auteur estime que la substitution des convertisseurs asynchrones aux commutatrices s’impose parfois ; les appareils de la sous-station seront alors moins influencés par les variations des machines motrices et les fluctuations du débit dues à un court-circuit ou à toute autre cause.
- L’auteur reconnaît d’ailleurs que ces convertisseurs-asynchrones avec leurs accessoires reviendraient de i5 à 23 p. ioo plus cher que le système actuel, que le rendement est de 3 à 5 p. ioo plus faible et que leur facteur de puissance des commutatrices est évidemment meilleur. Mais, dans certains cas, comme, par exemple, lorsque un grand nombre de convertisseurs doivent être alimentés par une ligne à haute tension unique et sujette à des fluctuations ou des interruptions fréquentes, le moteur asynchrone est certainement préférable.
- Dans la grande majorité des cas, aussi bien pour l’éclairage que pour la traction, la com-mutatrice donne plus de satisfaction et coûte moins cher; les difficultés inhérentes à son emploi peuvent être réduites en sectionnant suffisamment les unités.
- Une autre conclusion que tire l’auteur de cet examen, c’est que la capacité électrostatique des câbles à haute tension limite l’étendue du réseau. Sur les 96 km du réseau à 9000 volts triphasés de Chicago, le courant de charge calculé est d’environ 16 ampères. L’auteur prévoit que l’extension croissante de ce réseau arrivera à rendre précaire une isolation amplement
- .Réseau, de
- distribution
- Feeders B.T.
- . Isous-station
- Lignes a hante tension
- Barres indïvid. ,,
- de génératrice/^—
- Barres de liaison'
- 3---Table an généraZ
- Ma chine rnotrice
- __ et génératrice
- — Accessoires
- ___CZiam dièr e s
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- suffisante jusqu’à présent ; un court-circuit alimenté par plusieurs unités puissantes en parallèle ne saurait plus, dans un avenir prochain, être coupé par les appareils à huile actuels.
- Dans un système destiné à une extension rapide, il est aisé de prévoir un sectionnement suffisant. Entre le stock de combustible et les branchements d’abonnés, les dépenses d’installation du système peuvent être réparties comme suit :
- Station centrale ... 35 à 45 p. ioo
- Transport d’énergie. 3 à 6 »
- Sous-stations .... io à i5 »
- Distribution . . . 4o à 38 »
- Les prévisions pour le sectionnement n’augmenteront les dépenses d’établissement et d’exploitation ni dans les sous-stations ni dans la distribution; leur influence sur le transport d’énergie et les lignes de transmission ne modifieront que très peu les dépenses d’ensemble.
- L’étude des stations centrales indique des différences sensibles dans le coût des constructions. En prenant le volume des bâtiments de six grandes stations modernes, on trouve que les magasins de charbon en occupent environ 6 à
- 10 p. ioo que, pour l’ensemble des bâtiments,
- 11 faut compter de 2,3 à 5,5 m3, et 0,088 à 0,23 nff par kilowatt de capacité moyenne. L’encombrement de la chaufferie pour les mêmes stations varie de i,5 à 3 m3 par cheval moyen à la chaudière, et celui de la salle des machines de 0,92 à 2,07 m3 par cheval moyen. Pour les chaudières, l’encombrement varie surtout avec la disposition des appareils, tandis que pour les machines, il dépend beaucoup du type adopté. Ainsi, pour des groupes à turbines verticales, les chiffres précédents peuvent être réduits de moitié. Mais la tendance actuelle est de prévoir des dégagements et des espacements considérables entre les divers appareils à haute tension ; le sectionnement, en simplifiant beaucoup les connexions n’entraînera pas un encombrement plus grand.
- Le fonctionnement indépendant des unités génératrices, tout en réduisant les chances d’interruption dans un rayon étendu, aura l’inconvénient, en cas de court-circuit, de faire fonctionner les coupe-circuit à huile et, en supprimant la charge brusquement sur la machine, de lui imposer des efforts anormaux. Cet inconvénient n’existe pas si, comme il est indiqué dans
- la figure 3, chaque unité alimente au moins deux sous-stations.
- Les lignes de transmission doivent être équipées à chaque extrémité de coupe-circuits à huile ouvrant le circuit automatiquement en cas de surcharge. Si c’est le groupement indépendant qui est adopté, et s’il existe des dispositifs à temps sur le contrôle de surcharge, la quantité d’énergie envoyée au court-circuit, non seulement arrêtera la machine, mais provoquera le fonctionnement des coupe-circuits de toutes les commutatrices alimentées par l’unité considérée. Dans le cas de la figure 3, la station étant en pleine charge, cette éventualité entraîne une surcharge de 5o p. 100 sur le reste des coinmu-tatrices, dans chaque sous-station, alimentées par trois unités génératrices différentes, 100 p. 100 de surcharge sur celles alimentées par deux unités, et une mise hors de service complète des petites sous-stations alimentées par le seul groupe considéré. Il résulte une baisse de tension du côté continu, sans autre accident.
- Si, au contraire, tout le système fonctionne en parallèle, une énergie considérable sera fournie par la station jusqu’à ce que les disjoncteurs a temps de la station et les coupe-circuits d’inversion de la sous-station aient fonctionné. Les conséquences sont ici plus graves : il y aura en effet des fluctuations sérieuses de tension sur tout le système, jusqu’à ce que la ligne soit ouverte aux deux extrémités, plusieurs machines seront coupées et, dans quelques cas, tout le système de transmission sera arrêté.
- Pendant les heures de faible consommation, le système de transmission sera naturellement di visé en un plus petit nombre de portions ou peut-être fonctionnera-t-il tout entier en parallèle. En cas d’arrêt des unités génératrices, la capacité des batteries d’accumulateurs sera toujours très grande par rapport à la charge et il n’y aura pas de chute de tension sérieuse.
- Le fonctionnement convenable de systèmes puissants exige un personnel compétent et expérimenté. La mise en service ou la sortie d’une unité doit comprendre un ensemble de manipulations bien défini, sur lesquelles il ne puisse y avoir de confusion.
- En résumé, l’auteur conclut que toute station centrale moderne doit être construite en vue d’un fonctionnement, sinon indépendant, du moins sectionné des unités. Dans les très gran-
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- des stations, les groupes indépendants, depuis les soutes à charbon jusqu’au réseau de distribution, doivent être effectivement isolés de façon à rendre impossible une interruption totale. La question des groupements indépendants, par sections ou en parallèle aux heures de faible charge, dépend des conditions particulières à chaque cas. Le grand point est de maintenir un coefficient de sécurité uniforme et satisfaisant en tous les points du système. Le fonctionnement indépendant et même le sectionnement implique un léger sacrifice dans les frais d’exploitation; mais il comporte.des garanties au point de vue de la sécurité et de la continuité du service qui, dans les très grandes distributions, doivent primer toute autre considération mais qui finalement se résument, elles aussi, en une économie sérieuse. P.-L. C.
- Propriétés et applications du sélénium, par W.-J. Hammer. Transactions of Am. Inst, of El.
- Engineers, t. XX, p. 58a-6o3, mai igo3.
- Dans cette communication, l’auteur résume les applications industrielles qui ont été faites de la propriété de cette substance de changer de résistance électrique sous l’influence de la lumière (1).
- (*) Ce corps a été découvert par Berzélius eu 1817, comme sous-produit de la distillation de l’acide sulfurique et des pyrites ; son nom lui vient de ses caractères le rapprochant du tellure (<tî/svr,, lune); son poids atomique est 79,5; la densité des cristaux est de 4,788, et sa densité de vapeur à 1 4i8° C. est de 5,68. C’est un métalloïde analogue au phosphore, au soufre et au tellure. Fondu à 2120 C. et refroidi rapidement, il se prend en une masse brune, amorphe, à cassure conchoïdale. Dans cet état, il a une résistance d’isolement élevée; mais à partir de ioo° C , il est faiblement conducteur, la conductibilité croissant avec l’intensité et la direction du courant. Il est inodore et sans saveur. Fortement chauffé, il émet des vapeurs rouges très délétères.
- On le trouve dans le commerce à l’état vitreux, ayant l’aspect de cire à cacheter noire; il en existe un état allotropique sous forme de poudre rouge brique instable à 8o° ou ioo° C. Pour l’obtenir à l’état cristallin souslequel il est employé en électricité, il faut le maintenir entre ioo° et 200°; il se transforme alors en une substance dure de couleur d’ardoise et d’aspect métallique. A cet état, il est opaque sous la plus faible épaisseur. On l’emploie beaucoup aujourd’hui pour la coloration du verre.
- En 1851, Hittorf découvrit l’influence de la température sur ce corps ; mais ce n’est qu’en février 1873, que Willougby Smith annonça l’abaissement de résistance à la lumière. Depuis cette époque, les propriétés ont été étudiées par Bidwell, Gilday, Boss et Sale, Draper et Moss, Hittorf, Adams et Day, Ayrfon et Perry, W. C. et Werner Siemens, Mercadier, Frilh, Minchin, Ruhmer, Webb, Bell et Tainter, etc.
- Il y a à peu près 20 ans que Graham Bell construisit son radiophone dont l’orateur donne la description et qui 11e transmettait le son qu’à une très faible distance.
- En 1898, le professeur Simon, de l’Université de Gottingen, découvrit l’arc parlant, en connectant le circuit de la lampe avec le secondaire d’une bobine dont le primaire était relié à un transmetteur à charbon et une batterie, on percevait quelques faibles sons, mais avec un microphone à charbon convenable, les sons furent reproduits avec une grandeintensité. L’arc put aussi être employé ayec des récepteurs téléphoniques. Puis, on trouva que la pile du transmetteur était inutile et qu’un shunt placé sur l’arc peut être employé avec le transmetteur et une résistance. On remplaça ensuite cette résistance par une pile, et on plaça dans le circuit de Parc une bobine de self-induction qui laissait passer le courant continu de l’arc, mais arrêtait les ondes provoquées par le transmetteur microphonique. Ce dernier peut aussi être placé en dérivation sur la bobine de réaction dont la résistance doit alors être établie en conséquence ; on peut alors se dispenser du rhéostat employé avec la batterie (*).
- On a trouvé que les tubes à vides, les lampes à vapeurs de mercure se prêtent également à la transmission des sons. Pour expliquer ces phénomènes, on a émis l’hypothèse que des variations de température de l’arc résultaient des variations de courant, et de là des contractions et des dilatations dans le volume des ffaz
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- de l’arc.
- Les expériences les plus étendues et les plus réussies ont été faites sur l’arc parlant par E. Ruhmer, de Berlin, qui l’a employé, avec son élément au sélénium, pour la création de son système de téléphonie sans fil. Cet opérateur est arrivé à transmettre la parole sur un faisceau lumineux, à plus de 16 km. Son élément avait une résistance variable entre 120 000 ohms dans l’obscurité et 600 ohms à la lumière solaire. O11 fait des éléments dont la résistance est de 2 000 jusqu'à 000000 ohms dans l’obscurité, et
- (i) M. Duddel place dans le secondaire un condensateur qui empêche le courant de l’arc de pénétrer dans la bobine ; avec un condensateur de 3 à 5 microfarads, on arrive aussi à compenser la différence de phase due à la self-induction.
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- qui est diminuée de 5 à 20 fois a la lumière
- L’orateur décrit les divers éléments au sélénium, de Bidwell, Giltay, Webb, Clausen et Bronck, Mercadier, etc. Les plus remarquables sont ceux de Fritts et de Ruhmer. Le premier consiste en une plaque de zinc ou de laiton, sur laquelle on étend une couche de quelques centièmes de millimètre de sélénium, qui forme avec la plaque un alliage très adhérent. Sur cette couche 011 applique une feuille mince d’un conducteur transparent, généralement de l’or, mais l’argent et le platine conviennent aussi. Les deux faces de l’élément sont reliées au circuit électrique.
- L’appareil de Ruhmer constitue un important perfectionnement, par sa stabilité et sa sensibilité. Cet inventeur emploie deux fils de cuivre enroulés en spirale autour d’un cylindre de porcelaine, qui, après application de la couche de sélénium, est enfermé dans un globe où l’on a fait le vide et que l’on fixe sur un pied que traversent les fils de prise de courant. Dans un autre modèle, Ruhmer emploie deux fils de platine enroulés sur un cylindre en verre.
- Ces appareils sont, en général, très hygros-
- (x) Ces éléments se préparent le plus souvent en enroulant deux longueurs de lil de cuivre, laiton, maillechort ou platine, placées parallèlement à égale distance, sur une plaque d’ardoise, de verre, de mica ou de porcelaine; le sélénium fondu à j2o0 C. est ensuite étendu sur la couche de fils et forme une isolation entre les deux longueurs.
- Un autre procédé consiste à placer la plaque sur laquelle sont enroulées les deux longueurs sur une plaque de laiton recouverte d’une feuille de mica ; le tout est porté sur une flamme de bec Bunsen. On répand du sélénium en poudre vitreuse sur les enroulements et quand il fond, 011 l’étend avec une spatule en mica. M. Bidwell attache une grande importance à la température; si cette dernière est trop faible, il se forme des masses cristallines et si elle est trop élevée, le sélénium se prend en gouttelettes qui sont aussi difficiles à étaler que du mercure. La température la plus convenable est de 2170 C. Qand on à obtenu une surface bien uniforme, l’élément est porté sur une plaque épaisse de laiton où il se refroidit rapidement, et le sélénium devient noir et luisant. On baisse la flamme du Bunsen pour obtenir une température de 150° C sur la plaque de laiton sur laquelle se trouve l’élément jusqu’à ce qu'il ait pris une coloration gris foncé. On élève alors peu à peu la température jusqu’à ce que des signes de fusion se présentent sur les bords; on éloigne rapidement le brûleur à ce moment, on laisse refroidir, puis on replace le brûleur et on maintient pendant quatre ou cinq heures une température de quelques degrés inférieure à la température de fusion. O11 baisse alors graduellement la flamme toutes les heures jusqu’à extinction, en faisant subir au sélénium une sorte de recuit.
- copiques, et l’orateur considère comme un grand progrès de les avoir placés dans le vide ; la forme cylindrique les rend aussi aptes à recevoir la lumière dans toutes les directions.
- Le sélénium possède la propriété remarquable de recouvrer très rapidement sa résistance primitive quand on le soustrait à la lumière ; et cette propriété est amplement démontrée par le son perçu dans un téléphone quand on place l’élément derrière un disque perforé devant lequel se trouve une source de lumière.
- Comme applications, l’orateur cite des transmetteurs téléphoniques à flamme d’acétylène et l’emploi de l’élément au sélénium pour la commande à distance' au moyen de relais. Dès 1886, l’orateur a suggéré l’idée de commander l’allumage et l’extinction de l’éclairage public an moyen d’un élément au sélénium, et d’un relai qui entreraient en fonction à la tombée de la nuit et au lever du jour. A propos du « thermite » découvert par Goldschmidt (x), l’auteur rappelle que cette substance est employée actuellement à la soudure de grosses pièces de fer et à la préparation du manganèse, du chrome, du ferro-titane, etc. Il est possible a un cambrioleur d’emporter sur lui une quantité de thermite suffisante pour pratiquer très facilement un assez gros trou dans un coffre-fort. On fabrique, en Allemagne, une substance dite « antithermite » qui arrête cette réaction et qui peut être introduite dans le revêtement des-coffres-forts. L’auteur trouverait plus simple de placer un élément au sélénium à l’intérieur ou au voisinage des coffres-forts, de sorte qu’un relai ferait fonctionner un avertisseur soit sous l’influence de la réaction du thermite, soit sous celle de la lumière d’une lanterne sourde.
- Une autre application intéressante est due à Ruhmer qui a proposé d’employer le sélénium à rallumage et à l’extinction des bouées lumi-neuses de Pintsch (y).
- L’orateur décrit enfin le « photographophone »
- j1) Celte Substance consiste en un mélange d’oxyde de fer (limaille de fer oxydée) et d’aluminium en poudre. Si on ajoute un peu de baryum et de magnésium en poudre, il se produit une réaction intense et une température d’environ 3 ooo° C., l’équivalent mécanique d’un kilo de thermite est évalué à 1 273 kilowatts-seconde ou 116226 kilogramme très.
- (2) Ces bouées sont éclairées par du gaz comprimé qni
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- de Ruhmer, l’appareil scientifique leplus curieux, dit-il, qu’il ait jamais pu voir. Ce dernier consiste en une boîte contenant un film, analogue à ceux des cinématographes, et se déroulant avec une grande vitesse sous l’action d’un moteur électrique. A l’avant de la boîte est logée une lentille cylindrique de la grosseur du petit doigt et, à une petite distance, se trouvent une lampe à arc et un téléphone. Les sons frappant le transmetteur téléphonique provoquent des ondulations de courant qui se superposent au courant de l’arc et produisent des variations correspondantes de lumière. Ces variations se reproduisent dans le faisceau de lumière qui traverse la lentille cylindrique et dans l’impression du film sensibilisé. En développant ce dernier, on voit .une série de raies transversales parallèles, qui constituent un véritable cliché photographique des sons reçus par le transmetteur.
- Ces raies sont d’autant plus rapprochées que la hauteur du son correspondant est plus grande, comme le montre les figures qu’en donnent les « Transactions ». En replaçant la bande dans la boite, et en déroulant la bobine dans le même sens, la lampe h arc éclaire maintenant d’une façon uniforme les raies de la bande, mais suivant la transparence de ces dernières, une quantité de lumière plus ou moins grande tombe sur l’écran au sélénium placé au fond de la boîte ; un récepteur téléphonique connecté à l’écran répétera la conversation ou les sons primitifs.
- M. Bidwell a également réalisé un appareil pour reproduire l’écriture ou le dessin à distance, en combinant les propriétés du sélénium avec celles du télégraphe chimique.
- Beaucoup d’inventeurs ont cherché à résoudre le problème de la transmission des images à distance ; les appareils variés qui ont été imaginés et qu’on a appelés télescope, téléphote, télectroscope, téléphotographe, etc., ne sont pas entrés encore dans la pratique.
- leur permet de durer de un mois à un an, mais on a été jusqu’ici obligé de laisser allumer jour et nuit. La lumière du jour agissant sur un élément au sélénium provoquait l’extinction de la bouée, au moyen de relais et de mécanismes aisés à imaginer.
- Beaucoup d’autres ont indiqué l’application des propriétés du sélénium aux mesures photométriques. M. Fritts a suggéré l’idée d’un écran photométrique sensible aux diverses couleurs, en couvrant la couche de sélénium d’une mince feuille d’or, qui ne transmet que les radiations vertes, une feuille d’argent pour les radiations bleues, etc. ; cet inventeur estime qu’une feuille mince d’un solide conducteur et transparent qui transmettrait toutes les radiations ferait de l’écran au sélénium le meilleur étalon photométrique, attendu qu’il débarrasserait les mesures photométriques de la complication qu’y introduisent les diverses colorations de la lumière (‘).
- En 1891, le professeur Barnard a employé l’écran au sélénium pour la découverte automatique des comètes, et Minchin s’en est servi sur une grande échelle pour ses recherches astronomiques.
- L’orateur décrit un diagramme qui lui a été envoyé par Ruhmer et qui montre les observations faites, pendant une éclipse, avec un écran au sélénium, par un temps couvert qui rendait impossible l’observation ordinaire (2).
- P.-L. C.
- (9 Crookes a enduit les ailettes de son radiomètre avec du sélénium d’un côté et avec de l’acide chromique de l’autre. 11 a trouvé que la lumière blanche du spermacéti repousse le sélénium, tandis que la lumière jaune de la cire repousse le chrome; ce qui traduit par un mouvement tangible les pouvoirs relatifs d’absorption des diverses substances pour des radiations de différentes réfrangibilités.
- (2) Le sélénium se trouve dans la lave du Vésuve et à l’état de sulfure dans l’ile Lispari. On en trouve aussi en Norwège èt dans les pyrites de fer. En Suède et au Chili, on le rencontre dans certains minerais sous forme de sé-léniure double de cuivre et d’argent, dans les montagnes du Hartz, sous forme de séléniure de plomb, etc., etc. Quoique répandu un peu partout à la surface du globe, on ne le trouve jamais qu’en très petites quantités et rarement à l’état natif. On le classe parmi les métaux rares. Les cristaux chimiquement purs de sélénium reviennent à 5 fr environ le gramme, mais le sélénium du commerce ne coûte que o fr 5o le gramme. L’orateur renvoie pour les autres propriétés de ce corps, aune étude parue dans le Journal o f Chem., juin 1900 et intitulé « Formes allotropiques du sélénium » par A.-P. Saunders,
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Il* Année.— N° 18
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L'ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- A. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de l lnstitut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l’Institut Electrotechnique Montefiore. — G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER, Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- LA RADIOACTIVITÉ DE LA MATIÈRE [suite)
- II. — Nouvelles substances radioactives
- Il était naturel de penser que les propriétés radiantes n’étaient pas l’apanage exclusif de l’uranium. Aussi plusieurs savants ont-ils cherché à reconnaître si d’autres corps présentent des propriétés analogues à celles de l’uranium et en 1898 M. Schmidt d’une part, Mme Curie d’autre part, observèrent presque simultanément que le thorium et ses divers sels possèdent la radioactivité. En mesurant l’intensité du courant que le rayonnemenL provoque dans l’air ionisé, on reconnut (*) que le rayonnement du thorium est du môme ordre de grandeur que celui de l’iiranium, mais qu’en outre il possède quelques différences avec ce dernier : tandis que pour les composés de l’uranium l’épaisseur de la couche active a peu d’influence, ce qui prouve une absorption des rayons uraniques par la matière qui les émet, pour les composés du thorium, l’épaisseur de la couche employée a une action considérable, et le phénomène n’est régulier que si l’on emploie une couche active mince (o,a5 mm par exemple (2). Si la couche est épaisse, l’activité des sels de thorium présente des variations dont la cause est due à F « émanation », phénomène que nous étudierons plus loin. Les rayons émis par l’oxyde de thorium en couche épaisse sont plus pénétrants que ceux qu’il émet en couche mince, et plus pénétrants aussi que les rayons de l’uranium.
- La méthode employée par Mme Curie pour mesurer la radioactivité consiste à évaluer en unités absolues l’intensité du courant provoqué par l’ionisation, en recevant ce courant dans un électromètre : l’aiguille de cet appareil est maintenue au zéro par la création
- C Schmidt Wiedemann, Anncilen, t. LXV, p. i/,i. Mm0 Curie, Comptes rendus de VAcadémie des Sciences, U CXXVI, p. 1101, 12 avril 1898.
- (-) Mmo Curie, thèse, p. 14.
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- progressive d’une charge de signe contraire. Cette charge compensatrice est produite en soulevant peu à peu le poids tenseur d’un quartz piézo-électrique. La connaissance du poids tenseur permet de déterminer la quantité d’électricité libérée et le rapport de cette quantité au temps pendant lequel l’aiguille a pu être maintenue au zéro donne la valeur du courant.
- Par cette méthode Mme Curie a étudié l’activité de divers composés de presque tous les corps simples, de divers corps rares, de roches et de minéraux et a constaté que tous les corps qui se montraient actifs contenaient soit de ruranium, soit du thorium (1). Parmi ces corps, certains minéraux d’uranium, des échantillons de chalcolite et de pechblende étaient notablement plus actifs que l’iiranium métallique, tandis que la chalcolite préparée artificiellement était, comme tous les sels d’uranium, moins active que l’uranium métallique. Ayant vérifié que l’activité accompagne l’atome d’uranium dans ses diverses combinaisons, AI. et Mme Curie attribuèrent à des corps actifs inconnus l’activité exceptionnelle de la chalcolite naturelle et de la pechblende et ils entreprirent d’isoler ces corps hypothétiques.
- Toute propriété atomique d’un corps pouvant servir à en rechercher la présence, l’étude de la radioactivité, seul .caractère connu des corps qu’on cherchait à isoler a constitué une méthode nouvelle d’investigation.
- Après chaque séparation chimique effectuée, on mesure la radioactivité de tous les produits obtenus et on voit ainsi si la substance radioactive est restée intégralement avec l’un d’eux ou si elle s’est partagée entre eux, et dans quelle proportion.
- Les nouvelles substances radioactives furent retirées de la pechblende de Joachimsthal. On en sépara d’abord un produit intimement associé au bismuth, et 4°° fois plus actif que T uranium, à surface égale, pour ioniser l’air : ce produit fut appelé polonium (2). Quelques mois plus tard, on obtint un corps nouveau, le radium qui accompagne le baryum dans ses réactions chimiques (3). La pechblende permit de préparer un troisième corps, Vactinium (4) qui n’a pu, jusqu’à présent, être séparé du thorium. Plus récemment, M. Giesel (a) d’une part, MM. Hoffmann et Strauss (6) d’autre part ont annoncé l’existence probable d’une substance radioactive unie au plomb.
- Parmi tous ces produits, le radium seul a été jusqu’à présent isolé à l’état de sel pur et caractérisé comme élément nouveau.
- III. — Extraction des substances radioactives nouvelles
- On extrait d’abord des minerais d’uranium le baryum radifère, le bismuth polonifère et les terres rares contenant l’actinium. Lorsqu’on a obtenu ces produits on cherche a isoler, pour chacun d’eux, la substance radioactive nouvelle qui y est contenue, par une méthode de fractionnement, méthode tout indiquée pour séparer des corps très voisins (7).
- Traitement du minerai. — Le minerai est broyé puis grillé avec du carbonate de soude ; l’uranium s’extrait en traitant le produit, après lessivage, par l’acide sulfurique étendu. La
- g) Mme Curie, thèse, p. 17.
- (2) P. Curie et Mme Curie, Comptes rendus de VAcadémie des Sciences, t. CXXVII, p. 175, 18 juillet 1898.
- (3) P. Curie, Mrae Curie et G. Bémont, Comptes rendus de VAcadémie des Sciences, t. CXXVII, p. i2i5, 26 décembre 1898.
- (4) Debierne, Comptes rendus de VAcadémie des Sciences, t. CXXIX, p. 593, 16 octobre 1899, et t. CXXX, p. 906, 2 avril 1900.
- P) Giesel, Ber. deutsch. chem. Geselt., t. XXXIV, 1901, p. 3775.
- (6) Hoffmann et Strauss, Ber. deutsch. chem. Geselt., t. XXXIII, 1900, p. 3i26.
- (7) AJme Curie, thèse, p. 26.
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- solution contient l’iiranium et le résidu, autrefois rejeté, contient les corps nouveaux ; son activité est environ quatre fois et demie plus grande que celle de l’uraniiim métallique.
- Le résidu contient des sulfates de baryum, de plomb, de calcium, de la silice, de l’alumine, de l’oxyde ferrique. Il renferme de petites quantités de presque tous les métaux (cuivre, bismuth, zinc, cobalt, magnésium, nickel, vanadium, antimoine, arsenic, thallium, terres rares, niobium, tantale, etc.). Le radium se trouve à l’état de sulfate et constitue le sulfate le moins soluble.
- On commence par traiter le résidu par une solution concentrée et bouillante de soüde ordinaire qui élimine, sous forme de sulfate de sodium qu’on enlève par des lavages à l’eau, l’acidé sulfurique combiné au plomb, à la chaux, à l’alumine ; la dissolution alcaline enlève en même temps du plomb, de la silice et de l’alumine. La partie insoluble, lavée à l’eau, est ensuite attaquée par l’acide chlorhydrique ordinaire qui dissout la plus grande partie de la matière. De cette dissolution on peut retirer le polonium et l’actinium ; le premier est précipité par l’acide sulfhydrique, le second se trouve dans les hydrates que rammoniaque précipite dans la dissolution séparée des sulfures et peroxydée. Le radium et le baryum sont restés dans la partie insoluble après le traitement par l’acide chlorhydrique, et s’y trouvent à l’état de sulfates. On lave à l’eau ce résidu insoluble et, afin de mettre ces deux corps en dissolution, on transforme les sulfates en carbonates par l’ébullition de la matière avec une dissolution concentrée et bouillante de carbonate de soude, on lave la matière très complètement à l’eau, puis on l’attaque par l’acide chlorhydrique étendu exempt d’acide sulfurique. Après avoir filtré la solution qui contient le radium, le baryum, ainsi qu’une petite quantité de polonium et d’actinium, on la précipite par l’acide sulfurique. On obtient ainsi un sulfate brut de baryum radifère ayant entraîné un peu d’actinium, et contenant comme impuretés du plomb, du fer et de la chaux.
- La solution contient encore du polonium et de l’actinium que l’on peut retirer comme de la première dissolution chlorhydrique.
- D’une tonne de minerai on extrait seulement io à 20 kgr de sulfate brut, dont l’activité varie entre 3o et 60. On purifie ces sulfates en les faisant de nouveau bouillir avec du carbonate de soude et en les transformant en chlorures. L’hydrogène sulfuré précipite, dans la dissolution obtenue, une petite quantité de sulfures actifs contenant du polonium, et après avoir filtré la dissolution, on la peroxyde par l’action du chlore et on précipite par de l’ammoniaque pure des oxydes et hydrates dont la grande activité est due à l’actinium.
- On filtre de nouveau la dissolution; on la précipite parle carbonate de soude, afin d’obtenir les carbonates alcalino-terreux qui, après lavage, sont transformés en chlorures. Ces chlorures sont évaporés à sec et lavés avec de l’acide chlorhydrique concentré pur. On dissout ainsi presque entièrement le chlorure de calcium alors que le chlorure de baryum radifère reste insoluble.
- Une tonne de matière première donne ainsi environ 8 kgr de chlorure de baryum radifère, d’activité 60. C’est ce chlorure que l’on soumet au fractionnement.
- Polonium. — Les précipités de sulfures obtenus dans les opérations précédentes en traitant par l’hydrogène sulfuré les diverses dissolutions chlorhydriques doivent leur activité au polonium. Ces sulfures contiennent principalement du bismuth ; ils renferment également du cuivre et du plomb, mais ce dernier métal dont le chlorure est peu soluble, et que d’ailleurs la dissolution sodique a en grande partie éliminé, ne se trouve qu’en faible proportion. De même l’arsenic et l’antimoine sont en quantité très minime dans ces sulfureg^ car leurs oxydes ont été dissous par la soude. On enlève ces deux corps par un
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- premier lavage ail sulfure d’ammonium, puis après un lavage à l’eau additionnée d’azotate d’ammonium, on traite les sulfures par l’acide azotique étendu. On précipite enfin la dissolution, soit par l’ammoniaque, soit par une grande quantité d’eau. Le cuivre et le plomb restent en dissolution ; dans le cas où l’on précipite par l’eau, un peu de bismuth à peine actif reste également dissous.
- On obtient ainsi un précipité d’oxydes ou de sous-azotates que l’on fractionne par des dissolutions successives dans l’acide azotique, suivies de précipitations par l’eau. On réunit les diverses portions en se basant sur leur activité. On a obtenu ainsi du polonium très actif, mais cette méthode de fractionnement présente de grandes difficultés et Mme Curie estime que l’on a peu de chances d’isoler le polonium par cette voie, si le polonium est un corps nouveau.
- Le polonium présente quelques effets chimiques qui n’ont jamais été observés avec le bismuth, même si ce dernier a été activé par le radium. Ces propriétés particulières sont en premier lieu la formation extrêmement facile des sous-nitrates insolubles, et en second , lieu la couleur, parfois blanche, mais généralement d’un jaune plus ou moins vif, et l’aspect du précipité que l’on obtient en ajoutant de l’eau à la solution azotique du bismuth polonifère.
- Préparation du chlorure et du bromure de radium purs (l). — Le chlorure et mieux encore le bromure de baryum radifère se fractionne plus aisément que les oxydes ouïes sous-nitrates de bismuth polonifère. Mme Curie a obtenu du chlorure de radium pur en utilisant la différence de solubilité des chlorures de radium et de baryum, le chlorure de radium étant le moins soluble. La méthode consiste à soumettre le mélange des chlorures de baryum et de radium à une cristallisation fractionnée dans l’eau pure d’abord, et dans l’eau additionnée d’acide chlorhydrique ensuite. Les premiers cristaux déposés sont les plus actifs.
- La méthode est exactement la même pour les chlorures et pour les bromures. M. Giesel a recommandé la séparation du baryum et du radium par cristallisation fractionnée des bromures de préférence aux chlorures. L’emploi des bromures est très avantageux surtout au début du fractionnement.
- Le bromure de baryum radifère est dissous dans l’eau distillée à chaud et la dissolution est amenée à saturation à la température de l’ébullition. On la laisse cristalliser par refroidissement dans une capsule couverte. On obtient de beaux cristaux et l’on décante la dissolution saturée surnageante. Les cristaux obtenus sont environ cinq fois plus actifs que le bromure contenu dans cette dissolution. Le bromure est ainsi partagé en deux portions sur lesquelles on recommence les opérations précédentes et on obtient avec chacune d’elles deux nouvelles portions. On a donc alors quatre produits : des cristaux A provenant de la cristallisation de la dissolution qu’on a obtenu en redissolvant les cristaux actifs de la première opération ; une liqueur B provenant de ces mêmes cristaux ; enfin des cristaux G et une liqueur D provenant de la liqueur de la première cristallisation.
- Les cristaux A sont les plus actifs ; les cristaux G et le bromure contenu dans la solution B ont sensiblement la même activité. On les réunit ensemble. On se trouve donc avoir trois portions, les cristaux très actifs A, le mélange B et G et la solution D, beaucoup moins active. Ges trois portions sont soumises au même traitement, et après chaque série d’opération la solution saturée provenant d’une portion est versée sur les cristaux provenant de la portion suivante.
- On ne laisse pas augmenter indéfiniment le nombre des portions. Quand l’activité de la (*)
- (*) Mme Curie, thèse, p. 33.
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- portion la plus soluble est devenue insignifiante, on l’élimine du fractionnement et quand on a obtenu le nombre de portions que l’on désire, on cesse également de fractionner la portion la moins soluble. On élimine donc progressivement, d’une part des produits très peu actifs (à la queue) et d’autre part des produits très riches en radium (à la tête).
- A mesure que le fractionnement avance, la quantité de matière devient faible dans chaque portion. La séparation par cristallisation est moins efficace, le refroidissement étant trop rapide et le volume de solution à décanter trop petit. On ajoute alors à l’eau une proportion déterminée d’acide bromliydrique et la proportion d’acide doit croître à mesure que l’opération avance.
- L’avantage de cette addition d’acide bromliydrique consiste à augmenter la quantité de dissolution, la solubilité des bromures étant moindre dans l’acide bromliydrique que dans l’eau pure. Cette différence entre les deux fractions d’un même produit est considérable et l’on peut, en employant beaucoup d’acide, effectuer d’excellentes séparations en opérant avec trois ou quatre portions seulement.
- La précipitation fractionnée d’une solution aqueuse de chlorure ou de bromure de baryum radifère par l’alcool permet aussi d’isoler le chlorure ou le bromure de radium qui se précipitent les premiers.
- Cette méthode offre moins de régularité que la précédente et ne sert plus que pour purifier le chlorure ou le bromure qui contient encore une petite quantité de sel de baryum. Ce dernier reste dans la solution alcoolique légèrement aqueuse et est ainsi éliminé.
- Spectre du radium (*). — Tandis que le polonium et l’actinium, même très actifs, n’ont jamais donné à l’analyse spectrale d’autres spectres que ceux du bismuth et du thorium qu’ils accompagnent respectivement, le radium possède un spectre différent de celui du baryum, ce qui permet d’affirmer l’existence d’un corps nouveau.
- Les premiers échantillons de chlorure de baryum radifère très peu actif (5o fois seulement plus actif que Turanium) montrèrent, en même temps que les raies du baryum, une raie nouvelle de longueur d’onde À = 381,47 mm dans le spectre ultra-violet. La concentration fait apparaître d’autres raies nouvelles, et dans le spectre du chlorure extrêmement pur qu’on obtient à la fin du traitement, les raies du baryum ont disparu, sauf les deux raies dominantes qui sont à peine visibles. 'Le baryum n’est plus dans ce produit qu’à l’état de traces.
- Dans la portion du spectre comprise entre X = 5oo^ et a= 35o^, Demarçay a observé les raies suivantes. L’intensité de chaque raie est indiquée par un nombre.
- X. . . . 4^2,63 472,69 469,98 469,21 468,3o 464,19 460,o3 4^3,35 443,6i 434,o6 381,47 364,96
- Intensité. io 5 3 7 14 4 3 9 8 12 16 12
- L’aspect général du spectre du radium est celui des métaux alcalino-terreux. Ces métaux ont des spectres de raies fortes avec quelques bandes nébuleuses.
- M. Giesel (2) a placé dans une flamme un petit fragment de bromure de radium. La flamme prend une coloration carmin et le spectre de flamme du radium contient deux belles bandes rouges, une raie dans le bleu vert et deux lignes faibles dans le violet.
- Il est intéressant de remarquer que, pour le radium, la radioactivité est un caractère plusieurs milliers de fois plus sensible que la réaction spectrale. La radioactivité d’un
- (') E. Demarçay, Comptes rendus de VAcadémie des Sciences, t. CXXYII, p. 1218, 26 décembre 1898. et t. CXXIX, p. 716, 9 novembre 1899.
- (2) Giesel, Phys. Zeitschrift,A? septembre 1902.
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- corps peut être mise en évidence quand elle est seulement 0,01 de celle de l’uranium métallique, tandis que la raie principale du radium n’apparaît dans les spectres photographiés que si les produits radifères ont une activité au moins 5o fois plus grande que l’activité de l’uranium.
- L’activité du chlorure et du bromure de radium sensiblement purs est environ un million huit cent mille fois plus grande que celle de l’uranium.
- Le spectre propre au radium permet de considérer ce corps comme un élément nouveau. L’activité d’un sel de radium après avoir été en croissant à partir du moment où ce corps vient d’être préparé se maintient indéfiniment à une valeur constante comme celle de l’uranium.
- On ne peut formuler les mêmes conclusions au sujet du polonium : les produits contenant du polonium n’ont jamais manifesté de raies nouvelles; d’autre part, Mme Curie a reconnu que la plupart des échantillons de polonium perdent très lentement leur activité ; d’autres échantillons semblent au contraire conserver une activité constante. Nous verrons que l’on peut préparer des corps qui possèdent temporairement les propriétés radioactives et les perdent totalement après quelque temps. On peut donc penser que le polonium est du bismuth activé, mais cependant comme il possède quelques propriétés chimiques particulières, dont nous avons parlé plus haut, il est fort possible que le polonium soit un corps nouveau dont l’activité se détruirait spontanément dans certaines conditions et pourrait persister dans certaines autres conditions qni se trouveraient réalisées dans le minerai. Ce corps aurait d’ailleurs une réaction spectrale peu sensible.
- Poids atomique du radium (1). —Le poids atomique moyen des métaux contenus dans le chlorure de baryum radifère va en augmentant à mesure que l’activité des préparations augmente et qu’elles présentent le spectre du radium avec une intensité croissante.
- En déterminant le poids atomique d’un chlorure dans lequel le baryum ne semble plus exister qu’à l’état de traces, Mme Curie a obtenu des nombres qui tendent vers la valeur 225. D’après ce chiffre le radium viendrait se placer dans le tableau de Mendeleeff, à la suite du baryum dans la colonne des métaux alcalino-terreux dont il possède les propriétés chimiques. Il serait sur la rangée qui contient déjà le thorium et l’uranium.
- Il est très important de noter que les trois corps simples radioactifs, uranium, thorium et radium sont les corps qui possèdent les poids atomiques les plus élevés. On peut se demander si la radioactivité ne serait pas une propriété atomique fonction du poids de l’atome et qui apparaîtrait à partir d’une certaine valeur du poids atomique. Ainsi le plomb et le bismuth dont les poids atomiques sont respectivement 207 et 210 ne manifestent aucune activité, tandis que le thorium (Th = 233) et l’uranium (Ur = 24o) possèdent les propriétés radioactives. On pourrait donc s’attendre à trouver pour le radium un poids atomique supérieur à celui de l’uranium. D’après MM. C. Runge et J. Precht (*) l’étude du spectre d’émission du radium conduit à classer ce corps dans la même colonne que les métaux alcalino-terreux, ce qui est conforme avec ce que nous avons dit. Mais, de plus, il existe entre les lignes spectrales des relations tout à fait analogues à celles que les mêmes auteurs ont établies pour les spectres de divers métaux (Ba, Sr, Ga, Mg, Zn). En se fondant sur la correspondance entre les lignes du radium et celle des autres métaux, correspondance établie par l’observation des intensités relatives dans les flammes et dans les étincelles, et par l’observation du phénomène de Zeeman, MM. Runge et Precht, par
- (i) Mme Curie, Comptes rendus de VAcadémie des Sciences, t. CXXIX, p. 760, i3 novembre 1899, t. CXXXI, p. 38a, 6 août 1900, et t. CXXXY, p. 161, ai juillet 1900.
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- une extrapolation dans une formule linéaire, ont attribué au radium un poids atomique égal à 207,8.
- La loi dont les auteurs se sont servis est la suivante : dans le spectre de chaque métal, les raies se groupent en plusieurs séries ; dans chaque série la différence entre les nombres de vibrations d’une raie à la suivante est un nombre constant. Ce nombre se trouve être le même dans chaque série, et est par conséquent une constante caractéristique du corps. Le logarithme de cette constante est proportionnel au poids atomique.
- Le poids atomique 257,8, s’il devait être adopté, placerait le radium dans le tableau de Mendéleeff, toujours dans la même colonne contenant les métaux alcalino-terreux, mais dans la rangée horizontale au-dessous de celle qui contient le thorium et l’uranium.
- Les précautions les plus minutieuses paraissent avoir été prises dans les mesures de Mme Curie, aussi bien que dans le travail de MM. Runge et Precht, de sorte que l’on ne peut actuellement décider quel est le nombre qui doit être définitivement adopté.
- Caractères clés sels de radium. —Les sels de radium, chlorure, bromure, azotate, carbonate, sulfate, récemment préparés ont même aspect que les sels correspondants du baryum, mais ils se colorent avec le temps. Ils ont des propriétés chimiques analogues aux propriétés des sels de baryum, cependant le chlorure et le bromure de radium sont moins solubles que le chlorure et le bromure de baryum ; nous avons vu que cette propriété permet d’opérer la séparation des deux corps.
- Les sels de radium sont le siège d’un dégagement de chaleur spontané et continu, sur lequel il y aura lieu de revenir plus loin ; ils sont spontanément lumineux dans l’obscurité sous l’action de leur propre rayonnement.
- [A suivre.)
- Jean Becquerel.
- A PROPOS DE LA NOTE DE M- TOMMASI
- SUR L'INFLUENCE DE LA LUMIÈRE SUR LA FORMATION DES ACCUMULATEURS AU PLOMB
- 1 M. Tommasi a remarqué que la formation de l’électrode plomb et de l’électrode peroxyde était influencée par la lumière, que l’électrode plomb se formait plus vite à la lumière que dans l’obscurité, tandis que l’électrode peroxyde se formait plus lentement dans les mêmes conditions. C’est là un fait très intéressant, mais pas nouveau. J’ai signalé il y a déjà quelques années (*) l’influence très nette de la lumière diffuse et en particulier de la lumière solaire directe sur les plaques en peroxyde ou sur le plomb peroxydé. Je rappellerai aussi que la A. F. A. G. de Berlin recommanda, dans ses notices d’entretien, de préserver les batteries de l’action de la lumière solaire. Il semble encore que d’autres observateurs aient connu avant moi l’influence de la lumière sur la réduction et l’oxydation de la matière active.
- Mes expériences ont été faites de la façon suivante. Une feuille de plomb étant peroxydée par le procédé Planté, je la découpai en trois parties ; l’une d’elles était laissée dans 1 obscurité, une autre à la lumière du jour et la troisième à la lumière solaire directe.
- P) E. N. A., Vienne, 1900, p. 68, et C. A. E., Berlin, 1900, n° 14.
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- Ap rès quelques heures, on remarquait que la couleur du peroxyde, noire d’abord sur les trois morceaux, était notablement modifiée sur les deux morceaux illuminés. A la lumière solaire, le noir était devenu rouge fauve, tandis que la plaquette restée dans l’obscurité avait conservé sa couleur noire. Après plusieurs jours, l’effet de la lumière solaire ou de la lumière diffuse était plus manifeste encore. Les mêmes résultats furent obtenus avec des électrodes peroxyde fraîchement formées.
- M. Tommasi dit que, entre les deux accumulateurs qu’il a essayés, l’un à la lumière, l’autre dans l’obscurité, on ne pouvait remarquer de différence appréciable de capacité. Il faut pourtant supposer qu’il y a une différence de capacité, si faible soit-elle. Je crois aussi qu’on remarquerait, par des mesures très précises, que des électrodes soumises à la lumière solaire présenteraient, toutes choses égales d’ailleurs, une force électromotrice quelque peu différente de celle d'électrodes placées dans l’obscurité.
- M. U. Schoop.
- APPLICATIONS DE L’ÉLECTRICITÉ DANS UN CHANTIER
- DE CONSTRUCTION NAVALE
- L’installation que la compagnie Westinghouse a faite pour la New-York Shipbuilding Company, à Caniden, montre que s’il n’est pas toujours à propos d’introduire l’électricité dans un chantier naval déjà équipé, son emploi dans un chantier nouveau se traduit par de notables avantages. • ,
- A l’exception de l’installation de force motrice et de l’atelier de menuiserie, tout l’établissement, qui emploie 4 ooo ouvriers, se trouve dans un même ensemble de bâtiments. Les matériaux qui entrent dans les magasins à un bout de l’installation, ne quittent l’usine que comme partie achevée du navire auquel ils sont destinés. Dans un seul bâtiment sont rassemblés tous les matériaux et toutes les machines nécessaires à la construction des plus grands navires. Huit chantiers à fondations de maçonnerie à toits d’acier et de verre, pourvus de grues de ioo tonnes, font pour ainsi dire partie de l’immense bâtiment principal aussi bien que la chambre des machines et celle des chaudières. Depuis le moment où le matériel entre dans les ateliers jusqu’à celui où il en sort, il est constamment transporté par des grues électriques. Une aile spéciale est consacrée au déchargement des wagons. On évite ainsi découper les planchers par des voies ferrées, de perdre de l’espace pour les garages, d’obstruer les bâtiments de wagons de marchandises et de faire entrer les locomotives dans les ateliers.
- C’est surtout dans l’adoption de l’électricité pour la commande de tous les genres de machines-outils que la New-York Shipbuilding C° a fait œuvre nouvelle. Au lieu de borner son équipement électrique aux.machines ordinaires, elle en a étendu le domaine et l’a appliqué sous toutes les formes et à toutes les machines. La transmission par arbres a été de cette façon complètement supprimée. Cette installation fournit aussi des exemples de la possibilité d’employer les moteurs électriques pour la commande de lourdes machines-outils que l’on considérait autrefois comme entièrement en dehors du domaine de l’électricité. Tout un système de distribution électrique a dû être étudié parce qu’on avait décidé de s’en remettre à l’électricité pour le fonctionnement de toutes les machines qui jusqu’ici avaient été actionnées par' l’air comprimé, par la vapeur ou la force hydraulique. C’est du
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- reste dans le domaine occupé autrefois par la vapeur et la force hydraulique, que le moteur électrique indique maintenant les plus grands progrès. La force hydraulique a souvent supplanté la vapeur parce que la force motrice fournie par cette dernière varie avec les coups du piston, tandis que la force hydraulique est constante tant qu’elle reste dans les limites de sa portée habituelle. Les variations qui se remarquent dans les machines à vapeur n’existent pas dans les moteurs électriques si le service est bien étudié et le moteur d’une puissance appropriée au travail qu’il a à fournir. La force motrice fournie alors par l’électromoteur est aussi uniforme que celle de la presse hydraulique et il n’y a pas à craindre que le moteur soit dérangé par la gelée.
- De plus, l’emploi des moteurs électriques, en supprimant les transmissions, laisse toute la partie supérieure de la salle disponible pour les manœuvres des grues, assure un meil-
- Fig. i. — Vue inlérieurc do la Centrale, montrant les générateurs Westinghouse à double courant.
- leur éclairage et une meilleure ventilation, surtout, si l’on a soin, comme on l'a fait ici, d’employer des moteurs séparés pour chaque machine. Les machines-outils — autre avantage— peuvent alors être déplacées à l’endroit où on en a besoin, fût-ce d’un atelier à l’autre, si c’est nécessaire. L’étendue et la variété des opérations accomplies parles électromoteurs et les conditions de leur marche, ajoutent un intérêt tout particulier à l’installation de Camden. De plus, les moteurs sont de construction simple et leurs éléments électriques dépourvus de complication. Ils peuvent être suspendus à n’importe quel angle et remisés à des endroits inaccessibles, hors de la portée des ouvriers. Le seul soin exigé et la seule surveillance nécessaires consistent dans le renouvellement de l’huile de graissage.
- Les moteurs triphasés employés à Camden peuvent démarrer par la simple connexion avec le circuit au moyen d’un interrupteur ordinaire. Les moteurs de forte taille sont mis en marche à des voltages réduits. L’appareil de démarrage peut être séparé du moteur. Le cas se présente fréquemment dans les locaux saturés de gaz inflammables ou bien lorsque les moteurs sont suspendus à des plafonds ou installés dans des endroits peu accessibles.
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- L’emploi de l’électricité a aussi permis de placer l’installation de vapeur dans un bâtiment séparé et d’éviter ainsi aussi complètement que possible tout danger d incendie. Enfin, la possibilité de munir certaines grues de levage de puissants électro-aimants permet de gagner du temps et d’éviter davantage le danger de voir se détacher les pièces pendant le transport. Au lieu d’employer une demi-douzaine d’ouvriers pour lever les pièces avec des leviers, tandis que l’on glisse une chaîne au-dessous et, après avoir déplacé la pièce, de retirer la
- Fig. 2. — La salle des machines de la New-York Shipbuilding Co.
- chaîne par le même procédé, on n'a besoin que d'un ouvrier et d'un opérateur. Ce dernier fait venir l’électro au-dessus de la pièce à transporter et établit le courant. La pièce, devenue ainsi l’armature de l’aimant, est transportée, puis lâchée simplement en coupant le courant. Dans certains cas, on peut meme transporter ainsi plusieurs pièces à la fois et les lâcher une à une en mettant à profit les effets du magnétisme rémanant sur les pièces les plus voisines du noyau.
- toute la force motrice employée à la commande des machines de l’usine — air comprimé, force hydraulique, énergie électrique — est produite dons une seule et même centrale d’où elle est transmise au divers départements. Cette centrale, de môme que la menuiserie, occupe un bâtiment spécial. La partie électrique est la chose la plus remarquable de -1 équipement de la centrale. Pour le choix du système à établir, les ingénieurs ont été guidés parle caractère spécial du service et par les conditions locales auxquelles on devait faire face.
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- On avait, en effet, décidé d’employer les lampes à arc à courant continu pour l’éclairage des ateliers et des bâtiments, les moteurs à courant continu pour la commande des grues, les moteurs à courant alternatif pour la commande des machines-outils. 11 fallait donc se mettre en mesure de produire simultanément du courant continu et du courant alternatif. On adopta, à cet effet, des générateurs à double <;ourant, consistant en deux générateurs Westinghouse de 5oo kilowatts couplés directement et donnant, à la vitesse de 120 tours par minute, un courant de 2ao volts et 3 ooô alternances. Ces génératrices ressemblent assez à des convertisseurs rotatifs, mais, elles ont été modifiées pour pouvoir donner à la fois du courant continu et du courant alternatif. A première vue, ces génératrices rappellent les dynamos à courant continu, sauf qu’elles sont pourvues de collecteurs supplémentaires. Une particularité importante, c’est que la proportion du courant continu et du courant
- Kig. 3. —' Grue de 88 pieds avec électros pour la manutention des plaques.
- alternatif que ces machines fournissent est réglée par la demande des machines. Quand la demande est forte aux machines à courant alternatif, la proportion peut être de 5 8 de courant continu; par contre, si la demande de courant continu est plus grande, la proportion est renversée automatiquement.
- Un bâtiment spécial à deux étages est réservé spécialement à la menuiserie. Cette ins lallation est munie de scies de tous genres, de machines à mortaiser et à forer, de machines à planer et de raboteuses. Chaque machine est actionnée indépendamment, sauf quelques petites machines-outils, qui sont actionnées par groupe. Au second étage, se trouvent les bancs de menuisiers. Une chambre séparée est réservée à l’aiguisage des outils. L’enlèvement des copeaux se tait par un moteur de 3o chevaux et un de 5o IIP. Un équipement de 3o IIP et un de 20 MP servent à la soufflerie.
- Les matériaux sont reçus au magasin des plaques â une extrémité de l’installation. Perpendiculairement à lui, se trouvé le bâtiment principal qui abrite sous un seul toit, placé à 130 pieds de hauteur, les salles des machines, celles des chaudières, la forge, l’atelier des charpentes, l’atelier des plaques, le magasin général, la laitonnerie, la tuyauterie, l’atelier du cuivre, celui de l’étain, celui du moulage, les chantiers de construction et de montage, hfi superficie totale est de 18 ares, celle des toits vitrés de 4 ares.
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- Pour le déchargement des wagons, une grue de 20 tonnes porte les plaques aux chevalets. De là, elles sont reprises et portées aux laminoirs à renforcer ou à courber, ou vers lés autres machines-outils. Deux grues à trôlets de 10 tonnes équipées d’électro-aimants de levage servent h ce transport. Chacune est munie d'un moteur de 20 IIP; d’un moteur de 2 HP pour déplacer le trôiet; de 2 moteurs de 25 chevaux pour déplacer le pont. Trente-cinq autres grues variant de 5 à 100 tonnes et actionnées par des moteurs dont la puissance totale est de 2000 HP assurent le service des- ateliers. La grue de 100 tonnes est suspendue sur une travée de 121 pieds. Elle peutlever une machine ou une chaudière et la déposer dans
- Fig. 4' — Rouleaux à courber les plaques, commandés par deux moteurs Westinghouse de 5o H. P.
- le navire en construction. Chacune des petites grues a son champ d’opération. Un certain nombre sont pourvues de bras d’extension pour opérer dans les baies voisines.
- Dans toute l’étenduede l’installation, des moteurs polyphasés Westinghouse servent à la commande des machines. Ces moteurs, au nombre de 3i2, varient de 2 à 5o chevaux. Un grand nombre de leurs applications constituent de véritables innovations. Certaines machines ont nécessité 2 ou 3 moteurs, par exemple, une machine à percer les enveloppes des chaudières et une grande foreuse. Plusieurs applications intéressantes ont été faites dans le magasin des plaques. Nous citerons une machine à faire les rebords, une autre pour raboter les plaques en talus, des machines à poinçonner, des cisailles, des raboteuses, des cisailles rotatives, une coupeuseà guillotine pourvue d’un moteur de 5o chevaux, remplaçant la machine
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- à vapeur qui la commandait précédemment. Au bout de l ateiier, de petites poinçonneuses, une machine à entailler et deux perceuses; au bout du hangar, deux rouleaux dont un pour plaques de 27 pieds de large, l'autre pour rouler les plaques de mâts. Dans batelier d’angles, on remarque des ciseaux à poulies et à poutrelles, des scies à froid dont une montée sur une table tournante, des poinçonneuses et des ciseaux à angle.
- La travée principale de la salle des machines contient l'assortiment le plus complet d'outils pour ce genre de travaux. Parmi les machines les plus remarquables, l’attention est
- Fig- 5. — Alésoir de 16 pieds, commandé par un moteur triphasé.
- attirée par une perforatrice verticale de 16 pieds, munie de 3 bras perforateurs, par une grande machine à raboter, à perforer et à percer, avec un pivot de 8 pouces, par deux scies à rubans pour découper l’acier; par des raboteuses de 72 à 96 pouces; par deux tours à double tête de 48 à 63 pouces et 60 pieds de long.
- La galerie à l’est renferme batelier de réparation électrique. Il est muni de tours, de raboteuses, de foreuses, etc. La galerie occidentale est équipée de machines à couper les tuyaux, à fileter, de tours, foreuses, broyeuses, etc.
- La salle des chaudières comporte nombre de grandes machines : des machines à raidir, un rouleau vertical de 10 pieds pour plaques de 1/2 pouce ; une raboteuse de 28 pieds; une foreuse elliptique et circulaire; une machine à percer les couvertures imaginée par
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- M. H.-G. Morse; des perforatrices de 6 pieds, des ciseaux pour pièces de 1/2 pouce; des rouleaux à courber, des poinçonneuses horizontales, etc.
- La machine la plus intéressante de la salle des chaudières, c’est la machine à forer les enveloppes de chaudières. Cette machine a 3 colonnes dont chacune a un chevalet avec 4 pivots à forer, de façon que trois pivots de chaque chevalet peuvent être placés soit sur un plan vertical, soit sur un plan horizontal. A citer aussi une raboteuse à face ouverte de 72 pouces, construite par Detrick et Harvey, de Baltimore, et destinée à raboter une surface de 72 pouces de large, 72 pouces de haut et 28 pieds de long. C’est la plus grande machine de ce genre qui ait jamais été construite. Elle est pourvue d’une table roulante supplémentaire très importante pour les pièces de grandes dimensions.
- Digne d’attention sont encore une perforatrice de 16 pieds de diamètre de la Niles Tool Works C°; une autre de 6 pieds actionnée par un moteur de 3 chevaux placé à la base de la machine; une machine à percer, forer et raboter avec pivot de 8 pouces de diamètre; une raboteuse duplex spéciale, construite par les Newton-Machine Tool Works et actionnée par un moteur de 10 chevaux
- Outre la commande des machines,les moteurs électriques servent à actionner le système de chauffage et de ventilation, à manœuvrer les souffleries, etc.
- Toutes les opérations de l’usine visent à un but unique : le navire complet. Ce dernier reste sous le toit jusqu’à ce qu’il soit com plètement achevé, garni, essayé et prêt à prendre la mer.
- Les chantiers de lancement sont à l’extrémité de l’atelier des plaques et des charpentes. Ils sont directement opposés à la salle des machines. La hauteur de cette partie du bâtiment est de 12.5 pieds. La profondeur de l’eau au-dessous du chantier est de 3o pieds à marée basse. Les huit chantiers peuvent servir chacun pour un navire de 65o pieds de long. Une grue de 100 tonnes voyage au-dessus des chantiers et peut lever une machine à vapeur ou une chaudière de 100 tonnes. Des grues de 10 et 5 tonnes complètent l’équipement des chantiers de lancement.
- J. Reyval.
- REVUE INDUSTRIEL!
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Application du diagramme du cercle aux générateurs à courant alternatif. J. Puluj. Zeitschrift für Eleclrotechnik, 3i janvier.
- L’auteur montre commentle diagramme donné par Heyland pour les moteurs d’induction, appliqué par Kapp aux transformateurs, et par Ileubach aux moteurs-série à courant alternatif, peut aussi être employé pour les générateurs à courant alternatif.
- Pour tenir compte, dans le diagramme des moteurs polyphasés, des pertes ohmiques dans les enroulements, Heyland suppose que le courant
- Æ ET SCIENTIFIQUE
- magnétisant est Négligeable, et que les courants du stator et du rotor sont égaux, lorsqu’il s’agit seulement de la chute de tension ou de la perte joule ; il tient compte naturellement de la grandeur effective du courant primaire pour l’évaluation d’énergie du moteur.
- En partant de cette hypothèse, Heyland établit le diagramme connu qui ne donne pas la perte électrique exacte dans le stator mais qui a l’avantage d’être très simple et d’indiquer la consommation d’énergie, l’effort de traction, la charge, le glissement, le facteur de charge et le rendement du moteur. Le diagramme de Heylancl donne des résultats exacts lorsque la perte de ten-
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- sion dans le stator n’est qu’une fraction très faible cle la différence de potentiel aux bornes, mais il n’est plus rigoureux lorsque la perte de charge en pour cent est élevée, comme dans les petits moteurs par exemple.
- Pour les machines génératrices à courant alternatif, les conditions sont plus simples que pour les moteurs d’induction parce que l’excitation est fournie par du courant continu et que la composante magnétisante déwattée est supprimée.
- Par suite, la construction du diagramme est un peu plus simple dans les générateurs que dans les moteurs, et les résultats acquis présentent au moins l'intérêt de faciliter la compréhension du diagramme du cercle de Ileyland.
- Le générateur est en charge sur une résistance non inductive. — Nous supposerons d’abord que ]e générateur travaille à excitation constante sur une résistance non inductive R et que son armature, de résistance ohmique ra et de self-induction constante La, n’a pas de perte dans le fer et pas de réaction d’induit.
- Pour chaque intensité de courant J, il existe entre la tension totale E, la tension agissante E,,, et la force contre-électromotrice de self-induction Es, la relation connue donnée, pour chaque valeur de J, par le triangle A,OD du diagramme ffio- i'j. Dans ce dernier DO = E, force électro-
- \ D J , #
- motrice totale, A,D = (R+ ra) J, tension agissante, A,K, = ra J perte ohmique dans l’armature |)K, = RJ différence de potentiel aux bornes, A O = ta LftJ, force contre-électromotrice de self-
- induction, et A1D0 = 'p, décalage du courant sur E.
- Lorsque .la résistance R diminue, l’intensité de courant varie de façon que A, se meuve sur la demi-circonférence de O vers Z, le décalage cp, variant de ’f = o pour R = oo jusquh a =a/.pour ll = o c’est-à-dire au court-circuit. Dans ce dernier cas DZ = ra JA. représente la chute de tension dans l’armature qui, avec la force contre-électromotrice de self-induction OZ = (j>L(1J/. donne la tension totale DO= E. Le décalage est, comme on le voit facilement, égal à l’angle A,K,0 = Ÿa qui reste constant à toutes les charges.
- Dans le triangle des tensions A,DO, le côté A,0 est proportionnel à l’intensité de courant à cause de la constance de la self-induction L„ et
- peut par conséquent être choisi comme vecteur du courant en posant toLrt= i : dans ces conditions
- A,O — J.
- Prenons OE comme direction de la tension
- totale, cp = Â,OE est le décalage du courant, et la puissance produite par le générateur
- We — EJ cos o — EA,0 cos o ~ E. A,M '• A,M (J'
- Dans le triangle
- AA, K, on a AA, = s in o — ?’aJ
- wLrtJ
- Ë~~
- AA, = Wr est la composante du courant corres-
- Fig. i.
- pondant à la perte d’énergie ohmique dans Par-, mature : la puissance fournie est
- W„ ~ We — Wf t K,N.
- Cette puissance est aussi égale au produit entre la tension aux bornes DK, et l’intensité de courant A,O et par conséquent proportionnelle à la surface du triangle.
- DK.O — J- DO x K,i\.
- 2
- La chute de tension dans l’armature, comme on le voit dans le triangle A,K,0, est
- d’où
- />! == A,0 tanga = Jtga rn~ tg«.
- (l) Le signe t- signifie proportionnel à.
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- Si de O comme dans le diagramme d’Heyland, ou même une droite OZ, faisant l’angle a, et que du point 02, intersection de cette droite avec la perpendiculaire au milieu du diamètre DOj comme centre on décrive un demi-cercle, les longueurs A2K2 donnent les pertes déten-
- tion dans l’armature, etDKj,DK2les différences de potentiel oux bornes aux différentes charges de la machine.
- On voit sur le diagramme que la puissance totale fournie et la puissance disponible aux bornes croissent d’abord puis décroissent quand l’intensité du courant augmente. Le maximum de la puissance produite a lieu pour et
- dans ce cas
- OiLa — R -|- ra et
- \Ye = E J3 cos 45° = 0,7071 E J3.
- Le rapport entre la puissance effective et la puissance apparente est 0,7071. La puissance disponible atteint sa valeur maxitna pour une valeur plus faible J2 de l’intensité de courant, et le point correspondant A2 dans le diagramme du demi-cercle est obtenu en menant de P par K., une droite qui coupe la demi-circonférence en A2.
- Pour R = o l’armature est en court-circuit ; l’intensité de courant atteint la valeur maxi-ma J/, et la puissance disponible est égale a zéro car toute la puissance produite est absorbée dans l’armature. Dans ce cas le vecteur DZ qui représente la perte de tension est tangent au demi-cercle et perpendiculaire à la droite D02. La perte Joule dans l’armature, en pour cent de l’énergie produite est proportionnelle au carré de l’intensité de courant d’où
- et comme
- A|ü2
- en considérant la relation donnée par les triangles AjOD et A,OM
- OM A.O tf"f= = A,-D
- il vient
- WD
- AjO2
- A
- = OMxOD, W*
- OM
- ait
- Si maintenant nous menons de Z une perpendiculaire sur le diamètre du demi cercle il vent
- AjO __ nnl
- A2D
- et, comme nlD reste constant à toutes les charges,
- Wv t nni
- Si l’on divise Zn1 en 100 parties, le rendement électrique de l’armature ne -f Z/? peut être lu directement.
- Nous avons supposé que les pertes par courants de Foucault W/ étaient milles, mais ce n’est pas le cas et, au lieu de la perte de tension Jra, on doit prendre dans le diagramme
- Cette perte de tension ne peut pas être déterminée exactement, mais dans les machines modernes bien construites on ne commet qu’une erreur très faible en prenant comme Kapp les pertes par courants de Foucault égales aux pertes ohmiques dans les conducteurs induits, et par suite en adoptant pour la somme des deux pertes la valeur u.h‘a. Si enfin l’excitation constante du générateur absorbe une puissance eim et les frottements et l’hystérésis une puissance W,. + h watts, on peut tenir compte de cette puissance dans le diagramme du cercle en menant une droite HH parallèle au diamètre du cercle à une distance
- . _ eim -f- W)- -1- h
- __ g •
- L’ordonnée A2C mesure la puissance mécanique nécessaire en watts W„.-f AjC.
- Si njL est prolongée vers le haut et partagée en 100 parties, nL2 donne le rendement commercial de la machine.
- Le générateur travaille sur une résistance inductive. — Nous supposons maintenant que l’alternateur travaille à excitation constante sur un circuit inductif constitué par une résistance olimique variable R et une résistance r invariable avec une self-induction constante L. En outre l’armature a une self-induction constance La, une résistance ohmique ra et sa réaction est nulle. Dans ce cas, on a pour le triangle des tensions
- A2OD
- A^Cj — w L J AjBj CjO = w LrtJ BXD = (R + r) J.
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- [77
- De plus DKj — E,. différence de potentiel entre les bornes, B1DK1 = tj/ son décalage sur le courant, et BtDO = cp décalage entre J et E
- Prenons de nouveau dans le diagramme AtO comme vecteur du courant et OE comme direction de la tension totale E ; A,OE est aussi égal à es. Menons comme précédemment une droite 002 correspondant à la relation ra = tg a ; la demi-circonférence décrite de O,, pour centre est le lieu géométrique donnant la chute ohmique aux diverses charges de la machine.
- Pour trouver le lieu géométrique du point Cx remarquons qu’à cause de la constance de La et de le rapport
- OC, La
- OA,
- Lrt -j- L
- reste aussi constant à toutes charges. Les points Ci doivent donc être sur une demi circonférence dont le diamètré DjO = m. DO. Elevons en ei une perpendiculaire qui rencontre le diamètre DO en D ; la demi-circonférence III décrite de 03 comme centre avec demi D,0 comme rayon est le lien géométrique cherché du point Cr
- Si enfin l’on élève une perpendiculaire en 03 sur le diamètre, et au-dessous d’elle une
- droite faisant l’angle KjOCj [3, et que du point de rencontre 04 on décrive la demi-circonférence IV, on obtient le lieu géométrique du point Kt, vecteur de la différence de potentiel aux bornes. Le point est un point de rencontre des droites C1Di avec la demi-circonférence IV, et la portion est égale à la chute ohmique
- de tension dans l’enroulement de l’armature
- CffVj — 77(J .
- Comme on le voit sur le diagramme, l’intensité de courant croit lorsque la résistance R décroît et les quatre points A,, B1S C15 et Ka se meuvent sur quatre demi-circonférences I... IV de droite à gauche.
- La puissance produite par la machine We est comme précédemment proportionnelle à l’ordonnée A;M
- \Y„ A4M
- et la puissance disponible aux bornes Wa = JE^cos <\i = AxO X DB1 est proportionnelle à la surface du triangle
- DB^O cÊoii, en remarquant que la tension est constante
- - IfiX.
- On arrive au même résultat en partant de la relation.
- W0=r (R + rj J. J = DBi x AjOfBjN
- La perte effective dans les tours de l’induit Wc = We — Wffi -r A, A.
- Le court-circuit de la machine, pour — o et L=o est donné par le triangle ZDO. La différence de potentiel aux bornes et la puissance
- disponible sont nulles, et le décalage Z1DO=cpA
- est égal à C^KjO =fa. La droite ZD est tangente
- au cercle II au point D et l’angle ZOD est égal à
- ZxOD = a. Le point Z est par suite facile à trouver.
- Les pertes par frottement, hystérésis et courants de Foucault et la puissance nécessaire à l’excitation de la machine sont obtenues comme précédemment en menant la droite HH parallèle au diamètre Do. La droite abaissée de Z perpendiculairement au diamètre et divisée en 100 parties donne le rendement de l’armature. Si l’échelle est trop petite, comme dans le cas précédent, on peut prolonger la droite DZ jusqu’à lin point P; la perpendiculaire abaissée de ce point sur le diamètre et divisée en 100 parties donne le rendement électrique en pour cent Tte = P» de l’armature, et n nl donne la perte effective en pour cent dans l’enroulement induit à la charge considérée J = OAj.
- Si l’on mène ZZj— A perpendiculairement au diamètre du demi-cercle du diagramme, que l’on détermine Q de la façon indiquée et que l’on emploie Q/?1 comme échelle, Qw donne le rendement commercial de la machine.
- Remarquons encore dans le diagramme de la figure 2 que le point C2 se meut aussi lorsque la charge croît sur une demi-circonférence décrite de 03 comme centré avec 008 comme rayon et que les grandeurs
- W / \\ a W„ K Y) e G t T, eu///.
- sont représentées par les ordonnées correspondantes dans la demi-circonférence III. Le segment CjO peut être pris comme vecteur de courant
- A**
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- 1-8
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- et DjO'comme vecteur de tension; les distances des points Cx et C2 au diamètre D,0 donnent alors les valeurs de la puissance fournie ou disponible :
- C^C, = rj et = (R + /•) J.
- Le demi-cercle est le lieu géométrique de l’extrémité du vecteür de courant pour des char-
- Fig. 2.
- ges variables, quand la self-induction de l’armature et du circuit extérieur est constante et que seule la résistance ohmique de ce dernier varie, La question se pose alors de trouver le lieu géo-
- Fig. 3.
- métrique du vecteur de courant quand la résistance inductive toL varie, pour une résistance ohmique constante R dans le circuit extérieur.
- Comme dans ce cas R-]-/•„ reste constant, on pourrait prendre dans le triangle des tensions ADO (fig. 3) le côté A4D ou aussi la portion CjO comme vecteur de courant.
- Prenons C^O =J et élevons en Ct une pei> pendiculaire donnant le point D2 sur la ligne OE. La demi-circonférence décrite de O, est le lieu
- géométrique pour l’intensité J1 = OC1 lorsque la résistance inductive wL varie et que la résis-r tance ohmique R reste constante.
- La perpendiculaire élevée en N au milieu de DBt coupe DO en 03 et l’arc de cercle décrit de ce point comme centre avec D0S comme rayon donne les chutes ohmiques ra Ji dans l’arr mature pour toL compris entre cc et 0. Dans ce dernier cas, c’est-à-dire pour une charge non inductive, le courant J = OC, la différence de potentiel aux bornes E/l.=DK1 et la perte ohmique de tension dans l’enroulement induit ra J = K1C.
- Laissons maintenant décroître R jusqu’à 0; le vecteur de courant CO devient de plus en plus grand et son extrémité se meut sur la circonférence jusqu’au point Z, cas dans lequel est le courant de court-circuit et DZ^r^Jj. la chute de tension dans l’enroulement induit.
- Pour une variation simultanée des résistances ohmique et inductive dans le circuit extérieur, on détermine les grandeurs individuelles du diagramme au moyen de la relation connue
- tan g o
- w (Ln -F L) r-a -F R
- Courbe de puissance des alternateurs. — En faisant abstraction de la perte Joule dans l’armature, on déduit de la puissance totale la puissance disponible aux bornes
- = E (jcobo-^
- et, comme on l’a montré plus haut dans la figure r.
- Wa = E (AjM — AAd = E.KtN.
- Pour une tension constante, le segment K^N donne la mesure de la puissance disponible.
- Si, pour différentes charges du générateur, on porte en ordonnées le long du diamètre du diagramme la différence des composantes wats-tées du courant
- K.N rr J cos o-—-fï-
- E
- les extrémités de toutes ces ordonnées déterminent la courbe de puissance du générateur. Pour une intensité quelconque de courant J, l’ordonnée du point correspondant Aj situé sur le demi-cercle représente la puissance produite.
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- Cette ordonnée coupe la courbe de puissance en un point A et la distance de ce point au diamètre du diagramme représente la puissance disponible. La portion A4A mesure la perte en vvatls dans les tours de l’armature.
- Nous obtenons une courbe de puissance analogue pour les moteurs d’induction si nous exceptons de la composante wattée du courant dans une phase la somme des composantes "wat-tées de pertes ohmiques dans le rotor et dans le stator.
- W a — ^ Ej./t
- •b COS O--
- /
- Dans cette expression Ei;/i représente la tension entre phase, J4J2 les courants des phases, /y2 les résistances dans le stator ou le rotor, et z> le décalage entre J4et E^. L’intensité de courant J3 est donnée par l’expression :
- J. = J'
- J" étant le vecteur de courant directement mesuré sur le diagramme de Heyland. ZL et Z2le nombre de fils par pôle et par phase dans le stator et dans le rotor, et le rapport entre la force ma-gnétomotrice transmise et la force magnétomo-trice totale de l’enroulement primaire. Approximativement on peut calculer le facteur ~ en
- partant du facteur de dispersion. <7 d’après la formule
- en admettant que = e2 c’est-à-dire qu’au secondaire le rapport entre la force magnétomotrice transmise et la force magnétomotrice totale soit le même.
- Nous allons indiquer maintenant comment la courbe de puissance peut-être obtenue graphiquement et quelle est son équation en coordonnées polaires.
- Pour une intensité de courant quelconque J on détermine le point A (fig. 4) sur lu circonférence décrite sur DO = E comme diamètre, et on diminue l’ordonnée AM du seg-
- J"/*' ^
- ment AB = -qyL Au-dessous du diamètre on prolonge l’ordonnée d’une longueur MC = AB = o et par O et C on fait passer une droite qui coupe la circonférence en Z4.
- Si l’on descend toutes les ordonnées de la
- »79
- demi-circonférence supérieure vers le bas jusqu’à la droile OZt de façon que
- AM — BC, AM0 = B0C0, etc.,
- les points OBuB/q D, appartiennent à la courbe de puissance qui coupe en n1 le diamètre DO. Les ordonnées de cette courbe représentent la puissance disponible tet leurs segments compris
- Fig. 4-
- entre la courbe de puissance et la demi-circonférence, ou entre le diamètre OD et la droite OZt donnent la perte Joule dans les enroulements induits: n^Z est cette perte Joule quand l’armature est en court-circuit.
- L’ordonnée /z4Z, divisée en ioo parties, peut servir d’échelle pour le rendement du générateur. La ligne AD coupe la verticale nlZ en /?, et Zn est en pour cent de la puissance produite AM le rendement électrique de l’armature pour la puissance disponible BM.
- En ce qui concerne la courbe de puissance, OB0Bftj, remarquons que c’est un segment d’ellipse, que l’on complète en descendant vers le bas les ordonnées de la demi-circonférence inférieure. Le point C4 de rencontre entre la droite Z40 et le diamètre vertical du cercle est le centre de l’ellipse qui comme on le voit immédiatement d’après le mode de construction, a même surface que le cercle du diamètre Dj „
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- Equation polaire de la courbe de puissance. — On obtient de la façon suivante l’équation de la courbe de puissance :
- Le triangle ABO (fig. 4) donne
- J2 — O2 -f- 7’2 -f- 2r5 COS 10 (i)
- frt les triangles
- en posant et
- AOD et MOC, OD — D
- J2 = OD.OM. = Br sinto o =: MG MO tga r sin w tg a.
- De ces relations on déduit l’équation polaire de la courbe
- D sin ex {ia)
- i -j- t g a sin 2 w -f- tg2 a sin2 to
- D cos2 a sin w [2b)
- cos2 y sin2 a»-)- ços2 (co — a)
- L’ordonnée de la courbe de puissance BM= y varie avec l’angle co et atteint, pour un certain angle to0, la valeur maxima BUM0. Pour déterminer cette valeur maxima on se sert de la relation y = r cos to dont on annule la dérivée première en (o : on trouve
- tofto,. — cos y
- (3)
- mais entre
- ZjO = d et I)0 = D il existe la relation
- d — D cos a
- d’où
- Pour trouver le sommet Bn de la courbe de
- puissance, faisons et
- OH = o,5 D IqH = o,5 d
- et joignons 0 h F. Dans le triangle FjOII on a
- - - d . . .
- lS.wo= :
- le pointB0 de rencontre entre la ligne de jonction FjO et lacourbe de puissance est le sommet et B0M
- est la valeur maxima de la puissance disponible pour la charge A0O==J0.
- L’angle x40OII = cp0 est le décalage correspondant du courant, et A0B0 la perte Joule dans l’enroulement induit.
- Le rendement électrique de l’armature est donné par le rapport
- __ BqM^ _ BqMq .
- 16 t B0M0+ M0C0
- en remplaçant par leurs valeurs
- B0M0 — r0cos &>„, M0C0 =r r0 sm w0 tgoc
- et
- d’où
- et
- on trouve
- tgto0rr cos a,
- \/1 + cos2 a
- ^/i -j-(
- x -f- sin a
- (6)
- qui pour a = o a pour valeur l’unité.
- Quand la machine est en court-circuit, on déduit du triangle ZOD
- . DZ
- sm y = - =r —.......- ...
- DO \Zra* + (uLa)*
- le rendement est pour la puissance maxima disponible.
- __ V ra2 ~f~ (wLa)2
- rte —-------j—r ...
- ray ra2 d- (W-La)2
- L’expression précédente (6) du rendement électrique peut encore être déduite de la façon suivante.
- En remplaçant sin to0 et cos co0 par leur valeur dans l’équation polaire de la courbe de puissance, nous obtenons
- — D cos a Fi-p cos2a ,
- ,0 2 (x + sin y) , ,
- d’où l’on déduit le courant watté B0M0 qui, multiplié par E, donne la puissance maxima disponible ^ ;
- BnMn — r,
- cos —
- ,2(1 -f-, sm «.)
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- i8.i;
- Dans le triangle A0B0() on a _
- Jo2 = 5Ü2 + r02 +-2Q0'VCOS „ --
- et dans le triangle MuC0O
- °o = ro sin wo
- D’où, après déduction
- T D eos x
- Jo — /
- y 2 (1 -p sin a)
- Pour exprimer la-composante de courant correspondante à la puissance totale^ considérons d’abord la relation existante dans les deux triangles
- BqMqO et A0M0O, „ M0O — J0 sin,o0 = r0 sin w0 et d’après (7)
- D cos2 x
- on a
- D cos2 a
- 2(î-l-siua) J0 2 (i _j_ gin cos o0 = \J-
- I sin a 2
- et la composante du courant
- A0M0 r= JQ cos o0
- D
- De io6 on déduit pour
- (10 a] {10 b)
- (”)
- X = O cos
- '0 y 2 . *'
- et d’après (8) B„M,
- D cos
- 2 1 + sin x
- = cno
- Cette égalité et la relation
- C.O = -
- 2
- donnent
- CiC0 = CjO - C0O =
- D ços x
- 2 co s x 2(1-)- sin x)
- ' — -7 tg* = FA-
- Si donc on prend sur le diamètre de l’ellipse D^ depuis le point CA un segment C1O0= C101 et que l’on mène une perpendiculaire au diamètre du cercle, son point de rencontre B0 avec la droite OF donne le sommet de la courbe «de puissance. Le segment C0O de diamètre de l’ellipse est la composante wattée clu courant qui, multipliée parE, donne la puissance maxima disponible. t .. ^
- La valeur du rayon de courbure de la courbe de puissance déduit * y
- de la formule connue ...
- p
- f
- du>
- dr
- —j— 2
- dr
- dtu
- d2r
- du)2
- 3
- D [1-p 2A tg x sin2 « ~P tg2 x (4-ptg2 x) sin'1-eu] 2 2 [i -j- tg x sin 2tu -j- tg2 x sin2 tu]3
- A — 2 sin 2« — tg x cos 2tu
- ce qu’on voit directement sur la figure 4-
- De (8) et 11 on déduit le rendement
- •' _ BqMq _ r '
- 1 A0M0 , 1 -j- sin x
- Nous avons indique comment le sommet de la courbe de puissance pouvait être déterminé graphiquement quand la courbe est tracée ; nous allons montrer, maintenant comment il est possible, d’après M. Pollak, de trouver ce point sans tracer la courbe de puissance.
- D'après (3) on a
- tg ti)0 — cos X LqD : :
- Pour a— O, p devient le rayon de la demi-circonférence.
- Pour le sommet de la courbe de puissance, on obtient en considérant la relation
- ; tg LO0 — COS X
- _3_
- D cos3 x (i 2 sin x) 2 ‘ 2 (1 -j- sin x cos x)3
- Pour w = O0 et (o=90-P-a le rayon de courbure
- est -égal .au rayon- du demi cercle p= —---- -
- Dans rèîlipÀe il doit y avoir 4 points semblables où p =~ Les angles correspondants se
- ' deduisênt de l(tâ} ecn rëmptaçanVp-par ^".dCette
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
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- substitution conduit à l’équation :
- [3 tg k sin3 go -[- (2 — tg3 a) sin2 tu cos co — 2 tg a sin w
- — cos co] sin U) = o (i3j
- A la valeur
- correspond le point O (fig. 4)- L’expression divisée par cos3 co donne
- tg a tg3 00 (1 — tg2 a) tg2 co — 2 tg a tgco — x = o
- Si l’on remarque qu’au point D. correspond l'angle co = 90 -f- a de sorte que
- T
- tg «o =•
- tg a
- on obtient une équation du second degré qui donne pour les angles w2 et to3 carrespondant aux points D2 et D3 les valeurs
- (x4)
- tg <*>2 = — tg a + — y/tg2 a + 4 tg “ tg a — i- sjtg2 a + 4
- On pourrait calculer le demi-axe de l’ellipse
- do
- en partant de l’égalité -^- = 0, mais le calcul est
- beaucoup plus simple en transformant l’équation polaire de façon à prendre le centre de l’ellipse comme pôle et OxX (fig. 5) comme axe polaire. Les demi-axes sont les minima et les maxima du rayon r,
- Dans la figure 5 les points A et Aa ont pour coordonnées x = OB et?/=AB ou j;=01C
- = OB et y = A1C : dans le triangle AOB, on a
- AO2 = OB2 + AB3 = OB2 + AjB,2 = OB2
- (+AXC - BXC)2 ou
- -7 D“ = x2 + (J “ ^ tg a)2
- et après introduction des coordonnées polaires / o
- x — r cos o y — r sin o ou a comme équation polaire de l’ellipse
- — D2 cos2 a
- 4
- cos2 a cos2 <p x sin2 (cp — a) ' '
- _ . .... dir*)
- Pour les maxima et les minima de r—~~ = o
- do
- donne l’équation du 2me degré
- tga <? — tg a tg (j. — 1 = o
- d’où on déduit les relations suivantes pour les angles '^et <p2 correspondant aux plus grandes et aux plus petites valeurs c’est-a-dire aux grands et aux petits demi-axes de l’ellipse :
- tg ?i = -£- (tg <* + /4 t tg- a) (16 a)
- tg <?-2 = -7 (tg a — v/4 + tg2 a)' (16 b)
- Après l’introduction de tg cp1 dans l’équation polaire 011 obtient pour le grand axe
- r2 = a* = — D2 4-ftg2 « + tg«V/4 + tg2 a 4 4 +tg2 a — tga 1/4 + tg2 «
- _ L D2 [4 + tg2 a + tg g y/4 + tg2 a]2 4 (4 + tg2 a)2 — tg2 a (4 -j- tg2 a)
- a = ± D (y/4 + tg2 a -f tg a) -L D tg (17 a)
- et pour le petit axe de l’ellipse
- b = ±4 D (v^4 + tg2 a — tg a) = 4 D tg cp2 (17 b) 4 2
- La surface de l’ellipse est comme on l’a fait remarquer,
- abr. ~ — D27c ' (18)
- Des formules 14 e\ 16 on peut encore déduire que les angles xo2 et cp15 co3 et <ps sont égaux-et de signes contraires. Aux valeurs absolues de ces
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- 183
- angles correspondent les tangentes suivantes : tg ?i = tg w2 = -J- (v74 +' %2 « + tg v)
- tg o.z = tg W3 = -d. (4/4 -f ?2 r/. — tg y)
- d’oil
- tg ®J tg = tg W2 tg W8 = I
- tg <?2 = = tg (90 — ?1)
- + ?2 — 9°° W2 “h w3 — 90°
- Ces relations conduisent h une règle très simple permettant de déterminer graphiquement la grandeur des axes d’ellipse.
- Pour cela on partage en deux D0Q (fig. 6) et on décrit avec 02S comme rayon le demi-cercle qui est coupé aux points P et R par la tangente menée en D à l’ellipse.
- PQ est le grand axe et QR le petit axe de l’ellipse et01P,01R sont leurs directions: en efïèt 1 on a par construction
- PQ = PS 4. QS = O.S + QS — — D
- (V + V
- - a , tg a \ 1 . .
- + -7— ) = — D tg ç>i (19 a)
- et
- QR — RS — QS = O.S — QS — d- ü
- 2
- Si l’on décrit encore de 01 comme centre avec O1D0 un cercle et qu’on mène de D0 deux perpendiculaires D0D2 et D0D3 sur les axes de l’ellipse, on obtient les quatre points de l’ellipse D0
- DtD2D3 ou le rayon de courbure p
- Les rayons de courbure pa pb aux deux sommets de l’ellipse sont faciles à calculer avec la formule connue. Au sommet du grand axe
- O
- 0 — — —
- QR2
- PU
- — — D tg3 ç>2
- 16
- et au sommet du petit axe (fi PQ2
- = —t- D + tg2 a — tg yf (20 a)
- 1
- 16
- D tg3 o.JL
- b QR
- ~ ~Tër D (/4 + tg2 a -f tg a)3 (20 b)
- Pour la somme des rayons de courbure prt—f—on obtient
- pa 4- ,06 = ~ (tg3 <?2 4- tg3 ?x) = D (1 4- tg2 y)
- tg2 *
- \
- et pour de petites valeurs de a on a approximativement
- pa 4- pb = D (1 4- tg2 a) = D0D2
- relation trouvée déjà empiriquement par l’auteur
- Si n’est pas négligeable devant l’unité, on a d’après la figure y
- D0 S, = ^/OS,2 4- oiy =-1 D ^ 14-KD0 = = D \J 1 +
- et
- ?a + pi = KDt (1 4- tg2 a)
- KPp I
- cos oc cos a
- D3P0
- cos a
- D0H
- ou aussi,
- D2D0 = cos2 a D2D0,
- puisque
- pa d- P b _ D2D0
- lvü0 ~ DtD
- (21)
- 4
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
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- ''La-sommé'dés rayons de courbure peut être déterminée en -joignant D2 a K, et en menant parallèlement à cette ligne la droite D1H, ou
- perperidiculàifé CCy, on'obtient
- CC0- — H0Cfl X C0D0 : H0C0 zz: pa et CHD0 zz: p*
- Courbe de puissance d’un moteur à courants triphasés dans le diagramme déHeyland.— La figure 8 donne la courbe de puissance d’un moteur d’induction faisant 200 chevaux à 2000
- Fig. 8.
- en élevant des perpendiculaires au pointKet au point D3. Dans les deux cas on obtient le point H et l’on a
- ' - \ HD0 —. P« +..P» (22)
- De cette somme peuvent enfin être déduites les valeurs de pa et ph de la façon suivante :
- papb
- b'1 a2 a b
- — ab.
- et, en tenant compte de (18)
- (,3)
- Cette relation combinée avec (22) conduit à la construction de la figure 7. De O, comme centre avec
- = T 7-P»
- tU)„
- volts 60 périodes et 44° tours par minute. Ce moteur est très exceptionnel car il a une faible vitesse de rotation pour un fréquence élevée : il est à 16 pôles et le rotor à un diamètre de 1 5oo mm et un entrefer A de i,5 mm; Le pas polaire est
- 1 5oo TZ
- z —-----------zz 203 mm
- T t~\ °
- et le facteur de dispersion
- r A ir5
- a — L ---=12 —— zz 0,06
- ~'=: 2.J > " •
- Le stator a 12 encoches par pôle portant chacune dix conducteurs et le rotor 10 encoches par pôle contenant chacune 2 barres. Le nombre des conducteurs par pôle et par phase est : sur le stator
- 16 x 12
- zi — ----5----10 — 64o
- corn me'rayon on décrit une demi-circonférence et l’on mène parallèlement à HUD0 à la distance
- O B = — D z_ i/db 2
- sur le rotor
- 16 x 19
- J. - +
- •2
- 2' ZZ 160
- ZI 4, 12 Jlr
- une droite AB qni coupe la demi-circonférence en C. Si l’on mène encore de C sur H0D0 la
- La résistance d’une phase de l’enroulement primaire est 7'i=o,3 et de l’enroulement secon-
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- 185
- daire = 0,016 ohm. Le courant à vide du moteur est 12 ampères, les pertes par courants de Foucault, hystérésis et frottements 3,3oo watts et la tension primaire entre phases 1 1 55 volts.
- Au courant primaire J1= 170 ampères correspond J'7— 160 ampères: le courant du rotor
- et
- 0
- J2 == 4,12 J" — 65g,2 ampères -y, ’1 -*f- —r;—— — 7,5 -}“ 6,0 = i3,5 ampères.
- Ep/i Eph
- La perpendiculaire élevée sur l’ordonnée AM au point B (fig. 9) coupe la ligne de jonction
- ...OSd.
- Fig- 9-
- AD en K et AK représente le sommet des chutes ohmiques dans le stator et le rotor. La droite menée de par C détermine le point et l’ordonnée ZtZ le point Z. La ligne de jonction ZO représente le courant de court circuit dans le stator. La puissance du moteur est nulle dans ce cas et l’ordonnée Z?q est la composante du courant qui, multipliée par 3 E;jft donne la le somme des pertes Joule dans les enroulements du stator et du rotor. Si Znl est divisée en 100 parties, 'Lu est le rendement électrique en pour cent du moteur. On tient compte comme d’habitude des pertes dans le fer et les pertes par courants de Foucault en menant une droite à une certaine distance du diamètre du cercle.
- La figure 9 donne 5 courbes de puissance du moteur quand la résistance du rotor passe au démarrage de
- r., 0,016 à ir2 3r2 4r2 et 5r2
- Pour obtenir ces courbes on a déterminé les points b.2b3bkb3 sur l’ordonnée a bs aux distances C1
- b.y ~ b., b3 — b3 b!t — & ; —— cd
- et l’on a mené de O, par ces points des rayons qui coupent la circonférence en Z2Z3Z4Z5 En décalant les ordonnées de la demi-circonférence jusqu’à l’une de ces droites, on obtient la courbe cherchée.
- La valeur maxima de la puissance disponible a été déterminée pour chaque courbe de la façon déjà indiqué, et l’on a obtenu ainsi les points ACAS. Ces points sont placés sur une courbe qui, partant de F sur l’axe des abcisses est d’abord faiblement couvexe, puis concave, et aboutit en Or
- r. y.
- MESURES
- Mesure des fuites ou de la résistance d’isolement d’une ligne de transmission, F. Fowle.
- Electrical World, 6 février.
- Les pertes de courant dans les lignes de transmission à longue distance se produisent à peu près uniquement aux isolateurs. Ceux-ci étant au nombre d’environ i5 à 3o par kilomètre, on peut admettre que les fuites sont réparties uniformément le long de la ligne, le calcul de la répartition du courant et de la tension le long de la ligne peut alors se faire à l’aide des équations classiques.
- Désignons : par r la résistance ohmique en ohms par kilomètre ;
- par g la conductance de fuite par kilomètre ;
- par l la longueur de la ligne en kilomètres ;
- par E le potentiel en un point situé à une distance x ;
- par I le courant au même point.
- On sait que si l’on néglige la self-induction, le courant I et le potentiel E sont donnés par les équations
- dE
- dx
- =. x\
- et
- dl
- dx
- (0
- qui conduisent pour E et I aux valeurs
- E = Ae+.s* + Be—et I
- — Ae?x -|- Be—
- K
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- T. XXXIX — N° 18
- 186
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- ou A et B sont lés constantes d’intégration et 3 et K des constantes ayant pour valeurs
- p = \/ rg et K = y/•
- Si la tension à l'extrémité génératrice (.r= o )
- est E„ et le courant L les constantes sont déter-0 1
- minées par
- A + B = E0 - rJt et ~ Ar+ B- = \ , (3)
- l'extrémité réceptrice étant isolée et ouverte : elle correspond donc à = co et a2 = — i.
- La seconde méthode, plus exacte, consiste à mettre h la terre l’extrémité réceptrice et a fermer la ligne en court-circuit, en l’isolant si la liorne à deux conducteurs: on a dans ce cas r, = o et a2 = i.
- Dans le cas particulier où /, = K, on a a2 = o et par suite
- , I —j— OCj ,,
- A = o et B =-------— E0 .
- Ij étant le courant produit par E0 à travers la
- résistance r..
- 1
- On en déduit en éliminant I,
- 1
- A (‘ ~ ir) + B (* + "k-) = E®
- ou
- Aa, + B = —E . , (4)
- en posant
- Si la résistance du circuit d’utilisation à l’extrémité réceptrice de la ligne est r2 la tension de cette extrémité pour un courant d’utilisation I2 sera /\,I, de sorte que l’on aura les relations
- Ae& -f- Be — 12t’2 et
- — Ae?1 -f- Be— K
- On voit sur les équations (3) que pour A = o Iv n’est autre chose que la résistance réduite d’une ligne infiniment longue mesurée à l’extrémité génératrice. Il en résulte que si la ligne est coupée en un point et fermée sur une résistance égale à K, les distributions du courant et de la tension seront les mêmes que pour une ligne infiniment longue. Les coefficients oq et a sont appelés les coefficients de réflexion.
- Dans le cas général, la résistance réduite à l’extrémité génératrice est d’après (3)
- K,
- E0 'ih
- = K
- A + B — A -f- B ’
- ou en remplaçant A et B par leurs valeurs
- Kl = K Pour
- i — a2e—— «2e_ x -f- a2e—V
- r., — oc ou a2 = — i ,
- (8)
- d’où l’on déduit par élimination de I2
- Ae?f -f- «2B<?—— o , (61
- en posant
- K — r.,
- Iv -f- r..
- Les relations (41 et (6) permettent de trouver A et B qui sont
- A —
- B =
- _ a, l±“i. Ene-2
- 1 + «i F
- (7)
- Ces considérations générales posées, deux méthodes sont employées pour mesurer la résistance d’isolement. L’une consiste h mesurer l’isolement à l’extrémité génératrice de la ligne a l’aide d’une source de force électromotrice,
- on en déduit
- Kj — K cotg hyp pl,
- et pour
- 7’2 — o ou a2=i, K/ = K tg hyp pi.
- On en déduit
- K ,K= K2 =
- d’où
- EtKf
- R étant la résistance d’isolement en ohms par kilomètre.
- La détermination exacte de R nécessite donc deux mesures celles de K2 et de K/r
- Pour obtenir ces deux quantités on peut employer soit un pont de Wheatstone ordinaire comme l’indique le schéma de la figure i, soit un voltmètre.
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- REVUE D’ELECTRICITE
- 18'
- Lorsque réduit à
- l et " sont petits l’expression de R se
- R = *Klf
- et une seule mesure est nécessaire.
- Avec le pont on doit en général faire deux mesures en connectant l’un ou l’autre des pôles de la batterie d’essai à la ligne, et prendre la
- jc =0
- Pont
- Terre
- Fig. i.
- æ-l.
- moyenne ; si les deux mesures diffèrent sensiblement, il y a, comme on le sait, une source de force électromotrice dans les circuits de fuite.
- Les objections que l’on peut présenter à la méthode du pont sont : l’influence des courants telluriques et la lenteur des mesures. La méthode du voltmètre est plus simple et nécessite moins d’appareils, mais il faut connaître la tension de la batterie et la résistance intérieure du voltmètre.
- On fait encore deux mesures en disposant les connexions comme l’indique la figure 2.
- Soit la lecture du voltmètre pour la ligne ouverte à l’extrémité réceptrice et Vf pour la ligne en court-circuit. On a
- Ki
- et
- où ^ est la résistance du voltmètre. L’équation fg) donne
- K,':
- A
- ri
- 11 o)
- expression qui est indépendante de L
- U est utile de connaître la température de la
- ligne, on peut y arriver en mesurant la résistance d’une partie de la ligne.
- Comme on dispose en général en série avec la batterie une résistance ou des lampes, il y a
- oc-o . æ=l
- Voltmètre
- V7/&7M7kw/A>,/77Z? *77/777 '‘WWW
- )[CJef
- Terre
- Batterie
- Fig. a.
- lieu d’ajouter la valeur de ces résistances à celle du voltmètre et de corriger les lectures en conséquence. On a alors pour la lecture corrigée Vt la valeur
- V étant la lecture à l’appareil, r[ la résistance additionnelle et r'/ la résistance du voltmètre.
- Si l et"' sont petits, les lectures peuvent être réduites à une seule.
- Avec la ligne en court-circuit on a
- En portant cette valeur dans l’équation (n) il vient :
- R " 1,1 (t7 ~ T) ’
- expression bien connue cpii dépend cette fois de l, mais où la résistance r n’intervient plus.
- Avec les lignes à deux conducteurs, r doit être la résistance des deux conducteurs par kilomètre. Dans ce cas, il y a souvent lieu de mesurer les résistances d’isolement de chaque conducteur à la terre et des deux conducteurs entre eux; cette dernière doit être égale ou plus petite que la somme des deux autres.
- M. Fowle applique les méthodes précédentes à quelques exemples et montre dans chaque cas-les erreurs faites en adoptant la formule (12
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 18.
- employée jusqu’ici, laquelle ne s’applique guère que pour des lignes assez courtes et en cuivre. 11 va sans dire que la méthode précédente supposant la répartition des fuites homogènes le long de la ligne ne peut servir pour la localisation des défauts.
- La méthode précédente suppose aussi négligeables les fuites directes à travers l’air ; on peut calculer celles-ci, si l’on connaît la résistance spécifique du diélectrique, par la formule de J.-J. Thomson.
- On a en effet pour la résistance réduite R par unité de longueur la formule
- cr étant la résistance spécifique du diélectrique et C la capacité pur unité de longueur, définie pour une ligne simple avec retour par la terre, une ligne à deux conducteurs et un câble concentrique par les formules respectives :
- C =
- 2 log„
- C =
- c =
- 4 log„
- i
- 2 logn
- rallèles Wt Wa.-. Wn est donné par l’égalité
- W0 - w, + w2 + • w„
- Pour des self-inductions la même égalité s’applique
- i
- L, “* L2 + ••••
- Pour des capacités en parallèle on a C0 — C, -(- C2-(- • • . C„
- (3)
- Ces formules sont données dans les livres sans indication d’aucune limite d’emploi, et sont par suite considérées comme étant d’une appli-cation générale. 11 n’est donc pas superflu d’indiquer dans quelles conditions ces relations sont exactes.
- Quand deux points entre lesquels existe une force électromotrice périodique d’une amplitude de E volts et. d’une vitesse angulaire w, sont reliés par n dérivations parallèles parmi lesquelles chacune possède de la résistance, de la self-induction et de la capacité, la valeur instantanée du courant i dans la branche K est donnée par l’équation différentielle
- .= wii + u £ + £/.-* (4)
- dans lesquelles r est le rayon du conducteur, h sa hauteur au-dessus du sol, d la distance entre les deux conducteurs et /•, et ri les rayons extérieur et intérieur du câble concentrique.
- On déduit de là pour la valeur de R dans les trois cas
- R = ----logn — , R = —logn - ,
- 27T r 4 tt r
- R = ------ log ÜL
- Si or est exprimé en ohm : centimètre cube, R sera exprimé en ohms par kilomètre si l’on multiplie son expression par io-s ou par io-5 X 2,3 si l’on considère les logarithmes décimaux au lieu des logarithmes népériens.
- C.-F. G.
- L’équivalent de résistances, de self-inductions et de capacités mises en parallèle-E Müllendorf. Zeitschrift fur Electrotechnik, 3i janvier.
- L’équivalent W0 de plusieurs résistances pa-
- en appelant W* L* C* les grandeurs relatives à la branche K. 11 est fait abstraction de l’induction mutuelle entre les branches.
- Si l’on se limite à la détermination de l’état stationnaire, l’intégrale de l’équation (4) est seule à considérer, et peut être mise, si la vitesse angulaire, les résistances, les coefficients de self-induction et les capacités sont supposés constants, sous la for.ne d’égalité vectorielle (*).
- (E, wf) = W*(J*, w* —?*) + L*(u^4,iuf —o*4-
- + (5)
- Dans cette équation cp* désigne le décalage de J& par rapport â E. En décalant la direction origine de l’angle ok — lot, l’équation 5 prend
- (*) Voir Müllendorf : Ausgaben aus der Electrotechnik chap. vui.
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- la forme simplifiée : - *
- (E, <?*) = W* (J*» °) + L*" ( J/‘>7) + C>7 (Jfc,— 1 ) (6)
- d’où on tire
- Esin =
- E cos o/£ = JfcWfc
- et
- Jk=
- L/(w-
- y/vNV+^Lfcui-
- -, *g?fc—-
- C/cw
- W,
- (7)
- égalités applicables pour toutes les valeurs de K de o à n. On obtient 3k en ampères quand Wfc est donné en ohms, Lfc en lienrys et Ck en farads.
- 11 doit exister entre le courant équivalent et les courants individuels dans les dérivations la relation
- (J0, <?o) — (Jl> ?i)+ (J2, ?*) +•••'• + (J»> ?»»).
- ou sous une autre forme
- J0 sino0 — Jt sin o, -f- J2 sin ©2 -p '* • • •H- Jn sin J0 cos ©0 ~ J, cos ç^-f- J2cos cp2 -j-,.J»i cos 0»
- d’où, comme il résulte de (7).
- (ELs“-cp)
- D’où
- J/c sin okz
- J/c cos Cf7(
- W,
- w,.+(l^_ c;-)2 EW*
- n (
- I-
- I W.2
- W
- "V+(l,o>- + j
- et
- L fcw-
- "v+(v.-^)' V(w^+(u—^)*j
- Si r on pose pour abréger
- n
- 1
- w,
- ')**"+ (L>”=Tir)^
- J=
- et
- n j
- S
- L jw-
- C/£(o
- w«*+(l^- cî=-)'i
- 1
- i=
- on obtient finalement.
- W — ^___.
- °~ A2-f- B2
- j0 = e/âh^
- —
- A2 + B-(
- B (
- On = T" 1
- (8)
- lg?ü
- On en déduit que :
- i° La résistance ohmique équivalente dépend de la fréquence, de la self-induction, et de la capacité de chacune des dérivations.
- 2° Les équivalents des self-inductions et des capacités sont indéterminés entre eux et ne sont donnés que dans leur relation.
- En particulier pour B > o une self-induction seule,
- B
- L°~ w i^A-j- B2)
- peut être équivalente à W0, et pour B < o une capacité seule
- A2-fB2
- C„ = —
- wB
- pour B—o, la simple résistance ohmique W0 — _L— est équivalente aux n dérivations.
- De l’équation 8 on'déduit la relation (1) pour
- Li — L2 =r .:..=L„ = o C1 = Cî = ... = C„=oe>
- la relation (2) pour . -Wj = W 8 = ... =w„=0 Ct=:C2 = ....=Q» = â6
- et la relation (3) pour
- Wj — W2 =. . . . = WM = o Lx rr: L,—. . . . = Ln = o
- Il n’est donc pas surprenant que dans des expériences de télégraphie sans fil par exemple, on ait trouve que la capacité d’antennes montées en parallèle était plus faible que la somme des capacités des fils individuels.
- L’égalité (0 seule conserve sa valeur dans un
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-
- I9°
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 18
- autre cas général, lorsque la relation
- L/tW
- C/cw
- p W&
- (9)
- s’applique pour toutes les valeurs de K de i à n, p étant une constante. On a
- (
- W0 “ S W,.
- et a la place des égalités (2) et (3) les relations
- il
- S------= >"---------!
- -7^7 4- I.»»-
- Lao>-
- (l9)
- C /,(o
- De plus on a, lorsque la condition 9 est remplie, les relations
- x+xx v7
- W*2— ( L/t-o)
- C/cW
- + L-P• • • • H- J» ©0 — ?i •—
- Pour deux dérivations, les équations 8 se transforment en
- Wi[W,.+(lV.-^),J + W,[w1. + (LI»-^r),J
- tg?o — P
- Li
- (W1+W2)a + | (L1 + L+
- {^- C^') [w,» + (!*.- C^)1 + (l/-T^) [ w-+X XI
- °W (W!+W2)2+[(Li+L2)w-(^-+
- L
- (W,+WJH-| (L,+LJu-(
- ) fil:
- tg?(
- y7 [w,*+(L,u-c;„)‘j|w,.+(Li„_^)Jj
- W,[w,»+(ltf,-1^)l]+W,[w1. + (L,—^s)']
- L‘“ - X [w*,+ XXX-X[W‘S+X“X1
- De la seconde égalité de ce système (11) on déduit, pour
- C0 = Ct — C2 r= oc
- c’est-à-dire en l’absence de condensateurs
- _ l2(\\y + u*w) + l2 (w^+^l,2)
- 0- (W, -j- W2)2 -(- 102 (L1 -f- L2)2
- On voit que dans ce cas aussi L0 dépend de w et que la formule connue
- Ln =
- (W* + w,'r
- n’est applicable que pour 10 — o ou pour
- Lx _ L2 Wx “ W2
- cas dans lequel elle peut se mettre sous la (orme plus simple
- L0 Lx l 2
- La condition (9), dans le cas de deux dériva-
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-
-
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- *9*
- tioiis, donne pour valeur de tu,
- en admettant que la racine soit réelle.
- Pour cette valeur de to l’égalité (io) est valable pour n =2 et le rapport 9 est donné par
- on a
- Wn=
- W
- n
- et L0w —
- 1
- C0*>
- Cette dernière valeur peut être rendue indépendante de 10 en faisant
- L„ =
- = n C.
- l, _ l xy
- c2 - l7
- t’
- Pour
- W1=Wa=.
- :W„=W
- et
- L.ftj — 7;— 1 C1to
- L2w- —
- U./D
- : Lco
- C(o
- Si l’on n’a pas il faut poser
- 1 1
- B. L.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- AMERICAN INST1TUTE 0F ELECTRICAL ENGINEERS
- Sur la théorie du moteur à répulsion, C.-P. Steinmetz.
- L’auteur décrit des moteurs d’essais qu’il a étudiés pour Eickemeyer en 1891-1893. Ces moteurs avaient déjà un rendement de y5,5 p. 100 pour un facteur de charge de 79 p. 100. La fréquence était 4,25 et 66,5 périodes. L’auteur expose ensuite comment le moteur à répulsion est né du moteur-série à courant alternatif. Eickemeyer avait placé sur le moteur-série un enroulement compensateur dont l’axe est perpendiculaire à l’axe de l’enroulement de champ. L armature agit alors comme la bobine primaire d’un transformateur et induit un courant dans 1 enroulement compensateur court-circuité. On peut renverser ce dispositif, amener le courant primaire dans l’enroulement compensateur et placer sur le collecteur dans la direction de l’axe une paire de balais court-circuités. Les actions des deux enroulements qui entourent l’armature peuvent être réunies en décalant les balais jus-flu a ce que la cotangente de l’angle entre la direction des balais et l’axe de la bobine compensatrice soit égale au rapport des ampèretours d armature et des ampèretours de champ. Dans
- le moteur-série les pertes par hystérésis dans le fer de l’armature sont proportionnelles à la fréquence totale ; dans le moteur à répulsion elles sont proportionnelles au glissement et nulles au synchronisme. Steinmetz prouve mathématiquement qu’il existe dans le moteur à répulsion un champ elliptique qui devient circulaire au synchronisme : il montre aussi que ce moteur peut fonctionner comme générateur. Contrairement à ce que l’on fait pour le moteur d’induction, on ne doit pas dans la théorie du moteur à répulsion, supposer les réactances constantes, à cause des différentes saturations. La courbe d’un des flux est pointue et celle de l’autre flux est aplatie.
- Sur les propriétés caractéristiques du moteur à répulsion, J.-W. Slichter.
- L’auteur donne des indications relatives au moteur à répulsion que construit actuellement la General Electric C° pour la traction sur voies ferrées. D’une façon générale le moteur a les mêmes caractéristiques qu’un moteur-série à courant continu et sa vitesse est indépendante de la charge et de la différence de potentiel aux bornes. Le facteur de charge est faible au démarrage, mais comme le point du couple maximum
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- *92
- T. XXXIX. — N° 18
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- correspond au point du facteur de charge minimum, cet inconvénient n’est pas sensible. Le facteur de charge croît rapidement avec la vitesse et atteint 90 p. 100. Ce chiffre très favorable, qui peut encore être élevé si l’on emploie un dispositif compensateur, permet d’adopter un entrefer de 3 mm et même plus. Le rendement est inférieur à celui des moteurs à courant continu, mais atteint quand même, pour des moteurs de 5o à 200 chevaux des valeurs comprises entre 80 et 85 p. 100, toutes pertes comprises. La commutation est bonne près du synchronisme, car il existe alors un véritable champ tournant.
- O. A.
- INSTITUTION OF ELECTRICAL ENGINEERS
- Sur les résultats d’exploitation du City and South London Railway. Mac Mahon.
- La voie est équipée avec le système du troisième rail : la différence de potentiel entre les rails extérieurs et les rails de roulement servant au retour du courant est 1 000 volts. A côté des génératrices à haute tension se trouvent, à la station centrale, des génératrices à 5oo volts groupées par 4 en série pour produire du courant continu à 2 000 volts entre rails extérieurs. Le courant à haute tension est converti dans les sous-stations par des groupes moteurs générateurs produisant le courant continu. La station centrale contient des générateurs de 173 et de 800 kilowatts qu'on connecte aux feeders d’après la charge. En cas de court-circuit, les disjoncteurs ne coupent pas complètement le courant mais intercalent dans le circuit une résistance qui réduit le courant à une valeur normale. Le trafic total n’est donc pas interrompu brusquement ; les automotrices peuvent gagner à vitesse réduite la plus proche station et les lampes restent encore rouges.
- La station centrale contient deux types de machines à vapeur ; des machines Willans à grande vitesse de 3oo kilowatts et des machines Corliss à faible vitesse de 800 kilowatts. Les premières consomment, à la charge normale de 559 chevaux, 8,o5 kg de vapeur sèche par cheval-heure, ou, en admettant un rendement de 93 p. 100 pour les générateurs, ii,58 kg par kilowatt-heure.
- Pour une charge de 676 chevaux (surcharge)
- la consommation de vapeur est de 10,5 kg par kilowatt-heure : la pression de la vapeur et le vide au condenseur étant les mêmes dans les deux cas, c’est-à-dire 10,2 atmosphères et 69 cm de mercure. Les machines Corliss ont été mises en charge normale pendant 10 heures avec 977,25 chevaux et surchargées pendant une heure (1 173 chevaux). La vapeur avait 4>5 p. 100 d’humidité ; le vide était, de 65,4 cm et la pression de vapeur de 9,3 atmosphères. La consommation de vapeur par kilowatt-heure fut de 9,79 kg pour la charge normale et de 10,2 kg pour la surcharge. Avec de la vapeur sèche, la consommation s’abaisserait à 9,3 kg. Des essais entrepris pendant le service normal ont donné le chiffre de 18,7 kg de vapeur pour les machines Willans sous une charge normale et à peu près constante. Les machines Corliss ont consommé, à 56 p. 100 de la charge normale, 10,8 kg de vapeur seulement par kilowatt-heure. Ces dernières machines sont donc beaucoup plus avantageuses que les premières au point de vue de la consommation de vapeur. Les frais de graissage s’élèvent pour les machines Willars à o,36 centime par kilowatt et à 0,84 centime pour les machines Corliss ; les réparations à o,54 centime et 0,24 centime par kilowatt.
- Pendant un service ininterrompu de 18 heures, le rendement de l’installation totale a été déterminé par la mesure des quantités de charbon et d’eau employées. Le pouvoir calorifique du charbon (Broomkill) était i3 200 unités anglaises ; le degré d’humidité 8,16 p. 100; la teneur en cendres 5,6 p. 100. Les gaz dégagés contenaient io,3 p. 100 d’acide carbonique. Les mesures donnèrent :
- Consommation totale de char-
- bon 40,27 tonnes
- Consommation en eau d’alimcn-
- tation 016,671 —
- Eau vaporisée par kilogramme
- de charbon 8,6 kg
- Eau de condensation 23'2,8o2 tonnes
- Yapeur par unité (condenseur inclus)............... 10,84 kg
- Charbon.................... 1,5g kg
- L’installation dispose aussi d’une série d’ascenseurs hydrauliques. La pression d’eau nécessaire est produite par des pompes mues par des machines à vapeur; la consommation de charbon de ces pompes est comprise dans les résultats de mesure indiqués.
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 30 Avril 1904
- i93
- Outre le réseau de traction, la station centrale alimente un grand nombre d’ascenseurs électriques. L’auteur a comparé les frais entraînés par ces derniers avec les frais des ascenseurs hydrauliques. Alors que ceux-ci accomplissaient par jour 2 209 trajets, les premiers en accomplissaient 4^54. Le chemin parcouru en un mois par tous les ascenseurs réunis est de 44480 km, dont 32800 pour les ascenseurs électriques.
- Les frais par ascenseur-kilomètre se répartissent comme suit :
- Ascenseurs Ascenseurs
- Salaires du personnel d’ex- hydrauliques électriques
- ploitation Graissage et nettoyage : 1,128 i,34i
- réparations 0,24 o,3 5
- Renouvellement des Ccâbles. 0,397 0,6536
- Energie consommée. . . . 6,09 a>77
- Frais totaux d’exploitation. 8,02 5,4o
- La consommation de charbon pour la produc-
- tion de l’énergie électrique était à peu près égale à la consommation pour la production de la pression d’eau.
- L’auteur pense que des améliorations dans la construction du matériel électrique abaisseraient encore les chiffres relatifs à l’exploitation électrique.
- Une série de recherches a permis de déterminer le rendement des sous-stations. Un essai a donné pour le rendement du transport d’énergie 91,6 p. 100, pour le rendement de la transformation 92 p. 100 : le rendement combiné ressort donc à84,i5 p. 100. Il faut en déduire le rendement des batteries d’accumulateurs et cle leurs accessoires ; le rendement total des sous-stations est alors de 81,65 p. 100.
- Les frais de production par kilowatt-heure, pour une consommation en charbon de 1,49 kg a 1,77 kg par kilowatt-heure et une production d’ensemble de 3781087 kilowatts-heure dans le premier semestre 1902 se répartissent comme
- suit :
- Combustible.................9,3 c.
- Eau, huile, divers..........i,38 c.
- Salaires, etc............... 1,68 c.
- Réparations, etc............0,84 c.
- Les frais d’exploitation des sous-stations s’élèvent à i,o5 centime par kilowatt-heure; le facteur de charge est 49 P- 100.
- Dans le premier semestre 1902 il y a eu
- 44,5 millions de tonnes-kilomètre : en comptant une consommation de 34,5 watts-heure par tonne-kilomètre, la consommation de charbon ressort à 0,060 kg, ou, si l’on comprend les pertes dans les chaudières à vapeur 0,068 kg. On ne peut pas faire de comparaison avec les locomotives à vapeur car les conditions d’exploitation ne sont pas les mêmes avec ces machines qu’avec des locomoteurs électriques. L’auteur est néanmoins convaincu que l’exploitation électrique est beaucoup plus économique.
- Les anciens locomoteurs étaient équipés avec des moteurs Gramme qui présentèrent des défauts au bout de 160000 km et durent être enroulés à nouveau au bout de 240000 km. Chacune de ces réparations a élevé les frais de 5oo fr environ. Dernièrement, les locomotives ont été équipées avec de nouveaux moteurs à induits dentés, et plusieurs locomotives ont déjà parcouru 170000 km sans nécessiter aucune réparation sérieuse. Les petites réparations nécessaires ont été si minimes que pendant toute la période d’exploitation les locomotives n’ont été immobilisées aux ateliers que pendant 1/6 p. 100 du temps.
- Les frais d’exploitation des locomotives par tonne-kilomètre se répartissent de la façon sui-
- vante :
- Graissage et nettoyage . . . i,83 c.
- Réparation au rpatériel. . . 2,58 c.
- Salaires...................4,4 r.
- Y compris les frais d’exploitation à la station centrale et les salaires, les frais totaux par kilomètre-train s’élèvent à 86,4 centimes.
- O. A.
- NORTHWESTERN ELECTRICAL ASSOCIATION
- Sur les générateurs a double courant, L. Waters.
- L’auteur montre que l’emploi de machines à double courant est recommandable dans tous les ateliers où les courants triphasés et le courant continu sont simultanément nécessaires. Le rendement est toujours meilleur que quand on emploie des convertisseurs ou des moteurs-générateurs. L’inconvénient de ce procédé est la dépendance inévitable entre les tensions d’alimentation du courant continu et des courants alternatifs. L’industrie n’a pas encore entrepris sur une grande échelle la fabrication de ces
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
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- machines et la plupart du temps il faut étudier de nouveaux modèles et de nouveaux dessins. Mais on peut très bien employer comme générateurs à double courant des machines normales à courant continu dont on modifie légèrement la vitesse de rotation. Par exemple, une machine de 2 5oo kilowatts 25o volts peut faire un excellent générateur à double courant à 20 périodes; on n’a qu’à lui ajouter des bagues, à augmenter un peu l’entrefer et à placer plus de cuivre sur l’inducteur : ces modifications n’augmentent que de 20 p. ioo le prix de la machine. Par contre il serait difficile de transformer une machine de ooo kilowatts 5oo volts en un générateur à double courant à 25 périodes. La construction de machines à 6o périodes offre de grandes difficultés car aucun des modes de construction actuels de porte-balais ne permet d’assez grandes vitesses périphériques. Des générateurs à double courant à 25 périodes peuvent être accouplés directement avec la dynamo ; des machines à 4° périodes ne peuvent être entraînées que par courroie; et il ne faut pas songer à employer avantageusement des machines à 6o périodes autrement qu’avec la commande directe par turbine à vapeur.
- E. B.
- ACADÉMIE DES SCIENCES DE BERLIN
- Phénomènes thermiques présentés par l’organe électrique de Torpédo, J. Bernstein et A. Tschermak. Mémoire présenté à l’Académie des Sciences de Berlin, séance du 21 janvier 1904; voir les Sitzungsberichte, p. 3oi-3i6.
- Les auteurs ont étudié les phénomènes thermiques présentés par l’organe électrique de torpédo. Les recherches physiologiques jusqu’ici faites dans cette voie ont eu pour objet d’établir l’intensité, la direction et la durée des chocs. C’est à ce propos qu’on a trouvé que les décharges se décomposent en impulsions individuelles de courte durée, suivant toujours la même direction. Les éléments juxtaposés dans les colonnes de l’organe prendraient une tension négative du côté de l’entrée de la fibre nerveuse. Quant à ce qui concerne la cause des différences de potentiel produites dans ces éléments, les recherches jusqu’ici faites n’ont cependant pu donner d’explications plausibles. Or, d’après les récentes théories thermodynamiques des piles galvaniques, il convient de distinguer les piles exother-
- miques s’échauffant pendant le fonctionnement, des piles endothermiques, c’est-à-dire se refroidissant lorsqu’elles fonctionnent. Alors que la force électromotrice de la première diminue, celle de ces dernières s’accroît à température croissante. Or voici les expériences que viennent de faire les auteurs, pour la plupart dans la station zoologique de Naples. Pour déterminer les variations de température de l’organe électrique des poissons, on s’est servi de piles fer-constantan à 10 ou à 20 éléments, plongées dans les organes détachés ou introduites entre les deux organes d’un même poisson ; un galvanomètre Rubens extrêmement sensible se trouvait en relation avec la pile ; l’irritation de l’organe a été produite à partir des nerfs au moyen des courants d’une bobine d’induction, agissant le plus souvent pendant une seconde. Comme il était impossible de déterminer l’énergie électrique de la décharge par la méthode électrique de l’électrodynamomètre, les auteurs ont déterminé la quantité de chaleur développée dans le circuit extérieur au moyen d’un thermomètre électrique à air analogue à celui de Riess. Ces expériences ont donné le résultat remarquable que les variations de température que subit l’organe irrité sont extrêmement petites ; c’est dire que l’organe électrique se distingue essentiellement des muscles par ces phénomènes thermiques. Il ne peut donc être assimilé aux piles fonctionnant d’une façon exothermique avec des dégagements considérables de chaleur chimique. Il paraît même probable que cet organe électrique constitue une pile endothermique, pile de concentration II semble qu’au point de vue des phénomènes thermiques cet organe ressemble aux tissus nerveux bien plus qu’aux tissus musculaires. Ces recherches sont confirmées par des expériences ultérieures faites en vue de trouver le coefficient de température de la puissance des chocs.
- A. G.
- L’expérience des réseaux de Hertz dans la région du spectre visible, F. Braun. Mémoire présenté à l’Académie des Sciences de Berlin, séance du 21 janvier 1904; Sitzungsberichte, p. 154-170.
- L’auteur a tâché de réaliser l’expérience des réseaux électriques de Hertz dans la région du spectre visible. On sait que dès 1888, M. Hertz a fait voir que les oscillations électriques traversant l’air et venant tomber sur un réseau de
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- fils métalliques se décomposent en deux composantes : alors que la vibration parallèle aux fils est réfléchie, la vibration normale est transmise sans affaiblissement appréciable. Il va de soi que la production de phénomènes analogues dans la région du spectre visible constituerait une preuve de plus de l’identité des oscillations visibles lumineuses, avec les oscillations électriques. Or, en 1886, le professeur Kundt avait fait l’expérience suivante : ayant produit sur des plaques de verre placées horizontalement au-dessous d’un mince fil métallique vertical à une distance de quelques millimètres, des miroirs métalliques (de la forme d’un cône extrêmement aplati) par la projection du fil métallique, servant de cathode dans l’espace raréfié, ce savant a étudié une couche métallique pareille à la lumière sensiblement parallèle, entre deux niçois entrecroisés ; il a observé que la plaque métallique éclaircissait le champ visuel, en même temps qu’il s’est détaché une croix noire aux bras parallèles aux plans de polarisation. M. Kundt avait interprété ce phénomène comme une double réfraction due a l’orientation des particules projetées. Contrairement à cette interprétation contredite par la nature autrement isotrope des métaux, l’auteur suggère l’hypothèse que les particules orientées en direction radiante, bien que se présentant au microscope comme couche homogène, se comportent comme un réseau de Hertz. Il réussit en effet à démontrer la justesse de cette hypothèse et l’analogie parfaite du phénomène de Kundt avec les phénomènes présentés par les réseaux électriques de Hertz. Citons parmi les applications de ce phénomène suggérées par l’auteur la discussion des images microscopiques de coupes minces des tissus organiques colorés à l’or.
- A. G.
- SOCIÉTÉ ALLEMANDE DE PHYSIQUE
- Dégagement de chaleur du radium. J. Precht.
- Mémoire présenté à la Société allemande de Physique. Séance du 5 février 1904 ; voiries Verhandlungen, p. 101-104.
- L’auteur a étudié le dégagement de chaleur du radium. La quantité de chaleur dégagée par le chlorure de radium a été évaluée à environ 100 calories par heure et par gramme de radium pur par MM. Curie et Laborde ; d’autre part, 1 auteur en collaboration avec M. Runge a estimé
- cette même quantité à io5 calories par heure. Or, M. Precht vient de reprendre ses recherches en se servant d’un calorimètre à glace où l’on avait introduit 34,1 megohms de bromure de radium renfermé dans un tube de verre scellé. Après que toute différence de chaleur étrangère à l’action du radium eut été éliminée par un repos prolongé de l’appareil, M. Precht a procédé à des mesures, d’après lesquelles le dégagement de chaleur d’un gramme de bromure de radium équivaudrait à 61,15 calories par heure. Or, d’après la formule Ra Br2 et le poids atomique du radium déterminé par voie spectroscopique (208), 1 gr de radium dégagerait 98,88 calories par heure. Il en résulterait que 6,4 kg de radium fournissent d’une façon permanente la quantité de chaleur correspondant à la force d’un cheval. L’accord remarquable de toutes les observations faites justfu’ici rend probable la supposition que le dégagement de chaleur des sels de radium, abandonnés à eux-mêmes, constitue une constante physique.
- A. G.
- ÉLECTROTECHNISCHE GESELLSCHflFT FRANCFORT
- Séance de janvier.
- Le rendement du moteur synchrone et l’influence de la forme des courbes sur ce dernier. L. Bloch.
- Partant d’une comparaison entre le moteur synchrone et le moteur asynchrone, l’auteur aborde la question du rendement du moteur synchrone d’après son diagramme.
- En définissant la réactance, l’auteur indique son influence sur la chute de tension dans les alternateurs. Les courbes de la puissance disponible sont représentées dans le diagramme par des cercles dont on déduit d’une façon simple l’allure caractéristique des courbes en Y.
- L’introduction d’une résistance est très nuisible au rendement du moteur synchrone, tandis que l’accroissement de la réactance par l’intercalation d’une bobine de self-induction exerce jusqu’à un certain point une influence favorable sur la tenue du moteur synchrone, comme cela résulte du diagramme théorique et des courbes relevées expérimentalement.
- Passant à l’influence de la forme des courbes, le conférencier montre que, lorsque la forme de courbe de tension du générateur et du moteur,
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- ou des deux, ne sont pas sinusoïdales, il se produit, même pour de faibles différences en pour cent avec la sinusoïde pure, des courants intenses de fréquences élevées qui s’additionnent géométriquement à l’onde fondamentale. Il s’ensuit que l’on ne peut plus jamais arriver au facteur de charge cos <p = i, et que les valeurs les plus favorables trouvées pour le facteur de charge s’écartent d’autant plus de l’unité que les intensités de courant de fréquences élevées sont plus considérables. Les fortes déformations des courbes de courant pour de faibles déformations des courbes de tension ont été trouvées dans un grand nombre d’expériences. On peut réduire considérablement les intensités de courant dues aux harmoniques élevées, grâce à la réactance d’une bobine de self-induction que l’on intercale dans le circuit. Comme conclusion, l’auteur indique la nécessité qu’il y aurait à obtenir des courbes presque sinusoïdales chaque fois qu’il s’agit de l’alimentatiou de moteurs synchrones. Cette communication est suivie d’une discussion très vive prouvant tout l'intérêt qu’a pris la Société au sujet traité par le conférencier.
- B. L.
- Séance du 26 janvier 190à.
- La séance est ouverte par le président, M. E. Naglo, qui parle en termes émus de la mort du D’ Frédéric von Ilefner-Alteneck, décédé le y janvier, à la suite d’une attaque. Il rappelle quelle part active Ilefner-Alteneck a pris dans toutes les branches de l’Electrotechnique et de quel précieux concours il a toujours été pour l’Electrotechnischer Yerein, dont il fut plusieurs fois président. Cette mort frappe non seulement l’Allemagne, mais en général tous ceux qu’intéresse l’Electrotechnique.
- Frédéric von Hefner-Alteneck avait débuté dans l’électrotechnique pratique en 1876, aux côtés de Werner von Siemens. La construction et le développement de la machine dynamo électrique, en particulier l’enroulement en tambour de l’armature, et la construction de la lampe à arc différentielle, sont dus à Hefner-Alteneck : ces deux inventions sont des faits typiques et marquants de l’histoire de notre électrotechnique moderne. L’unité de lumière qu’on appelle bougie Hefner est aussi l’un des fleurons de la couronne du défunt, dont le nom
- passera à la postérité. Outre ses connaissances, ses travaux et ses résultats scientifiques extrêmement importants, il était Ehrendoctor à la faculté philosophique de l’Université de Munich et membre de l’Académie des sciences de Prusse.
- Hefner-Alteneck, connu et estimé dans le monde entier comme homme de science, n’était pas moins apprécié comme homme privé ; sa vie de famille était exemplaire, et c’était un ami dévoué toujours prêt à obliger tous ceux qui s’adressaient à lui.
- Le Dr F. Meesen prend ensuite la parole sur
- L’emploi des tubes comme conducteurs de paratonnerres.
- L’auteur parle d’une installation établie sur un important monument pour lequel une sécurité absolue contre les effets de la foudre était nécessaire. Le réseau de connexions sur le faîte de l’établissement est parfaitement conditionné, et ce réseau est relié à la terre par un grand nombre de conducteurs de descente constitués par des tubes en cuivre analogues aux tubes de chauffage par la vapeur ou de distribution d’eau. L’assemblage de ces tubes avait été fait par introduction de leurs bouts les uns dans les autres, et la conduite ainsi formée était profondément enterrée à son extrémité inférieure. Les mesures faites, par l’auteur ont montré que la résistance électrique entre le réseau de conducteurs du faîte et la terre était extrêmement considérable. Or, l’ingénieur qui avait établi cette conduite, avait cru se conformer strictement aux prescriptions de la Société, d’après lesquelles une grande surface de contact doit exister aux jonctions des diverses parties de la canalisation : l’auteur croit donc utile d’appeler l’attention sur ce point, puisqu’un batiment dont le caractère exigeait le maximum de sécurité se trouve au contraire dans de très mauvaises conditions. Evidemment les décharges des coups de foudre franchissent avec une grande facilité les espaces entre les différents tubes mis bout à bout, qui présentent une énorme résistance électrique, mais les étincelles qui en résultent sont un danger et peuvent occasionner des incendies. On peut rappeler à ce sujet l’exemple cité par le professeur Weber d’une église de Lübeck dont le toit, recouvert de larges plaques de cuivre superposées, avait été utilisé comme paratonnerre et qui prit feu sous l’effet cl’un coup de foudre,
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- par suite de la formation d’étincelles entre les plaques de cuivre.
- L’expérience nous a appris que l’ancien paratonnerre unique de Gay-Lussac est insuffisant ; il est nécessaire d’employer comme moyen de protection un réseau très divisé pour conduire sans danger les énormes quantités d’électricité libérées dans un coup de foudre, car il se produit toujours des décharges parallèles, des coups de foudre secondaires dangereuxpour le bâtiment. Mais la conduction de grandes quantités d’électricité est rendue dangereuse, ou tout au moins ralentie, lorsqu’il y a de petites interruptions dans la conduite magnétique. Quoique ces dernières soient facilement franchies par les tensions élevées, il se produit un ralentissement considérable de la décharge, d’ou résultent des décharges parallèles ou secondaires. En outre, il faut remarquer que chaque coup de foudre donne lieu, dans le réseau du paratonnerre, à des oscillations électriques, même si la décharge elle-même n’a pas le caractère oscillant. Plus la résistance ohmique est considérable et plus la formation de ces oscillations est favorisée : c’est pourquoi, dans ses prescriptions, la Société a recommandé d’employer des surfaces de contact aussi grandes que possible.
- Si l’on veut suivre ces prescriptions, il ne faut pas se contenter de simples contacts dont les défauts s’accentuent de jour en jour, mais il faut assurer une liaison intime et durable entre les tubes ou les ‘diverses parties de la canalisation. En outre, il faut recourir le plus souvent possible à l’essai galvanométrique ; la plupart des techniciens considèrent cet essah comme inutile, dispendieux et gênant, mais l’auteur pense qu il est impossible d’établir sérieusement une installation efficace sans son secours. B. L.
- CLEVELAND 1NSTITUTE OF ELECTRICAL ENGINEERS
- Sur les frais de production du courant. J Fox.
- bes lois anglaises obligent les usines de production d électricité à soumettre annuellement au ministre du Commerce le total des kilowatts-heure produits avec la décomposition du prix de levient en consommation de charbon, salaires, etc- On peut donc avoir sur ce sujet des renseignements intéressants auxquels M. J. Fox a aJ°uté une étude très complète sur les frais d’ex-
- ploitation d’installations privées. Les résultats présentés par l’auteur méritent quelqu’attention. En premier lieu, on peut remarquer cjue les frais de production du courant sont sensiblement plus faibles dans les installations privées que dans les stations centrales. L’auteur a dressé un tableau des 12 stations centrales qui, en Angleterre, présentent les frais minima pour la production du courant. Les chiffres les plus minimes relevés sur ce tableau se rapportent à Bradford et atteignent par kilowatt-heure vendu 5,4 centimes décomposés comme suit :
- Charbon.......................2,7 centime
- Eau graissage, nettoyage, etc. . o,52 —
- Salaires..........................0,83 —
- Réparation....................... 1,35 —
- Ce résultat favorable peut être attribué en partie à ce que Bradford vend annuellement plus de 9 000 kilowatts-heure ou 1 43o kilowatts-heure par kilowatt de la puissance installée. Dans les 11 autres stations centrales la durée d’utilisation est inférieur à 1 000 heures ; le facteur d’utilisation n’atteint pas 12 p. 100, alors qu’il est de 16 p. 100 à Bradford.
- A ce tableau, M. Fox en oppose un second, dans lequel il donne les frais de production du courant pour n installations privées. La comparaison n’est pas absolument rigoureuse car, pour les stations centrales, les frais se rapportent au kilowatt-heure vendu et, dans les installations privées, au kilowatt-heure produit. Mais, même en tenant compte de cette légère correction, la différence de frais est extrêmement considérable. Les chiffres les plus favorables sont les suivants :
- Charbon....................... 1,44 centime
- Eau, graissage, nettoyage, etc. . 1,1x4 —
- Salaires .........................0,227 —
- Réparations.......................0,189 —
- Total...............1,97 centime
- On a obtenu ces chiffres en relevant exactement les frais d’exploitation pendant une semaine. Une seconde semaine a donné comme chiffre moyen 2,16 centimes, une troisième semaine 2,52 centimes et une quatrième 2 centimes. La plus mauvaise semaine elle-même présente un chiffre extraordinairement bas : il faut dire que cette installation est dans des conditions particulières, car elle travaille jour et nuit sans interruption et chaque kilowatt ins-
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- tallé correspond annuellement a 5 4oo kilowatts-heure. Le facteur d’utilisation est donc de 62 p. 100. L’utilisation moyenne des 7 installations privées est beaucoup plus élevée que celle des stations centrales et atteint 4 000 kilowatts-heure annuels par kilowatt installé, correspondant à un facteur ^.d’utilisation de 45 p. 100. En ce qui concerne la consommation de charbon par kilowatt-heure produit, les installations privées présentent aussi des résultats remarquables, Dans une installation de Middlesboro le kilowatt-heure est produit par 1,34 kgr de charbon, et le prix moyen de ce dernier est de ] o francs la tonne.
- L’auteur montre ensuite quelle grande influence a sur le rendement la durée journalière d’exploitation. Il cite l’exemple d’une installation privée de Birmingham dans laquelle les frais de production du courant, pour une marche de jour seulement, correspondant à 1 240 kilowatts-heure annuels par kilowatt installé, s’élevaient h 3,64 centimes par kilowatt-heure. Les frais s’élevèrent à 4>25 centimes pour une marche de jour et nuit correspondant à 1 49o kilowatts-heure par kilowatt installé : cette élévation du prix de revient est due à la faible charge à laquelle les machines travaillaient la nuit.
- L’installation citée plus haut, dans laquelle les frais d’exploitation n’atteignent que i,97 centimes par kilowatt-heure produit est équipée avec des dynamos de 25o kilowatts mues par des machines Willans à triple expansion et munies de condensateurs à injections. La pression aux chaudières est de 16 atmosphères et la vapeur est surchauffée à 280°. Chaque unité marche 128 heures par semaine et sa charge de nuit est très peu inférieure à sa charge de jour.
- Une analyse des frais de production de courant montre que les machines auxiliaires, comme pompes d’alimentation, pompes à air, moteur d’économiseur, moteur pour la manutention du charbon, etc., ont une influence très considérable sur le rendement d’une installation et l’auteur attire l’attention sur l’intérêt qu’il y a à calculer toutes ces machines pour une marche économique. En ce qui concerne les frais de salaires, Fox déduit de ses statistiques que les machines à vapeur à grande vitesse sont plus avantageuses, car elles exigent peu de surveillance. Il cite l’exemple de la station centrale de
- Liverpool où la conduite de 22 machines Wilde chacune 35o chevaux ne nécessite, même à l’heure de la charge maxima, qu’un mécanicien et un graisseur. Cette installation est en exploitation ininterrompue depuis 10 ans. E. B.
- SOCIÉTÉS DIVERSES
- Différents régimes de l’étincelle fractionnée par soufflage. Note de MM. J. Lemoine etL. Chapeau, présentée par M. J. Violle.
- « l/étude des étincelles ou de l’arc jaillissant entre électrodes métalliques est actuellement poursuivie par de nombreux savants en vue d’applications industrielles ou thérapeutiques. L’intérêt de cette question nous engage à publier quelques observations qui peuvent fournir une contribution à son étude.
- » Pour produire des étincelles, le circuit secondaire d’un transformateur à haut voltage a pour pôles deux sphères en laiton, de diamètres compris entre 1 cm et 3 cm, écartées à une distance voisine de o,5 cm. Une capacité est placée en dérivation sur l’étincelle qu’un courant d’air achève de fractionner.
- Quand l’appareil fonctionne pendant plusieurs heures, la décharge change de caractère par suite de l’altération des électrodes. Il se pro-duit principalement deux régimes nettement distincts, caractérisés surtout par le nombre des étincelles par alternance et la valeur du potentiel explosif.
- » Premier régime. — Les boules ayant été soigneusement polies, on met l’appareil en marche. Après une mise en train qui dure quelques minutes, les étincelles paraissent former un faisceau cylindrique très lumineux de 4 mm à 5 mm de diamètre. Il se produit un crépitement caractéristique. Les boules s’oxydent et se couvrent de piqûres innombrables dans une étendue de quelques millimètres carrés, sur laquelle se déplacent les points d’attaches des étincelles.
- » La photographie au miroir tournant donne des paquets, qui correspondent aux alternances successives du courant. Les étincelles sont distribuées irrégulièrement dans un même paquet et chacune d’elles suit un chemin sinueux. Le nombre des étincelles de chaque paquet est à peu près invariable. On en compte 36 sur l’épreuve. L’irrégularité de la distribution des étincelles, tient à la variabilité dupoint d’attache.
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- Si en effet, on photographie une fente immobile éclairée par ces étincelles, on constate que les images de la fente deviennent équidistantes.
- » La différence de potentiel efficace entre les électrodes, mesurée à l’électromètre plan, aune valeur fixe, ioooo volts par exemple.
- » Second régime. — Après quelques heures de marche à ce premier régime, le phénomène change d’une manière assez brusque. Le bruit devient un sifflement très différent du crépitement du premier régime. L’étincelle est un trait lumineux blanc rectiligne.
- » Le miroir tournant donne des paquets dans lesquels le nombre des étincelles est beaucoup plus grand que dans le premier régime, parfois le double Les étincelles sont presque rectilignes et distribuées régulièrement dans chaque paquet.
- » Le potentiel efficace est plus faible que dans le premier régime. Il tombe, par exemple, de io ooo volts à 7000 volts.
- » Il est facile de trouver la cause du phénomène. Si l’on examine les boules, on constate que, sur chacune d’elles, l’une des piqûres s’est
- accentuée pour devenir un trou profond ^ de millimètre^ recouvert d’un monticule conique
- d’oxyde servant seul de point de départ à l’étincelle. Si l’on polit légèrement les boules ou si l’on fait simplement tomber l’oxyde, le premier régime se rétablit. Le second régime ne persiste pas toujours indéfiniment ; le petit monticule d’oxyde peut se détacher seul et il y a encore retour au premier régime.
- » Influence de la nature du métal. — Après le laiton, nous avons essayé le cuivre rouge, le zinc, le fer, l’aluminium. Les deux régimes ne se produisent pas avec la même facilité pour ces différents métaux, probablement parce que l’oxydation ne se fait pas de la même façon,
- » Le résultat le plus intéressant est obtenu avec l’aluminium : il donne immédiatement et indéfiniment le second régime.
- » En associant une électrode en aluminium avec une électrode polie en cuivre, on obtient les deux régimes mélangés : les alternances d’une même parité donnent le premier régime ; l’autre parité fournit le second régime.
- » Conclusions. — L’oxydation spontanée du laiton provoque des étincelles plus nombreuses et correspondant a un poteutiel explosif plus
- faible qu’avec des boules polies. L’aluminium ne peut fonctionner que comme le laiton oxydé.
- Pouvoir d’émission et conductivité électrique des alliages métalliques, H. Rubens et E. Hagen. Mémoire présenté à la Société allemande de Physique, séance du 19 février 1904; voir les Verhand-lutigen, 128-137.
- Les auteurs rendent compte des expériences qu’ils viennent de faire, sur le pouvoir d’émission et la conductivité électrique des alliages métalliques. Dans un mémoire antérieur, les expérimentateurs avaient fait voir que la conductivité électrique des métaux est reliée au pouvoir de réflection R par rapport aux grandes longueurs cl’onde et h la longueur d’onde elle-même par l’équation
- (100 — R) \JX — C'a = ——
- Cette loi trouvée par voie purement expérimentale, se déduit, comme l’ont fait voir MM. P. Drude, E. Colin et M. Planck, de la théorie électromagnétique de la lumière à condition d’y négliger l’influence des molécules. La valeur théorique de la constante K, à savoir 36,5o concorde très bien avec les valeurs trouvées par l’expérience. Or, dans le présent travail, les auteurs continuent ces recherches en vue de fournir une confirmation ultérieure de la loi en question. Ils s’adressent surtout à une série aussi étendue et aussi variée que possible d’alliages métalliques, contenant les métaux Ag, Au, Pt, Ni, Fe, Zn, Cd, Sn, Pb, Al, Mg, Bi, Cu, et dont la conductivité électrique à la température de P expérience varie entre 1 et 3o. Les expérimentateurs sur le conseil de M. Ch.-Ed. Guillaume se sont surtout occupés des aciers au nickel, qui d’après les mesures du savant français montrent des conductivités fortement variables, présentant un minimum très accentué pour une teneur en nickel de 3o p. 100. Les alliages nickel-acier se prêtent d’autre part éminemment aux vérifications de la loi d’émission en raison du poli dont ils sont susceptibles, et de leur conductivité peu élevée et fortement variable avec la composition. Une propriété tout particulièrement précieuse de ces alliages est l’existence de deux modifications essentiellement différentes et parfaitement stables dans des limites de température étendues, à conductivités extrêmement différentes et dont l’une est magnétique et l’autre non magnétique. Le pouvoir d’émission par rap-
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- port aux grandes longueurs d’onde de ces modifications doit évidemment éprouver des variations correspondantes au passage de l’une dans l’autre (passage qui se fait par un refroidissement dans l’air liquide et par un échauffement aune température d’environ 55orespectivement). En étudiant à l’état fondu le bismuth pur, aussi bien que quelques alliages connus de bismuth, les auteurs font voir d’ailleurs que ces matières il l’état liquide se comportent d’une façon tout a fait normale au point de vue de leur pouvoir d’émission, tandis que le bismuth solide paraît être la seule substance réfractaire à la loi en question. La constance du produit (ioo — R)y/K calculée d’après les données expérimentales des auteurs est fort satisfaisante, surtout en ce qui concerne les aciers au nickel. Les valeurs de la conductivité électrique de ces derniers se concordent assez bien avec les valeurs trouvées par M. Guillaume. L’accord entre l’expérience et la théorie plus satisfaisant que dans le travail antérieur des auteurs, est, semble-t-il, dû surtout au fait que la conductivité et le pouvoir d’émission ont toujours été déterminés sur le même échantillon. A. G.
- Analogies entre la radioctivité et les phénomènes présentés par l’ozone. MM. F. Richarz et R. Schenck. Mémoire présenté à l’Académie des sciences de Berlin. Séance du io décembre 1903.
- Les auteurs appellent l’attention sur les analogies qui existent entre la radioactivité et les phénomènes présentés par l’ozone. De récentes recherches ont fait voir que l’ozone présente en commun avec le radium et d’autres substances radioactives la particularité de donner lieu à la production d’ions gazeux. D’autre part, l’ozone comme vient de le constater M. Braun, est capable d’influencer les plaques photographiques à l’égal des substances radioactives. Enfin, d’après M. F. van Aubel, la présence des substances ozonisées augmenterait la conductivité des piles à sélénium d’une façon toute analogue aux agents ioniseurs. Or, les auteurs ont établi que les autres propriétés des substances radioactives, et plus particulièrement l’excitation de la fluorescence se retrouvent également dans l’ozone. Voici une autre analogie qui se présente à l’esprit : on sait que la désagrégation du radium a lieu avec un dégagement de chaleur très intense et en raison
- duquel le radium est capable de développer des quantités incessantes de chaleur qu’il transmet au milieu ambiant ; or c’est avec un développement de chaleur très fort que l’ozone se décompose dans ses composants. La seule différence entre l’ozone et les substances radioactives est dans le poids atomique, qui dans le cas de l’ozone est bien plus faible que dans celui du radium et des corps analogues ; mais ce désaccord n’empêche pas les auteurs de regarder les phénomènes précités comme preuve suffisante du fait que l’ozone est une substance essentiellement radioactive. A. G.
- Capacité électrostatique des tubes remplis de gaz raréfiés, A. Afanassieff etE. Lopouchiae. Voir Journal de la Société physico-chimique russe. Vol. 35, n° 8 b., p. 617-634.
- Voici les résultats que les auteurs viennent d’obtenir dans leurs expériences sur un tube rempli d’air raréfié par une de ses électrodes a l’une des électrodes d’une bobine Rhumkorff:
- 1. La capacité électrostatique dli tube, après avoir d’abord augmenté pour des tensions décroissantes du gaz qu’ils renferment, atteint un maximum correspondant à la tension de 1 mm de mercure, après quoi elle se remet à diminuer pour des tensions inférieures.
- 2. Ces variations de la capacité s’accompagnent de modifications du volume de la portion luminescente du tube, aussi bien que du caractère des phénomènes lumineux.
- 3. La capacité du tube s’accroît avec le potentiel électrique communiqué à son électrode.
- 4- Cette capacité s’accroît également avec la fréquence des interruptions du circuit primaire.
- 5*. Pour les tensions inférieures à 1 mm de mercure, un champ magnétique dont le flux est parallèle au tube abaisse la capacité de ce dernier.
- 6. Les champs magnétiques dont les lignes de force sont perpendiculaires à la longueur du tube accroît la capacité de ce dernier pour les tensions intermédiaires entre 25 et 1 mm ; pour la tension de o,5 mm, ce champ est absolument sans effet, tandis que pour les tensions inférieures, on observe une diminution de la capacité et pour celles restant en dessous de o,o3 mm, un accroissement ultérieur de la capacité. A. G.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX Samedi 7 Mai 1904 11» Année. — N» 19
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- A. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de 1 Institut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l’Institut Electrotechnique Montefiore. — G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER, Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- SUR
- LA RÉALISATION D’UN CHAMP ÉLECTRO-STATIQUE TOURNANT
- DE HAUTE TENSION
- Le dispositif que nous allons décrire a été établi en vue d’expériences sur l’hystérésis diélectrique dans les champs tournants. Nous nous sommes donc appliqués en premier lieu à obtenir des champs tournants à haute tension aussi circulaires que possible et nous avons cherché les moyens de vérifier le degré plus ou moins grand de perfection avec lequel ils s’approchent de cette forme circulaire.
- Un champ électrostatique tournant peut, comme on sait, être obtenu par la rotation d’un conducteur électrisé, et il est bien évident que dans ce cas, aux phénomènes de déperdition près, il sera relativement facile d’obtenir un champ tournant rigoureusement circulaire.
- Mais si l’on désire obtenir des champs électrostatiques tournants de fréquence élevée et qu’on veuille éviter la mise en rotation rapide de conducteurs électrisés à un haut potentiel, il sera préférable de faire usage d’un dispositif analogue à ceux qui sont employés dans l’électrotechnique pour la réalisation des champs tournants électromagnétiques.
- On pourra donc utiliser dans ce but des courants polyphasés ou même monophasés d une tension suffisante.
- Les dispositifs qui permettent d’atteindre ce résultat peuvent être variés presque à l’infini.
- Si l’on dispose d’un générateur polyphasé par exemple, il sera lacile d’obtenir des
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- tensions polyphasées, dont la composition donnera un champ tournant résultant plus ou moins circulaire. Mais si la tension du générateur doit être surélevée au moyen de transformateurs, ces appareils devront être parfaitement identiques, si l’on veut conserver au champ tournant sa forme rigoureusement circulaire.
- Le générateur qui devait servir à nos expériences, était un alternateur monophasé haute fréquence (230 à 1 200 périodes à la seconde). Cette circonstance nous a donc engagé à choisir le dispositif suivant (fïg. 1). Dans ce schéma R représente une grande résistance variable sans self-induction, C une capacité réglable à volonté et L une résistance inductive dont la résistance ohmique r est de 3o 000 ohms.
- Le courant alternatif monophasé de haute tension est introduit dans le réseau par les bornes At et A2. Les points A1? B et A2 sont alors réunis à quatre électrodes 1, 2, 3, 4 ainsi que l’indique la figure.
- Etablissons le diagramme de fonctionnement d’un tel réseau dans l’hypothèse de tensions et de courants sinusoïdaux.
- Soient Ix le courant traversant la résistance R et I2 le courant de charge du condensateur, toujours en avance de 90° sur la tension entre Ai et B, ou ce qui revient au même, sur le courant I1? synchrone avec elle.
- Sur le diagramme (fîg. 2) ces deux courants seront représentés par les vecteurs AtIn et AjL. Leur résultante, c’est-à-dire le courant I3 qui traverse la résistance inductive L sera donné en grandeur et direction par le vecteur AJ3.
- Voyons maintenant le diagramme relatif aux tensions.
- La tension entre A1 et B toujours en phase avec I15 est représentée (fig. 2) par A^.
- Quant à la tension entre B et A2, elle est la résultante de la composante symphasique (wattée) BH parallèle à AjI3 et de la composante quadratique (déwattée) HA2 perpendiculaire à AJ3.
- Il n’est pas inutile de remarquer que même à intensité de courant égale, la composante BH n’est pas indépendante de la fréquence. Sa valeur dépend non seulement de la résis-
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- tance ohmique mais de la puissance absorbée par les courants de Foucault, qui peuvent s’y développer, ainsi que d’autres effets parasites, hystérésis diélectrique, etc. Effets, qui dépendent de la fréquence et qui varient suivant le régime de fonctionnement.
- Pour obtenir la tension BA2 sur le diagramme, il suffit de mener
- BH = R'i3
- (R' désignant la résistance effective) parallèle à A^. Puis de tracer perpendiculairement à BH. - _
- HA2 CO L’Ig
- L’hypothénuse de ce triangle représente la tension BA2.
- La figure montre qu’en "faisant varier les grandeurs R, C, L' et R; il est toujours possible de rendre égales et perpendiculaires les deux composantes de la tension totale, soit ÂJ8 et BA2. On reconnaîtra qu’elles sont perpendiculaires l’une à l’autre lorsque leur tension résultante AtA2, c’est-à-dire la tension totale à laquelle est soumis le système, est égale à chaque composante multipliée par \f 2 .
- De toute façon les conditions suivantes doivent être satisfaites :
- = BÂ2 (I)
- ÂjÂ2 r= ÂjB y/2 = BÂ, y/7 (H)
- Si cette condition est remplie, un développement mathématique bien connu nous montrera qu’il existe en effet un champ électrostatique tournant circulairement au point M, situé symétriquement entre les quatre électrodes.
- Voyons maintenant dans quelle mesure les coefficients de capacité et d’induction électrostatiques influent sur la valeur de ce champ tournant.
- Soit d la distance du centre M aux électrodes. Et soient à un temps quelconque 2, c,, r3, e4 les potentiels des quatre électrodes.
- En admettant que le courant alternatif soit sinusoïdal, nous avons :
- = V0 sin oit r4 — v.2 = V0 cos oit
- puisque les deux tensions sont perpendiculaires l’une à l’autre.
- Dans notre cas, les deux électrodes 2 et 3 étant réunies, sont au même potentiel, on a .*
- dl ' * *
- OU
- — v2 — V0 sin oit r4 = v2 -j- V0 cos oit
- Les charges des électrodes sont alors déterminées par les équations de l’équilibre électrostatique si les variations ne sont pas trop rapides (oscillations électriques, par exemple).
- gi = Y1.1. + y*-2. Fa + rO + T1.3. r2
- #2 — Yl.l. V2 -|- Y J -2. Fi -f- ^2) + Ï1.3.
- 03 = Yi-i- “b TJ--- Fa + *7 + Yi-3. vi
- gi = Yl.l. ^4 + yj.2. Fi + ^2) + ÏJ.3. ^2
- Dans le cas où le point B est à la terre, on a
- ^2 =
- O
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- et ces équations se simplifient et deviennent :
- On a en même temps
- Si — T'-'- »’i + Y1.2 C Si = Y1 -2- ‘'1 + Yi-3-Sa — Y1-2 v'v "T Y*-3- *1 — Y1 1 • + T i.2- ‘'1
- tç = — V0 si 11 tôt = -f Y0 co s tut
- (1
- (2)
- "(5)
- (4)
- (6)
- Les électrodes 1 et 3 détermineront un champ électrostatique, dont l'intensité en M aura pour expression :
- IL.,. =
- d1
- (A)
- D’autre part, les électrodes 2 et 4 donneront lieu à un champ électrostatique perpendiculaire au précédent et qui aura pareillement en M la valeur :
- H
- 2 si dl
- (B)
- En remplaçant les valeurs de g\, g2, g.v g\ dans les équations (A) et (B) on obtient :
- Hu
- H».v
- _ (Y’.i. — Y1 -s) „
- _ ji L
- _ (y 1.2 — Y1.1 )
- — d- 4
- Enfin en substituant les valeurs iq et cq trouvées plus haut (5) et (6) dans ces dernières équations, on aura :
- IL, =
- H 2.1
- (Ym — Yia.)-
- d-
- (Yi 3 — Ym)- 4 q d'1
- . sin tut
- cos 0d
- (7)
- (8)
- équations qui nous montrent dans quelle mesure les actions réciproques des électrodes inlluent sur l’amplitude des champs électrostatiques composants.
- Il est à peine besoin de rappeler que ces deux champs perpendiculaires donneront naissance à un champ tournant circulaire.
- En effet, en posant
- Y«.s — Tu __ v d*
- élevant au carré et ajoutant 011 a
- H2 : -f- ltq.v — A2V20 (sin2(.jt -J- cos2 tut] — A2V20
- II = AY0
- équation qui nous donne l’amplitude constante du champ tournant.
- D’autre part, l’angle que fait le vecteur résultant à un instant donné est proportionnel au temps écoulé, 011 a en effet :
- sill 101
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- Il peut être avantageux dans certaines expériences, ainsi que nous verrons plus bas, de faire tourner le champ tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre. Examinons donc quelles sont les dispositions à prendre pour obtenir ce résultat.
- Si nous considérons comme positive la direction de la force H^3 dans le sens i-3, il est facile de voir, que la direction positive de II2n est de 2 à 4- Considérons maintenant à un
- Fig. 3 et 4»
- instant quelconque, par exemple t—o les forces et leurs directions. Les équations 7 et 8 nous montrent qu’à cet instant
- H,.3 - o H-.v = AV0
- La résultante H coïncide en grandeur et en direction avec H2U. Après i/4 de période on a H13 = AY0 et H24= 0. La résultante se confond avec H113; elle a donc tourné dans le sens indiqué par la flèche (fîg. 3).
- Voulons-nous intervertir le sens de la rotation, nous devrons faire en sorte que la tension AjB, agisse entre les électrodes 2 et 4, et de même la tension BA2 devra agir entre 1 et 3. Ce résultat s’obtient aisément par une simple commutation. Un raisonnement analogue à celui que nous avons vu plus haut nous montre que la résultante H tourne de façon à passer de la position 3 à la position 4, après 1/4 de période (fig. 4)- La rotation a donc lieu dans le sens opposé au précédent ainsi que l’indique la flèche.
- JL. JL
- Fig. 5 et 6.
- Les démonstrations précédentes supposent l’appareil parfaitement symétrique et les tensions satisfaisant exactement aux conditions énoncées (relations I et II). Voyons donc par quels défauts de réglage ou de construction le champ tournant peut passer de la forme circulaire à la forme elliptique.
- Deux causes peuvent agir, d’une part, les tensions AaB et BA2 des deux composantes peuvent ne pas être égales ; d’autre part, elles peuvent ne pas être exactement décalés de 90°.
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- A. Influence d'une inégalité dans Vamplitude des composantes. — Dans la première alternative, le champ tournant forme une ellipse, dont le grand axe se trouve nécessairement dans la direction de la plus grande des composantes, et, si l’on change le sens de la rotation, la direction du grand axe de l’ellipse devra tourner de 90°.
- Supposons par exemple que ce soit la tension AjB qui soit la plus grande, si l’on change le sens de rotation du champ, l’ellipse passera nécessairement de la position 1 à la position 2 (fi g. 5 et 6).
- B. Influence du décalage des deux composantes, — Si le champ n’est pas circulaire par le fait que les deux tensions AXB et BA2 ne sont pas exactement décalés l’iine par rapport à l’autre de 90°, il devra se produire des transformations analogues à celles que l’on observe dans la composition rectangulaire des vibrations de même période, mais qui diffèrent par la phase (figures de Lissajoux). C’est-à-dire que le champ primitivement circulaire passera à la forme elliptique, puis rectiligne.
- En d’autres mots nous avons à considérer les cas suivants :
- i° Si la différence de phase entre les tensions AtB et BA2 est égale à 90° ou 270°, le champ tournant sera circulaire et son amplitude sera égale à AV0.
- 20 Si cette différence de phase est nulle ou égale à 180°, le champ résultant sera rectiligne et son amplitude sera AV0 y/2 , en outre il occupera les positions AA ou AA/ (fig. 3) suivant que nous serons dans la première ou la seconde alternative.
- 3° Enfin pour tous les autres décalages on aura un champ tournant elliptique dont l’amplitude sera comprise entre les deux valeurs précédentes.
- Voyons maintenant quelle est l’influence d’un changement dans le sens de rotation du champ sur l’orientation de l’ellipse. Nous supposons pour cela que l’égalité des amplitudes des deux champs composants ait été préalablement obtenue ; par exemple en mesurant les tensions A4B et BA2 au moyen de voltmètres électrostatiques.
- Si nous nous reportons à la figure 3, il [est facile de voir qu’une diminution de la différence de phase entre les deux tensions produira un champ elliptique orienté suivant AA4 et que la manœuvre du commutateur (fig. 4) ne changera pas l’orientation de. cette ellipse.
- La .manœuvre du commutateur qui change le sens de rotation du champ tournant, nous fournira donc le moyen de discerner la cause de la déformation du champ. Si cette déformation provient d’une inégalité dans l’amplitude des tensions, la manœuvre du commutateur entraînera un changement dans l’orientation du grand axe de l’ellipse.
- Par contre si la forme elliptique provient d’une différence de phase plus grande ou plus petite que 90° l’orientation ne sera pas changée par la manœuvre du commutateur.
- C. Influence d'un défaut de construction et de réglage des électrodes. — Il importe également de remarquer que le champ peut être rendu elliptique par une dissymétrie dans la position des électrodes que nous avons jusqu’ici supposées parfaitement symétriques. Tel sera le cas par exemple, si la distance de l’une des électrodes au point M n’est pas égale à la distance des trois autres. On voit aussitôt qu’au lieu du champ primitivement circulaire, on a un champ elliptique, dont le grand axe coïncide avec la droite de jonction des deux électrodes les plus rapprochées. La position de l’ellipse subsiste naturellement quand on change le sens de rotation du champ.
- Il n’est donc pas inutile de rechercher l’influence d’un défaut de ce genre.
- Dans ce but, nous allons calculer quelle est la valeur du champ en un point M' dont la distance au point M est égale à e; ce calcul nous montrera l’ordre de grandeur de ce genre de perturbation.
- L’effet sur le point M de deux masses électriques gv égales et de signe contraire, pla-
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- cées sur les électrodes i et 3 par exemple, est :
- H
- Pour le point M', le champ H' est :
- I (d~ ~|~ 6~)
- [d -\-e)- (d— e)- dl — -id'1 e'1e"
- ou approximativement, en négligeant e2 et é' vis-à-vis de cl\ c’est-à-dire en ne considérant que de faibles valeurs de e :
- Calculons le rapport de H' à H en supposant^ ici io p. ioo.
- 5 cm, c = o,5 cm l’excentricité étant
- H'
- TT
- d1
- d2 —
- Le champ H7 est donc environ de 2 p. 100 plus grand que le champ H au centre ; le champ circulaire au point M serait, pour ce point M', approximativement une ellipse dont le grand axe dépasserait le petit axe de 2 p. 100 ; cette ellipse se distinguerait donc à peine d’un cercle.
- Mais l’excentricité supposée ici est très grande et à mesure qu’elle diminue, l’erreur s’amoindrit rapidement. En conservant d = 5 cm comme dans le cas précédent, si l’excentricité est o,o5 cm soit 1 p. 100, l’erreur n’est plus que 0,02 p. 100. Elle est donc complètement négligeable.
- Le réglage des électrodes permettra donc facilement d’obtenir en M un champ suffisamment circulaire.
- Appareil indicateur de champ tournant circulaire. — Les considérations qui précèdent nous ont permis de construire un appareil indicateur de champ tournant circulaire dont le dispositif est représenté par les figures 7 et 8.
- Il se compose d’une cage cylindrique en laiton, reliée à la terre, ayant 19 cm de diamètre et 19 cm de hauteur. Elle porte à sa partie supérieure un tube de verre à l’extrémité duquel est mastiqué un chapeau métallique c supportant un fil de quartz très fin et long de 55 cm.
- Le fond de cette cage est percé d’une ouverture centrale, dans laquelle est fixée une éprouvette E de 4 cm de long. Cette éprouvette renferme de l’acide sulfurique ; la communication de cet acide avec la terre peut être assurée par un fil de platine.
- La cage repose sur trois pieds de laiton ; elle peut être calée au moyen de trois vis fixées à un plateau de bois, sur lequel repose l’appareil.
- Le fil de quartz porte l’équipage mobile, consistant dans un fil d’aluminium de 6 cm de longueur et de o,5 mm d’épaisseur, dont le milieu coïncide avec le point central M ; c’est à çette place que se trouve un petit bâtonnet d’aluminium disposé horizontalement (bb).
- Au fil d’aluminium est encore fixée une tige d« verre tubulaire L supportant un miroir m.
- A l’extrémité inférieure de cette tige, se trouve un cylindre d’aluminium Z à paroi mince de 20 mm de long. A l’intérieur de ce cylindre e^t fixé un petit fil de platine émergeant de quelques millimètres et plongeant dans l’acide sulfurique de l’éprouvette.
- Ce dispositif a pour but la mise à la terre de la partie inférieure de l’équipage mobilç.
- Quant au cylindre, il sert d’amortisseur. Comme le montre la figure, il est placé entre
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- les pôles d’un électroaimant, dont le courant excitateur peut être réglé à volonté de façon à obtenir un amortissement convenable.
- Les quatre électrodes réglables sont disposées de la manière suivante (fig. 8) : la cage est munie de quatre tubulures latérales, disposées à 90° les unes des autres. Dans ces tubulures métalliques s’engagent des bouchons d’ébonite fixés à la cire à cacheter. Chaque bouchon est percé et laisse passer à frottement dur une tige de laiton, portant à son extrémité une électrode carrée de 2,5 cm de côté. Les tiges sont terminées extérieurement par des manches isolants en ébonite.
- Fig. 7 et 8.
- Si l’on pousse à fond les électrodes, la distance des électrodes au point central M est de 20 mm. Si par contre, on les retire complètement, les électrodes carrées arrivent en contact avec les bouchons d’ébonite et la distance maximum au centre M est de 5,5 cm. On peut donc faire varier cl entre 2,0 cm et 5,5 cm.
- En outre, les tiges de laiton sont graduées en millimètres, ce qui permet d’obtenir des distances intermédiaires.
- Pour éviter les influences électrostatiques des électrodes sur le miroir, influences dont nous avons constaté les effets dans les expériences préliminaires, on a disposé un écran métallique S relié à la cage et sous lequel le miroir et l’amortisseur oscillent librement.
- Enfin une ouverture latérale 00 pratiquée à la partie inférieure de la cage et fermée par une glace plane permet d’observer les oscillations du miroir.
- Mode de réglage. — Il est bien évident qu’avec un tel dispositif un champ circulaire ne pourra avoir aucune influence sur l’orientation du bâtonnet. Par contre, on constatera une déviation aussitôt que le champ deviendra elliptique, qu’elle qu'en soit la cause, l’axe de figure du bâtonnet tendant à se placer dans la direction du grand axe de l’ellipse.
- Nous pourrons alors immédiatement reconnaître, en changeant le sens de rotation du champ, la cause du champ elliptique par les considérations que nous avons développées plus haut.
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- Si la même déviation persiste, c’est que les deux tensions AjB et BA2 ne sont pas perpendiculaires l’une à l’autre. Mais, par contre, si la déviation varie, c’est que les deux composantes ne sont pas d’égale amplitude. Ces deux causes peuvent, naturellement, coexister. Il s’agit donc d’éliminer ces erreurs par un réglage de la résistance R et de la
- capacité C.
- Un dernier point à mentionner est la nécessité de donner au bâtonnet une longueur aussi petite que possible, si l’on ne veut pas que sa présence modifie sensiblement la valeur du champ dans la direction de son axe de figure.
- Voici maintenant la manière de procéder pour effectuer le réglage du champ tournant circulaire.
- Au moyen des trois voltmètres électrostatiques branchés entre les points AtB et A2 on satisfera autant que possible aux conditions (I et II).
- ___ A^_=BÂ, __ (I)
- AxA2 = sji A*B = y/a BA2 (II)
- Ce premier réglage étant effectué aussi exactement que le permet la lecture des trois voltmètres, on constatera néanmoins généralement une différence entre les déviations du miroir à droite et à gauche, lorsque l’on change le sens de la rotation du champ tournant au moyen du commutateur. On modifiera alors la résistance réglable R jusqu’à ce que la déviation soit la même en valeur absolue pour les deux sens de la rotation du champ. Les deux tensions seront alors sensiblement égales, mais elles ne sont pas encore perpendiculaires l’une à l’autre. Au moyen du condensateur variable il sera facile alors de donner au décalage la grandeur de 90°, laquelle est atteinte quand la déviation de l’équipage redevient nulle quel que soit le sens de la rotation du champ tournant,
- Ce résultat étant obtenu on vérifiera de nouveau l’égalité des deux tensions, car une variation un peu considérable de la capacité aurait pu altérer cette égalité.
- En employant ainsi alternativement ces deux modes de réglage on arrive rapidement à l’obtention d’un champ circulaire et celi avec une exactitude beaucoup plus grande que celle que l’on peut atteindre par la lecture des trois voltmètres.
- Pour faire le réglage du champ tournant il est nécessaire de pouvoir faire varier R, L',R', et C pour obtenir l’égalité des deux tensions et leur décalage de 90°. Nous allons donc en terminant décrire en quelques mots les appareils construits dans ce but.
- Résistance avec self-incluction L. — Elle était constituée par l’enroulement secondaire d’une bobine d’induction capable de donner des étincelles de io cm de longueur. La résistance ohmique de cet enroulement était environ 3o 000 ohms. Pour faire varier facilement la grandeur de la self-induction apparente L' on introduisait dans le circuit de l’enroule-lement primaire, fonctionnant alors comme secondaire, une résistance variable sans self-induction. Cette résistance se composait d’un cylindre de verre rempli d’une solution de sulfate de cuivre ; l’une des extrémités de la bobine était reliée à une tige de cuivre plongeant plus ou moins dans la solution ; l’autre extrémité était mise en contact avec du mercure qui garnissait le fonds du cylindre. En enfonçant de plus en plus la tige de cuivre, on pouvait diminuer la self-induction apparente L'. Elle atteignait son minimum quand la hge touchait le mercure, c’est-à-dire quand le primaire de la bobine d’induction était en
- court-circuit.
- Résistance sans self-induction R. — La haute tension que devait supporter cette résistance et sa valeur ohmique élevée nous ont engagé à faire usage d’une résistance liquide, permettant le réglage pendant le passage même du courant. Elle était composée
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- de six tubes de verre ayant chacun un mètre de long et 5,3 cm3 de section. L’extrémité inférieure de chaque tube s’engageait dans une éprouvette, d’un diamètre légèrement supérieur et ayant io cm de haut. Cette éprouvette était remplie de mercure de façon que la colonne de mercure maintint en équilibre, dans le grand tube, une colonne d’eau de 90 cm de hauteur. En même temps, le mercure servait d’électrodes pour le courant. Les 6 tubes, bien isolés, étaient disposés verticalement. Dans les tubes plongeaient des fils de cuivre isolés et fixés à un support commun, que l’on pouvait élever et abaisser au moyen d’une poulie. Les connexions étaient établies de façon que les tubes se trouvassent en série. Le liquide était de l’eau ordinaire.
- Au commencement des mesures, la résistance atteignait environ 90000 ohms par mètre. En déplaçant le support de 1 cm, on pouvait faire varier la résistance de 6 X9*o environ 5 5oo ohms.
- La capacité. — Il était nécessaire de construire la capacité de façon qu’elle put varier pendant le passage du courant afin d’obtenir le décalage exact de 90° des deux composantes de la tension. Le principe de la construction de cette capacité est le suivant :
- A un cadre d’ébonite rectangulaire, étaient suspendues 8 plaques de fer-blanc (26 cm X 22 cm). Ce cadre pouvait être élevé ou abaissé au moyen d’une poulie bien isolée. Quand on abaissait les plaques mobiles, elles glissaient dans les intervalles ménagés entre 9 plaques de fer-blanc placées dans une cuve et convenablement fixées par des bandes d’ébonite et séparées par des bâtons de verre. Le système de plaques fixes était immergé dans une cuve de verre remplie d’huile de machine. La capacité de ce condensateur ne suffisant pas pour les courants de basse fréquence (de 5o périodes) même quand les plaques étaient complètement immergées, nous avons installé en parallèle un second condensateur de capacité invariable. Celui-ci était formé de trois plaques de verre recouvertes de papier d’étain (soit 4 000 cm2 de surface pour chaque armature). Une série de mesures de la capacité a donné les résultats suivants :
- 1. Capacité des deux condensateurs connectés en parallèle (le condensateur variable était complètement immergé) : o,o2o3 microfarad.
- 2. Si les plaques mobiles du condensateur variable sont sorties de la cuve, la capacité du condensateur fixe est 0,0120 microfarad.
- En plongeant ou en sortant complètement les plaques du condensateur variable, on pouvait donc faire varier la capacité totale des deux condensateurs de o,oo83 microfarad, c’est-à-dire d’une quantité suffisante pour l’ensemble des expériences.
- Instruments de mesure. — Les voltmètres employés étaient des voltmètres électrostatiques de Hartmann et Braun, ils avaient été comparés et corrigés en conséquence.
- Source d'énergie. — Les essais préliminaires ont été effectués avec le courant de la ville de Genève (monophasé 5o périodes). Pour obtenir des fréquences plus élevées, on employait une machine à courant alternatif monophasé, machine produisant des courants d’une fréquence de 240 à 1200 périodes suivant le nombre de tours). (Machine Thury à haute fréquence). Pour atteindre les hautes tensions (jusqu’aux environs de 3 000 volts) nous avons employé une grande bobine de Rhumkorff fonctionnant comme transformateur.
- CÆ. Guve P. DeKso.
- Genève. Laboratoire de Physique de l’Université, le a3 mars tgo't.
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- NOUVEAU DISPOSITIF DE MISE EN MARCHE
- ET DE CHANGEMENT DE MARCHE POUR ELECTROMOTEURS
- La firme Fried. Krnpp, à Essen, (Allemagne) vient de réaliser un nouvel et très intéressant dispositif pour la mise en marche et le changement de marche des électromoteurs. Dans ce dispositif, tous les contacts mobiles sont déplacés suivant des chemins rectilignes parallèles, de telle manière que, pour les deux sens de la rotation du moteur, le déplacement des contacts du commutateur se produise en sens opposé à partir de la position moyenne; celui des autres contacts mobiles a lieu dans le même sens. La commande des contacts
- Fig. i et i.
- mobiles a lieu au moyen de deux jeux de manivelles dont les manivelles sont perpendiculaires l’une à Fautre. La commande du commutateur est formée de manière que sa manivelle de commande, après le contact établi par le commutateur, puisse continuer à tourner avec l’autre manivelle de commande, sans produire un nouveau déplacement des contacts du commutateur.
- Les dessins et figures représentent le dispositif construit et appliqué à un moteur en dérivation. La figure i montre ce dispositif au repos; la figure 2 le représente dans la position de mise en circuit complète pour la marche en avant du moteur ; la figure 3 dans R position de mise en circuit complète pour la marche arrière du moteur ; la figure 4
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- L’ÉCLAIRAGE. ÉLECTRIQUE
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- montre la position du dispositif de mise en marche dans laquelle le commutateur a établi le contact, le rhéostat de mise en marche étant encore en entier dans le circuit. Enfin, la figure 5 est une coupe suivant Y-Y de la figure i, représentant isolément les commandes par manivelles actionnant le dispositif de mise en marche.
- La boîte ou cage a est divisée par les deux cloisons cil a2 en trois compartiments dont celui du milieu renferme tous les contacts. Le commutateur se compose d’une tige n guidée en ligne droite dans des supports fixes o et qui porte 4 contacts mobiles 1,2, 3, 4. Ces contacts sont montés isolément sur une traverse ni fixée sur la tige n, de manière que 1 et 3 d’une part, 2 et 4 d’autre part, se trouvent en connexion conductrice et que ces
- Fig. 3 et 4-
- differents contacts puissent reculer élastiquement dans la direction axiale (fig. 1). En face des contacts mobiles 1 et 2 se trouvent les contacts fixes 5 et 6, isolés sur la cloison al ; de même les contacts mobiles 3 et 4 se trouvent vis-à-vis des contacts fixes 7 et 8 isolés sur la cloison a2. De cette manière, le contact est établi dans le mouvement ascendant de la tige n par les pièces 1 et 5, respectivement 2 et 6, et dans le mouvement descendant par les contacts 3 et 7, respectivement 4 et 8. Les contacts fixes du commutateur diago-nalement opposés, 5 et 8, respectivement 6 et 7, sont en connexion conductrice, de la manière connue.
- Les contacts du rhéostat de mise en marche ou de réglage, sont montés d’une manière analogue aux contacts du commutateur. A l’extrémité inférieure de la tige /*, guidée d’une manière rectiligne dans les supports fixes s, est monté isolé le porte-contact t. Il porte sur
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- son côté inférieur les contacts mobiles i3, i4, i5, 16 et 17 en face desquels sont disposés isolés sur la cloison u2, les contacts fixes correspondants 18, 19, 20, 21, 22 placés sous l’action de ressorts convenables. Les contacts fixes se trouvent en connexion conductrice avec les bobines u, ut, u.2, w3, ui du rhéostat de mise en marche et sont disposés en forme de gradins, de telle manière que, dans le mouvement descendant de la tige 7% ils ne viennent pas simultanément toucher les contacts mobiles axialement opposés i3, 14, i5, 16, et
- mais les uns après les autres seulement. Sur le côté supérieur du porte-contact t, se trouvent encore deux autres contacts mobiles 11 et 12 en face des deux contacts fixes 9 et 10 montés isolés sur la cloison civ et placés sous l’action de ressorts convenables. Ces derniers contacts 11 et 9, 12 et 10 viennent se superposer lors du mouvement ascendant de la tige r et servent à établir un court-circuit dans l’armature après l’interruption du courant, dans le but d’amener l’arrêt instantané du moteur.
- Pour produire le mouvement des contacts mobiles du commutateur et du rhéostat de mise en marche, ces pièces sont convenablement actionnées par les deux manivelles cl et e, montées sous un angle de 90°, à l’intérieur du compartiment supérieur de la boîte a, dans les supports b et c. Sur les extrémités extérieures des axes des manivelles sont fixées les deux roues d’engrenage j- et g de même diamètre. Toutes deux engrènent avec la roue intermédiaire h. Pour obtenir la dépendance réciproque du mouvement des manivelles cl et e, on pourrait également, au lieu de la roue intermédiaire hf employer une crémaillère ou bien remplacer les deux roues d’engrenage par des roues à chaîne, reliées par une chaîne convenable. Sur l’axe de la roue f est calée la manivelle à poignée i au moyen de laquelle on produit la rotation simultanée des roues d’engrenage et, par suite, des manivelles correspondantes. Bien entendu, cette manivelle i pourrait également être fixée sur l’axe de la roue g. ou sur celui de la roue inlermédiaire h.
- La manivelle d porte sur son tourillon un galet k engagé dans la coulisse de manivelle Z montée sur la tige 11 du commutateur. Cette coulisse se compose d’une petite boucle horizontale m à parois parallèles, auxquelles se raccordent, en haut et en bas, des guides arqués v et m. Ces deux arcs e et w sont décrits de l’axe de rotation de la manivelle d comme centre, avec un rayon égal à la longueur de la manivelle augmentée du rayon du gaieté, mais dans des positions différentes du commutateur: l’arc de cercle e étant ainsi décrit dans la position représentée par les figures 3 et 4 et l’arc w dans celle représentée par la figure 2. Par suite, la manivelle d ne peut produire le déplacement de la coulisse l qu’autant que le galet k se trouve dans la boucle m ; le mouvement de la coulisse l et, par conséquent, celui du commutateur cessent donc aussitôt que les contacts mobiles du commutateur viennent sur les contacts fixes en haut (fig. 3 et 4) ou en bas (fig. 2). La paroi verticale x de la coulisse l limite le déplacement de la manivelle d et, par suite, aussi celui de la manivelle e à 1800. La manivelle e est engagée, par le coulisseau ou prisonnier cj, dans la coulisse de manivelle rectangulaire p, fixée sur la tige /’.
- Lorsqu’on déplace la manivelle à poignée i de sa position de repos (fig. 1) et qu’on 1 amène à la position représentée par la figure 4> la manivelle d entraîne vers le haut, par l’intermédiaire du galet dans la boucle /??, la coulisse l, et par suite la tige n avec les contacts mobiles qu’elle porte, jusqu’à ce que ces contacts mobiles 1 et 2 soient venus sur les contacts fixes correspondants 5 et 6. Pendant ce mouvement du commutateur
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- produit par la manivelle <7, la manivelle e tourne du même angle que cl, mais comme cette manivelle est verticale au commencement du mouvement de rotation (puisqu’elle est perpendiculaire à la manivelle cl qui se trouve alors en position horizontale) elle ne peut produire, au moyen de la coulisse qu’un petit déplacement vers le bas, de la tige r et des pièces portées par cette tige, de manière à interrompre, à la vérité le court-circuit d’armature établi par les contacts 9, 11 et 10, 12, mais sans pouvoir fermer les contacts du rhéostat de mise en marche. Le courant va alors de -f-à travers tout le rhéostat uv ?/3,
- ul u, passe par le porte-contacts G les contacts 2, 6, 7 dans le sens des (lèches noires (fig. 4) et arrive par l’armature et les contacts 8, 5, 1 à —.
- Si on déplace encore plus la manivelle i vers le haut (fig. 3), le galet k roule sur le côté intérieur v de la coulisse Z, devenue concentrique au centre de la manivelle cl sans produire un nouveau mouvement de cette coulisse et des contacts correspondants. Le commutateur reste donc immobile, tandis que la manivelle e continue à déplacer vers le bas la coulisse p et par suite le porte-contacts t. Les contacts fixes 18, 19, 20, 21 et 22 cédant alors élastiquement l’un après l’autre, il s’établit successivement un court-circuit des bobines u, u2, u,3, lu du rhéostat de mise en marche, respectivement du réglage, au moyen des paires de contacts i3 et 18, 14 et 19, id et 20, 16 et 21, 17 et 22 jusqu’à ce que finalement les différentes parties occupent la position de la figure 3 ; le moteur se
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- trouve alors complètement dans le circuit et le courant passe de -f-aux contacts 22, 17, 2, g et 7 dans le sens des flèches noires et traverse l’armature et les pièces 8, 5 et 1 pour arriver à .
- En ramenant la manivelle à poignée i de la position montrée sur la figure 3 dans la position de repos (fig. 1), le fonctionnement qui vient d’être décrit se reproduit, mais en sens inverse, c’est-à-dire que le rhéostat est d’abord branché sur le circuit, que le circuit est ensuite interrompu par le commutateur et qu’il s’établit finalement un court-circuit de l’armature au moyen des contacts 9, 11, et 10, 12.
- Si on déplace le levier i de sa position de repos (fig. 1) vers le bas (voir fig. 2), les deux coulisses l et p descendent et on ferme d’abord les contacts 3, 7, et 4, 8. Le courant passe alors de -j- à travers le rhéostat, au porte-contacts t et aux contacts 4, 8, suit le sens des flèches blanches (fig. 2) et revient à — en passant par l’armature et les pièces 7, 3. La marche du moteur a donc été renversée. En continuant le déplacement du levier i vers le bas, il se produit successivement un court-circuit des différentes bobines du rhéostat, exactement de la manière décrite en regard de la figure 3.
- Il va de soi qu’au lieu d’un moteur monté en dérivation, l’appareil est également applicable à la mise en marche et au réglage de moteurs montés en série. Dans ce dernier cas, on utilise pour la commande d’un frein électrique, les contacts servant dans l’application à un moteur monté en dérivation, à la production d’un court-circuit de l’armature.
- J. Reyval.
- revue industrielle et scientifique C)
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- La pulsation du courant continu produit parles convertisseurs tournants. R. Elsæsser.
- Elektrotechnische Zeitschrift, 3 mars.
- De nombreuses études faites dans ces derniers temps ont montré que le courant produit par un convertisseur tournant est de nature pulsatoire. M. B. Field attribue ces pulsations aux dents de l’armature ; Cramer essaie une série d’autres explications. La présente étude a pour but de montrer que la cause principale de la pulsation est la superposition de la chute de tension ohmique à l’intérieur des conducteurs induits pour le courant continu et pour le courant alternatif. Déjà Steinmetz et Kapp ont envisagé à la base de leurs travaux sur réchauffement dès convertisseurs tournants la superposition du courant continu et du courant alternatif, et Pichelmayer a prouvé par ses recherches que cette hypothèse est justifiée.
- Supposons donnés : le courant continu par balai = 2c et la force électromotrice du côté
- continu E9. Tout ce qui suit se rapporte à une machine bipolaire ou à une machine multipolaire ramenée au type bipolaire d’après le schéma réduit d’Arnold. Le courant par branche d’induit du côté continu est c. Soient y l’angle d’une division polaire embrassé par les conducteurs d’une phase, K le facteur de force électromotrice, e'w la force électromotrice effective par phase : on a pour tous les nombres de phases :
- e'w=K-iYEÿ (1)
- Pour le courant monophasé :
- Y — I 610 — “y K-2 Pour les courants triphasés :
- 2 I 1 TT
- Y — y e w ^ ^3-^9
- (!) Dans le numéro dernier du 3o avril 1904, on a donné un compte rendu d’un mémoire présenté à l’Académie des Sciences de Berlin sur les décharges électriques de certains poissons. Il faut lire « torpille » au lieu de « torpédo » qui est le mot anglais. N. d. 1. R.
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- Pour les courants hexaphasés :
- Y = i /3 e'w = K6 Es
- Si i7^ est le courant alternatif efficace, l’amplitude, en supposant le courant sinusoïdal, est Jî0 = \J2 i’w. Pour produire c il faut une composante wattée i'n et la puissance en courant continu 2c Eÿ correspond à la puissance en courant alternatif xi'new, où x est le nombre de phases. D’une façon générale on a donc
- i'h = G et J« = C= iqC (2)
- A ce courant watté s’ajoute le courant qui entretient la rotation du convertisseur et qui compense les pertes. Pour une charge déterminée, ce courant peut être exprimé par q~/\e, de sorte que le courant total watté par phase est
- Jw — r, e -f- qrt e = p e (3)
- S’il y a entre la force électromotrice et le courant un décalage, l’amplitude du courant de phase est
- Jcp
- U
- COS ©
- : O C
- I
- COS O
- (4)
- Si de plus w est la résistance de l’armature pour l’arc de longueur 1 (en degrés 5y°, if 44>87/), la résistance par division polaire est tzw et pour un angle a0, a6 représentant la longueur
- d’arc qui correspond à l’angle a0.
- L’action du courant alternatif considéré comme moteur est, pendant la plus grande partie d’une période, opposée au courant continu d’une moitié d’armature et, comme les valeurs instantanées s’additionnent algébriquement, la différence instantanée entre deux courants agit seule. Mais d’après la loi de superposition, les deux courants peuvent être considérés dans le calcul comme s’ils étaient indépendants l’un de l’autre. Les calculs n’ont, besoin d’être faits que pour une moitié de l’armature, puisque pour l’autre moitié les valeurs sont identiquement les mêmes en valeur absolue et ne se distinguent que par le signe qui les précède. En ce qui concerne la position des balais à courant continu, on adoptera purement et simplement la zone neutre. Un décalage de ces balais agit très approximativement comme un décalage égal et opposé du vecteur de courant du côté alternatif et n’a par conséquent pas besoin d’être envisagé d’une façon particulière.
- Convertisseur monophasé. — Le convertisseur à courant alternatif ordinaire travaille avec deux phases dont les vecteurs de courant et de tension sont décalés de 1800 l’un sur l’autre ; les conducteurs de chaque phase recouvrent une division polaire entière. La ligne neutre sert d’axe des temps.
- 2. Chute de tension du côté continu. — Entre les balais A et B (fig. 1) se produit une chute de tension cwtz dans la direction A vers B. Dans la même direction agit la perte de tension produite par le courant — Jn, tandis que celle produite par -f- U est opposée. Les figures 1 et 2 montrent tout de suite qu’il y a deux parties principales, depuis a = o° jusqu’à a =.90° et de
- a = 90° jusqu’à a = 1800. Pour l’angle (J^E^j — co = o on a les équations suivantes :
- °0<Ca<9o°j 1800 <7 «<; 270°
- evg— C wit — p2C sin a W ^—b — p2.c. (sin a
- + *) w (-7 —
- 90° •< a < 1800 evg = Cwk — p2 C sinatt>
- 2 ab
- (5)
- 27°° < a < 36o°
- 3 \
- — 11—a6 ) — p» c sm
- (a + tt) w ( a6 — — j
- ') (6)
- cwk est la chute de tension qui entrerait en ligne de compte si la machine travaillait comme génératrice à courant continu et qui sera toujours prise, dans la suite, comme point de comparaison. L’expression entre parenthèses atteint le maximum 1 pour l’angle a = o°, 1800 et 36o° et un minimum (1 — p2) pour a = 90° et 270°. La tension pulsatoire a donc une fréquence double de celle du courant alteniatif agissant. Comme pa est toujours plus grand que 1, la chute de tension moyenne est sensiblement inférieure à la valeur cwtz et pendant une période du courant il se produit deux élévations de tension du côté continu. La grandeur de la différence totale de tension dépend en outre de l’intensité des courants de la largeur relative des pôles ap. On a pour
- 0,5 0,6 0,666 °>7 0,75 O 00
- i,635 i,55 i,495 1,46 1,45 1,365
- 1,73 1,825 1,892 1 >94 2 2,072
- = C
- w TT (1 — p2 sin a) 2
- «b
- TC
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- Les valeurs de K2 sont calculées d’après les formules données par le professeur Ossanna et s’écartent un peu des valeurs de Kapp.
- La différence totale de tension est donc d’au-
- tant plus grande que la largeur relative des pôles largeur de la courbe de champ rectangulaire pour un espace rigoureusement neutre entre les pôles). Connaissant /’12 on détermine d’après l’équation 3 la valeur de p2. Pour p2 = 2 les valeurs pour les positions individuelles de l’induit sont-déterminées par les équations 5 et 6
- 2c
- Il est intéressant aussi de connaître la chute de tension du côté continu lorsque la machine ne produit aucun courant, c’est-à-dire quand c = o. Dans ce cas, il faut introduire pour p2c le courant à vide J0 et l’on obtient :
- Pour o° a 90°, 1800 <( a / 270°
- e,0 = Josin (7«)
- et pour 90° / a <( 1800, 270° <) a0 ^ 36o°
- et-o — JoH"n: (^~ — J (’-jb)
- Il se produit donc une élévation de tension
- Fig. 3.
- pulsatoire dont la fréquence est double de celle du courant alternatif. La courbe est dessinée (fig. 3) pour J0m7î = 1 et a exactement la même allure caractéristique que la courbe relative à la charge c, mais varie entre o et — (J0w).
- S’il existe à l’intérieur du convertisseur un décalage ± cp entre Ei0 et JiV, la valeur instantanée du courant alternatif
- et représentées sur la courbe (fig. 3) pour av~ = 1. Dans ce cas la différence totale de tension atteint une valeur double de celle de la chute de tension de la machine à courant continu. Les courbes ont dans leur partie supérieure une allure sinusoïdale et forment au contraire une pointe aiguë au voisinage du minimum. La surface des courbes au-dessus de la ligne neutre est beaucoup plus grande que celle située au-dessous.
- iw = o, c —-— sin(a4-o) =p, c (sina± tg 9 cos a) (8a) cos cp *
- Pour
- oü<a<3o0, e\-g = Cw',
- 1 —(— p2 (sinazhtgcpcos a
- H
- Pour
- 90°< a < 1800 ecg = cwtt (i — p2 (sin a
- / a,) \
- zt tg cp cos a) 2 I x — ~îz~) (8&)
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- 2 I 8
- (voir fig. 4)- Les courbes ont encore ici la même forme générale que celles des équations 5 et 6 mais il y a un facteur qui les déforme alors a = 90° et 270°, on a dans tous les cas
- evg = Cw- (1 — p,).
- La valeur maxima varie aussi bien en grandeur qu’en phase et croît rapidement lorsque cp augmente. La figure 3 donne des courbes relatives aux cas où cp = -f- 3o° et cp = — 3o° : ce décalage n’cxerce xju’une très faible influence sur la forme des courbes et sur la différence totale de tension (=h 1/2 p. 100}.
- Fig. 4.
- b. Chute cle tension du coté alternatif. — La superposition des deux courants doit aussi être envisagée pour le côté du courant alternatif. Le courant continu peut être considéré ici d’une façon générale comme constant, car l’effet de la pulsation est très faible et déforme très peu les courbes. Pour une phase et un décalage intérieur nul, on a, en supposant positif le sens du courant alternatif,
- Pour o° < a < 90°
- = p2 c sin a w tz — cw —b -J- c w
- ( ai,\ t \
- ef = cw- I p2 sin a —-2 — J (9 a)
- Pour 90° < a < 1800
- e? = cw~{p, sina — a)^i—(9/,)
- Les valeurs de ecp sont positives de o à 1800, sont nulles pour a= o° et a = 1800, et donnent, pour 1800 < a < 36o°, les mêmes équations, mais avec le signe —. La chute de tension du
- côté du courant alternatif a alors même phase et même fréquence que le courant alternatif. La figure 5 donne la courbe pour p2 = 2. On voit d’après cette figure que la chute de tension tombe à peu près h la moitié de la valeur qu’elle aurait si la machine fonctionnait comme générateur ou moteur à courant alternatif. La courbe a deux maxima dans sa partie positive et dans sa partie négative et forme des angles très aigus.
- La figure 5 donne encore une courbe pour
- © = -f— 3o°. Les égalités pour le décalage sont analogues aux précédentes. Dans tous les cas, la chute de tension du convertisseur est sensiblement plus faible que celle du même moteur
- svnchrone,
- »/
- II. Convertisseurs triphasés. — Il y a dans ce cas, comme le montrent les figures 6 à 8, 3 divisions
- a o° < a <C 6o° 6o° < a < 1200 120° <C a <C 1800
- a. Chute de tension du côté continu. — Pour un décalage intérieur nul, on peut écrire les équations suivantes, en considérant comme positif le sens du courant continu :
- Pour o < a < 6o°
- ecg — cw— — p3e sin a w “f ^ —p3c sin (a-j-1200)
- '"(br-**)
- e^h—cwr. ^ 1—\/ï p3 ^-cosa — cos (a + 6o°) io«)
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- Pour 6o° < a < 1200
- . 2
- €vg cü’t: — o3 c sin a<r — t: — c sin (a& + iao°)
- te
- z~
- T"
- .Oq c sin (‘i/jo0 -)- x) h* ( a------------A
- e
- '2)—: C«'“ ï»
- i — p3
- sin (a-f-60) —
- Pour 1200 < a0 < 1800
- Pour la deuxième moitié de la période de l’armature, on trouve les mêmes formules dans le même ordre. Les équations ont une valeur mi-
- nima cwtz p^j pour les positions d’ar-
- mature a = o°, 6o°, i2o°, 240°, 3oo°, 36o° et une valeur maxima cw~ --------^ p3^ pour a = 3o°,
- 90°, i5o°, 2100, 270°, 33o°.
- La tension pulsatoire a donc une fréquence six fois plus grande que celle du courant alter-
- 2C
- Fig. 6.
- uatit et atteint sa plus petite valeur lorsqu’une des 3 phases s’annule, et sa plus grande valeur lorsqu’un des courants est maximum. Contrairement à ce qui se passe dans le convertisseur monophasé, la chute de tension reste ici toujours positive, mais dépend, en plus de la charge de
- la valeur de pour la largeur 1 elative polaire. On a
- \ ** = °’> K, — 2.115 / ' rts i,338 o,G 0,666 o,; 0,75 1,8
- 2,018 1.933 i,9°5 C* 'ïT 00 ' 9,775
- 1.402 1,462 i,483 1,334
- La différence de tension totale est d’autant plus grande cpie l’arc polaire est plus grand.
- 2c
- A un arc polaire égal à celui que nous avons supposé dans le convertisseur monophasé correspond environ une valeur p3 = i,5. La figure 9 représente les courbes relatives à cette valeur : elles présentent encore dans leurs points infé-
- 2c,
- Fig. 8.
- rieurs des angles caractéristiques. On voit sur ces courbes que la chute de tension est toujours positive, mais est réduite à une fraction de la chute de tension de la machine à courant continu (ici au maximum 1/4 C02-), et que la différence totale de tension est beaucoup plus petite que dans le convertisseur monophasé (pour p3 — i,5 on a en chiffres ronds 1/10
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- Si le circuit du côté continu est ouvert, c = o et la chute de tension ohmique du courant à vide J0 intervient aussi de ce côté et agit pour élever la tension. Les équations se déduisent de (io) en faisant c = o et p3c = J0.
- Pour o < a < 60
- et0 = — J0(ra/3 | — cos a----y cos (a -f 6o°J ( n)
- La pulsation de cette tension a aussi une fréquence six fois plus élevée que le courant alternatif, et la forme de courbe correspond tout à
- Côtt continu
- O 70 20 JO 70 SO 60 70 80
- 700 770 720 7W7W 750 700 7701
- fait à celle que l’on obtient pour une charge quelconque. Pour la machine dont il s’agit, la valeur maxima serait
- — Jft(C7r o,866 et la valeur minima
- Pour 6o° < a < 120°
- K— ^sin (a -f 6o°) —^3 cos oc^ ± ?
- ^cos (a-)- 6o°) -f- ^/3 —f- sin (12c)
- L’influence du décalage est facile à déduire de ces deux équations. Le premier membre correspond au facteur de p3 dans l’équation 10 correspondante. Le second membre avec le facteur tg cp est nul pour les valeurs a = o°, 3o°, 6o°. 90°, 120°,.. Pour ces positions d’armature et sans décalage, les courbes de tension passent par le même point. Le décalage cause alors purement et simplement une déformation dans le temps et un accroissement insignifiant des courbes comme on le voit d’après les équations 12h et 12c et comme les courbes de la figure 9 tracées pour p3 = 1,5 et o = rb 3o° le montrent clairement.
- b. Chute de tension du côté alternatif. — Supposons que le courant du côté continu est constant et cjue le sens du courant alternatif est positif. Pour cp = o et pour une phase :
- Si o° < a < 6o°
- e\ — cn’~ (^?3 sin a — 3—-^ (i3«)
- Si 6o° < a < 1200
- — J0a-7ro,73
- L’élévation de tension n’est donc jamais nulle dans la marche à vide. Pour cette cause, la différence de potentiel mesurée dans la marche a vide ne correspond pas a la force électromotrice, mais est plus grande que cette dernière.
- S’il existe à l’intérieur du convertisseur un décalage :±cp entre le courant et la force électromotrice, il faut remplacer Jn par J? et la valeur instantanée du courant est déterminée par a de cp. La formule suivante est alors valable pour toutes les positions de l’armature :
- C' i-g — CW~ (* - p3 IV) (I2«)
- Les valeurs de Iv sont les suivantes :
- Pour o° < a < 6o°
- K =
- cos a — cos (a -f 60°)
- «/>
- tg op3
- x
- T
- 12 b)
- e*1 = cwtz (p3 sin a — 1) (i3/fl
- Si 120° < a < 1800
- ) (i3c)
- Cette tension a même phase et même fréquence que le courant alternatif.
- Comme la chute de tension ohmique pour la machine à courant alternatif serait
- 2
- em = — cict: p3 sm oc,
- on voit que dans chaque cas la superposition du courant continu entraîne une importante réduction de cette chute de tension. Dans la figure 9 est tracée la courbe pour p3 = i,5 = ici
- 1
- =------em.
- O
- sin a
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- On peut traiter comme précédemment le cas où il existe un décalage zt cp. Dans ce cas e9 croît avec l’angle cp mais reste toujours plus petit que dans la machine à courant alternatif correspondante.
- III. Convertisseur hexaphasé. — Dans le convertisseur hexaphasé deux courants du côté alternatif sont égaux mais de sens opposés ; cette machine ne repiésente qu’un mode de connexion particulier du convertisseur triphasé et il est évident a priori que les résultats ne s’écartent pas beaucoup de ceux trouvés pour le convertisseur triphasé.
- a. Côté continu. — Il suffit de considérer la portion* de la période d’armature pour a compris entre o° et 90° ; cette portion se divise en deux parties o° < a < 3o°, 3o° < a < 90°. Pour un décalage intérieur nul, pour o° < a < 3o, on a
- cwtz — cw g sin a
- : + «6 j + sin (a -f- 6o°)
- -f- sin (a -f 1200) —-f- sin (oc -f-1800) ^-----J
- e\g = cwr, — p6 sin a -J—~ 3 cos a) j (i/jfl)
- Pour 3o° < a < 90°
- 7T
- e” = cw- — p6 cw |^sina y—[- sin (a -f- 6o°) y
- -f sin (a -f 120) ( -44- —J -|- sin (a -f- 3oo°) ( y.b-4-
- e = cw tu
- Pc sin a
- [l fg ~ ^ 6 TC
- • + CCS a
- (i4/d
- Ces équations ont comme valeurs maxima
- V3
- Cug max — CW~ I I
- pour les angles a = o°, 6o°, 1200, 1800, ... et comme valeurs minima
- e':g min — CWTZ ( I-----------------0e
- pour y. — 3o°, 90°, 120°
- pour a = 3o°, 90°, ioo°, ...
- La phase des ondes est décalée de 3o° sur celle du convertisseur triphasé, ce que montre la figure 10. On a pour
- j.p —
- K« =
- ICITÉ 22 1
- o,5 0,6 0,666 0,7 0,72 0,8
- 2,49 2,322 2,235 2,2 2,35 2,07
- 1,034 1,112 1,262 1,282 i,325 i,365
- p6 est déterminé d’après l’équation 3. Pour la même machine qui avait été envisagée comme convertisseur triphasé, on trouve la valeur p6 = i,3. Si l’on calcule alors un grand nombre de valeurs instantanées, on voit qu’elles coïn-
- Fig. 10.
- cident avec les valeurs du convertisseur triphasé correspondant à la courbe de la figure 11. Il en est de même pour un décalage zfz cp dont l’influence est insignifiante.
- b. Côté alternatif. — Des considérations précédentes on déduit :
- Pour o° < a < 3o°
- ,i _____
- P 6
- 6a/
- Pour 3o° < a < i5o°
- - Cw—
- Pour 1 5o° < a < 180e
- Ciï’î: ( pc sin a — 6 ( 1
- «6
- TZ
- (i5è)
- fi 5c)
- Il se produit ici du côté du courant alternatif une élévation de tension. La chute de tension et aussi la différence totale de tension n’atteignent que de très faibles valeurs. La courbe est plus déformée lorsqu’il existe un décalage ; les équations correspondantes se déduisent facilement de ce qui précède et nécessitent aucun nouveau développement.
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XX3UX. — N° 19
- Conclusions. — De ce qui précède on peut tirer sur le fonctionnement des convertisseurs tournants à une seule armature munie d’un seul enroulement pour le courant continu et le courant alternatif, les conclusions suivantes qui naturellement s’appliquent à toutes les machines de même espèce (convertisseurs produisant en outre de la force motrice, générateurs, doubles, etc.
- 1. Chaque convertisseur produit du côté continu une tension pulsatoire dont la cause réside dans la superposition de la chute de tension ohmique du courant continu et du courant alternatif. Les autres causes de la pulsation sont de nature secondaire.
- 2. La fréquence de la tension alternative superposée à la tension continue est, dans les convertisseurs monophasés le double, et, dans les convertisseurs triphasés ou hexaphasés, le sextuple de celle du courant alternatif agissant.
- 3. Les ondes particulières de la tension pul-satoires sont des parties de sinusoïdes comme la pulsation d’une machine à courant continu munie d’un collecteur à très peu de lames ; les points bas des courbes présentent des angles aigus.
- 4- Dans les convertisseurs polyphasés la chute de tension est toujours positive et n’est qu’une fraction de la chute ohmique de là même machine à courant continu. La différence totale des valeurs de la tension pulsatoire est faible.
- Dans le convertisseur monophasé la chute ohmique de tension est deux fois négative dans chaque période de l’armature et agit alors comme une élévation de tension. La différence entre les plus grandes et les plus petites valeurs de la tension vaut plusieurs fois la chute ohmique que le convertisseur présenterait en fonctionnant comme machine à courant continu.
- 5. L’amplitude de la pulsation dépend de la charge et de la forme des pôles du convertisseur.
- 6. Lorsque le circuit à courant continu est Ouvert (charge nulle) il existe toujours une élévation de tension pulsatoire. La fréquence de la pulsation est la même qu’en charge. Dans le convertisseur monophasé cette élévation de tension varie entre o et une valeur presque égale ou supérieure à la chute de tension de la machine à courant continu, suivant la forme des pôles. Dans les convertisseurs polyphasés cette
- élévation de tension est toujours plus grande que o mais toujours plus petite que la chute de tension de la machine à courant continu. La force électromotrice du convertisseur E? ne peut pas être déduite de la différence de potentiel aux bornes lorsque le circuit à courant continu est ouvert.
- y. Du côté du courant alternatif aussi, la superposition doit être envisagée et indépendamment d’une déformation de la courbe de tension, produit une forte diminution delà chute ohmique. La déformation est très faible dans le convertisseur monophasé et croît fortement avec le nombre de phases. La chute de tension du côté alternatif a même phase et même fréquence que le courant alternatif.
- 8. Un décalage entre le courant et la force électromotrice influe peu sur le côté continu même lorsqu’il a une valeur considérable ; au contraire son influence est considérable du côté alternatif et naturellement la chute de tension de ce côté réagit pour un débit constant sur le côté continu.
- Il est intéressant de vérifier par l’expérience les résultats théoriques. En ce qui concerne les grandes différences trouvées entre les diverses mesures, «spécialement celles du professeur Bauti et de M. Cramer, elles doivent être attribuées moins à l’emploi de pôles massifs ou feuilletés qu’à la construction générale de la machine. Il est clair qu’une machine construite comme convertisseur peut avoir une résistance d’armature plus élevée (par suite de la diminution des pertes par effet Joule) qu’une machine à courant continu de même puissance. Par si^ite, la première machine présentera de plus grandes différences de tension que la dernière, si on l’emploie comme convertisseur. La résistance de l’armature est un facteur absolument nécessaire à connaître pour la prévision de cette valeur. Les conclusions de M. Cramer sur la pulsation des convertisseurs triphasés est très claire ; pour permettre la comparaison, la figure 3 donne les courbes relatives à un convertisseur monophasé et à un convertisseur triphasé de même construction.
- Dans les machines de M. Field la période de la pulsation correspond au nombre des dents de l'armature ; comme la courbe du générateur est fortement déprimée, on trouve dans la courbe de la chute ohmique des dépressions semblables
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- et l’on obtient deux périodes par pôle et par phase, correspondant à deux encoches par pôle et par phase.
- Pour la différence entre les valeurs de la tension lorsqu’on travaille sur une résistance ohmi-que et sur des accumulateurs, on peut encore ajouter les considérations suivantes : Lorsque le circuit de travail est constitué par une résistance ohmique, la tension totale est dissipée sous forme de perte de tension ohmique, et alors la chute de tension pulsatoire n’est qu’un faible pour cent ; au contraire, si le circuit d*utilisation est représenté par une batterie d’accumulateurs, la plus grande partie de la tension est équilibrée par la force contre-électromotrice de la batterie, et la tension pulsatoire représente un pour cent très élevé de la tension résultante. Par suite le courant devient très pulsatoire ; il se produit pendant une période de l’armature plusieurs fortes alternances de la charge et comme, à excitation constante, la phase de l’armature d’un moteur synchrone, c’est-à-dire la position dans l’espace de l’armature comparée à celle d’une génératrice, varie avec l’intensité du courant, il se produit ici des impulsions positives et négatives qui occasionnent des mouvements pendulaires et la non uniformité de la vitesse angulaire et amènent parfois des résonances dangereuses.
- L’élévation de tension dans la marche à vide ne se produit que lorsque le courant est à peu près sinusoïdal et lorsqu’il n’existe à l’intérieur clu convertisseur aucun courant cl’équilibre dans l’enroulement fermé. Ces courants d’équilibre pourraient sans doute être décalés dans l’un ou l’autre sens et il serait peut-être possible de trouver une méthode simple pour vérifier leur existence.
- R. V.
- Le diagramme du cercle pour la marche au delà du synchronisme. Paul Millier. Elek-trotechnische Zeitschrift, 3 mars.
- Lorsqu’on fait tourner le rotor d’un moteur asynchrone à une vitesse supérieure à celle du synchronisme, en lui fournissant de l’énergie mécanique, le moteur renvoie du courant dans le réseau et développe un couple négatif. Comme de semblables générateurs asynchrones peuvent trouver un grand nombre d'applications, il est intéressant, non seulement au point de vue théo-
- rique, mais aussi au point de vue pratique, d’examiner si le diagramme connu du cercle, employé pour les moteurs asynchrones, ne s’applique pas aussi à la marche en génératrice au delà du synchronisme. L’auteur veut montrer dans ce qui suit que ce n’est pas le cas.
- Il conviendrait pour traiter cette question de laisser de côté le diagramme vectoriel ordinaire qui, comme l’on sait, présente une grande analogie avec le diagramme des transformateurs et donne une image exacte du fonctionnement de la machine, mais qui entraîne une assez grande complication, car il doit être tracé à nouveau pour chaque valeur du glissement. Le diagramme du cercle évite cet inconvénient, car il donne le lieu géométrique de l’extrémité des vecteurs du courant qui, dans le cas précédent devaient être déterminés individuellement.
- Pour plus de simplicité nous supposerons que le stator et le rotor portent le même genre d’enroulement avec le même nombre de tours.
- Le champ tournant produit par le courant magnétisant i,, induit dans le stator une force électromotrice Ex en avance de 90° sur i^, et dans le rotor une force électromotrice E2 à 90° en arrière de ix pour la marche au-dêssous du synchronisme, nulle au synchronisme et à 90° en avant pour les vitesses supérieures au synchronisme.
- Entre Ex et E2 on a la relation
- E., _ r., _ i—y.j u), /
- Ex r1 27:^ co1 ^ y
- en désignant par t>1 la fréquence primaire et par e2 la fréquence secondaire.
- La tension du rotor E2 produit un courant i0 dont la grandeur et la phase dépendent de la résistance w2 et de la self-induction oq L1 du circuit du rotor qui peuvent, outre les tours de l’enroulement provenir de bagues, de balais, de fils de connexion, etc.
- En employant la notation de Steinmetz on a E, = W ai2 + yw2L2ï2 (2)
- et l’angle oq de décalage entre i2 et E2 est donné par l’égalité
- L’équation 2 multipliée par donne
- T-. ___ T~1 __ • t • T *
- E., —- r t, r —— 4-
- " to.> co2 “ “
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- Le courant du stator q est obtenu en composant i2 avec le courant magnétisant i,A et le courant du à l’hystérésis ih. Pour avoir i2 comme seule inconnue, nous décomposons ii en deux
- Fig. 1 et 2.
- composantes, l’une parallèle et Pautre perpendiculaire à h. La première est (figure 2) (— *2+ H + h ) seconde — j (4 — 4 )•
- Dans les deux triangles formés par les côtés 4 4 et 4 4 Is on a
- w., .
- lrA — l,A COS X2 =Z --------- l}
- • . . , L,
- Ift = l |A s 111 = l,A -J.,
- N
- W1 ——
- • • • w, - .
- 4 1= ih cos a2 — ih —r~------ 1,
- '"i
- w, L.,
- n — ih s 111 a., ih —4- - - i.,
- h, ~
- Le courant 4. est toujours dans un rapport donné avec la force électromotrice E4 : ce rapport, abstraction faite des cas où la saturation est élevée, est toujours constant pour la même machine.
- On peut donc poser
- 1;, = (6)
- Par contre le courant ih n’est pas proportionnel à la première puissance de Ex mais à une puissance plus élevée. Par suite le calcul serait
- très compliqué si l’on voulait en tenir compte ; heureusement ih est en général si petit vis-à-vis de 4 que l’exactitude du résultat n’est pas altérée si l’on pose
- ih zz BE1 (7)
- On a donc, de l’équation (5)
- 4 zz AwiL,î2 f
- L = B w,i, i 4 — Bw1L2i2 /
- Si le stator (et éventuellement les connexions etc.) a une résistance w± et un coefficient de self-induction L1? les tensions suivantes doivent être appliquées, pour forcer le courant iL à travers l’enroulement du stator
- (— 4 + 4 + 4) w ct — J — ,-s) ./toiLL
- — + (4 — ù)
- parallèlement à la direction de 4, et de plus
- (— 4 + 4 4- 4) ct — / (4 — **) "1
- perpendiculairement à la direction de 4 (fig. 3).
- En outre, il faut imprimer au stator, pour équilibrer la force contre-électromotrice — E. une tension -f- EY de sorte que la différence de potentiel Ej)( aux bornes du stator est la suivante :
- EPi — E1 -f- | ( i2 -{- 4 + 4) *4 -j- (4 — 4) w1L:1 j + 7 ( (— 44" 4 4" 4) wiLl — (L — 4) <4 j (9)
- ou, en introduisant la valeur de Ex tirée de
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- l’équation 4
- de glissement, on voit sans plus que
- + + l’? + *r) W1 + (*« — *» wiLj
- + j ! 4" (— 4 "4“ l'?4“4) wiLi — (4. — 4) «’j. j (io)
- En se reportant à l’équation (8) et après quelques calculs, on trouve
- Epi = ~~ wî (x + AwJL1 + Bti'd —
- w2
- + (A(^ — Bi^LJ j 4
- + 7 J ^1^2 (ï + Aœ1Li + B«'d — tojLj
- — ~ w2 (A‘G ~ BtoiLi j h (”)
- Si l’on pose pour abréger :
- i —p Aoj2L2 —f- BtVj .—. M A«'x — BtOj^Lj = N
- il vient
- E?-i = | wi -f- j i2
- +y | wi (L2M ~ Ld —«'2n j 4 (i 3)
- et l’angle a que font entre eux 4 et E;>1 est donné par l’égalité
- w2 (L2M — L1) — w., N
- tg a =----- -----------------
- N^M “ ^ K “ “iL*N) 14
- Ces deux formules traduites sous forme graphique donnent le diagramme de la figure 4. On prend à n’importe quelle échelle le segment AB = E;u et l’on décrit un cercle sur cette droite comme diamètre. Ensuite on porte à la même échelle à partir de A le segment AC = Wj N et à partir de Cd CD = Wt — 04 L2 N. De C on abaisse vers le bas la perpendiculaire CF = W, N, et à partir de F on porte FG = 04 (L2M — LJ vers le haut si l’expression de droite a une valeur positive, et vers le bas si elle a une valeur négative. Finalement on relie F au point G' placé perpendiculairement au-dessus de D à la même hauteur que G, et l’on porte sur FG' 1 échelle de glissement de façon, que le point F
- corresponde à la valeur ~~ =0 et le point G' à
- la valeur — = 1. Si maintenant l’on mène
- pour un glissement détermine le rayon AP passant par le point correspondant X de l’échelle
- tg PAB
- XY _ AZ ~
- co2 (L2M — Lj) — (VjN
- ---— (wj — WjLgN)
- c’est-à-dire représente tg a de l’équation 14. Par suite, AP représente la composante.
- ,„âM _ Wi q_ WlL2N^ i,
- et BP la composante
- wi (L2M — Li) — «'2N J h
- Mais le segment BP ne peut pas encore être
- employé comme mesure de i2 car le coefficient n’est pas constant à cause du membre variable
- — N. On peut facilement réduire le segment
- BP de façon qu’il ait la valeur constante 04 (L2 M — LJ. Pour cela on doit figurer •
- Er «o, (L2M - LJ
- wi (L2M Lfi ~ w2 N
- w2
- __pp (o2 (L2M Lfi
- ~ w2 (L2M — Lx) — N '
- Mais cette fraction exprime aussi le rapport entre la partie XF de l’échelle de glissement (fig. 4) à la partie XH située au-dessus du diamètre AB, ou aussi sur la droite F7 X' menée par B parallèlement à l’échelle de glissement, le rapport entre les segments X7 F' et X; B. Si l’on prolonge P B jusqu’au point P' de sorte
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- que
- BP'F' = BPA =
- PP'
- de l’équation (4)
- wiLJ.2 — E1 sin oc2
- (16)
- PP'donne le segment cherché
- PP' = PB iiL = PB. -----------------w2 (4M LJ_
- X B <o2 (L2M — L1) — h'2ÎN
- PP' représente donc la grandeur uq (L2 M — L.) i., et donne directement une mesure pour le courant du rotor ir
- Comme l’angle-BP'F' est droit, tous les points P' sont sur le cercle décrit sur BF' comme diamètre. Pour obtenir le diagramme il suffira alors de tracer ce cercle et de mener chaque vecteur de courant jusqu’à son point de rencontre avec lui.
- Z
- Fig. 5.
- Pour pouvoir déterminer aussi le courant primaire q il faut connaître le courant magnétisant ip dont le vecteur n’est constant ni en grandeur ni en direction. Cette dernière peut être trouvée facilement avec l’aide de l’angle a2 qui existe entre le courant q et E2
- Comme est perpendiculaire à E2, et ï font entre eux l’angle —|— ot2 ; si l’on mène alors
- le rayon BF faisant l’angle a2 avec AB, FP donne les directions de i,. .
- r
- En ce qui concerne la grandeur de , cette dernière est, comme nous l’avons vu, dans le rapport A à EA
- i tj. = AE2 (6)
- Mais le courant du rotor q est aussi proportionnel dans les mêmes conditions àla force électromotrice Et ; la relation entre les deux résulte
- Comme toutes les grandeurs sauf E, sont connues, q, est déterminé ; on a
- iu. sin a2 — AE2 sin oc2 =r Aai1L.,i2
- que l’on peut écrire pour abréger.
- i\i. sin a2 = (17)
- Si l’on porte sur le vecteur PP' le segment PO = à-PP'
- et si l’on mène O i perpendiculaire à PP’ on a PL = q
- Les vecteurs de courant
- P'P = î2 PL = i14. LR = i*
- donnent alors la résultante PB = fi
- La construction du diagramme est ainsi terminée. On voit facilement les différences qui existent entre ce diagramme et celui que l’on obtient pour la marche au-dessous du synchronisme. Nous rappelons brièvement que le courant du court-circuit pour le glissement -f- 1, c’est-à-dire pour la position d’immobilité du rotor est en général beaucoup plus petite que le courant existant pour le glissement — 1, Alors que dans le moteur asynchrone le courant est toujours décalé en arrière, dans le générateur asvnchrone il peut être dans certains cas décalé en avant. Pour que ce fait se produise il suffit que le numérateur ait une valeur négative dans la formule tg a.
- Des différences analogues se produisent entre les fonctionnements au-dessous et au-dessus du synchronisme dans le montage en cascade sur lequel nous reviendrons plus tard.
- B. L.
- DISTRIBUTION
- Détermination par le calcul de la capacité des conducteurs aériens et des cables. Lichtenstein, Electrotechnische Zeitschrift 11 et 18 février.
- La détermination de la capacité des conducteurs aériens et des câbles n’a encore jamais été
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- donnée d’une façon générale avec l’aide de déductions mathématiques rigoureuses. On peut facilement calculer la capacité des deux sphères ou de deux longs cylindres concentriques ou excentriques, mais l’exacte détermination des charges n’a pas été possible jusqu’à présent; lorsque le nombre des conducteurs est trois ou plus.
- Etant donnée la grande importance de ce calcul pour la théorie de la conduction du courant dans les câbles, il est tout naturel qu’on ait cherché à résoudre la question par l’emploi de formules approchées. Le but de ce travail est d’indiquer de telles formules.
- Dans ce qui suit, l’auteur donne particulièrement les formules de la capacité des conducteurs aériens parallèles pour le courant continu, le courant alternatif monophasé, et les courants triphasés. La méthode d’après laquelle ces valeurs sont calculées — généralisation du principe de Lord Kelvin — permet d’évaluer par le calcul les conditions de charge des conducteurs aériens parallèles et des câbles.
- A la fin de ce travail, les formules connues sont rassemblées pour en permettre l’emploi pratique ; elles contiennent, tant qu’il s’agit de câbles un facteur constant qui est la constante diélectrique de la matière isolante emplovée. Cette grandeur est à déterminer par des essais particuliers pour chaque espèce d’isolant et représente un coefficient d’expérience. Pour faciliter l’emploi pratique des formules, des exemples de calcul ont été complètement traités.
- Nous débuterons par quelques considérations générales. Soit un système de conducteurs en partie isolés et en partie reliés à la terre : soient Q,QoQ...QM les charges des conducteurs et V1 V2...Vn leurs potentiels. De quelque façon que soit constitué l’espace entre les conducteurs, qu’il soit rempli d’air ou d’un diélectrique quel-
- conque on a toujours la relation
- Yj — «itQj -p Ui2Qa + • • • . . a\nQn J
- V2 33 a21Q, -f- + • • < • • -p a2nQn | (1
- Y,j 33 awlQ1 -|- an2Q2 -j- . .
- oùaest indépendant deVet de et où apq=aqp.
- Les potentiels des conducteurs sont des fonctions linéaires de leurs charges.
- La signification des facteurs se déduit de la remarque suivante :
- Supposons pour un instant tous les conducteurs isolés, et attribuons au conducteur p la charge i. Des équations i, il résulte
- Y j 33 fl j yj \ ^ p N p 33 (ljtp Y n '=- Il np |
- app est le potentiel que prend le conducteur/? quand il est chargé de l’unité d’électricité, pendant que tous les autres conducteurs sont isolés et non chargés ; aqp est le potentiel des conducteurs q. La signification physique des facteurs se déduit de la façon dont ils sont déterminés expérimentalement dans chaque cas particulier Ils dépendent d’une façon générale de la forme et de la longueur de tous les conducteurs et de la constitution du diélectrique.
- Nous remarquons que, lorsqu’un conducteur, par exemple le conducteur n, est à la terre
- Y» 33 a„iQj. -J- (IriiQ-i ~p..“p tfffliQn — o
- __ UnlQj UjijQj dnn — 1 Qra — 1
- -- ' .... -
- ttnn &nn &nn
- Pour déterminer les potentiels de tous les conducteurs, il suffit de connaître la charge du conducteur isolé.
- Si nous résolvons le système linéaire i en Q Qr. Qra nous obtenons le système d’égalités :
- Qi — -ViiNj + Yi2^2 +......+ yi»v„ j
- Qî — T-21^ 1 + Ï22^2 +.....+ Yîn'V’ji f / \
- Qre — Yïîl'V'i “fi Y«2^2 “P.T-Y nnVw ..
- La signification des facteurs y est facile à comprendre de la façon suivante ;
- Posons
- V* = I V2 = V3=.............= rr o ;
- nous obtenons
- Qi = Yu Q-2 — Yai..........Qn —Y»»1*
- Relions tous les conducteurs sauf i à la terre et amenons ce dernier au potentiel i : les charges que prennent les conducteurs sont respectivement égales à y^Ya,---? ym. D’une façon générale Ypp est la charge qu’il faut donner au conducteur p pour l’amener au potentiel i lorsque tous les autres conducteurs sont à la terre. En même temps le conducteur q prend la charge vqp. On a y =yî/). Maxwell nomme le facteur qpp la capacité du conducteur/? ; pour le facteur ypq, on a adopté le nom de coefficient
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- d’induction (électrostatique) des conducteurs p et q.
- Les coefficients y sont faciles à mesurer : cette mesure pourrait être conduite de la façon suivante. On relierait ensemble tous les conducteurs à la terre par l’intermédiaire de galvanomètres balistiques et on laisserait ouverte la connexion du conducteur i. Les galvanomètres devraient être suffisamment éloignés des conducteurs, et les fils de connexion suffisamment fins pour ne pas influencer sur la répartition de l’électricité.
- Nous chargeons le conducteur i au potentiel V1 mesuré au moyen d’un électromètre statique. Ensuite nous rétablissons la connexion du conducteur i avec la terre. Toutes les charges vont à la terre à travers les galvanomètres balistiques ; les déviations de ces instruments donnent la grandeur des quantités d’électricité qui passent. Si nous divisonsces quantités par Yif nous obtenons les nombres YnYia-'-Ti»-
- Si un conducteur n est à la terre, Yn=o et l'es membres correspondant de l’équation 2 disparaissent.
- Les formules 1 et 2 sont valables pour des systèmes de conducteurs dont aucun n’entoure les autres c’est-à-dire pour des systèmes constitués par de longs cylindres parallèles (câbles aériens). Mais si l’on est dans le cas où un conducteur en entoure d’autres, comme dans certains câbles, les équations 1 et 2 doivent subir une modification.
- Si le potentiel de l’enveloppe conductrice est V0, nous devons poser en nous limitant au cas de 3 conducteurs
- Vt ^0 = ailQl + + <*13^3 )
- Y2 — V0 = a2lQl + a220i + SÇjsQs [ (i d)
- Vg V0 ~ «31Qi + CC32Q2 + «33^3 1 et
- Qi = TidVi - V0) + y12(V2 - V0) + Ï13(V3 - V0) \
- Q2 = ïnCVh - V0) + Ï22(V2 - V0) + T23(Y3 - V0) (a a) Qs = Ï3i(Vi - v0) +T8a(V2 - V0) + lb3(V3- V0) )
- La signification des facteurs y diffère de celle indiquée plus haut et peut être déduite des considérations suivantes. Supposons par exemple que tous les conducteurs à l’exception de (1) soient reliés à l’enveloppe conductrice et donnons au conducteur 1 un potentiel qui soit supérieur d’une unité à celui de l’enveloppe. Nous avons
- alors
- Qi — Y11 Qs ^Si-
- Evidemment
- Tfîi — Ï12 Ï3J = Ï13 In — YiS'
- La seconde partie de ce travail contient des formules servant au calcul approché de la répartition de la charge dans les conducteurs aériens et les câbles à courants triphasés. Nous trouverons que ces formules sont de la forme 2 ou ia.
- Nous ajouterons quelques remarques sur les formules 2a. Les conducteurs connectés sont, par hypothèse, les âmes d’un câble triphasé. Alors
- V1 + Y2 + Y3 = o
- si les courants sont de la forme sinusoïdale, et V1 + V2 + V3<o
- si leurs courbes ont une forme quelconque.
- Les facteurs y12, Y23> Y13 sont égaux, puisque le dispositif est symétrique par rapport aux trois conducteurs. Désignons ces facteurspar y1. Nous avons de même
- T11 == Y22 — T 33 — T
- et il vient
- Qi = Y(Vi - v0) + r'(y2 + v3- 2Vo) = (y - ï')vi
- — (t+2ï')vo
- Q2 = (y — t')V2— (t + 2T')Vo = (ï — ï')V3 — (y + 2y')vo-
- Si l’enveloppe est à la terre V0= O et il s’ensuit
- Q^fr—rOv, Q2 — (y—Ÿ)y2 Q3 = (t—t';v3-
- Si nous faisons abstraction pour un instant du passage du courant et de la self induction, les phénomènes en jeu sont exactement les mêmes que si nous avions.au lieu des câbles, trois conducteurs idéaux de capacité (y—y1). L’état de tension est le même dans les trois câbles, mais les phénomènes sont décalés dans le temps de 1200 ou 240° les uns sur les autres.
- Comme on le déduit des égalités 2a les charges des conducteurs d’un câble triphasé sont des fonctions linéaires des différences de potentiel entre les conducteurs et l’enveloppe. Les égalités 2a donnent la représentation la plus simple des rapports des charges dans les câbles à courants triphasés. La connaissance des facteurs y
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- indif111 e exactement la nature du câble, en ce qui concerne ces rapports.
- Naturellement on peut donner une autre forme aux équations 2a. On peut les écrire par exemple sous la forme suivante :
- Qi = - V0) + - V0) + CJ3( V, - V8)
- Q2 = cao(Ya - v0) + C2](V2 - Vd -f C23(y2 - V8)
- Q3 = C30(V3 - V0) + c3, (V3 - Vd + c32(Y3 - V3)
- C12 — C21 C13 = C31 C23 = C32
- où la charge d’un conducteur est définie comme fonction linéaire de la différence de potentiel entre conducteur considéré et tous les autres conducteurs. Les facteurs c sont désignés
- comme « capacités des conducteurs particuliers par rapport aux autres. »
- En comparant les équations 26 avec les équations 2fl, nous voyons que
- C)0 = Tu + T12 + Tj3 = Ï13 — C31
- C20 = Yn + Yi2 + Ï23 ^12 — ---Y12 — C21
- C30 — Ï31 + Ï32 + Ï33 ^23— Y32 = ^32
- dans le dernier cas considéré, on a
- Y — G10 + 2Ci2 y' = C12
- Qi — (G10 + C10Y0 \
- Q2 = (C10 + 3Cl2)Y2 C10Y0 . (a c)
- Q3 — (Q10 "T 3C12)V3 c10y0 y
- La représentation par les formules ih et 2C est la même que celle donnée par le Dr Breisig et le Dr Kalle. Celle des équations 2a offre l’avantage d’une plus grande simplicité. En outre l’emploi de la notion de « capacité de deux conducteurs l’un par rapport à l’autre » peut conduire facilement a des fautes quand on oublie que ces grandeurs ne dépendent pas seulement de la forme et de la position des conducteurs considérés, mais aussi de la position de tous les autres conducteurs. On emploie par erreur des chiffres qui ne seraient valables qu*au cas où il n’y aurait pas d’autres conducteurs.
- II. Evaluons maintenant les courants y pour quelques-uns de nos systèmes les plus importants de l’électrotechnique.
- Considérons en premier lieu un système de conducteurs aériens parallèles horizontaux. Les conducteurs sont supposés tous isolés et assimilables à des cylindres infiniment longs. Soient W-.. leurs potentiels. Si les charges des con-
- ducteurs par unité de longueur sont QjQjQg, la terre prend une charge - (C^+Qg-f-Qs) : cette charge forme une couche répartie d’une façon non uniforme de telle façon qu’à une faible distance du système la couche de charge est extrê-
- mement petite. Nous arrivons à la solution du problème en appliquant le principe des images électriques de Lord Kelvin. Si I on donne une surface infinie conductrice S dont le potentiel est nul (terre) et si une masse q se trouve au point A (fig. i),le champ électrique dans la moitié de
- 1
- l’espace située au-dessus delà suface a exactement la même valeur que si, au lieu de la charge de la surface s, une quantité d’électricité — q se trouvait en un point A' dont la distance à S serait la même que celle du point A. La masse q placée au point A' produit pour la formation du champ électrique, exactement le même effet que
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX — N° 19,
- 23o
- la surface S, La masse électrique en A' représente Vimage électrique de la masse q.
- Construisons les images l'z'y des conducteurs i, 2, 3 (fig. 2), le nombre total des conducteurs — fictifs ou réels — est 2ra. Avant de chercher la solution duproblème, établissons quelques points qui nous seront utiles dans la suite.
- i° Soit un conducteur linéaire dont la charge par unité de longueur est Q ; la valeur du champ
- à une distance r du conducteur est -^-.Ce champ
- est numériquement égal au champ électromagnétique du courant J dans un conducteur droit quand J =Q.
- 20 Considérons deux conducteurs linéaires parallèles dont les charges par unité de longueur
- 2 Q
- Fig. 3.
- sont Q et — Q (fig. 3). En un point dont les distances aux conducteurs sont px et p2 le potentiel
- est Y = 2 Q log nat. Pour établir ceci il suffit
- de montrer que le potentiel à une distance infinie des conducteurs est nul et que la composante de l’intensité de champ dans n’importe quelle direction est égale à la dérivée changée de signe du potentiel dans cette direction. Si P va à l’infini pt=p2 V = 0. La composante de l’intensité de champ dans la direction de 1 P et 2 P est d’après ce qui précède
- 2Q 'iQ
- Pl P-2,
- on a
- les conducteurs 2 et 21 produisent le potentiel
- 7'1
- 2Q., log nat —— ra
- et les conducteurs 3 et 31 le potentiel
- 7'1
- 2Q3lognat____—, etc.
- Comme les distances de toutes les masses électriques du conducteur 1 lui-même à son axe sont égales, nous pouvons supposer ces masses concentrés sur une droite dont la distance à l’axe est égale à rr D’après ce qui précède, les conducteurs 1 et f produisent en O le potentiel
- log nat
- 2 d,
- de sorte que nous avons finalement
- 7 pl pi 1
- V1r=2Qi lognat ÎLj.-|-2Q2 lognat_ü -J- 2Q3lognat_i rx rn r
- r} 2 d t-1
- Y., = 2Q1 lognat—Hi-(-2Q.)lognat—--j-2Qslognat—è?\ (3) r2i " ,-2 **23 (
- 7'1 7'1 2 d |
- V3 = 2Q1lognat_Al-|-2Q.)lognat—M -f-2Q3lognat—-
- rSL *32 r3 /
- Comparons ces formules avec les équations 1, nous trouvons qu’il faut prendre
- a, . — 2 log; nat
- 2 d,
- aJ2 = 2 log nat —— — a2i................ etc.
- Si l’un des conducteurs, par exemple le con' ducteur 3, est à la terre, V3 = 0 c’est-à-dire
- pl pil
- aQi log nat __Ë. -j- 2Q2 log nat _— -p 2Q3 log nat -—— — °-
- Les charges QXQ2Q3 ne sont plus indépendantes les unes des autres.
- S’il ne s’agit que d’un seul conducteur on a
- à ( P2
- 4^ = — 2Q .fe*. \.Pt V = — 2Q -?L — 2Q — OPl P 2 0, pl
- - = _ 2q JPiAfL
- dp 2 p2
- a O
- :-2Q-
- Au point O (fig. 2) sur l’axe du conducteur 1,
- A- rA i
- Y i = 2Qj log nat-- \
- ri J
- C _ Qi _ M>
- 1 Y. 1 2 d. \
- 2 log nat—— j
- c’est la formule connue de la capacité d’un conducteur aérien simple horizontal.
- Si le système consiste en deux conducteurs de même diamètre et dont les distances à la terre
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- 7 Mai 1904.
- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 23 i
- sont égales, on a
- r -^r., — r di~ d2 = d ri2 = r2l — P ?'i2 —
- — 4dl -j- p2
- id
- V]
- 4d2
- y i = aQt log nat — \- zQ., log nat
- zd , ^, r , / ^ V'I —
- V^aQilognat——+ aQ2lognat i+l—j I 2
- 2 d U / 2 d ^ ^ 1
- v., = 2Q2lognat —-p2Q1lognat I i-f-
- nous trouvons finalement v^ —V2 = Q1|' 2 log nat ~ —log nat|i+
- ^. /üfftel
- p/) J,
- 2±y (—)2 (5)
- r ) i aV. , VP/
- Y^QUognat —y^T3 ~= ^-=alognat —j~^
- ï+ — 1 * +
- r h C d
- K. ) K s t
- d d
- S
- V/777T?t; S//777
- Fig. 4a.
- Si les conducteurs sont placés verticalement l’un au-dessus de l’autre (fig. 4a)
- ru=P rlz= d+(d+ p) = zd-jrp = ril
- i ad . ^ . zd -f- p
- \ l = 2Qi log nat--p 2Q2 log nat----—
- „ . 2d 4- p _ , zd
- v2 = zQt log nat-------p 2Q2 log nat-
- nous trouvons
- v ,r ^ I , zd , zd -P p 1
- ’i — — V2 = Qx | 2 log nat-----------z log nat-----------— |
- 2Qa log nat-
- ido
- zY, , . p
- —: 4 log nat —
- Q
- r(zd +. p)
- (6)
- Elles sont donc valables pour une canalisation double a courant continu et a courant alternatif.
- Considérons maintenant une canalisation à courants triphasés (fig. 4^) et supposons que les
- 7T77TT7777Tr7JTJ7TT7
- ~T77777T77
- conducteurs soient placés aux sommets d’un triangle équilatéral. Le conducteur de retour est constitué par la terre ou bien n’est pas pris en considération. La distance du système à la terre est grande par rapport à l’écartement des conducteurs entre eux. Nous avons
- ?,12 = r >i = rÈ3 = P L = r2 = » 3 = r’
- en outre nous devons poser
- id l’I - - Ttl — ~ id ——« t>1 — yi\ n <7
- *12 “ 7 21 — *13 — *31 — *53 — *32 ~
- Les équations 3 donnent
- Vj = 2Q2 log nat -j- 2Q2 log nat -P 2Q3 log nat
- 1 p p
- ^ i , 2d , , zd zd
- V= 21^ log nat---------p 2<J.> log nat----p 2Q, log nat---
- p 0 r p
- 0/7 0/7 0/7
- V3 ~ 2Qx log nat----- -p 2Q2 log nat------p 2QS log nat---
- Si les tensions ont la forme sinusoïdale, il vient
- / zd
- V1 + V2 -p Vg = 2(Qx + Q2 + Qg) la log nat —
- S1 p est petit vis-à-vis de 2d Les formules 4, 5, 6 donnent la capacité, dans le sens habituel, d’un système constitué par un conducteur d’aller et un conducteur de retour.
- avec
- -p log nat
- d
- — o.
- Qi -p Qj "P Q3 “ 0
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- 232
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 18.
- Yj = iQ1 ^log nat --log nat •——^ = 2QX log nat — \
- Y, — 2Q., log nat — I
- 0 (7)
- V3 = 2Q3lognat -y \
- 1 Y , p /
- C=Q2loSnalV I
- Les formules y donnent la capacité d’un système de conducteurs à courants triphasés con-
- nectés en triangle, ou bien en étoile à condition de prendre la terre conducteur de retour ou de ne pas en tenir compte. Si le conducteur neutre est un conducteur aérien, les formules générales 3 sont applicables à ce système de 4 conducteurs.
- Pour avoir une idée du degré d’exactitude que présentent ces formules, considérons l’exemple suivant.
- Soient deux conducteurs aériens parallèles dont la distance est 0 = 10 cm et le rayon /• = o,5 cm. D’après la formule 6 la capacité par unité de longueur du conducteur est en unités électrostatiques
- C = —-------—— — -— ----------= o,o8345.
- 4 log nat Q 4 l°g nat 20
- r
- Notre cas appartient à ceux pour lesquels on peut donner des formules exactes : cette formule exacte est
- C=----------j=-------- ---— 0,08375.
- La différence entre les deux chiffres trouvés est o,oooo^5 soit 0,1 p. 100.
- III. Considérons plus en détail le cas de câbles triphasés. Dans les câbles, les distances entre les conducteurs individuels et leurs diamètres sont en général du même ordre de grandeur : nous ne pouvons, pour cette cause, compter sur une approximation aussi grande dans les résultats que pour les conducteurs aériens. Cette approximation ne pourrait d’ailleurs pas être atteinte à cause des matières isolantes, constituant le diélectique, qui remplissent l’intervalle entre les conducteurs. Si le diélectrique était parfaitement homogène, il suffirait pour obtenir les valeurs des charges, de multiplier par la
- constante diélectrique, les expressions ia valables lorsque l’isolant est de l’air. La plupart du temps l’isolant du câble est constitué par des couches diversement réparties et dont les propriétés diélectriques ne sont pas semblables. Cela cause naturellement une grande incertitude pour la détermination de la constante diélectrique. Même des formules rigoureuses ne conduiraient dans ce cas qu’à des valeurs approchées si l’on voulait les appliquer à des exemples numériques. Nous reprendrons donc pour les câbles la méthode qui nous a déjà servi pour les conducteurs aériens.
- La figure 5 représente la section d’un câble à courants triphasés, Désignons le rayon du conducteur par 74, les distances de l’axe du conducteur à l’axe du câble par a, et le rayon intérieur de l’enveloppe par r. Soient Q^gQg les charges des conducteurs par unité de longueur et VjVjVj leurs potentiels. L'influence de l’enveloppe sur la répartition de l’électricité sur les conducteurs peut être figurée par la considération des figures électriques des conducteurs par rapport à l’enveloppe. Nous supposons donc l’enveloppe supprimée et remplacée par de nouveaux conducteurs iVS'dont les charges parunité de longueur sont respectivement Q1-Qi~Q3*
- Désignons la distance de l’image 2' à l’axe du câble par d ; nous avons la relation da = R2
- R2
- d = —^—. Les points 2 et 2' sont des points conjugués par rapport à 1.
- Notre système se compose alors de six conducteurs parallèles 11' 22' 33' et il suffit d’appliquer les formules 3 du premier exemple à ce cas : ces formules sont
- Vt = 2Q2 log nat ——----1- 2Q2 log nat _Ü!_
- r “ rii
- r '
- -f- 2Q3 log nat ——
- r13
- r. ' r '
- V2 =: 2(>1 log nat ——--)- 2Q2 log nat —
- rn r
- + 2Q3 log
- r23.
- J* 1 M ^
- V3 = 2Qt log nat—------1_ 2Q2 lQg nat—3L-
- r3t ” r32
- + 2Q3 log nat
- Dans le cas actuel
- ra — ril — 7’l3 =- r31 — 7 32 — 7 23
- rr AB rr «83
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- 7 Mai 19C4.
- REVUE D’ELECTRICITE
- 233
- — r.22' — r33' - AA' — d — a
- R2 — a2
- l'ii — r2l ----------- '13 — '31 ------------ r2Z -------- rS2
- a
- BA'
- Dansle triangleOAB'dontl’angleBOÀL^ 1200, on a
- VB2 = OB2 + OA'2 — 2OB. OA', cos BOA'
- = OB2 + OA'2 + OB. OA'
- A'B2 = a1 4" d2 4- ad = -A- («* 4- a2R2 4- R4)
- Alors
- A2' — 'A*2' —
- Yt 2Q| log nat
- T («* + a2R2 4- R4) R2 — a2
- + Q2 log nat + Q-3 log nat
- a4 4" «2 R2 4" R4 3 a4
- a* 4- a2R2 + R4 3 a4
- Q3'
- \
- \
- \
- O2'
- Fig. 5.
- Introduisons pour un instant les notations
- , R2 — a2
- 2 log nat--------= an
- 0 -ni* u
- log nat
- a4 4- a2 R2 + R* 3 a4
- = log nat ~ [ 1 + (4)2+(4)‘J
- =-f>.
- 110 ns obtenons
- Vi — «0Q1 + Po (Q2 + Q3) 1
- V2 = a0Q2 4- Po (Qi + Q3) 1 (8)
- ^3 — aoQ3 + Po (Qj + Q2) ,
- Les conducteurs 1 et 1', dont les charges par
- unité de longueur sont égales à QA et à— donnent pour un point quelconque M de l’enveloppe,
- le potentiel V^:
- MA'
- . Les points A
- :2Qilog.nat MA
- et A' étant conjugués par rapport au cercle (R), , MA'
- le rapport ^-7 est constant pour tous les points et sa valeur est
- _RL_r
- NA' __ d — R ___ a _ R
- " " a
- NA
- R
- R — a
- R
- Y0' =: aQ log nat -------rr constte.
- De même les potentiels en tous les points du cercle R concernant les paires de conducteurs 2 et 2', 3 et y ont respectivement pour valeur :
- et
- 2Q2 log nat----
- . ! R
- 2Q3 log nat-----
- Si nous envisageons à la fois l’effet des 6 conducteurs, le potentiel de l’enveloppe est
- v0 = a (Q, + Qi + Qs) log nat •
- Si le potentiel de l’enveloppe est égal à V0, les formules 8 donnent sans plus les potentiels de tous les conducteurs. Si le potentiel de l’enveloppe a une valeur différente de V0, l’emploi des formules 8 conduit à des résultats faux.
- Supposons que nous ayons donné à l’enveloppe une charge quelconque. Celle-ci se répartit sur la surface extérieure de l’enveloppe comme s’il n’y avait à l’intérieur aucun conducteur. Soit V la valeur du potentiel dû à cette nouvelle charge sur l’enveloppe ; ce potentiel V s’ajoute aux valeurs précédentes du potentiel de l’enveloppe et de tous les conducteurs qu’elle renferme. Si nous choisissons cette charge de façon que V = V0, le potentiel de l’enveloppe est égal à zéro et les potentiels des conducteurs renfermés dans l’enveloppe sont
- R -2 a 2
- Vj = «0Qi + P0Q2 + PoQs — vo = a(h lüS nat--------------^-----
- a4 -p a2R2 4~ R4
- V2 = 2Q2 log nat
- + (Qa + Qs) log nat
- R2 4-a2
- Ri-
- + (Qi + Qs) los nat
- 3a2R2
- cd 4- a2 R2 4- R4 3 a2 R2
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-
- 2^4
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N°19.
- Y3 = aQg log nat
- R2 — 4 ïîr
- + (Qji + Qo) log nat
- 4 + a2R2 + R* 34 R2
- Additionnons ces équations. Nous obtenons Y' + Y" + Y’"
- Qi + Q_> + Qa
- a+ sp
- Si 1’ enveloppe n’est pas à la terre et que son potentiel soit Vt il résulte de ce qui précède que
- \j — Y aQj log nat
- R2
- Rr
- i / I \ 1 —|— tt2R- R4 ,
- + (Ç>2 -h Q„) log nat-----------J— etc- (9)
- Si le câble ne contient qu’un seul conducteur concentrique à l’enveloppe,
- Q2 - Q3 =
- Y = sQj log nat
- i _ V1 — Y
- c ~ Qi
- a ” o
- R2
- Rr
- aQJ log nat —L
- ' ( (.<
- 2 log nat
- R ^
- at — }
- et l’on retombe sur la formule connue de la capacité de deux cylindres concentriques.
- Résolvons maintenant les équations (9) en fonction des inconnues Qt Q2 Q3 et posons pour simplifier les écritures
- 2 log nat
- R2
- [3 — log nat
- Rr
- 4 + a2 R2 + R*
- 34R2 \t — V = Y'
- V2 — V = Y"
- Y» — V = Y"'
- Nous obtenons les 3 équations linéaires
- Y' =; «Qi -f- pQ2 4 pQ3 \
- = j3Q1 4 aQ2 4 f^Qs [ (9a)
- \ = PQX 4* PQ2 H- «Qs )
- On en déduit au moyen des déterminants les expressions de Qt Qa Q3 :
- (a 4- ap) — a) Q, = — (p 4. a) Y' 4 pV" 4 pY'"]
- («4ap)(p —a)Qâ=pV'—(«+P)V"4PVW 11)
- (a + 2p) (P — a) Qs = pV' + PV" — (P + a) Y'" )
- C’est sous cette forme que les équations sont le plus commode par leur emploi. Si l’on introduisait les valeurs complètes de a et de [3, on obtiendrait des expressions compliquées.
- Si les conducteurs sont parcourus par des courants sinusoïdaux et si l’enveloppe est à la terre, on a
- Y' + V" 4 Y'" = o
- et aussi
- Qx + Qî + Qs = o
- en remplaçant dans les équations Y//4~V'"par sa valeur —» Y7, nous obtenons
- (x 4 ap) (p — a) Qj rr — (ap + a) Y'
- 12
- Par conséquent, si nous faisons abstraction de Vinfluence de la self-induction et du passage du courant, nous pouvons envisager les phénomènes en jeu dans les câbles triphasés comme si. chacun des trois conducteurs était un conducteur idéal de capacité
- _ Q x _ 1_________
- r 34 (K2 — a2)3 q
- log nat ri R« — a« J
- Y désignant le potentiel absolu de l’enveloppe. Les phénomènes sont identiques dans les trois conducteurs ; les tensions et les courants sont décalés de 1200 ou de 240°.
- Nous avons déduit ce dernier résultat des équations i2a, que nous savons être seulement approchées. Nous avons été conduits précédemment à la même conclusion en considérant les équations ia : on peut donc la considérer comme rigoureusement exacte, et elle est valable tant que Yl +.Y2 -j- Y3 = o. Si cette somme diffère de o, ce qui arrive toujours lorsque les courants ne sont pas d’une forme purement sinusoïdale, les phénomènes de la conduction du courant sont compliqués ; nous verrons dans la suite si l’on peut encore considérer un câble à courants triphasés comme constitué par trois conducteurs idéaux.
- IY. Approfondissons le cas de deux conducteurs. Supposons que la section du câble soit celle que représente la figure 6. Désignons par r le rayon des conducteurs, par a la distance
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- 7 Mai 1904.
- REVUE D’ÊLECTRÎCÎTÉ
- a35
- enti'e letirS axes et par R le rayon intérieur de l’enveloppe. Soient Q2 les charges des conducteurs par unité de longueur, V4 V2 leurs potentiels, et V0 le potentiel de l’enveloppe. Soient B, et B2 les images électriques des conducteurs par rapport à l’enveloppe. Comme R2
- précédemment d =—— . Les formules générales donnent dans le cas présent :
- - d — a . , a d
- Vt == 2Qi log —------H 2Qa log ~
- n , R2 — «2 , „ . R2 -{- «2
- = 2Q* *°g a,. ’ + îQ» l0« ~rtT~
- d — a a + d
- V2 = aQ2 log - + »Qi log - — —
- ^ , R2 - a2 , ^ , R2 + a'2
- = 2Q2 log------------y 2Ql log —---5T—
- , MB, , _ . MB.
- v. = 2Q*logMÂ7 +2Q*l0g mât
- = 2 (Qt + Qa) log v4 = — V2, Qt = — Q2 et Y0 = o.
- R
- Si l’enveloppe est h la terre, nous obtenons
- Vj = 2Q4 log
- R2 —a2
- (R3 + «2)
- V2 = 2Q2 log
- 2QX log
- t2 a R2 — a2 "1
- ~T' R2 -f- a2 J 2a (R2 — a2)
- R2 — a2 R2 + a2
- (i3)
- c ~ Q — 2 log r (R2 + a2
- Le câble peut donc, pour le calcul, être considéré comme constitué de deux conducteurs idéaux dont la capacité par unité de longueur est c, ou bien par un conducteur unique dont la
- capacité est : cela dépend si Von veut prendre
- comme base du calcul les potentiels absolus des conducteurs ou leur différence de potentiel (tension des conducteurs).
- Voyons rapidement les conditions de charge d un câble concentrique monophasé. Supposons que le câble ait la section représentée figure y. Soit 7-j le rayon du conducteur intérieur, i\ et les rayons intérieur et extérieur du conducteur concentrique, et rw le rayon intérieur de 1 enveloppe. Supposons que cette dernière est a la terre, et soient V et — V les potentiels des deux conducteurs. Désignons par Qf la charge du conducteur intérieur et par Qrt celle du
- conducteur extérieur. Qa se compose de Qai ét Q„2, charges du côté intérieur et du côté exté-* rieur» D’après la formule io on a
- Donc Qa = — V
- C2
- q; =
- Q«x = Qa2
- 2V8x
- 2 log nat
- 2Yox
- 2 log nat
- Y3,
- a log pat
- log nat —
- log nat •
- Ci
- log nat
- log nat
- 2 log nat —i-
- - Yc2
- (i3a)
- (i3 b)
- S4 et o2 désignent les constantes diélectriques des matières isolantes. Les charges des deux conducteurs et les courants de charge ne sont pas égaux ; par capacités des deux conducteurs il faut entendre les expressions i3a et 13Ô. Un câble concentrique ne peut pas être considéré dans les calculs comme constitué par un conducteur idéal. Les charges d’un câble triphasé concentrique peuvent être déterminées d’une façon analogue à celle par laquelle nous avons déduit les formules i3a et 13Ô.
- Donnons un exemple d’application numérique : considérons deux cylindres parallèles (fig. 5) et prenons a~s i ,5 cm o = o,5 cm, R = 3 cm. Faisons Q2 = Q3 = o dans les formules 9; nous obtenons pour la capacité de notre système la valeur
- C = -
- , R2 — a2
- 2 log —
- R r
- tés électrostatiques.
- 2 log nat
- 6,75
- i,5
- = 0,3324 uni-
- Ce cas fait partie de ceux où il existe une formule exacte qui est :
- R R2 — a2 — r2 -f- 2«S 3 r ' R2 -f- a2 — r2 -f- 2a8
- (2a8)2 = (R2 + r» — a2)2 — 4RV2
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-
- T. XXXIX. — IM9.
- si36
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- Elle donne pour c la valeur
- C = —----------n: 0,3354 unités électrostatiques.
- 2log4,44i
- La différence est o,oo3o soit environ 1 p. 100 : l’emploi de nos formules permet donc de faire les calculs avec une approximation très suffisante.
- Y. Pour terminer ces calculs, nous ferons quelques remarques. Dans l’établissement des formules 12 et i2a nous avons supposé implicitement que le diélectrique était formé par l’air. Si l’isolement est assuré par des corps solides et si 8 est la constante diélectrique, il faut multiplier par cette grandeur les valeurs trouvées pour Q dans les formules 1 2 et diviser par le même facteur les valeurs trouvées pour Y dans les équations 9.
- Au cours des considérations précédentes toutes les grandeurs ont été exprimées dans le système électrostatique : en pratique les tensions sont toujours exprimées en volts. Il est désirable que les formules donnent les charges en coulombs pour que les courants de charge soient exprimés en ampères. Il faut alors employer la formule de passage des deux systèmes de mesures.
- Par exemple calculons la formule i2a dans le système électromagnétique. Nous avons trouvé
- que la grandeur c — g(I2a) peut
- être considérée comme la capacité d’un câble à courants triphasés par unité de longueur. La capacité en unités électromagnétiques est égale à la capacité en unités électrostatiques multipliée par le facteur
- 1
- (3. io10)2'
- Nous obtenons alors
- Q
- G =
- Y
- B 9. io2
- CG S
- ou C =
- microfarads
- a — B
- 9 (<? — B) ios centimètre
- En général le choix de la constante diélectrique comporte une grande incertitude. Si le dernier consiste en couches concentriques comme par exemple dans des câbles concentriques, on peut donner facilement une formule pour la constante diélectrique résultante.
- Considérons un câble concentrique (fig. 8) et soient I et II les deux conducteurs, abc les couches individuelles d’isolant. Désignons par R0 Rj R2 R les rayons des cercles et par oa ùb oc les constantes diélectriques. Soit Q la charge des conducteurs par unité de longueur et Y leur différence de potentiel. Supposons sur les surfaces de séparation entre a et b, b et c deux choses égales et opposées -f- Q et — Q : le champ électrique n’est pas modifié par cette adjonction et nous pouvons considérer le câble comme constitué par 3 condensateurs cylindriques simples. Leurs capacités sont
- C a
- RJ
- 31o«-ïï:
- C b
- ob
- R,
- 3 los -rr
- ! R
- llogir
- Les différences de potentiel entre les surfaces cylindriques adjacentes sont
- V = JL = log J!i-
- * Ga O a R0
- ,r 2Q R2
- V2 = -5- log —i-
- V, =r
- 0 b
- 2Q R
- loS TT
- Oc Ro
- Nous obtenons alors
- = 3Q
- loi
- V = V, + va + v3
- R 1 R, 1
- ~ïT + T" log + T
- R0 06 Rj 0c
- loi
- Désignons par 0 la constante diélectrique résultante fictive, il vient
- v ^ 1 R ^ = -7-
- 0 Da
- log
- +
- Ob
- 1 R2 I
- log r7 +
- Oc
- log
- R
- (i4)
- Cette formule n’est pas rigoureuse ; si l’on voulait être rigoureux il faudrait tenir compte de la polarisation diélectrique, ce qui conduirait trop loin. Si les épaisseurs des couches isolantes individuelles sont faibles, on peut écrire
- log
- = log
- I +
- R
- ea
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- REVUE D’ÉLECTRICITE
- 7 Mai 1904.
- a3r
- R., eb R ee
- log rT=ïClog r7=tç
- _R _ ea + eb + ec _ e
- 10° R H R
- no no rio
- On obtient ensuite
- e i _ _£a_ _i_ , ej> , cc i , , .
- TÇ' 3 “ R0 8a'+ R, 5, + R, 3C
- Pour un condensateur plat
- t> _ ü __ p __ L _____ ca i cb | t'*' / r \
- Ro^^-R.-K-cc + —+ 1- (la)
- L’expression
- î _ > ee
- O - ------j- Ûb -- -f- Op -
- e e e
- serait fausse.
- Les résultats acquis sont résumés dans le tableau suivant.
- Capacité de deux conducteurs aériens parallèles % par kilomètre (courant continu ou alternatif).
- C =
- Q_
- E
- 4 log nat
- microfarad
- p 9 kilomètre
- p désigne l’écartement entre les axes des conducteurs en centimètre.
- r le rayon des conducteurs en centimètre.
- Q la charge par kilomètre en coulombs.
- E rr 2V la différence de potentiel entre les conducteurs en volts.
- Capacité d’une canalisation aériennne à courants triphasés (les trois conducteurs occupent les sommets d’un triangle équilatéral. Le conducteur neutre est constitué par la terre ou n’est pas pris en considération).
- C —
- E
- 2 log nat —
- microfarad
- kilomètre
- p désigne l’écartement entre axes des conducteurs en centimètre.
- r Ie rayon du conducteur en centimètre.
- Q la charge par kilomètre en coulombs, b — V = le potentiel absolu de chaque conducteur, c est-à-dire la tension étoilée en volts.
- Capacité d’un câble à deux conducteurs par kilomètre.
- p Q ____ 1 1 microfarad
- E [ 0/7 R2 — ni ~\ n kilomètre
- 4 log nat
- ia R2 — a2 R R2 -p a2
- a la distance entre les axes des conducteurs et l’axe du câble en centimètre.
- Q la charge par kilomètre en coulombs.
- E = 2Y la différence de potentiel entre conducteurs. 0 la constante diélectrique de l’isolant.
- Capacité d'un câble a courants tiiphasés par kilomètre (l’enveloppe est à la terre).
- Q xx microfarad
- C =
- E
- log nat
- 3a2 (R2
- R6
- -«aH
- — a6 J
- kilomètre
- r désigne le rayon du conducteur en centimètre.
- R le rayon intérieur de l’enveloppe. a la distance des axes des conducteurs à l’axe du câble en centimètre.
- Q la charge par kilomètre en coulombs.
- E = Y le potentiel absolu de chaque conducteur, c’est-à-dire la tension étoilée.
- 0 la constante diélectrique de l’isolant.
- Capacité d’un câble concentrique monophasé par kilomètre (l’enveloppe à la terre).
- Cx
- Q i 8j 1 microfarad
- E 7’., q kilomètre
- — log nat ——
- 2 1 7’j
- r _ Q«
- 2 — E
- 2
- +
- £>
- 2 log nat
- microfarad
- kilomètre
- Q i désigne la charge du conducteur intérieur par kilomètre en coulombs.
- Qa la charge du conducteur extérieur par kilomètre en coulombs.
- g
- — zn Y le potentiel absolu du conducteur intérieur 2
- en volts.
- E
- -----— —- Y le potentiel absolu du conducteur exté-
- 2
- rieur en volts.
- E la tension en volts.
- 7q le rayon du conducteur intérieur en centimètre. r.i le rayon intérieur du conducteur extérieur en centimètre.
- 7'3 — extérieur — — —1
- r,t le rayon intérieur de l’enveloppe en centimètre. ox la constante diélectrique de l’isolant entre les deux conducteurs.
- §2 la constante diélectrique de l’isolant entre le conducteur extérieur et l’enveloppe.
- Dans l’exploitation par courant alternatif ou courants ' triphasés le courant de charge dans les cas 1 à 4 est donné par la formule
- r
- R
- désigne le l'ayon’des conducteurs en centimètre, le rayon intérieur de l’enveloppe en centimètre. ’
- J amp — 2—fc
- mi l’ofarad kilomètre
- E (volt), / (km). io—6
- (16)
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-
-
- a38
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX — N° 18
- f étant la fréquence.
- Dans un câble concentrique le courant de charge du conducteur intérieur est
- Ji amp = 27ifc,
- microfarad
- kilomètre
- E
- 2
- (volt). I (km), io-6
- (i6«)
- le courant de charge du conducteur extérieur est
- , „ microfarad E „ . ,
- Jaamp_27tfca küomètre-- — (volt). Z (km). io-« (i6aj
- Dans chaque cas on a supposé un conducteur à la terre. Dans l’exploitation le potentiel du conducteur extérieur est toujours égal à
- (2 log nat +5- \
- -vv
- OÙ Qa2 désigne la charge statique par kilomètre sur le conducteur extérieur. Le potentiel du conducteur intérieur varie entre
- Pour f= 5o par seconde, 1= i km,
- T K C 10000 „
- J amp — 2TT. 5o. o,ioo. ——. i. io—b = 0,192 amp.
- courant de charge par kilomètre.
- Considérons un câble à deux conducteurs
- r — o,5 a — 1,0 R = 2,0
- D’après la formule 3
- 8 1 microfarad
- C =
- Pour
- 4 log nat
- 2 (4—1) 9 kilomètre
- ^5"-'(4 + 0'
- microrarad
- C rr: o,o32 8
- kilomètre
- microfarad
- et pour ù = 2 e — 0,064 -7-n-----:---
- kilométré
- f — 5o l z= ikm E = 10 000 volts
- J amp 277. 5o. 0,064. 10000. io—6 = 0,2 ampère
- Va +
- E y/ 2
- et Va
- E yfi 1
- où E désigne la valeur efficace de la tension. Le courant de charge est
- J amp — 2Ti/c,
- microfarad E
- kilomètre
- . — (volt). I (km) iQ"
- H 7)
- J et E dans les formules 16 et 17 désignent les valeurs efficaces du courant et de la tension pour le courant alternatif, la tension étoilée pour les courants triphasés, l la longueur de la canalisation aérienne ou du câble.
- Comme application de ces formules nous allons calculer la capacité et le courant de charge de quelques câbles.
- Considérons par exemple un câble à courants triphasés ayant la construction suivante :
- r — o,5 cm R rz: 2,5 cm a ~ 1,3 cm D’après la formule (4) nous avons
- 1 microfarad kilomètre
- W nat f 3'1>7 (M5— ^7)3~] ' 9 ‘ kilomè
- ® 0,25 ' 2,45 — 4,85 J
- et, avec, 8 = 2 (paraffine).
- microfarad
- 0,106
- kilomètre 10000
- —^-----volts
- Y. Y.
- TRACTION
- La puissance des moteurs dans les exploitations de traction. Müller. Elektrotechnische Zeitschrift, xo mars.
- J.-C. Zehme, dans son livre sur les modes d’exploitation des chemins de fer électriques, écrit ce qui suit :
- « La détermination de la dimension des moteurs reposant sur la considération de l’échauf-fement et du refroidissement n’est possible qu’avec l’aide de formules nombreuses et de données incalculables ; elle est donc impossible en pratique. »
- L’échauffement étant, comme 011 le sait, la seule et unique grandeur qui détermine les dimensions du moteur, il serait vraiment fâcheux pour les installations de traction électrique que cette affirmation soit exacte. Heureusement il n’en est rien et l’auteur montre dans ce qui suit que la détermination des dimensions d’un moteur reposant sur l’échauffement admissible est une chose extrêmement facile et ne dépend ni de formules nombreuses ni de données incalculables. La méthode est si simple qu’elle n’exige aucune formule mathématique : la question de la puissance des moteurs dans les exploitations de traction est donc résolue d’une façon absolument pratique.
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- 7 Mai 1904.
- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- a39
- Les parties d’un moteur dont l’échaufFement limite sa puissance, sont les bobines inductrices et les enroulements de l’armature. L’écliauffe-ment de ces deux organes est dû aux pertes ohmiques et aussi aux pertes dans le fer car eelles-ci, comme nous le montrerons plus loin, influent sur le refroidissement des conducteurs en cuivre. Si donc nous avons à envisager un service de traction (c’est-à-dire des charges intermittentes que le moteur doit supporter pendant peu de temps, alternant avec des poses plus longues pendant lesquelles il tourne à vide), cette exploitation est caractérisée par le fait que, pendant un voyage complet aller et retour, les mêmes charges se reproduisent. Sous l’influence de ces charges, le moteur prend au bout d’un temps déterminé une température finale telle que la quantité de chaleur dissipée par ses diverses parties soit exactement égale à la quantité de chaleur que produisent les charges du moteur pendant cette période.
- Nous savons que le moteur ne doit pas dépasser une température finale de y5°. Lorsqu’il a atteint cette température, il doit perdre par seconde une quantité de chaleur bien déterminée, et par conséquent, dans un intervalle de temps donné, une quantité de chaleur facile à calculer. Le moteur doit donc être choisi de telle façon que la quantité de chaleur produite par la charge pendant un voyage complet soit inférieure ou au plus égale à celle qu’il peut dissiper pendant le même temps par suite de son excès de température par rapport à y5°.
- Considérons maintenant l’armature, qui supporte pendant différents temps t les diverses intensités de courant i. La quantité de chaleur produite pendant un voyage dans les conducteurs est proportionnelle à St2/. Il n’existe pas d’autre source de chaleur pour les conducteurs dé cuivre. Ceci est un point essentiel dans les considérations présentes, car jusqu’alors on a toujours tenu compte des pertes dans le fer pour le calcul fle l’échauffement du cuivre. Aux différentes intensités i et aux différentes vitesses de rotation de l’armature correspondront certaines pertes dans le fer, mais ces dernières se communiquent à toutes les parties conductrices en fer reliées ensemble qui représentent environ le quintuple du poids du cuivre ; il en lesulte que la température moyenne du noyau fle fer est bien inférieure à celle du cuivre qui
- est entouré d'un isolant mauvais conducteur, alors que le fer nu est bien refroidi grâce aux canaux de ventilation. Il est vrai que les pertes dans le fer exercent une action secondaire sur la température des bobines de cuivre et par suite de la température du noyau de fer et de l’échauffement de l’air à son contact, le refroidissement des conducteurs est plus mauvais que s’il n’y avait pas de pertes dans le fer. Supposons qu’il n’y ait pas de cuivre ; au bout d’un certain temps le noyau de fer et l’air à l’intérieur du moteur atteindraient une température finale déterminée correspondant aux pertes dans le fer : cette température serait telle que le noyau de fer communiquerait à l’air, et celui-ci à la carcasse autant de chaleur qu’en produiraient les pertes pendant une période. Ce serait un état d’équilibre ne dépendant que des pertes dans le fer correspondantes à chaque exploitation et faciles à calculer.
- Soient w les diverses pertes dans le fer pendant les différents temps t et soit T le temps d’un voyage complet aller et retour y compris les arrêts : la perte moyenne dans le fer est
- i — . A ces pertes moyennes et a la température stationnaire du noyau de fer et de l’air intérieur du moteur qui en résulte correspond une dissipation de chaleur du cuivre bien déterminée et facile à mesurer expérimentalement.
- Il en est de même pour les bobines inductrices, avec cette restriction que l’influence des pertes dans le fer est plus faible sur elles puisqu’elles ne subissent que l’élévation de température de l’air.
- Si l’on essaie sous différentes tensions, par exemple 200, 3oo, 400> 5oo volts, un moteur de traction en fonctionnement continu de façon qu’il atteigne une élévation de température de yS°, on peut déduire de la perte en watts la quantité de chaleur produite dans le moteur par les pertes dans le fer. On peut alors tracer la courbe de la puissance permanente en fonction des pertes dans le fer : cette courbe est probablement une droite et sert à la détermination des dimensions du moteur.
- Comme les pertes moyennes dans le fer ainsi obtenues correspondent à une certaine tension, on peut dire aussi que la charge variable d’une exploitation de traction peut être représentée par une charge permanente dont l’intensité se
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX — N°19
- déduit de l’expression S, et la tension de
- l’expression £ . Pour une exploitation donnée
- on n’a qu’à évaluer les pertes moyennes dans le fer £ et l’intensité moyenne tirée de £ 4^- , et
- à voir sur la courbe si l’intensité moyenne ainsi déterminée correspondant aux pertes dans le
- fer £-^4-conduit à une puissance inférieure à la
- puissance permanente. Il peut paraître difficile d’évaluer les pertes dans le fer et £ i2t pour une exploitation déterminée : en réalité, ce calcul est extrêmement simple.
- En pratique, il suffit de connaître l’éloignement moyen des stations. Si l’on veut faire un calcul plus exact, on établit une série de diagrammes de marche, puis l’on évalue Lit et Lwt correspondant à chaque diagramme, et aussi, pour l’évaluation des watts-heure nécessaires Lit
- où t représente l’intensité de courant par voiture ou par train, contrairement à i qui représente l’intensité de courant par moteur. On trace alors les courbes indiquant la durée du voyage, £j’2^ Lwt et Lit en fonction de la distance entre lès sections, et il suffit de lire sur ces courbes les valeurs cherchées pour les diverses distances entre station.
- En terminant, l’auteur fait remarquer que ce mode de calcul n’est applicable qu’aux exploitations où la durée des trajets est courte, c’est-à-dire pour les tramways ou les chemins de fer d’intérêt local, mais pas aux chemins de fer à grande distance et aux chemins de fer de montagne dans lesquels la charge a une durée importante.
- • O. A.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Samedi 14 Mai 1904.
- 11« Année. — N° 20
- Tome XXXIX
- TT
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L'ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- A. D ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de l lnstitut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur devl'Institut Électrotechnique Monteliore. -— G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER, Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- DISPERSION MAGNÉTIQUE DANS LES MOTEURS ASYNCHRONES
- M. Behn-Eschenburg- a publié récemment sous ce titre une intéressante étude qui nous a semblé mériter mieux qu’une simple analyse, autant par son importance que par quelques idées complémentaires qui nous sont venues à sa lecture.
- Le travail de M. Behn-Esehenburg, malgré quelques imperfections restera, certainement pendant longtemps, l’une des meilleures études sur ce sujet et l’une de celles dont l’application pratique est des plus simples.
- L’importance du coefficient de dispersion magnétique est très considérable dans les moteurs asynchrones; aussi tous les travaux qui ont pour but de conduire à la prédéter-mination de ce coefficient, dans l’expression théorique est
- où Mj et Mà sont les coefficients d’induction mutuelle et L2 et L2 les coefficients de self-induction propres des deux enroulements, sont-ils toujours accueillis avec plaisir.
- M. Behn-Eschenburg déduit expérimentalement la valeur du coefficient t de la mesure du courant à vide et du courant de court-circuit, supposés tous deux ramenés à la tension normale aux bornes, par la formule approximative connue
- « = M
- Gc
- L étant le courant magnétisant à vide et lcc le courant de court-circuit pour une même différence de potentiel.
- Cette manière d’opérer suppose négligeables les pertes olimiques pour le fonctionne-*
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-
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 20.
- 242
- ment en court-circuit, M. Behn-Eschenburg pense pouvoir le faire, l’approximation est toutefois assez faible dans beaucoup de cas, car, en ce faisant, on obtient des valeurs de 7 qui sont d’environ io à 3o p. 100 trop grandes.
- En réalité, la valeur de Icc mesurée expérimentalement, doit, pour obtenir une valeur
- plus approchée de s, être remplacée approximativement par ('f étant l’angle de déca-
- lage pour l’essai en court-circuit) ce qu’on voit facilement par la considération du diagramme du cercle, considération qui permet d’ailleurs toujours de déterminer graphiquement la valeur du diamètre du cercle du diagramme qu’il faut substituer à Icc dans l’équation (2).
- La formule ainsi modifiée
- b .
- a —— sm cp (a )
- *cc
- conduit d’ailleurs encore à une valeur approchée par excès et tient compte par suite de la réduction connue du diamètre du cercle par suite des variations de <7.
- La valeur de <7 permet, comme on le sait, de trouver facilement le facteur de puissance maximum par la formule
- cos cpnlilx — I - 2«t(1),
- et le rapport du couple maximum au couple pour le facteur de puissance maximum qui est
- 2 y/ ®
- I. Partie théorique. — La partie théorique du mémoire de M. Behn-Eschenburg se rapporte, pour plus de simplicité, uniquement à des moteurs triphasés avec induit à enroulements également triphasés et disposés, de la même manière que les enroulements inducteurs, dans un nombre de perforations à peu près le même, de façon à ce que les coefficients de dispersion divers de deux enroulements puissent être supposés les mêmes. M. Behn-Eschenburg se propose d’ailleurs de montrer que les résultats obtenus sont encore suffisamment exacts en général.
- Avec ces hypothèses, et comme cr est une quantité presque toujours inférieure à 0,1, on a
- M1 = Mâ = M L* = L2 = L,
- et par suite
- (3)
- en remplaçant L -f- M par 2 L.
- Dans ce qui va suivre, M. Behn-Eschenburg applique les coefficients L et M à un groupe de bobines constituant une phase et réparti sur un double pas polaire ou deux pôles, c’est-à-dire constitué par les conducteurs des encoches de deux pôles voisins et affectés à une même phase.
- 1. Coefficients cVenroulement. — Dans tout moteur, il existe une différence entre le flux émanant d’un enroulement, inducteur par exemple, et le flux traversant de l’enroulement
- (!) Nous lui préférons la formule plus rigoureuse de M. Blondel.
- 1 — j
- COS Omax — ‘ ;
- ‘ 1 + 7
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
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- secondaire même si ce qu’on est convenu d’appeler les fuites magnétiques n’existaient pas. Ce principe, qui parait un peu paradoxal au premier abord, tient simplement, comme nous allons le voir, à ce que, par suite de la position relative des deux enroulements, il peut exister sur l’induit des conducteurs qui ne soient pas entourés par le flux émanant d’une bobine primaire. Cette considération nouvelle dans l’étude de la dispersion constitue le point principal de la théorie de M. Behn-Eschenburg et la différencie des théories connues.
- Considérons un moteur ayant un même nombre d’encoches sur l’inducteur et l’induit. Soit sur l’inducteur un enroulement constitué, à la façon ordinaire, d’une bobine par paire de pôles et sur l’induit un certain nombre de conducteurs répartis régulièrement dans les encoches. Nous admettrons qu’il n’y a pas de fuites magnétiques, au sens qu’on attache à ce mot, c’est-à-dire à travers les encoches et sur les parties externes des enroulements.
- L’induit et l’inducteur peuvent prendre deux positions relatives bien distinctes, en quel-
- Fig. 1 et 2.
- (pie sorte opposées l’une à l’autre ; la première où les dents des deux systèmes sont situées en face les unes des autres et une seconde où les dents de l’un des systèmes sont situées en face des perforations de l’autre.
- Admettons que le flux généré dans les deux positions soit le même, il est évident que dans la première position (fîg. 1), le flux émanant de l’inducteur entourera les conducteurs de l’induit comme ceux de l’inducteur et par suite que la self-induction sera égale à l’induction mutuelle. Dans la seconde position, au contraire (fîg. 2), une partie du flux de l’inducteur n’entourera pas une partie des conducteurs induits.
- Si nous supposons, en particulier, que deux tubes de force émanent de chaque dent de l’inducteur, comme l’effet d’induction mutuelle de l’inducteur sur l’induit peut être mesuré par la somme des tubes de force entourant les divers conducteurs, on voit que dans la première position, l’effet d’induction mutuelle est sur les 6 conducteurs d’un double pôle :
- 2(1 X if + 1 X 3f-\- i.if) — 10.f,
- tandis que dans la seconde position on a :
- 2(0 x /“+ 1 x 1 x 2/) = Sf.
- La différence relative d’efïet de l’inducteur sur l’induit est donc de 20 p. 100 dans les deux positions. Gomme, lorsque l’une des parties se déplace par rapport à l’autre, on passe alternativement par ces deux positions, la différence moyenne des effets, la seule intéressante, sera seulement la moitié de la précédente, soit 10 p. 100.
- En opérant de la même manière avec un plus grand nombre d’encoches par pôle, tout en conservant le même nombre pour l’inducteur et l’induit, on verrait que la demi-différence relative des effets de l’inducteur sur l’induit décroît rapidement lorsque le nombre
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
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- 244
- d’encoches augmente. Il serait même très facile de trouver la loi mathématique de décroissance si cela avait un intérêt pratique, ce qui n’est pas.
- Pratiquement, en effet, pour les raisons que l’on sait, on 11e peut employer le même nombre d’encoches sur l’inducteur et sur l’induit.
- Le procédé d’investigation précédent peut servir encore dans quelques cas simples pour montrer que ce qui précède subsiste aussi lorsque les nombres d’encoches ne sont plus les mêmes sur les deux parties de la machine.
- Examinons, par exemple, le cas de 6 encoches par pôle, 2 par phase sur l’inducteur et 9
- encoches sur l’induit, on voit facilement, comme plus haut, que dans la première position (fig. 3), l’effet d’induction mutuelle sur l’induit est par double pôle
- 2(1 . f 1 . f -\- 3 . f ~\r 5 . / -f- 5 . f-j- 5 . f-j- 3 . / + a . /* -pi . f) =: 54 f
- tandis que dans la deuxième position, l’effet est seulement de
- 2(1 • f+ 3. f+ 4 • f + 5 . f + 5 . 4 • f+ 3 . f + x . f) = 5a f
- la demi-différence relative est alors de -f— ou r,85 p. 100.
- _ H
- L’on peut comparer ce cas à celui de 6 encoches par pôle sur l’induit et l’inducteur qui donne pour demi-différence relative 4,2 p. 100.
- Les demi-différences relatives ainsi déterminées sont désignées sous le nom de coefficients d’enroulement.
- Nous résumons dans le tableau suivant les résultats obtenus par M. Behn-Eschenburg dans les cas précédents et quelques autres également simples.
- NOMBRE D 'encoches INDUCTION COEFFICIENTS d’enroulements.
- Inducteur. Induit. Maxima. Minima.
- 3 3 10 8 ô, 10
- 6 6 36 33 0,04a
- 6 9 54 5q, o,oii5
- 9 9 119 n4 0,021
- 9 i5 J99 196 0,0070
- i5 i5 545 538 0,006
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- REVUE D’ÉLËCTRIGiTÉ
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- On pourrait, de la même manière, considérer l'effet combiné des différentes phases de l’induit et de l’inducteur et l’on trouverait des différences dues, cette fois, aux positions différentes de l’inducteur et de l’induit et aux variations du courant primaire. En particulier, dans un moteur triphasé, on doit considérer deux positions dans la période du mouvement, pour l’une les 3 phases de l’inducteur sont en face des phases de l’induit et pour l’autre les phases de ce dernier sont décalées d’un sixième du pas ; de plus, il y aura lieu de considérer aussi deux valeurs pour le courant, maximum dans une phase pour le premier cas et nul dans cette même phase pour un second cas.
- Si l’on compare alors, comme plus haut, dans ces quatre cas la valeur moyenne du flux émanant d’un pôle et de celui entourant les conducteurs induits, nous observons encore une petite différence diminuant rapidement avec le nombre de perforations.
- On peut reconnaître ainsi que le coefficient d’enroulement q peut d’une façon suffisamment exacte être représenté par la formule
- y étant la valeur moyenne entre les nombres d’encoches primaires et secondaires par pôle et Kt une fonction de N à déterminer expérimentalement dans chaque cas et diffèrent généralement peu de l’unité. Cette constante dépend aussi de la forme des encoches ou des dents et de la différence des réluctances avec les différentes positions.
- Ce que nous avons dit pour l’inducteur s’appliquerait naturellement aussi bien à l’induit, ' on peut donc admettre que l’effet de l’enroulement de l’induit sera identique à celui de l’inducteur, dVù un coefficient d’enroulement identique q*
- Si l’on compare l’effet des deux enroulements, c’est-à-dire 2q, à la valeur de q on a
- L— M
- 2 ----- — 2C71 -f- ‘l\
- lu
- ou
- qui montre que l’influence des deux enroulements n’est pas la seule cause de la différence L — M puisqu’elle reste un résidu A. Deux autres effets bien connus interviennent aussi dans le coefficient q ce sont la dispersion à travers les encoches et celle des parties extérieures des enroulements.
- 20 Dispersion périphérique. — M. Behn-Eschenburg désigne sous le nom de dispersion périphérique celle à l’intérieur des encoches ou mieux simplement entre les parties évasées des dents. Cette dispersion, que nous avons désignée déjà sous le nom de dispersion apparente et que l’on peut pourtant calculer très simplement en toute rigueur^) est évaluée
- (* l) La valeur exacte de p est d’après une formule d’Arnold
- b ( ^ | ^ | ^ \
- ou est la largeur de l’ouverture des encoches dans l’entrefer ; h la largeur des encoches ;
- l la hauteur du faisceau de fil;
- à la distance entre le plan tangent au faisceau de fil près de l’entrefer, et la partie évasée des dents; h la hauteur de la partie évasée des dents ;
- h la hauteur de la partie la plus étroite des encoches dans l’entrefer.
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- 246
- approximativement de la manière suivante par M. Behn-Eschenburg. Il admet que la hauteur de la partie la plus étroite des encoches est en général de 0,1 cm; si l’on désigne alors par ht la largeur de l’ouverture des encoches dans l’entrefer, par b la largeur axiale du fer inducteur ou induit, la résistance magnétique p du circuit de fuite d’une encoche sera
- K, étant un coefficient tenant compte de la forme des encoches et qui doit être déterminé expérimentalement.
- Pour les perforations non ouvertes, si l’on suppose l’épaisseur des isthmes de 0,01 cm et si l’on y admet une perméabilité p. = 100 on aurait en désignant par hY la longueur de l’isthme
- K
- P~ 6K2 '
- ‘ Pour avoir la valeur du coefficient de dispersion correspondant à la dispersion consi-dérée, il faut comparer la réluctance de fuite correspondant à un pôle avec -y encoches pour une phase, soit — p à celle offerte au flux principal. Soit a le pas polaire supposé
- réduit, s’il s’agit de perforations ouvertes, dans un rapport moyen entre celui de la largeur périphérique des dents d’un pôle à la largeur théorique du pas et l’unité, et § l’entrefer; on a approximativement, pour la résistance magnétique R correspond au flùx passant du primaire dans le secondaire,
- Le coefficient correspondant de dispersion que nous désignerons par <r2 est donc
- ou approximativement
- __ R _____ o,9oK2
- ~ îT — "2 Nai ’
- ? T
- 8K,
- 2 N ah.
- Avec les perforations non ouvertes, on aurait un résultat dix fois plus grand, soit
- , 58K,
- N ah.
- (5)
- (5')
- Ces formules de M. Behn-Eschenburg peuvent être rendues plus générales en introduisant la hauteur Z3 de la partie la plus étroite des encoches dans l’entrefer ou la largeur radicale l3 de l’isthme, on a alors évidemment
- (T, — ioK,
- oL
- 2N ah,
- et a', — 5oôK,
- 8L
- N ah.
- (5")
- Ces deux formules peuvent être réduites à une seule
- 8L
- Z= 5 K,
- Nahi ’
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- 247
- en prenant pour K2 une constante dont la valeur théorique est
- K, — -f- 4
- •ih
- 1
- h± + h
- K
- h
- h. 31 ’
- a étant la perméabilité dans l’isthme, air ou fer. La valeur de K2 est alors ici 100 fois plus grande que dans les équations (5") pour les perforations non ouvertes avec p. = 100.
- Il est intéressant de remarquer que le coefficient de dispersion apparente ou dans les encoches est indépendant de la largeur b de la machine. Cette dispersion apparente est d’ailleurs assez faible, vis-à-vis de la suivante.
- 3° Dispersion extérieure. — La dispersion produite par les parties des enroulements extérieurs au fer est beaucoup plus difficile à évaluer que la précédente. La détermination revient, en somme, à celle du coefficient de self-induction de bobines de très faible hauteur qu’on obtiendrait en supposant nulle la largeur du moteur. Cette dispersion se complique toutefois de ce qu’uneÂpartie des flux ainsi formés par les parties extérieures des enroulements, empruntent plus ou moins pour circuler les parties métalliques pleines, supports, plaques, carcasse, etc.
- Fig. 5 et 6.
- Pour obtenir des valeurs assez exactes de cette dispersion, M. Behn-Eschenburg a fait étudier expérimentalement la self-induction de bobines de formes diverses, mais vraisemblables, ainsi que l’induction mutuelle entre ces bobines.
- Deux formes principales ont été étudiées : une première concernant les bobines extérieures avec parties extérieures plus ou moins rabattues vers le fer (fig. 5) et une seconde avec bobines à parties extérieures dans le même plan que la partie utile noyée dans le fer (fig. ô).
- Les résultats obtenus permettent de tirer les conclusions suivantes :
- i°Le coefficient de self-induction d’une bobine simple, c’est-à-dire formée par les conducteurs de 2 encoches peut être représenté par la formule
- \ = 6n2l,
- n étant le nombre de spires et l la longueur d’une spire.
- Pour un groupe de bobines placées concentriquement les unes aux autres à une faible distance, on peut poser :
- 1.2 =: c X ô«2Z,
- c étant une constante variant entre 0,7 et o,5 pour un groupe de 2 à 4 bobines; en moyenne on peut donc écrire :
- À2 = 3,6 n2l.
- La présence de parties métalliques dans le voisinage des bobines augmente le coefficient de self-induction d’environ 20 p. 100, tandis que l’induction mutuelle des bobines secondaires sur les bobines primaires réduit ce coefficient de self-induction de 20 à 5o p. 100 selon la disposition des parties extérieures.
- L’induction mutuelle de deux phases l’une sur l’autre, avec bobines à parties extérieures
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- rabattues, est d’environ 5o p. ioo du coefficient de self-induction ; pour une phase avec bobines à parties extérieures rabattues et une à bobines droites, l’induction mutuelle est de 20 p. ioo.
- D’une façon générale, nous pourrons écrire que la valeur du coefficient de self-induction des parties extérieures est
- X = 3,5K. ,tnH,
- K4 étant une constante dépendant de la disposition des enroulements de la structure des parties métalliques voisines, etc.
- La longueur moyenne des parties extérieures des bobines dépend du pas; avec des parties extérieures rectangulaires, l serait égale au double du pas augmenté de 4 fois la partie extérieure rectiligne sortant de l’encoche. M. Behn-Eschenburg prend pour Z la valeur
- l = 3«K5,
- K„ étant un coefficient dépendant de la forme des parties extérieures.
- On a donc :
- K = 3,5 x 3 x K4K5»2«
- “ ioIv37i2a (6)
- K3 étant une constante comprenant K3 et K4.
- Pour avoir la valeur du coefficient de dispersion <r8 correspondant, il faut comparer X à la valeur du coefficient de self-induction de l’enroulement entier.
- Ce coefficient est approximativement :
- j-//2 4 rPba
- ce qui donne pour <?3 la valeur
- b X -
- -A
- ~~~L
- 2,5K3o
- (7)
- Ceci suppose que le flux peut passer dans toute la surface théorique d’un pôle ; en réalité, si les perforations sont ouvertes, la surface offerte doit être réduite, comme plus haut, dans un rapport moyen entre celui de la surface des dents d’un pôle et la surface totale d’un pôle et l’unité. f
- Il suffira évidemment d’augmenter 0 dans le rapport inverse ; on pourra du reste obtenir le même résultat en multipliant ù par le rapport du courant à vide pour perforations ouvertes au courant à vide’pour perforations non ouvertes, si l’on connaît ces deux courants. En résumé, on voit, en appliquantes considérations précédentes à l’inducteur et à l’induit,"ce qui peut se faire approximativement en doublant les résultats obtenus avec le premier, que le coefficient cr peut se décomposer ainsi :
- a = + 2<t2 + 2(t3
- ou en remplaçant cq a2 et <r3 par leurs valeurs
- 2 “À d~
- N ahi
- 5 K,
- (8)
- pour les moteurs à perforations plus ou moins ouvertes, 0 étant dans ce cas l’entrefer apparent ou le produit de l’entrefer mécanique par le rapport de la surface théorique à la surface moyenne des parties évasées des dents, et
- a rr 2,6 A- + 10. K2 - 8
- N
- (89
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- 249
- pour les perforations fermées, o étant l’entrefer réel.
- Ces deux formules peuvent comme plus haut être réduites à une seule
- 1 — 2,6
- K
- IL
- K, ayant la valeur théorique annoncée.
- II. Partie expérimentale. — Pour montrer l’influence et l’ordre de grandeur des différents coefficients composants, ainsi que pour déterminer les valeurs moyennes des coefficients Kx, K2 et K3, M. Behn-Eschenburg a entrepris une série de mesures systématiques faites sur des moteurs construits par les ateliers d’Oerlikon.
- Les notations que nous emploierons dans l’analyse de celte étude expérimentale sont les suivantes :
- 2.p nombres de pôles ;
- Ni nombre de perforations de l’inducteur ;
- N2 nombre de perforations de l’induit;
- D diamètre d’alésage en cm ; o entrefer en cm ; b largeur axiale en cm ; a pas polaire en cm ; h largeur des encoches en cm;
- hi largeur de l’ouverture des encoches, dans l’entrefer, en cm. i° Dispersion extérieure. — Pour étudier la dispersion extérieure et la séparer des deux autres, il suffit de remarquer que le coefficient <r3 est le seul qui dépende de la largeur b. Si donc l’on compare les valeurs obtenues expérimentalement pour <r avec deux moteurs différant seulement par la largeur, on pourra étudier les valeurs de K3. Soit en effet <r' le coefficient de dispersion pour une largeur b', on a par différence
- ,-’-5K»s (ér—Ç) (9)
- Le cas de deux moteurs différant par la largeur étant très commun puisqu’on cherche à utiliser le mieux possible l’outillage pour le découpage des tôles, la détermination de Ks est facile.
- Les exemples donnés par M. Behn-Eschenburg sont résumés dans le tableau suivant :
- ip X, I) b > 0 7 K., OBSEK-
- TATIONS
- 4 72 96 2 9 10 o,o65 0,06 1,3
- 4 72 96 29 i4,5 o,o65 0,045
- 6 72 96 29 10 o,o65 0,09
- 6 72 96 29 i4,5 0, o65 *r> L->LO O O O O induits
- 4 72 96 29 10 o,o65 non
- 4 72 96 29 i4,5 o,o65 0,04 isolés.
- 6 6 72 7 2 I ‘20 120 49 49 !9 28 CO CO 0 0 0 0 0, o5 0,042 1,25
- 8 72 120 49 *9 0,08 o,o63
- 8 72 I 20 49 28 0,08 o,o56
- 12 144 180 9° *7 0,1 0,067 ,
- 12 144 180 9° 40 0,1 0,046 ï,i4
- TYPE
- du moteur.
- 358
- 35q
- 358
- 35q
- 358
- 35g
- 838
- 840
- 838
- 840
- 8o5a
- 3o68
- * *
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- La valeur moyenne de K3 est 1,20.
- Les exemples précédents ne montrent pas toutefois bien l’influence du mode d’enroulement, aussi M. Behn donne-t-il un dernier exemple d’un moteur essayé avec un induit à bobinage analogue à celui de l’inducteur puis avec un induit en cage d’écureuil. Les données de ce moteur sont
- ap = 4 , N* = 96 , N2 = 144 , D = 58 , 3 = 0,09 , b — 24.
- Les valeurs de <r sont: pour l’induit ordinaire : !7 = o,o54
- pour l’induit en cage d’écureuil <r'= 0,037.
- La plus grande partie de la différence <7—o/=o,oiy peut être attribuée à la dispersion extérieure, une autre partie à la différence des coefficients d’enroulement. Si nous admettons que les dispersions extérieures sont les mêmes sur l’induit et sur l’inducteur dans le premier cas, et moitié moindre sur l’induit que sur l’inducteur dans le second, on aura :
- 5K38 5K, x o, 09
- —7— = 2—-2-1 = 0,017.
- b 24
- Si Ton attribue au coefficient d’enroulement la moitié de la moyenne des deux valeurs 1,8 et 1,26, nous aurons pour ce moteur K3=: i,5.
- 20 Dispersion périphérique. — Pour étudier cette dispersion, l’auteur emploie deux moyens.
- Le premier consiste à étudier la formule (5)
- Caractérisée par sa dépendance avec la résistance magnétique des encoches.
- Dans ce but, on peut comparer les valeurs de a- obtenues sur un même moteur avec perforations non ouvertes puis après ouvertures de ces perforations sur une largeur connue.
- Il faut toutefois remarquer que dans le premier cas, comme on le sait, la valeur de 5 varie avec l’intensité du courant de court-circuit ou autrement dit que la courbe représentant l’intensité du courant de court-circuit en fonction de la tension aux bornes n’est plus une droite comme dans le cas de perforations ouvertes. Cette courbe devient toutefois une droite dès que les isthmes sont saturés.
- M. Behn-Eschenburg considère d’abord le cas d’un moteur dont les données sont:
- %p — 12 , îsq = 144 , 180 , D =r 90 . S 0,10 , b — 32,5, h, ss: i,l
- et dont les perforations étaient d’abord fermées par des isthmes de 0,01 cm d’épaisseur et 2 mm de longueur, puis ont été ouvertes sur une largeur de o,35 cm. (*)
- Dans le premier cas, le courant à vide pour 190 volts, 5o périodes, est de 80 ampères, tandis que dans le second il est de 100 ampères. Si l’on relève sur les courbes de la figure 7 qui représentent les courants de court-circuit dans les deux cas en fonction de la tension aux bornes, on a en partant de 700 ampères, intensité pour laquelle les isthmes
- P) Le courant normal du moteur est de 600 ampères à 190 volts et le nombre d’ampèretours correspondant par pôle et par phase de 2 400.
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- 23 I
- sont saturés, des tensions respectives de 8o et 116 volts. On en déduit dans le premier cas
- So
- 700 x
- 190
- 116
- et dans le second
- 700 x
- 190
- 180
- ~ 0,06
- La différence s- — 9'— 0,01 est, pour passer àa(j, — cr2'), encore accrue en partie de l’aug-
- 50 100 Volt.
- 60 100 Volt.
- Fig. 7 et 8.
- mentation du coefficient de dispersion extérieure par suite de la réduction de la surface offerte au flux proportionnellement à l’augmentation du courant à vide, cette partie est
- 2 ! T.,
- K.,0
- 80
- ce qui donne, pour K3 = 1,20,
- 2 (tf'g — <Tg') = 0,0048.
- La différence 2 (<r8 — <r'') qui intervient dans 1 — t' est donc négative et doit donc bien être ajoutée par suite, contrairement à ce que fait M. Behn-Esclienburg, à <? —pour obtenir 2 (<r2 — (j/) puisque l’on a :
- 2 (*2 — «2) rr: 5 — 5' — 2 — tf'3).
- On en déduit
- 2 (cr2 — s'2) - 0,01 -f- o,0048 = 0,0148.
- Calculons 237/ par la formule (5) on a
- N ahi
- = K,
- x3 x 23 , 5 x —x 0,35 xoo
- M. Behn-Eschenburg suppose que l’on peut faire K2=i, cela n’est pas admissible, car* comme on peut s’en convaincre facilement, par l’application de la formule rappelée dans la note de la page 245, K2 est voisin ici de 2;
- et par suite i
- 252 0,0024
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- valeur qui correspond à
- lv2 — i,85.
- La dispersion est donc 7 fois plus grande environ dans le cas des trous et par suite la résistance magnétique des isthmes 7 fois moins grande que celle des espaces d’air correspondant après ouverture des perforations.
- Dans un second exemple, le moteur a les constantes suivantes :
- 1 p = 8 , Ni — 96 , N, = i44 D — 58 , 0 r: 0,09 b — 24 , h — 1 , 3 ,
- les isthmes ont sur les deux parties une largeur de o.oi cm et une longueur de 0,2 cm et le courant avide est de 35 ampères pour 200 volts. On ouvre ensuite complètement les trous sur l’inducteur, c’est-à-dire avec une largeur hi~ i,3 cm et on porte l’entrefer à 0,11 cm, le nouvel induit a ses perforations également ouvertes dans ce dernier cas avec une largeur d’ouverture de 0,1 cm. Avec les trous, la valeur de A calculée d’après les courbes de la figure 8 pour un courant de court-circuit de 3oo ampères est :
- 3oo X
- 9 <
- Avec les perforations ouvertes on a
- 0.0 ).[.
- O.oG‘2 .
- 3oo X
- Mais on a, ce moteur, étant le même que celui étudié plus haut pour montrer la variation de K„.
- )Iv;! x 0,09 / 53
- r ~ TT
- • 24
- 5 X i,5 X 0,09 / 35 — 4 3
- 24
- : — 0,0145.
- On en déduit
- ou
- 2 ! — C7 2) = 7 -- 7 -- 2 ^7, - <7 3)
- = ---- O.OO8 -f- 0,0145
- 2(7, <74) — 0,0137.
- Comme on a ici lv, voisin de 10, on en déduit
- , 1\,0,011 ...
- 27 , =------—=---------— o.ooojj .
- i5 X 21 X 0,71 X i,3
- Le facteur de réduction du pas 0,7a tenant compte de l’ouverture des encoches et de l’augmentation d’entrefer ; et par suite
- 27, — 0,0l4
- ce qui montre que dans ce cas, la dispersion avec des isthmes est 40 fois plus grande que celle pour perforations ouvertes. La valeur correspondante déduite pour K, est 10,6.
- M. Behn-Esehenburg arrive à des conclusions analogues en faisant, comme nous l’avons dit, K2 = 1 dans les deux cas.
- Faut-il en conclure qu’une pareille différence puisse se produire, nous ne le pensons pas. Il nous paraît au contraire plus logique d’admettre que ces différences tiennent à
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- 2JÜ
- l'incertitude du calcul de <7/ par suite du peu d’exactitude de la valeur approchée déduite par la formule de M. Behn-Eschenburg et de l’impossibilité où nous avons été de calculer exactement la valeur de K, par suite de l’absence des dimensions exactes des encoches.
- :A suivre). C.-F. Guilbert.
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Théorie du moteur à répulsion d’Atkinson.
- OsnOS, Zeitschrift fur Electrotechnike, 14 et 21 février.
- L’auteur a déjà donné la théorie du moteur à répulsion ordinaire : dans cette étude il expose la théorie du moteur à répulsion d’Atkinson des tvpes indiqués par les figures 1 et 2 (‘). Comme le montrent ces figures, le stator porte deux enroulements décalés de 90°, l’axe de l’un des enroulements coïncidant avec la ligne de jonction des balais du collecteur. Le premier enroulement agit comme le primaire d’un transformateur dont l’enroulement secondaire est constitué par l’armature. Il produit le courant dans l’armature et est nommé enroulement inducteur.
- L’autre enroulement produit la force contre-électromotrice du moteur pendant la rotation et donne naissance ainsi au champ propre.
- La différence entre les moteurs de la figure 1 et de la figure 2 consiste, comme on le voit, en ce que, dans le premier, le champ est en série avec l’enroulement inducteur, tandis que, dans le second, le même champ est en série avec l’armature. De plus, les deux moteurs se distinguent des moteurs-série connus en ce que le courant d’armature n’est pas amené directement de l’extérieur, mais est produit par induction par un enroulement placé sur le stator. En outre, ces moteurs se distinguent du moteur ordinaire à répulsion en ce que les enroulements de champ et inducteur sont séparés l’un de l’autre tandis que dans le moteur à répulsion ordinaire ces deux enroulements sont réunis en un seul.
- Pour la pratique, le premier moteur est important, car il possède les propriétés du moteur (*)
- ordinaire à répulsion, avec l’avantage que son sens de rotation peut être facilement renversé. Sa théorie est en principe la même que celle du
- Champ
- moteur à répulsion ordinaire. Nous allons examiner d’une façon particulière l’influence de la forme de l’enroulement du stator ou de la disposition des encoches et de la fréquence.
- (I -cv)'Zl
- -d>
- Fig. 2.
- Le second moteur semble n’avoir que peu d’applications pratiques, car il travaille avec un très grand décalage. Par contre, il est extrêmement intéressant au point de vue théorique, car
- (*) \oir l’article du même auteur sur les moteurs monophasés à collecteur (Êcl. Élect., i3 et 20 février).
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- L'ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
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- a54
- son diagramme est identique en principe à celui du moteur d’induction ordinaire et, d’après son mode de fonctionnement, il établit un trait d’union entre ce dernier et le moteur à répulsion ordinaire.
- A cause de son importance, nous traiterons le premier moteur par l’analyse et par la théorie graphique ; le second ne sera traité qu’analyti-quement. Les notations suivantes seront adoptées :
- e désigne la différence de potentiel entre les bornes primaires ;
- 4 le courant primaire ;
- 4 le courant secondaire ;
- i'0 le courant magnétisant fictif du stator pour une différence de potentiel imprimée e ;
- il!0 le courant magnétisant fictif du rotor pour une différence de potentiel imprimée e ; f la fréquence du réseau ;
- n le nombre de tours par seconde du moteur ;
- cp le décalage aux bornes du moteur ; zx le nombre de tours de l’enroulement primaire en série par pôle ;
- z% le nombre de tours de l’enroulement secondaire en série par pôle ;
- az, le nombre de tours de l’enroulement de champ en série par pôle ;
- (i — a.)zi le nombre de tours de l’enroulement inducteur en série par pôle ;
- o l’angle de décalage dans le temps entre les courants primaire et secondaire ;
- wl la résistance ohmique totale du circuit primaire ;
- ir, la résistance ohmique totale du circuit secondaire ;
- p la réluctance magnétique du chemin commun aux champs primaire et secondaire ;
- Pjp2 la réluctance magnétique du champ primaire ou secondaire ;
- c c, le rapport du nombre de lignes de forces agissantes du stator ou de l’armature au nombre de lignes de forces qui existerait dans le stator ou dans l’armature pour une seule encoche par pôle, c’est-à-dire les coefficients d’enroulement du champ ;
- C12 le rapport de la force électromotrice réellement induite dans l’armature par le champ du
- stator à la force électromotrice qui serait induite dans l’armature pour une seule encoche par ; pôle (coefficient d’enroulement de l’induction mutuelle du champ du stator sur le rotor).
- C21 le rapport de la force électromotrice réel- lement induite dans le stator par le champ ; d’armature à la force électromotrice qui serait j induite par le même champ dans le stator si ce . dernier n’avait qu’une encoche par pôle (coeffi- . l cient d’enroulement dé l’induction mutuelle du rotor sur le stator),
- I. MOTEUR A RÉPULSION d’aTKINSON DONT l’en-
- ROULEMENT DË CHAMP EST EN SERIE AVEC l’en-
- ROULEMENT INDUCTEUR.
- a) Théorie graphique. — Si l’on néglige la résistance primaire et les pertes dans le fer, deux forces électromotrices agissent sur l’enroulement du stator :
- i° La force électromotrice eH de self-induction du courant primaire ;
- A A
- 2° La force électromotrice e21 de l’induction mutuelle entre les ampères-tours secondaires 4^ et les tours (i —a)zt de l’enroulement inducteur.
- Ces deux forces électromotrices se composent en une force électromotrice résultante e qui doit équilibrer la différence de potentiel aux bornes,
- Considérées comme vecteurs dans un plan, ces forces électromotrices forment un triangle ferme
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- 200
- AjBjC (fig. 3.) dans lequel AXBX = en = cxcu 2-/0,4 n
- BXC = e21 = c2c21 2tt/’o,4
- 4 (i — a) io
- -8 i
- AlC = — e = clc11 2-fo,4 tt
- p
- a'2 icr
- Sur l’enroulement du rotor agissent :
- i° La force électromotrice e22 de self-induction du courant secondaire ;
- 2° La force électromotrice d’induction mutuelle gj, entre les ampères-tours primaires ilzl /j — a) et les^2 tours du rotor.
- La force électromotrice e,2 a la même phase que e21, puisqu’elle est aussi produite par le cou rant i2 ; pour la même raison, la force électro-motrice e12 a la même phase que eir Dans le diagramme 3 nous pouvons donc porter
- i z.2
- BC =: en =. c2c22 2t:/o,4 tc —2 *2 io_8
- P 2
- EB = eH = CjCj, -iizfo,4 TC —-----
- d’où
- i " z 2
- EC — C2C22 27t/‘o,4 ^ -2-— IO"8
- P-2
- Si l’on prolonge EB et A(C jusqu’à leur point de rencontre A, on obtient deux triangles semblables ABC et A1B1C dans lesquels
- AC BC
- AB
- AjC BjC ABj c21 o2 zL (i — x) 1 C22 ~2
- Vm C,, Zi ( I OC)
- De cette équation combinée avec l’équation (i] on tire
- AB =
- r2 c2i ^(x— a)
- X CiCn 2TC/"o,4 7t-
- Px
- AC — -i C22
- (4)
- r2 c21 zt (x — a)
- l Z " cc *
- X 27t/’o,4 XL - °-, 1-------------- io~
- Des équations (4) et (2) on déduit d’autre part
- EB
- AB
- ci2c2i (1 — a)2
- — - V.V, -- —--
- d’où
- AE
- TÊT
- Clg^-21 ^ ^ (X Xj"
- ^11^22 ® "
- (6)
- Si nous divisons toutes les grandeurs constituant le diagramme par
- -2
- C,C,, 2-/'o,4 TL -Al I0—s
- P
- l’échelle seule est changée et nous obtenons, dans une autre échelle
- AB = i. AAH c2c21
- 1 — a e,
- AC = i'0-^îL C2C21
- BC =
- EC = ï n"
- EB = L -c‘c"-
- C±Cn Z.y
- (7)
- les forces électromotrices totales étant décalées
- du même angle —- sur les intensités de courant
- correspondantes, nous pouvons prendre la figure 3 comme diagramme de courant et considérer les différents vecteurs comme intensités de courant.
- Le courant magnétisant secondaire i"0 produit un champ.
- f0" = c2 0,4 je —0 - = c2 0,4 7t -Al EC (8)
- Pi P 2
- qui, comme dans un transformateur stationnaire, produit entre les balais court-circuités une force électromotrice e{ proportionnelle à la fréquence du réseau et exprimée par
- ei = c22 iT.f.2 zf0" io~8 c2c22 271/*0,4 zz
- j " - 2
- io-« (9)
- Cette force électromotrice est à 90° en arrière de zv/0et a dans le diagramme la direction CG. D’autre part, la rotation dans le champ
- A — cl 0,4 tt ll'-y~ (8 à)
- produit dans l’armature une force électromotrice dynamique
- e<i = 4nzifi xo—8 := c1 4n 0.4 t: —IO—8 ^ aj
- P
- Cette force électromotrice a la même phase que le champ qui l’engendre et a par conséquent sur le diagramme la direction AB.
- La résultante er de ces forces électromotrices doit compenser la chute de tension ohmique se-
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-
-
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- 256
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX — N° 20
- condaire d’où
- nous avons dans une autre échelle
- er = — ii (9 b)
- S’il n’y avait pas d’autres forces électromotrices à considérer (c’est-à-dire s’il n’y avait pas de self-induction), les forces électromotrices e et ed produiraient chacune un courant en phase avec elles dont l’intensité serait inversement proportionnelle à la résistance ohmique. En fait, il y a dans l’armature un courant secondaire i2 engendré par la résultante de ces deux forces électromotrices (équation 9 b). Nous pouvons dire que deux courants se superposent dans l’armature :
- i° Un courant dû à l’induction statique du champ résultant proportionnel à la fréquence du réseau. Nous le nommerons courant inductif.
- 20 Un courant produit par la rotation de l’armature dans le champ f et proportionnel au nombre de tours. Nous le nommerons courant dynamique.
- Le courant inductif et le courant dynamique se composent en un courant résultant i2 = BC : ils doivent, dans le diagramme, passer par les points extrêmes B et G du courant résultant et comme d’autre part leurs directions CG et BG sont connues par ce qui précède, leurs grandeurs sont aussi déterminées si on prolonge les droites jusqu’au point de rencontre G.
- Le courant inductif est donc
- ii = CG — — c.,c„ 27~f 0,4 tc —0 - 2 -
- "2 ' “ p«’2
- = C„C, 27î/'o,4 77
- Pi <l’i
- EC 10-
- et le courant dynamique
- id — BG = ---------rr c, 4n 0,4 tc - --—• 10^
- wi P "’i
- De la relation (10) nous tirons
- EC _____ P2(,’2- 10—8
- (10 a)
- tg Ofe :
- CG
- C2C22 277f 0,4 773.,“
- Construction du diagramme du cercle. — Pour obtenir comme d’habitude le diagramme du cercle en prenant pour échelle le courant primaire, divisons la partie gauche de l’équation (7) par le terme
- ClCH Zi a 2 1 .
- z2 i — a
- AB AC BC
- EC
- Les relations (5), (6) et(io') exprimant les conditions entre les rapports de deux grandeurs du diagramme restent les mêmes lorsqu’on modifie
- (7)
- C2C2i
- Fig. 4.
- AB — Courant primaire.
- BC =r Courant secondaire.
- ... BH
- V liesse =:
- Couple — AB x JB.
- l’échelle. Pour plus de clarté, reportons le triangle AGC sur une nouvelle figure (4) et remarquons que, AC représentant le courant magnétisant du stator, la direction perpendiculaire est celle de la différence de potentiel e aux
- bornes et l’angle FAB est le décalage primaire tp.
- La partie droite de l’équation io; représente
- cicn
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- 14 Mai 1904.
- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- U
- 57
- une grandeur constante
- — tg 8* = Cte
- d’où
- Ok = C^.
- yiais comme
- AEC = 270 — 5*, AEC — C^. Enfin, pour une tension constante
- On voit de plus sur la figure 4 <Iue pour AB = o, IIC = o ; pour une intensité de courant nulle au primaire, n devient donc excessivement grand.
- b) Théorie analytique. — La théorie analytique a l’avantage de permettre de tenir compte sans peine de la résistance primaire. Pour abréger et simplifier les formules, nous adopterons les notations suivantes :
- AC = C‘0
- le point E décrit un arc de circonférence avec l’angle constant AEC. Si l’on mène BD parallèle
- EC,
- ABD
- AEC
- et
- AD AB
- AC AE _ • (1 — a)2 v}v.2 (7 a)
- CîlC12 <*'*
- K, = 0,4 TI
- ,2Tzfc1Ci
- Iv2 0,4 TC
- K„ = m„ ™fc'c"
- T, , 27c/c.,c.>,
- — 0,4 ” -----------10“
- ! __ / 4 G
- K =: o,4 tc --------- XQ’
- Il en résulte, puisque la partie gauche de l’équation représente un facteur constant, que D est un point fixe et que le point B décrit un arc de circonférence dont le centre est déterminé en menant un angle MAD = 180 — S* et en prenant le point de rencontre M de la droite AM avec la verticale MMt menée au milieu de AD.
- Vitesse du moteur. — Si l’on divise l’équation (10 a) par l’équation (10), on obtient
- BG cl m
- CG c2c.22 ' Tzf ' 22EC V<1
- (H)
- De l’égalité (y) on déduit
- c, hzivi _______ EU
- c2c22 ' Z2 (x •— a) C12
- Si l’on tient compte de cette valeur dans l’équation 11, on obtient
- n _ ^ tc (x — oc) BG EC
- f ~ °12 "â x TgT ' "CG- *
- On voit sur la figure 4 que
- BG _ GH t EC _ BH EB ~~ HC et "CG" “ "GÏT
- d’où
- n ____ ^ tc (1 — a) BII
- ~f~ ~ °12 ~ï x HCT 11 tc / 1 —a \ ^
- T = C,2T (—•- J C'K — ®) (Ha)
- Décomposons dans le temps toutes les forces électromotrices agissant dans le moteur (fig. 5),
- X-2 sin è'
- une fois suivant la direction du courant primaire et sa perpendiculaire, et une autre fois suivant la direction du courant secondaire et sa perpendiculaire. Considérons comme positives les forces électromotrices agissant dans la direction du courant ou décalées en avant de lui, et comme négatives les forces électromotrices opposées ou décalées à 90° en arrière. On trouve ainsi que :
- Dans la direction du courant primaire agis-sent : i° La composante wattée de la différence de potentiel aux bornes -f- e cos a coïncidant avec la direction du courant ;
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-
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — 20.
- 2° La cliute cle tension ohmique opposée au courant — qwq ;
- 3° Une force électromotrice d’induction mutuelle produite dans les (i — a)zL tours de l’enroulement inducteur par l’action statique du champ proportionnel aux ampères-tours i2z2 sin 8 et qui par conséquent est égale en valeur absolue à
- K,2q^j32 (i — a) sin 3.
- En ce qui concerne son signe, on voit sur la figure que la composante des ampères-tours i2z, sin o est décalée de 90° en arrière du courant primaire ; la force électromotrice produite par cette composante est donc à 1800 en arrière du courant et doit être prise avec le signe —.
- Dans la direction perpendiculaire au courant primaire agissent : i° La composante -j- e sin cp de la différence de potentiel aux bornes décalées en avant du courant;
- 20 La force électromotrice de self-induction de l’enroulement du stator décalée de 90° sur le courant
- = - (*2 + x - *2) = -
- 3° Une force électromotrice d’incluction mutuelle due à l’action statique du champ proportionnel aux ampères-tours f^cos 3 et qui, en valeur absolue, est égale à
- K2i.2z2zL (1 — a) cos 8.
- Comme ce champ ^on le voit sur la figure 3
- ^ TC \
- pour 3 > — ) esta 180° en arrrière du courant primaire, la force électromotrice qu’il engendre est à en arrière ou, ce qui revient au même,
- à 90° en avant du courant primaire. Comme cos S est négatif, la valeur de cette force élec-tromoirice est
- 3° Une force électromotrice engendrée par la rotation de l’armature dans le champ proportionnel à la composante des ampères-tours fz a. cos 8. En négligeant le décalage dû à l’hysté-résis et aux courants de Foucault, cette force électromotrice est en phase avec le champ excitateur et est égale à
- -{- aK'iJs1s2a cos 8
- Enfin dans la direction perpendiculaire au courant secondaire agissent : i° Une force élec-tromotrice d’induction mutuelle induite^ dans l’enroulement secondaire par l’action statique du champ proportionnel aux ampères-tours ip.
- cos 3 (1 — a). Ce champ^pour 8 > —^ est de
- 1800 en avance sur le courant secondaire : la force électromotrice qu’il engendre est donc à 90° en avant de ce courant et, comme cos 3 est négatif, sa valeur est :
- — Ivp’i^ cos 8(1 — a)
- 20 La force électromotrice de self-induction de l’armature décalée de 90° en arrière-—k22i2zf ;
- 3° Une force électromotrice produite dans l’armature par sa rotation dans un champ décalé en avant sur le courant et proportionnel aux ampères-tours iyZy sin 3a : sa valeur est
- ~L 82
- La somme de tous les vecteurs doit s’annuler dans chaque direction et il faut pour cela que les 4 équations suivantes soient satisfaites :
- e cos o — iyWj — (x — a) sin 8 rr o (I)
- e sin cp — — K2i2s23i (1 —a) cos 8 = 0 (II)
- K1iil3132 (1 —a) s™ 8 — i±w2 -j- K'niyZyZ.yT. cos 8 r= o (III) — Kf^ZyZ.y (1 — a) cos 8 —
- -J- K'niyZyZ^a sin 8=0 (IV)
- De l’équation (I) on tire
- — KfzZ.yZy (1 — a) cos 8
- Dans la direction du courant secondaire agissent : i° Une force électromotrice décalée en avant du courant due à l’action statique dans les s2 tours du rotor du champ proportionnel aux ampères-tours (1 — a) sin 0 et égale à
- . -f- KyiyZyZ^ sin 8 (1 — a)
- 2° La chute de tension opposée au courant secondaire — i2w2 ;
- e cos es — ijd'i K23231 (i -— a) sin 8
- (la)
- Cette valeur, portée dans les équations (II) à (IY) donne :
- e sin cp — :— (e cos cp — qcPj) cotg 8 = 0 (lia)
- . , . . > (e cos cp — iyWy)
- Kiqqz, (1 — a) sin 0---Y-------------:—
- 1 x ‘ K2s23i (1 — a) sm 0
- -j- YJniyZyZ^.a cos 8 = 0 (IHa)
- K:,
- iyZyZ.y (1 — a) cos 3---------------
- e cqs o — i.wy
- K'niyZyZ.p sin 8 =: o (iVa)
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-
-
- 14 Mai 1904.
- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 209
- Si l’on multiplie l’équation (3) par sin 3 et l’équation (4) par cos 3 et qu’on* les additionne, on obtient
- (i — <*)
- + —i
- Kl -2 JC - *
- Il résulte de l’équation (2 a) ________________ e sin cp — K
- (e cos cp — î'i'Ci) u'i K2“2% (l — *) .
- COtg 0 = 0 (IVè)
- cotg 0
- e cos cp — iav.
- valeur qui, portée dans l’équation (4 3), donne :
- e cos o — i,wW)
- (x — a) "
- - (e sin es —• K^z^2*'2) rr o
- KiWi (1 — a) —
- j I\-Di „ £.1
- K 2 si (1 — »)
- d’où
- • ( (1 — a)2 K* K2 w1wî )
- h ( 1 XT j
- +
- e cos cp en.,
- K K - 2~ S'y'2 K - 2„': D’après nos notations
- = o (Y)
- c, ,c
- 12^21
- liiV22 CllC22
- K,,K
- ‘Va ,
- KllK22Zi2z22a'2 e
- e
- • |< ^ 20l<2 ‘0
- Nous pouvons alors écrire les équations (5) sous la forme
- v ( . cn-c2i (r — a)2 ... io'wx~io"w2 )
- 1 ' l . -----77 ' • Y I Y.y -----:------- '
- \ cncn oc - e- )
- I • , ’ 3)''(l,2 • , • /"Vr \
- -j- i0 --—— cos o — z0 sm cp = o (va)
- Si l’c
- pose
- cnc2j _ (1 ~ «P v y _ »p ccq — Ç '»Cj
- et si l’on divise la dernière équation par 7, on obtient
- h +
- *0 “'2 V • /-vr 7 .
- —--------cos cp — -J2- sin œ = o, (Y«)
- . c est l’équation d’un cercle en coordonnées polaires avec cp comme paramètre
- Pour
- tg o = tg cp0 =
- (VI)
- g = o : la circonférence passe par l’origine. Le point de rencontre du cercle avec l’axe des abscisses se trouve en faisant dans l’équation Yb
- ou
- cos CP = o.
- On a pour ce cas
- (VII)
- Nous avons deux points du cercle et la direc-
- AB = Courant primaire. BC = Courant secondaire. BH HC
- Couple = AB x JB.
- Vitesse =
- tion de la tangente à l’origine ; il est donc entièrement déterminé.
- Si l’on trace (fig. 6) un système d’axes rectangulaires, que l’on porte sur l’axe des oc le seg-
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-
-
-
- T. XXXIX. — N° 20
- ado
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- ment
- AD = —
- <7
- ( YII a)
- et que l’on trace au point origine À une droite AM faisant avec l’angle des x l’angle
- MAD = çp0 arc tg ’°e 2 (YII b)
- le point de rencontre de cette droite avec la perpendiculaire élevée au milieu MJ du segment AD donne le centre M du cercle. Les coordonnées du centre sont
- Comme la tension primaire e est de go° en avance, elle coïncide en direction avec l’axe des y et l’angle cp représente le décalage primaire.
- Une comparaison des équations (YII a) et (YII b) avec les équations correspondantes (7 a) et (7 b) montre que l’analyse nous a conduit à trouver le même cercle que la théorie graphique. La différence réside seulement en ce que, par suite de la chute de tension dont on a pu tenir compte, le segment AD, de même que r0, y0 et ç ont crû dans le rapport.
- (IX)
- K =
- Nous allons chercher également les autres grandeurs par l’analyse.
- Le courant secondaire. — Si on multiplie l’équation (I) par cos § et l’équation (U) par sin 5 et qu’on le retranche l’une de l’autre on obtient après quelques transformations
- h
- h'iVi
- e
- cotg 0
- 10
- cos (8 -U cp) (Y) sin 0
- De cette équation on peut, pour un courant ii donné, trouver l’angle correspondant S, c’est-'a-dire la direction du courant secondaire. On peut l’obtenir graphiquement en menant au point B
- (fig. 6) une perpendiculaire à AB, en portant sur elle le segment
- et en joignant B" à C. En effet on a
- et
- BB'zn — iy -° cotg 3
- . / *Y"
- 1. 1 —------
- \ e
- cotg 8
- AB'
- AC
- D’autre part on a sur la figure
- AB’ ___ cos (0 —cp)
- AC sin 8
- l’équation (X) est donc satisfaite et l’angle GB'C est bien celui que l’on cherche.
- La direction du courant secondaire étant déterminée et le vecteur de ce dernier devant, d’autre part, passer par l’extrémité du vecteur du courant primaire, la position du courant secondaire est donnée par la parallèle BC4 et B'C : il reste à trouver sa grandeur. Si nous multiplions l’équation (1) par sin co et l’équation (2) par cos cp et que nous les retranchions l’une de l’autre, nous obtenons
- 0= — i1ivl sin c? K2i2 zizl (x—a) cos (8-j-cp)
- -f Ka ii z12 a'2 cos cp
- ou aussi
- 1 — a K2 sin cp
- a2 ’ Kj, a'2 cos (8 -f- cp)
- . zx 1 — a e2c21 . i0cc2 sin cp
- — li a'2 t;t CjC-u e cos (8 —|— cp)
- _ h
- COS C9
- COS (3 -f cp)
- De la figure on déduit
- BC" coscp
- AB cos(S-f-cp)
- et, comme AB = iv on trouve en comparant avec l’équation (XI)
- bc' = ;,
- c2c2l
- ip'y sin cp e cos (8—(-cp)
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-
-
-
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- 26 :
- Si l’on mène CC; parallèle à BBj, on a
- cc=-c,c =_; _vn
- 1 cos (0 —j— cp) 1 e cos (ô +0)
- d’où
- ^ _^21_ (XII)
- BCi= BC' — Cj^C" = /2
- BCj représente donc le courant secondaire en grandeur et en phase. On voit que lorsque l’on tient compte de la chute de tension primaire, le courant secondaire ne passe pas par l’extrémité du vecteur du courant magnétisant.
- Le courant secondaire peut être déterminé encore plus simplement si l’on décrit une fois pour toutes le lieu géométrique du point C,. On a, d’après ce qui précède
- CaC = BB” = q ;
- J0” — étant un facteur constant, CCt est toujours
- proportionnel à q. Mais le point C estfixc ; donc eY décrit un cercle semblable à celui de q. Le diamètre du cercle Cj est à celui du cercle q
- comme “1 est h 1. Comme CCj est perpendiculaire à q, l’angle CCjA = cp. Il en résulte que l’axe des x est le même pour le cercle C, que l’axe des y pour le cercle q ou qu’en d’autres mots, les diamètres des deux cercles sont perpendiculaires l’un à l’autre. On obtient le centre M2 du cercle Cj en élevant en C une perpendiculaire sur AM et en portant
- CM, —
- - '""’l.am.
- Pour trouver maintenant pour un certain courant primaire q = AM le courant secondaire correspondant, nous joignons C au point de
- rencontre J de i. avec le demi-cercle décrit sur 1
- AC. Le point de rencontre de la droite JC avec le cercle C4 donne le point C4 cherché et le vecteur BC1 du courant secondaire.
- Vitesse. — Si, dans les équations (III) et (IV) on fait n = o, ce qui correspond à l’état de freinage complet du moteur, et si l’on désigne 1 angle 0 correspondant par on trouve
- tgoK = -
- (XIII)
- Si l’on ordonne les deux équations en q
- et q et qu’on les divise l’une par l’autre, on obtient
- K1 ( 1 — a) sin 0 -|- KVi a cos 8 Ivi (1 — a) cos 8 — K'ra a sin 0
- tg8l
- ou encore après quelques transformations
- nK'
- 1\T
- tg(SK-o)
- c12
- c’est-à-dire, exactement la même expression (11a) que par la voie graphique.
- Courant de court-circuit. — Des équations VI et VII on tire
- tg 0K = — lg On
- d’où
- SK — ^ — o0 (XIV)
- Comme on le voit figure 3, on a toujours GDB — JL _ e
- 2 ‘
- et
- 8 = GBD -f- DBG = ---DBG + o0
- Pour le courant de court-circuit, B vient en Bk; on a donc aussi
- 5k = + bSc — o0 :
- de la comparaison avec l’équation (XIV) il résulte
- DBkC = —.
- 2
- Comme BK doit être sur l’arc de cercle décrit sur AD, et que les points D et C sont fixes, le point Bk est au point de rencontre du demi-cercle décrit sur DC comme diamètre et de l’arc de cercle décrit sur AD.
- Relation entre 0 et cp. — Si l’on remplace,
- — par tg —
- dans l’équation (V&), le terme —— ôk on obtient l’égalité très simple
- si, — sin (9 fi- 5k) -—V— x v cos 0k
- (Vc)
- Si l’on élimine q de cette égalité et de 1 équa-
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-
-
-
- 2.6a
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 20
- tion (X), on obtient
- sin (o -|- 3s) ( i -—L colg 8 ) sinô -f-^cosoKeos (o-|-o)— o
- ou après quelques formations
- gCOlg8-|--;° ” - COSO-f- (i — g) lge>+ tgOK = 0 (XY)
- Si l’on néglige dans cette équation le terme *°(y- cos 8 on obtient la relation simple
- colg o =
- [i —g) tgcs + tg8K
- (XVa)
- Relation entre la vitesse de votation et le décalage primaire. — On a d’une façon tout h fait générale
- ., * , > ,n ^ i + tgSK(8K — 3)
- colg . = cotg OK - K —) = ,88.-tg(8K-8)-
- Si l’on reporte cette valeur dans l’équation (Va), il vient
- (x —g) tg (oK —3) (lg 3k + tgo) = lg8K |(i — T) tgo (
- -b tgOK J +CT/
- ou aussi } (x^
- tg(0K — 3)=— colg (o+3k)+ -—
- l1 a) dSÇ+tgOK)/
- et comme d’après l’égalité (lia)
- . ,y ‘ -M 2a H
- tg(0K—0) = —
- on a aussi
- n __ TT
- f ~ ^
- •Cil i — a (
- a ( +
- i — a ’ f ’ colg (8K + C?)
- I -f- tg82K
- ù — <?) (tgOK-tgo)
- (XVI)
- Energie absorbée par le moteur. — Si dans l’expressiou de l’énergie absorbée par le moteur — eq cos cp, on remplace ii par sa valeur déduite de l’équation (Vc), il vient
- L~ e
- sin (3k -f- ç>) cos o
- g COS ' ‘ 2g COS Ok
- ) sin (20 -f- 3r) -f* sin 3k j (XYII)
- Couple. -— Si Z désigne le couple du moteur en kilogrammes et B l’induction, on a
- Z =
- 2Bg.2/.2 cos 8
- 9,81 • 106
- Celte équation montre que la puissance absorbée par le moteur est maxima quand
- ÔK ,
- ? = — +
- où l est la longueur active de l’armature en centimètres, q la division polaire et t l’arc polaire, mesurés sur la périphérie de l’armature.
- Or
- B = c. .0,4.TC.a , section en cm2) î P (l
- d’où
- Z — 0,0,81: hzjbzic2*™ 1 11- (XVIII) 1 9,81 ioc^ t N '
- Si l’on multiplie par q l’équation II, on obtient
- ei, sin cp — KJ1i12:12 a'2 — Iv^qqqq (1 —a) cos 3
- Cette équation comparée à l’équation (XYII1) donne
- Z -
- ei, sin o
- t — a
- 21:/'9,81 q
- tj
- Si l’on tient compte de ce que
- q ~ ~7' —l— /
- 1 t
- (/• désignant le rayon de l’armature en centimètres), on trouve
- . ( . q
- ei 11 sin o--rr
- cL 2 a
- Z — -----------100 ---------
- ‘ir.f . 9.81 r
- (XIX)
- Vitesse maxima. — La plus grande vitesse qu’un moteur peut atteindre est celle pour laquelle le couple devient nul. Elle a lieu d’après les équations (XVIII) et (XIX) lorsque q = f0/ sin cp ou cos S = o. Ces équations sont satisfaites par le point de rencontre B„, du demi-cercle décrit sur AC avec le cercle q, et ABm représente la vitesse maxima correspondant au courant primaire.
- La vitesse maxima nm du moteur se déduit facilement de l’équation (lia) en faisant
- cos 0 — o
- 3 rz 90°
- On a alors
- 1 — a
- C], -------- cotg OK
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 263
- Cette équation montre immédiatement qu’en augmentant la résistance au secondaire, cotg 3g diminue et l’on peut réduire à volonté la vitesse niaxima du moteur.
- Le décalage minimum. — Comme on le voit sur la figure 2 et particulièrement dans l’équation (Vc), le décalage décroît toujours lorsque la vitesse de rotation du moteur augmente, de sorte que le décalage minimum correspond à la vitesse maxima du moteur. Cet angle cpmin est facile à déterminer en faisant dans l’équation (XV) cotg 8 et cos 8 = o. On obtient alors
- tg omin =--tg °K (XXI)
- ‘ i — <s
- Nous avons trouvé précédemment que pour h =°, % ?o = — tg ok :
- on a donc
- tg Omin _ Cl2-Cn 2----« , | î'QiVlâ" Qw2 (XXIrt)
- _tg?o _ I —O- - cuc22- oc22 e2
- Vitesse de synchronisme. — Pour la vitesse de synchronisme, c’est-à-dire pour n = f, on a d’après l’équation (lia)
- tg (SK — o) = -d—
- a
- i —a
- tion (XIX) et n par sa valeur tirée de l’équation (lia), il vient
- a n eil
- cicn 1—« f 736
- ----sin
- ,'o
- fi ci-2 eh
- c2 Cïi
- 11 1 o
- — sin o
- tg (8k — 3)
- (XXIII)
- Bendement électrique. — Le rendement électrique est
- h
- ~ — sin o a n 10 ‘
- i—a " f ' cos o D’après l’équation (Vè) on a :
- Lr 736 2 Cj
- ei1 cos <p tz c2c,£
- d’où
- -- SID sin O--------I
- 2 C TT C
- -I I {, s. , , ) & n
- --((-»)‘g?+ ‘g« j7^-7
- 2 c, î — (T ( , , ) a n ,
- 7. v7t g<? ~ g'?-‘n I 7 (XXIV)
- %<3”"jis(3K—)s> j
- Mais si l’on tient compte que, d’après l’équation (XVa) :
- (i — j) tg?-htgoK _ ^ g _ i-f- tgoK tg(5k— S).
- a g tg(oK — o) — tgoK
- Si l’on porte cette valeur dans l’équation {XVh) on obtient (en négligeant la résistance primaire) l’angle ïy correspondant
- ‘K
- —— ig§K I— « 8 tgOK
- 21 a tt ciz i — a
- — tg 0K
- ou, en considérant l’équation (XXI)
- ,2 i a
- Ii~.— . —.---tg oK
- tg?^tg?mln+ -f- . —^------------- (XXII)
- i—cr 2 i
- c,, i — a
- — tg 6k
- Puissance mécanique du rotor. — La puissance mécanique du rotor Lr (en chevaux) est, d une façon générale,
- L,. - nznZ --------
- 100.70
- Si on
- remplace Z par sa valeur tirée de l’équa-
- on a aussi
- CjClS 1 -ftgSK t g (qk 8) C2c21 tg (oK —ô) —tgôK
- tg (8k —s;
- (XXIV a)
- Dans cette équation il n’y a qu’une inconnue tg (§k — S) que l’on peut déterminer facilement par le calcul d’après l’équation (XV) ou (XVa) ou graphiquement dans le diagramme de la figure 2.
- Il est remarquable que dans cette équation ne figurent que des grandeurs d’angles, de sorte que l’allure de la courbe de rendement reste intacte lorsque nous faisons n’importe quelle modification n’altérant que la grandeur des segments sans modifier leur rapport, c’est-à-dire lorsque tous les vecteurs du diagramme varient suivant la même échelle linéaire.
- Comme, d’après l’équation (lia) tg (8k — 8) est une fonction de la vitesse de rotation, le rendement en est aussi une fonction.
- En déduisant l’équation (XXIVa) nous avons laissé de côté l’influence de la résistance pri-
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- 264
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 20.
- maire, de sorte que la valeur trouvée pour ne peut s’écarter de quelques pour cent de la valeur réelle. Un calcul exact de rle donne
- h2{Vi — L2'1'*
- eil cos o
- e
- + tg 0K
- e cos o
- e cos o
- i"0ii cos o
- ifii cos cp
- Influence de la valeur de <7. — Comme on le voit d’après les équations (Vc) et (XVII), l’intensité du courant primaire et la puissance du moteur diminuent par un angle cp constant, lorsque <7 prend des valeurs croissantes. Par contre, d’après les équations (XXI) et (XXII), tg cpmin et tg croissent avec <7. Il est alors avantageux, dans l’intérêt d’une bonne exploitation, de choisir a- aussi petit que possible dans les conditions normales. Cependant il ne doit pas descendre au-dessous d’une certaine valeur, car il faut obtenir toujours un champ effectivement moteur.
- Influence de la résistance secondaire. — Comme cela résulte des équations (Ve) (XXI) et (XXIY), le courant primaire, la puissance maxima et le rendement diminuent avec l’angle
- (à condition que ce dernier soit toujours com-
- pris entre t: et —J , les autres conditions restant les mêmes, et tg 8min croît. La puissance mécanique du rotor diminue aussi avec 8k puisque -4- diminue (équation XXIII). Comme de
- son côté 8k diminue quand w2 augmente, cette dernière grandeur doit être aussi petite que possible en ‘exploitation normale.
- Influence de l'entrefer. — L’équation (XIII) montre que tg 8k est proportionnelle au courant magnétisant if et aussi à l’entrefer. D’après ce qui précède, il faut, pour une exploitation rationnelle, faire tg oK aussi petit que possible, par conséquent l’entrefer doit être aussi faible que possible. Pour comparer l’influence d’un entrefer un peu trop grand nécessité par les conditions mécaniques, il faut faire w2 plus petit, c’est-à-dire mettre plus de cuivre sur le rotor.
- Influence de la fréquence. — Dans toutes les équations envisagées, le nombre de tours n ne ligure jamais seul, mais toujours sous la forme
- du rapport -y-. Pour chaque état du moteur à
- répulsion il n’est donc pas question de sa vitesse absolue, mais du rapport entre celle-ci et la fréquence du courant alternatif employé. Plus est faible la vitesse de rotation que l’on désire, plus doit être faible la fréquence du courant pour un même nombre de pôles du moteur. L’équation
- (XYI) montre que plus ~ est grand, plus le
- décalage est petit et meilleur est le fonctionnement du moteur. Naturellement il faut mettre sur le moteur plus de cuivre pour ne pas avoir un courant magnétisant trop considérable correspondant à la fréquence faible, de sorte qu’on est vite limité pour abaisser la valeur de la fréquence.
- L’aucfmentation du cuivre nécessaire aux fai-blés fréquences est en partie compensée par la diminution du fer nécessaire. En outre, le choix d’une faible fréquence a une influence favorable sur la chute de tension dans les canalisations, avantage qui entre sérieusement en ligne de compte lorsqu’il s’agit de lignes à long développement, comme les chemins de fer. Pour une grande exploitation, il faudra donc mettre sur les moteurs à répulsion le plus de cuivre et le moins de fer possible et choisir en conséquence la fréquence du courant alternatif et la dimension dès générateurs et des transformateurs.
- Influence de la disposition des encoches ou de la forme de la carcasse. — Comme d’après ce qui précède <7 doit être aussi petit que possible, il faut que l’expression
- dépendant de la disposition des encoches soit maxima.
- Cette expression est maxima lorsque la disposition de l’enroulement du stator est aussi semblable que possible à celle de l’enroulement du rotor, c’est-à-dire lorsque la première est répartie uniformément sur la périphérie de l’armature. Dans ce cas on a approximativement :
- et opq est maximum.
- Les pôles saillants sont encore plus nuisibles dans ces moteurs que dans les autres moteurs monophasés à collecteur.
- Réglage de la vitesse et du couple. — i° Par
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- a65
- variation de la différence de potentiel aux bornes e.
- Si l’on modifie e, le courant magnétisant ij varie et tous les vecteurs du diagramme varient dans le même rapport (pour une saturation moyenne. Mais comme le couple est proportionnel au produit des deux segments (AB.JB) il varie comme le carré de la différence de potentiel aux bornes. On peut alors régler à volonté le couple en faisant varier la tension au moyen d’un transformateur a rapport variable.
- Si le couple reste constant lorsqu’on Modifie la différence de potentiel aux bornes, le moteur varie de vitesse jusqu’à ce que le couple soit égal à celui qu’il faut surmonter : on obtient alors immédiatement un réglage de la vitesse :
- 20 Par modification de la valeur de 1,
- Nous avons vu que la puissance du moteur est inversement proportionnelle à la valeur de <7 toutes autres conditions restant les mêmes. La variation de ? modifie alors le nombre de tours pour un couple constant ou pour une vitesse de rotation constante; finalement, on peut faire varier en même temps le nombre de tours et le couple.
- La modification de <7 peut être réalisée de diverses manières : nous allons en indiquer quelques-unes.
- a) On varie l’excitation ou le rapport—— a en
- connectant en parallèle sur l’enroulement de champ ou l’enroulement inducteur des résistances réglables non inductives ou inductives [l\ de la figure 1).
- Z») On connecte dans le circuit primaire ou dans le circuit secondaire ou dans les deux simultanément des résistances inductives réglables. L’introduction de ces résistances produit exactement le même effet que l’accroissement de la dispersion primaire ou secondaire et a pour conséquence une diminution du produii et
- c) Finalement <7 peut être modifié aussi par 1 introduction de résistances non inductives R dans le circuit primaire ou secondaire.
- La première méthode n’est pas rationnelle à
- cause de la perte d’énergie qu’elle entraîne.
- Par contre, l’introduction de résistances non
- inductives dans le circuit secondaire semble
- n etre pas désavantageux car l’accroissement de 1 • 0
- la vitesse secondaire fait croître tg ok et le tra-vail du moteur diminue ; il ne se produit pas
- dans ce réglage de grande perte d’énergie.
- Une partie de ces méthodes de réglage ont été indiquées directement par Atkinson ; les autres se déduisent naturellement de ses travaux.
- Exemple. — La figure y donne un diagramme
- —_
- —
- du cercle construit avec des proportions répondant à une application pratique. Comme la chute de tension est faible en exploitation normale, on la néglige dans le diagramme. On a pris
- — ig OK — 0,o3 T — J— ;
- 4
- ces deux chiffres déterminent entièrement le diagramme.
- Si l’on prend maintenant
- on obtient, en négligeant. l°aP
- (1 — «)22.o,9 _L
- a2-H1— a)2 4
- d’où
- a =r 0,309 = °>447 :
- le rapport entre les ampères-tours d’excitation et les ampères-tours inducteurs est aussi déterminé. D’après ce qui précède, on a de plus
- o,o3
- tg?min=------- = 0,04
- ‘ I -7
- Cpmia = 2°20' COS C5min = 0,9902
- La figure 8 représente en coordonnées recta n-
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- a66
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
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- gulaires les grandeurs importantes en pratique, les intensités de courant primaire étant portées en abcisses. Pour faciliter ce développement, le cercle AD de la figure y est divisé en 12 parties égales et les points correspondants sont reportés sur l’autre cercle. De cette façon on trouve, par exemple, la vitesse au point 4 en divisant le
- Synchroi
- Intensité de courant primaire
- Fig. 8.
- segment 33' par 37C. Le couple en ce point se trouve en multipliant le segment A4 par le segment 4//;4, etc. Pour trouver la valeur de cos 0 et de tg cp on décrit avec le rayon AF = 1 l’arc de cercle FF et on mène l’horizontale FF'7. Les valeurs du couple, de l’intensité du courant
- secondaire, ~ cos 0, et la puissance absorbée
- par le moteur q cos 0 correspondant à chaque intensité de courant primaire sont figurées par des courbes. Pour avoir la puissance disponible et le rendement, on admet à la charge normale les valeurs suivantes :
- Pour la perte ohmique primaire
- par hystérésis et par frottements on a admis que les premières étaient proportionnelles au carré de l’intensité du courant primaire et les secondes
- à la vitesse de rotation.
- i "W
- Comme tg ôK = a été pris = o,o3, la
- perte secondaire pour le courant magnétisant est f0//2w2 = o,o3 i0e. Comme i" est connu sur le diagramme, la valeur de est aussi déter-
- minée ; les autres valeurs de la perte de tension secondaire se déduisent en multipliant la valeur de ij!w2 par le rapport des carrés des intensités du courant secondaire correspondantes. Pour l’exploitation normale on obtient de cette façon
- z\22o,o445 eii1 cos cp
- Pour simplifier la construction, les segments Be représentent directement les intensités du courant secondaire.
- Le rendement pour l’exploitation normale est par conséquent :
- rt — 1 — (o,o3 -f- 0,01 -J- 0,06) r= o,o445 = o,855
- De plus on obtient :
- Le facteur de charge cos 0 = 0,910,
- / t- i 2 /k
- —jr — x,74- et = i,45
- I 1 0
- La puissance maxima disponible est
- Jj y» .i— 1 I » 3 8 Ij }> ,
- m 3 normal
- et correspond d’après le diagramme à une intensité de courant primaire
- llm — 1/71 Inorm
- Le couple est pour la puissance maxima D„î “ 3,o8 Dnorm
- zpM’i rr: o,o3 eiL cos cp Pour les pertes par hystérésis
- l’intensité du courant secondaire correspondant
- — I>4l Istiiorm
- Vh — 0,01 ep COS O
- Pour les pertes par frottement Vr = 0,06 eii co s cp
- La perte par hystérésis a été choisie très faible parce que dans les moteurs à répulsion on doit travailler à faible saturation et à faible fréquence. Pour l’allure des courbes de pertes
- le rendement
- v]m = 0,84 ;
- le facteur de charge
- cos cp„, — 0,75 et
- Le rendement maximum est
- *imax = 0,873
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 3.6r
- et correspond à un
- 0„,. n
- COS <P — 0,033 pour ~Y — 1,23
- La puissance maxima absorbée par le moteur
- est
- Lmax — I>4 Ln
- et correspond à
- ^imax = Ij 83
- ^\norm
- Dmax — 3,05 Unorm Lmax— 1,53 Z^norm
- f
- o,7
- COS Cî — 0,7.
- On voit sur les courbes que le moteur se comporte assez bien d’une façon générale.
- II. MOTEUR A RÉPULSION d’aTKINSON DONT " l’eN-
- ROULEMENT DE CHAMP EST EN SERIE AVEC
- *
- l’armature.
- Théorie analytique. — Les mêmes considérations que celles précédemment développées montrent que dans ce moteur les forces électromotrices ou chutes de tension suivantes entrent en jeu :
- Dans la direction du courant primaire :
- e cos o — ipPjL — K2'2z2 (1 — oi)zi sin 8 = 0 (1)
- Dans la direction perpendiculaire (en avance)
- sur le courant primaire :
- e sin o — (i — a)2— K2i2z2 (i —a)zl cos 0 == o (2)
- Dans la direction du courant secondaire :
- IC^3^2 (I — a) sin 0 — i2w2 + K,ni2s2s1 a =: 0 (3)
- Dans la direction perpendiculaire au courant secondaire (en avance) :
- — ( I — a) cos 8 — i.2 (K22s22 -)- Kua\*) =. o (4)
- De l’équation (4) on tire :
- . _ (1 —a) cos 8
- iÿrw^
- (4«)
- Si l’on porte cette valeur de i2 dans les équations (1) et (2) on obtient :
- l"
- e cos o — ixwt + KtK232232 ( 1 — « )2Ù —- sin 0 cos 8 = 0 ( 1 a) esin cp— i -f-K^K^2:^2(1—a)2 il ~~ cos 28 = o (2a)
- De la dernière équation on tire :
- e sin cp —
- KiKo^V (* — a)ïd"o
- d’où
- )KiK2"l2-22 (l — *)2 *1*"0 +(e Sîn ® — *1 e j (e Sin ? — h
- (1 -- cos2 8) COS2 0 =--------------:-------------:------------------------—---------------:------
- )KtK23t2322 (1 - a)2
- 2 />)
- L’égalité (ia) élevée au carré donne :
- sin28 cos2o
- y — cos- 0) cos2 0
- i
- e cos cp — liwi)e\
- )KtK23t2322 (l_a)2ÙVf
- [ib)
- La comparaison entre les équations (1 b) et (a&) donne après quelques transformations et en posant :
- ù2-^+ y*,
- 1, sm o — .r.
- lit cos 0 — y-
- x2 + y2 ( -^r- + I - KiK23tV (1 — a)2 >
- — 2 x 1',
- 4- kik* w (* - «)* ' -
- J, t?2
- v *0“'l I v9
- yi 0 —+ * 0 = 0
- nous pouvons ecnre :
- ~ ^(K^ + Ktt^a2)
- ev.)
- d’où
- K - 2
- K22 322 -j- KttVa2
- (6)
- (7)
- est égal au coefficient de dispersion secondaire, causé par l’excitation. D’autre part on a d’après ce qui précède :
- (x-a)2
- K,
- et -vt
- K2K2
- KWK,
- Si l’on tient compte de cela dans l’équation 5,
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- on obtient
- *2+r2
- I-----l- -1,. ç.wJ*
- cnc„
- 2X1 *11 +*V=o(5«)
- Cette équation représente un cercle en coordonnées rectangulaires.
- Posons pour abréger
- iyv’.,* = t’
- chC2!
- (6)
- l’équation (5a) prend la forme :
- (*2+r
- i -f- ü'
- h -
- + J'o2 = ° (5a)
- De cette équation^ on tire facilement le rayon du cercle :
- cr' -)-
- i — ’j
- a
- (7)
- et les coordonnées du centre sont :
- / ,v. _ *0 1 + <*'
- e.y
- (76)
- Jo
- e
- + *0
- La figure 9 donne le diagramme du cercle en tenant compte de la résistance primaire. Pour
- permettre une comparaison plus facile avec le premier dispositif d’Atkinson, les constantes du moteur ont été choisies de manière h corres-
- pondre à celles de la figure 6, c’est-à-dire que 7 = o, { — AC -2 01 = o,i
- d’où, d’après les équations '7) et (7«)
- /• m 0,732 AC
- AC
- 0,244 AC
- Courant secondaire. —Le courant secondaire peut être déduit d’une façon absolument identique à celle employée dans le premier moteur Atkinson. Si l’on multiplie l’équation (1) par cos 0 et l’équation a) par sin 0 et qu’on les retranche l’une de l’autre on obtient :
- cotg 8
- cos - (0 —f- ep)
- (X)
- Cette équation donne l’angle 3 en élevant au point B (fig. 9) une perpendiculaire à AB, en portant sur elle le segment
- BB"
- et en joignant
- B" et C
- (Xa)
- Si l’on tient compte de ce que les équations (1) et (2) de ce moteur ne se distinguent des équations correspondantes (1) et (2) du premier moteur qu’en ce que (1 —a)2 remplace a/2, on voit tout de suite que la détermination du courant secondaire peut être faite d’une manière absolument identique à celle du cas précédent, en menant par le point B une parallèle à B "C et par C une parallèle à BB". Le point de rencontre Cx de ces droites détermine la grandeur et en direction le courant secondaire
- BCj =
- (XII»)
- On voit que Cj décrit autour du point C un
- ï '«>
- cercle dont le rayon est égal au ——* du rayon
- ^2
- du cercle principal.
- La figure 10 donne le diagramme du cercle construit en négligeant la résistance primaire. On y a pris
- C12CH
- Va — °>9-----— = 1
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- 269
- II en résulte
- r2°= o,833
- et le rapport entre les ampères-tours excitateurs et les ampères-tours d’armature est
- az,
- ---i- = 0,437
- Les proportions correspondent au premier dispositif Atkinson de la figure q.
- Vitesse. — Si l’on porte la valeur de tirée de l’équation (4«) dans l’équation (3), il vient
- lg 0 = (K'nz^a — h>2) (8)
- > e
- Au repos du moteur, c’est-à-dire quand a = o, posons d = ok ; il vient d’après l’équation (8)
- tg 4 =--------°-±-
- Cette valeur donne avec l’équation (8)
- = tg 0 — tg 4
- ou en remplaçant K7 par sa valeur :
- P 108 , > > , e rTlfn
- 71 = - 4^0.4^ ^ 0 - 0k ' — [ ]
- Si dans la figure 10 011 décrit un arc de cercle
- Fig. 10.
- sur AD, dont le centre est situé sur une droite passant par A et inclinée de 180 — ok sur l’axe des X, et si l’on mène les droites BD et Ali, et de A une droite OG perpendiculaire à OD, il résulte de la figure
- , > , > BG —HG BH BH
- tgo — to- di — ______ —----- —-------.
- n O (J OG 9 cos d
- L’équation (4«) et l’équation (XIII«; donnent :
- (1 — a)
- 1 CjCjj BCj e 1 G cicn Zi1 i"0 K-i
- Si l’on tient compte de ceci dans l’équation (XII1A), on trouve
- hK' n 1 __ cicn ~2 BH
- K f tc ** c.,cu azj HC1 (XIII c)
- • ci ?
- e
- -- i , cos 0 == 1, ——
- " 1 0
- Courant de court-circuit. -— Au point où l’arc de cercle décrit sur AD coupe le demi-cercle décrit sur CD, BII = 0 : le courant primaire ABk correspond alors à la position d’immobilité du moteur et représente le courant de court-circuit.
- Relation entre ô et cp. — Si l’on multiplie l’équation (1) par sin cp et l’équation (2) par cos cp et qu’on les retranche l’une de l’autre, il vient après quelques transformations :
- «GG
- eos o-----------——• sxu o
- i2 __ e * e
- h i'q ' cos (0 -f- cp) K2z2z1 (i—a)
- ou, si l’on pose
- = — tgd'jv
- e
- i"0lv22"23l COS 5 K
- cos (o'k — cp) cos (8'k + cp)
- (10)
- De cette équation et de l’équation (4«), on tire :
- i> V
- cos (o'k — cp) = cos (cp -f- d) cos d. cos o'k —°-
- (1 — *)2
- et comme d’après ce qui précède
- GGG° = x — 4
- C* X - X - \ / “ ~
- on a aussi
- COS (d'k — cp)-COS (d -f- cp) COS 0 CCS o'k (x - ex’) = o
- (XV a)
- Energie électrique absorbée par le moteur. — L’énergie électrique absorbée par le moteur est eii cos cp et est par conséquent représentée par la hauteur du point B au-dessus de la base AD.
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- Celte énergie est évidemment maxima quand B se trouve au-dessus du centre M du cercle décrit sur CD.
- Couple. — On trouve ici, de la même manière que dans le cas précédent :
- z — cx o,8 “
- 9,81 IO6 pTC/’
- (XYIIIa)
- Le couple est donc dans ce cas, si l’on néglige la résistance primaire (fig. 9) proportionnel au segment CB".
- Des équations (4rt) et (2Æ) 011 tire :
- JL
- (ii — i0 sin <p) (11)
- Cette valeur portée dans l’équation (XVUIn) donne
- Z = Cy O,
- cicn ____ ,•
- c2c21 C 9,81 ioG pr 11
- /'Osino) (XIX«)
- moteur est sensiblement plus faible que celui du premier moteur. Pour la pratique ce moteur doit donc être à peine employable.
- Vitesse maxima. — Comme le couple est proportionnel à i2, le couple est nul pour i2 = Q. La vitesse maxima théorique correspond donc à i.2 = o et par conséquent à HCj = o. De l’équation (XIIIc) il résulte que dans ce cas n = 00 . Donc malgré la similitude de ce moteur avec le moteur d’induction ordinaire, il peut théoriquement atteindre une vitesse infiniment grande.
- Décalage minimum. — Le décalage minimum a lieu, si l’on néglige la résistance primaire, lorsque le vecteur de l’intensité du courant primaire est tangent au cercle décrit sur CD. La figure 10 montre qu’alors
- COS Cpmin
- CD
- 2
- AC -f-
- CD
- 2
- 1 —
- 1 -f- <7'
- Xxi//
- Comme
- iL (fi — i'0 sin o) — AB . JB
- le couple est représenté graphiquement d’une
- façon exactement semblable à celle du montage ° . O
- Atkinson 1.
- Si l’on multiplie et qu’on divise cette équation par z2 et qu’on tienne compte de l’équation (6), il vient :
- V C1C12 n (*—u)z-l C, 2 a
- Z —-ÜL v uO ----1----. 100 . •---- .
- C.2C22 Z2 C2C21 TT I -TT
- (XIXe)
- 2T.f 9.81 r
- Cette expression est identique jusqu’au facteur
- clcl=> n P —*)zi
- CoCo0 -----—C
- c2c22 Z,
- à l’expression correspondante trouvée pour le premier montage. Comme
- est toujours plus petit que l’unité et que -PPl 6st . . C2C22 approximativement égal à l unité, il est facile de
- voir que pour une même intensité de courant primaire et un même cos <p le couple du second
- c’est-à-dire exactement la même expression que dans le moteur d’induction ; cependant ici o-' a une valeur beaucoup plus considérable que dans le moteur d’induction.
- Puissance mécanique absorbée par le rotor. — La puissance mécanique absorbée par le rotor est
- L,
- ei2 COS 9 — ll-Wi ------- l-2iV-2
- 736
- (XXIIIa)
- Le rendement électrique est donc
- (XXIVe)
- La figure 11 donne, en coordonnées rectangulaires, les courbes correspondant à celles de la figure 8, relatives au cos <p, au couple, etc., considérés comme fonction de l’intensité primaire.
- Pour permettre une comparaison plus facile entre le3 deux sortes de montage la division dit cercle a ét é faite de la même manière dans les deux figures.
- BH
- Dans les deux figures le rapport --^ç- reste
- toujours le même pour les points correspondants et l’échelle d’une des figures s’applique à l’autre. La figure 11 montre bien le mauvais cos cp du dispositif de la figure 2; alors que le facteur de charge peut atteindre théoriquement dans le
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- 271
- premier montage la valeur 0,99, la valeur maxima est 0,6 dans le second montage. Pour une exploitation normale, le dernier montage ne doit donc pas être envisagé. Par contre, pour le même couple, ce dispositif permet d’obtenir une vitesse
- Intensité du courant primaire
- Fig. 11.
- de rotation beaucoup plus faible que le premier. On peut donc, pour diminuer la vitesse de rotation, employer au lieu de résistances ou de transformateurs, un dispositif permettant de passer, pour le même moteur, du montage 1 au montage 2. O. A.
- Choix de la vitesse des moteurs électriques a courants continu ou alternatif, suivant la nature du courant adopté. H.-M. Hobart. The Electrician, 11 mars 1904, p. 8i4-
- Dans cette intéressante étude, l’auteur revient une fois de plus sur la comparaison des moteurs h courant continu et des moteurs à courants polyphasés ; toutefois, cette comparaison, présentée pour des séries de moteurs d’une puissance donnée, mais avec vitesses différentes, de façon à déterminer quelles vitesses doivent être employées, présente un certait intérêt.
- M. Ilobart a pris, comme puissance des moteurs à comparer, i5o chevaux. Les moteurs h courant continu étudiés ont des vitesses variant de 68 à 1224 tours par minute, ceux à courants polyphasés sont de deux fréquences différentes, 21 périodes par seconde pour les moteùrs à faibles vitesses angulaires, 68 à 612 tours par minute, et 63 pour ceux à plus grande vitesse, 612 à 1 224 tours par minute. Bien que l’auteur 11 ait pas eu pour but d’étudier la question de
- la fréquence, son choix de deux fréquences différentes était nécessaire, l’emploi de faible fréquence pour les grandes vitesses angulaires et de grande fréquence pour les petites étant impraticable.
- Les vues générales des 11 moteurs étudiés sont représentées sur les figures 1 à 11, et les principales données et constantes sont résumées dans les tableaux I et II.
- Le prix de revient des moteurs est établi eu admettant qu’il est proportionnel à la surface développée de l’induit, y compris les enroulements supposés rabattus dans les plans tangents, c’est-à-dire au produit DL. Autrement dit, la longueur L de l’induit est prise égale à la longueur de la partie rectiligne des conducteurs ou largeur totale du fer induit augmentée d’une longueur égale à 0,7 du pas polaire a. On prendra donc
- L = Xf -j- 0,7 a
- Les coefficients de proportionnalité Ke (continu) et Ka (alternatifs) par lesquels il faut multiplier le produit DL ne sont évidemment pas les mêmes pour les deux genres de moteurs. M. Hobart a déduit de nombreuses données qui lui ont été fournies par quatre constructeurs que le coefficient Kc est environ 5o p. 100 plus grand que le coefficient Ka. Le prix de i,25 fr par unité du produit D X L a été adopté pour le courant continu, quoique ce prix varie en général beaucoup suivant les constructeurs. Ce chiffre conduit à 0,84 fr pour prix par unité du produit DL pour les moteurs asynchrones. En réalité, ce chiffre est une moyenne, il faudrait prendre 0,90 fr, pour les moteurs à induit enroulé pour faciliter l’introduction des résistances de démarrage et o,y5 fr pour ceux à induit en cage d’écureuil.
- Les comparaisons étant d’ailleurs relatives, les prix indiqués ainsi 11’ont aucune prétention à l’exactitude comme prix absolus.
- Nous laissons au lecteur le soin de tirer des chiffres des deux tableaux les conclusions qu’on peut en déduire, nous dirons simplement que l’emploi des moteurs à courant continu est défavorable avec les grandes vitesses, tant à cause l’énorme vitesse périphérique du collecteur que des difficultés de la commutation. On voit aussi que tandis que les proportions des moteurs asynchrones s’améliorent lorsque la vitesse aug-
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- Pertes et rendements à 6o° C. Collecteur. Induit. Inducteurs.
- Tableau I.
- Moteurs de 150 chevaux à courant continu.
- Puissance absorbée (volts-ampères). . 35o X 36i 35o x 36o 35o x 363 35o x 362 35o x 364
- — — ’ (kilowatts) .... 126,7 126 121,3 126,8 127,8
- Vitesse angulaire 68 20} 6i 2 817 1224
- Nombre de pôles 8 8 6 6 4
- Fréquence 4,55 13,6 3o,6 4o,9 4o,9
- Nature du métal du circuit magnétique inducteur Dimensions des pièces polaires en cm. 48 x 4° 15 x 4° acier coulé. 12 x 34 12,5 x 3o,5 14 X 29,8
- Rapport de l’arc polaire au pas polaire. 0,692 0,692 0,640 0,6.40 0,640
- Section des noyaux polaires en cm . . 1 020 347 270 255 23 5
- Forme de la section des noyaux. . . . cire u laire. elliptique.
- Hauteur des noyaux polaires en cm . 23 2 J 23 23 23
- Diamètre extérieur de la carcasse en cm. 223 212,2 i65 i54,6 124
- Largeur de la carcasse en cm .... 48 35 3o 5o 3o, 5
- Epaisseur de la carcasse en cm . . . 12 5,6 5 4,8 4,3
- Flux dans les induct. en méga-maxwells 15,5 5.22 4,16 3,91 3,9!
- Coefficient d’Hopkinson 1,2 1,2 1 ?2 1,2 1,2
- Induction dans la carcasse 13 400 i3 400 14 000 i3 700 14 200
- dans les noyaux 15 200 13 200 15 400 i5 3oo i5 3oo
- — dans les pièces polaires . . 6 700 7 25o 8 5oo 8 58o 7 800
- Ampère-tours induct. en pleine charge. 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000
- Entrefer en mm 5 3 3 5 5
- Diamètre extérieur de l’induit en cm. 146 146 100 90 60
- Vitesse périphérique en m : s. . . . 3 2 i5,6 32 38,5 38,3
- Largeur du fer induit en cm 48 i5 I 2 12,5 s par 1 cm). 14
- Nombre de divisions du noyau. . . . 9 (deux parties séparée 11,6
- Largeur utile du fer induit en cm. . . 36 12,6 10 io,3
- Hauteur radiale des tôles induites, en dehors des dents, en cm 20 20 !9 18 i5? 3
- Nombre de rainures 224 224 120 16 64
- Dimensions des rainures en mm. . . . 3o X 11,8 3o X 11,8 3o x 10.4 3o X 10,4 30 x 12,4
- Nombre de conducteurs par rainure . 10 10 8 8 8
- Dimensions des conducteurs en mm. . 10,5 X 1,4 io,5 X i,5 io,5 x i,5 10,5 x 1,4 CO X 0
- Densité de courant dans l’induit en amp. : mm2 3,3 3,28 4,11 4,i 4,82
- Nombre de circuits en parallèle sous les balais 8 8 6 4 4
- Epaisseur des isolants entre cuivre et fer en mm 1,20 I , 2 3 I <23 I .25 I , 25
- Facteur d’utilisation des rainures. . . 0,386 o,386 0,378 0,378 o,4o5
- Ampères conducteurs par pôle. . . . 12 640 12 600 9 7°° 7 720 11 640
- Longueur moyenne d’une spire de l’induit en cm 240 180 1 30 138 138
- Flux dans l’induit en charge 12,9 4,35 3,47 3,26 3,26
- Induction dans les dents (apparente) . 21 100 20 400 17 600 16 400 18 100
- Induction au-dessous des rainures . . 8 800 8 600 8 45o 8 800 9 o5o
- Voltage de réactance en charge . . . i,3 1,76 2,44 2,4 2,4
- Nombre de lames au collecl. et de scct. . 1 120 1 120 480 384 256
- Diamètre du collecteur en cm. . . . . 140 140 56 45 3o
- Largeur du collecteur en cm 12 12 24- 3o 45
- Largeur périphérique des lames en cm. Tension moyenne entre deux lames . . 3,93 3,93 3,68 3,68 3,68
- 2.5 2,5 4,38 3,46 5,46
- Ampères par cm2 de surfacè d’appui . 3.70 3,73 3,75 3,73 3,73
- Vitesse périphérique en m : s . . . . Largeur de l’arc de contact des balais. 5 i5,1 18 i9>3 19 53
- 2 2 2 2 2
- Pertes dans le fer induit en watts. . . 3 i5o 3 200 4 200 3 800 2 3oo
- Pertes dans le cuivre induit 8 000 6 000 3 58o 2 660 3 i5o
- Pertes ri2 aux balais 58o 58o 58o 58o 58o
- Pertes par frottement des balais . . . .320 94o I 120 1 160 x 160
- Pertes par frottement dansles coussinets 1 000 2 200 5 000 5 800 8 000
- Pertes dans l’inducteur shunt .... 1 600 1 070 83o 820 620
- Pertes totales 14 65o i3 990 i5 3io 14 820 i5 810
- Rendement en pleine charge 88,4 89 88 88,3 87,6
- Rendement en 1/2 charge 87 86 82,1 81,9 81
- Watts pour dm2 de surface périphéri-que de l’induit 27,3 36,2 49 >5 48,5 61
- Watts pour dm2 de surface périphéri-que du collecteur. ........ *7 O OO « 40 4i 4i
- Watts pour dm2 de surface d’enroulement inducteur 6 6,o5 6,2 6,26 7,03
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 273
- Poids du fer induit en kilos 2 2^5 800 415 34o 195
- — du cuivre induit 328 246 94 69 09
- ' — du cuivre du collecteur .... 235 235 190 190 190
- — du cuivre inducteur 406 245 175 169 100
- S 1 — des pièces polaires 243 77 40 36 26
- K" O 1 — des noyaux 1 760 323 3o6 204
- U 1 — de la carcasse 3 o5o 1040 600 53o 410
- 'd 1 — total des matériaux actifs . . . 8 297 3 148 1 837 1 660 1 184
- prix / Prix du cuivre (2 fr 02 le kilo).... j Prix des tôles (0 fr 76 le kilo) y com- 2 400 1 820 1 x6o x 060 883
- V j pris déchets et découpage des disques 1 890 662 315 284 164
- GO *0 f Prix de l’acier (0 fr 40 le kilo). . . . 2 420 800 460 416 3og
- f Prix net des matériaux actifs . . . . 6 760 3 287 1 935 1 760 1 356
- Prix net des matériaux actifs par cliev. Prix de revient par cheval (propor- 45 22 12,90 11,70 9; 10
- ' tionnel à D X L) io8,3 68 40,70 34,3 24.3
- Rapport des deux derniers prix . . . 0,4i5 0,325 o,3io o,345 o,38 i
- Taisleau II. — Moteurs asynchrones triphasés cle 150 chevaux.
- Puissance absoi’bée, en charge, en kilowatts i3o 125,8 123.8' 124 122,8 122
- Puissance apparente en volts-ampères par phase 35o X 142 35o x 135 35o x 129 35o x 140 35o x 138 35o x 139
- Puissance apparente en kilovolts-am-pères. i49 i4i,5 135,5 147,5 144,8 142,5
- Montage de l’inducteur A A A A A A
- Composante énergétique du courant par phase 123 120 • • 118 117 117 116
- Vitesse au synchronisme en t : m . . . 70 210 • 63o 63o 94° 1260
- Nombre de pôles. . . 36 12 4 12 8 6
- Fréquence 21 2 x 21 63 63 63
- Diamètre extérieur de l’inducteur en cm. 3x8,2 132.4 84,1 x 14,8 85,8 7°, 8
- Diamètre de Finducteur dans F entrefer en cm 292,3 107,4 5i, 1 9°, 4 60,4 45,4
- Entrefer (3) en mm. 1,8 1,8 x,8 1,8 1,8 1,8
- Pas polaire (a) en cm 23,6 28.2 40 23,7 ‘-4,7 23,7
- Largeur totale du fer inducteur en cm. l6,7 48 48 20 3o 43
- Nombre de divisions du novau I 4 4 2 3 4
- Largeur utile du ferinducteur (L) en cm. i5 40 40 Ï7,1 25,2 36
- Rapport a o,585 1,42 I 0,72 1 ,°7 1,52
- Hauteur radiale des tôles, en dehors des dents, en cm . 9,9 9,5 i3,5 9,5 9,5 9,5
- Nombre d’encoches par pôle et phase . 4 4 6 3 3 3
- CO Nombre de conducteurs par encoche. . 4 6 6 6 6 6
- fl j Dimensions des encoches en mm, . . . 34 X i4,3 3o x i3,8 35 x i5,5 32 X 17,5 32 X 17,5 32 x 17,5
- <y 0 3 Ouverture des encoches dans Fentrefer j en mm 4,3 5,7 9 8 8 8
- fl Dimensions des conducteurs de l’inducteur en mm 5 x x2,7 5,5xi3,2 4,5xio,5 3,5 x i3 4 x 11,2 4 x 11,2 4 X 11,2
- Dimensions des conducteurs isolés . . . 5 x 11 4 X 13.5 4,5xh,7 4,5xh,7 4,5xh,7
- Densité de courant en charge dans ces conducteurs en amp. : mm2 2,62 3,77 3,34 3,i4 3,12 3,o6
- Montage des conducteurs par phase. . Longueur moyenne d’un conducteur en cm 5i ,5 80 séi 95,5 ie. 5o, 5 58,5 69,5
- Flux par pôle en mégamaxwells (pour force-électro-motrice = 34o volts) . . i,35 2 , I 4 5,35 1,19 1,78 2,38
- Section dumoyau dans les dents en cm2. 142 35o 520 162 239 342
- Induction dans le noyau 4 7S0 4 2 5o 5 i5o 3 660 3 750 3 490
- Induction maxima dans les dents à la partie la plus étroite 17 900 17 900 17 900 14 700 i5 000 14 000
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 20.
- Rapport de la surface du fer inducteur par pôle à la surface théorique dans l’entrefer 0,8 0,7 0,6 °,7 o,7 °,7
- fl Rapport de la surface du fer induit par pôle à la surface théorique dans l’entrefer O., 8 o,7 0,6 o,7 o,7 °,7
- Moyenne de ces deux rapports 0,8 °,7 0,6 o,7' o,7 °,7
- -fl Surface par pôle en cm2 3o8 79° 960 284 447 565
- fl fcc a Surface apparente (surface par pôle X i,i5) . 354 9IQ I IOO 3a6 515 685
- ü Induction moyenne dans l’entrefer . . . 3 810 3 56o 4 85o 3 65o 3 480 3 470
- « Induction maxima 6 460 6 000 8 200 6 200 5 900 5 85o
- S Ampèretours pour l’entrefer 920 85o 1 170 890 845 840
- 0 Ampèretours inducteurs par pôle . . . 1 080 1 000 1 420 1 o5o 980 960
- fl Courant magnétisant maximum .... 67.5 5o 39,5 58,5 54,5 53,5
- Courant magnétisant efficace 48 35,4 28 4i,5 38,5 37,8
- fl 0 Rapport du courant magnétisant au courant en charge o,34 0,262 0,217 0,296 o, 279 0,278
- u Constante de Behrend (c) io,8 10,2 io,5 i3 n,9 11,2
- Coefficient de dispersion (formule de Behrend) a — c a 0,075 0,0645 0,o4o5 CO o> 0 0 0,090 o,o85
- Fact. de puiss. max. donné par d I —2T 0,87 <£> OO 00 O 0,9*5 0,84 0,848 o,855
- Pertes dans le fer inducteur en watt s . 2 100 2 000 1 800 1 800 2 IOO 2,300
- a Pertes dans le fer induit 420 400 36o 36o 420 460
- S Pertes dans le cuivre inducteur .... 6 5oo 4 5oo 3 5oo 3 5oo 2 250 1 g3o
- § Pertes dans le cuivre induit 8 100 5 3oo 4 xoo 4 000 3 35o 2 900
- « 1 Pertes par frottement 1 200 1 600 2 OOO 2 000 2 200 2 400
- 0) f Pertes totales l8 320 i3 800 I I 760 11 660 IO 320 9 99°
- Rendement en pleine charge 0,86 0,89 0,905 °,9o5 °,9°3 0,918
- # Poids du fer inducteur en kilos 1 400 1 5oo I IOO 520 570 640
- "fl Poids du fer induit 1 000 1 000 5oo 33o 320 320
- fl Poids du cuivre inducteur. 4i5 240 140 127 102 89
- 0 Poids du cuivre induit 285 170 IOO 88 60 52
- fl nr i Prix du fer (0 fr 76 le kilo y compris déchets et découpage) x 8x5 1 890 1 210 644 1 075 I 080
- "C Prix du cuivre (2 fr 02 le kilo) 1 765 1 o3a 606 543 668 725
- 0, ' Prix net des matériaux actifs 3 58o 2 922 1 816 1 187 1 743 1 8o5
- fl 1 Prix des matériaux actifs par cheval . . 23,9 19,5 12,10 7,80 7,20 7,20
- co "2 1 *3 Prix de revient par cheval (proportionnel à D x L) 56,3 40,o5 21,90 18,5o i5,70 *5,30
- P-i Rapport de ces deux derniers prix . . . 0,42 0,48 o,55 0,43 0,40 o,47
- mente, celles des moteurs à courant continù sont de moins en moins satisfaisantes, ce qui montre que, pour ceux-ci, la considération de la vitesse doit entrer en ligne de compte lorsque les circonstances le permettent.
- Bien que cette influence contraire de l’augmentation de vitesse ait été déjà établie nettement, M. Hobard croit nécessaire d’insister plus particulièrement au point de vue du prix de revient ; il pense que le facteur le plus commode pour la comparaison est le rapport de la largeur du fer induit de la machine au pas polaire ; ce rapport, en effet, intervient dans le calcul du prix de revient puisque la longueur axiale L de la machine en dépend, ainsi que dans le calcul de la constante de Behrend, comme M. Ho-
- bart l’a établi dans une étude antérieure (*).
- On remarquera que pour tous les moteurs asynchrones, l’auteur a adopté un entrefer commun de 1,8 mm, ceci n’est évidemment pas en accord avec la pratique actuelle puisqu’on peut, surtout pour les moteurs à vitesse angulaire assez grande, employer des entrefers beaucoup plus petits. C’est uniquement pour éviter toute discussion sur les entrefers les plus convenables que M. Hobart s’est placé dans un cas défavorable aux moteurs asynchrones à grande vitesse, leur supériorité étant encore suffisamment établie.
- En ce qui concerne le nombre de pôles des
- P) Voir L’Éclairage Électrique, t. XXXIX, p. 99-
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- 2y5
- moteurs à courant continu, M. Hobart pense que, pour des vitesses comprises dans le rapport de ! à 4, il est plus pratique pour des moteurs de même puissance d’adopter le même nombre de pôles, mais que cette hypothèse ne pouvait être faite dans les cas étudiés où les vitesses varient dans le rapport de x à 18.
- En terminant, l’auteur fait remarquer qu’il est intéressant d’établir aussi les prix de revient
- par une autre méthode que celle employée dans les tableaux I et II. Il propose de déterminer le prix des matériaux actifs d’un part et le prix des matériaux non actifs indépendamment d’autre part. Ce dernier prix peut être déduit de l’étude des prix de revient d’un nombre suffisant de machines de même diamètre, mais de longueurs differentes, de façon à en déduire par l’extrapolation, le prix correspondant à une
- 68 R. RM.
- 2 0 0- R P. M.
- 817. R .P.M.
- 612 R.P.M.
- 1224 R .P M.
- Section
- B
- Section
- Section
- A s
- iA
- Fig. i
- machine de largeur nulle et qui correspond, par suite, au prix des matériaux non actifs. Ce travail a été fait récemment par M. Hobart (*), qui a pu établir que ce prix, pour une armature de longueur nulle, était approximativement égal a 0,079 Dj2 fr, si Dt est le diamètre extérieur de la carcasse en centimètres. Si on y ajoute le prix des matériaux non effectifs pour une largeur nette du fer induit \n par la formule °)22y X on obtient le prix des maté-
- l1) \oir Elektrotechnische Zeitschrift, N° 40, 1903.
- riaux non actifs, y compris la main-d’œuvre.
- En appliquant cette règle aux moteurs des tableaux I et II. on obtient, pour les moteurs à courant continu et en y ajoutant le prix des matériaux actifs, les chiffres suivants en francs.
- 15 000 9660 7140 3 63o
- au lieu de
- 16 25o 10 i5o 5 140 3 55o
- obtenus en ajoutant ceux correspondant au tableau I.
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- 2 j6
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE T. XXXIX. — N° 20.
- Avec les moteurs asynchrones, le prix des matériaux non actifs, pour une machine de largeur nulle, peut être regardé comme égal à o,o53 Dj2 et le coût complémentaire pour une largeur utile de o,i5i D,).,,.
- On obtient ainsi les chiffres suivants
- 16 65o 6 200 3 640 3 36o 2 65o 2 56o
- au lieu de
- 8 400 6 120 3 290 2 rj']o 2 36o 2 290
- Ces résultats sont assez comparables, sauf pour le premier moteur qui correspond à une machine complètement anormale et pour laquelle la valeur du tableau 1 est, en réalité, trop faible tondis que celle obtenue par la seconde règle est un peu trop grande.
- Les conclusions de M. Hobart sont les suivantes :
- i° Les moteurs d’induction sont, pour toutes les puissances, beaucoup meilleur marché que les moteurs à courant continu à constantes égales ;
- 20 Les propriétés et la construction de moteurs asynchrones s’améliorent rapidement lorque. la vitesse angulaire augmente ;
- 3° Les propriétés et la construction des moteurs à courant continu s’améliorent rapidement lorsque la vitesse angulaire diminue ;
- 4° L’emploi de moteurs asynchrones à faible vitesse angulaire et celui de moteurs à courant continu à grande vitesse angulaire doit être évité, quoique ces moteurs soient commercialement réalisables.
- Ces conclusions ne sont pas nouvelles, mais elles doivent être prises beaucoup plus largement en considération pour l’établissement cl’une transmission rationnelle de l’énergie.
- C. F.-G.
- TRANSMISSION ET DISTRIBUTION
- La protection des canalisations électriques. G. Sattler. Electrolechnsche Rundschau, 1e1' et i5 février.
- Par suite de l’extension extraordinaire qu’a pris l’électricité pendant ces dernières années, la question de la protection et de l’isolement des canalisations est devenue extrêmement importante. Il n’y a pas que les grandes villes où Ion emploie l’énergie électrique pour action-
- ner des machines de toutes sortes et assurer l’éclairage public et privé ; les petites villes, les villages et la campagne même ont recours au moteur et à la lumière électriques il est donc plus nécessaire que jamais de prendre des précautions contre les dangers d’un contact accidentel et d’amoindrir les effets nuisibles des canalisations. 11 faut veiller au bon isolement et à l’excellent montage des conducteurs, aussi bien pour les lignes aériennes que pour les câbles souterrains. Les canalisations des différentes espèces doivent être protégées contre les influences destructives extérieures, aussi bien que contre la chute, la torsion, l’extension et la rupture des fils. Le montage doit être fait de telle manière qu’un contact entre canalisation à haute et basse tension soit absolument impossible. De plus, il faut protéger les lignes de toutes sortes contre les coups de foudre.
- La protection des canalisations joue un rôle essentiel dans les croisements de conducteurs à haute tension avec des conducteurs à basse tension (ligne téléphonique ou télégraphique). Il existe un grand nombre de prescriptions édictées par les autorités et auxquelles on doit se conformer scrupuleusement : il en est de même aux croisements de canalisations à forte intensité ou à haute tension avec des chemins de fer ou des routes. De même les installations de tramways électriques doivent être parfaitement mises h l’abri d’un contact accidentel avec les lignes parallèles ou transversales.
- La résistance des mâts qui servent à supporter les canalisations aériennes doit être calculée avec le plus grand soin en se plaçant dans les circonstances défavorables. Ces mâts doivent pouvoir supporter sans être brisés ou déracinés, la rupture de tous les fils situés d’un même côté, que pourrait occasionner, par exemple, un incendie. Ils doivent être enfoncés h une profondeur suffisante dans le sol et être soutenus si c’est nécessaire, par des supports ou par des haubans : cette profondeur doit atteindre en général 1,5o m à 2 m. Il est avantageux dans beaucoup de cas d’entourer le pied du mât d’un massif de béton : un autre dispositif consiste a recouvrir la partie enterrée de tôles qui dépassent le sol. Les mâts en bois sont surtout employés pour la canalisation à faible intensité : fréquemment dans les installations à fortes intensités et à haute tension, on adopte les mâts ou les
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- pvlônes en fer. 11 en est de même pour les installations de tramways où les supports doivent présenter une très grande solidité et une résistance considérable à la flexion ; dans ce cas particulier on emploie généralement des mâts tubu-
- laires.
- Le dispositif le plus simple adopté pour la protection contre la chute des conducteurs et contre les dangers d’un contact avec les fils tombés, consiste à disposer au-dessous des fils des filets de protection. La construction de ces derniers est en général très simple et toujours pareille : on les emploie dans les croisements entre les lignes à forte intensité et les canalisations d’autres espèces. Les filets sont faits en fils de fer galvanisés supportés par des bras fixés aux mâts : ils doivent être placés à 1 m ou i,5o m au-dessous des canalisations et dépasser chaque côté de 5o à 60 cm.
- Si l’on veut obtenir une protection plus parfaite, on peut disposer le filet non seulement au-dessous des canalisations à forte intensité ou à haute tension, mais tout autour, ou bien des deux côtés de ces dernières. Les filets sont isolés ou mis à la terre : cette dernière manière de faire est bien préférable et doit être toujours employée, car la chute d’un fil provoque alors un court-circuit a la terre qui fait sauter les fusibles ou les disjoncteurs de la station centrale et rend ainsi le conducteur inoffensif. Les croisements entre les canalisations de transport de force et les lignes téléphoniques ou télégraphiques doivent être, d’après le règlement, munis de filets mis à la terre, et l’angle entre les deux lignes doit être autant que possible voisin de pu".
- Fig. x.
- Pour assurer la sécurité des routes, on ne doit jamais établir parallèlement à elles de canalisation à haute tension ; ces dernières doivent passer autant que possible en plein champ. Si l’on
- emploie pour supporter les isolateurs à haute tension des mâts en fer, il faut disposer autour du fil un petit bras métallique en forme de boucle pour le mettre à la terre en cas de rupture (fig. 1 et 2). Si les isolateurs sont suppor-
- Fig. 2 et 3,
- tés par des mâts en bois, le bras métallique doit être relié'par un fil à la terre ou au parafoudre. Lorsque la ligne fait un angle aigu, il faut placer non pas un isolateur, mais deux, pour obtenir une solidité suffisante contre le cisaillement (fig. 3).
- Dans les lignes de tramways, on peut employer des interrupteurs automatiques (fig. 4) qui
- d—:
- coupent le courant lorsqu’un fil a été rompu, par suite de l’action du ressort f que n’équilibre plus la tension du fil a. Dans les essais de traction sur la ligne Berlin-Zossen, les fils de trôlet de 12000 à 14 000 volts portaient une boucle a dans laquelle passait un fil b mis à la terre.
- Avec ce dispositif, lorsqu’une rupture se produit sur la ligne, la boucle tourne par suite de la traction de la partie non rompue du fil, et un
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- N° 20
- contact s’établit avec la terre par l'intermédiaire du fil b.
- Toutes lignes télégraphiques et téléphoniques doivent, chaque fois qu’elles sont parallèles sur une certaine longueur aux lignes à forte intensité, être placées à une certaine distance fixée par les autorités. Les lignes parallèles à un fil de trôlet peuvent être préservées contre un contact accidentel par l’emploi de réglettes de bois ou d’une bande isolante placées sur le fil (fig. 6
- Fig. 6 et 7.
- et 7) ; ce dernier dispositif est facile à réaliser, car il suffit de fendre un tube de caoutchouc suivant une génératrice et de le placer sur le fil.
- Pour éviter l’emploi de filets dont l’aspect est disgracieux et qui, en cas de réparations ou de chute de neige, présentent de graves inconvénients, on a proposé de constituer ces lignes par des tronçons de fil suspendus entre deux crochets inclinés vers le bas et portés par des
- J
- Fig. 8.
- isolateurs (fig. 8). Le fil est maintenu en place par sa tension et, en cas de rupture, les deux bouts tombent d’eux-mêmes par terre.
- Le dispositif de la figure 9 a été aussi imaginé pour éviter la chute des fils en cas de rupture et donne de très bons résultats : le fil d’acier D supporte en plusieurs points le fil de cuivre et repose sur des isolateurs de forme appropriée.
- Dans la plupart des installations d’une certaine importance la connexion entre la machine et le tableau, et les canalisations intérieures de la station centrale sont disposées dans des caniveaux souterrains. Etant donné le grand nombre de câbles que ce canivau peut contenir, leur installation doit être faite avec un soin extrême pour
- éviter la possibilité de contacts accidentels. Si les câbles atteignent une certaine dimension, il est préférable de les placer nus sur des isolateurs disposés dans les canivaux.
- La protection des câbles souterrains offre de
- grandes difficultés, car il y en a fréquemment un très grand nombre dans une seule conduite. Pour éviter les court-circuits, il est nécessaire de placer tous les conducteurs d’une même polarité dans un canal et tous les conducteurs de polarité opposée dans l’autre. Pour permettre
- une visite facile, ces canaux doivent être fermés par une simple plaque de fer : aux points de croisement, il faut prendre "de grandes précautions pour assurer un isolement parfait entre les câbles.
- Une bonne disposition pour les câbles souterrains consiste à les enterrer de 60 à 70 cm en
- n* S8$
- Fig. 12.
- plaçant au-dessus d’eux une rangée de tuiles et un peu plus haut un grillage : s’il y a plusieurs câbles voisins, il faut les séparer avec des tuiles (fig. 10 et 11). Si l’on désire une protection parfaite mais coûteuse, on peut recouvrir les câbles d’une couche de ciment (fig. 12) ou bien les placer dans des caniveaux en béton (fig. i3 et 14). Ces dispositifs sont à recommander pour
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- 14 Mai 1904.
- REVUE D’ÉLECTRICITE
- 279
- les croisements de câbles. On peut aussi employer pour la protection mécanique, des tubes de fer en deux parties reliées par des coins ou des boulons. Dans les croisements de câbles à haute tension avec des câbles téléphoniques ou télégraphiques, les premiers doivent être enfermés dans des caniveaux en ciment ou en tuiles avec de l’asphalte. Lorsque les câbles passent au-des-
- Béton
- 0
- Fig. i3 et 14.
- sous d’une rue ou d’une voie ferrée, il est indispensable de les enfermer dans un tube de fer étanche aux deux bouts duquel on fait un joint imperméable empêchant l’humidité de pénétrer.
- L’installation des points de jonction entre les câbles et les lignes aériennes doit être l’objet de précautions minutieuses et les câbles descendants doivent être placés dans des tubes de fer.
- Enfin les lignes doivent être parfaitement protégées contre les coups de foudre et les charges statiques par l’emploi d’un grand nombre de parafoudres peu éloignés les uns des autres E. B.
- un vase en verre F et monte dans le tube jusqu’au mercure : le fond du vase F contient également un peu de mercure pour assurer un bon contact avec le fil de terre 3, zj.
- Lorsque W est sur le plot 8, l’antenne est reliée par le fil 2 a la colonne de mercure C qui communique par la solution de cyanure avec les plaques de terre G, Lorsque des ondes atteignent l’antenne, le fil de mercure se soulève à chaque impulsion et ce mouvement ferme le circuit de lasonnerie A par les fils ii et i3. On
- H
- Fig. i.
- TÉLÉGRAPHIE SANS FIL
- Nouveau récepteur de télégraphie sans fil. Plecher.
- Ce récepteur utilise les propriétés de l’électromètre capillaire pour déceler les ondes électriques. La figure i montre en H une plaque métallique maintenue en l’air par un ballon et reliée par l’antenne à l’interrupteur W. Lorsque ce dernier est sur le plot 8, l’électromètre capillaire commandant la sonnerie A est en circuit; si W est placé sur le plot y, l’électromètre C’ C’ servant a la réception des signaux entre en action. Les électromètres consistent en un ou plusieurs tubes de verre dont l’espace intérieur a un diamètre Un peu inférieur à î mm. La force capillaire maintient soulevé dans le tube un fil de mercure qui n’atteint pas la partie inférieure, fiette dernière trempe dans une solution de cyanure de potassium qui peut contenir avantageusement i p. ioo de cyanure d’argent et 10 p. ioo de potasse. Ce liquide est placé dans
- place alors W sur le plot y ; l’électromètre C’ C’ constitué par plusieurs tubes capillaires plongeant dans le même récipient F est ainsi mis en circuit. Les différents tubes capillaires ont leurs extrémités supérieures dans un vasse de A^erre R fermé par une membrane élastique au-dessus de laquelle se trouve une chambre d’air R’ munie de deux tubes d’écoute E. La partie inférieure de R est remplie de mercure en contact avec le fil de mercure et avec le fil io aboutissant au plot y. Les mouvements produits par les oscillations électriques sur le fil de mercure se transmettent au mercure contenu dans R ; il en résulte dans la chambre d’air R, des variations de pression correspondant aux signaux Morse et qui sont facilement perceptibles au moyen des tuyaux d’écoute E. R V.
- DIVERS
- La sous-station volante de Shefûeld.
- On a récemment construit à Scheffield une
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- intéressante sous-station montée sur roues dont les services sont sérieusement appréciés et qui pourrait servir de modèle dans toutes les villes où existent des distributions d’électricité. Dans toutes ces villes, et la chose a été suffisamment sensible à Sheffield pour qu’on y ait cherché un remède, une sérieuse difficulté se présente fréquemment pour satisfaire aux demandes des personnes qui ont l’intention.de s’abonner : les
- Pig. 1.
- "délais considérables qui" s’écoulent avant qu’on puisse fournir le courant dans le cas où les locaux à alimenter ne se trouvent pas directement sur le réseau.
- C’est pour surmonter cet obstacle que M. S.-E.' Fedclen, directeur général de The Sheffield Corporation Electric Supply Départment, a inventé et fait construire un petit chariot pourvu de deux transfor mute 11 rs Burnaud de 00 kilowatts et des commutateurs et connexions nécessaires pour permettre l’alimentation dès que les
- conducteurs principaux à haute tension sont établis.
- La photographie ci-jointe montre l’aspect général du véhicule qui est traîné par deux ou trois chevaux suivant la pente à gravir et s’établit directement au-dessus de la fosse où se termine provisoirement le réseau des câbles. Des freins puissants empêchent le véhicule de se déplacer.
- Les extrémités des câbles aboutissent, par une ouverture ménagée dans le plancher du véhicule, aux bornes des commutateurs et interrupteurs disposés sur un tableau a l’arrière de la voiture. Lorsque la porte d’arrière est rabattue, elle constitue une plate-forme sur laquelle peut se tenir l’opérateur. Au haut du tableau se trouvent deux coupe-circuits à haute tension contrôlant les feeders à haute tension par des fusibles plongés dans l’huile.
- Les connexions de ces coupe-circuits avec les transformateurs sont établies à l’intérieur du véhicule. Les bornes à basse tension des transformateurs sont jointes à l’interrupteur à basse tension établi au milieu du tableau.
- L’équipement permet de connecter rapidement deux feeders à haute tension et quatre à basse tension. Les feeders à haute tension sont des câbles concentriques sans plomb, un pour chaque phase; ceux à basse tension sont des câbles sous plomb à quatre torons ; les deux phases passent par un seul câble.
- Des précautions sont prises pour assurer la fermeture et la ventilation de la voiture.
- Le dispostif a déjà rendu de grands services à Sheffield et s’est montré très pratique. On J’emploie pour fournir le courant pendant qu’on construit et équipe une sous-station permanente, Lorsque cette dernière est achevée, on enlève les connexions et on conduit la sous-station volante à l’endroit où l’on peut avoir besoin de ses services.
- Le dispositif trouverait aussi, nous semble-t-il, de multiples occasions de s’appliquer pour les éclairages provisoires, comme on les établit dans les bâtiments en construction, ies expositions, etc.
- A. St.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX Samedi 21 Mai 1904 11* Année. — N» 21
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- à. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de l'Institut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l'Institut Électrotechnique Montefiore. — G. LIPPMANN. Professeur a la Sorbonne. Vlemûre d<- l’Institut. — û. MONNIER P roresseur à l’Ecole centrale des Arts et Manufactures. — fl. POINCARE, Professeur à la Sorbonne. Membre de l’Institut. — A. POTIER. Professeur à l’École des Mines. Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- NOTES SUR LES DIAGRAMMES DES MOTEURS ASYNCHRONES
- Considérons le diagramme des moteurs asynchrones sous la forme Behrend-Blondel-Heyland.
- Notations. — Nous nous servirons des notations employées dans les mémoires de M. Blondel :
- 2 p Le nombre de pôles tournants ;
- F La fréquence du réseau ;
- 0
- La vitesse de pulsation correspondante ;
- Q =
- 2TC
- ~
- La vitesse de pulsation qui correspondrait à la vitesse du rotor ; Le coefficient de glissement ;
- Q—• to
- et N2 Les nombres totaux de fils périphériques, des enroulements du stator et du rotor ;
- et j\ . Les résistances de chaque circuit de phase du stator et du rotor ;
- K, et K2 Deux coefficients d’utilisation des spires des enroulements, pour la prodüction des flux ;
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 21.
- Kj et K2 Les cofïieients de réduction correspondant à l’utilisation des mêmes enroule ments pour la production des forces électromotrices.
- Uj La tension appliquée aux bornes du stator ;
- Ej et E2 Les forces électromotrices induites dans ces deux organes ;
- Ij et I2 Les courants qui les traversent par circuit de phase ;
- Ft et F2 Les flux totaux résultants à travers les enroulements du stator et du rotor ; a Le rapport de transformation du moteur;
- et c2 Deux coefficients d’Hopkinson relatifs aux enroulements primaires et secondaires ;
- E/
- Fig. x.
- Dans son épure simple, M. Blondel considère des flux fictifs proportionnels aux forces magnétomotrices, en attribuant aux saturations des différentes parties du circuit les valeurs mêmes qu’elles auront pour le passage des flux résultants. Autrement dit, M. Blondel néglige l’hystérésis du fer.
- Nous nous proposons de reprendre cette épure en ne négligeant plus ni l’hystérésis du fer, ni la résistance ohmique des enroulements, et d’arriver à un diagramme suffisamment complet pour pouvoir être appliqué à des moteurs réels.
- Rappelons brièvement le diagramme circulaire de M. Blondel (fig 1).— Les flux fictifs qui interviennent sont les suivants :
- .0 ^ _ airKjNjya
- 1 “ piH
- c’est le flux que le courant du stator, agissant seul, tend à produire dans le rotor.
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- 21 Mî»i 1904-
- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 283
- çt représentera le flux des seuls ampères-tours-stator, dans le stator.
- 2TiK,]N2Ly/ 2
- .,0 <ï», —
- i 2 pSl
- c’est le flux fictif que tend à produire dans le stator les courants induits dans le rotor, agissant seuls.
- ç2 <ï>2 représentera le flux des seuls ampères-tours-rotor dans le rotor.
- 3° Fi et F,
- les flux résultants dans le stator et le rotor.
- Si on néglige l’effet de l’hystérésis dans le stator etdans le rotor, les flux résultants F1 et F, seront en phase avec les ampères-tours résultants dans le stator et le rotor respective-
- Fig. 2.
- ment. Les lignes du diagramme seront en phases et proportionnelles aux forces magnéto-motrices correspondantes et pourraient servir à les mesurer.
- Dans ces hypothèses F2 représente aussi bien le flux résultant dans le rotor que la force magnétomotrice résultante.
- La force électromotrice E2, induite dans le rotor, sera décalée de — sur F2, l’on a
- „ _ (Q-u>)K2N,Fa
- ^2 — ----7=-----
- 1\ 2
- F, étant la résultante des flux fictifs et «F,, les triangles fondamentaux OBCt et OAC2 se trouvent déterminés (fig. 1).
- Si nous ne négligeons plus les effets de l’hystérésis ; F4 et F2 ne seront plus respectivement en phase avec les forces magnétomotrices qui les produisent. Soit c, et e2 les angles que font respectivement les vecteurs et F2 avec les forces magnétomotriees F/ et F2' qui les produisent.
- E2qui reste toujours décalé de sur F2, sera décalé de -^- + e2 sur F/ Le diagramme se modifiera donc de la façon suivante (fig. 2).
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- Il est le même que celui de la figure 2, sauf que l’angle ÔC2À au lieu d’être droit est égal à -^-+c2. Si de B nous menons la parallèle à OC,, on démontrerait encore que le
- point M où cette parallèle couple OC*, est un point fixe si le coefficient <r du moteur est constant.
- Les triangles semblables CjBM etOC2G nous donnent
- or
- d’où
- OC, C.G C\M ” <î>2
- ou
- OC4 _ CXG OM “ +
- CiG ” iqC.^K avec
- OCù ______i_ _
- ÔM" ~ 1 — epq
- Le lieu du point B est l’arc de cercle capable de l’angle QBM ; pour tracer ce cercle il
- suffira de mener Cpo, tel que l’angle MCjto = p2, le centre <0 du cercle cherché sera sur cette droite, comme d’autre part il doit passer par C4 et M, le cercle se trouve déterminé. Transformons l’épure des flux en l’épure des courants :
- c1<h1 à une échelle convenable, devient le courant primaire, d>2 sera remplacé par le courant du rotor 12 multiplié par le coefficient a de transformation, ou coefficient d’équivalence des ampères secondaires exprimés en ampères primaires pour la production du flux à travers le stator.
- K,N,
- A cette échelle le vecteur F/ est remplacé par le courant magnétisant I0 nécessaire pour le stator à vide.
- Le segment OM devient égal à ~~
- Le vecteur BM reste proportionnel au flux résultant du rotor F/ = F2 multiplié par pt et le rapport de réduction est le même que pour dq. on a
- BM
- vAVR p
- La force électromètre E. qui est égale à
- QKjNdq
- i\J 2
- est décalée de— sur Fj et par suite
- de -------pj sur F/ c’est-à-dire sur I0.
- Si on négligela résistance du stator devant sa réactance et par suite en admettant le flux tournant du stator constant pour Ui donné : On obtient une épure circulaire qui diffère peu de l’épure connue.
- P) <j n’est pas toujours constant en pratique, cela dépend de la construction du moteur, ajoutons que la constance de <r est obtenue d’une façon satisfaisante dans les moteurs bien conçus.
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- >8:>
- Soit ox et oy deux axes rectangulaires, prenons oy comme axe des forces électromotrices primaires.
- OC fera avec ox un angle cq, Cx! fera avec OM un angle e2, le centre du cercle cherché est sur Cx1 et ce cercle est déterminé par les points C et M.
- Sur la figure
- OC = In
- et
- OM = -
- Le vecteur OB représente en grandeur et phase le courant primaire ou du stator. Le vecteur CB représente en grandeur et phase le courant secondaire ou du rotor, divisé par le coefficient de tranformation a; l’angle © représente le décalage du courant dans le stator par rapport à Et.
- Y
- Fig. 3.
- L’angle tq représente le décalage produit uniquement par l’hystérésis, les courants de Foucault dans les tôles du rotor étant négligeables en raison de la faible fréquence.
- Dans le stator au contraire les courants de Foucault ne sont plus négligeables et l’angle cq représentera le décalage produit, et par l’hystérésis et par les courants de Foucault.
- En général, dans un moteur l’induction est la même dans le stator et dans le rotor, si on ne tient pas compte des courants de Foucault, les angles iqetcqsont sensiblement égaux.
- Si dans le stator on peut séparer les pertes par hystérésis des pertes par courants de Foucault, il sera aisé de déterminer les angles c/et v" :— c/concernant l’hystérésis et v", les courants de Foucault; on aura en outre cq == c/ ce qui déterminera tq.
- Diagramme complet. — Supposons maintenant que l’on ne néglige plus la résistance primaire ; soit /q la résistance du circuit d’une même phase dans le stator.
- Entre U1, Et, Ip /q, nous avons l’équation vectorielle suivante :
- — + (i)
- dans laquelle est décalé de ~ sur Ft (fig. 4)-
- U, et Ej ne coïncident plus ni en grandeur ni en phase.
- Si F on considère oy comme en phase avec Uj, le vecteur I1? décalé de ô sur E, ne sera plus décalé que de ©<^ sur U, c’est-à-dire oy.
- (Pour simplifier le langage nous nous servirons de l’expression:
- « Système (E1? oy) » pour exprimer que oy représente en phase E^ ; et: « système (Utoy) » pour exprimer que oy représente en phase Ur—)
- La correction pourra se faire de la façon suivante ;
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- 28 t>
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- Soit Id le vecteur courant-primaire dans le système (E17 oy), portons suivant In OD proportionnel à Et ; Puis suivant une parallèle à oy DD' proportionnel à j\\1 (à la même échelle).
- Le triangle ODD'représentera vectoriellement l’équation (i) (fig. 4)- OD' représentera en phase le courant primaire dans le système (Un oy).
- Le rapport des grandeurs U1 et Et est
- U, _ OD'
- E1 OD
- Si c’est Uj que nous maintenons constant (ce qui est le cas de la pratique), nous voyons que E4 sera variable ainsi que toutes les grandeurs du diagramme circulaire.
- On a
- Construisons le diagramme comme nous l’avons indiqué précédemment en supposant Et =U,
- Fig. 4.
- Pour le point de fonctionnement B dans le système (Exoy) nous voyons (fig. 4) qu’en tenant compte de la chute ohmique i\ Ip l’échelle des courants est réduite dans le rapportnous
- devrons donc réduire le vecteur courant dans le rapport -^^-et porter OB' suivant OD' tel
- que
- OB' —OB
- OD
- OD'
- Si nous menons BB' les deux droites DD* etBB' sont antiparallèles, car l’on a
- OB' x OD' = OB x OD.
- Le lieu du point B est le cercle du diagramme précédent construit dans l’hypothèse Ei = U4.
- Montrons que le lieu de B' est aussi un cercle.
- Démonstration. — Soit OB= IA dans le système (E, oy) avec E1 = U1, le lieu de B est le cercle to de la figure 5.
- OB' représentera le vecteur courant primaire, en tenant compte de la résistance i\ dans le système (Lq oy).
- Les lignes OD et DD' de la figure sont respectivement proportionnelles à U1 et à /ql^
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- Divisons les vecteurs OD et DD' par K In Iv étant une constante arbitraire.
- Remarquons que OBxOE =q2 puissance du point O par rapport au cercle tu
- Ar, <72 . OD . ,
- Donc (JE=-y-, ce qui nous montre que-^j-, variant comme 1 inverse de In est proportionnel à OE.
- Disposons de la constante K pour que soit égal à OE, c’est-à-dire
- _ g2
- KIj L
- ce qui donne pour K
- ut — t
- En divisant DD' par KIt, on obtient :
- DD' r.L /•,
- KIt ~ KIj — K
- Si nous remplaçons K par la valeur que nous venons de déterminer, nous trouvons
- mais la figure nous montre que
- car
- donc
- EE' est donc une constante Portons suivant OY'
- La droite O'E représentera en phase le vecteur Ij dans le système (U* oy).
- Portons
- O'B'j — OB'
- on a
- OB x OE = OB' x OE' = q2
- et par suite
- 0'B'1xO'E = î2
- Si la puissance de O' par rapport au cercle co peut être considérée comme égale à q2, le point B/ sera sur le cercle w (x).
- En général la puissance du point O' tout en étant très voisine de celle du point O en est différente, surtout dans les moteurs à grandes pertes dans le fer et dans le cuivre. Dans ce
- DD' rtf2
- Iü7=fü7
- DD'
- KL
- EE'
- OD DD' T_T
- T7iT" TT:- ' K!'
- EE':
- 'vr
- ui
- 00'=EE':
- (L La puissance de O', par rapport au cercle tx>, sera toujours voisine de celle de O, car pour tous les points appartenant au cercle concentrique au cercle w et passant par O la puissance est tf2, et l’on voit que O' s’écartera peu de ce cercle.
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- a88
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- cas le lieu du point B/ est encore un cercle qui est le transformé par rayon vecteur réciproque du cercle w. Le centre d’inversion étant O' et la puissance d’inversion étant q2.
- Le centre de ce nouveau cercle est sur CK w, ce cercle est homothétique au cercle to, le
- rapport d’homothétie étant '~r, car deux figures inverses d’une troisième par rapport à un
- D7
- Fig. 5.
- même pôle d’inversion sont homothétiques par rapport à ce pôle et le rapport d’homothétie est égal au rapport des puissances d’inversions respectives.
- Si q'2 est la puissance de O7 par rapport au cercle w on a
- O'to q'2
- O'io' qî
- ce qui permet de construire le cercle w par des considérations de géométrie élémentaire.
- o'2 . .
- Gomme-—est voisin de l’unité le point w7 sera très voisin du point ou
- CKB'j représentera donc en grandeur et en phase le vecteur courant primaire dans le système (Ufiÿ) et le lieu de B/ sera un cercle, voisin, d’ailleurs, du cercle de Blondel si l’on prend comme pôle non pas le point O mais le point O7 tel que
- oo' = -M.
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- L’angle y O'B', représentera le décalage entre Ut et Ij. -
- Construction directe du cercle en partant de données expérimentales. — On tracera déux axes rectangulaires o'x et o'y.
- o‘x sera l’axe des courants magnétisants ou déwattés.
- o'y sera l’axe des tensions aux bornes et par suite des courants wattés.
- On tracera 0^ = 1,, en grandeur et en phase, I„ représentant le courant à vide pour la tension normale.
- Soit Wc les watts mesurés correspondant à It.,
- Si de W„ on retranche les pertes par effet Joule dans le stator et les pertes mécaniques, on obtient W/ qui représente les pertes dans le fer du stator et l’on aura
- W f
- ÜX
- ce qui nous déterminera
- On tracera donc I0 tel que cos <pQ = cos c, avec I0 — lv en valeur absolue. Du point A0 on mènera A^r1 tel que l’angle de k0xl avec le vecteur I0 soit égal à e2, si on peut déterminer e.2 la construction de A0xl est immédiate.
- La connaissance approximative des qualités magnétiques des tôles employées donne le rapport entre les pertes par hystérésis et les pertes par courants de Foucault. Comme ces angles vi et r2 sont très faibles pour de bons moteurs on pourra se contenter de prendre fa=o,75 vf
- On déterminera ensuite expérimentalement l’intensité absorbée par le stator, le rotor étant calé et fermé en court-circuit sur lui-même. On portera 0'Ace= Iec en grandeur et en phase (*).
- Connaissant I„ et lce on peut calculer aisément la puissance q' de O" par rapport au cercle
- du diagramme, comme q" est très voisin de q iq" = q
- nous pouvons écrire.
- — t u X Le
- sin ÿv
- SlllÇcc
- Cette expression est très suffisamment approchée, car les angles fv et cpcc sont tous deux voisins dego0.
- On peut même dans bien des cas se contenter de l’expression
- connaissant q on en déduit 00'
- <1------lu x lM
- OO' =
- ^ 1
- tu X le
- sm Oy rl S in ©ee UA
- La construction pour déterminer le lieu du centre du cercle sera la suivante : on prolongera AX jusqu’en P (point d’intersection avec o'y), on portera suivant o'y, PP'— oor, du point P; 011 mènera la parallèle à Apc', le centre du cercle sera sur cette parallèle.
- Tout point B du cercle oj (fig. 6) représentera un régime du moteur et le diagramme sera vérifié expérimentalement, si pour le moteur considéré, nous avons un coefficient 7 suffisamment constant.
- f) Cette détermination ne pourra se faire directement sous la tension normale, dès que le moteur est notable mfos au moyen de points relevés à faibles tensions on peut, en interprétant convenablement les résultats obtenus, en déduire l’intensité et les watts absorbés pour la tension normale.
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- En général pour les points à faibles charges on a des écarts dont l’importance dépend de la construction du moteur.
- Nous avons obtenu une concordance très satisfaisante pour les moteurs à 3 et 4 entailles,
- ----v~
- par coté de bobine, par paire de pôles et par phase et avec des isthmes fendus de a à 4 mm dans le stator et dans le rotor. Les écarts pour les points bas étaient peu appréciables.
- Pour les moteurs à isthmes plus largement fendus et notamment pour les moteurs à sections faites sur gabarits, le coefficient cr peut être considéré comme tout à fait constant.
- Fig. 7.
- D’ailleurs, un des intérêts de ce diagramme est de pouvoir extrapoler au delà des charges qu’il est souvent difficile de dépasser dans un atelier où la plate-forme d’essais ne dispose pas d’une puissance considérable.
- Or <7 devient rapidement constant à mesure que la charge croît, car le fer interposé dans le circuit de fuite se trouve alors saturé et la réluctance de ce circuit reste constante.
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- Au moyen de ce diagramme dont on peut contrôler l’exactitude au moyen des points relevés expérimentalement, on est à même de connaître pour chaque régime : le rendement, le glissement et le couple, et cela par des constructions graphiques simples. Il suffit de construire sur le diagramme la ligne des pertes totales et celle du stator seulement, en représentant les watts par les courants wattés correspondants, c’est-à-dire en prenant pour les watts une échelle Uj fois plus petite que celle des courants.
- Ces deux lignes seraient des droites si le centre 10 du cercle était sur o'x, en réalité on a des lignes légèrement courbes que Ton peut tracer par points.
- Si on admet que ces lignes sont droites, leur construction sera immédiate : pour la ligne des pertes totales il suffira de joindre les extrémités des vecteurs I„ et Icf, pour lesquels
- ____L
- Fig. 8.
- les watts mesurés représentent les pertes dans le moteur, puisque pour chacun de ces points la puissance utile est nulle.
- Avec ces droites on est conduit à des erreurs, d’ailleurs faibles, sur le rendement, le glissement et le couple, mais elles donnent néanmoins en premières approximations des indications précieuses sur la valeur du moteur et sur la façon dont on doit l’utiliser pour se placer dans les meilleures conditions, suivant ce que l’on s’impose.
- Mais nous réservons l’analyse et la recherche de ces propriétés du diagramme pour une autre étude.
- Nous donnons deux applications des constructions précédemment indiquées. Nous avons choisi deux cas très différents : celui d’un moteur à faibles pertes dans le cuivre et celui d’un moteur à pertes élevées.
- Le premier exemple (fig. 7), se rapporte à un moteur triphasé du système Boucherot. Ce moteur du type BT XXII, produit normalement de 100 à i3o chevaux à la vitesse de 735 tours-minute.
- La résistance par phase était, à chaud, de o“,o2i. Le courant ayant été mesuré avant le
- triangle, c’est
- y/ 3
- o“,o 121 que nous prendrons pour la résistance à introduire dans la
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- formule de correction :
- PP" = l„x
- sin ©„ sin
- X
- 7'j _ IÔOOOO
- U"~~ r<.p
- 0,I'2I = 9,93
- Le second exemple (fig. 8j se rapporte à un moteur Schukert de i/io® de cheval et tournant à 1 35o tours par minute.
- Ce moteur avait deux entailles par côté de bobine et par paire de pôles ; les entailles du rotor étaient complètement ouvertes.
- La résistance par phase, à chaud, étant de 33 ohms et les intensités ayant été mesurées par phase, on trouve :
- pp'— .-.—t?- x 33 =0,4 unités (ampères)
- 110,0
- Il est intéressant de remarquer que le courant magnétisant décroît avec la charge jusqu’à une charge voisine de la puissance normale du moteur et cela à cause de la diminution de flux, due à la chute de tension dans les enroulements du stator.
- Le cos » de ce moteur est remarquable, étant donné ses très petites dimensions, mais il est acquis en partie au détriment du rendement qui est faible en raison des pertes très élevées dans le cuivre du stator.
- Dans ces deux exemples nous avons indiqué les points relevés expérimentalement et nous avons tracé en traits ponctués la ligne des pertes totales.
- Louis Breguet.
- LA CONSTRUCTION DES ALTERNATEURS A PRESTON
- Parmi les alternateurs construits àPreston on peut citer un alternateur de 3750 kilowatts construit pour la Shainwigan Water and Power C°, de Montréal (Canada). Cet alternateur est le plus grand construit en Angleterre et Pun des plus grands du monde.
- II est destiné à être couplé à une turbine Escher-Wyss marchant à 180 tours. Sa périodicité est de 3o, son voltage de 2200. On cite encore parmi les grandes machines construites à Preston, deux générateurs polyphasés de 1 5oo kilowatts chacun, construits pour London County Council. Ils sont destinés à être couplés avec une machine horizontale Yates et Thom. Leur voltage est de 6 600 volts et leur périodicité de 25. Ils sont plus grands que l’alternateur de 3700 kilowatts parce que ce dernier est destiné à marcher à une vitesse beaucoup plus grande.
- Dans leurs traits généraux, ces machines sont identiques. Une seule description peut donc suffire à en rendre compte.
- Dans toutes, c’est l’inducteur ou rotor qui est la partie tournante.
- Le collecteur se compose d’anneaux d’un métal approprié fixés sur l’arbre, tout près du rotor, grâce à des rais et à des goujons isolés. Des précautions sont prises pour assurer la bonne circulation de l’air. Les balais sont en charbon, à grande surface et en double. Ils peuvent être placés et déplacés pendant la marche. Les porte-balais sont construits de façon que le courant ne traverse ni parties mobiles, ni ressorts. Le support est de fonte, léger et de disposition appropriée. Les conducteurs reliant les anneaux collecteurs aux
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- bobines inductrices sont solidement fixés aux rais du rotor grâce à de fortes pinces isolées j ils sont de grande capacité.
- La carcasse du stator est toujours divisée en deux moitiés soigneusement boulonnées. La moitié inférieure est pourvue d’un pied reposant sur la plaque de base. La partie inférieure est pourvue d’une vis spéciale pour le centrage vertical et horizontal du stator par rapport au champ tournant. La carcasse est en fonte de première qualité et disposée en vue de permettre la ventilation complète des pièces lamellaires et en même temps d’assuFer la
- Fig. x. — Rotor d’un alternateur biphasé Dick-Kerr de 600 kilowatts.
- rigidité du cadre. Le noyau est fait de pièces lamellaires en fer doux complètement détrempé. Les diverses pièces lamellaires sont soigneusement isolées les unes des autres!, afin de réduire au mini muni les pertes des courants de Foucault. Elles sont maintenues en place au moyen de boulons spéciaux. v;
- L’enroulement est formé de bobines séparées, complètement isolées, ayant une grande rigidité et une forme mécanique bien définie. Les bobines sont emboîtées dans des rainures et maintenues en place par des coins de bois. Elles peuvent se placer et s’enlever rapide* ment. Les connexions entre les bobines du stator sont établies au moyen de câbles fortement isolés et sont faciles à suivre. Extérieurement aux pièces lamellaires, les bobines sont protégées par des boucliers de fonte, boulonnés sur la carcasse en plusieurs septians
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- et faciles à enlever. Ces boucliers sont pérforés et n’entravent eri rien la ventilation de l’enroulement du stator.
- Le rotor a la forme générale d’une roue avec rayons. Les rais sont en fonte et de construction solide. Le tourteau est pourvu d’une bridé pour le boulonrtement au volant de la machine motrice. Le rayonnage est pressé sur l’arbre à la presse hydraulique, puis claveté. Sur l’anneau du rayonnage, sont fixées, au moyen de boulons spéciaux et de brides de fonte, les pièces lamellaires en queue d’aronde ; les pièces polaires y sont alors boulon-
- Fig. 2. — Alternateur Diclc-Kerr de 600 kilowatts,
- nées. Les pièces lamellaires sont construites de telle sorte que de larges vides sont laissés à des endroits déterminés ; le nombre et la grandeur des espaces de ventilation dépend des dimensions du stator.
- Les pièces polaires sont en acier laminé ; elles sont maintenues entre deux solides plaques terminales d’acier fondu. La partie supérieure est en forme de T, afin de maintenir sûrement les bobines inductrices en position. La partie inférieure dé la pièce polaire est en queue d’aronde et se fixe sur l’anneau du rotor ; elle y est maintenue par des clavettes. Pour enlever les bobines inductrices, on fait glisser la pièce polaire dans la rainure à queue d’aronde, parallèlement à l’arbre. On ne trouble donc en rien les autres parties. Cette disposition est des plus avantageuses aussi bien pour le déplacement d’une bobine de l’inducteur que pour celui d’une bobine du stator. Dé plus, la constitution et la forme des pièces polaires donne une distribution des lignes de forces dans l’entrefer de manière à produire une onde de force électromotrice de forme approximativement sinusoïdale. Lorsque le voltage le permet, les bobines inductrices sont enroulées sur champ d’une seule
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- couche de cuivre, les spirés étant isolées par dé la fibre spécialement préparée. La surface externe des enroulements est pratiquement nue ; elle n’est protégée que par un vernis isolant qui permet une irradiation rapide de la chaleur.
- Toutes les machines construites à Preston sont soigneusement mises à l’épreuve. Si un générateur résiste convenablement à l’épreuve des hautes tensions dans les bobines, il est peu probable qu’un défaut s’y manifeste après le montage, car l’humidité dans le voisinage des usines est très marquée. Ce fait a pour conséquence que l’isolement doit être très
- Fig. 3. — Alternateur biphasé Dick-Kerr 37^0 kilowatts, construit pour la Shainwigan Falls Power Co,
- soigné pour que la machine sorte victorieuse de l’épreuve et, d’autre part, que ces machines conviennent très bien pour les industries ayant trait à la filature et, en général, à toutes celles où les locaux sont saturés d’humidité.
- E. Guarini.
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- La construction des machines électriques en 1903, J. Loewy. Zeitschrift fur Electrotechriik, 21 et 28 février.
- L’année écoulée a été pour le développement
- de l’électrotechnique une des plus importantes par suite des progrès considérables faits dans les constructions des turbines à vapeur et leur application à la commande des générateurs électriques. Pour pouvoir s’adapter aux vitesses de rotation jusqu’alors inconnues en électrotech.
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- nique, les générateurs ont dû subir de profondes modifications au point de vue mécanique et électrique.
- La présente étude est consacrée aux nouvelles constructions de ce genre dont l’importance ira, sans aucun doute, en croissant de plus en plus. Il est particulièrement intéressant de remarquer que cette application des générateurs aux hautes vitesses de rotations coïncide avec le développement des électromoteurs à faible nombre de tours destinés a la commande directe des machines-outils.
- L’année écoulée a aussi vu le développement des moteurs à courants alternatifs à collecteur, particulièrement des moteurs monophasés, et leur application pratique aux chemins de fer. Une telle exploitation à haute tension offre certainement de grands avantages sur l’exploitation par courant continu ou par courants polyphasés.
- Nous parlerons d’abord de la construction des nouvelles machines dynamo à courant continu : les plus intéressantes sont celles munies de dispositifs compensant la réaction d’induit ou empêchant la production d’étincelles.
- Déri emploie dans sa machine compensée pour éviter de forts courants de court-circuit, un champ aussi uniforme que possible dans la zone de décalage des balais, et dispose dans ce but dans la zone neutre un pôle de commutation muni d’une large masse polaire en fer massif.
- Une machine compensée très intéressante a été imaginée par Ziehl. L’inducteur de la machine est construit et bobiné comme le stator d’une machine a courants triphasés.
- L’enroulement de la phase I (fig. i) est connecté dans une dynamo shunt à l’armature et dans un moteur au réseau d’alimentation et sert à la production du champ excitateur Me. Les deux autres phases II et III dont l’une, par exemple la phase II est connectée à l’inverse du montage ordinaire pour courants triphasés, sont parcourues en série par le courant d’armature et servent à produire un champ de valeur égale et de direction opposée à celles du champ d’armature M(1 perpendiculaire à la direction du champ excitateur.
- Dans la figure 2 le schéma supérieur montre la disposition de trois enroulements de phases se recouvrant, le schéma du milieu indique le champ produit4* par la combinaison des champs-11 et IIIret lé schéma inférieur repré-
- sente le champ Mff dans un cas correspondant à la réalité ainsi que le champ excitateur Me et le champ d’armature Ma complètement compensé par Mff. En employant ce dispositif pour connecter un générateur à courant alternatif ou à courants triphasés avec son excitatrice, on peut
- supprimer la réaction d’induit et obtenir à toute charge la même différence de potentiel aux bornes du générateur. Au lieu de donner aux phases II et III des nombres de tours égaux, on peut augmenter ceux d’une phase et diminuer ceux de l’autre d’une quantité égale : ce résultat peut être obtenu par l’emploi d’une résistance
- cr c d b
- de réglage connectée en parallèle avec une phase et dont l’effet est de diminuer le courant. L’accroissement des ampère-tours de la phase III (fig. 3) produit une augmentation du champ servant à la compensation du champ d’armature : cette augmentation de champ accroît le champ inducteur Me. Au contraire en augmentant le nombre de tours de la phase II (fig. 4) on obtient un accroissement de champ qui affaiblit
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- le champ inducteur. On peut donc avec cette méthode modifier la grandeur du champ inducteur Me sans toucher à la phase I qui le produit, et faire varier la tension avec la charge dans les générateurs a courants continu, alternatif ou triphasés, ainsi que la vitesse de rotation dans
- a'y c d b
- Fig. 3 et 4-
- les moteurs à courant continu ou bien le décalage dans les moteurs synchrones et les convertisseurs. Afin d’utiliser un plus grand nombre de tours du stator pour la production du champ inducteur, on peut y consacrer deux phases et produire le champ de compensation avec l’aicle d’une seule phase.
- Thury, pour éviter la formation d’étincelles en les soufflant, introduit entre deux lamelles voisines du collecteur un élément d’un groupe de condensateurs et emploie de simples balais ordinaires. Les condensateurs sont disposés entre 1 armature et le collecteur, ont une forme circulaire et entourent l’axe de la machine.
- _ Seidener propose d’induire dans les connexions allant aux lamelles du collecteur une force électromotrice auxiliaire compensant la tension de réactance de la bobine d’armature en court-cir-ciut, et emploie pour la production de cette force
- électromotrice des pôles auxiliaires excités par le courant d’armature.
- Pour diminuer la self-induction de l’induit, Parsons emploie une armature lisse et l’enroule avec des câbles en forme de cylindres creux dont les fils sont disposés en hélice à la surface du cylindre.
- Osnos a construit un collecteur cylindrique creux sur la surface duquel glissent les balais : les deux côtés du collecteur sont fermés et le récipient ainsi constitué est en partie rempli d’huile : les balais tournent dans le lubréfiant, les pertes par frottement sont ainsi diminuées et la formation d’étincelles est évitée.
- Un bon dispositif de prise de couraiit pour machines à grande vitesse a été imaginé par la Compagnie Lahmeyer, Les balais ne sont pas placés dans une direction radiale à la surface du collecteur ou des bagues, mais dans une direction axiale : la surface de refroidissement du collecteur est ainsi accrue.
- Pour placer les balais dans une zone où il ne se produit pas d’étincelles, la Société Siemens et Ilalske les connecte avec un balai auxiliaire disposé dans le prolongement des bords de sortie de ces derniers. Suivant que les balais principaux sont décalés en avant ou en arrière de la ligne neutre, la différence de potentiel entre les balais principaux et le balai auxiliaire est positive ou négative : un relais connecté entre les deux actionne un moteur qui déplace automatiquement les balais pour les amener dans la zone favorable à une commutation sans étincelles.
- La General Electric C°, pour affaiblir la réaction d’induit, munit les pôles inducteurs d’un entrefer disposé axialement en leur milieu et emploie des niasses polaires particulières portant également un entrefer.
- Les dispositifs employés pour éviter les étincelles dans les moteurs monophasés à collecteur seront examinés dans la description ultérieure de ces machines.
- Pour accroître la capacité de surcharge des machines, on a réalisé divers dispositifs de refroidissement. Par exemple la maison Siemens et Ilalske introduit entre le collecteur et le corps de l’induit une aile plate de ventilateur assujettie à la périphérie de l’armature et provoque une circulation d’air froid dans des canaux ménagés, axialement. Le collecteur est aussi constitué de lamelles portant des canaux de ventilation dans
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- lesquels circule l’air chassé par le ventilateur.
- Reist amène dans un petit logement de la machine de l’eau de refroidissement et établit une circulation d’air sur les parois extérieures de ce logement.
- Chitty sépare en deux parties chaque pôle inducteur par un canal axial et munit les surfaces extérieures des deux moitiés du pôle de nervures perpendiculaires à l’axe de la machine et allant en s’amincissant.
- Récemment Mailloux et Godshall ont pensé à utiliser, dans les moteurs de tramways, la pression de la canalisation à air comprimé des freins pour obtenir un bon refroidissement.
- Pour consolider les enroulements de l’induit et le collecteur des machines à grande vitesse de rotation, Siemens et Halske emploient deux frettes en forme de cône placées sur deux parties coniques de l’armature et rapprochées l’une de l’autre par des boulons.
- En ce qui concerne les nouveautés en fait de construction, il y a lieu de mentionner le projet de Corsepius, relatif à une armature à dents rapportées pour éviter l’étampage coûteux des tôles avec divers profils de dents.
- ” Parmi les nouveaux générateurs à courant continu, le plus intéressant est la machine unipolaire d’Elmore destinée à l’électrolyse, l’une des rares machines unipolaires qui ait pu être employée pratiquement. L’inducteur circulaire creux a une section rectangulaire et porte sur sa' surface intérieure un entrefer traversé par des lignes de force toujours de même sens et de même densité : dans cet entrefer tourne la périphérie d’un disque induit sur lequel sont assujetties les électrodes cylindriques. Le courant induit dans le disque passe directement dans les électrodes tournant dans un électrolyte.
- La Société Siemens et Ilalske a construit une machine dynamo à deux induits qui doit être accouplée à une turbine de Laval. Pour diminuer l’écartement des deux induits, ces derniers tournent dans une seule carcasse composée de deux inducteurs rectangulaires ayant un côté commun. Une partie du flux magnétique passe par chacun des deux induits, et une autre partie leur est commune.
- Seidener a construit une machine dynamo pour le réglage de la marche d’électromoteurs h courant continu. La machine,quipeut engendrer; ifné différence^ de potentiel variable entre de |
- larges limites, comporte deux systèmes d’inducteurs réglables indépendants l’un de l’autre dont les pôles de même nom sont placés côte à côte, La dynamo peut être mue mécaniquement ou électriquement; dans ce dernier cas les balais d’amenée du courant sont placés entre deux pôles de nom contraire. Les balais qui captent le courant produit sont placés entre des pôles de même nom et la variation de la tension engendrée est obtenue par une différence entre les intensités des deux champs.
- Un générateur à courant continu très intéressant est dû à Porshe. Contrairement aux machines ordinaires construites pour la production d’un courant constant ou d’une différence de potentiel constante, ce générateur est établi pour être entraîné par un moteur à puissance constante et produire toujours un nombre de watts constant pour une demande de courant variable. La machine, destinée à une électromobile, est accouplée à un moteur, à benzine à puissance constante et produit le courant qui actionne les électromoteurs. L’inducteur de ce générateur peut prendre un certain déplacement autour de l’axe de la machine. L’induit tourne a l’intérieur de cet inducteur qu’un ressort maintient à la place correspondant à la charge donnée. Lorsque le courant débité par la dynamo varie suivant la demande des moteurs, la position relative entre l’armature et le champ varie aussi ; le mouvement de l’inducteur provoque la mise en court-circuit ou la mise en action d’un certain nombre de tours de son enroulement,- et par suite la différence de potentiel aux bornes de la machine diminue lorsque le courant croît ou augmente quand le courant décroît, de façon à ce que la puissance électrique fournie reste la même. Pour remplir ces conditions, la bobine inductrice circulaire ordinaire porte sur l’une de ses faces non isolées une coupure trapézoïdale où est placé un balai fixe. Quand l’inducteur tourne, le balai vient en contact avec plus ou moins de tours qu’il court-circuite. Dans une autre disposition de la machine l’inducteur est décalé axialement et l’entrefer varie.
- La Compagnie Johnson Lundell Electric Traction construit un nouveau moteur à courant continu dont l’induit porte deux enroulements connectés indépendamment l’un de l’autre aux lamelles d'un collecteur on bien reliés chacun ir un collecteur particulier. Les bobines des deux
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- enroulements sont disposées l’une au-dessus de l’autre dans les encoches de l’armature. Le montage. de ce dispositif est tel que les diverses influences magnétiques des bobines extérieures et intérieures soient égales et que la même force électromotrice y soit induite. Les bobines des deux enroulements sont reliées aux lames du collecteur cle façon que les axes neutres des deux enroulements coïncident.
- La Société Bergmann construit un moteur double dont le réglage ne comporte pas de résistances dans le circuit du courant principal. Ce moteur consiste en un moteur-série accouplé avec un moteur shunt et les diverses vitesses du groupe sont obtenues en connectant de différentes façons les armatures et les champs au moyen d’un contrôller. Au démarrage, les deux armatures sont en série avec un rhéostat et une résistance est placée en parallèle avec l’armature du moteur shunt, A la vitesse maxirna les deux armatures sont connectées indépendamment l’une de l’autre au réseau, et les champs des deux moteurs sont affaiblis.
- Pour la construction de générateurs à courant alternatif ou à courants triphasés on a employé dés stators en tôles dans le but de diminuer le poids des machines et des rotors capables de résister aux hautes vitesses de rotation des turbines à vapeur.
- Dans une construction de stator de Siemens et Ilalske, l’anneau de fer actif est supporté par une carcasse en fer forgé annulaire creusé de section rectangulaire. Un autre mode de construction de cette Société consiste à placer de part et d’autre du fer actif une carcasse en tôle et en fer laminé,
- L’Allgemeine Electricitats Gesellschaft construit des machines sans carcasses dans lesquelles les tôles sont maintenues en place par des tendeurs, ou bien des anneaux munis de joues annulaires sur les côtés.
- Pour Vaccouplemement direct avec 1a.\ turbine Parsons, la Westinghouse.CP construit un générateur à grande vitesse de rotation. Le bâti de 1 armature est bien ventilé par des canaux qui correspondent h des ouvertures faites dans le fer actif de l’armature et avec des canaux percés dans l’inducteur. Ce dernier tourne et consiste en un cylindre de fer massif. Les enroulements sont placés dans des encoches longitudinales et transversales de l’inducteur fermées par des
- coins. La forme cylindrique diminue beaucoup la résistance de l’air pour des vitesses élevées.
- Brown Boveri et Cie construisent une machine tout à fait identique, mais dans laquelle l’enroulement n’est pas enfermé dans des rainures sur les deux faces des bouts.
- Ferranti a aussi indiqué plusieurs formes cylindriques pour les parties tournantes des
- Fig. 5.
- machines, particulièrement pour les inducteurs. Dans l’une d’elles, le rotor porte près de sa périphérie des trous cylindriques s’étendant sur toute sa longueur. Ces excavations sont revêtues de-tubes b en matière isolante (fig. 5) et les conducteurs cylindriques c y sont introduits. Ensuite on fait passer à l’intérieur de ceux-ci une baguette d dont la tête e la distend et provoque une solide adhérence. Les conducteurs peuvent
- aussi avoir une section ondulée ou angulaire et on peut en placer plusieurs, isolés les uns des autres, dans les canaux de l’armature. Dans une autre disposition (fig. 6), l’isolant b et le conducteur c qui ont tous deux la forme de tubes à section ovale, sont placés dans le canal du rotor au moyen d’une rainure et sont maintenus tous deux en place par un coin n.
- La figure y montre un inducteur bipolaire formé de deux parties en fer o séparées par des parties en métal non magnétique p et maintenues par des boulons ci sur lesquelles sont disposés les enroulements inducteurs r. La figure 8
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- représente un inducteur à plusieurs pôles en | acier massif. Dans les espaces entre les pôles sont placés les enroulements g maintenus par des recouvrements io et par des coins 11.
- L’Allgemeine Electricitats Gesellschaft emploie plusieurs sortes de procédés pour maintenir les enroulements placés sur les parties tournantes des machines électriques. Les pôles ou les parties de l’enroulement sont placés sur la périphérie intérieure d’un anneau en tôle tournant constitué par deux ou plusieurs paquets de tôles annulaires
- boulonnées côte à côte. L’emploi de tôles permet à l’anneau de supporter les efforts considérables de la force centrifuge et la disposition des pôles lourds ou des. enroulements à la partie intérieure de l’anneau diminue les efforts qu’ont à supporter ces derniers,
- Siemens et Halske divisent l’enroulement de chaque pôle de l’inducteur tournant en plusieurs bobines dont les joues répartissent sur plusieurs points du noyau les efforts dus à la force centrifuge.
- L’Union Electricitats Gesellschaft construit les noyaux et les masses polaires en tôles de diverses grandeurs qui s’encastrent les unes dans les autres et sont maintenues par des jonctions transversales. Les bobines inductrices sont assujetties à leur place par des crampons maintenus par les jonctions transversales.
- Parsons a indiqué quelques modes de construction des inducteurs permettant de grandes vitesses de rotation et dans lesquelles le refroidissement du corps de l’induit est très complet, de sorte que les conducteurs de l’enroulement peuvent supporter une forte densité de courant. L’inducteur a (fig. 9) est massif ou bien constitué de plaques de fer minces auxquelles sont assujetties sur les deux ou sur une seule face, des plaques d en métal non magnétique. Les enrou-
- ÉLECTRIQUE
- | lemenls sont placés dans les ouvertures e des plaques et les ouvertures f servent à la ventilation. Les espaces entre les plaques peuvent rester vides ou être comblés par des corps magnétiques ou non magnétiques.
- En fait de nouveautés dans la construction des générateurs à courants alternatif ou triphasés, on doit mentionner en premier lieu les turbo-générateurs.
- Porter et Currier fixent le rotor de l’alternateur directement sur les roues d’une turbine à vapeur. La chaleur produite dans l’enroulement et dans le fer du rotor sert à sécher et à surchauffer la vapeur.
- Parsons a construit un générateur dont la fréquence est la moitié de celle qui correspond à la vitesse de rotation. La machine consiste en deux générateurs accouplés dont l’un a son inducteur et son induit tournants. Cet inducteur est accouplé à la turbine à vapeur et entraîne son armature qui est accouplée avec l’inducteur de la seconde machine : la vitesse de rotation des inducteurs par rapport aux induits est ainsi la moitié de la vitesse de rotation de la machine, si les deux générateurs sont également chargés.
- Les ateliers d’Oerlikon construisent une machine à grande vitesse dans laquelle l’inducteur
- C d
- tournant est constitué par un cylindre de fer portant à chaque bout et au milieu une corne polaire : les cornes polaires extérieures sont de polarité contraire à celle de la corne polaire intérieure. La partie fixe de la machine consiste
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- en une carcasse avec trois anneaux de ferlamellé séparés portant les enroulements induits, et deux bobines concentriques au cylindre tournant qui produisent le champ. Par suite de la séparation
- Fig. io et ii.
- du flux magnétique en deux parties la section du cylindre de fer et par suite son diamètre peuvent être plus petits que dans le cas où toutes les lignes de force passent par la section du fer tournant.
- ha gène râleur étudié par Arnold, Bragstad et Laeour produisant dans une seule et même armature deux courants alternatifs de fréquence différente offre un intérêt tout particulier. La figure io montre la disposition des deux systèmes
- Fig. ri et i3.
- inducteurs sur un stator, où l’un des systèmes produit un courant alternatif dont la fréquence est le triple de celle du courant produit par le second système inducteur et représente le troisième harmonique de ce dernier. La figure 11 montre les deux courants alternatifs produits et le courant résultant y. Les deux systèmes inducteurs peuvent être réunis en un seul en confondant chaque troisième pôle du système inducteur
- relatif au courant de fréquence triple avec un pôle de l’autre système inducteur (hg- ia). Si le courant alternatif résultant a la forme représentée par la figure i3, on peut employer pour sa production un système inducteur dont les pôles sont égaux entre eux et portent chacun une encoche parallèle à l’axe de la machine. Le courant résultant peut être séparé en ses deux composantes au moyen d’un transformateur mun i d'un enroulement primaire et de deux enroulements secondaires. L’un de ces courants peut
- par exemple avoir une fréquence de 2a et servir a l’alimentation des moteurs, et le second une fréquence de n5 propre à l’éclairage.
- La Société Siemens et Halske a construit un générateur pour courants alternatifs ou polyphasés de faible fréquence destinés à la commande d’une poinçonneuse'électro-magnétique. Ce générateur consiste en une machine dynamo à courant continu produisant un ou plusieurs courants pulsatoires que l’on convertit en courants alternatifs au moyen de commutateurs cpii renversent le sens des connexions avec le conducteur au moment où le courant puîsatoire passe par la valeur o. La figure i4 montre une disposition de cette machine : le courant puîsatoire est pris sur la machine à courant continu au moyen du balai fixe i et d’un second balai fixe 3 glissant sur une bague reliée à un segment du collecteur. Le courant puîsatoire est ensuite converti en courant alternatif dans deux commutateurs tournant et utilisé en ss. Les diverses connexions des balais sont facilement compréhensibles d’après le schéma de la figure io.
- Heyland a construit un générateur synchrone triphasé compound sans excitatrice. Le courant d’excitation est pris sur les lames d’un collecteur auquel sont amenés, par trois balais calés h 120 les uns des autres, les courants de la machine, après leur passage dans un transformateur. La description de ce générateur a été donnée déjà plusieurs fois.
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- Lès générateurs étudiés par Bradley, Mc Allister, Gratzmüller et Blondel sont remarquables.
- La machine de Bradley a une armature en court-circuit et trois points équidistants de son stator sont connectés aux conducteurs des trois phases. Le circuit d’excitation est connecté à trois points équidistants du stator, placés au milieu de l’intervalle compris entre deux des points précédents ; il est muni de condensateurs dont la capacité est calculée par rapport à l’inductance du circuit à courant alternatif, de manière que les courants magnétisants aient la phase convenable. L’armature, à laquelle on peut amener du courant d’une source extérieure, tourne à une vitesse supérieure au synchronisme.
- Le générateur de Mc Allister comprend pour l’excitation deux auto-transformateurs reliés chacun au stator en deux des points de jonction des phases et fermés sur des condensateurs.
- Dans la machine auto-inductrice de Gratzmüller, des impédances sont placées dans les circuits des courants d’armature : le courant est alors décalé en arrière de la tension résultante et produit une composante dans la direction du champ inducteur.
- Pour compounder un générateur asynchrone, Blondel envoie dans son rotor muni d’un enroulement polyphasé relié à des bagues, des courants de fréquence plus faible que celle du réseau, dont l’intensité et la phase dépendent des courants du réseau. Ces courants de faible fréquence proviennent du rotor d’une excitatrice accouplée mécaniquement avec le rotor du générateur. Le stator de cette excitatrice est excité par ces courants de faible fréquence et son rotor reçoit, comme les armatures des convertisseurs, des courants du réseau passant par des transformateurs et des bagues. Comme on le voit, la fréquence des courants excitateurs est déterminée par la différence entre la vitesse de rotation du générateur et la vitesse correspondant au synchronisme.
- Le générateur compoundé de Buck possède un rhéostat intercalé dans le circuit d’excitation et actionné par un petit moteur. Le champ de ce moteur est produit par un enroulement com-pound dont une partie est connectée à une batterie d’accumulateurs et l’autre aux bornes à courant continu d’une commutatrico dont le côté alternatif est en dérivation sur les conducteurs
- principaux. Les deux enroulements sont proportionnés de façon à ce que leurs effets se compensent tant que la différence de potentiel alternative est constante. Lorsque cette différence de potentiel aux bornes varie, la différence de potentiel du courant continu produit par la commutatrice varie et le petit moteur déplace la manette du rhéostat jusqu’à ce que la différence de potentiel aux bornes du générateur ait pris la valeur désirable.
- Un dispositif tout à fait semblable a été indiqué par Rice qui ajoute à la machine un circuit auxiliaire dont la tension correspond à celle du réseau alternatif au lieu d’utilisation. Le courant auxiliaire peut être transformé en courant continu au moyen d’un collecteur ou d’un convertisseur et passe dans un enroulement inducteur du générateur opposé à l’enroulement inducteur principal. Lorsque la tension du réseau croît ou décroît, l’excitation du générateur diminue ou augmente.
- Reist a amélioré l’excitatrice de son générateur compound et a rendu mobile l’inducteur de ce dernier de façon à pouvoir modifier la position respective de l’inducteur et du champ produit dans l’armature de l’excitatrice par les courants alternatifs. Il recouvre en outre les pôles inducteurs de l’excitatrice d’une plaque en métal paramagnétique qui, par suite de sa saturation empêche les courts-circuits du . champ.
- O. A.
- (A suivre.)
- ÉCLAIRAGE
- Sur le maximum relatif de production de lumière en un point avec les lampes à arc à courant continu. Richter. Electrotechnik Zeitschrift, 4 février.
- Si l’on veut utiliser dans une direction seulement la lumière émise par une lampe à arc, on peut augmenter la puissance lumineuse dans cette direction en plaçant les charbons dans une position anormale.
- Position des charbons. — Dans ce but, les charbons peuvent recevoir des dispositions anormales de deux espèces. ^
- a. Celles dans lesquelles leurs axes sont parallèles et ne sont pas dans le prolongement, mais placés à une certaine distance l’un de l’autre.
- b. Celles dans lesquelles les deux axes des
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- charbons sont inclinés l’un sur l’autre et forcent un angle inférieur à i8o°.
- Méthodes de mesure. — Les résultats donnés par ces dispositifs peuvent être détermines par ^ méthodes différentes.
- i° Par la mesure photométrique directe de la source lumineuse.
- 2° Par la détermination photométrique de péclairement sur une surface placée à une certaine distance de la source lumineuse, perpendiculairement à la direction d’utilisation.
- 3° Par la mesure de la grandeur.de l’image que projette la surface rayonnante (le cratère) dans la direction d’utilisation, Cette grandeur (qui résulte du pourtour vrai du cratère/de son inclinaison sur la direction d’utilisation et de la surface couverte sur lui par la pointe du charbon négatif) est proportionnelle, d’après la loi du cosinus, à la quantité de lumière rayonnée par le cratère dans la direction considérée.
- 4° La grandeur de cette image peut aussi être calculée en se basant sur ce que pour une même intensité de courant et pour les mêmes;charbons le cratère a toujours la même grandeur, et que de plus, les extrémités des 'charbons ont, à l’extinction, une forme déterminée par une loi. Il existe aussi, pour chaque position des charbons, une forme déterminée des deux électrodes et une place déterminée du cratère, d’où l’on peut déduîre'Ta grandeur de l image projetée.
- Les 3e etL4e méthodes de mesure reposent sur les lois suivantes : Le cratère de charbons homogènes, en exceptant les taches temporaires, présente une surface très également éclairante, nettement limitée. On peut considérer le cratère comme unique surface éclairante car, en dehors de lui, la lumière rayonnée par la lampe à arc provient principalement de la pointe du charbon négatif, qui se trouve cachée dans les mesures dont il s’agit. En outre, certaines zones incandescentes sombres qui entourent le cratère et la pointe rayonnent, ainsi que l’arc, une petite quantité de lumière, mais si faible en comparaison de celle qu’émet le cratère, qu’on peut la négliger sans commettre d’erreur sensible ; d’ailleurs, l’image de ces zones croît avec Ümage, de l’arc, ce qui justifie encore l'approximation que l’on fait en laissant de côté leur faible apport dans la quantité de lumière totale.
- Les résultats de mesures,photométriques-sur la lampe à arc- présentent,- comme l’omsaitf de
- telles différences, que plusieurs mesures sont nécessaires pour une seule détermination de l’éclairement moyen. Mais comme la détermination du maximum relatif de la lumière produite n’est possible qu’avec une longue série de mesures, la ire et la 2e méthode seraient extrêmement laborieuses. L’emploi des 3e et 4e méthodes permet d’éviter les causes des variations des résultats de mesures provenant d’une incandescence inégale du cratère duc au manque d’homogénéité des charbons ou à des goütte-lettes de sels fondus apparaissant .sur les surfaces. La 4* méthode, donnerait des résultats plus exacts que lad”, mais est: pénible.
- D'après les considérations précédentes, la 3e méthode paraît la plus favorable : elle a été employée dans les déterminations qui suivent pour obtenir les valeurs de la production maxima de lumière. Les mesures n’ont porté que sur le genre de disposition anormale indiquée paragraphe a : elles ont été faites au début de 1901 mais n’ont pas encore été publiées, parce que l’auteur voulait y joindre des résultats de mesures faites sur les dispositifs b} qu’il n'a pas eu le temps d’effectuer. -
- Dispositif..—- L’auteur a employé, une lampe shunt de Kôrting bien réglée. Celle-ci était placée sur un support permettant d’incliner les charbons sous divers angles, le cratère restant toujours a la même place. Les deux-porte-charbons étaient ajustés avec soin de façon que les axes des charbons restent toujours bien parallèles. Le porte-charbon inférieur pouvait être déplacé parallèlement à lui-même grâce à une glissière portant une division sur laquelle un index marquait o lorsque les axes des deux charbons coïncidaient, et 10 lorsque l’axe du charbon inférieur, le moins gros, était dans le prolongement de la surface cylindrique du charbon supérieur : l’intervalle entre deux divisions correspondait donc au dixième du rayon du charbon positif. La source lumineuse était projetée sur un écran au moyen d’un appareil qui en décuplait la surface,, et la périphérie de l’image du cratère ainsi formée était mesurée à des intervalles de temps égaux. . ... . . t. ... .
- - Méthode de détermination.-----La surface de
- l’image de Ge cratère, et le nombre de millimètres carrés (identique à l’éclairemeiit relatif), a servi a représenter graphiquement lès résultats. Leç mesures ôpt été-Lai tes pour des -inclinaisons
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- de charbons de i5°, 20°, 23°, 3o°, 35° et 4o° avec la verticale (fig. i à 6). Pour chacune de ces inclinaisons, les charbons ont été déplacés l’un par rapport a l’autre depuis la position où les axes coïncident jusqu’à la 9e division de l’échelle
- / s°
- y\ s ! >
- — —
- 0 1 2 3 V 5 6 7 $ 9 10
- Fig. I.
- de la glissière, de sorte qu’en tout 60 évaluations ont été faites pour chaque série de mesures : 4 séries de mesures semblables ont été effectuées. La série de mesures a fut commen-
- Fig. 2.
- cée à l’inclinaison de i5° avec les axes des charbons dans le prolongement l’un de l’autre, les autres déterminations (mesures i à 6) portant sur des inclinaisons de 20°, 20°, 4°° pour la même position relative des charbons. Ensuite, le charbon négatif fut décalé d’un intervalle de l'échelle de la glissière dans la direction de l’écran, jde projection, et, après que le cratère
- correspondant à cette position se fut formé, 6 nouvelles mesures furent commencées à x5° (mesures 7 à 12). La suite des séries de mesures fut faite dans cet ordre et la dernière évaluation (mesure 60) porta sur l’inclinaison de 4©° et la
- 5 s
- 0 1
- 9. 10
- Fig. 4.
- position relative 9 des charbons. La série cle mesures b s’étendit de la division 9, inclinaison 16, jusqu’à la division o, inclinaison 4o° ; la série de mesures c, depuis la division o, in-
- clinaison 3o°, jusqu’à la division 9, inclinaison i5°; la série de mesures d,, de la division 9, inclinaison 4°°s jusqu’à la division o, inclinaison i5°. Comme électrodes, on employa des charbons Siemens A à mèche de 17 à 22 mm de diamètre. L’intensité de courant était maintenue, aussi constante que possible à 3o ampères et la différence de potentiel en fie bornes à 46 y?]!5/.
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- Corrections. — Comme la résistance intercalée avait une graduation trop grossière pour qu’il fût possible de maintenir d’une façon suffisamment satisfaisante l’intensité de courant à 3o ampères, et que la dimension du cratère dé-
- 3
- —
- kji
- l
- 0 i Z 3 't 3 G 7 8 9 70
- Fig. 5.
- pend de cette dernière grandeur, une série de mesures particulières a été faite pour établir un facteur de correction. La vraie grandeur calculée d’après le diamètre du cratère pour la
- position coaxiale des charbons, montra que, pour une élévation de l’intensité du courant de a9 à 3o ampères ou de 3o à 3i ampères, la sur-face comprise entre les bords du cratère avait «’û de i ,4 mm2. En considérant le rapport entre la grandeur vraie du cratère et son image, on en déduisit les corrections à faire d’après les
- variations de l’intensité du courant. Les variations de la différence de potentiel aux bornes n’ont aucune influence sur la grandeur du cratère ; la longueur de l’arc qui en dépend et qui détermine la quantité dont la pointe du charbon négatif recouvre le cratère a des variations si faibles dans les limites de l’expérience qu’il est inutile de la prendre en considération, d’autant plus que dans les images obtenues avec des charbons inclinés, une fraction seulement de la variation de longueur de l’arc intervient.
- Résultats. — Dans la représentation graphique des résultats, on a porté en abcisses le déplacement relatif des charbons, d’après l’échelle indiquée, et en ordonnées le nombre de millimètres carrés que couvre l’image apparente non recouverte du cratère. On peut voir d’après les résultats que, popr chaque inclinaison, il existe un maximum d’éclairement correspondant à une certaine valeur du décalage entre les charbons. Ce maximum est supérieur de 141, 107, 69,47? 26 et i4 p. 100, pour une inclinaison de 15°, 20°, 20°, 3o°, 35° et 4o° à la quantité de lumière que les charbons peuvent rayonner pour le même angle lorsqu’ils sont dans la position normale. La comparaison des divers maxima entre eux montre qu’ils vont en croissant un peu lorsqu’on s’approche de la position verticale des charbons et que l’on augmente le décalage entre leurs axes. Ce décalage a une limite, car l’arc commence à siffler quand on dépasse y divisions : il est extrêmement difficile d’obtenir, à 9 divisions, un arc non sifflant.
- Les mesures ont été faites au laboratoire de Cari Zeiss à Iéna. Les images des contours de cratère obtenues par cette méthode montrent une grande symétrie : pour une même position des charbons elles sont presques identiques.
- B. L.
- Sur la relation entre l'intensité lumineuse et la température. Hermann Eisler. Electrotech-nische Zeitschrift. 10 mars.
- Lummer et Kurlbaum ont mesuré l’intensité lumineuse du platine à différentes températures et ont déduit de leurs observations une relation empirique qui donne une image claire de la rapide croissance de l’intensité lumineuse avec la température absolue. Si Tx et T2 sont deux températures absolues peu différentes, H4 et H2
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- les intensités lumineuses, on peut poser
- où x n’est valable que pour le faible intervalle de température compris entre Tt et T2. La série d’observations de Lummer el de Kurlbaum a donné pour l’exposant x les valeurs suivantes :
- T absolu 900 x 000 1 100 1 200 1 400 1 600 x 900
- X 30 23 21 19 l8 l5 l4
- Si l’on trace le courbe de x en fonction de T en coordonnées rectangulaires, on obtient une courbe continue dont se rapprochent bien les valeurs de x. Lorsqu’on possède cette courbe, on peut déterminer d’avance pour le platine incandescent les variations de l’intensité lumineuse dans un intervalle de températures donné et peu étendu.
- Dans leur travail, les auteurs ont indiqué que la relation entre l'intensité lumineuse et la température peut être déterminée indirectement par le calcul au moyen des chiffres de Langley sur la sensibilité de l’œil (*) dans les differentes parties du spectre et des nombres relatifs à la répartition de l’énergie dans le spectre d’un corps incandescent. Les résultats d’un tel calcul n’ont encore jamais été publiés à notre connaissance, quoique ce dernier, comme nous allons le montrer, donne des renseignements remarquables sur les relations des grandeurs physiologiques de la radiation entre elles et avec les grandeurs physiques.
- Langley, comme on le sait, a déterminé pour diverses couleurs (longueurs d’ondes) les différentes intensités de la sensation lumineuse produites par d’égales quantités d’énergie. Ces essais ont montré, comme on pouvait s’y attendre, que des énergies de rayonnement égales ne sont pas équivalentes au point de vue de leur action physiologique, mais que cette dernière est maxima pour la lumière jaune vert et décroît jusqu'à o depuis ce point jusqu’aux deux intensités du spectre visible. L’intensité de la sensation lumineuse dans le rouge pour une quantité donnée d’énergie rayonnée étant prise pour unité, on trouve pour l’intensité lumineuse correspondant à la même quantité d’énergie les
- valeurs suivantes :
- Longueur d’onde p. —
- 0,40 0,47 o,53 o,58 0,60 o,65 0,75 Intensité lumineuse pour des énergies égales
- 1600 62000 100000 28000 14000 1200 1.
- Ces chiffres de Langley dont on peut, par interpolation, déduire les valeurs de la sensation pour des longueurs d’ondes intermédiaires, peuvent — si l’on adopte une autre échelle de mesure arbitraire — être considérés comme représentant les intensités lumineuses correspondant à la quantité d’énergie. L’intensité lumineuse de n’importe quel rayonnement homogène, dont l’énergie E>. et la longueur d’onde A sont données, peut alors s’écrire If = A>. . E), , où A>, représente la valeur de la sensibilité déduite de la table de Langley pour la longueur d’onde X.
- Pour pouvoir calculer de cette manière également l’intensité lumineuse d’une lumière composée dans laquelle sont contenus des rayons de longueur d’onde A, X2. . . . Xn , il faudrait connaître la loi d’après laquelle l’action physiologique résultante d’un mélange de couleurs se déduit des actions des ondes individuelles. Des observations de ce genre n’existent pas à notre connaissance. Il faut donc admettre l’hypothèse approximative que l’action résultante est égale h la somme des actions individuelles et vérifier que les déductions résultent de cette hypothèse qu’on n’a pas le droit de formuler a priori, sont bien vérifiées et concordent avec les résultats d’expérience trouvés d’autre part. Par suite, l’intensité lumineuse d’une lumière composée est :
- = W + + A,. Els +....+ A^.
- Dans les modes d’éclairage reposant sur la radiation due à la tempéiature, on a en général affaire à un spectre continu et il existe une loi donnant la relation entre l’énergie de la radiation, la longueur d’onde et la température. Cette relation n’a pas, il est vrai, été vérifiée quantitativement d’une façon suffisamment étendue sur les corps qui se prêtent à l’observation directe pour que le calcul de l’énergie du rayonnement puisse être déduit, même pour un tel corps, de la longueur d’onde et de la température dans des limites étendues, mais elle est valable dans les limites du spectre visible qui
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- nous intéressent ici. Par contre, nous avons été suffisamment documentés par les recherches théoriques et expérimentales de Tannée précédente sur les propriétés du rayonnement du corps noir de Kirchoff, qui depuis a trouvé sa réalisation grâce à Lummer et Wien, pour que l’énergie de la radiation puisse être calculée avec certitude dans de larges limites de la longueur d’onde et de la température. Il est vrai que la loi exacte de la répartition de l’énergie de la radiation noire attend encore une démonstration exempte d’objections, mais l’équation de Planck qui représente une amélioration d’une équation trouvée théoriquement auparavant par Wien mérite une certaine créance, car elle repose sur des hypothèses plausibles et vérifie exactement toutes les observations faites jusqu’à présent sur la radiation noire. Cette équation est la suivante :
- où E,, t représente l’énergie de la radiation noire de longueur d’onde X et de température absolue T, e la base des logarithmes naturels, cK et c2 deux constantes.
- Au lieu de l’équation de Planck on peut, dans l’étendue du spectre visible et tant que l’on u’étend pas le calcul aux températures extrêmement élevées, employer également l’équation primitive de Wien qui, d’après Lummer et Pringsheim, est valable tant que le produit XT (X exprimé en microns) ne dépasse pas la valeur 3 ooo. Cette équation, plus commode que celle de Planck, sera employée par nous : elle s’écrit :
- Cg
- - TT
- i- e
- Lxj cx ———
- où les signes ont la même signification que dans l’équation de Planck, et où les constantes °ut les valeurs suivantes : ct = 1,24 io~5, c2 ^ i,45 exprimées en unités CGS.
- Si l’on considère pour une température déterminée Ta l’énergie de la radiation comme fonc-ù°n de la longueur d’onde, on a
- où la nouvelle constante c, =?-— n’est valable
- que pour cette température. L’intensité lumineuse du corps noir à la température Tt se calcule, d’après l’hypothèse précédente, par l’expression
- Les limites d’intégration Xt et X2 sont les longueurs d’ondes correspondantes aux limites du spectre visible. On doit prendre comme telles les valeurs externes de la série d’observations de Langley, c’est-à-dire X1 = o,4o et X2 = o,y5 p., quoique les longueurs d’ondes extrêmes visibles pour un éclairement moyen soient pour l’œil humain o,38 et 0,78 pu Cette approximation est permise, car la part de radiation au-dessus de 0,70 pi ou au-dessous de o,4o pi est toujours si petite qu’elle est négligeable vis-à-vis de l’action physiologique totale. Au lieu d’effectuer le calcul de l’intégrale qui exigerait la connaissance de la fonction Ax = /'(X), on emploie la mesure graphique par les moyens connus. Les valeurs de l’intensité lumineuse et de la température ont été calculées de cette façon pour l’intervalle de température compris entre 800 et 6 000 : de la série de valeurs ainsi obtenues nous extrayons les suivantes :
- Températures absolues
- 8oo° 1 ooo0 1 5oo° 2 ooo0 2 5oo° 3 ooo0 4 oo°° 6 ooo0.
- Intensité lumineuse
- 2,3.io6 2,3. io9 7,6.1012 4j8.io14 6,4.io18 3,8.io1® 3,6. io17 3,5.io18.
- Les intensités lumineuses sont exprimées dans l’échelle de mesures arbitraire définie plus haut, reposant sur le centimètre carré de surface éclairante et l’erg comme unité d’énergie.
- La croissance rapide de l’intensité lumineuse avec la température que montre bien le tableau, est en parfait accord avec les observations précédentes. Parmi ces dernières, celles de Lum-mer-Kurlbaum sur l’émission lumineuse du platine sont bien les plus sûres et les plus étendues comme intervalle de température. Si l’on compare ces résultats d’expérience avec les résultats trouvés ici par le calcul en partant de bases absolument différentes, on voit que, mal-
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- gré les propriétés de rayonnements différents en général pour le corps noir et pour le platine, il existe une bonne concordance non pas entre les grandeurs absolues de l’énergie de la radiation, mais (exception faite d’une constante) entre les relations qui les unissent h la température. Cette concordance est nettement mise en évidence par les observations de Lummer et Pring-sheim sur la répartition de l’énergie dans le spectre du corps noir et du platine brillant.
- Pour permettre la comparaison directe, les résultats du calcul précédent peuvent être mis sous une forme faisant ressortir la dépendance entre la température et l’exposant x calculé d’après
- La figure i donne ainsi la courbe de x en fonction de la température absolue. Les valeurs de x pour le platine, déduites des observations de Lummer-Kurlbaum, sont portées sur la même figure et indiquées par de petits cercles; elles concordent d’une façon surprenante avec l’allure de la courbe du corps noir et il est tout au moins impossible de constater un écart systématique. Ce résultat, et l’observation faite par Lummer et Pringsheim de la concordance entre les phénomènes présentés par le corps noir et le platine, donnent une confirmation indirecte de l’exactitude des mesures de Langley et de Lummer-Kurlbaum et permettent de tirer avec vraisemblance les conclusions suivantes î
- 1. L’action physiologique d’une lumière composée (l’intensité lumineuse) est égale à la somme des actions individuelles des diverses longueurs d’onde superposées dans cette lumière.
- 2. Le rayonnement du corps noir et du platine, dans l’étendue du spectre visible, dépendent de la même manière de la température. Pour les deux corps, il existe (à une constante près) la même relation entre l’intensité lumineuse et la température.
- La seconde conclusion trouve une nouvelle confirmation dans les nouvelles mesures directes de Lummer et Pringsheim portant, pour un très faible intervalle de température, sur la relation entre l’intensité lumineuse et la température pour le corps noir. Les deux valeurs de x trouvées dans ces mesures sont indiquées par de petites croix sur la figure i et tombent très
- près de la courbe calculée. On ne peut pas dire à présent avec certitude si, et dans quelle me. sure, l’extension de la seconde conclusion à toutes les sources lumineuses employées est légitime, car les appareils actuels d’observation sont insuffisants à ce point de vue. On peut admettre comme vraisemblable que, tant que l’on utilisera comme source de lumière la radiation de corps solides portés à une température élevée —r et c’est presque sans exception le mode de production employé —l’accroissement de l’intensité lumineuse avec la température pourra être exprimé, au moins approximativement, par la courbe x de la figure i. On trouve un critérium de la vraisemblance de cette hypothèse lorsqu ’on cherche une relation entre l’intensité lumineuse et l’énergie totale de la radiation en s’appuyant sur la relation connue entre la radiation totale du corps noir et la température. L’énergie totale de la radiation croît d’après la loi parfaitement exacte de Stefan-Boltzmann comme la quatrième puissance de la température absolue. Si donc l’on divise les ordonnées de la courbe x par 4 dans la figure x, on obtient une nouvelle courbe y exprimant la croissance de l’intensité lumineuse du corps noir avec sa radiation totale. Si H1 et H2 représentent, comme précédemment, les intensités lumineuses pour deux températures peu différentes, S1 et S2 les énergies correspondantes de la radiation totale, on a :
- JL - / JkY
- k ~ \ s2 / ’
- relation valable pour la température moyenne indiquée sur l’axe des abcisses. La condition que l’énergie totale absorbée soit translormée en radiation est presqu’entièrement remplie, parmi les sources lumineuses usuelles, par le filament de carbone porté à l'incandescence dans le vide.
- Lorsque la température de ce dernier est connue et en supposant qu’il fasse partie des corps noir s ou gris (*), on peut voir dir ectement sur la courbe y suivant quelle puissarrce son
- (J) Les corps que l’on peut désigner sous le qualil1' catif de gris suivent exactement la loi de la radiation des corps noirs. La seule distinction est que leur radiation a une valeur inférieure, mais proportionnelle à celles des rorps noirs. La loi de Stefan-Boltzmann s appüque eu toute rigueur aux corps gris.
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- intensité lumineuse croit avec l’énergie absorbée. La température du filament de carbone normalement incandescent (c’est-à-dire absorbant environ 3,5 watts par bougie) peut être évaluée avec assez d’exactitude à 2 000 degrés (température absolue), ce qui correspond d’après la courbe à y = 3,2. Cette valeur concorde avec ]es résultats de mesures familières à tous les électrotechnîciens, déduits de la relation entre l’intensité lumineuse et la puissance wattée absor-
- température un peu supérieure à la quatrième. La concordance serait alors plus exacte.
- Guillaume a essayé d’extrapoler, au delà de la température la plus élevée sur laquelle les observations ont été faites, la relation déduite des mesures de Lummer-Kurlbaum sur le platine x = yr(T). D’après les données de Lummer cela a conduit à une courbe à peu près asymptote à x = 12. Cette extrapolation semble risquée. On aurait pu, de prime abord, la condamner en
- 25000
- 20000
- 15000
- 10000
- 5000
- Z 00 O 3000
- Fig. 2.
- 3000 4-000
- 4000
- 2000
- Fig. 1.
- bée. Comme on le sait, cette relation est, pour les lampes consommant 2 à 4 watts par bougie, que l’intensité lumineuse croît en moyenne comme la troisième puissance de la puissance. On ne doit pas s’étonner que la valeur trouvée d’après la courbe de y soit un peu plus élevée, car le filament de carbone n’est pas un corps noir, ni vraisemblablement un corps gris et n obéit par conséquent pas exactement à la loi de Stefan-Boltzmann. Comme la radiation totale du platine croît presqu’exactement avec la cinquième puissance de la température, il est à présumer que la radiation totale du filament de carbone, qui devrait être considéré, au point de vue de ses propriétés, comme intermédiaire e»tre le platine et un corps gris, et plus proche ce dernier, croît comme une puissance de la
- considérant que, pour chaque radiation, on doit arriver finalement à un point à partir duquel la plus grande partie de l’accroissement de la radiation fait partie de la portion ultra-violette invisible, ce qui entraîne pour x une valeur voisine de o. Il est d’autant plus difficile de dire quelque chose de certain sur ce sujet que la courbe de x a déjà été étendue au delà des limites entre lesquelles est valable l’équation de Wien employée pour son calcul. De l’allure de la courbe x, encore bien plus que de celle de la courbe y, il résulte qu’il ne faut pas espérer une amélioration illimitée du rendement pour une élévation illimitée de la température. Au point pour lequel la valeur de y atteint l’unité (ce point devrait être un peu au delà de la température vraisemblable du soleil, soit
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- 6ooo°), le rendement, ou rapport de la radiation totale à l’intensité lumineuse, doit rester stationnaire pour un nouvel accroissement de la température, pour ensuite devenir de plus en plus mauvais. Le même fait doit exister, bien que les valeurs de la température soient différentes, pour tous les modes d’éclairage reposant sur la radiation : l’amélioration du rendement des sources lumineuses par simple augmentation de la température semble donc se heurtér à une limite infranchissable dont nous sommes d’ailleurs encore très éloignés.
- Les considérations précédentes permettent de répondre à la question fréquemment discutée de l’évaluation de la valeur d’une source lumineuse. La valeur du rendement technique est déterminée par le rapport entre la puissance lumineuse et l’énergie totale consommée. Cette échelle de mesure — distincte du rendement vrai qui n’envisage que le prix final de l’unité de lumière — ne tient compte ni de la façon dont l’énergie consommée est transformée (si elle est exclusivement transformée en radiations ou non) ni de la composition spectrale de la lumière produite.
- La courbe de la figure 2 représente pour le corps noir la relation entre la température et la valeur physiologique de la radiation exprimée d’après la mesure de Langley. Elle a été obtenue en calculant pour un grand nombre de températures le rapport entre les puissances lumineuses trouvées précédemment et les énergies correspondantes, c’est-à-dire
- La courbe indique aussi que la valeur physiologique de la radiation visible du corps noir croît avec la température.
- Il faut remarquer que la grandeur A n’indique d’aucune façon si, et dans quelle proportion, une part de l’énergie totale consommée pour la production de lumière est convertie en d’autres formes d'énergie (radiations invisibles, échauffe-ment de l’air environnant). On ne peut la considérer comme une mesure du rendement lumi-
- neux du corps noir qu’à la condition de faire abstraction des radiations invisibles. Gomme chaque valeur de A correspond à une production de lumière exempte de pertes (avec 100 p. i0o de rendement), on peut déduire de la courbe les résultats auxquels on arrive lorsque l’on cherche à déduire une mesure générale du nombre trouvé pour le rendement d’une source lumineuse spéciale Prenons, par exemple, le cas de notre unité habituelle, la bougie Hefner. Tum-lirz a trouvé que la radiation visible de cette source lumineuse, en admettant que l’émission se fasse dans toutes les directions, correspond à une énergie de 1,9 . io6 ergs par seconde en chiffres ronds. Ce nombre qui, d’ailleurs, n’est pas d’une exactitude certaine et qui s’est introduit sous le nom, peu heureux à nos avis, de Equivalent mécanique de Vunité de lumière, ne peut d’aucune façon être considéré comme une mesure valable pour toutes les sources lumineuses, au même titre que l’équivalent mécanique de l’unité de chaleur qui, dans toutes les transformations de chaleur en travail, conserve la valeur immuable de 424 kgr Par grande calorie. Car la température vraisemblable de la bougie Hefner est voisine de 1 8oo° et, comme ses propriétés au point de vue de la radiation ne devraient pas s’écarter beaucoup de celles du corps noir, la valeur physiologique de sa radiation visible peut être approximativement prise comme égale à celle qu’indique la figure 2 pour 1 8oo°. Pour environ 4 ooo°, température présumée du cratère de l’arc électrique, ce nombre est environ 3,5 fois plus grand. Si l’on supposait alors, d’après Tumlirz, qu’il est impossible d’obtenir, par aucun moyen de production de la lumière, plus de 5,2 bougies par watt, cette conclusion qui ne tient pas compte de la composition spectrale de la lumière Hefner serait infirmée par la figure 2. En effet, une lumière correspondant à la composition spectrale du corps noir à 4 ooo° devait produire 18,y bougies par watt, en supposant les pertes nulles.
- Si l’on désire avoir un nombre pour exprimer le rendement tout à fait idéal de la production de lumière, on peut le déduire d’un mode d’éclairage qui réaliserait la transformation complète de l’énergie consommée en radiations de la longueur d’onde par laquelle l’œil humain présente la plus grande sensibilité.
- D’après les recherches de Langley, cette Ion-
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- <nieur d’onde est de o,53 microns. La valeur physiologique qui y correspond devrait être exprimée par le chiffre ioo ooo, au lieu du chiffre 8 ooo qui correspond approximativement à la lumière Hefner (fig. 2). Le rendement maximum serait donc d’environ 65 bougies Hefner par watt. Ce résultat — en faisant abstraction de l’impossibilité absolue où l’on est de l’atteindre par quelque moyen que ce soit — serait inapplicable à la production de lumière au point de vue pratique, car une source lumineuse utilisable doit, en outre des conditions de rendement nécessaires, satisfaire à d’autres exigences, telles que la possibilité d'une bonne coloration aussi voisine que possible de celle de la lumière du jour et agréable à l’œil. Ces deux conditions ne sont pas remplies par la lumière simple jaune vert qui permettait d’obtenir le maximum de rendement. Comme la composition du spectre visible (en exceptant les lignes d’absorption) ne doit pas s’écarter essentiellement de celle du corps noir porté à haute température, la courbe de la figure 2 doit donner ici aussi des renseignements. Elle indique un maximum qui vraisemblablement doit être placé au delà de 6 ooo0 et atteint environ la valeur 4oooo (pour une extrapolation exacte, le calcul devrait être fait avec l’équation de Planck plutôt qu’avec celle de Wien) ; en employant le chiffre trouvé pour la lumière Hefner on arrive à la valeur d’environ 27 bougies par watt. Plus la part d’énergie transformée en radiations invisibles ou en autres formes d’énergie est considérable, et plus le rendement d’une source lumineuse s’éloigne du résultat idéal se rapportant à la production intégrale d’une lumière analogue comme composition spectrale à la lumière du jour. Mais il est impossible d’arriver à ce résultat par l’emploi de modes d’éclairage dans lesquels la production de lumière a lieu en passant par l’intermédiaire de la chaleur on pourrait peut-être en approcherpar l’utilisation des phénomènes de luminescence, grâce auxquels on peut transformer intégralement une quantité d’énergie donnée en radiations visibles (avec un rendement de 100 p. 100 d’après les mesures physiques).
- B. L.
- TÉLÉGRAPHIE
- Le télégraphe imprimeur Steljes, Lindow.
- E T Z, a5 février.
- Le télégraphe imprimeur Steljes appartient, comme celui de Siemens, à la classe des télégraphes imprimeurs à types qui, par suite de leur"manipulation très simple permettant une mise au courant rapide, sont destinés à l’usage direct du public. Le télégraphe imprimeur sert de complément au téléphone pour les communications où la transmission orale semble n’ètre pas assez sûre, et où l’indiscrétion possible d’une troisième personne doit être évitée, et dans tous les cas où il n’y a pas toujours une personne présente pour la réception des nouvelles. Le télégraphe imprimeur ne nécessite la présence de personne à l’appareil récepteur et enregistre les dépêches au fur et à mesure de leur arrivée.
- Tandis que dans l’appareil de Siemens et Halske le courant électrique nécessaire à la commande et à la correction des roues des types est emprunté à une batterie à courant continu et modifié dans sa direction suivant les besoins par un commutateur, Steljes se sert pour la commande de son appareil d’un courant alternatif fourni par une machine magnéto-électrique, mise en mouvement par une pédale ou par un électromoteur.
- L’appareil transmetteur renfermé dans une caisse métallique est représenté en section transversale par la figure 1 et en plan par la figure 2 et correspond grosso modo à l’ancien appareil magnétique de Wheatstone. La rotation de l’axe horizontal A de la magnéto J est transmise par l’intermédiaire d’une vis sans fin B (fig. 2) à l’axe vertical C du transmetteur. Le rapport de transformation est choisi de telle façon qu’un tour complet de l’axe G corresponde à i5 tours de l’axe A ou à 3o émissions de courant de la magnéto.
- L’axe G entraîne un disque C fixé à la carcasse de l’appareil à proximité du bord avec une échancrure pour le guidage du levier T (la forme du disque est indiquée par la figure 3). La roueE est fixée sur l’axe C et la pièce F, munie d’un nez G est calée à frottement doux. Un ressort plié H relié au nez G pénètre par son bout libre taillé en pointe dans les dents de la roue E et force la pièce F à prendre part au mouvement lorsque la roue E tourne. Les mouvements de la
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- pièce F sont indiqués par une aiguille K faisant corps avec elle et qui se déplace sur un cadran contenant dans 3o cases tous les signes télégraphiques de l'appareil. Chaque impulsion de courant due au mouvement de rotation de l’axe de
- la magnéto correspond à un déplacement de l’aiguille K égal à la largeur d’une case du cadran.
- Le bras de contact L est monté à frottement dur sur l’axe C. Lorsque la pièce F tourne, ce bras suit le mouvement jusqu’à ce qu’il soit
- arrêté par le contact 2 de l’interrupteur (fig. 11). Il reste dans cette position jusqu’à ce que le mouvement de la pièce F prenne fin ; il est alors rappelé par le ressort spiral M0 et
- revient à sa position de repos. Un contact 4 isolé du bras (fig. 11) est relié à l’un des pôles de l’inducteur dont l’autre pôle est connecté au contact 1 de l’interrupteur de courant. La prise
- Fig. 2.
- de courant des pôles de l’inducteur s’effectue par les balais O et P. Tant que la pièce F tourne, le bras L assure la fermeture du circuit des courants alternatifs de la magnéto ; lorsque le mouvement de F s’arrête, et que le bras de contact L est rappelé par le ressort M0, la connexion entre
- les contacts 2 et 4 cesse d’exister et le circuit est coupé ; par contre le circuit est fermé entre l’appareil récepteur et la ligne de retour sur la terre parles contacts 1 et 2. On arrête les mouvements du bras de contact L en abaissant les touches placées suivant une circonférence autour
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- du cadran, et mobiles autour d’un axe horizontal. Quand l’une de ces touches (par exemple T, figure i) est abaissée, sa jambe dirigée vers le
- Fig. 3.
- bas se place sur le chemin du ressort H, l’arrête et le fait sortir de la roue dentée E qui continue son mouvement : la pièce F restant immobile le levier de contact L revient à sa position de repos.
- Dès que l’on abaisse une autre touche, la première revient d’elle-même à sa position de repos
- et laisse le ressort H rentrer dans une des dents de la roue dentée, et le circuit est de nouveau fermé pour les courants alternatifs du transmetteur, jusqu’à ce que le ressort soit arrêté par 1 abaissement d’une nouvelle touche qui interrompt le circuit.
- Le retour automatique de chaque touche à sa
- position de repos est causé par l’abaissement d’une nouvelle touche grâce à l’enclenchement mécanique suivant. Le disque D est placé à peu de distance de la plaque de fondation de la carcasse de l’appareil.
- Entre ces deux parties court, parallèlement à la périphérie du disque, une chaînette sans fin souple et très légère reposant sur un grand nombre de petites roulettes. La figure 3 montre la disposition de cette chaînette. Le
- disque D est muni, à proximité du bord, de 3o fentes dans lesquelles s’engagent les parties descendantes des touches. Tant que ces dernières ne sont pas abaissées, elles n’appuient que faiblement sur la chaîne. Lorsqu’on appuie sur une touche, sa partie inférieure fait faire à
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- la chaînette un crochet entre deux roulettes. La longueur de la chaînette est telle qu’elle ne peut faire de crochet en un seul point : par conséquent lorsqu’on abaisse une seconde touche, le crochet qui se forme fait tendre la chaînette aux autres points, etla touche précédemment abaissée remonte.
- Le transmetteur représenté par les figures i et 2 est construit pour la commande au pied. L’accouplement entre l’axe de l’inducteur et l’axe du dispositif de commande est fait au moyen d’une courroie de cuir munie de trous dans lesquels s’engagent de petites broches.
- Cette commande au pied est visible sur les figures 4® et 4b. Elle consiste en une chaîne Galle actionnée par une pédale et un volant S dont le mouvement est transmis à la roue U par l’intermédiaire d’une roue T munie de deux bandes de caoutchouc. Cette dernière est maintenue par un ressort spiral et s’applique fortement entre le volant et la roue U dans le mouvement en avant. Pour obtenir une vitesse de rotation aussi constante que possible, on a placé encore un petit volant Y sur l’axe. Dans l’appareil à commande par électromoteur représenté figure 5, un moteur Lundell entraîne par
- Fig. 6.
- courroie l’arbre de la magnéto du transmetteur.
- Ce moteur fonctionne sur les circuits d’éclairage à iio volts et se branche au moyen d’une prise de courant ordinaire : la boîte contient un coupe-circuit, un interrupteur bipolaire, et une lampe à incandescence en série avec l’armature, La vitesse de rotation du moteur peut être accrue ou diminuée par l’emploi de lampes a incandescence de plus ou moins grande intensité.
- Le mécanisme de l’appareil récepteur représenté figure 6 doit remplir les conditions suivantes :
- ï° Enclencher et déclencher la roue des types;
- 2* Assurer le synchronisme entre le poste transmetteur et le poste récepteur ;
- 3° Effectuer le changement lorsqu’on passe de
- l’impression de caractères à l’impression de chiffres et réciproquement ;
- 4° Imprimer les signes ;
- 5° Régler la marche de la bande de papier.
- L’enclenchement de la roue des types, l’impression et le mouvement de la roue des types sont effectués mécaniquement par les mouvements d’horlogerie T et Tt.
- Le réglage du mouvement de la roue des types est effectué par l’électroaimant polarisé M au moyen du loquet i5 ; le réglage du mouvement du dispositif, imprimeur par l’électroaimant E, £on armature H et la pointe Y placée sur 1 excentrique C. La règle W, mobile autour de la cheville iy et placée en avant de la carcasse de l’appareil, porte le cylindre R4 qui guide le papier le ressort de pression L, et une pièce i3 dont h
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- rôle sera décritpostérieurement. L’excentrique C soulève et laisse retomber alternativement la règle W. Ce mouvement fait appuyer le cylindre R et la bande de papier qui l’entoure contre la roue des types B.
- Lorsque les courants alternatifs provenant d’un transmetteur arrivent par la ligne reliée aux bornes X et Y et parcourent les électroaimants E et M montés en série, l’électroaimant en fer doux E attire son armature H et la maintient pendant toute la durée de l’émission du
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- a. Yue en plan.
- b. Yue en élévation, Fig. 7.
- courant. Far suite de l’abaissement du bras droit du levier H, la pointe V de l’excentrique C glisse de l’encoche II et se place, avec une faible rotation, dans l’encoche I.
- Les butoirs S3 et S4 règlent la hauteur dont s’élève l’armature H ; Sj et S2 sont des contrepoids. L’électroaimant polarisé M fait osciller son armature sous l’effet des courants alternatifs et avec elle le loquet i5 et permet aux deux roues Zj et Z2 soumises à l’effort du mouvement d’horlogerie Tt et fixées sur l’axe de la roue des types, de tourner dans le sens du mouvement d’horlogerie. Ces deux roues ont chacune i5 dents et sont disposées de manière que les dents de lune correspondent aux creux de l’autre.
- Les figures >-ja et yô représentent le dispositif vu en plan et en élévation.
- Comme les deux roues Z, et Z, sont calées sur le même axe que la roue des types B, chaque tour des premières correspond à un tour de la roue des types. Un déplacement d’une dent correspond à une rotation de la roue des types égale à la largeur d’un signe. Lorsque la der-
- Fig. 8.
- nière impulsion de courant prend fin, la roue des types a pris une place bien déterminée correspondant au nombre des impulsions de courant. L’électroaimant E laisse alors retomber son armature H ; l’encoche 1 libère la pointe V et sous l’influence de T l’excentrique C tourne et provoque l’élévation et l’abaissement de la règle W. La pointe V se place après un tour dans l’encoche II et cause l’arrêt de l’excentrique.
- Fig. 9 et 10.
- Lorsque la règle W se soulève, en premier lieu le loquet G glisse sous la dent la plus voisine de la roue-guide du papier assujettie au cylindre R (pointillée dans les figures 6 et 8) et représentée (fig. 9 et 4) ; ensuite la bande de papier P est appuyée par le cylindre R contre le signe de la roue des types en face duquel il se trouve, et ce signe est imprimé. Lorsque la règle W descend, la dent de la roue-guide appuie sur le loquet G et cause une rotation du cylindre R et un avancement de la bande de papier P correspondant à l’écartement de deux signes.
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- à une pointe de correction placée sur l’arbre de la roue des types (fig. 6, 9, 10).
- Tant qu’une touche est abaissée dans le transmetteur, la pièce F tourne avec le disque E et ferme pendant toute la durée de rotation le contact entre L et Lr Par suite les courants alternatifs sont envoyés dans la ligne jusqu’à ce qu’ils aient produit une impression. Ces courants servent de courants de correction de la façon suivante. Lorsque les roues Zt et Z2 font plusieurs tours (3 ou 4 complets) sous l’efïet d’un grand nombre d’impulsions de courant, le levier de
- Terre
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- Fig. ri.
- Les memes pnenomenes se repetent a cnaque nouvelle émission de rupture de courants alternatifs.
- La réception de nouvelles dans une ligne télégraphique à impression suppose que les roues des types de tous les récepteurs sont en synchronisme, de manière que tous les appareils présentent au même moment la même lettre. Ce résultat est obtenu au moyen du dispositif de correction qui consiste dans un levier K placé sur l’arbre de la roue 9 et entraîné par lui à frottement dur. Le levier de correction est relié
- correction K est soulevé par la roue 9, d’une façon sufïisante pour venir se placer sur le chemin de la pointe de correction 14 fixée sur l’axe n de la roue des types et tournant avec elle. Le mouvement de rotation de cet ensemble est ainsi arrêté. Comme dans chaque appareil la pointe de correction 14 est montée sur l’axe de la roue des types dans le même plan que le point neutre, les roues des types de tous les appareils se trouvent au zéro quand ces derniers sont arrêtés.
- Dès que le courant de correction cesse, le dispositif imprimeur revient en liberté par suite de la chute de'l’armature H de l’électroaimant E, et la règle W est remise en service. Lorsque cette règle se soulève la partie i3 fixée sur elle frappe violemment la pointe m du levier de correction K ; l’effort de frottement qui avait déter-
- miné l’élévation du levier est surmonté, et ce dernier est renvoyé vers le bas dans sa position de repos. Par suite de ce mouvement la pointe de correction redevient libre et la roue des types peut de nouveau suivre les impulsions de courants. Chaque fois que l’on veut commencer à télégraphier, il faut faire ce réglage des appareils au synchronisme. Ensuite, comme le point de départ de toutes les roues des types est le même et que chaque signe exige un nombre bien déterminé d’impulsions de courant, les roues des types de tous les appareils sont toujours au même instant dans la même position.
- Le levier de correction K ne peut pas atteindre la pointe de correction i4 pendant que l’on télégraphie, car pour cela il faut au moins trois tours complets, tandis que pour l’impression d’un signe un seul tour au plus est nécessaire,
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- et à chaque impression le levier K revient toujours à sa place de repos.
- La figure 8 représente le levier imprimeur W dans sa plus haute position : la pointe V a quitté l’échancrure I, l’excentrique C a fait un tour complet et le cylindre imprimeur R appuie la bande de papier contre la roue des types ; le levier de correction K a été ramené à son point le plus bas par la pièce i3.
- Sur la périphérie de la roue des types 3 sont placés sur deux rangées les caractères en caoutchouc : la première rangée contient les lettres et l’autre les chiffres et les signes divers. Pour passer des lettres aux chiffres et réciproquement, la roue des types doit être décalée horizontalement sur son axe de façon que la seconde rangée se trouve en (ace du cylindre imprimeur. Ce décalage est obtenu mécaniquement en abaissant la touche neutre des lettres ou la touche neutre des chiffres. Au moment de l’abaissement de la touche neutre, pour le passage de l’impression des lettres à l’impression des chiffres, le coin q (fig. 9) d’un levier d’angle pt est poussé par un butoir s contre un galet r fixé à la roue des types et force cette dernière à se déplacer. Lorsque l’on abaisse l’autre touche neutre, le coin q est repoussé par s et le retour de la roue des types à sa position s’effectue sous l’action d’un ressort spiral u. La figure 9 indique la position de la roue des types pour l’impression des chiffres, et la figure 10 pour l’impression des lettres. La coloration est obtenue au moyen de la roue F placée avec une faible pression contre la roue des types B et imprégnée d’aniline ou d’encre spéciale.
- La marche du courant et la connexion entre deux appareils Steljes en exploitation sont indiqués par la figure 11. Lorsque la station A télégraphie, le courant passe de sa magnéto par le balai o, le contact 4, le contact 2, la borne A2 du transmetteur, le récepteur, la ligne et la borne B2 du transmetteur de la station B. Là, l’interrupteur est à la position de repos ; le contact 2 est donc en liaison avec 1 et le contact 4 est isolé. Le courant passe de B2 par 1 et 2 à travers lé récepteur de B et retourne parla ligne a A où il rentre par la borne B2 au balai P de la magnéto. La terre peut servir de conducteur de retour à la place d’un conducteur métallique.
- Lorsqu’à la station A le bras de contact L retombe dans la position de repos indiquée par
- la figure, le chemin du courant est coupé et n’est rétabli que par l’abaissement d’une nouvelle touche qui déplace le bras de contact L et ferme les contacts 4 et 2.
- D’après les données de la maison Stock et C° qui exploite les brevets Steljes, la capacité de ce télégraphe imprimeur est de 700 à 800 mots à l’heure pour la commande à la main, et de 1 200 à 1 5oo mots à l’heure pour la commande au pied ou par moteur.
- ACCUMULATEURS
- Accumulateurs ou éléments galvaniques. {Centrolblatt für Accumulatoren, i5 février. Couvercle imprégné de graisse pour la fermeture d’éléments galvaniques, E. Folkmar. Patente allemande 146 3o6, 11 mai 1901.
- Au-dessous d’un fort couvercle a (fig. 1 et 2) est placée une partie souple d poreuse capable d’absorber une certaine quantité d’huile ou de graisse. Le couvercle solide a porte une ouverture centrale b et un trou c; la partie poreuse
- c
- Fig. 1 et 2.
- porte les ouvertures correspondantes e et f. L’électrode positive (charbon) sort par les ouvertures eb et la connexion L de l’électrode négative (zinc) par les ouvertures fc.
- Ce couvercle remplit toutes les conditions
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- requises pour une bonne fermeture. Il produit de lui-même la couche de graisse dont on est habituellement obligé d’enduire les bords supérieurs des éléments et qui disparaît presque toujours lors de la mise en place ou l’enlèvement du couvercle. Grâce à son emploi, non seulement les bords de l’élément, mais encore les bouts extrêmes des électrodes sont toujours maintenus gras et la formation de sels grimpants est rendue complètement impossible. Toutes les fois que le couvercle est enlevé pour une réparation ou pour le renouvellement du liquide actif, la couche grasse nécessaire se rétablit d’elle-même. Ce couvercle a en plus l’avantage de permettre les mouvements de l’électrolyte tout en assurant une bonne fermeture, lors des dilatations ou des contractions dues à la chaleur ou au froid.
- Si la partie imprégnée de graisse présente par elle-même une solidité suffisante, le couvercle supérieur a devient inutile.
- Elément galvanique, David L. Winters. Patente américaine 734646, mai 1903.
- L’invention concerne un dispositif permettant de connecter ou de déconnecter rapidement et sans interruption du courant un ou plusieurs des éléments d’une batterie. Dans la figure 3, 1 représente le récipient, partagé par des divisions transversales en un certain nombre d’éléments,
- 3 désigne les électrodes négatives, et 4 les électrodes positives. La plaque positive a une forme plate rectangulaire, tandis que la négative a une forme tubulaire avec une échancrure sur toute sa longueur. L’électrode négative entoure la plaque positive et les deux sont séparées l’une de l’autre par des coins en matière isolante. y représente des saillies assurant un écartement convenable entre les électrodes et le fond du récipient, 8 désigne des bandes de connexion
- élastiques en métal assujetties contre les parois. Si l’on retire les électrodes d’un élément, les bandes 8 mettent cet élément en court-circuit et le courant principal n’est pas interrompu.
- Élément primaire, Joseph Pedrazzi. Patente américaine 742726, juillet 1903.
- Dans la figure 4, A désigne le vase extérieur en verre, B l’électrode de zinc et D le vase poreux. L’électrode de zinc consiste en une plaque courbée à peu près en forme de cylindre munie de côtes verticales et d’un boulon de prise de courant. On obtient ainsi une grande surface
- enveloppée concentriquement par le vase poreux. L’électrode positive se compose d’un certain nombre de plaques de cuivre parallèles/?/?/? (fig. 5) avec des rangées de fils de cuivre www qui sont enroulées autour d’elles et les maintiennent ensemble. Les extrémités supérieures des plaques sont pliées et assemblées par un boulon a et un écrou d. Ce boulon sert en même temps de prise de courant pour le fil de connexion. Pour fabriquer l’électrode positive, on prend une plaque unie en cuivre et on l’entoure de fils du même métal que l’on enroule en forme d hélice. Deux plaques plus larges sont alors placées de chaque côté de la première, et l’ensemble est a nouveau enveloppé de fils de cuivre. L’électrolyte est, pour le zinc, de la lessive concentrée, et pour le cuivre, du sulfate de cuivre concentré. Si l’élément ne doit pas être entretenu pendant longtemps, on met en excédent de la potasse caustique et du sulfate de cuivre sous forme solide. L’élément se distingue par la grande sur-
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- face active, par sa compacité, et sa force électromotrice élevée ; il ne s’y produit aucune polarisation et le courant atteint une intensité considérable et régulière. L’intensité maxima dont est capable l’élément peut être variée à volonté par modification de la surface active des fils de cuivre, ou par modification de la hauteur immergée de l’électrode.
- Élément galvanique, Edmund Tweedy. Patente
- américaine 743 598, décembre 1902.
- Dans les éléments à deux liquides séparés par des diaphragmes il est difficile d’arriver à ce que les surfaces des électrodes soient toujours baignées par une quantité égale de liquide. Dans la figure 7, 1 et 2 représentent des cadres en bois ou en ébonite, 3 est un diaphragme élastique, solidement tendu et assujetti par des clous à l’un des cadres, par exemple 2. Entre chaque cadre et son voisin se trouve toujours un diaphragme ;
- Fig. 6 et 7.
- les plaques extrêmes 4 sont assujetties avec des vis 5. Pour assurer au tout une fermeture hermétique, l’élément est placé dans une caisse 6 et de la paraffine fondue est coulée dans l’espace 7 entre l’élément et la caisse ; lorsque cette paraffine est dure, les deux récipients sontabso-lumentimperméables. Par suite du grand nombre de divisions, on peut placer beaucoup d’électrodes ; grâce au peu d’écartement de ces dernières la résistance intérieure est très faible et 1 intensité du courant que peut débiter l’élément est considérable. Pour empêcher le jaillissement du liquide à l’extérieur ou bien entre les éléments lors des chocs violents, les parties 8 sont fermées par des couvercles 9 et 10 auxquels s°nt suspendues les électrodes.
- Batterie de poche dont les éléments sont constitués par deux récipients assemblés servant en même temps de supports d’électrodes, W. Heym. Patente allemande 147 45g.
- Chaque récipient en celluloïd contenant la matière active est conformé de telle façon que, lorsqu’on assemble les éléments, il subsiste entre les deux couches de matière active un espace libre destiné à l’électrolyte et rétréci vers le haut par un étranglement du récipient. La partie
- Fig. 8 à i5.
- située au-dessus de cet étranglement est bouchée par une matière quelconque assurant la fermeture.
- On emploie une matière active analogue à celle d’un acccumulateur ordinaire mais on fait entièrement abstraction de la possibilité de recharger les éléments car les frais de fabrication sont tellement faibles par rapport à la capacité qu’une batterie usagée peut être facilement remplacée par une neuve. La figure 8 montre la batterie terminée vue de face, la figure 9 la batterie vue de côté. La figure 10 est une coupe suivant la ligne AB, la figure 11 montre la batterie de poche en plan, la figure 12 est une coupe suivant la ligne CD, la figure i3 montre une moitié de la batterie avant son assemblage avec la seconde moitié. Les figures 14 et i5 indiquent d’autres modes de fabrication des récipients en celluloïd. Ces récipients a portent les étranglements b qui vont presque jusqu’à mi-hauteur des bords. Dans chacun des espaces vides des deux récipients a est placée une mince bande de plomb c visible dans les
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- figures io et 12 : ces deux bandes sont reliées ensemble sur l’une de leurs faces par l’assemblage des éléments. Ensuite on place dans les récipients en celluloïd une masse d d’oxyde de plomb que l’on maintient lorsqu’elle est durcie et séchée, en collant les bords avec de la dissolution de caoutchouc ou de celluloïd. Ensuite on relie ensemble les deux récipients de celluloïd de façon à laisser libre entre les deux couches de matière un espace assez grand pour l’électrolyte. Le courant de charge transforme les oxydes de plomb en matière active ; ensuite l’électrolyte servant à la formation est enlevé et remplacé par un électrolyte gélatineux. L’espace situé au-dessus des étranglements b est comblé avec de l’amiante puis avec une matière fondue. Le poids de la batterie de poche décrite atteint à peine le quart du poids des batteries les plus légères connues. L’emploi de deux plaques suffisamment écartées empêcheles décharges spontanées fréquentes dans les petites batteries. Au lieu de plomb on pourrait employer un autre métal, et au lieu d’oxyde de plomb une matière active appropriée.
- Élément galvanique, Charles Schœnmehl.
- Patente américaine 737 286.
- L’électrode en oxyde de cuivre servant de dépolarisant peut avoir la forme d’un corps
- Fig. 16.
- cylindrique ou d’une quille creuse. La corbeille généralement employée pour contenir le dépolarisant est supprimée dans cet élément. La figure 16 montre l’électrode d’oxyde de cuivre comprimé, b le côté extérieur en forme de coin, c le côté intérieur qui va en diminuant, d la
- partie supérieure épaisse et c la partie inférieure mince : f est une sorte de pont formant corps avec l’électrode, g une barre à laquelle est fixée l’électrode qu’entoure un cylindre de zinc L. L’avantage essentiel de cet élément est que la plus grande part de la masse active est à la partie supérieure où l’électrolyte est le plus efficace • on évite ainsi une perte inutile de matière à la partie inférieure.
- Élément galvanique, John Roger Lord. Patente américaine 730 833, février 1903.
- L’invention repose sur la vaporisation de l’électrolyte employé dans un élément galvanique et sa condensation dans un condenseur auquel il est relié. La figure 17 représente un élément galvanique simple que l’on peut chauffer:
- T
- S est le condenseur, CC un serpentin de refroidissement, T l’entrée de la vapeur et des gaz, F la sortie du liquide condensé, V un robinet, K l’électrode positive, A la négative, 0 un oxyde de l’électrode négative. E est l’électrolyte, G un tube de niveau. L’invention est accompagnée d’une série d’exemples de réactions.
- Améliorations aux accumulateurs, Société française des Accumulateurs Tudor. Brevet anglais 28 5a3, décembre 1902.
- Pour éviter les chocs aux électrodes d’accumulateurs l’élément qui, dans la caisse où il est assujetti, ne peut prendre que des déplacements verticaux, repose sur une solide plaque portée par deux ou plusieurs ressorts. Ceux-ci sont vissés sur le fond et peuvent être plats, cylindriques, ou en spirale; ils peuvent aussi être constitués par du caoutchouc. R. V.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX
- Samedi 23 Mai 1904.
- 11e Année.— N° 22
- eiamrage
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- à. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de l'Institut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l’Institut Electrotechnique Montefiore. — G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER, Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- ÉTUDE THÉORIQUE
- SUR LES MOTEURS MONOPHASES A COLLECTEURS 0
- Dans ce qui va suivre nous nous proposons d’étudier les conditions de fonctionnement de quelques dispositions typiques de moteurs monophasés à collecteurs.
- Ces moteurs ayant été traités en partie dans une série de très intéressants articles par M. A. Blondel dans ce journal même, nous insisterons dans le présent travail — dont l’exposition théorique diffère d’ailleurs complètement de celle adoptée par M. Blondel—de préférence sur les points non encore abordés jusqu’à présent.
- Nous ne tiendrons pas compte dans cette étude des phénomènes dus à la commutation proprement dite, mais nous donnerons néanmoins la valeur des forces électromotrices induites dans les spires court-circuitées par les balais.
- Avant d’envisager les différents types de moteurs à collecteurs nous allons exposer quelques considérations théoriques sur les enroulements à distribution continue.
- SUR LES COEFFICIENTS SPÉCIFIQUES DES ENROULEMENTS CONTINUS A COLLECTEUR
- Déplaçons avec une vitesse angulaire to2 un enroulement continu, par exemple un bobinage imbriqué à pas réduit (fig. i) dans un champ magnétique alternatif, dont l’intensité le long de la circonférence suit la ligne ; dans chaque spire élémentaire sera alors induite une force électromotrice, résultant de deux composantes statique et dynamique es et ed.
- En effet, la valeur du flux d’induction traversant une spire élémentaire S„ étant, en appe-
- la
- f1) La publication de cet article a été retardée par l’effet d’événements imprévus. La Rédaction tient à justifier priorité de cette étude sur travail semblable récemment paru dans une revue étrangère.
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- lant l la longueur active de l’armature, le pas d’enroulement, 2r la coordonnée circonférentielle comptée d’un point fixe,- 2rn, et 2rn + T'les coordonnées extrêmes de la spire élémentaire Sn :
- Mn -f-11
- — f Itfàd'Zf
- J§n
- nous aurons pour la force électromotrice induite dans cette spire :
- 6n —
- — Cs + C(l
- dt ht dt
- En désignant par % la division polaire, la vitesse circonférentielle peut d’ailleurs être écrite :
- d%n *
- dt ^ TC
- Fixons maintenant aux endroits Sr0, Sr0 —|— -r, Sr0 + 2T... des balais et appelons n0 le nombre
- ~i r i i 11 rm
- 1 I L i i"11 mm
- mm
- Fig. i.
- de spires élémentaires par unité de longueur circonférentielle; la tension entre deux balais consécutifs pourra alors s’exprimer :
- /% + * ce
- (§2 — / (fi g -f- fid) d^jn =c <§s §>ç[
- JO o
- Pour la force électromotrice dynamique on obtient d’abord, en comprenant sous Oh le nombre de spires totales par pôle :
- Sri = — (0). tLd(à.z$
- r t
- fI, l‘Un _
- ' 9d (®) =-------r- — —T~
- + — d
- I diÿn
- (!) En raison du grand nombre de bobines élémentaires dont on pourvoit ces moteurs en pratique, il est permis de poser les intégrales pour les sommes, comme on entrevoit facilement d’ailleurs en appliquant la formule d’Euler.
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 3a3
- étant un coefficient spécifique d’induction dynamique dépendant essentiellement du
- décalage
- des balais 0 = ^ Sr0,
- \u
- r eo.+ ' f ddyi
- Jk
- r v
- / dé‘ ./a.
- 60_r~h '
- 2_ #(0) * § (0)
- le coefficient spécifique de force électromotrice dynamique de l’enroulement induit, et finalement
- -f
- 9n -)-t
- 165 d^j
- Le décalage des balais 0 est compté depuis la ligne polaire primaire dans le sens de Pour la force électromotrice statique on trouve conformément :
- en désignant par
- <3ë. Çs(0)- P J
- 1 s (0) =
- rvH
- I nd,^jr,
- ./On
- un coefficient spécifique d’induction statique ne dépendant également que des balais, et par
- f**
- £
- d n d ^j n
- T
- de l’orientation
- le coefficient spécifique de force électromotrice statique de l’armature.
- Les coefficients que nous venons de définir en toute généralité peuvent être déterminés facilement par des méthodes graphiques, quelle que soit la forme du champ inducteur.
- On reconnaît d’ailleurs, qu’en général les coefficients spécifiques de force électromotrice et ps différeront entre eux.
- Dans le cas d’un champ sinusoïdal de forme :
- on a par exemple :
- _ 1 (,
- H-d =
- [J-s =
- 6b — B cos
- od (0) = sin 0
- -i + cos|”-^- (t—x')J — cotg© sin^-^(x — x')Jj Cps (0) = COS 0
- | ! -f- cos J ~(x — f') J+ tg0sin£-^- (x — x')J|
- On voit que même avec un champ sinusoïdal \>.d ne sera égal à ns que lorsque le pas d’enroulement t' devient sensiblement égal à la division polaire t.
- Pour l’enroulement primaire n’interviennent que les coefficients statiques jjq et -fj (0) que Ion calculera suivant les méthodes déjà indiquées.
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
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- Soient finalement v, et v2 les coefficients spécifiques de force magnétomotrice des deux systèmes d’enroulements rapportés aux nombres de spires 3Ô1 et 3U2 et une réluctance magnétique par circuit magnétique élémentaire.
- Pour simplifier les écritures nous poserons dans la suite :
- ——£i ;
- 4 TT
- JOj J02fJLs Vj
- a.
- COS 0
- i 01 Lî)
- 4tc
- NT
- ?rf(e) _
- sin 0
- Oit',
- 4^
- IrT
- 3o2:’^2[j.2 — £2 5
- 4^ , <j>(0)
- dt 1 CO s 0
- = arc-j
- Par li et l2 nous désignerons les coefficients de self-induction de fuite primaire et secondaire.
- I. — THÉORIE DU MOTEUR A RÉPULSION
- La figure 2 montre le schéma du moteur à répulsion. Les balais sont décalés d’un certain angle 0 par rapport à la ligne polaire jjp et court-circuités entre eux.
- Nous compterons pour le moteur à répulsion l’angle de décalage 0 dans le sens de rotation.
- Si ensuite nous désignons par :
- r, la résistance ohmique des enroulements primaires,
- i\ la résistance ohmique des enroulements secondaires,
- e la valeur instantanée de la tension aux bornes du moteur,
- 11 la valeur instantanée du courant primaire,
- 12 la valeur instantanée du courant secondaire,
- les équations fondamentales du moteur à répulsion pourront s’écrire :
- . = + f>m «.<>-£- M
- o — -f- h -f- + 3ÏL,cos 0 ^---Oit'9 sin 0w2ij (2)
- - w dt dt dt J
- Remarquons qu’en général les coefficients, 311£,, 01U2, Ole/, etc., dépendent eux-mêmes du calage des balais. Pour un calage donné cependant, ces coefficients restent sensiblement constants pour tous les régimes, tant que la réluctance est constante ; ces équations permettent donc d’étudier en toute généralité les conditions de fonctionnement d’un moteur à répulsion, si on a soin de refaire le calcul des coefficients d’induction pour chaque nouveau décalage des balais.
- Dans la suite nous admettrons simplement que ces coefficients restent constants pour un calage donné des balais et que la tension primaire e suit la loi sinusoïdale. En appelant U le vecteur de la tension primaire, et S2 les vecteurs des courants primaire et secondaire, la vitesse angulaire polaire du vecteur primaire, i=\J— i le symbole imaginaire, les équations fondamentales (i) et (2) se présenteront dans la notation imaginaire sous la forme
- S — [TfWjjge- îK‘ -p OÏL-j cos 0ia>jS2
- o =: 5.2tJ.',iw1£2e —fK* -f- Ü1U2 cos 0/tOjôj — 3ïl2' sin 0w23j ^
- en symbolisant par :
- jit'iiüjXje — iK» = ri -f- iWjZj -f- iwjXj et
- [2."iw1X2e — *2 = r.2 -f- mLl2 -f- i<i)jX2
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- les impédances imaginaires primaire et secondaire.
- De (3) on tire directement le courant primaire à vide, les balais étant levés :
- 3l.O
- <§
- p.'wIj£)e ~
- Sj.o’e ' \ 2 ') = 3. ne
- 31(0 étant la valeur absolue de 3,i0 et œ0 le décalage du courant à vide par rapport à la tension £.
- En résolvant les équations (3) et (4) par rapport à 3t et 32 nous trouvons pour le déterminant, si nous divisons par ;
- 77: , „• — j(K.4-K») • 011,01^2 . • ,, DÏL.DÏL,'
- (0 = n [Jt. 1 21 — iMi p-l-73-cos2 0 -f- to2 sin 0 cr"p--~—
- Nous poserons désormais les termes du déterminant (0 indépendants de to2 :
- [jl 1x iMxe
- - i{K, + K,) _
- cos2 0 = iioL\e îà = coaA
- ±1
- VV^AAAAAAAAAAA^
- h—-j
- -HS
- '^4
- /
- /
- Fig. 2 et 3.
- Cette grandeur A nous donne évidemment l’impédance spécifique résultante du moteur, pour un décalage 0 des balais, et peut être représentée graphiquement par le polygone des impédances (fig. 3), où l’on a fait oa égal à l’unité et
- ob = iu.'e~iKi, OC = obu"e~iK- et od — i
- de sorte que : et
- et enfin
- [Ji e
- oc — jjl'ix"e <) adc — 0
- cd = A
- cos2 0
- - t(Ki + K,)
- Pour 0=0 on obtient en ±0=ca le coefficient d’impédance de fuite total, et on voit
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- 326
- que A est aussi égal à la somme vectorielle de cic et de i (1 —cos20), c’est-à-dire :
- A = Â0 -f- i sin2 0
- •Si on pose maintenant :
- tg? =.
- toi A cos à
- , . * , D)LiOIL2' „ .
- A sxn 0 + w2 ---p — cos 0 sm 0
- X^Xg
- il vient pour les courants primaire et secondaire les expressions, en introduisant 310 :
- ci f1 [-1 I-1 -- «'.H-! f J\»J • •£
- 5* = cois"* 8111 *e
- 7 _ m'a*-** r- -1
- - "ôiï-j côs 0~ L 1,0-1 J
- *(Kt + K2)
- (5)
- (6)
- Pour trouver le couple, multiplions les équations fondamentales (i) et (2) avec iplt et i.plt respectivement et intégrons entre o et 1. Si nous remarquons d’abord que les membres avec 4, Z21 Ai A comme facteur s’évanouissent, nous obtenons pour la puissance absorbée par circuit polaire, en faisant la somme totale :
- P — P eu -(— Peu" -f~ dTLj cos 0
- di±
- dt
- dix
- dt
- dt
- OÏL.,' sin 0u),
- «y
- iii>dt
- P'cu et Pe'u étant les pertes par l’effet Joule dans les enroulements primaire et secondaire. L’avant-dernier membre peut s’écrire :
- = I d (qg = [44J0* = o
- de sorte que la puissance mécanique transmise au rotor est uniquement représentée par le dernier membre.
- On a donc bien pour le couple mécanique :
- C — — 01L2' sin 0 I 44<*f
- et &2 étant les valeurs absolues des expressions vectorielles données sous (5) et (6) pour les courants primaire et secondaire.
- Tension entre deux lames consécutives du collecteur, entrant en commutation.— En appelant ml3 sin0 et «i'18 cos 0 les coefficients d’induction mutuelle statique et dynamique de l’enroulement primaire par rapport à une bobine élémentaire court-circuitée par les balais, ensuite m'23 le coefficient d’induction dynamique entre l’enroulement secondaire et la même bobine élémentaire, nous aurons pour la tension entre deux lames du collecteur au moment de la commutation :
- es = iw1m 13 sin 0^ -f- cos -f- m’%302) ("1
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- en comptant de nouveau ©dans le sens de rotation. Nous trouvons la valeur-absolue de e3 en partant du démarrage où on a :
- ^3’0 —
- A l’aide de ces expressions nous allons pouvoir développer maintenant le diagramme du moteur à répulsion.
- Diagramme fondamental du moteur a répulsion. — Avant de donner l’épure générale du moteur à répulsion, nous allons d’abord exposer un diagramme idéal en négligeant les résistances ohmiques et la dispersion magnétique des enroulements.
- Dans ce cas 011 aK1 = K2=o, p/=ku."=:i et AcosS = sin2 ©, et les expressions vectorielles (5) et (6) deviennent :
- — — X i
- <3l = A,0 —:-57T sîn
- sin -0
- [5"° “ ^
- Traçons en sens horizontal (fig. 4) Ie vecteur de la tension primaire Ou et verticalement en O le courant à vide OA=310 et en même temps le courant de démarrage QB = .
- La circonférence C décrite sur OB comme diamètre nous représentera alors le lieu des
- extrémités du courant primaire Nous avons, en effet, en menant par O une corde OC,
- faisant un angle — \ avec l’horizontale, en
- ----- — — OA — *’î
- OC — OB sin \e — —. sin
- le vecteur du courant primaire coordonné à l’angle
- Le vecteur AC est proportionnel et en phase avec le courant secondaire S2.
- Pour obtenir le courant secondaire indépendant du calage des balais, c’est-à-dire le
- vecteur—1,0—--1-, portons de O verticalement une longueur = ON et de B en sens
- COS0 7 r 0 COS0
- a -----------
- inverse • q = BM, et décrivons sur NM comme diamètre un cercle. Si nous prolongeons maintenant le vecteur CA jusqu’à sa rencontre G avec ce cercle, nous aurons directement
- GC — ~ L.
- cos e»
- Appelons Cs le point d’intersection de la parallèle à OC menée par A avec la circonférence C.
- En remarquant que <) ACsO =<)CsBO= ©, on déduit de là une construction simple du diamètre OB.
- 01L 01V.
- La vitesse angulaire de l’induit to2 devient avec—^-0—-= 1 :
- tu
- 2
- wi
- tg 0 tg ?
- et se trouve être proportionnelle à cotg ç.
- Le segment AD coupé par le vecteur OC du courant primaire sur A(TS est donc proportionnel à la vitesse angulaire co2. Nous déterminons le facteur de proportionnalité en par-
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- tant du synchronisme, où nous avons = w2, donc tg£ = tg0, et en observant que.le segment ACS sur l’échelle de la vitesse correspond à la vitesse synchrone du rotor.
- On voit, d’ailleurs, qu’au synchronisme le décalage du courant primaire est égal au décalage 0 des balais, tandis qu’au-dessus du synchronisme le décalage £ est plus petit que 0, et tend vers O pour w2 = oo .
- Pour le couple il vient, toujours avec les mêmes approximations,
- C =r — Dît ', s in 0
- sin 20
- sin cos (eh,52) = — OÏL'.
- 2 sin 0
- sin cos (^2,^2)
- Décrivons sur OA comme diamètre un cercle auxiliaire coupant le vecteur OC en F ; le
- couple sera alors proportionnel à la projection de FC sur OB, ou, si nous remarquons que -==- = = const. = cos20, de sorte que FC = const. OC, le couple sera également
- proportionnel à la distance normale du point G à l’axe polaire O C. Il en résulte que le couple mécanique est un maximum au démarrage et devient nul pour to2 = oo .
- Pour le couple au démarrage on obtient aisément :
- C,
- DTl j sin3 0
- cos 0 (2)
- P) Lire Cs au lieu de C3 sur la figure 4 et de même iez au lieu de ie3.
- (2) Cette formule a d’ailleurs été donnée par M. Latour (ZL T. Z1903, p. 4^4)> et contestée, à tort nous semble-t-il, par M. Osnos (Ibid, p. 968).
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- et au synchronisme-
- Cs =
- ÜTL'2 <£-t *2
- OÏL, sin 0 1,0
- cos 0
- Cd etCs augmentent donc rapidement quand le décalage des balais © diminue, et changent de sens avec 0. Si ©passe par zéro, Cd et Cs deviennent discontinus en passant de 00. par O à —00 .
- Pour © =-^ les deux couples s’annulent et changent de sens pour des décalages
- ©>-•
- Remarquons finalement que Cset Cd varient suivant le carré de la tension.
- Le réglage mécanique peut donc être obtenu de deux manières, soit en agissant sur la tension, soit en variant le décalage des balais. Nous verrons cependant qu’il y a une différence essentielle entre les deux modes de réglage, l’orientation des balais étant d’ailleurs d’une grande influence sur les qualités électriques du moteur à répulsion.
- Tension entre deux lames du collecteur au moment de la commutation. —Nous tirons de l’équation (7) en y substituant la valeur — tg0
- m j,
- mL3
- sin 0 S —
- 1 et
- lgS
- £1 _
- Nie, —
- et en admettant
- e., —luù.m
- V, cos 20
- COS "0 I x tg
- D’autre part oh avait trouvé pour le segment
- (0^ COS2 0 -|-
- -3.)]
- de sorte que
- Etant donné que on a de plus .
- FC 1= 3t cos 20
- AF “ cos 20 + 01,o —
- < ADC = ?
- FD =---------------(r)1 cos 20 -f — c\)
- Pour un calage donné des balais la tension lamellaire sous les balais e3 est donc proportionnelle à FD— EC = CD, c’est-à-dire que les segments CD déterminés sur le vecteur OC du courant primaire par le cercle fondamental C et l’échelle de la vitesse ACS sont proportionnels et en quadrature avec la tension lamellaire sous les balais e3.
- L’épure fondamentale accuse nettement la loi de variation de e3. On voit que sous les balais la tension entre deux lames du collecteur diminue incessamment depuis le démarrage jusqu’au synchronisme, quelle s’annule au synchronisme P) — quelle que soit d'ailleurs
- d) M. Latour paraît avoir le premier remarqué les conditions de commutation exceptionnelles sous lesquelles le moteur à répulsion travaille au synchronisme, (E. T. Z., 1903, p. 434 ) en attribuant celte particularité à la formation d’un champ tournant au synchronisme. L’existence de ce champ tournant ayant été contestée également par M. Osnos (Ibid. p. 968), il paraît intéressant de donner à cet endroit une preuve indirecte pour l’apparition, au synchronisme, d’un champ tournant parfait.
- La tension entre deux sections consécutives du collée leu ", dont la distance angulaire de la ligne des balais
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- Vorientation des balais — et quau delà du synchronisme elle accj'oli rapidement en sens inverse, devenant infinie pour w2=co . Les composantes statique et dynamique FC e£FD de e3 sont constamment opposées et en quadrature avec le courant primaire.
- Il paraît intéressant de connaître quantitativement la façon dont varie le couple moteur au démarrage d’après le décalage des balais, si on règle la tension d’alimentation de sorte que la tension lamellaire e3id sous les balais reste constante^
- Envisageons, à cet effet, les tensions lamellaires e'3id et e\d au démarrage pour deux calages différents des balais 0' et 0", 0' étant par exemple >0". Nous aurons d’après la formule donnée plus haut, pour w2=0
- 3',
- 6 3’d gin Q,
- d~ ità.m.
- A"
- s in @"
- Si maintenant, pour satisfaire à la condition e3id — e3[d, nous choisissons les tensions d’alimentation dans les deux cas de façon que 3^0= &rii0 s.qQ,-, les couples respectifs et Cd seront :
- G'à =
- K
- sin 80'
- A^,ncos0'etC"f7=
- sin 20' sin 0"
- cos 0";>
- sin 20' sin 0"
- cos 0' +>C'0
- sin 0' sin 0"
- Il en résulte que si nous maintenons la tension lamellaire constante, le couple au démarrage sera plus grand pour le plus petit entre deux décalages 0' et 0", et inversement:
- Si nous maintenons le couple de démarrage Crf constant, la tension lamellaire sous les balais sera cVautant plus petite que le décalage des balais sera faible.
- A priori il semble résulter de ce qui précède qu’on aurait tout intérêt, surtout du point de vue de la commutation, de choisir au démarrage l’angle 0, entre la ligne des balais et la ligne polaire primaire, le plus petit possible.
- Or, nous allons voir, en traitant le problème avec plus de rigueur, qu’il existe une valeur limite pour le décalage 0 qu’il ne serait pas prudent de dépasser.
- (A suivre.)
- Dr Th. Lehmann.
- est p, peut s’écrire :
- e3=. iuyjïjj sin (0 + P) Si + /w:1ni23 sin pS2 + w2 (/m'13 cos(0 +- [3) + »t'23 32cos P)
- — j iu>Lmls sin 0 3, -f w2 (/«'13 cos (p) A1 -}- wi'23 S2) J cos p -f- j ituim13 cos 0 0! + ita^n^ S2 — w2m'13 sin 0 Sj j sin p
- On reconnaît d’abord que le second terme ayant sin P comme facteur, s’évanouit en vertu de l’équation (4), quelle que soit d’ailleurs la vitesse de rotation, de sorte qu’en rapprochant l’équation (7) du premier terme dans l’expression pour e3$, on obtient tout simplement :
- e3$ — e3. cos p
- La tension lamellaire sous les balais e3 devenant nulle pour w2— UÇ, la différence de potentiel entre deux lames voisines quelconques du collecteur sera également e3j — o ; on a donc bien affaire au synchronisme à un champ tournant parfait.
- On voit, de plus, qu’entre deux lames’en quadrature avec la ligne des balais, la différence de potentiel est toujours nulle, à tout régime. Nous verrons plus tard comment on peut tirer profit de cette propriété du moteur à répulsion.
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- 33i
- dispersion magnétique dans les moteurs asynchrones
- (Suite.)
- Un second moyen d’obtenir la valeur de est de comparer les valeurs obtenues sur des types semblables de moteurs avec différents entrefers et sur lesquels les valeurs delà dispersion extérieure cr3 ont été déterminées par d’autres mesures et en particulier en évaluant cette dispersion extérieure par la formule
- 5 K„ô
- et prenant Ks = i,20.
- M. Behn-Eschenburg applique ce procédé à des moteurs essayés pour l’entrefer normal puis pour un entrefer un peu plus grand. Malheureusement, les valeurs de <j2 dans les exemples donnés sont trop faibles pour que cette vérification comporte une approximation suffisante. D’ailleurs, les résultats de calculs de M. Behn-Eschenburg portent sur les décimales arrondies ce qui ne peut constituer par conséquent aucune vérification sérieuse. Le mieux serait donc de prendre la formule :
- K,S
- — -----
- 2N ah.
- • V
- et de déduire, des différences des valeurs de <y pour deux entrefers différents, la valeur de K,, malheureusement, une légère erreur sur le calcul de a3 donnerait lieu à une erreur importante dans l’évaluation de K2.
- Quoi qu’il en soit, en appliquant à un des exemples fournis, le second, on trouve
- K, = 3,4.
- Les données des moteurs essayés par M. Behn-Eschenburg pour la vérification de la formule c2 et les valeurs de a- obtenues expérimentalement sont résumées dans le tableau suivant :
- TYPE du moteur ip n2 D b 3 K (T
- 365 8 120 160 7° 3o 0,1 trous »
- 365 8 120 160 7° 3o 0,14 » »
- 3 072 14 168 2TO i5o 28,5 0,1 0, i5 0,046
- 3 072 14 168 210 i5o 28,5 0,14 0, i5 0, o55
- 368 I 2 xo8 144 94 4o 0,04 trous 0,040
- 368 12 108 144 94 40 0,1 » o,o54
- Pour les moteurs à trous, où les isthmes sont assez minces, la dispersion périphérique ou à travers les encoches peut être regardée, d’après M. Behn-Eschenburg, comme quadruple de celle obtenue avec des encoches plus ou moins ouvertes, son calcul serait du reste analogue à celui des perforations ouvertes, mais la détermination exacte des réluctances des isthmes est impossible à faire avec précision.
- 3° Coefficient cVenroulement. — M. Behn-Eschenburg passe ensuite à la vérification
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- expérimentale du coefficient de dispersion dit d’enroulement et défini par
- i,3 K.
- !T, - -----— .
- 1 — N2
- Cette dispersion se distingue des autres 72 et 73, dispersions périphérique et extérieure, en ce qu’elle est indépendante de l’entrefer, du pas polaire et de la largeur axiale du fer.
- Comme, d’après ce que l’on a dit plus haut, 72 est toujours, dans les moteurs bien établis, beaucoup plus faible que la somme des autres coefficients 7X et 73, il en résulte que 7 peut se déduire surtout des différences de valeurs de <7 qui sont trouvées lorsqu’on emploie un nombre de perforations différent, toutes les autres dimensions restant les mêmes.
- Un premier moyen d’arriver à remplir ces conditions consiste à considérer une même carcasse et à l’enrouler pour différents nombres de pôles.
- Si le nombre total de perforations reste constant, cq sera évidemment proportionnel au carré du nombre de pôles. En appliquant la formule complète (8) donnant la valeur de 7 à la même carcasse avec N et N' perforations par pôle et ip et 2// pôles, on a par différence
- 7 — 7' = 2,6 Kj
- 1 1
- N7 X77
- + K2
- _8_
- K
- 1 1
- Na N'a'
- ou, si Z est le nombre moyen total de perforations et si l’on remplace a et ci' par leurs valeurs.
- 7 — 7' — 2,6 -|f (4 f — 4p'2) + Ki (4P% — 4P’1) (10)
- Si donc le second terme du second membre qui met en évidence la valeur de la dispersion périphérique est déterminée, la comparaison de deux valeurs 7 et 7' peut donner une valeur du coefficient K*.
- Un second procédé de détermination de 74 réside dans ce fait que <Ji doit avoir des valeurs différentes pour différentes positions relatives de l’induit et de l’inducteur, puisque le coefficient présente alors un maximum et un minimum. Toutefois, étant donné que le minimum n’est pas nul et que de plus, dans la plupart des moteurs, on s’exerce à faire disparaître ces différences par divers procédés connus, tant pour éviter les points mort au démarrage que le fonctionnement à des vitesses qui sont des fractions de celle du synchronisme, ce procédé n’a pas une grande valeur.
- Un dernier procédé, enfin, beaucoup plus exact, consiste à maintenir 0, a, b, p et l’ouverture /g des encoches constantes et à faire varier seulement N.
- Nous avons dit plus haut que la formule donnant 7i correspondait à la moitié de la valeur maxima de façon à tenir compte des positions extrêmes.
- Dans la détermination expérimentale de 7, M. Behn-Eschenburg n’a observé qu’une seule position, laquelle a été en général celle correspondant à une induction mutuelle minima puisque le rotor a tendance à se placer dans cette position. D’autres positions pourraient être obtenues, mais en calant le rotor convenablement.
- Les essais faits par M. Behn-Eschenburg pour la mesure du courant de court-circuit se rapportent donc à cette position spéciale du minimum, la deuxième de celle considérée plus haut, il en résulte que la valeur à introduire pour Kj est sa valeur maxima, comme hi a pour valeur moyenne l’unité, la valeur maxima doit tourner autour de 2.
- Gomme application de la première méthode, M. Behn-Eschenburg donne quelques exemples de moteurs avec différents nombres de pôles et pour lesquels la différence 7 —
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- après calcul de <r2—<r2' pour K2 = i, permet de trouver la valeur de s,1 — a-/ et par suite le facteur K,.
- Ces exemples conduisent pour K1 maximum à une valeur moyenne de 2,5 correspondant par suite à la position du maximum d’effet. On en déduit pour l’expression dans la position moyenne :
- 6 ( \
- ia*=W (")
- Il nous parait peu logique d’admettre une valeur de K, supérieure à 2 car la valeur moyenne étant l’unité et la valeur minima n’étant pas forcément zéro, la valeur maxima est sûrement inférieure à 2.
- Si l’on considère les mêmes exemples que M. Behn-Eschenburg et si l’on admet que K2 est égal à 5, on trouve des résultats plus probables qui conduisent pour Kd à la valeur moyenne 1,8. ~
- Les exemples donnés par M. Behn-Eschenburg et les valeurs de déduites en partant je K, = 1, puis de K2 = 5, sont reproduits ci-dessous :
- type du moteur 2 p Nt Na D b 0 h <7 K, pour K, — 1 K* pour K2 = 5
- 8 048 8 120 160 58 3o 0,07 0,1 0,042
- 8048 • 4 120 160 58 3o 0,07 o,x 0,022 2 >9 2 ? 1
- 3 066 12 i44 180 9° 23 0,1 0, i5 0,067 2
- 3 066 6 144 180 90 23 0,1 0, i5 o,o33 2>4
- 36i 8 72 120 49 19 0,07 0,1 0,064
- 361 4 72 120 49 r9 0,07 0,1 o,o34 1 >4
- 3 067 12 i44 180 9° 32 0,1 0, i5 0,060 t i,4
- 3 067 .8 144 180 9° 32 0,1 0, i5 0,043
- Moyenne 2,5 x, 8
- Il y a lieu de remarquer aussi que les valeurs de a- déduites par M. Behn-Eschenburg étant un peu trop grandes puisque régulièrement, comme nous l’avons dit au début, il faut les multiplier par le sinus de l’angle de décalage, les valeurs de sont un peu trop grandes. On pourra donc admettre la valeur moyenne K2 =1,0, ce qui conduira à la formule plus voisine de la réalité, à notre sens.
- 4 • , »
- Comme application de la troisième méthode, M. Behn-Eschenburg donne aux exemples de moteurs avec un même nombre de pôles et des nombres différents et d’encoches.
- Les données et les résultats sont les suivants :
- TYPE Ki
- ip n2 D b Ô K (7
- moteur calculé
- 36o 6 54 72 38 24 0,08 0,2 0,062 ' 1,36
- 36o 6 108 144 38 24 0,08 0,1 °,o3g
- 3 071 3 071 16 16 144 192 192 216 i5o x5o 22 22 o, i5 0, i5 trous 0,25 0,075 0, o65 j i,65
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- Dans le premier cas, les dispersions extérieures ?s étant les mêmes ainsi que les dispersions périphériques (si l’on admet toutefois que K2 soit resté le même), puisque l’augmentation du nombre d’encoches est contrebalancé] par la valeur doublée de la largeur des encoches dans l’entrefer et que le courant à vide était resté le même, le calcul est susceptible d’une grande approximation.
- Dans le second, au contraire, les courants à vide, ramenés à être comparables en tenant compte du nombre de conducteurs, étant différents, le calcul de Kx ne résulte alors que d’hypothèses plus ou moins précises; la valeur trouvée i,65 est toutefois assez plausible et voisine de celle que nous proposions plus haut de substituer à celle préconisée par M. Behn-Eschenburg.
- Conclusion. — En résumé, le calcul du coefficient de fuite cr peut donc se faire dans la plupart des cas avec perforations non fermées par la formule approchée que donne M. Behn-Eschenburg
- _ 6 8 6 o
- * W "Œ7 + ~T
- (12)
- ou mieux encore, pensons-nous, en tenant compte des remarques que nous avons faites sur les valeurs des coefficients K2 et K2 par la formule :
- a -A- -I-----------U
- N2 ^ ISahy “
- 6,258
- Plus exactement, on pourra se servir de la formule :
- JL i 5K | 6^55-
- N2 + 2 Naht + b
- en déterminant K2 par la formule donnée plus haut
- + +<-£-+'-4-
- et en y faisant p = i pour les perforations plus ou moins ouvertes et p = ioo, par exemple, pour les perforations non ouvertes.
- Le peu d’importance en général du second terme des formules précédentes permet d’ailleurs d’évaluer approximativement ce terme, aussi la formule (iV) conduit-elle à des résultats très satisfaisants, comme il est facile de s’en convaincre en calculant à l’aide de cette formule les valeurs de a- des différents exemples fournis par M. Behn-Eschenburg.
- M. Behn-Eschenburg termine son intéressant article par un procédé de calcul des moteurs asynchrones que nous ne reproduirons pas pour ne pas allonger inutilement cette analyse et qui présente d’ailleurs un intérêt beaucoup moins grand que l’étude du coefficient de dispersion.
- Cette étude fera faire un progrès important au calcul des moteurs asynchrones et augmenter encore l’immense contribution que M. Behn-Eschenburg aura apportée aux questions si captivantes du calcul des machines à courants alternatifs.
- C.-F. Guilbert.
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- L’EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHYSIQUE
- L’exposition de la Société française de Physique s’est tenue les vendredi 8 et samedi g avril dans les locaux de la Société d’Encouragement, 44, rue de Rennes. Ces locaux se trouvent alimentés par le courant alternatif du secteur de la rive gauche. Aussi, pour pouvoir fournir le courant continu nécessaire aux exposants, il a fallu faire une petite installation spéciale. On a eu recours à des alterno-redresseurs Rougé et Foget et à une batterie d’accumulateurs de la Société pour le travail électrique des métaux.
- Avant d’indiquer sommairement les divers appareils les plus intéressants de cette exposition, on peut signaler l’installation de l’éclairage des salles. L’éclairage de l’escalier était assuré au moyen de lampes munies de charbons à flamme du type « dizone » de MM. Blondel et Dobkewitch. La salle du premier étage était éclairée par un autre type de charbons à flamme : les charbons « Richard Heller ».
- Nous allons décrire sommairement quelques-uns des appareils qui ont été exposés, laissant à d’autres le soin de présenter aux lecteurs de L’Éclairage avec tous les détails nécessaires les parties les plus intéressantes de cette exposition.
- D’ailleurs parmi les dispositifs ou appareils exposés, plusieurs ont déjà été décrits dans L’Éclairage Électrique.
- MM. Chauvin et Arnoux avaient exposé en particulier un indicateur de vitesse à distance.
- Cet appareil se compose essentiellement d’un petit alternateur à fer tournant, alimentant un petit voltmètre à fil chaud. Les indications fournies par ce voltmètre sont proportionnelles à la vitesse de 1’alternateur.
- Il faut signaler aussi, dans l’exposition Chauvin et Arnoux, le nouveau modèle de bobine d’induction de MM. Arnoux et Guerié qui permet d’alimenter une machine à plusieurs cylindres avec une seule bobine.
- On remarquait dans l’exposition de la maison Carpentier plusieurs appareils très intéressants : un oscillographe bifilaire industriel avec électro-aimant et des nouveaux types de voltmètres et d’ampèremètres thermiques. Je dirai quelques mots des boussoles amorties Favé Carpentier. L’amortissement de ces appareils est produit par le frottement dans l’air d’un réseau de fils de verre excessivement fins. Ce système qui semble devoir s’appliquer à beaucoup de cas a certainement présenté de grandes difficultés pour être établi et sa réalisation fait le plus grand honneur à l’habileté de ses constructeurs.
- Dans l’exposition Richard Relier on remarquait le fréquencemètre de Hartmann et Kempf. Il a été décrit dans le numéro i5 du 9 avril 1904 dv VEclairage Electi'ique. Il y avait aussi un certain nombre d’électrodynamomètres transportables à lecture directe pour la mesure des courants alternatifs. L’emploi de ce genre d’appareil semble depuis quelque temps se généraliser de plus en plus. A signaler encore un potentiomètre de Brüger, un petit tableau de distribution en miniature et la pince de Dietz pour la recherche des défauts sur les câbles à courants alternatifs.
- La maison Rousselle et Tournaire avait exposé un vêtement protecteur permettant de faire sans danger les essais à haute tension. Ce vêtement qui habille complètement est en toile métallique très fine. Sa résistance depuis le capuchon jusqu'aux semelles est de 0,01 ohm. Il peut supporter 1 000 ampères pendant quelques instants et 200 ampères assez longtemps.
- La Société pour le travail des métaux avait envoyé une batterie d’accumulateurs à haute
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- tension destinée au service de laboratoires. Les bacs réunis par groupe de vingt sont contenus dans des boîtes pleines d’un liquide isolant.
- La maison Richard était représentée par son cinémomètre différentiel. Il a été décrit dans VEclairage Electrique, n° 9 du 27 février 1904. Cet appareil pourra rendre de grands services aux électriciens pour la détermination de l’irrégularité des machines entraînant les dynamos.
- A noter à l’exposition Pellin le statovoltmètre de Crémieu dont L’Eclairage Electrique a donné une description dans le numéro 14 du 2 avril 1904.
- Il y avait aussi le double galvanomètre de M. Le Châtelier, cet ingénieux appareil qui rend si facile l’application de la méthode thermo-électrique de M. Saladin pour la détermination des points de recalescence des métaux.
- M. Gaiffe avait exposé ses intéressants appareils aux ingénieux dispositifs pour la production des courants de hautes fréquences; on peut se reporter à ce sujet au numéro i3 du 26 mars 1904 de L’Eclairage Electrique et à celui du 2.3 avril (n° 17) pour les expériences de M. Pellat sur la magnétofriction.
- Un appareil assez intéressant de l’exposition était le photomètre à scintillation de MM. Simmance et Abady exposé par la Société des compteurs.
- Cet appareil se compose d’un disque dont la jante est taillée en biseau; les deux sources hétérochromes éclairent alternativement les deux faces de la jante. Pendant la rotation du disque, on observe un scintillement qui dure tant que les deux sources produisent un éclairement différent. Si l’éclairement est le même, le disque paraît immobile. La sensibilité de l’appareil dépend de la vitesse. Il existe une vitesse optima qui peut être facilement obtenue.
- M. Boucherot avait exposé des condensateurs industriels constitués avec du papier paraffiné et avec des feuilles d’étain. Il avait envoyé aussi des moteurs des types a et [3 dans lesquels l’inducteur est formé de deux couronnes. Dans le moteur a on peut les décaler d’un demi-pas polaire à l’aide d’un levier. Dans le moteur [3 ce décalage est effectué au moyen d’un commutateur spécial. Quant aux moteurs y à double cage d’écureuil ils ont été décrits dans le bulletin de la Société internationale des Electriciens du mois de février 1898. Il en est de même pour un alternateur compound exposé, décrit dans le Bulletin du mois de juin 1902.
- Enfin, M. Boucherot avait exposé un torquemètre qui permet de tracer la courbe.
- io2 zz F ( ! iàdt ) .
- Le coefficient angulaire de cette courbe permet de connaître le couple agissant sur la machine en mouvement, en vertu de la relation.
- 1 V- ^
- Ceo HZ — K — a dt2
- Nous renvoyons encore au Bulletin cle la Société internationale des Electriciens de décembre 1898.
- En dehors de ces expositions intéressant au premier chef les électriciens, il avait été envoyé un grand nombre d’appareils parmi lesquels nous citerons les rhéostats des usines du Pied-de-Selle, les horloges Magnéto sans contact et le chronomètre enregistreur portatif de M. Ditisheim.
- Les rhéostats des usines du Pied-de-Selle sont formés d’un tissu à trame métallique
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- et à chaîne d’amiante. Ces rhéostats ont une très grande capacité pour un encombrement très faible.
- Dans les horloges Magnéto sans contact le courant est envoyé par une magnéto réglée par l’horloge principale.
- Quant à l’appareil deM. Ditisheimil comprend un organe qui enregistre électriquement chaque seconde. Deux autres plumes reliées au transmetteur permettent d’enregistrer sur la môme feuille de papier les signaux de départ et d’arrivée. La compensation se fait au moyen d’un balancier en acier nickel Guillaume.
- M. Henri Fredet avait exposé ses accumulateurs au sulfhydrate d’ammoniaque. Cet accumulateur est le résultat des recherches entreprises parM. Fredet dans le but d’empêcher la désagrégation de la matière active positive et aussi d’éviter le sulfatage des négatives et les actions secondaires dues à des impuretés de l’électrolyte.
- Nous terminerons enfin en citant quelques autres expositions intéressantes bien qu’elles ne soient pas purement électriques. La pompe centrifuge Rateau exposée par la maison Sautter Harlé, le système de courroie sans fin Drault, la balance Collot montée sur une plaque d’opaline et où l’on peut placer et centrer les poids sans ouvrir la cage. Les établissements Goy avaient aussi exposé un appareil de mesure pour l’étude de l’élasticité des tissus mais dont l’intérêt était tout à fait étranger à l’électricité. A. Becq.
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- ÉLECTROCHIMIE
- Perfectionnements aux accumulateurs, Chamberlain fi). Patente américaine 746289.
- D’une façon générale la capacité d’un accumulateur varie de 1 p. 100 pour une modification de j° dans la température. L’élément travaille ordinairement dans les meilleures conditions à 32°. Pour le réglage de la température, la batterie est munie de dispositifs de chauffage et de refroidissement. A (fig. 18) est une caisse en bois avec un blindage de plomb a qui diminue autant que possible le rayonnement de la chaleur à travers la paroi de l’élément. Les électrodes sont portées par les queues b placées dans des coches C faites à la partie supérieure des parois. D représente un dispositif horizontal de circulation (serpentin) en tube de plomb placé au-dessous des plaques, e est le tube d’entrée et-f le tube de sortie. Les tubes G et H munis de robinets g et h servent à l’amenée du liquide chaud ou froid. I est une connexion tubulaire isolée en ébonite entre le tube de sortie f d’un
- fi) Voir Écl. Élect.^n0 21 (21 mai 1904).
- élément et le tube d’entrée e du suivant, permettant d’établir la continuité dans la circulation du liquide chaud ou froid sans établir de connexion métallique. Pour que, dans un grand nombre d’éléments, on puisse régler à volonté la température de chacun d’eux, un tube K esl
- l il i l
- monté en dérivation sur celui qui traverse l’élément. Entre le serpentin de plomb et le fond du bac est placée une couche d’amiante. On peut aussi faire entrer directement par des tubes débouchant à l’extrémité inferieure de l’élément l’électrolyte préalablement chauffé ou refroidi.
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- Séparateur pour accumulateurs, F. Clark.
- Patente américaine 7.36 2x6.
- Les plaques positives consistent en une grille munie de barres transversales 2 et de côtés 3 avec de la matière active 4 (fig- 19)- Entre elles
- et les plaques négatives sont placés des séparateurs 6 (fig. 20 et 21) consistant en une série de barres transversales 7 qui s’engagent dans les espaces libres entre les parois de la grille et la matière active. Les barrettes transversales des séparateurs sont maintenues par des côtés 9 dont la section est triangulaire de préférence. Leurs bouts se relient aux côtés du cadre 10 qui pénètrent dans les parties 3 des plaques positives. Un espace 17 est laissé libre pour la circulation de l’électrolyte. Le séparateur et les plaques peuvent recevoir un grand nombre d’autres formes.
- Deux éléments américains destinés à produire de l’électricité avec du charbon.
- Dans ces derniers temps on a beaucoup parlé des éléments de Hugo Jone et de James H. Reid. Celui de Jone n’est pas autre chose qu’un élément primaire ordinaiie : les matières combustibles sont employées en dehors de Télément pour régénérer la matière épuisée. Comme électrode négative on emploie de l’étain métallique séparé de l’électrode de charbon par un diaphragme en charbon. L’électrolyte est de la lessive de potasse chauffée a 160°. De l’oxyde de mercure placé dans l’espace entourant l’anode oxyde l’étain et le transforme en oxydule ; le mercure réduit est extrait par un siphon et dissous dans de l’acide azotique. En. chauffant l’azotate de mercure on retrouve l’oxyde de mercure, et les oxvdes d’azote traités par de l’air et de la vapeur reforment de l’acide nitrique. I
- L’oxydule d’étain est fournie dans un four à sole plate. La chaleur de réaction en excédant est emplovée dans les réactions décrites. De cette façon, et abstraction faite des pertes inévitables, on n’emploie que du charbon et de l’air atmosphérique. Les produits de combustion du four à réduction passent dans des faisceaux tubulaires, produisent de la vapeur dans une chaudière, échauffent un tambour horizontal dans lequel coule le nitrate de mercure, contournent les parois de l’élément galvanique et échauffent dans un tube en hélice, l’air nécessaire à l’oxydation de l’acide azotique et a la conduite des fours. Le traitement du mercure avec de l’acide azotique et de la vapeur prise à la chaudière a lieu dans un récipient hermétiquement clos. Les éléments sont placés jusqu’à une certaine hauteur dans du sable ou dans des scories, pour les isoler électriquement. On s’est efforcé autant que possible dons toute l’installation d’éviter les pertes de chaleur. Le pot en charbon est suspendu par une connexion isolée au centre du couvercle métallique du récipient extérieur. Des brosses écartent l’oxydule des électrodes d’étain qui tournent et sont connectées métalli-quement au récipient extérieur.
- Lorsque l’installation est assez grande pour que la chaleur dégagée par le four suffise à réchauffement des éléments, ces derniers doivent avoir un rendement de 85 p. 100 d’après les données de l’inventeur et de 90 p. 100 d’après les essais des Drs Thurlimann et Beyenbach.
- L’élément consomme 1,35 kgr cl’étain par cheval-heure électrique. La force électromotrice est 1,6 volt; l’intensité du courant, pour 6,8 litres de liquide et 0,02 ohm de résistance extérieure atteint 23 ampères. D’après Thurlimann 49,5 p. 100 de l’énergie chimique latente du charbon est utilisée ; d’après Jone ce chiffre s’élève à 66 p. 100. D’après Beyenbach les i,35 kgr de l’étain peuvent être récupérés avec i5o gr d’anthracite ou 255 gr de charbon ordinaire.
- La forme décrite pour l’appareil a subi récemment des modifications pour lesquelles les patentes ne sont pas encore assurées. L’oxyde de mercure est obtenu au moyen d’une substance directement régénérée par l’oxygène. Les brosses sont supprimées et quelques simplifications ont été faites.
- Les calculs de Jone sur le rendement semblent critiquables. Si, comme on Ta indiqué plus haut,
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- j5o gr d’anthracite produisent 0,746 kilowattheure = 645 calories, cela ne donne que 36 à ^3 p. 100 d’utilisation de l’énergie du charbon, puisque la combustion produit 1 000 à x 600 calories.
- C. J. Reid fait remarquer qu’il est à peine plus économique de réduire l’oxydule d’étain dans le fonctionnement même de la batterie que de le traiter ensuite dans les usines ou fonderies. Si l’on n’obtient 23 ampères sous 1,6 volt, la résistance totale est 0,046 ohm et par conséquent la résistance intérieure est 0,0046 — 0,02 - 0,026 ohm ; le rendement est donc au maximum ' = 43,5 p- 100 de l’énergie chimique
- de réaction, en ne prenant même pas en considération les pertes de chaleur et d’énergie dues aux frottements, à la circulation et à la régénération. La puissance de l’élément ne peut pas dépasser 1,06 X a3 X o,435 = 10,6 watts. Pour fournir un travail correspondant à 1 cheval-heure, l’élément devrait fonctionner pendant 70,4 heures et consommerait 6,5 kgr d’oxyde de mercure et 3,6 kgr d’étain de sorte que, en comptant les 8,6 kgr d’électrolyte, le poids de produits chimiques seul atteint 18,7 kgr. L’espace nécessaire a l’élément et au four ne serait certainement pas inférieur au triple, et atteindrait vraisemblablement le quintuple ou le sextuple de celui qu’occupe l’électrolyte, soit 2,2 à 3,6 m3 par cheval-heure, espace auquel il faut encore ajouter une grande place pour la régénération de l’acide azotique, pour la réduction de l’oxydule d’étain, et pour la réoxydation du mercure. Cette dernière opération n’est pas recommandable, car elle nécessiterait par cheval-heure 7,9 kgr d’acide azotique de densité 1,422, Pour la réduction de 4,1 kgr d’oxydule cl’étain, il faudrait 5,4 à 7,2 kgr de charbon d’après les expériences faites jusqu’à présent. On doit compter sur 10 p. 100 de pertes. Pour récupérer les 7,8 kgr d’acide azotique, les vapeurs nitreuses devraient être recueillies dans une grande quantité cl’eau dont la vaporisation exigerait 10 a 5o fois autant de charbon qu’en nécessite la production d’un cheval-heure dans une machine à vapeur.
- Jone n’a prêté qu’une médiocre attention au travail énorme nécessaire au rassemblement et au traitement des sous-produits et aux pertes d énergie qui en résulteraient.
- Il admet en outre d’une façon injustifiée que
- l’électrolyte ne subit aucune modification. Vraisemblablement la manipulation seule pour sortir l’oxydule d’étain de l’élément et pour le séparer de l’électrolyte coûteront plus cher en travail que le charbon nécessaire à la production d’une force égale au moyen de.la vapeur. En faisant abstraction des pertes de matériel, et en ne considérant que les pertes d’énergie, il est vraisemblable que les frais de production de l’énergie correspondront à n5 ou 3o kgr de charbon par cheval-heure!
- L’élément de Reid a déjà été décrit plusieurs fois. Comme dans les éléments analogues de Jablockhof, Archereau, Jacques, etc., Reid s’appuie sur l’action thermo-électrique. Dans toutes les réactions électrochimiques les matières employées doivent être conductrices. Un gaz non conducteur ne peut donc pas être employé comme électrode à l’état gazeux. Les gaz de combustion ne peuvent donc prendre part à des réactions chimiques que s’ils ont été rendus conducteurs par une solution. Supposons que ce soit le cas : l’oxydation ne pourrait être produite que par H2ON2aO et Fe203. Les chaleurs de formation de ces corps sont 69000, 155900 et 197 700; celle de CH4 est 2o4J4) 6e CO2 97650, de CO 29400 et de FeO 65 700. Des 17 réactions possibles, seules les suivantes peuvent produire de l’énergie : CH -f- Fe203 = 3H20 + nFe, 2II + Fe203 = HL>0 + nFeO, 3CO + Fe203 = 2Fe + 3C02 et CO + Fe203 == aFeO -f- CO2. La première donne une force électromotrice de 0,07 volt; les autres donnent une force électromotrice encore plus faible. Par conséquent la force électromotrice de 0,9 volt indiquée pour l’élément de R.eid est entièrement ou presque entièrement due à un effet thermoélectrique. L’appareil a été nommé Dynelectron par l’inventeur.
- Accumulateur. Gustave K. Hartung. Patente américaine 74^604, 16 septembre 1903.
- Les plaques sont constituées par une série de cylindres maintenus parallèlement^ et à égale distance les uns des autres (fig. 1, 2, 3). Ces cylindres t sont en terre poreuse non vernissée et sont garnis de matière active (a), du peroxyde de plomb, par exemple, mélangé avec une substance élastique et résistante telle que du liège et du caoutchouc. Si la charge produit un foi-
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- sonnement de la matière active, cette substance interposée cède et empêche la rupture des tubes. Un axe en plomb ou en plomb antimonié tra-
- Fig. 1 et 2.
- verse les tubes t. Une série de tubes t est maintenue dans un plan vertical par deux montants s, munis de supports m disposés à égale distance les uns des autres.
- Fig. 3.
- Ces montants sont plus larges que le diamètre des tubes, de sorte qu’ils servent en même temps de séparateurs. La liaison des tubes avec les montants s est faite par l’écrou r et la vis n ;
- une connexion m réunit tous les axes w des cylindres de même polarité. R. Y.
- MESURES
- Potentiomètre à, lecture directe pour recherches thermo-électriques.
- Le laboratoire national de physique de Londres vient d’adopter un nouveau potentiomètre à lecture directe dû à M. J.-A. Harker, D.Sc.
- L’appareil est caractérisé par le fait que sa résistance totale est de 2m et qu’il permet de lire 1/10 de microvolt.
- Les bobines régulatrices sur lesquelles est réglée à une valeur définie la chute de tension, sont disposées sur deux rangs. La rangée centrale de la boîte comporte vingt bobines de o.ito chacune. En série avec celles-ci, est établie une seconde rangée immédiatement derrière Je fil du curseur ; elle consiste en 11 bobines de •01 w. Grâce à un dispositif de grosses tiges de cuivre connecté avec les bouts du fil curseur, qui a une résistance totale de •0210, chaque groupe de deux bobines adjacentes de cette dernière série peut se mettre en parallèle avec le fil curseur. Les onze bobines de ’oi, lorsque deux d’entre elles sont ainsi shuntées, sont équivalentes à exactement iw.
- Pour tous les travaux thermo-électriques ordinaires, la chute de potentiel à ces deux séries de bobines est ajustée de telle sorte que chacune des rangées représente 1 000 microvolts. Chaque •01 étant donc de 100 microvolts.
- Le fil curseur est pourvu d’une échelle à 200 divisions figurées comme 100, qui en pratique sont des millimètres. Comme la chute le long dn fil est de 100 microvolts, il est possible d’évaluer facilement 01 microvolt. On remarquera que le fil curseur ainsi connecté fait fonction de vernier pour les petites bobines.
- Le réfflase de la force électromotrice s’effec-tue par un élément étalon Clark ou Weston et la série auxiliaire de bobines de la rangée postérieure. C’est une des particularités de l’instrument de permettre, sans altération extérieure, l’emploi d’une forme quelconque d’étalon. Les cinq bobines de gauche sont reliées constamment en série, mais sont disposées de telle sorte que chaque bobine peut être mise hors circuit quand il le faut. Leurs valeurs respectives sont de 100 4o i *5 et • 5w. Celles de droite consti-
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- tuent une série de 10 simples bobines série de • 0i w chacune disposées de façon a pouvoir être reliées séparément a la barre de cuivre.
- Le courant compensateur est fourni par une petite pile secondaire de 3o ampères-heure avec laquelle se trouve en série un cadran de résistance capable d’une variation de ‘oi jusqu’à 2000 par avancement de *oi.
- Les quatre circuits de thermojonction sont reliés à un commutateur-sélecteur au moyen duquel ils (ou la différence de deux d’entre eux) peuvent être successivement mis en circuit.
- Dans tout l’appareil, les seules pièces métalliques chargées de courant sont en cuivre de haute conductibilité et en manganine. Toutes les connexions du sommet de la boîte sont établies par des contacts à godets de mercure.
- Le fil curseur, qui est en manganine, est protégé contre l’oxydation par de la dorure. Ses extrémités sont soudées à des blocs de cuivre vissé aux extrémités de deux barres et sous la rangée de bobines d’équilibre de ‘oi w. Les blocs sont, en outre, connectés aux barres par des godets à mercure et des pièces en U.
- L’un des principaux avantages de cet instrument, c’est que toutes les bobines peuvent être arrangées de façon à avoir leur résistance réglée, lorsqu’elles sont placées dans la boîte. Les séries de 'oi et . 1 ont été faites chacune d’un fil continu de manganine appropriée.
- La résistance de bout à bout en est d’une grande uniformité.
- 11 n’est pas très important que les bobines d’un potentiomètre de ce genre aient un coefficient de température négligeable, à condition que ce coefficient soit identique pour les différentes dimensions de fil employées.
- Toutes les bornes du potentiomètre sont disposées sur une seule rangée. Les fils ne doivent pas être détachés lorsque l’appareil ne fonctionne pas.
- Il est très facile de construire une courbe de refroidissement montrant, par exemple, le point de solidification de l’argent en employant un four électrique avec un couple platine-platine-rhodium sur le potentiomètre. Il est du reste très facile d’obtenir les mêmes résultats aussi souvent qu on le désire. Par des points marqués sur la courbe on a des positions indépendantes du curseur qui est déplacé après chaque lecture.
- Comme on le voit le dispositif de M. Ilarker est des plus ingénieux et rendra certainement d’importants services pour les recherches thermoélectriques auxquelles les autres formes de potentiomètre n’étaient jusqu’à présent qu’imparfaite-ment appropriées. E. G.
- L’indicateur de chauffe Kilroy.
- Les figures ci-jointes se rapportent à un nouvel indicateur de chauffe dû à l’ingéniosité de M. Kilroy et exploité par Evershed et Vignoles, Ltd, de Londres. Cet indicateur a été inventé dans le but de faciliter le chauffage uniforme des fourneaux de chaudières. Son emploi assure une utilisation maxima du charbon et un minimum de pertes en fumée.
- Le système emploie un certain nombre « d’indicateurs de chauffe » par groupe, un indicateur par rangée de chaudières. Les indicateurs font résonner un gong et désignent le numéro du four qui doit être activé, et cela aux intervalles voulus et dans un ordre défini. Tous les indicateurs sont actionnés électriquement par un seul régulateur placé dans l’iine des chambres de machines.
- Ce régulateur consiste en une sorte d’interrupteur qui, à des intervalles de temps égaux, ferme des circuits électriques, lesquels actionnent les indicateurs. Le mécanisme du régulateur est constitué de telle sorte que les indicateurs ne fonctionnent pas tous en même temps, mais un à un. Un levier permet au machiniste de varier le degré de chauffe. Si le régulateur est, par exemple, placé pour un intervalle de 8 minutes et s’il y a 8 fours dans une rangée, l’indicateur indiquera un autre numéro et sonnera chaque minute. Un tour complet est donc fait alors en 8 minutes. Une série de commutateurs — un pour chaque indicateur — permet de 11e mettre en action que ceux des indicateurs qu’il faut. L’appareil est solide et étanche et, lorsqu’il est mis en action, fonctionne automatiquement et sans surveillance.
- Chaque indicateur comporte une boîte extérieure solide protégeant le timbre et une boîte étanche intérieure contenant un électro-aimant et un mécanisme pour mettre en mouvement le cadran qui porte les numéros correspondants aux fours. Lorsque le courant actionne l’électro, une armature est attirée de façon à frapper un coup sur le timbre. L’autre armature est attirée
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- au même moment et son mouvement sert à faire tourner le disque pour montrer le numéro suivant à travers l’ouverture ménagée dans la boîte
- O
- extérieure. De cette façon, chaque fois qu’un four doit être attisé, une sonnerie résonne et le numéro du four se montre. Ce numéro reste visible jusqu’à ce que ce soit le tour du four suivant.
- Voici maintenant quelques détails plus précis:
- Un courant électrique pris à une source appropriée, un circuit d’éclairage, par exemple, est conduit à chacun des électro-aimants B et C. Ces électros agissent sur une armature de fer
- Fig. i. — Indicateur de chauffe Kilroy.
- doux à pivot D qui, par des roues dentées, communique son mouvement au disque de cuivre plan E. Ce disque en tournant dans le champ d’un autre électro-aimant F agit comme frein de Foucault. Les enroulements de l’électro F et ceux des électros B et C sont en série, afin que le rapport entre l’attraction exercée par les électros B et C sur l’armature, et la force retardatrice exercée sur le disque de cuivre par le champ de l’électro F puisse rester, en dépit des changements de voltage, pratiquement constante. Un seul des électros B et C est actionné à la fois. Un commutateur automatique G, dont l’action dépend du mouvement de l’armature D, sert à interrompre le circuit d’un des électros et à établir celui de l’autre lorsque l’armature se déplace dans un sens ou dans l’autre jusqu’au bout de sa course. Ce mouvement de l’armature,
- d’abord d’un côté puis -de l’autre, et le mouvement analogue du disque de freinage qui s’en suit, sont continuels et automatiques tant que l’appareil est en circuit pour fournir le courant. Le commutateur automatique G, dans le contrôleur, outre qu’il dirige le courant vers les électros B et C, établit et rompt les contacts requis pour mettre les indicateurs en action. Les résistances H et les condensateurs J en connexion avec le contact du commutateur, s’emploient
- — Indicateur de chauffe Kilroy. (Schéma des connexions).
- pour réduire l’étincelle à la rupture des circuits d’induction. L’électro F est pourvu d’une résistance shunt subdivisée K, qui peut être actionnée de l’extérieur et sert à modifier à volonté la vitesse du mécanisme. Cette résistance shunt est enroulée de fil de nickel et constitue un moyen de compenser le coefficient de température du disque-frein en cuivre.
- Comme guide sommaire pour la détermination de la quantité de charbon nécessitée par chaque chauffe, on peut se baser sur ce qui suit. Supposons que chaque chaudière doive fournir un effet utile de 4^o IL P. et que la consommation de charbon soit de 2 livres par che-
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- val-heure ; le charbon brûlé par heure sera de 900 livres par chaudière, soit environ 90 pelletées de 10 livres en 60 minutes. Si l’on a fixé à 8 minutes l’intervalle d’attisement, le nombre , de pelletées nécessaires pour la chauffe de chaque chaudière sera de-^^-— 12. Si chaque
- chaudière a deux fours, il faudra 6 pelletées à chaque four, chaque fois que son numéro paraîtra à l’indicateur. Si chaque four a deux portes, il faudra naturellement 3 pelletées pour chaque quart du fourneau total.
- Quant aux connexions, le régulateur est relié aux câbl es de la lumière à travers un interrupteur principal ; deux conducteurs ou un cable à deux brins relient le régulateur à chaque indicateur ; la disposition des fils est identique a celle d’une boîte de distribution alimentant un certain nombre de lampes.
- Comme on le voit, l’invention de M. Kilroy est simple et son maniement est à la portée de tous les machinistes et chauffeurs. Ses avantages techniques et économiques sont suffisamment évidents pour qu’il ne soit pas nécessaire d’y insister. Nul doute qu’une fois connue et appréciée, elle ne soit rapidement adoptée et appliquée dans toutes les stations génératrices de vapeur.
- E. G.
- DIVERS
- Forces thermoélectriques dans un ûl chauffé. Schneider, Elektrotechnische Zeitschrifte, 24 mars.
- Sous le titre « Les courants thermoélectriques », M. Egg Siegberg a présenté un travail dans lequel il décrit diverses expériences effectuées par lui et qu’il explique au moyen d’une nouvelle hypothèse.
- Les expériences sont les suivantes :
- a. Un fil de fer froid et un fil de fer chaud sont amenés au contact et le circuit est fermé par un galvanomètre. Le courant résultant passe du fil chaud au fil froid (fig. 1).
- b. Un fil de fer plongé dans l’eau est chauffé au moyen d’un chalumeau à l’endroit où il pénètre dans le liquide. Le courant résultant passe delà partie chauffée à la partie immergée (fig. 2).
- c. Une flamme est déplacée le long d’un fil de fer fin. Un courant (d’après Egg-Siegberg) prend naissance dans la direction opposée à celle du mouvement de la flamme (fig. 3). Dans cette expérience, M. Egg-Siegberg s’est trompé sur le
- sens du courant; celte erreur a déjà été signalée par le professeur Heinke,
- D après l’hypothèse d’Egg-Siegberg la source ! de courant réside dans les chutes de température dissymétriques des" deux côtés de la place chauffée. Dans le premier, par exemple, le courant doit s’établir dans le sens de la plus
- Fig. x.
- brusque chute de température. Les expériences a et b telles qu’elles sont décrites plus haut, confirment cette hypothèse, de même que l’expérience c, rectifiée en admettant que le courant passe dans le sens du mouvement de la flamme et par conséquent dans la direction du plus brusque écart de température.
- Pour éclaircir cette hypothèse, nous avons fait des expériences détaillées dans lesquelles des fils de fer toujours identiques (o,3 mm et 1 mm de diamètre, i,5o m de longueur) étaient employés. Les courants étaient mesurés au moyen d’un galvanomètre astatique à miroir (axe de l’aimant astatique vertical). Pour une durée d’oscillation de 8 secondes on pouvait encore mesurer io~8 ampère.
- Les essais b et c donnèrent le même résultat ; dans l’essai a, au contraire, nous avons trouvé (pour les espèces de fer les plus différentes), un courant de sens opposé, c’est-à-dire allant du fil froid au fil chaud. Ce résultat a déjà été indiqué par Gaugain (*). Peut-être E. Egg-Siegberg a-t-il employé dans cette expérience un fil de fer carburé et a-t-il obtenu pour cette raison un résultat différent
- Voici les nouvelles expériences :
- I. Un fil de fer, long et mince et enveloppé sur la moitié de sa longueur d’une couche épaisse d’amiante, est chauffé, à son entrée dans l’enveloppe d’amiante, par une flamme de gaz. Le plus brusque écart de température se produit du côté du fil libre, mais le courant passe de la partie chauffée à la partie enveloppée.
- f) Annales de physique et chimie, 3e série 1862, p. 91.
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- La différence de potentiel croît avec le temps et, suivant la grandeur et la position de la flamme, atteint, au bout de i ou 2 heures, un maximum d’environ 5oo 000 microvolts (o,5 volt).
- Le fil est alors chauffé à environ 1 ooo°. Si on
- laisse le fil se refroidir (lentement et avec soin, car il est devenu très fragile) et si on le chauffe ensuite à nouveau, la différence de potentiel atteint aussitôt sa plus grande valeur.
- II. Un fil de fer est placé entre deux joues de fer et chauffé à cet endroit. Le courant passe de la place chauffée à la partie refroidie par les joues en fer.
- III. Un fil de fer chauffé par une flamme est brusquement refroidi sur l’un des côtés de la flamme par deux joues en fer. Le courant va de la partie refroidie à la place chauffée.
- IY. Deux fils de fer de même espèce mais de diamètre inégaux sont tordus ensemble, soudés ou comprimés. Lorsqu’on chauffe la partie jointive, le courant passe du fil fin au gros fil.
- Dans les expériences b c et II le courant passe dans le sens du plus brusque écart de température : dans les expériences I, III, IY, il passe dans 1’autre sens. L’hypothèse de M, Egg-Sieg-berg n’apporte donc aucun éclaircissement. L’existence d’un courant doit pouvoir être expliquée dans ces expériences par le contact de deux corps mécaniquement et chimiquement différents l’un de l’autre.
- Dans un thermoélément oxyde de fer-fer le courant passe de l’oxyde de fer au fer. Or, dans l’expérience 1, tout le fer s’était oxydé à l’endroit chauffé : ceci explique la grande fragilité
- du fil. La résistance avait aussi varié ; sa valeur était 2 ohms au début de l’expérience, et 100000 ohms à la fin. L’oxydation progressive explique la différence de potentiel croissant avec le temps et la valeur maxima relativement élevée qu’elle atteint.
- Si on laisse refroidir le fil et qu’on le chauffe à nouveau, la différence de potentiel doit atteindre aussitôt sa plus grande valeur, ce que l’expérience vérifie. La garniture d’amiante qui primitivement devait protéger le fil contre la chaleur servait ici à l’empêcher de brûler.
- Dans l’expérience II les joues de fer empêchent le fil de brûler ; le courant passe encore de l’oxyde au fer. De même dans l’expérience b.
- Dans l’expérience III, le fer est brûlé des deux côtés de la flamme ; la somme des différences de potentiel entre les éléments individuels oxyde de fer-fer est nulle. Mais si le fil est refroidi d’un côté, les différences de potentiel de l’élément symétrique par rapport à la flamme prédominent, car la température y est plus élevée. Le courant passe encore de l’oxyde au fer.
- Dans l’expérience IV enfin, il est clair que le fil fin s’oxyde plus que le gros fil quand on les chauffe ensemble ; le courant doit donc passer du fil fin au gros fil.
- Ces expériences, et une série d'autres faites de la même façon, ayant toujours donné le même résultat, il était évident que l’explication de l’expérience c, dans laquelle une flamme est déplacée le long d’un fil, devait être attribuée à la même cause.
- Lorsque la flamme est immobile, nous avons trouvé un équilibre entre les différences de potentiel des éléments individuels. Mais si le centre d’échauffement est mobile, la symétrie est détruite. Les températures les plus élevées se déplacent avec la flamme et le courant doit par conséquent avoir le sens du mouvement. Lorsque la flamme était déplacée avec une vitesse de 5mm par seconde, la différence de potentiel atteignait 900 microvolts (diamètre du fil, o,3 mm). La variation de la résistance confirme aussi l’exactitude de l’explication. Au commencement de l’expérience elle était de 1,98 pour un fil donné ; elle augmenta lentement et atteignit 3,oi ohms après 5 passages de la flamme sous le fil.
- Finalement, en ce qui concerne l’explication de l’expérience a, on peut se reporter au travail
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- de Le Roux (*), où est traité le cas du contact entre deux fils de même métal et de températures inégales.
- Les mêmes essais ont été répétés avec des fils de maillechort, de cuivre et de platine. Nulle part on ne constata une relation entre la différence de potentiel et la rapidité de variation de la température. La force électromotrice qui prend naissance est toujours explicable par une modification de la structure ou de la constitution chimique du corps.
- Pour le maillechort, dont la structure varie beaucoup avec la température, on a trouvé des courants relativement intenses ; au contraire, le
- courant était faible dans le cas du platine ou du cuivre.
- L’expérience 1 donna pour le platine une différence de potentiel maxima de 10 microvolts (au lieu de 000000 pour le fer), les essais II et III environ 160 microvolts. Cette dernière valeur provient de ce qu’il se produit entre les parties de platine et les parties de fer en contact avec elles des courants thermoélectriques qui, il est vrai, se ferment en grande partie sur eux-mêmes, mais dont une portion traverse cependant le galvanomètre. Plusieurs expériences ont vérifié cette hypothèse.
- B. L.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- ACADÉMIE DES SCIENCES
- Séance du 14 mars 190k.
- Sur la disparition de la radioactivité induite par le radium sur les corps solides. Note de MM. P. Curie et J. Danne, présentée par M. A. Potier.
- « Dans un travail antérieur, nous avons étudié la loi suivant laquelle diminue en fonction du temps le rayonnement de Becquerel d’un corps solide qui a été exposé pendant un certain temps h l’émanation du radium. La figure reproduite ici (fig. 1) donne le résultat des expériences. Le logarithme de l’intensité I du rayonnement est porté en ordonnée ; le temps porté en abscisse est compté à partir du moment où la lame est soustraite à l’action de l’émanation. Les temps pendant lesquels les corps solides sont restés sous l’action de l’émanation sont inscrits sur chaque courbe. La courbe (1) est la courbe limite que l’on obtient lorsque le corps a été soumis pendant très longtemps à l’action de l’émanation. Nous avons trouvé que dans ce cas l’intensité I du rayonnement pendant que la lame se désactive est donnée en fonction du temps t par la différence de deux exponentielles. On a
- (0 I = I0[— (k— ke~<*]
- f) Annales de physique et chimie, 4e série, vol. 10, P- 201.
- avecÆ = 4>25 /; = o,ooo538:
- 1860
- o,ooo4i3
- 2420
- » On peut interpréter théoriquement ces résultats en adoptant la manière de voir de M. Rutherford et en imaginant que l’émanation agit sur les parois solides de façon à créer une substance radioactive B qui disparaît spontanément suivant une loi exponentielle simple de coefficient b. En disparaissant, la substance B donne naissance à une nouvelle substance radioactive C qui disparaît elle-même, suivant une loi exponentielle simple du coefficient c. Si l’on admet que les deux substances B et G émettent des rayons de Becquerel, on trouve que le rayonnement total doit être de la forme (1). La valeur du coefficient h dépend du rapport des pouvoirs émissifs des substances B et G en rayons de Becquerel.
- » Dans le cas particulier où l’on suppose que la substance G rayonne seule, on trouve que l’on
- o,ooo538
- -=4,3.
- doitavoirK= ------=- roo , „
- b — c 0,000000— 0,000410
- L’expérience ayant donné 4,2 pour ce coefficient K, il y a là une coïncidence remarquable, et l’on voit que tout se passe comme si la substance B ne rayonnait pas, mais se transformait en une substance G qui seule émet des rayons de Becquerel.
- » Il convient de remarquer que lorsque l’on a K = ! Ij , la formule (1) est symétrique par
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- rapport à b et c. On peut doue intervertir les valeurs de b et de c sans changer la formule. On peut donc faire l’hypothèse I avec b = o,ooo538 et c = o,ooo4i3 ou l’hypothèse II avec b = o,ooo4i3 et c == o,ooo538 ; la loi de désactivation sera également bien représentée dans les deux cas.
- » Dans la première hypothèse (b > c), la substance B inactive disparaît plus rapidement que la substance C ; quelques heures après le début
- Fig. i.
- de la désactivation, la substance C subsiste seule à la surface du corps. Dans la deuxième hypothèse (b < c) la substance B se détruit plus lentement que C, mais, comme elle entretient C, les deux substances disparaissent en même temps pendant la désactivation et le mélange subsiste jusqu’à ce que toute activité ait disparu. Pour décider entre les deux hypothèses, il faut étudier d’autres phénomènes, tels que ceux de la distillation de l’activité par échauffement des corps activés. Les expériences que nous publierons prochainement sont en accord avec la première hypothèse. La substance B inactive est celle qui disparaît le plus vite.
- » On peut étendre la théorie précédente en cherchant quelle est la loi de désactivation d'une paroi solide qui a été soumise pendant un temps
- déterminé 9 à l’action de l’émanation du radium. On trouve que l’on doit avoir :
- (,) i = i0[_T^_(I_e-«)e-«+7JLT
- (i — e—co] e—et
- » La formule (2) ne rend pas compte de la première baisse de l’intensité du rayonnement qui se produit pendant les premières minutes de la désactivation, après activation de courte durée. En revanche, à partir de 20 minutes après le début de la désactivation et jusqu’à la fin, le rayonnement trouvé par l’expérience est parfaitement représenté par cette formule (*). En particulier on retrouve en place sur l’échelle des temps le maximum de l’intensité du rayonnement qui se produit pendant la désactivation.
- » Pour retrouver toutes les particularités des courbes de désactivation il est nécessaire d’avoir recours à trois substances distinctes. On peut supposer par exemple que l’émanation crée une première substance A qui disparaît rapidement suivant une loi exponentielle simple de coefficient a en se transformant dans la substance B qui se transforme à son tour en C. On explique convenablement les résultats en supposant que A et C émettent des rayons de Becquerel et que B n’en émet pas. L’intensité du rayonnement est alors donnée pendant la désactivation, par la formule
- I = lof X(i - e-at) e-«t - —jj——r 7
- |_ (b — c) (a — b)
- (I — e—^)e—bt + --. j——- —-—r (1 — e—cô) e~d [b — c) [a — c) v '
- 9 représentant la durée d’action de l’émanation, avec À = o,5y, a = o,oo45, b — o,ooo538, c = o,ooo4i3. Le temps nécessaire pour que la quantité de chaque substance ait diminué de moitié est de 2,6 minutes environ pour la substance A, de 21 minutes pour la substance B et de 28 minutes pour la substance C. Ces temps sont caractéristiques pour ces trois substances. »
- P) La quantité d’émanation qui a servi à activer les corps n’était malheureusement pas la même dans les diverses expériences ; il en résulte que l’on peut seulement retrouver la forme des courbes et non leur position exacte sur l’échelle des ordonnées. De nouvelles expériences seraient utiles.
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- ELECTROTECHNISCHER VEREIN
- Sur les plus récents câbles téléphoniques sous-marins. Breisig.
- Dans les deux dernières années on a posé plusieurs câbles téléphoniques sous-marins d’une construction particulièrement soignée faisant partie de réseaux étendus et très importants. Le premier d’entre eux, le câble Fehmarn-Lolland, appartient à la ligne téléphonique Berlin-Copenhague et a une longueur de 19,3 km. Il a été installé par les administrations des télégraphes danoises et allemandes opérant en commun. Après ce câble on a posé le câble de 29,5 km Greetsiel-Borkum et le câble de 76,2 km Cux-haven-Ileligoland servant à relier l’Allemagne du Nord et du Centre à ces deux îles.
- La construction et la pose des câbles ont été faites par la maison Felten et Guilleaume qui avait pris une part active aux recherches faites en vue d’obtenir une construction appropriée. Le calcul d’un câble téléphonique destiné à un tronçon déterminé, n’a pu être mené à bien qu’à partir du jour où l’on a connu d’une façon parfaite les lois régissent la propagation des courants alternatifs dans de longues canalisations. La longueur des conducteurs a une influence considérable et perturbatrice sur les courants alternatifs et, par suite de la capacité répartie le long de la ligne, il se produit un phénomène de charges et de décharges qui, pour ainsi dire, empêche les signaux de se propager jusqu’au bout.
- D’après la théorie, l’amortissement est une fonction de la grandeur e v/(a+ * me) +imi)s croît avec cette grandeur. Dans cette expression a, c, w, l, représentent la dérivation, la capacité, la résistance, et l’inductance par kilomètre de conducteur, m le nombre de périodes en 2ît secondes, s la longueur de la ligne en kilomètres. Depuis que, grâce aux recherches de Pupin, ces grandeurs sont connues d’une façon beaucoup plus complète que précédemment, on a l’habitude de les employer sous la forme e(“!+?)® où e-9s représente un facteur numérique et ems un décalage. Ce dernier qui dépend de la longueur d’onde, a une grande importance pour la théorie des lignes à inductance de Pupin ; dans le cas actuel nous pouvons en première approximation faire abstraction de la grandeur a : (3 est alors la partie réelle de l’expression vV + ime) (w + imi) . comme cela est permis en règle générale, et
- surtout lorsqu’il s’agit des câbles, nous supposons la dérivation négligeable, c’est-à-dire l’isolement très grand, nous obtenons après un calcul
- simple l’équation [32 = - (\Jm2l* -f- m2 — ml}.
- Si les propriétés électriquee du conducteur sont données, il est possible de calculer [3, et si de plus on sait par comparaison avec d’autres conducteurs pour lesquels le facteur [3 et la longueur sont connus, jusqu'à quelle valeur de e°s on obtient une netteté de transmission suffisante, on peut déterminer exactement jusqu’à quelle distance la ligne peut être employée pour la transmission de la parole. D’autre part, on peut, pour une longueur donnée, déterminer la valeur de [3 nécessaire, et en déduire les propriétés que doit présenter la ligne à établir.
- Pupin a nommé la grandeur [3 constante d’amortissement.
- Comme il est nécessaire de connaître cette grandeur par unité de longueur et que de plus elle n’est pas constante en règle générale pour une ligne donnée, il serait préférable de la désigner par amortissement spécifique. La grandeur [3s serait alors utilement nommée exposant d’amortissement.
- Considéré comme fonction de m, [3 est représenté par les ordonnées d’une hyperbole passant par l’origine et dont une branche s’approche de
- l’asymptote -iL • Suivant la valeur du rap-
- port , la partie de la courbe qui convient
- à la transmission de la parole a une allure très variable. Lorsque ml n’est pas important vis-à-vis de w, la partie antérieure de la courbe convient seule ; dans le cas contraire c’est plutôt la partie de la courbe qui se rapproche de l’asymptote.
- Le premier cas est celui des câbles de construction ordinaire ; le second est celui de canalisations aériennes en fils de fort diamètre. Si ml est petit vis-à-vis de iv, on a approximativement
- [3= JntiV . Si au contraire ml est grand vis-
- à-vis de m, l’expression de [3 est : (3=-^-y/_îL
- Dans le cas limite où la self-inductance est très considérable, l’amortissement spécifique est le même pour toutes les fréquences. Les trains d’ondes de différentes périodes qui parcourent un tel conducteur subissent tousle même amor-
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- tissement. La parole est bien un peu amortie, mais le timbre n’est pas altéré. Dans les conducteurs sans self-inductance les ondes de grande fréquence sont les plus amorties ; les tons élevés qui donnent le timbre disparaissent donc, de même que ceux qui servent à la production des sifflantes. La parole peut donc être transmise avec beaucoup d’intensité, mais est sourde et sans timbre.
- L’avantage de la self-inductance est de dimi-
- CT
- nuer l’amortissement spécifique pour des valeurs données de met de c. Même sans self-inductance on peut obtenir un faible amortissement en employant plus de cuivre, mais dans des limites dépendant de l’accroissement corrélatif de la capacité ; une telle ligne affaiblit inégalement les courants de différentes fréquences, et, dès qu’on introduit une self-inductance d’une valeur importante vis-à-vis de la résistance, les courants de toutes les fréquences principales subissent des amortissements à peu près égaux.
- Lorsqu’au début de 1902 la construction du câble Fehmarn-Lolland fut décidée, on ne savait absolument pas de quelle 'manière il fallait introduire la self-inductance dans le conducteur double.
- Il n’était pas encore question d’employer le système Pupin. L’accroissement de la self-inductance pouvait être obtenu en augmentant la distance des âmes et en entourant de fer le conducteur en cuivre. La première solution augmente d’une façon importante le diamètre du câble, et accroît, dans le câble à plusieurs paires de conducteurs, le danger de l’induction mutuelle. L’effet d’un enroulement en fer sur les conducteurs de cuivre avait été expérimenté en 1899 sur un spécimen de câble à un seul conducteur, et l’on n’avait observé qu’une faible augmentation de la self-inductance, 60 p. 100 environ. De plus, les résultats présentés par les lignes en fil de fer faisaient craindre une fâcheuse influence du fer sur la transmission de la parole. La question fit un sérieux progrès à cette époque, grâce au travail de l’ingénieur danois Krarup qui, en enroulant un fil de fer fin autour d’une ligne double en fil de cuivre de 2 mm, obtint des self-inductances atteignant 0,01 Henry par kilomètre. Vis-à-vis de la valeur normale de la self-inductance qui est de l’ordre de grandeur de 0,001, ce résultat présentait une amélioration importante. L’inductance effective d’une ligne
- double, calculée pour chaque conducteur, est L — M en désignant par L la self-inductance d’une branche au cas où l’autre n’est pas envisagée, et par M l’inductance mutuelle des deux branches. Si les conducteurs ont une enveloppe de fer, L est augmenté alors que M reste invariable. Les valeurs normales sont d’un ordre de grandeur tel que L — M égale approximativement —L. Si l’on augmente L, de la quantité
- a L, la différence est^tf-H-L. Si par exem-
- ple a a seulement pour valeur o,5, on obtient 0,6 L au lieu de 0,1 L, c’est-à-dire une inductance six fois plus considérable.
- L’exactitude des considérations théoriques fut confirmée par les résultats présentés par un câble d’essai portant, pour simplifier la construction, une simple bande de fer enroulée sur des fils de cuivre.
- Les mesures laites sur ce câble donnèrent, pour des conducteurs de 4 mm, des self-inductances de 0,00i65 dans chaque branche, et le calcul de l’amortissement spécifique montra que, tout bien considéré, l’emploi de fer était indispensable. Sur le conseil de M. Krarup on fit alors des essais avec un enroulement en fil de fer fin dont les résultats furent assez satisfaisants pour déterminer l’adoption définitive de ce dispositif, au lieu de l’enroulement fait avec une bande de fer.
- Le câble Fehmarn-Lolland fut donc établi d’après la spécification suivante (fig. 1).
- Le câble contient quatre âmes dont chaque conducteur est formé par un toron de 7 fils de cuivre dé 1,35 mm enveloppé d’un fil de fer nu
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- de o,3 mm. L’isolement consiste en plusieurs bandes de papier jusqu’à un diamètre d’environ ii mm. Les quatre âmes sont tordues ensemble avec du j ute et recouvertes ensuite de bandes de papier jusqu’à un diamètre de 3a mm. Cette âme du câble est imprégnée et entourée à la presse d’une double enveloppe de plomb allié de 3 p . ioo d’étain dont l’épaisseur, est i,5 mm : au-dessus du plomb sont placées deux couches de papier asphalté. L’armature consiste en dix-neuf fils de fer plat de section trapézoïdale de 7,5 X 6,3 X 4 mm : sur l’armature sont placées deux couches protectrices. L’extrémité du câble placée près de la côte port sur une longueur de 2 km
- une seconde armature de fer (fig. 2). Le diamètre extérieur du câble de fond est 55 mm et le poids par kilomètre atteint 10 730 kgr ; le diamètre extérieur du câble côtier est 69 mm et le poids par kilomètre atteint environ 19000 kgr. Le câble est en un seul morceau et ne porte aucune épissure.
- Avant la pose du câble on fit une expérience en 1 intercalant dans deux lignes téléphoniques Francfort-Cologne-Mülheim etMulheim-Cologne-Hanovre : l’essai donna toute satisfaction. La pose eut lieu au début de 1903 et les résultats lurent excellents. Deux nouveaux câbles téléphoniques furentinstallés dans la même année entre Borkum et Ileligoland.
- Dans le câble danois on avait employé comme isolant le papier imprégné parce que,
- manquant de données sur la tenue d’une aussi longue enveloppe de plomb immergée dans l’eau de mer, on voulait éviter le danger qu’une rupture de l’enveloppe n’amène une détérioration du câble sur une grande longueur.
- Si l’on avait employé comme isolant, au lieu de papier imprégné, du papier sec et mou, on aurait pu réaliser un gain important du côté de la capacité et alléger beaucoup le câble pour un même amortissement spécifique donné. Dans les nouveaux câbles on adopta l’isolement par l’air et, pour éviter la détérioration de grandes longueurs de câble, on ferma le câble tous les 500 m par une partie de i,5o m en papier imprégné. Le câble Borkum-Greetsiel, fait en une seule pièce de 3o km sans soudure, a deux paires de conducteurs et est établi de la façon suivante (fig. 3).
- Le cable contient quatre âmes dont chaque conducteur est formé d’un toron de sept fils de cuivre de 0,8 mm enveloppé d’un fil de fer nu de o,3 mm. L’isolement est assuré par plusieurs bandes de papier jusqu’à un diamètre d environ 3,7 mm. Les quatre âmes sont tordues avec quatre cordelettes en papier autour d’une étoile de papier en forme de croix. L’ensemble est recouvert d une hélice puis de bandes de papier jusqu à un diamètre de 19 mm. L’âme du câble est ensuite séchée et recouverte de deux enveloppes de i,3 mm d’épaisseur en plomb contenant 3 p. 100 d’étain. Deux couches de papier asphalté et une couche de ruban asphalté recouvrent le plomb.
- L’armature consiste en vingt-trois fils de fer profilés et est protégée par deux couches de composition asphaltée. Le diamètre extérieur est environ 42 mm et le poids par kilomètre 6 800 kgr.
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- Le câble d’IIeligoland devait avoir une longueur de 75 km et être relié à 6oo km de lignes téléphoniques aériennes établies en fil de bronze de 4 mm '> l’amortissement spécifique dans le nouveau câble ne devait pas dépasser la valeur de 0,007. Parmi les différents modes de construction on s’arrêta au suivant :
- Le câble (fig. 4) contient quatre âmes dont deux
- Fig. 4.
- toronnées ensemble, sont destinés au service télégraphique et les deux autres, séparées, servent au service téléphonique. Ces dernières contiennent des conducteurs formés d’un toron composé d’un fil rond de 2,6 mm de diamètre et de quatre fils
- Fig. 5.
- plats de 2,4 X 0,7 enroulés sur lui. Les torons sont entourés d’un fil de fer de o,3 mm bien serré et enveloppés d’un hélice et d’une bande de papier jusqu’à une épaisseur totale de 9,6 mm : chacun des deux conducteurs télégraphiques est
- constitué par trois fils de 0,89 mm et enveloppés de papier jusqu’à un diamètre de 3,3 mni ensuite les deux conducteurs sont tordus ensemble et recouverts de papier jusqulà un diamètre de 9,6 mm. Les trois brins ainsi formés sont tordus avec du papier, le diamètre extérieur est alors de 21 mm et l’intervalle entre les deux fils téléphoniques est de 9,6 mm. Une hélice en papier mou, puis des bandes de papier portent la valeur du diamètre à 24,5 : après un bon séchage deux couches de plomb à 3 p. 100 d’étain de i,4 mm, deux couches de papier asphalté, une armature composée de seize fils de 1er plats de 7,0 X6X4, et deux couches protectrices complètent le câble. Le diamètre total extérieur atteint 47 mm et le poids par mètre environ 8,5 kgr. La partie du câble voisine des côtes porte une seconde armature de trente fils de fer profilés.
- Le câble est donc un câble mixte télégraphique et téléphonique ; il n’y a vraisemblablement pas à craindre que le téléphone soit impressionné par les communications télégraphiques, car chaque conducteur télégraphique est à la même distance moyenne des conducteurs téléphoniques ; au cas ou des perturbations se seraient produites, les deux conducteurs télégraphiques auraient été employés comme ligne double et auraient amplement suffi à assurer le service.
- Les essais de réception ont montré qu’au moment de la production d’un signal morse, le récepteur téléphonique placé à la même extrémité que l’appareil télégraphique fait entendre un léger bruit lorsqu’il n’y a pas de conservation en cours. Pendant une conversation on n’entend rien d’anormal. Lorsque l’on se sert, pour télégraphier, des deux conducteurs comme ligne double, il est impossible, même avec la plus grande attention, d’entendre quoi que ce soit dans le téléphone.
- La netteté de transmission, aussi bien pour le câble seul que pour le câble connecté aux lignes, est très bonne. L’amortissement est tellement identique pour les différentes ondes que la voix est timbrée comme dans les transmissions aériennes.
- Par comparaison avec ces câbles nous allons en examiner deux autres : le câble anglo-belge et le câble dano-suédois. Le premier a 88 km de longueur et le second 5 km et demi. Us sont
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- tous deux isolés à la gutta-percha : l’âme du câble anglo-belge est composée d’un toi’on de sept fils de cuivre pesant 160 livres anglaises par mille marin; elle est entourée jusqu’à iomm d’une couche de gutta-percha pesant 3oo livres anglaises par mille : quatre âmes semblables sont cordées ensemble et armées. Le câble dano-suédois a comme conducteur un toron composé de sept fils de cuivre de o,8 mm de diamètre, recouvert de fil de 0,2 mm et enveloppé de gutta-percha jusqu’à un diamètre de 8,2 mm.
- îoàop
- ’Smzn 0
- ZOO 400 OOO 800 100O 4ZOO 4MO Feriez des 696
- Fig. 6.
- Les propriétés électriques de ces câbles, calculées pour une branche de la ligne double, sont les suivantes à 15° C et par kilomètre de longueur :
- | DÉSIGNATION CABLE RÉSISTANCE en ohms. CAPACITÉ en microfarads. SELF-INDUCTANCE en Henry.
- Di Fehmarn-Lolland 1 > 71 0,1624 0,00250
- B Greetsiel Borkuns 4,86 0,0742 0,00399
- H Kuxhaven Heligoland . . . i,36 0,0914 0,00214
- r11 Helsingôr-Helsingborg. . . 4,76 0,1745 0,00265
- E Angleterre-Belgique .... 3,83 0,144 o,ooo55
- La figure 6 représente les amortissements spécifiques de ces câbles ainsi que ceux d’un
- câble P de construction ordinaire, ayant un fil de i mm, et d’une ligne aérienne O en fil de bronze de 3 mm.
- Les amortissements spécifiques des trois câbles sous plomb et du câble dano-suédois ont été mesurés sur toute la longueur des câbles : celui du câble anglo-belge a été calculé d’après les propriétés ci-dessus indiquées. La figure montre que la courbe du câble anglo-belge est celle d’un câble à faible inductance, alors qu’au contraire les courbes des câbles à enveloppe de fer se rapprochent de la courbe d’une ligne aérienne.
- Le facteur d’amortissement de deux conducteurs est le même lorsque leurs longueurs sont inversement proportionnelles à leur amortissement spécifique. Si l’on admet que l’on peut obtenir encore une bonne netteté de transmission pour une ligne dont le facteur d’amortissement est 2,5, calculé pour i ooo périodes, les câbles seraient utilisables d’une façon satisfaisante pour les longueurs suivantes :
- Désignation. .H Dj B D11 E Kilomètres. . 3g4 237 188 129 90
- les avantages des nouveaux procédés de construction sautent aux yeux lorsqu’on regarde ces chiffres.
- Nous ajouterons quelques détails sur les propriétés de ces câbles.
- Il faut remarquer, en ce qui concerne la capacité et la self-inductance, que les valeurs indiquées se rapportent à chaque branche de la ligne.
- Pour avoir les chiffres relatifs à la ligne double totale il faut doubler les valeurs de la self-inductance et de la résistance et diviser par deux les valeurs de la capacité. La capacitédu câble à isolant lâche séché correspond à une constante diélectrique de 1,6 et celle du câble imprégné à une constante diélectrique de 3,54- Depuis que l’essai du câble Helsingôr-IIelsingborg a montré qu’il est possible d’obtenir et de poser sans difficulté de bons câbles à enveloppes de fer isolés à la gutta-percha, il n’est plus question d’employer des câbles sous plomb à isolants imprégnés.
- La capacité du câble imprégné et du câble à la gutta-percha est beaucoup plus faible pour le courant alternatif que pour le courant continu. On a trouvé les valeurs suivantes :
- Câble Mesure avec Mesure avec cou
- courant continu, rant alternatif
- Feh noam Lolland. . . . 0,1624 o,i435
- Helsingôr-Helsingborg . 0,1745 o,i632
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- Il a été impossible de trouver une relation bien définie entre la capacité et la fréquence ; les plus grandes différences entre les valeurs trouvées et les valeurs moyennes ne dépassaient pas 2 p. ioo.
- La comparaison entre la self-inductance obtenue par kilomètre et celle qu’aurait le cable sans l’emploi de fer est donnée par le tableau suivant :
- SELF-INDUCTANCE
- GABLE —
- Câble complet. Câble sans fer.
- il 0,00214 0,00082
- B o,oo389 0,00067
- Di 0,00250 0,00046
- 0,00265 o,ooo5g
- De la différence entre les deux valeurs et des dimensions de l’enroulement en fil de fer, on déduit pour la perméabilité moyenne du fer la valeur ioi. Par suite des pertes par hystérésis et courants de Foucault la self-inductance du câble diminue un peu lorsque la fréquence croît. Les valeurs données correspondent à une fréquence inférieure à ioo.
- La relation entre la résistance effective et la fréquence présente beaucoup d’intérêt. La signification de résistance effective est la suivante : si comme on l’a lait pour la mesure, on envoie dans le câble des courants alternatifs, la propagation du courant est soumise à l’influence de plusieurs phénomènes. Par exemple l’aimantation du fer consomme une certaine quantité d’énergie à chaque cycle ; l’enveloppe de plomb et des autres parties métalliques sont le siège de courants de Foucault qui absorbent également de l’énergie. Il serait extrêmement difficile de déterminer par le calcul l’influence de ces phénomènes, mais le moyen suivant permet de se rendre compte approximativement de leur effet. Les résultats de mesure donnent les deux impédances du conducteur lorsque l’un des bouts est à la terre ou bien isolé. Pour un conducteur dans lequel la propagation du courant n’est influencée que par la résistance, la self-inductance, la dérivation et la capacité, les propriétés électriques peuvent être calculées au moyen de formules connues en partant des . valeurs mesurées de l’impédance, et sont naturellement indépen-
- dantes de la fréquence. Si l’on applique les mêmes formules aux impédances mesurées sur un conducteur dans lequel la loi de propagation du courant dépend d’autres grandeurs supplémentaires, on obtient pour chaque fréquence un système de valeurs de la résistance, de la self-inductance et de la capacité. Ces valeurs caractérisent un conducteur dépourvu de causes perturbatrices dans lequel la propagation du courant serait, pour une fréquence égale, la même que celle réellement mesurée : c’est ce système de valeurs, que l’on désigne sous le nom de propriétés effectives. Suivant l’influence des phénomènes perturbateurs la valeur des propriétés effectives, par exemple de la résistance effective aux diverses fréquences, s’écarte beaucoup des valeurs mesurées pour un courant constant ou lentement variable.
- Le tableau donne la résistance effective des trois câbles à enveloppe de plomb d’après une interpolation des courbes obtenues expérimentalement.
- PÉRIODES H B Di
- 400 1.45 5, i5 2 , O.}
- 600 i,58 5,46 2,26
- 800 5,8o 2,49
- I coo G 9° 6,15 2,67
- I 200 2,06 6,43 2,85
- I 400 2 ? 22 6,85 2 • 94
- Pour apprécier ces chiffres il faut avoir présent à l’esprit que les grandeurs de la résistance se rapportent à la perte effective : ce sont des valeurs absolues et non des différences en pour cent. En effet une résistance effective u'+w signifie que dans le conducteur parcouru par un courant efficace J (iv-f- or) F watts sont perdues par kilomètre, soit w J2 watts par suite des phénomènes parasites, aimantations et courants de Foucault. Les valeurs absolues des accroissements de résistance sont représentées pour, les quatre câbles par la figure y.
- Les pertes effecti ves dan s le câble sousgutta-per-cha sont sensiblement plus faibles que dans n importe lequel des câbles sous enveloppe de plomb. On peut en conclure qus les courants de Foucault induits dans cette dernière produisent une perte d’énergie presqu’égale et même peut-être supey rieure à la perte par hystérésis. Ce phénomène se
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- lait surtout sentir dans le câble de Borkum et c’est pourquoi, dans le câble de Heligoland, les deux conducteurs téléphoniques ont été rapprochés l’un de l’autre et écartés le plus possible de l’enveloppe de plomb. Comme, pour des fréquences élevées, la constante d’amortissement est égale
- on voit clair 3ment qu’un gain de io p. ioo sur m-j-co compense une augmenta-
- OhrrL
- 200 400 600 600 100# 1V00 14-00
- JPéjrio &e& 692
- Fig. 7.
- tion de capacité de 20 p. 100. La comparaison des chiffres donnant ce pour les deux câbles de Borkum et d’Heligoland confirme bien tous ces résultats.
- Les câbles décrits montrent que l’emploi d’une self-inductance répartie a réalisé un progrès considérable, tout au moins dans le câble h conducteur de fort diamètre. La question se pose de savoir de quelle façon on pourra encore améliorer la construction pour abaisser l’amortissement spécifique à une valeur de 0,002 ou o,oo3. Comme, dans un câble à enveloppe de fer, les pertes par hystérésis augmentent avec la quantité de fer employé, on arrivera bien vite au point où un accroissement du diamètre au delà des proportions adoptées ne présentera plus aucun avantage, et il est vraisemblable qu’à ce point on n’aura pas encore atteint le but fixé.
- Le système Pupin donne plus d’espoir. Il est oiseux de se demander si les câbles dont il s’agit auraient pu être construits plus économiquement d’après ce système, puisque jusqu’à présent le système Pupin n’a pas encore été rendu applicable aux câbles sous-marins.
- On manque de données pour voir si le système Pupin aurait permis d’obtenir de meilleurs résultats. L’emploi de bobines d’inductance conduit à une valeur minima de l’amortissement spécifique donnée par l’équation
- où, en plus des grandeurs déjà connues, K dé signe la. constante de temps des bobines.
- Pour un câble, cette expension se réduit à
- La self-inductance dans les cas d’un câble est égale à Km;. D’après la règle de Pupin sur la répartition des bobines, il est nécessaire que pour m = 10000, il y ait au moins quatre bobines dans une longueur d’onde : si D désigne la distance entre bobines, on a
- 10 000 \Jel D -é
- 4
- Cette condition est remplie si
- ^___ i5o io—6 ___ i5o jo-6
- \/cwk À'P
- De ces équations nous tirons pour un modèle de câble donné et pour une valeur déterminée de l’amortissement spécifique la constante de temps des bobines nécessaires ainsi que leur écartement. Nous allons supposer, pour que l’exemple ne soit pas défavorable, que le câble à isolement par l’air puisse être établie de telle façon que les pertes par courants de Foucault n’existent pas et que la résistance effective soit simplement égale à la résistance ohmique. Cela exigerait un rapprochement considérable de conducteurs et l’on doit supposer que la capacité de chaque branche s’élèverait alors à 0,10 microfarads.
- Pour des conducteurs de 3, 2, 1 ohm par kilomètre de ligne simple, et pour des valeurs de [3, nous obtenons alors le tableau suivant
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- donnant les constantes de temps des bobines.
- Les distances des bobines en kilomètres seraient données par le tableau suivant :
- Résistance <£une ligne simple.
- P 3 OHMS 2 OHMS I OHM
- o,oo5 0,004 o,oo3 0,002 0,0120 0,0188 o,o33 0,0750 0,008 0,0125 0,0222 o,o5 0,0040 o,oo63 0,0111 0,025o
- Résistance Æune ligne simple.
- P 3 OHMS 2 OHMS I OHM
- o,oo5 2,5 3,75 7,5o
- 0,004 2 3 6
- o,oo3 1,5 2,25 4 j 5o
- 0,002 8 i, 5o 3
- L’emploi de gutta-percha comme isolant porterait à une valeur peu près double la constante de temps, et la distance entre deux bobines devrait ètreenviron la moitié de celle indiquée par le tableau.
- Les chiffres donnés par la constante de temps et la distance des bobines reposent purement et simplement sur la nature clés matériaux employés dans la construction du câble : il ne s’agit donc pas, pour vérifier leur valeur, d’examiner quel développement a pris l’application pratique du système Pupin.
- La question la plus importante est de disposer les bobines de façon que, au point de vue mécanique et électrique, elles puissent remplir efficacement leur but.
- Il serait prématuré de dire dans quelles limites la construction des bobines d’inductance permettra d’obtenir une constante de temps déterminée. Les chiffres trouvés pour l’écartement entre les bobines montrent qu’il peut compter sur de faibles intervalles si l’on veut réaliser une amélioration seiîsible sur l’état actuel.
- Il n’est pas question de construire des bobines d’inductance de grandes dimensions, tout au moins si l’on ne veut pas modifier entièrement les procédés employés pour la fabrication et la pose des câbles : au contraire les bobines
- doivent avoir la forme de longs cylindres de faible diamètre défavorable à l’obtention de courants de temps importantes.. D’après les calculs et les résultats d’expérience trouvés sur des bobines d’essai qui peuvent être établies dans le câble même, il doit être difficile de dépasser pour K la valeur 0,02. Uue comparaison avec le premier tableau montre qu’il faut des conducteurs d’environ 3, 2, 1 ohm par kilomètre pour obtenir des amortissements spécifiques de 5, 4, 3 millièmes.
- On peut supposer que le système Pupin permettra de construire des câbles dont le pouvoir transmissif dépassera celui des câbles décrits; au lieu d’un câble lourd et cher on pourra construire un câble à conducteurs légers, mais muni de bobines d’inductance. B. L.
- Sur une nouvelle méthode d’étude des corps liquides employés pour le graissage. K. Wii-kens.
- Comme on le sait, les corps lubrifiants doivent assurer aux machines un fonctionnement aussi dépourvu que possible de frottements, et doivent empêcher le contact direct entre les surfaces pour éviter les pertes inutiles d’énergie, les échauffements nuisibles et la destruction de la machine. L’expérience a montré que ces conditions sont bien remplies par les graisses et les huiles, grâce à leur onctuosité. Mais d’une part les corps lubrifiants présentent de grandes différences dans leurs propriétés caractéristiques et d’autre part il est nécessaire, pour les différents genres d’applications, d’employer des moyens de lubréfication de natures très différentes : on a donc un grand intérêt à posséder des méthodes d’étude sur les propriétés lubrifiantes des différents corps employés au graissage des machines.
- La nécessité et la nature de l’essai qu’il faut faire subir au corps lubrifiant à employer dépendent des conditions spéciales de l’exploitation. Par exemple des arbres lourds ne doivent pas être graissés avec de l’huile trop fluide ; ils exigent au contraire une couche épaisse et résistante qui ne peut être obtenue que par l’emploi d une huile très consistante. L’idéal pour un lubrifiant serait que la couche d’huile interposée entre les parties frottantes ne laisse subsister de contact en aucun point ; ce desideratum n est jamais atteint en pratique, comme on p.eut le
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- reconnaître au poli que prennent les arbres après un certain usage. Comme on le sait, les huiles sont de bons isolants électriques ; par
- Fig. i.
- conséquent un arbre en rotation devrait être parfaitement isolé des coussinets, si la couche
- d huile interposée était réellement continue. Si 1 on essaie à ce point de vue différents arbres en rotation au moyen d’un galvanomètre, on
- trouve que dans les cas les plus favorables un contact direct n’a lieu que par intermittences,
- Fig. 3.
- et que dans la plupart des cas le contact est permanent. On peut aussi par cette méthode
- Fig. 4.
- déterminer la grande influence qu’a le choix du métal du coussinet sur la bonne tenue de l’arbre.
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- L’épaisseur de la couche de lubrifiant qui s’interpose entre les surfaces frottantes dépend
- 0) 180
- .d ioo
- fouet, delà ternp.
- 0,06
- O,S 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4-,O
- Vitesse en. métrés- s eacmcle
- j---------------------1---------1---------1
- 0 25 50 25 JOOûC
- 536
- Fig. 5.
- d’une part du degré de consistance et de la pression spécifique sur les coussinets, et d’autre
- 0,22 .
- ^ J 60
- 0,16 K
- 0,12 V
- 5 80
- 0,06 <0
- et. de la tenip.
- t >/7 for, (
- 2,0 2,
- 1,0 1,3
- Vitesses en métrés-seconde
- Fig. 6.
- part de la durée de l’action de la pression ou de l’arrivée de l’huile, ce qui est mis en évidence
- par la décroissance graduelle de l’épaisseur de la couche lubrifiante lorsqu’on arrête la machine ou lorsque l’arrivée d’huile cesse.
- Dans chaque sorte d’exploitation il existe des conditions optima correspondant à une épaisseur déterminée de lubrifiant pour une pression et une température données. Par exemple dans une station centrale où les unités sont de i ooo chevaux et plus, il est de peu d’importance que les coussinets, en petit nombre, atteignent une température de 4°° ou 5o° correspondant à des pertes par frottement, car ces pertes influent
- 0,26 ÿ
- £ 200
- 'defh
- z,o
- 0,08 3
- fr? oonC£ dt 2â tem,
- 0,5 1,0 1.5‘ 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 m/s.
- Vitesses en métrés -seconde
- Fig. 7.
- d’une façon négligeable sur la consommation de charbon. Au contraire, dans tous les cas où les pertes par frottement représentent une partie notable de l’énergie consommée, comme par exemple dans les transmissions étendues comprenant beaucoup de coussinets, une faible élévation de la résistance de contact est d’une grande importance sur la consommation totale et le choix d’un lubrifiant est extrêmement délicat.
- Par suite de la force d’adhérence entre l’huile et le métal, la couche d’huile en contact avec les parties frottantes prend part au mouvement d’une façon d’autant plus importante que l’adhérence est plus grande. La résistance de frottement entre l’huile et les parties frottantes est pratiquement négligeable et le travail de frottement est une fonction de la vitesse. Les
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- REVUE D’ELECTRICITÉ
- 35^
- phénomènes en jeu dans les coussinets se trouvent encore compliqués par ce fait que les propriétés caractéristiques du lubrifiant sont influencées par différents facteurs. Par exemple la résistance intérieure de frottement de la plupart des huiles diminue de façons très différentes avec l’élévation de température et commence à croître, pour un grand nombre d’huiles, lorsque la température a dépassé un certain point. Ce phénomène varie d’après la vitesse : le degré de consistance diminue aussi très vite au début avec l’accroissement de température et atteint peu à peu une valeur limite.
- 0
- O 2,5 3,0 3,5 0,0
- 0 5 4,0 4,5 2,
- Vj'te00 G en m ètr- e0 - 0 e a on de
- O 2 5 50 25
- Fig. 8.
- 11 résulte des considérations précédentes qu’il y a une grande nécessité à faire des essais sur le pouvoir lubrifiant des matières employées au graissage au point de vue de la consistance à chaque température, et à évaluer, indépendamment de ce premier point, la grandeur de la résistance de frottement intérieur pour des températures et des vitesses croissantes.
- Une méthode employée jusqu’à présent pour le choix du genre d’huile la plus appropriée consiste à en faire l’épreuve directe en exploitation pratique, en déterminant la température des coussinets et en mesurant la perte d’énergie. Cet essai donne des résultats incertains, à cause des nombreuses circonstances qui peuvent entrer
- en ligne de compte et avoir une influence dans cet essai. Une autre méthode déjà plusieurs fois employée consiste à faire des études sur les lubrifiants au moyen d’un petit coussinet d’essai servant à déterminer les pertes d’énergie et la température atteinte. En laissant de côté la grande difficulté qu’il y a à se placer dans des conditions exactement identiques aux conditions d’application, les chiffres trouvés correspondent à la somme de toutes les résistances de frottement. Comme les huiles épaisses et résistantes (cette propriété est la plus importante dans beaucoup d’exploitations) occasionnent une
- 1260.
- 0,08 ^
- Vote00e en no ètr-e.0-0ecoT2de
- Fig. 9.
- consommation d’énergie plus élevée dans le coussinet, cette méthode, reposant sur la mesure du total des résistances du frottement, conduit presque toujours à l’adoption d’huiles trop fluides qui compromettent la sécurité de l’exploitation : l’introduction du moindre corps étranger ou un accroissement de la pression spécifique sur le coussinet ou de la température peuvent facilement conduire à une catastrophe. En outre, il peut aussi arriver dans le coussinet d’essai que les conditions nécessaires à la bonne répartition de l’huile entre les surfaces de contact ne se trouvent pas réalisées, d’où résulte une influence défavorable sur les résultats d’essais.
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-
-
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 22.
- Une méthode d’essai des huiles satisfaisant à toutes les exigences consiste h déterminer séparément et individuellement leurs propriétés physiques. Il faut déterminer les conditions que
- 0,10 t,
- o,oo ^
- ' fs
- 0,02
- ï 20
- V/lepp e en métnep ecronaïe-
- |-----'-:-1--------1---------1--------1
- O 2 2T 50 75' 400° C
- Fig. 10.
- doivent remplir les diverses sortes d’huile pour un bon emploi. On est alors à même lorsque l’on connaît les conditions particulières d’exploitation, comme la température des coussinets, la pression spécifique, la vitesse de rotation et la perte d’énergie, de choisir le corps lubrifiant le plus efficace. Pour déterminer la grandeur de la résistance de frottement d’une huile, on peut mesurer l’énergie absorbée au lieu d’élévation de température qui en résulte.
- Sans s’étendre davantage sur ces trois méthodes d’essai, l’auteur passe à la description d’une méthode d’expérience dans laquelle on utilise, pour la mesure de la résistance de frottement, la grandeur du décalage d’une colonne liquide en repos au pied de laquelle des particules d’huiles sont mises en mouvement. Dans la figure i, K représente une chambre fermée dans laquelle est placée une roue a ailettes F noyée dans l’huile à étudier : l’axe de cette roue à ailettes traverse la paroi de la chambre K à laquelle sont adjoints deux tubes RR' remplis jusqu’à mi-hauteur par l’huile. Lorsque l’on fait tourner la roue à ailettes, l’huile placée
- dans la chambre prend part au mouvement : le niveau s’élève dans l’un des tubes et baisse dans l’autre, et la distance entre ces deux surfaces de niveau, rapportée au poids spécifique, peut servir de mesure pour la résistance de frottement de l’huile de graissage à diverses températures et diverses vitesses de rotation.
- L’installation complète de ce système est représentée par les figures i et 3. Un petit électromoteur à vitesse de rotation variable met en mouvement la roue à ailettes de l’appareil d’essai. La vitesse de l’huile sur les surfaces de contact est calculée d’après le nombre de tours du moteur, mesurée au moyen d’un compte-tours électrique, et le diamètre des ailettes. Les variations de température sont obtenues en chauffant l’appareil ; on emploie autant que possible pour cela des appareils de chauffage électriques qui donnent plus de régularité. Pour obtenir pendant la durée de la mesure une température constante, la capacité calorifique de l’appareil d’essai est accrue par la présence d’une couche de sable.
- Une partie des résultats obtenus au moyen de cette méthode d’essai des huiles est donnée
- K 2 20
- 0,20 <8
- Vîtes pe en mètnep - pecronc?e
- Fig. il.
- dans les courbes des figures 4 à i4- Les valeurs de la résistance intérieure de frottement, c’est-à-dire les différences de niveau des colonnes
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- 359
- liquides réduites au poids spécifique 1 sont portées en ordonnées. Dans les courbes représentant la résistance de frottement en fonction de la température à vitesses égales, les températures sont portées en abscisses; dans les courbes qui représentent la résistance de frottement en fonction de la vitesse à température constante, les abscisses représentent les vitesses en mètres-seconde. Ces courbes montrent nettement les variations des résistances de frottement aux différentes températures pour diverses sortes d’huile. Considérons par exemple les figures 4 et 5 qui donnent les résultats de deux sortes d’huile de machines employées par la (( Berliner Electricitiitswerke ». Les courbes montrent que pour l’huile impériale F (fig. 4) la résistance de frottement décroît plus lorsque la température s'élève que pour l’Impériale n° 2 : les résultats d’exploitation ont montré que dans les chaudes journées d’été l’huile Impériale n° % 11e donnait pas des résultats satisfaisants et que les coussinets des convertisseurs s’échauffaient de 6o° à yo°. Les courbes de la figure 6 montrent que l’huile à laquelle elles se rapportent ne
- t 260
- 5 160
- 12.0
- U 100
- ,u> 60
- 3,5 If-,O
- 2,0 2,5 3.0
- y/tesse en mètres -seconde
- 0 25 50 75 700° C
- 0, 28 O, 26 O, 26
- co
- 0,22 Ç '0)
- 0,20 £ «s
- o, 78 C: o,i6 £0
- , 5i
- 0,76 -O, 72 !
- 0,70 T3
- -k>
- O, 08 C:
- t.
- 0,06 g 0,06-0,02 a
- *37
- Fig. 12.
- doit être employée qu’aux températures élevées, de 35° à ioo°, car la résistance de frottement a des valeurs trop considérables aux températures inférieures à 33°. La figure 8, relative à une
- huile végétale, montre que ce lubrifiant est mauvais pour de grandes vitesses de rotation et les températures élevées : la plupart des huiles végétales et animales présentent le même résul-
- 0,28
- 0,26
- I
- 0, 20
- 0,18 5s 0,16 ^ 0,76 |
- 0.72 £
- A
- 0,10 ^
- 0,06
- 0,02
- 5o 75
- Fig. i3.
- 700 °C
- tat. Les figures 10 et 11 sont relatives au pétrole : ontvoit que ce lubrifiant est très avantageux. Les figures 11, i3, i4 se rapportent à des huiles très épaisses (huiles de cylindres).
- Plus le point d’inflammation est élevé et plus hautes doivent être les températures auxquelles la résistance de frottement atteint la même valeur que pour les huiles très fluides. Les courbes indiquées suffisent pour montrer quel parti l’on peut tirer des méthodes d’essai. Si l’on veut avoir des chiffres comparatifs pour diverses sortes d’huiles, indépendants des constantes de l’appareil servant aux mesures, il suffit de prendre comme unité type une huile normale, par exemple le pétrole.
- Mais il faut tenir compte aussi de la consistance. Le courant d’armature du moteur électrique employé pour entraîner la roue à ailettes est proportionnel au couple si le champ est constant. Le couple K exercé sur l’arbre de l’appareil de mesure correspond au frottement des coussinets l, à l’entraînement de la masse/??, au frottement de l’huile contre les parois du récipient /•, au frottement intérieur de l’huile h
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-
-
- 36o
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 22.
- et à la consistance d. On a donc l’égalité
- ou
- K ~ l -\- m r -)- h -)- d
- d — K — l — m — r — L
- (0
- Il n’est pas impossible de déterminer les différents membres de cette égalité, mais un tel travail est très compliqué car la résistance de frottement dépend de plusieurs facteurs. On peut simplifier la détermination du degré de fluidité en ne considérant que les valeurs du couple nécessité par les diverses sortes d’huiles correspondant à des vitesses égales. Les écarts
- 2 i-0
- Ç Z20
- Q 200
- ril7<b
- 2? et de
- "g f.7 foi.
- 'érst'zre
- Z, O Z, 5 3,0 3y5~ ^ O
- 1,0 4,5
- Vitesse en mètres -geconcVe
- i----------1---------1----------1---------1
- 0 25 50 75 JOO n,
- £
- <1
- (5
- ç
- SJ
- s
- .û
- Fig. 14.
- relevés sur les valeurs du couple dépendent alors seulement de la différence dans la résistance de frottement et dans le poids spécifique ainsi que de la différence de fluidité. Si les résistances de frottement et les poids spécifiques sont les mêmes, les différences entre les couples sont dues aux variations de la fluidité. Si l’on connaît la loi de dépendance entre le couple, la résistance de frottement et le poids spécifique, on peut comparer entre elles les diverses huiles au point de vue de la fluidité.
- Le degré de consistance est apprécié de la façon suivante : soit k le couple correspondant au pétrole et à la vitesse s>, et K le couple correspondant à l’huile essayée pour la même vitesse : la constante D exprimée en pour cent
- de celle du pétrole est
- T, K — /•
- D = —— IO°- (a)
- Après chaque mesure il faut déterminer l’intensité de courant absorbée à vide à cause du frottement de l’axe de la roue à ailettes dans le presse-étoupes. Les courbes indiquant les valeurs de la consistance en fonction de la température ont été obtenues de cette manière.
- Pour la détermination de la quantité d’énergie absorbée sur l’arbre de l’appareil de mesure, on peut aussi employer un petit dynamomètre comme celui de la figure io. Sur l’axe du
- Fig. i5.
- moteur est une carcasse de ressort de montre IL Le ressort de montre F qui y est placé est fixé à un bout à la carcasse et à l’autre bout à l’axe a, de l’appareil d’essai des huiles. Plus l’effort nécessaire à l’entrainement de l’arbre de l’appareil d’essais est considérable, plus le ressort f est tendu, et plus le décalage angulaire a entre les axes a, et a2 est grand. Ce décalage peut être facilement mesuré au moyen d’un pont de Wheatstone en plaçant sur le pourtour II une résistance isolée W2 roulée. en hélice dont les extrémités aboutissent à deux bagues de contact R2 et R3. Sur ce fil de résistance W2 se meut un galet de contact c porté par un bras assujetti sur l’axe de l’appareil d’essai. Plus le ressort est tendu dans la carcasse, et plus le galet e est décalé sur la résistance W2 : un galvanomètre permet de suivre ces vériations.
- E. B.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX
- Samedi 4 Juin 1904.
- Il* Année. — N» 23
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- à. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de llnstitut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l’Institut Electrotechnique Montefiore. — G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’Ecole centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER, Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- LES THÉORIES DE LA TÉLÉGRAPHIE SANS FIL
- Les quelques progrès qu’a pu faire la télégraphie sans fil, sont le résultat de recherches longues et minutieuses, rendues d’autant plus difficiles qu’elles ne peuvent être exécutées utilement que dans de véritables postes à grande portée. Les pertes de temps et les frais considérables entraînés par cette sujétion, expliquent la rareté et la lenteur des perfectionnements.
- Les spéculations théoriques, malgré les confirmations apparentes que peuvent leur apporter les études de laboratoire, ne peuvent également être définitivement admises qu’après la sanction de l’expérience faite dans les conditions de la pratique. Aussi les premières théories émises pour expliquer le fonctionnement des antennes et la propagation des ondes qu’elles produisent, ont-elles dû être rejetées pour la plupart. Néanmoins les idées se sont peu à peu précisées, et on est parvenu à connaître d’une manière satisfaisante les phénomènes utilisés par la télégraphie sans fil et qui, à vrai dire, paraissent toucher aussi bien au domaine de l’acoustique qu’à celui de l’électricité.
- Nous ne reviendrons pas sur les travaux des divers physiciens tels que Drude, Seibl, Maxwien, etc., travaux qui ont été exposés dans cette Revue (*). Nous résumerons seulement ce que l’on sait en définitive du fonctionnement des antennes, du mécanisme de la transmission d’énergie et du rôle de la terre.
- Antenne d’émission. — M. Slaby a montré, dès l’année 1900, que l’antenne vibre en quart d’onde quel que soit le mode d’excitation, tout comme un tuyau sonore fermé à lune de ses extrémités.
- f1) Éclairage Électrique, t. XXXVIII, p. 4<n.
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-
- 36a
- T. XXXIX. — K° 23
- L’ÉCLAIRAGE ELECTRIQUE
- Un calcul très simple permet de retrouver ce résultat, en supposant que les oscillations électriques obéissent aux lois des courants sinusoïdaux :
- Soit r l g la résistance, la self-induction et la capacité par unité de longueur d’un fil rectiligne indéfini. Si ce conducteur est le siège de courants variables, le potentiel v et l’intensité i à l’instant t, d’un point situé à une distance z de l’origine, sont liés par les équations :
- di dv
- d’où l’on déduit :
- dz
- dv
- ~dil
- ~ b dt
- ~ ri -J- Z
- di
- dt
- d2v
- dz1
- dv
- dt
- d2v dt2
- (2)
- (3)
- connue sous le nom à"équation des télégraphistes.
- Lorsque v et i à l’origine sont des fonctions périodiques de la forme :
- A sin (<)t -(- B cos mt
- l’intégration se fait facilement et on trouve :
- v — Pesin (w£ -f- qz) -(- Qe sin (a>t — qz) (4)
- i — P'e^ sin (wf -f- qz) -f- Q'e— p“ sin (w< — qz) (5)
- avec
- p2 — ^ (^r2 + wa[i _ tu/) q2 z=z --- q/13 -j- w'2Z- -j- (x)lj
- Dans le cas où la longueur du fil est limitée, Fonde est réfléchie à l’extrémité isolée et revient en arrière. Le potentiel et l’intensité peuvent donc être considérés comme résultant de la superposition de deux ondes se propageant en sens inverse.
- En particulier, l’antenne ayant une faible longueur, on peut négliger l’amortissement de propagation, c’est-à-dire faire p = o, ce qui entraîne l’hypothèse admissible dans le cas actuel, r=o. D’autre part, dans le cas où l’antenne est reliée au sol, on doit avoir c = o pour z = o, et aussi f = o pour £ = H (H étant la longueur de l’antenne), et cela quel que soit t.
- Les équations (4) et (5) deviennent alors
- _ 71 v . 71V t
- l =. I0 COS Sin --r—
- 0 aH iU
- (6)
- •K Z 77 Y t
- sm —— cos ——
- 2 H 2Ït
- Il se produit donc une onde stationnaire, avec H = — , étant la longueur d’onde. De plus, l’intensité est en avance de un quart de période sur le potentiel, et présente un nœud à l’extrémité supérieure de l’antenne avec un ventre au sol : c’est l’inverse pour la tension.
- Dans le cas où l’antenne serait isolée à ses deux extrémités, les équations des oscillations seraient les suivantes :
- 77 Vf
- H
- In . 7771
- i — I0 cos — sin
- Ÿ7sinir
- avec H = -1- » L’antenne vibre alors en demi-onde.
- cos
- ~\t
- H
- (8)
- (9)
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-
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 363
- Ces diverses équations, qui rendent bien compte des faits observés, ont été établies en supposant la capacité et la self-induction uniformément réparties le long du conducteur, ce qui ne paraît pas exact pour les antennes, en ce qui concerne la capacité. Toutefois, l’expérience ci-après montre que l’erreur ainsi commise est de faible importance: lorsqu’on fait se propager sur un fil horizontal H, placé en dérivation sur une antenne A et identique à celle-ci (fig. i), les oscillations engendrées par le procédé d’excitation directe par exemple, l’oscillateur et le point de dérivation étant très voisins du sol, on constate que l’accord est obtenu pour une longueur de fil très peu différente de l. La différence est d’autant plus grande que le fil H est plus voisin du sol, mais est encore inférieure à un dizième quand la distance au sol est de o,5o m. Si l’on remarque d’autre part que la self-induction des deux conducteurs est la même, il en résulte que leur capacité est peu différente. Cependant, si l’on mesure directement ces capacités par les méthodes ordinaires, on cons-
- A
- l
- H
- y////////////y7yyyy/yy/yyyy/y/yyyy//y/yyyyyy//////yyyyy
- Fig. x.
- 17777777777777
- Fig. a.
- tate que les valeurs ainsi trouvées sont bien loin d’être égales. On ne peut concilier ces contradictions apparentes qu’en admettant que la capacité qui intervient dans la propagation des ondes électriques n’a pas la même valeur que celle que l’on mesure au moyen de courants à basse fréquence, et qu’elle se rapproche beaucoup de la capacité des conducteurs considérée seulement par rapport au diélectrique ambiant sans tenir compte de la proximité d’autres conducteurs. On ne commet donc pas une erreur considérable en supposant cette capacité uniformément répartie le long d’une antenne.
- Quoi qu’il en soit, il est aujourd’hui démontré que toute antenne vibre en quart d’onde quelle que soit sa forme. Toutefois la longueur de l’antenne n’est pas égale au quart d’onde, la vitesse de propagation des ondes hertziennes étant fonction des éléments électriques du conducteur suivant lequel elles se propagent.
- Si l’on excite par exemple une antenne formée de n fils en quantité, occupant un large espace, et que l’on fasse se propager les oscillations ainsi produites sur un seul fil placé horizontalement, on constate que l’accorcl est obtenu pour une longueur de ce fil très supérieure à la longueur de Lun des brins de l’antenne.
- On a bien proposé, pour expliquer ce fait, de l’attribuer à la perturbation à l’extrémité; niais des expériences directes ont montré que l’on ne changeait en rien les longueurs de hl horizontal en modifiant la forme ou la surface des extrémités des antennes employées à donner naissance au mouvement vibratoire étudié..
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- Il est encore facile de montrer de la manière suivante que la perturbation à l’extrémité ne joue qu’un rôle insignifiant dans le cas d’un fil unique par exemple :
- On constitue un circuit oscillant KC (fig. 2) de période bien déterminée, au moyen d’un condensateur K et d’un oscillateur G monté sur une bobine d’induction B. Ce circuit agit par induction sur un fil horizontal A mis à la terre en T. On établit ensuite la [résonance des 2 circuits en faisant varier la longueur de A : il suffit pour cela de tenir compte des indications d’un ampèremètre thermique H, placé en dérivation sur la prise de terre T. Cet accord peut être fait à 0,23 m près pour un fil de 20 à 20 m.
- K
- A’
- v/m/m//////
- ”-7* T
- Fig. 3.
- 7/7777777777777777
- Ensuite on cherche de nouveau l’accord en mettant à la terre l’extrémité A en A (fig. 3). On constate alors que cet accord est obtenu pour une longueur de fil A7T, égale au double de AT à moins de o,5o m près pour un fil rectiligne de 50 m.
- La même expérience peut être répétée avec des résultats semblables en supprimant les
- Fig. 4.
- prises de terre et en produisant une onde stationnaire complète dans un circuit fermé
- AB n (fig. 4).
- On peut donc admettre que la vitesse de propagation est fonction des éléments élec-
- (x) On observe expérimentalement dans ce cas que l’onde stationnaire présente scs deux ventres d’intensité eu aa et ses nœuds en tandis que la tension est au contraire maximum en et minimum en aa'. De plus, le phénomène n’est en rien troublé si l’on coupe le circuit en (3 ou J3'. Les équations des oscillations sont donc les suivantes :
- T 2 7T Z . 27T V t
- 1 — 10 cos —=— sin
- L
- 2 TC Vf
- L étant la longueur du circuit, égale à la longueur d’onde dans le cas actuel.
- L’expérience peut être faite d’une manière frappante en intercalant de petites lampes à incandescence tout le long du circuit et en reliant au mêmes points une seule des électrodes de tubes de Gessler : les lampes brillent avec d’autant plus d’éclat qu’elles sont plus voisines de a et a', et restent sombres en (3(î'. C’est l’inverse pour les tubes à vides qui indiquent les tensions.
- Cette propriété, vraie quelle que soit la forme du circuit, peut etre répétée avec un grand solénoïdeS (fig. 5) : les lampes sont incandescentes en aa' et sombres en jB[s'. En tirant des étincelles des diverses spires, soit avec le doigt, soit avec un fil relié à la terre, on constate que leur longueur est maximum en [iÿ et à peu près nulle fcn aa'. Les points jîJ3' ne sont pas exactement au milieu de aa pal
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- 365
- triques du conducteur, et que l’antenne vibre toujours en quart d’onde. Pour comparer les longueurs d’ondes d’antennes de formes différentes il est par suite nécessaire de faire
- suite de la perturbation aux extrémités qui devient alors sensible parce que la capacité des spires extrêmes est plus considérable que celle des spires intermédiaires.
- On peut aussi dans un circuit fermé, rectiligne comme dans la figure 4 ou en spirale comme dans la figure 5. produire 2 ou 3 ondes stationnaires complètes et mettre leur existence en
- évidence par les mêmes moyens. K
- H r- I
- K
- c
- B
- •6 .giF
- Mais il est alors nécessaire d’employer de longs circuits afin de pouvoir engendrer des ondes de longueur suffisamment grande pour mettre en jeu une énergie notable.
- On ne peut dépasser généralement 3 ondes stationnaires, par suite de l’amortissement de propagation et ausside celui de production. Cette méthode peut même permettre de juger d’une manière assez précise de l’amortissemeut de production.
- Lorsque le circuit fermé que l’on met en résonance est coupé par un condensateur, on produit encore un mouvement vibratoire stationnaire, mais avec un seul maximum d’intensité en a (fig. 6), quelquefois à peine sensible, et i maximum de tension en ^(J'. La longueur du circuit ne représente dans ce cas qu’une partie d’une demi-longueur d’onde , et cette partie est d’autant plus faible que le condensateur a plus de capacité.
- On observe aussi des faits semblables en intercalant a ou 3 condensateurs.
- Le circuit excitateur KG est lui même le siège d’une demi-onde stationnaire tout comme le circuit a^'K’.
- Tous ces phénomènes peuvent être mis en évidence par les procédés indiqués plus haut.
- Ainsi qu’a bien voulu nous l’indiquer M. Potier, les faits constatés dans les circuits contenant des condensateurs peuvent être retrouvés par le calcul :
- Considérons un circuit contenant n condensateurs CjC^ . . Pour une onde stationnaire simple entre Ct et C2, par exemple, on a :
- T 2Tt t 2 TC
- l — 10 COS COS -,(S --b]
- T
- VT
- sin 2tc sin (z — S) -j- M
- I0 S M étant des constantes arbitraires.
- Entre C2 et C3 on a des équations de même forme avec des valeurs I0', S', M'. Il est nécessaire que i ait la même
- dv
- valeur des a côtés de C2 et soit égal à C2 , donc :
- !0 cos (*2 — S) = I'o cos (z2 — S') = C2 4^- j^I0 sin (z2 — S) — I'0 sin (z2 — S)]
- d’où pour chaque condensateur 2 équations entre I0 et S, et il reste une équation qui établit la condition de résonance .
- Dans le cas d’un seul condensateur i et u ont la même valeur pour z ~ o et z — L :
- cos -^- S = cos (L — S) = C ^ £sin S — sin (L — S) J
- VT
- dans le cas où C est nul on retombe sur les équations (8) et (9) et L —- = demi-longueur d’onde. Si C est infini
- 27cL
- S — o et
- VT
- o ou L = VT longueur d’onde, c’est le cas de la figure 4-
- Lorsque le circuit contient deux condensateurs C4 et C2, on trouve en désignant par y une constante dépendant du fil et en posant
- k, = Al K. =
- la condition de résonance est
- 27lC,
- 2TtC,
- 2TüL
- . 2 TlL . 27tZ . 2711'
- sm —^— (K2 —K2) -f- K1K2 sin — sin —r— = o
- À “ “À À
- f Z'étant les longueurs de fil qui réunissent les condensateurs et L = Z -f- Z'. Dans le cas particulier où K2 = o (un seul condensateur)
- 27tL
- tg-T— =
- LttC1
- h
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-
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- choix dans tous les cas, d’un conducteur ayant des éléments électriques constants, pour y produire la propagation du mouvement vibratoire étudié. On obtient ainsi des résultats d’une précision bien supérieure à ceux que donnent les procédés de mesure directe.
- Transmission de l’énergie. — De nombreuses théories ont été proposées pour expliquer le mécanisme du transport de l’énergie rayonnée par l’antenne d’émission, mais il en est bien peu qui soutiennent la critique technique et la sanction des faits observés pratiquement. Nous n’exposerons que celle de M. Blondel, qui paraît la plus satisfaisante pour donner une idée physique des phénomènes :
- Dès 1898, l’auteur avait indiqué que le système antenne-terre AT est équivalent à un oscillateur de Hertz de longueur double AA' (fîg. 7) obtenue en ajoutant à l’antenne TA une partie symétrique TA' formée de son image électrostatique par rapport à la surface de la terre qui joue le rôle de surface conductrice. La façon la plus simple de se représenter l’ébranlement de l’éther produit par la vibration électrique de l’antenne est d’admettre que sa propagation s’effectue sous la forme d’une onde hémisphérique polarisée, les lignes de force électrique étant des méridiens circulaires et les lignes de force magnétique étant des cercles concentriques à l’antenne.
- Cette hypothèse se concilie parfaitement^) avec les résultats trouvés par Hertz dans l’étude du champ autour d’une petite oscillation électrique rectiligne, bien que cela ait été contesté par divers auteurs anglas et américains qui figuraient les ondes conne des tores elliptiques de hauteur constante, glissant à la surface du sol et s’aggrandissant seulement en diamètre (fig. 8).
- Si l’on se reporte en effet à la représentation de Hertz, on voit que le champ est formé d’une série de boucles qui se ferment, puis se détachent et se transportent perpendiculairement au fil de l’oscillateur tout en s’agrandissant (fig. 9, 10, 11).
- La substitution d’un excitateur rectiligne fini à l’oscillation étudiée par Hertz, ne modifie pas le phénomène au point de vue qualificatif: les charges ou électrons positifs et négatifs se déplacent en sens inverse vers les extrémités opposées de l’excitateur, tout en restant reliées par des lignes de force. Pendant la première partie de ce mouvement, les lignes de force électrique forment des boucles de dimensions croissantes, puis la propagation subit une réflexion aux extrémités et les boucles sre referment peu à peu comme le montre à un instant donné la figure 9. Puis, en vertu de l’inertie des électrons, ceux-ci dépassent la position d’équilibre et les lignes se croisent (fig. 10). Enfin, après croisement, elles se séparent en boucles distinctes (fig. 11) qui continuent leur propagation sous forme d’ondes libres. La présence delà terre ne laisse place qu’aux moitiés supérieures des boucles.
- d’où il résulte que L est plus petit qu’une demi longueur d’onde et que t on peut ajouter un nombre quelconque de demi longueurs d’onde sans modifier le condensateur, en restant en résonance.
- Dans le cas de 2 condensateurs, les intensités ne sont pas les mêmes dans les 2 sections
- l . . V
- Sin 2TC -y -j- sin 2TC -t— À À
- L T, . / . i
- itc — — lv2 sxn 2tc "r— sm 2—
- A À À
- 2Tc/
- 27C/'
- Il n’est pas indifférent que l’excitation du circuit ait lieu près ou loin des condensateurs; c’est ce que l’expérience vérifie.
- f) Blondel. Gongrès de l’A, F. pour l’avancement des sciences, 1903.
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- Mais celles-ci ne restent pas semblables à elles-mêmes, car les lignes de force tendent à s’étendre dans toutes les directions ; elles augmentent donc de hauteur en même temps qu’elles se propagent le long de la terre, à laquelle elles aboutissent normalement. En même temps, elles s’incurvent vers l’axe vertical de l’antenne.
- Fig. 8.
- La propagation des lignes de force électrique peut donc être représentée, d’une manière approchée, sous la forme indiquée par la figure 12. Les boucles en s’allongeant finissent par se rejoindre sur l’axe de figure et deviennent ensuite parfaitement sphériques à partir de ce moment, la propagation devient purement transversale et se fait avec la vitesse de la lumière.
- Fig. 9. Fig. 10. Fig. 11.
- En réalité, ainsi que l’a fait observer l’auteur, le phénomène est beaucoup plus complexe et son analyse exacte est à peu près impossible; néanmoins, la représentation ci-dessus parait suffisante.
- M. Blondel a également exposé la manière dont se répartit Fénergie sur l’onde sphérique à grande distance (').
- (* i) D’après Hertz, tout élément oscillant I rayonne autour de lui l’énergie à grande distance suivant une loi sphérique et avec un retard de phase correspondant au chemin parcouru par l’induction avec la vitesse de la' lumière Y.
- « Les foces électrique E et magnétique P sont toutes deux perpendiculaires au rayon vecteur r et égales entre elles. Leur expression est :
- dz cl „ 9
- V dt
- L
- (12)
- en désignant pour _____r_ la valeur du courant I à l’époque t — et par 6 l’angle du rayon r avec la direction de
- 1 élément de courant.
- « D’où en remplaçant I par sa valeur tirée de l’équation (6)
- E m P :
- ttI0 , Tt; J tc t —
- ——- azcos —cos | -------—
- 2H aFI I 2 H
- ;<3)
- « Pour avoir les champs produits par l’antenne entière, il suffit d’intégrer les champs élémentaires de tous les
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- Les résultantes des forces électriques et magnétiques, engendrées en un point par chacun des éléments de l’antenne, sont égales et ont la valeur indiqué par l’équation (14).
- ï t fit
- L’énergie varie d’autre part proportionnellement au vecteur radical de Poynting lequel E et P étant rectangulaires a pour valeur :
- EP K
- cos ^ I — cos
- (i5)
- 4^ r02 sin2 0O
- En particulier, sur une même sphère, l’énergte varie proportionnellement à
- /tt \
- cos2 I — cos 0O 1
- sin2 0O
- On voit que l’énergie par unité de surface de la sphère est maxima dans le plan équatorial 0 et nulle sur l’axe (9 o = o).
- éléments. A petite distance on devrait poser
- et intégrer les 2 composantes des champs
- r2 = r02 —J— z2 — 2r0z cos 0O
- Ex = E sin 0 E3 = E cos 0
- « Ce qui entraîne une grande complication. Mais en se bornant à ce qui se passe à grande distance on peut négliger les variations de 0, alors :
- r — r0 — z cos 0O
- Toutes les forces élémentaires étant respectivement concordantes en direction, les résultantes sont en grandeur
- (3-) -[•*-' j ••“*•]
- /«=/- Jf,1
- ttT0 . 0O
- sin — cos
- dt
- 2I0
- içj cos 0O^ sin 0O
- cos —(Vt — r0) 2H
- (i4)
- cos
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- La courbe représentée parla figure 13 indique les valeurs relatives de l’énergie suivant les divers rayons vecteurs et celle-ci va en décroissant rapidement quand on s’élève au-dessus de l’horizon.
- D’autre part, la formule (i5) indique que pour un même angle, l’énergie décroît proportionnellement au carré de la distance.
- 330 3o‘
- Fig. i3.
- Cette théorie qui a l’avantage de ne s’appuyer que sur des propriétés connues des ondes hertziennes, suffit à expliquer d’une manière assez satisfaisante les principaux faits observés.
- En particulier, des expériences faites en ballon libre ont nettement montré que l’énergie était concentrée à la surface du sol sur une hauteur fonction de la hauteur de l’antenne d’émission. Ce phénomène explique au moins en partie l’influence de la hauteur d’antenne sur la portée.
- De plus, on conçoit que les ondes hertziennes qui s’infléchissent de manière à suivre la surface conductrice, ainsique l’ont montré les expériences de Sarrazin et Delarive, Blondlot, etc., se propagent avec beaucoup plus de facilité à la surface de la mer qu’à la surface de la terre qui est parsemée d’obstacles élevés plus ou moins conducteurs.
- Antenne de réception. —L’antenne de réception plongée dans le champ électro-magnétique créé par l’antenne d’émission, coupe un certain nombre de lignes de force et entre par suite elle-même en vibration par un phénomène analogue à celui de la résonance acoustique à distance.
- Lorsque sa période propre est égale à celle des ondes transmises, l’énergie des oscillations dont elle devient le siège est maximum. Son fonctionnement est évidemment le même que celui de l’antenne d’émission en ce qui concerne les nœuds et les ventres de tension et d’intensité.
- Les détecteurs, quels que soient leur principe, sont tous sensibles à l’énergie employée à les actionner. Les signaux, suivant lesquels ils traduisent l’action qu’ils reçoivent, auront donc d’autant plus d’intensité que l’énergie recueillie par l’antenne sera plus considérable. Il est par suite nécessaire, pour obtenir le rendement maximum, d’accorder les antennes des deux postes correspondants quelles que soient leurs formes respectives.
- Prise de terre. — Tous les procédés pratiques de télégraphie sans fil comportent la Mise à la terre de l’antenne, soit à la transmision, soit à la réception. Le rôle de la terre est défini nettement par la théorie exposée plus haut : elle sert à compléter l’oscillateur de Hertz dont l’antenne proprement dite ne forme qu’une moitié. De plus, en vertu de sa conduction plus ou moins bonne, elle concentre l’énergie à sa surface ainsi qu’on l’a déjà vu.
- Ce dernier rôle est l’essentiel, car on peut obtenir de bons résultats en supprimant le
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- premier. Il est en effet possible de compléter l’oscillateur de Hertz non plus par la terre, mais par des plaques métalliques parfaitement isolées du sol, ou mieux encore par im conducteur horizontal A' (fig. i4) équivalent à l’antenne A', c’est-à-dire ayant une longueur telle que le ventre d’intensité se fasse en *.
- Il convient de remarquer qu’avec ce dispositif, l’action de A à grande distance est prépondérante. Si au contraire le fil A' était relevé verticalement, les actions de A et A7 à grande distance seraient sensiblemenl égales et de signes contraires, et l’on n’obtiendrait que de mauvais résultats comme transmission de signaux. On retrouve là encore une analogie frappante avec les phénomènes acoustiques et en particulier avec l’action des deux branches d’un diapason.
- En résumé, tous les phénomènes de la télégraphie sans fil ne sont que des conséquences des propriétés des ondes hertziennes, et de plus, la plupart d’entre eux ont leurs analogues dans la transmission et la réception des vibrations matérielles.
- Le nouveau moyen de télécommunication, dont les applications pratiques sont déjà de la plus haute importance, a donc permis d’étendre ou de vérifier le champ de nos connaissances des propriétés des mouvements vibratoires électriques. Ce dernier résultat seul justifie l’intérêt que lui portent la plupart des physiciens.
- G. Ferrie.
- ÉTUDE THÉORIQUE
- SUR LES MOTEURS MONOPHASES A COLLECTEURS 0
- Diagramme général du moteur a répulsion tenant compte des résistances oiimiques primaire et secondaire et de la dispersion magnétique. — Commençons par tracer le polygone des impédances (fig. 5 a), en disposant la corde ob du polygone perpendiculairement au vecteur de la tension OE (fig. 5). Cela posé, procédons au développement de l’épure fondamentale, en partant des expressions vectorielles (5) et (6) des courants 51 et S2, et portons d’un point fixe O (fig. 5) sous un angle —<p0=-—avec l’axe polaire OE le courant à vide 3J0=OB. Menons ensuite par O une parallèle OB à oc (fig. 5 a), de sorte que
- <0 BOA = K1 + K2.
- et par A une parallèle à ac (fig. 5 a) jusqu’à sa rencontre A7 avec OB. Si nous portons maintenant sur OB une longueur
- ob = -5âL=4A
- A cos o dc'
- la circonférence C décrite sur OB comme diamètre nous représentera le lieu des extrémités du vecteur On s’en rend compte immédiatement, si on se donne l’angle £, en menant par B une corde BC faisant l’angle ç avec OB, et en observant que
- OC = OB siri ?e
- U
- OA/
- A cos o
- ’ie
- _. QAf*v,,g
- RKjl -f K2)
- A cos o
- P) Voir le n° 22 de L'Écl. Electr.
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- OC représente donc bien le courant primaire 3>i en grandeur et direction.
- Le courant de démarrage \d vient pour w2 = o, où tg?d=cotgS, et est représenté par la corde OCrf menée par O sous un angle 3 avec le diamètre OB du cercle fondamental.
- Le courant secondaire 32 est avec 310— 3A = AC constamment dans le rapport vectoriel :
- i)lt2 COS 0
- Le rapport vectoriel entre les tensions primaires et secondaires CiL et C2, l’induit étant ouvert, a pour valeur :
- Le courant secondaire 32 peut donc être écrit :
- Fig. 5.
- Fig. 5a.
- On obtient donc le courant secondaire 32 en multipliant simplement le vecteur AC dans le diagramme par le rapport vectoriel des tensions à vide .
- La vitesse de rotation w2 peut être tirée de l’expression donnée pour tg £.
- m2 K.w1 [cotg 5 — tg 0]
- K étant une constante dépendant du décalage des balais 0.
- Les segments GD découpés sur une droite quelconque, mais perpendiculaire au dia-
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- mètre AB, par le vecteur limite 0Cd et le vecteur OC du courant primaire, seront donc proportionnels à la vitesse de rotation to2 correspondant au point figuratif C de l’épure circulaire. Pour fixer l’échelle nous partons de nouveau du synchronisme.
- Appelons e la rencontre de la perpendiculaire élevée en d sur od (fig. 5 a, voir aussi fig. 3) avec le cercle décrit sur oa comme diamètre, et nous aurons, toujours avec
- ;)1UD1U' __
- J" .
- üÂ
- ce -----
- wi
- C0S étant la valeur du déterminant des équations fondamentales pQur o2 = co1, donc
- <0 ced z= £s
- Si maintenant nous traçons dans l’épure fondamentale (fig. 5) le vecteur représentatif du courant primaire au synchronisme, en faisant <)OBC* =£„ et si est sa rencontre avec l’échelle des <a2, le segment GDS correspondra à la vitesse synchrone.
- Pour le couple mécanique nous avons trouvé plus haut l’expression :
- C — —• 311'2 sin 0 —i<^-2- cos (ôi,ô2)
- Nous avons vu également que le vecteur AG était proportionnel au courant secondaire 32, mais déphasé d’un angle Kx par rapport à celui-ci.
- Nous pouvons donc dire que :
- 5., cos (3J;N2) est proportionnel à : è2 cos K2 )cos (<) ACO) -f- sin (<) AGO) tg K1|
- ____ "oa
- Faisons donc sur la perpendiculaire élevée en O sur OE, OA0= , décrivons ensuite
- sur OA0 comme diamètre un cercle rencontrant le vecteur OC en F, et immédiatement nous avons :
- FC" = AC jcoa (O ACO) -f sin « ACO) tg
- en observant que la perpendiculaire abaissée du point A sur OC renferme avec AF l’angle K2
- Le courant primaire 3, étant d’autre part proportionnel à sin H, le couple mécanique sera donné, à un facteur près, par FC sin£, c’est-à-dire, par la projection du segment FC sur le diamètre OB du cercle fondamental.
- Si nous décrivons enfin sur A0B comme diamètre une circonférence rencontrant la corde CB en K, nous avons A0K==FG ; le couple sera donc également proportionnel à la distance normale du point K à la perpendiculaire sur OB menée par A0, qui, dans notre épure, a été confondue avec l’échelle de la vitesse co2.
- On voit bien maintenant, que depuis le démarrage, le couple décroît constamment et devient nul au point C0, où la ligne BA0 rencontre simultanément le cercle fondamentale et le cercle auxiliaire décrit sur OA0 comme diamètre.
- Pour trouver la puissance utile PM nous partons de :
- Pu m Cw2 = prop C (cotg s- — tg 0)
- Relevons les segments KK/ découpés sur les perpendiculaires abaissées des points K sur OB par la droite A0Krf, parallèle au courant de démarrage OCrf, et observons que ces segments KK; sont proportionnels à C (eotg£ — c’est-à-dire à Pu.
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- Par on simple calcul on obtient finalement pour le courant watté utile :
- 3
- 1 >W
- p'p"
- cos- 0
- cos K1 x KIv'
- Prolongeons dans la figure 5 a ed jusqu’à sa rencontre f avec ab et portons dans Pépure fondamentale (fig. 5) sur la perpendiculaire en A0 sur OB une longueur of= A0H ; prenons ensuite oc (fig. 5 a) comme rayon et découpons de H sur la ligne A0Krf le point H'. Si maintenant nous menons parles points K des parallèles à HH/ jusqu’à leur rencontre K" avec A0Kd, les segments KK" nous donneront la puissance utile sous forme de courant watté primaire
- Au synchronisme on aGto1=Pu, ce qui peut servir de fixer également l’échelle du couple C.
- Pour trouver le rendement industriel il suffit de retrancher des segments RK/' une quantité correspondant aux pertes, dont il n’a pas été tenu compte jusqu’à présent (telles que les pertes dues à l’hystérésis, aux courants de Foucault, à la commutation et à la friction), et d’établir le rapport entre la partie restante et le courant watté total absorbé par le moteur.
- Force électromotrice induite dans les spires court-cïrcuitées par les balais. — Dans le cas général il convient de remarquer, que le champ de dispersion secondaire est également dynamiquement actif par rapport aux spires court-cireuitées par les balais, et que, par conséquent, nous aurons dans l’expression pour e3., à très peu près :
- 1 -f- d2
- en désignant par d2 = ~ le coefficient de dispersion secondaire. Gela posé, la tension sous les balais peut aussi s’écrire :
- e3 = w1 imls sin 0 -f- m13
- ou bien, en remarquant que :
- i + d2- jj."e —
- cos 0
- o3l'° {x'e iki (i + d.1
- cos 0
- „ -»î P • ,
- p. e----------r- sm k>,
- n 1 / v a . -k , „ -Hh + h)\
- himi3 sm 0 i [—^Ae + 31>0 p'p" e )
- - F 0\l,. . .
- ()_, O.2 —— mi3 —^— sm k.
- En définitive, nous pouvons écrire avec l’expression donnée plus haut :
- w., A cos o
- cos 0 sin 0
- (cotg g—tg 8)
- A cos o
- A cos2 0 sin
- së[3*
- cos2 0 sin2 0 A cos o
- Z6+ 3j,0 p-'A'e hki + *4))(cotg tg o)
- , • TT „ Olti . .
- ito, "b P ni.ls —p—^ sm k2
- Notons d’abord que le dernier terme dans l’expression pour e3 est en quadrature avec le courant secondaire 32 et proportionnel, d’une part à la vitesse du moteur, et d’autre part aux pertes ohmiques dans l’induit.
- Abstraction faite de ce terme, les composantes statique et dynamique de la force électro-motrice induite dans les spires court-circuitées par les balais coïncident en direction et sont constamment en quadrature avec le courant primaire, comme il est facile de reconnaître
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- d’ailleurs. Retraçons, à cet effet, le polygone des impédances oabc (fig. 6a) ainsi que l’épure fondamentale des courants (fig. 6) et remarquons que sur OB on avait porté une longueur:
- OA' r3i;o [i.'p." e~iV''1 +
- Elevons maintenant en A1 une perpendiculaire sur OB rencontrant le vecteur limite OCd en N, menons ensuite par N une ligne NM dpA'O et décrivons sur NM comme diamètre un cercle T. Les segments QR coupés sur le vecteur du courant primaire OC par le cercle T et la ligne A'N représenteront alors en grandeur et direction, le second terme entre crochets.
- rig. 6. Fig. 6a.
- En effet, si nous décrivons sur ON comme diamètre un cercle auxiliaire Yr rencontrant le vecteur OG en L, et si nous traçons les cordes NQ, ML, MP, P étant le point d’intersection de NL avec la circonférence f, nous aurons immédiatement,
- et
- de sorte que
- avec <) LMP = o = <) QNL,
- MP = MN sin - el\~ï — ;)= N 0 NA e *(Al + ^ cos|_ eiÇ- *)= N A cos 8
- ’ . " 1 1 A cos 8
- ML = e~iB = A A e-*'* cosû
- NL — MN — ML = N,o p'p" e-i {kl + kî) — ^ A e-
- Remarquons encore crue
- <5 LRN — \ et <) RLN = 900
- et finalement il viendra :
- QR = LR — LQ m i NL (cotg 5 — tg 0) z=z i j— 3tA é~-p 50 p'p” e ‘ ^ + (cotg % — tg 0) = 1 QR | e~*’
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- On voit que les segments QR coïncident en direction avec le vecteur OC du courant primaire.
- Portons enfin sur OB une longueur
- OT = OB
- cos2 0 sin2 0
- A cos o
- en tirant directement de la figure 6a la valeur de
- cos2 0 sin2 © A cos o
- - où <) dma ~ <) mnd - go° de'
- Si nous décrivons maintenant sur OT comme diamètre un cercle rencontrant ÙC en S, les cordes OS partant de l’origine O nous donneront le premier terme de la parenthèse soit :
- - cos2 0 sin2 0
- Ob =:
- A cos ô
- —_ I OS
- Nous avons donc bien en :
- OS — QR
- une grandeur proportionnelle et en quadrature avec la tension lamellaire e3, à un terme près, bien entendu, dû à l’influence des pertes ohmiques dans l’induit, et qui ne devient comparativement intéressant qu’autour du synchronisme, où il sera facile d’ailleurs d’en tenir compte par un simple calcul. On reconnaît que dans le cas général les composantes-statique et dynamique ne peuvent s’annihiler complètement, à cause du dernier terme dans l’expression pour c3, qui est en quadrature avec 32. Il en résulte que, dans le cas où l’on se proposerait de régler la vitesse du moteur à répulsion par l’insertion de résistances ohmiques dans l’induit, on ne saurait bénéficier en môme temps des bonnes conditions de commutation du moteur au synchronisme, le dernier terme dans e3 devenant alors comparable aux deux premiers.
- Influence de l’orientation des balais sur les conditions de fonctionnement
- DU MOTEUR A REPULSION
- a. Démarrage. — Dans la figure 7, nous donnons les courbes'caractéristiques du couple Crf, du courant primaire et de la tension lamellaire esd sous les balais en fonction du décalage 0 des balais, la tension d’alimentation étant toujours supposée constante. On avait admis pour tracer ces courbes :
- = t)W2 = 0ïl2' — const., gu" = 1,210, g 1,141, A 00s 0 =: 0,200, A sin 8 — 0,166.
- Nous voyons que dans ces conditions, le couple Gch croissant d’abord rapidement avec le décalage 0 des balais, passe bientôt par un maximum et, de là, décroît constamment
- jusqu’à o pour 0=-^-.
- Le courant de démarrage 31-rf atteint sa valeur maxima pour 0 = o et diminue à mesure que 0 augmente jusqu’à sa valeur limite 310 pour 0=-L.
- La tension lamellaire esd sous les balais est nulle pour 0— o, passe également par un maximum et tend vers une valeur limite à mesure que l’on s’approche de 0 = -L_.
- Si nous réglons de nouveau la tension d’alimentation de façon que e31 ait pour tous les
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- 0 la même valeur e'SM, nous obtenons pour le couple de démarrage une courbeC^, croissant rapidement lorsque 0 devient petit.
- La faculté de varier la tension d’alimentation étant limitée par la saturation magnétique et la densité de courant que peuvent supporter les enroulements et les balais, la courbe ne présente un intérêt pratique qu’à partir d’un certain décalage 0. Mais dès à présent on reconnaît qu’en principe il y a avantage, mécaniquement et électriquement, de démarrer avec des faibles décalages 0, dont il convient de préciser la valeur en considérant également la marche normale du moteur à répulsion.
- — •— f 7^
- b. Marche synchrone. — Nous avons vu dans le cas idéal, où les pertes avaient été supposées nulles, que les conditions de commutation du moteur à répulsion étaient les plus avantageuses au synchronisme. Le moteur à répulsion paraît donc appelé à fonctionner normalement au voisinage du synchronisme et, dans ces conditions, il peut être intéressant de savoir quelle orientation des balais est la plus favorable au point de vue électrique.
- Dans la même figure 7 on a tracé en fonction de 0 les courbes du couple Cs, du courant primaire 3M, de la tension lamellaire e3s et du facteur de puissance cosœs relatives au synchronisme.
- Th. Lehmann.
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- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Théorie du moteur sérié compensé. Osnos.
- Elektrotechnische Zeitschrift, 12 novembre.
- Parmi tous les moteurs à collecteurs connus, le moteur compensé devrait être le plus intéressant. La figure 1 représente schématiquement ce
- Y
- Fig. 1.
- moteur qui, lorsqu’il est bipolaire, possède deux paires de balais. Une des paires de balais es} en série avec l’enroulement du stator comme dans le moteur série ordinaire et est placée perpendiculairement à l’axe de ce dernier ; l’autre paire est court-circuitée et coïncide en direction avec l’axe de l’enroulement du stator.
- La théorie de ce moteur va être brièvement exposée.
- A. Théorie graphique. — Soient :
- zx le nombre de tours d’enroulement sur le stator ;
- zz le nombre de tours d’enroulement sur le rotor ;
- 11 le courant primaire ;
- 12 le courant secondaire.
- Pour plus de simplicité, nous négligerons d’abord la résistance primaire, la dispersion et la perte dans le fer et nous admettrons la proportionnalité entre le courant et le champ.Dans
- ces conditions, nous pouvons dire qu’il existe 3 champs agissant dans le moteur :
- 1. Le champ primaire du stator proportionnel à ilzl et divisé suivant l’axe des y
- 2. Le champ primaire du rotor proportionnel à i, z0 dans la direction de l’axe des x
- 3. Le champ secondaire du rotor proportionnel a i z% dans la direction de l’axe des y
- Si nous considérons Les champs comme forces dans un plan et si nous représentons le décalage dans le temps p l’angle que ces forces forment entre elles, nous devons porter les deux premiers champs sur une seule et même droite et le troisième sur une seconde droite inclinée sur la première. Si donc le segment Aj B (fig, 2) représente le champ du stator iï zl en grandeur et en phase, nous pouvons porter sur son prolonge-
- B
- ment Ax A le champ primaire du rotor. Pour simplifier posons zx = z2; dans le diagramme on aura alors Ax A = A1 B.
- Le champ du stator zx induit dans le rotor, exactement comme dans un transformateur ordinaire, le courant secondaire i2 décalé en général sur le champ qui le produit. Soit BC le segment qui représente dans le diagramme le champ i2 z% produit par ce courant : AjC est le champ
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 23
- 378
- résultant du moteur dans la direction de Taxé des y ; AC représente le champ primaire résultant du stator et du rotor.
- Lorsque le moteur est au repos, le champ résultant AC induit une force électromotrice AEj décalée de 90° en arrière de la première ; la différence de potentiel primaire aux bornes AE doit donc être égale et opposée à AE1.
- Le champ AAa = il c2, perpendiculaire sur f, et décalé en général de plus de 90° sur le courant, exerce un couple sur le rotor et le fait tourner ; par suite de cette rotation le champ résultant A,C, perpendiculaire à la ligne de balais en série avec le courant primaire induit de son côté une force électromotrice entre ces balais.
- Cette force électromotrice engendrée par la rotation de l’armature est en phase avec le champ qui la produit. Elle est donc représentée dans le diagramme par la droite E1D, parallèle à A,C et a même sens que cette dernière. La jonction des balais à l’enroulement du stator est faite de telle façon que la force électromotrice soit décalée de 1800 sur AXC. Nous devons donc porter le segment DjE, proportionnel à la vitesse et parallèle et opposé à AXC. et nous obtenons la force contre-électromotrice résultante AD, du moteur pour une vitesse déterminée. La différence du potentiel aux bornes AD est égale et
- opposée h AD, et l’angle DAB représente le décalage primaire ©. Pour que© soit nul, il faut que le point D, tombe en D2.
- Le diagramme de la figure 2 peut être simplifié de la façon suivante :
- Le champ A,C (fig. 3) induit entre les balais une force électromotrice E,D, proportionnelle à la vitesse de rotation de l’armature et décalée de 180° sur A,C. En ce qui concerne cette force électromotrice, nous pouvons remplacer le champ A,C par un champ idéal A,C, dont la direction coïncide avec l’axe du x au lieu de l’axe de y et qui induit cette même force élec-tromotrice E,D, une oscillation de fréquence égale à celle du réseau.
- Pour que la grandeur et la phase de E,D, ne varie pas, le champ idéal doit évidemment être décalé dans le temps de 90° sur AC et être mul-
- . ... , Nombre de tours n .
- tiplie par le rapport --—---------= - de sorte
- A 1 1 1 fréquence f
- que tg A =
- n
- 1 '
- Si, pour plus de clarté, nous
- transportons ABCA, dans une nouvelle figure (4) et si nous remplaçons le champ A,C par CG, (égal et parallèle h A,C, de la figure 3) nous obtenons un champ primaire idéal AC, auquel est perpendiculaire la différence de potentiel aux bornes AD.
- Q
- Fig. 3 et 4-
- Influence de la fréquence. — Ce diagramme montre clairementl’influence delà fréquence sur le décalage primaire. En effet, comme on le voit, l’angle © est d’autant plus petit que CCi est plus grand. Comme d’après ce qui précède
- CC,=: A,C -j
- le décalage pour un seul et même champ A,C et une seule et même vitesse n est d’autant plus petit que la fréquence du réseau est plus faible.
- Influence de Ventrefer. — La grandeur du champ excitateur nécessaire dépend principalement de la valeur de l’entrefer. Comme dans notre cas le champ excitateur est formé par les
- AA
- tours primaires ii .z.1 du rotor, le rapport évidemment une valeur d’autant plus faible que l’entrefer est plus petit.
- Pour reconnaître l’influence de ce rapport, figurons dans la figure 5 le triangle A,BC et diminuons AA, de moitié : portons l’angle © a partir de A, menons AC, perpendiculaire à AD, et CC, perpendiculaire à A,C : nous voyons que l’angle est devenu beaucoup plus petit ;
- © 'i =1j - Il en résulte que, pour un seul et même décalage et dans les mêmes conditions, la vitesse de rotation doit être d’autant plus grande que
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- l’entrefer est plus grand. Inversement, pour la même vitesse de rotation le décalage primaire est d’autant plus grand que l’entrefer est plus grand.
- On voit que, dans le moteur compensé, la fréquence du réseau et l’entrefer exercent une action très défavorable.
- statique) du champ résultant A4C et proportionnel par conséquent à la fréquence du réseau. Ce courant sera nommé courant inductif.
- 2. Un courant produit par la rotation de l’armature dans le champ q z, et que nous nommerons courant dynamique.
- Le courant inductif et le courant dynamique se composent en un courant résultant BC et doivent passer dans le diagramme par les points BC ; comme en outre leurs directions CCj et AB sont connues d’après ce qui précède, leurs grandeurs sont ainsi déterminées en prolongeant celles-ci jusqu’à leur point de rencontre
- Soient donc :
- B" le courant dynamique
- le courant inductif
- de l’armature dans la direction de l’axe BC le courant résultant ( des y.
- D’après notre définition on a de plus
- __ AC f
- gC proportionnel à —-——
- gB proportionnel à -7 7 n
- Nous avons considéré principalement jusqu’ici le courant primaire : envisageons maintenant le courant secondaire q et les forces électromotrices dont il dépend.
- Nous avons vu que le champ A4C oscille dans la direction de l’axe des y. Ce champ induit entre les balais court-cireuités une force électromotrice décalée de 90° en arrière de AaC et dont la direction coïncide par conséquent avec celle de CCr E11 outre le champ q z2 induit entre les balais court circuités une force électro-motrice de meme phase que le courant primaire et coïncide par conséquent dans le diagramme avec la direction de AjB. La résultante de ces deux forces électromotrices doit compenser la chute de tension q, r2. Si nous supposons les deux premières forces électromotrices agissant séparément dans l’armature entièrement dépourvue d’induction, les courants fictifs engendrés par chacune d’elles ont mêmes directions que les forces électromotrices correspondantes. Nous pouvons donc dire que dans la direction de l’axe des y deux courants se superposent dans l’armature ;
- 1. Un courant produit par l’induction stationnaire (nous la désignerons par induction
- ou a
- - AB — + 1 I -- n
- qui égale
- I a2b
- a2 fU2
- d’où n proportionnel à
- W.y
- AB ' I 1F A 1
- ou proportionnel à
- gH tr2
- 11 Ci • I a2 -f- 1
- où a est encore un facteur à déterminer.
- De l’équation de proportionnalité 1 on tire
- —
- AtG
- 7c"
- proportionnel à
- =. Cte
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- d’où
- 8* = O
- Comme, pour une différence de potentiel aux bornes constante AC, est aussi constant, il s’ensuit que le point g décrit un arc de cercle dont le centre est facile à déterminer lorsqu’on donne ACi et
- Si l’on joint A, à C, et si l’on mène par B une parallèle à A,C, jusqu’au point de rencontre D3 avec la droite AD3, on a
- AC, _ AA,
- AD3 — AB
- d’où il résulte que D3 est un point fixe. L’angle
- ABD3 =r AA^C, = h — 9° + ^
- et comme ù dépend de la vitesse de rotation et n’est, par suite, pas constant, le point B ne se trouve pas sur un cercle.
- Le couple. — Le moteur compensé possède, comme le moteur d’induction monophasé ordinaire deux couples distincts ; l’un d’eux se produit entre le champ AA, dirigé suivant l’axe des x et le courant BC dirigé suivant l’axe des y\ le second se produit entre le champ A,C dirigé suivant l’axe des y et le courant AA, dirigé suivant l’axe des x.
- Comme on le voit snr la figure 5, le premier couple a pour valeur
- D, — - AA,. BC. cos o
- et le second
- D2 — — AA,. A,C. cos (6* — 90) — AA,. A,C. sin o/(
- L’angle est toujours compris entre - et t:;
- sin ok et D2 sont donc toujours négatifs. L’angle S peut être compris entre o et tî ; le couple D, peut donc être positif ou négatif suivant que
- S > —• ou 3 <~ Dans un moteur le couple doit être positif et par conséquent S doit être
- . • TC
- toujours < —•
- Si nous laissons le moteur tourner à vide, sa vitesse s’accélère jusqu'à ce que D,=D2 (en faisant abstraction des pertes à vide). Cela correspond à sa plus grande vitesse et le moteur est moins exposé à s’emballer que le moteur série.
- Si, grâce à une source d’énergie mécanique extérieure, on entraîne le moteur à une vitesse supérieure à cette vitesse critique, les deux couples deviennent négatifs et le moteur produit de l’énergie.
- Détermination du rapport. — Jusqu’à présent nous avons passé sous silence la valeur du AA
- rapport . Si les nombres de tours d’enroulement du rotor et du stator sont égaux, c’est-à-dire si z1 = z2, on a évidemment AA, = A,B. Si au contraire ils sont différents, il faut, pour que le segment AB puisse servir de mesure au courant primaire, que les deux champs soient ramenés en un seul et même nombre de tours d’enroulement. Nous remplacerons donc le champ z, z-2 par un champ agissant sur zi et capable d’induire dans s, tours d’enroulement la même force électromotrice que celle induite par le champ iiz2 dans z2 tours. Ce champ est donc égal à
- en posant
- Donc dans le cas général on a
- AAt - a2 A,B —
- Influence de la dispersion. — Pour tenir compte de la dispersion, laissons (fig. 6) le triangle A,BC tel quel et remarquons qu’en fait ce n’est pas le champ total i2 z2 qui agit, mais seulement par une partie v2 4 z2 en désignant par v2 le facteur de dispersion secondaire.
- On a donc dans la figure 6
- BC — e.,i,z
- (3)
- De même ce n’est pas le champ total primaire r, qui agit sur le rotor, mais seulement une
- partie c, ii
- Le champ résultant du rotor dans
- la direction de l’axe des y est obtenu en prolongeant le segment BC, en prenant
- B'C = — BC *
- (4)
- et en portant sur Ja parallèle à A,B le segment
- B'A', = BA, e, (5)
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- Alors AJC est le champ résultant du rotor dans la direction de l’axe du y.
- Ce champ résultant produit le courant induc-
- Fig. 6.
- tif CG qui, comme dans le cas précédent doit passer par C et être perpendiculaire à A^C ; le courant dynamique doit passer par B} et avoir la
- Fig. 7.
- même direction que précédemment, c’est-à-dire -^B. Il est donc déterminé par le segment B/G. Si de plus nous faisons AXA = a2 i zt, AB
- représente le champ primaire du stator et du rotor, rapporté à z2 tours d’enroulement, et AC le champ primaire résultant, apporte également à zx tours.
- Si, comme dans le cas précédent, nous remplaçons le champ A/C, en ce qui concerne son action dynamique sur le rotor, par un champ CC, décalé de 90° en arrière et oscillant dans la direction de l’axe des x, tel que
- ÀCj est le champ primaire résultant etAB donne la direction de la différence de potentiel primaire aux bornes.
- B. Théorie analytique. — Décomposons toutes les forces électromotrices agissant dans le moteur (fîg. y) en deux composantes perpendiculaires l’une à l’autre, et considérons en premier lieu comme direction positive de l’axe des y la direction du courant primaire, et comme direction positive de l’axe des x la direction calée à 90° en avance sur elle ; puis en second lieu la direction du courant secondaire comme direction positive de l’axe des y et la direction calée à 90° en avant comme axe des x. Nous obtenons les résultats suivants.
- Dans la direction de q agissent :
- e cos © (I)
- — h K + «'2) G)
- — Ki.2z.2zi sin S (3)
- — n¥J (i131s2 + b'/ cos 0) (4)
- l’où
- cos © — i1 ( 'wx -f- w2 -j- hK'^^j — i.2z.2 (K sin
- -(- nK's2 cos 8) =r 0 (I)
- Dans la direction de celui de 90° en avance sur
- L agissent
- e sin q G)
- - kq (3> + z*) G)
- COS ° (3)
- -j- nK'i,322 sin 0 (4)
- ’où
- sin © — Ki 1 Gi2 + h2) — *a32 (Kzi cos 5
- — nK's2 sin 8) — 0 (II)
- Dans la direction de z, agissent :
- Ki131s2 sin 0 (0
- — hw-2 G)
- 4- mK'4^22 cos 0 (3
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- d’où
- divisant les deux équations l’une par l’autre
- ^hziz2 sin o — i.2w.i -j- n K'i^2 cos 3 = o (III)
- Dans la direction décalée de 9o°en avance sur L agissent :
- -- K cos ° (i)
- — (2).
- sin o (3)
- d’où
- — Kii31c2 cos 6 — Kz2s22 + nK'i^./ sin o — o (IY)
- Nous avons donc 4 équations a 5 inconnues h h ? n ^ d’où l’on peut tirer une équation entre deux inconnues au choix.
- Si l’on veut tenir compte delà dispersion, les équations sont les suivantes :
- tg 8
- K:.,2
- (V)
- exactement comme dans un moteur à répulsion.
- Si l’on ordonne les équations en q et i2 on obtient après division
- CjK sin 8 -j- nK'a cos 3 VjK cos 8 — «K'a sin 8
- Kz
- tg o*
- d’où
- K
- K'
- • tg (h — o),
- comme = f d’après ce qui précède, on a
- tg ? = j- = ~ tg (8* — 8) (YI)
- e cos o — ix (w1 -j- w2) — c2Ivf2;2"1 sin 8 — ^,1/iK1t1s;l:2
- — n\L'i2z2- cos 8 = 0 (I)
- e sin cp — Ki/ -(s.,8 -f- z./) — r2Ki2s231 cos 8
- -)- raK'i2s22 sin 0 =1 o (II) v'1Kiis132 sin 8 — î2«'2 -}- nlv'iyZ^ cos 8 = 0 (III) — vJLiiziz2 cos 8 — Ki2s22 -j- 7iK'ijS22 sin 8=0 (IY)
- K et K7 représentent des grandeurs constantes qui dépendent de la disposition des enroulements et de la fréquence du réseau.
- On peut démontrer que, avec des enroulements répartis sur le stator et le rotor, et un nombre impair d’encoches, 011 a approximativement
- /"désignant la fréquence du réseau.
- Les équations ci-dessus résolues de la façon habituelle donneraient une relation analytique entre q et cp ; cette relation est compliquée et ne servirait à rien ici.
- Par contre on peut tirer de ces équations une relation très simple entre la vitesse de rotation et le décalage du courant secondaire sur le courant primaire. Cette relation est nécessaire et suffisante pour déterminer la vitesse de rotation du moteur et le segment CCJ dans les figures 2 à 6.
- Relation entre n et 0. — Si l’on pose dans les équations III et IY n = o (ce qui correspond au moteur calé et court-circuité) et si l’on désigne par ok l’angle ù correspondant, on obtient, en
- L’angle (ok-0) est déterminé quand on connaît la figure AAjBC ; l’angle 6 et le segment CCt sont donc également déterminés par la dernière équation.
- La signification physique de cette équation est particulièrement intéressante. Elle montre que la vitesse de rotation d’un moteur à collecteur ayant un circuit court-circuité est proportionnelle à la tangente du décalage entre la tension engendrée par l’induction statique et le courant dans le circuit court-circuité.
- O. A.
- Le diagramme du moteur-série compensé. Osnos. Elektrotechnische Zeitschrift, 17 mars (*).
- Si l’on néglige la dispersion et la résistance du circuit primaire, les diverses grandeurs (courant primaire, courant secondaire, décalage, etc.), relatives au moteur-série compensé (fig. 1), sont données par le triangle AGCj (fig. 2).
- Dans ce diagramme :
- AXB représente le courant du stator.
- AAX représente le courant primaire du rotor.
- BC représente le courant secondaire du rotor.
- AC2 représente la différence de potentiel aux bornes du rotor.
- C2C1 représente la différence de potentiel aux bornes du stator.
- , vitesse
- l (f rj • ______
- ^ ‘ " fréquence
- A Ai (BJ — J AJ représente le couple.
- f) Voir article précédent Ecl. Electr...
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- La question se pose de savoir comment, étant donné un état du moteur, on peut trouver les grandeurs relatives à un autre état. Supposons par exemple que, pour un moteur, l’expérience
- i
- ’-'z—»
- Fig. i.
- ou le calcul nous ait permis de déterminer le triangle AGCj et les différentes grandeurs constituantes AAn A1B, BC, etc. : nous voulons trouver, pour un état différent du moteur
- *
- lecteurs polyphasés (Blondel, Écl. Électr., t. LX) et pour le moteur h répulsion (Osnos, Écl. Electr., i4 mai) par la connaissance du lieu géométrique que décrit l’im des vecteurs de courant. Pour pouvoir répondre à la question posée, .il faut donc trouver également pour le moteur-série compensé le lieu géométrique de l’un des points ABC.
- Nous allons chercher graphiquement ces lieux que nous désignerons, pour plus de simplicité, par courbe A, courbe B, courbe C et nous verrons qu’ils permettent de se rendre compte facilement du fonctionnement du moteur. Ces courbes ne sont pas des cercles et ne peuvent pas être tracées facilement, mais pour un moteur donné il suffit de les construire une fois pour toutes pour être entièrement fixé sur le fonctionnement, les limites d’emploi et l’influence des constantes (résistance, dispersion, etc.). D’ailleurs l’allure des courbes est, comme nous le verrons, assez simple pour que 6 à y points suffisent a leur construction.
- Le diagramme de fonctionnement du moteur-série compensé. — La construction des courbes est possible quand un point B du diagramme et le segment constant AC4 (pour une différence de potentiel aux bornes constante) sont donnés.
- La façon la plus simple de faire la construction est de se donner d’abord la grandeur du champ secondaire résultant A^C (fig. 3), et de construire ensuite le champ primaire résultant AqC^0 pour un nombre de tours donné. Le champ trouvé de cette manière est en phase avec le champ primaire réel résultant ACj et lui est proportionnel. Le diagramme total est donc semblable au diagramme trouvé ; pour avoir les grandeurs réelles, il suffit de multiplier les
- AC
- longueurs obtenues par le rapport 1 .
- Ceci est rendu plus clair par la figure 3. Pour simplifier posons dans l’équation déjà trouvée (-1)
- % * = j = ~ tg (8k - 8), (YI)
- y. — x et v — î
- caractérisé par un autre décalage <p, les diverses grandeurs, comme par exemple l’intensité de courant, le nombre de tours, etc.
- Le problème est résolu pour les moteurs polyphasés ordinaires, pour les moteurs à col-
- (c’est-à-dire négligeons la dispersion) : il vient 4* = oK — 8.
- (*) ET Z, t. XLYI, 1903 et Écl. Électr...
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- Prenons alors un segment A°1C1, menons au point A°1 un rayon A°,B faisant l’angle constant ùk— 90, qui donne la direction du courant primaire, et traçons A^C’j faisant avec A°1C l’angle d». Si nous menons par C une droite CB faisant avec CG l’angle ùk — B, CB représente le cou-
- Fig. 3.
- rant secondaire et A'yB le courant primaire. Si l’on fait A1A° = A01B, et si l’on joint Aü à Cj0, A°C°1 est en phase avec le champ cherché ACâ
- (fig. 2) et l’angle A1A°C°1 = 9o—<p. En multipliant par le facteur de proportionnalité
- toutes les lignes de la figure ainsi trouvée, on obtient les vraies grandeurs des segments individuels. De cette façon on peut pour chaque angle d et pour chaque vitesse de rotation trouver inversement la position et la grandeur du courant primaire et du courant secondaire. En reliant ensemble une série de points B et C ainsi déterminés, on obtient les courbes B et C cherchées. Une fois ces dernières construites pour un moteur, on peut en tirer réciproquement pour chaque décalage toutes les autres grandeurs.
- Exemple : Soient à trouver pour l’angle a (fig. 2) les segments AAj AtB et BC. On trace sous l’angle <p avec l’axe y la droite AG jusqu’au point de rencontre avec l’arc de cercle décrit sur ACX (cercle G) ; le point de rencontre de cette droite avec la courbe B donne le point B et le point de rencontre de la ligne GCj avec la courbe C donne le point C. Une perpendiculaire en C à GG donne finalement le point A . Pour une exploitation normale la résistance du circuit secondaire est choisie aussi petite que possible, de sorte que le point G (fig. 2) tombe dans la plupart des cas hors des limites de l’épure. Pour trouver le point C on mène au point Gj une droite CjC sous l’angle trouvé figure 3 A0C1°C, et. l’on détermine le point de rencontre de cette droite avec la courbe C.
- On peut aussi construire une fois pour toutes la courbe A, semblable à la courbe B ; le point Aa est alors obtenu sans autre opération (1).
- Quelques points remarquables du diagramme. Vitesse synchrone. — Le point de rencontre de la courbe B avec le cercle B donne le sommet Bfe du triangle de court-circuit ABaGa pour le moteur calé.
- Pour n — f, c’est-à-dire pour la marche au synchronisme du moteur, on a §A— 2 = <1 =45°.
- Si donc l’on fait, dansla figure 3, BCG= C°1A1C=: 45°, puis A°1A0 = A1B comme précédemment et qu’on relie A0 à G°i, on trouve l’angle 90 —o et, d’après les courbes, les autres grandeurs relatives au synchronisme. Le point B/t de la figure 2 a été déterminé de cette manière.
- On voit que pour ce point et pour les relations données il existe encore un décalage primaire.
- Vitesse maxima. — Nous savons que le couple positif du moteur est proportionnel à
- AAj. BC. cos B.
- et le couple négatif à
- AAr AjC sin 0 .
- Le couple utile est alors
- Dre = AAi (BC cos 0 — AjC sin B) rr AAt (BJ — J-V).
- (J) L’auteur n’a pas encore déterminé exactement le caractère des courbes B et C. mais il lui semble que ce sont des développantes de cercle.
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- Le courant secondaire décroît donc quand la vitesse augmente (dans les limites de fonctionnement considérées) ; par contre le champ secondaire résultant AdC croît avec la vitesse de rotation, puisqu’il est proportionnel au segment AjG qui croit avec le nombre de tours. Le couple utile diminue donc pour deux causes : parce que le couple positif décroît et parce que le couple négatif croît. Pour BJ — AtJ = o le couple utile (même en négligeant la résistance primaire, l’hystérésis et les courants de Foucault) devient nul et la vitesse de rotation correspondante n est la plus grande que le moteur puisse prendre. La figure 3 montre que dans ce cas (en désignant par û0 l’angle o correspondant).
- ÔK 0Q ~ 2 0K 27O
- d’où
- -J- = tg (2 0K — 270) = cotg 2 aK (VU)
- Bk ne peut jamais devenir nul ; par conséquent n0 ne peut pas devenir infini. Il en résulte qu’il n’y a pas de danger d’emballement. D’autre part on voit d’après l’équation VII que ce danger est d’autant moindre que la valeur cotg 2§A. est plus faible et que, par conséquent, ùK est plus petit. D’après l’équatiou (V)
- On peut donc diminuer le danger d’emballement en introduisant des résistances entre les balais précédemment courtcircuités.
- La figure 2 donne encore les proportions pourcp = o. On voit que dans ce cas B7J et JA7 diffèrent très peu l’un de l’autre. Tout le travail absorbé par le moteur est pris dans la résistance du court-circuit. Comme ces pertes croissent avec la grandeur de l’angle Bk, on peut par une construction appropriée diminuer ce dernier et obtenir des proportions beaucoup plus avantageuses que celles de la figure. Mais on voit sur le diagramme que la compensation du décalage ne peut être obtenue qu’au prix d’une perte d’énergie dans le circuit court-circuité du rotor et par conséquent aux dépens du rendement.
- Les différences de potentiel au rotor et au stator. — Il est intéressant de remarquer que
- dans le moteur-série comparé, quoique la différence de potentiel aux bornes reste constante, la différence de potentiel au stator croît toujours avec la vitesse et la différence de potentiel au rotor (entre les balais en série avec le stator) décroît toujours. Ces différences de potentiel sont faciles à mesurer pour chaque charge du moteur sur le diagramme de la figure 2.
- La différence de potentiel au stator est proportionnelle au champ résultant AjC dans l’axe de l’enroulement du stator, et la différence de potentiel entre les balais-série au champ primaire du rotor AAt diminué de l’action dynamique du champ AtC ou de l’action oscillante du champ équivalent CC1. A l’arrêt du moteur la différence de potentiel au stator est proportionnelle à AlA.C1 et la différence de potentiel-série du rotor proportionnelle à AA1/£. Pour une charge AB on trouve réciproquement le champ AC2 proportionnel à la différence de potentiel-
- Fig. 4.
- série du rotor en menant la droite CC1 égale et parallèle à CCj et en joignant A à C2. Le segment C2C1 est alors égal et parallèle à AjC, et par conséquent proportionnel à la différence de potentiel au stator pour la charge considérée. Les différences de potentiel elles-mêmes sont
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- naturellement perpendiculaires aux segments correspondants.
- Construction du diagramme en tenant compte de la dispersion. — Si l’on prolonge les segments A/B7 et CA (fig. 4) jusqu’à leur point de rencontre A7 et que l’on mène A7C7j parallèlement à AC1? la similitude des triangles ABC et A7B7C donne
- A'B' = IL =
- V1 v2
- A'C', = ^
- 1 o n
- de plus
- A1'B' = À1Bri = et B'G — idz2, CG - iiz2 A'jC — i"0"2
- où id désigne le courant dynamique.
- it désigne le courant inductif.
- i 0 désigne le courant magnétisant du moteur lorsqu’on soumet les balais à une différence de potentiel e.
- z, désigne le nombre de tours du stator (en série par pôle).
- z2 désigne le nombre de tours du rotor.
- a le rapport ~-^±- .
- Z2
- vp>% les facteurs de dispersion primaire et secondaire. Il en résulte
- A'Aq = A'B' — AfB' = ixzx (
- et
- a CC\ i CC. i n
- '^=^ = 7^ = 77 <VI“>
- La dernière équation et l’équation VI donnent
- = 771T tg(SK ~5) (VIA)
- Si l’on multiplie tous les segments du triangle A'GC7* par le facteur constant c2, on ne change que l’échelle des grandeurs physiques correspondantes et l’on a
- A'B' =r ixzx (i-|~a2)
- A'C' = i0zx J
- AAi — iiz1 (i / (6)
- A ----- j q^^’2 \
- B'G = !
- Cô — liZ.y\/
- Les équations VIa et VIÔ qui expriment des relations entre des grandeurs angulaires restent les mêmes quand on change d’échelle.
- Influence de la dispersion. — Comparons maintenant les grandeurs du système (6) VIa VI servant à la construction du diagramme avec les grandeurs correspondantes du diagramme de la figure u.. Nous voyons que les segments A7B' et A7C4 sont égaux respectivement aux segments AB et AC, et que par contre le segment A^B7 est (I — exo2) qSj fois plus petit que le segment AjB , tandis que le segment A7A71 est (I — ilz1 fois plus grand que le segment AAr En d’autres mots la dispersion agit de la même façon qu'un accroissement du champ primaire au stator et une diminution du champ primaire au rotor, ou comme un accroissement du rapport -IL- ? ou bien encore comme une augmenta-
- zi
- lion de l'entrefer qui a pour conséquences l'augmentation du décalage, les autres proportions restant égales. Pour une construction rationnelle du moteur série compensé, comme d’ailleurs pour toutes les autres machines à courant alternatif, il est nécessaire que le produit vtv2 soit aussi grand que possible. D’autre part la relation entre l’angle <1/ et l’angle S4.-o, comme on le voit d’après l’équation VI6, est à peine modifiée par la dispersion, surtout si vx = ce que l’on peut admettre dans la plupart des cas. Pour le moteur ayant de la dispersion, on obtient donc des courbes B et C tout à fait semblables à celles trouvées pour le moteur sans dispersion.
- Construction du diagramme en tenant compte de la dispersion et du nombre d'encoches. — Jusqu’à présent, en dehors de la réluctance magnétique, nous n’avons envisagé que les ampères-tours de chaque circuit. Cependant, comme on le sait, la grandeur du champ aussi bien que les forces électromotrices induites dépendent essentiellement du mode d’enroulement ou du nombre des encoches dans lesquelles sont disposées les bobines. Pour tenir compte de ces points particuliers, il faut employer les coefficients dits de tension et de champ qui dépendent du mode d’enroulement et expriment le rapport entre les forces électromotrices réellement induites ou les champs réellement produits, et les forces électromotrices ou les champs qui prendraient naissance dans le même
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- enroulement et pour clés conditions identiques s’il n’y avait qu’une encoche par pôle.
- Désignons par :
- K/ K72 les coefficients de tension des enroulements du stator et du rotor pour la self-induction.
- c c2 le rapport entre le nombre réel de lignes de force du stator ou du rotor, et le nombre de lignes de force qui existerait s’il n’y avait qu’une encoche par pôle (coefficient de champ clés enroulements).
- c le rapport de la force électromotrice réellement induite dans l’armature par le champ du stator à celle qui serait induite par le même champ s’il n’y avait qu’une encoche par pôle (coefficient d’enroulement relatif à l’incluction mutuelle du champ du stator sur le rotor)
- cn le rapport de la force électromotrice réellement induite dans le stator par le champ de l’armature à celle qui serait induite par le même champ dans le stator, si ce dernier n’avait qu’une encoche par pôle (coefficient d’enroulement relatif à l’induction mutuelle du rotor sur le stator).
- Les grandeurs dn diagramme (fig. 4) sont les suivantes :
- AA K'2i13ia2 ’
- A1B = KVfn AjC = KVo^ I A'iC — K'2i.'0z2 I
- B’G = K V^2 \ (7)
- BC rr c.ic.->iv.1i2z., i B'C = K'2z’2s2 i A jB c1c12riî1s1
- CG = K'oô-j
- BC ____ c2c21
- B'C ~ ~KÇ~
- A'lB' _ GC12 A,B K't
- Comme, d’après ce qui précède, K72 est une mesure dépendant du mode d’enroulement,
- pour la self-induction du courant d’armature, et c2 une mesure semblable pour les lignes de force produites par ce même courant, l’ex-. K'
- pression — ^ 2 représente une mesure, dépendant
- du mode d’enroulement, pour l’action du champ d armature sur l'enroulement d’armature. De
- A , k '
- meme l’expression —— représente une mesure
- CL
- pour l’action du champ du stator sur l’enrou-
- lement du stator. Nous pouvons donc écrire :
- où
- c„ représente le rapport de la force électromotrice réellement induite dans le stator par le champ du stator à la force électromotrice qui serait induite par le même champ dans le stator, si ce dernier n’avait qu’une encoche par pôle.
- c22 le rapport de la force électromotrice réellement induite dans le rotor h celle qui serait réellement induite si ce dernier n’avait qu’une encoche par pôle.
- L’équation 8 peut alors être écrite de la façon suivante :
- BC _ c21 _ , A',B'
- W ~ Vi ~ V 2 "Â\B
- (8 a)
- et, comme la similitude des triangles A7B7C et ABC donne
- A'B' _ A'C'i _ B'C AB ~ AC, ~ BC- ’
- on a aussi
- A'B'
- A'C', =
- AB
- /,
- AC
- r'o
- iSi (K',+a2K'2)
- r'2
- CC, = “l
- De plus, d’après l’équation 8 A'iB' = A1Bv'1 =
- d’où
- /K'l + «2K'2
- AAj _AB —( -, r1K1
- K'a (i - ,>'2) + a2 K'2 'm -, 19;
- Le nombre d’encoches, en plus de l’influence qu’il a sur les grandeurs des diagrammes désignés dans les équations y et 9 a une influence particulière sur la signification du segment CC7 dans le diagramme de la figure 4-
- Nous pouvons toujours concevoir le segment A/C comme une force électromotrice décalée de 90° sur sa position réelle dans le diagramme, et agissant dans le circuit des balais court-cir-cuités. Alors on doit avoir
- A',C = K'2.27t/’. °" 2 IO—8 (xo)
- p>
- Il faut aussi concevoir le segment CC, comme
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- une force électromotrice induite clans le rotor par sa rotation dans le champ produit par les ampères-tours i0"z2. On doit donc avoir aussi
- CC, -— C.,4/i
- d’où
- tg: cl/
- et comme
- A'iC f 7L
- f2 C.>
- CC1 = ~r
- (12)
- on a aussi
- tgv=££L
- ° ‘ A'jC
- D’après notre définition de ed et ei nous avons :
- BG
- m2 — c24«
- P2
- d’où
- e-i == iiw0 =
- K. O
- , a\C
- V, — ITif----— 5, IO-8
- P2
- BG A^C CG i.Zi,
- ou comme
- et
- 41 *2 — hz!
- A'tB'
- BG
- A'.C
- CG A'.B'
- v'iK
- B'H
- TïcT’
- on a
- B'H
- HC
- V'i^'l ^ 1 tg(SK-----8) 77
- (O)
- a 2 C2 a 1 c2
- De cette équation combinée avec i3 on tire
- C^Ci2 I ^ _ K x ^ I ^ . K
- tg(oK —o)=~ —_tg(oK —0) (l5)
- G ^22 *'2 *
- Si l’on compare à nouveau les segments du diagramme correspondant aux équations 7, 8„, et 9 avec les segments correspondants du diagramme de la figure 2, on voit que tous ont conservé leur signification physique, mais que l’échelle de mesure a varié, et cela d’une façon différente pour chacun d’eux. La relation entre et ïg(ok—8) n’a varié aussi que comme échelle
- de mesure (équation i5). Nos courbes B et C conservent donc leur caractère avec les dispositions d’encoches les plus variées et, pour leur construction, on ne doit tenir compte que de l’équation i5.
- Disposition cTencoches la pins favorable. — D’après ce qui précède nous pouvons voir quelle est la disposition d’encoches la plus avantageuse à adopter pour le moteur-série compensé.
- L’équation 8a a montré que le mode d’enroulement ou le nombre d’encoches exerce une influence analogue à celle de la dispersion. Comme nous avons trouvé que la construction du moteur est la meilleure lorsque le produit des coefficients de dispersion primaire et secondaire est maximum, nous pouvons dire aussi que la disposition des encoches la plus avantageuse est celle pour laquelle l’expression
- V iV , =
- est maxima
- (16)
- De plus nous voyons que, pour un petit décalage, le segment CCi et par conséquent Ig ^ doit être le plus grand possible. Si donc nous considérons la valeur de tg é; tirée de l’équation 12, nous voyons que pour la disposition la plus avantageuse
- T 1
- ----— doit etre maximum (16 a)
- 71 K',
- On peut prouver d’urie façon tout à fait générale que pour un nombre impair d’encoches v par pôle
- ‘ = v + i <’>
- et pour un nombre pair d’encoches
- (17 a)
- par contre
- K' =
- 3 ri1
- pour des nombres pairs ou impairs d’encoches.
- Un calcul simple fait d’après ces formules montre que pour un nombre impair d’encoches
- K'
- la valeur de----varie peu entre v = 3 et v = 00 »
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- et que l’on a approximativement —— = —pour
- tous les nombres d’encoches à partir de 3.
- Pour un nombre pair d’encoches la valeur K/
- de —-—varie plus et est relativement plus élevée.
- Comme d’après l’équation i6a il est avantageux de maintenir aussi basse que possible la valeur K/
- de —-— , et que d’autre part le nombre d’encoches
- de l’armature ne doit pas être pris inférieur à 3 par pôle, on peut poser d’une façon générale
- K'2 _ _ _2_
- , c2 3
- La valeur de c2l ne peut pas être déterminée d’une façon générale, car elle ne dépend pas seulement du nombre d’encoches de l’armature, mais de celui du stator, et par suite un nombre infini de combinaisons est possible. Nous pou-
- vons cependant calculer ces valeurs pour quelques cas limites pour voir quel est environ le nombre d’encoches le plus avantageux.
- Pour cela il est nécessaire d’ajouter quelques mots sur le calcul de ci3 ou de c21 et sur la relation entre la dispersion et le nombre d’encoches.
- Si un champ a une forme triangulaire pointue (ce qui est le cas lorsque ce champ est produit par un enroulement très divisé) le rapport de la force électromotrice réellement induite par ce champ dans un enroulement donné également réparti dans un nombre impair v d’encoches à la force électromotrice qui serait induite par ce même champ dans ce même enroulement s’il n y avait qu’une encoche par pôle est :
- • _V stator I rotor stator 2 rotor Nc stator 3 rotor Nc stator 4 rotor
- V 00 CO X 00 I 00 00 00
- Forme du champ .... triangu- laire triangu- laire rectangu- laire triangu- laire rectangu- laire triangu- laire triangu- laire triangu- laire
- Largeur de la bobine i I i 1 1 / 2 I 1 / 2 I
- Division polaire
- cn 2/3 I 2/3
- C22 2/3 2/3 2/3 2/3 5 '6
- c» 2/3 I /2 3/4
- C* 2/3 i 3/4 5/12
- C12C-21 CJ1C22 I o, y S 0,844 0,78
- iL'/ • I o,87 0,87 0,9
- _fl2%_ Cj.0 C11C22 t’j I o,65 0,73 0,7
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- Si au contraire le champ inducteur a la forme d’un rectangle (ce qui est le cas lorsqu’il est produit par un enroulement placé dans une seule encoche par pôle) il induit dans un enroulement donné, également réparti dans un nombre impair y d’encoches, une force électro-motrice dont le rapport a la force électromotrice qui serait induite par le même champ dans le même enroulement s’il n’y avait qu’une encoche par pôle est :
- c
- Q
- 1
- 2
- I
- 2 V
- (18 a)
- De plus, la dispersion d’un enroulement est, comme on le sait, d’autant plus grande que ce dernier est moins divisé. Nous devons donc
- introduire encore un coefficient
- exprimant
- le rapport du facteur de dispersion d’un mode d’enroulement donné a celui qui aurait le même enroulement réparti dans un nombre infini d’encoches et dans lequel la largeur d’une bobine serait égale à une division polaire. La disposition la plus favorable des encoches est donc celle pour laquelle l’expression
- C«
- 'i
- --- est maxima
- vi
- (i6')
- Le rapport est pris à l’estime. Le tableau
- suivant indique quelques cas limites.
- Ce tableau montre que la disposition d’encoches la plus avantageuse est la disposition également répartie, pour laquelle la largeur des bobines égale la division polaire : toutes les autres dispositions sont assez mauvaises, et la pire d’entre elles est celle à pôles séparés.
- O. A.
- DIVERS
- Sur le degré d’inflammabilité des conducteurs souples sous caoutchouc et leur inflammation par le courant électrique. Herzog et Feldmann. Electrotechnische Zeitschrift, 17 mars.
- Une série d’essais faits dans ces dernières années sur l’échauffement des conducteurs électriques installés a conduit à un certain nombre de prescriptions réglementaires propres h assurer la sécurité des installations. Il est donc intéressant de connaître les résultats d’expérience sur le degré d’inflammabilité du caoutchouc et
- sur les dangers d’inflammation par suite de court-circuit que présentent les conducteurs souples dans lesquels il est employé comme isolant.
- Les essais ont porté sur un cable souple fait pour les endroits secs et pour une tension de 120 volts. Chacun des deux conducteurs du câble était formé par 24 fils fins de cuivre de 0,2 mm de diamètre. La section du cordon double était donc de 2 X 0,70 mm2. L’isolement était constitué par un guipage de coton, une conche de para et deux guipages de coton et de fil. Ce câble souple remplissait les conditions du règlement allemand au point de vue de l’isolement mais non pas au point de vue delà constitution du câble, car le minimum de diamètre imposé pour les fils constituant le toron est o,3 mm.
- La courbe A de la figure 1 montre l’accroissement de température du câble pour une charge de 20 ampères ; quatre minutes après le moment de la mise en circuit, l’élévation de température atteignit 70°. La courbe B est relative à un essai à 25 ampères; l’élévation de température observée atteignit au bout de quatre minutes une valeur presque double de celle de l’essai précédent. Avec 3o ampères, une surélévation de température de i5o° fut atteinte au bout de deux minutes (courbe C). Enfin, avec 35 ampères l’élévation de température s’éleva à 200° au bout de 2 minutes i5 secondes : l’intensité du courant fut alors réduite h 32 ampères pour éviter l’inflammation du câble ; la température s’éleva à 240° C au bout d’une minute et le câble devint incandescent. L’intensité du courant ayant été ramenée à 35 ampères, le câble prit feu après un nouvel intervalle de trente secondes. L’élévation de température fut déterminée par la mesure de l’accroissement de résistance électrique en adoptant pour coefficient de température le chiffre constant de
- 0,004.
- Les prescriptions en vigueur en Allemagne tolèrent pour des conducteurs de o,y5 mm de section une charge maxima permanente de 4 ampères, qui provoque une élévation de température du conducteur de io° supérieure à la température ambiante. Les coupe-circuits fusibles doivent être calculés de telle façon que l’intensité de courant provoquant la fusion soit double de l’intensité de courant maxima admise, soit
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- donc 8 ampères dans le cas présent, et que le plomb fonde au bout de deux minutes sous l’action de ce courant. Le plomb de 4 ampères fondant à 8 ampères au bout de deux minutes, les résultats de nos mesures (courbes A à D) montrent que le câble ne peut pas prendre feu, même pour une intensité quatre fois plus considérable. Il est donc absolument faux de croire que le courant passant dans une canalisation
- lors d’un court-circuit est capable de mettre le feu à l’isolant du conducteur sur toute sa longueur.
- Mais les résultats sont tout différents si nous envisageons l’inflammabilité locale. Quand, par exemple, quelques-uns des fils de cuivre de l’âme percent l’isolant d’un câble souple et provoquent ainsi un arc dont l’entretien n’exige qu’une très faible intensité de courant, le danger
- Inflammation.
- 36 ar-rp
- 100
- 80 L.
- 60 Z.
- oâole
- <avi oaoxWôTio
- xe ïsnpZ
- -15" 3o" 4-5" 1'
- Fig. i.
- est réel, car les fusibles réglementaires ne fondent pas et la canalisation prend feu h l’endroit où se produit cet accident. On ne peut éviter ce danger qu’en employant d’excellents câbles souples et en les posant avec la plus grande attention. Il doit être expressément défendu de fixer les fils aux murs par des clous ou par une gaine de soie clouée. Le règlement allemand prescrit avec raison de placer la canalisation dans des tubes partout où elles sont à proximité d’étoffes inflammables.
- B. L.
- Sur une prise de terre constituée par les rails de chemin de fer. A Frey. Electrotechnische Zeitschrift, 17 mars.
- Dans les chemins de fer de montagne ou dans les régions pauvres en eau, il est souvent très difficile et très coûteux d’établir des prises de terre constamment bonnes pour les circuits des signaux et des télégraphes. Souvent des pierres et des rochers empêchent l’installation de plaques de terre, ou bien l’eau ne peut être trouvée qu a de grandes profondeurs. Lorsque la plaque de terre est placée dans une source, la chaleur
- ou le froid persistant rendent la~prise de contact insuffisante et il en résulte des perturbations dangereuses dans l’exploitation.
- Au chemin de fer du Gothard ces inconvé-
- euïvre galvanisé
- Fig. 1.
- nients se faisaient fréquemment sentir dans les étés chauds ou dans les hivers froids. On fit alors des essais d’après lesquels il fut prouvé qu’une solide jonction avec les rails suffirait
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- parfaitement pour assurer une bonne prise de terre.
- Le dispositif employé depuis 1901 est représenté en détail dans la figure 1 et en totalité dans la figure 3. La figure suffit pour faire comprendre amplement les particularités de l’appareil qui offre les avantages suivants :
- i° La surface de contact est considérable.
- 2e 11 est inutile de percer les rails. Tout l’appareil peut être assemblé à l’usine et sa mise en place n’exige le serrage de quelques écrous et boulons. Il faut toutefois veiller à ce que la partie supérieure du rail soit bien propre.
- 3° Le fil de terre ne peut pas être endommagé par le travail de l’infrastructure, puisqu’il est enfermé sur une longueur de 680 mm dans un tube de fer galvanisé.
- 4° Le câble de cuivre galvanisé de 28 a 3o mm2 est soudé dans une cosse fixée à une plaque en fer forgé par deux rivets de cuivre. Ce câble est
- enroulé en hélice pour permettre les flexions de la voie.
- 5° Une caisse en fonte malléable protège l’appareil. Ce dispositif est placé depuis 1901 en
- plusieurs points du chemin de fer du Gothard et n’a nécessité jusqu’à présent aucune réparation. Aucune perturbation ne s’est produite dans le fonctionnement des appareils électriques.
- E. B.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- ACADÉMIE DES SCIENCES
- Séance du 44 mars 190b.
- Sur la valeur de l’énergie mise en jeu dans une antenne réceptrice à différentes distances. Note de M. C. Tissot, présentée par M. Lipp-
- MANN (9.
- « En apportant quelques perfectionnements aux dispositifs que nous avons signalés, nous avons réussi à obtenir un bolomètre, détecteur d’ondes électriques, d’une sensibilité notablement plus grande que celle de l’appareil que nous avons employé.
- )> Les principaux perfectionnements ont consisté à remplacer le fil de 20p. à 20p. par du fil de 10p. à 12p. de diamètre, et à disposer les branches bolomélriques dans une enceinte à vide qui les isole parfaitement au point de vue thermique. La sensibilité de l’appareil a permis de substituer au galvanomètre Broca-Carpen-tier un galvanomètre d’Arsonval de sensibilité moyenne bien moins délicat.
- (9 Voir Ec. Electrique, t. XXXVIII, p. 66. C. R. de la séance du 23 novembre 1903.
- » On peut facilement obtenir, avec ce dernier galvanomètre, des déviations d’une centaine de divisions (divisions de 1 mm, échelle à r m) pour des émissions faites à une dizaine de kilomètres de distance. L’amortissement notable du galvanomètre rend les mesures très faciles et en accroît la précision.
- » Les émissions que nous avons comparées étaient produites par système direct. On s’attachait à maintenir aussi invariable que possible les conditions de l’émission : wattage du courant d’excitation, longueur de l’étincelle, vitesse de l’interrupteur.
- » Les observations se composaient de séries d’émissions suffisamment prolongées pour donner un régime permanent dans le bolomètre, c’est-à-dire une déviation fixe du galvanomètre du pont. Les moyennes que nous avons acceptées portent sur une trentaine d’observations d’émissions consécutives et les valeurs individuelles ne s’écartent pas de plus de 2 p. 100 les unes des autres.
- » i° Comparaison d'émissions à différentes distances. — Cette comparaison a pu être faite
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- à l’aide d’un poste installé sur un bâtiment qui occupait divers mouillages. Les antennes d'émission et de réception, sensiblement identiques (je forme et de longueur, étaient multiples (à 4 branches parallèles et avaient environ 55 m de longueur.
- » Les étincelles d’émission avaient une longueur de 5 cm. Le poste mobile se trouvant à la distance de 8 900 m, on obtenait une déviation moyenne et permanente de 4° divisions du o-alvanomètre pour un courant total de 27,5 milliampères dans le pont.
- » A la distance de 1 i5o m, et pour des émissions identiques, 011 obtenait la même déviation moyenne de 4° divisions en réduisant la valeur du courant total à o,45 milli-ampère.
- » Les déviations se trouvant ainsi ramenées dans l’observation a la même valeur, le rapport des sensibilités du bolomètre, qui est égal
- à = 61, représente aussi le rapport des
- quantités moyennes d’énergie reçue.
- » L’énergie reçue à 1 i5o m est donc 61 fois plus grande qu’à 8 900 m. Or, on peut remarquer que le rapport des distances = 7,75,
- nombre dont le carré est égal à 60.
- » L’énergie reçue varie donc bien vraisemblablement en raison inverse du carré des distances.
- » 20 Valeur absolue de Vénergie mise en jeu dans le bolomètre. — Le bolomètre utilisé est disposé schématiquement comme l’appareil de Rubens, c’est-à-dire que chacune des branches de fil fin est constituée par un système de quatre fils rectilignes formant un pont de Wheatstone p.
- » L’antenne et la terre sont reliées respectivement aux extrémités de l’une des diagonales de ce pont p, tandis que l’autre diagonale est reliée au pont principal P.
- » Cette disposition un peu compliquée et que nous avons abandonnée avec avantage dans les appareils sensibles dont il a été question ci-dessus, devient indispensable pour obtenir une mesure précise en valeur absolue.
- » Le procédé employé pour opérer la mesure consiste, en effet, à enregistrer la déviation permanente du galvanomètre du pont principal P sous l’action des ondes reçues, puis à remplacer 1 antenne et la terre par les pôles d’une source électrique convenable capable de fournir dans
- le pont p un courant continu donnant la même déviation au galvanomètre du pont principal.
- » Le succès de la méthode repose uniquement sur l’équilibre parfait du pont p. Il faut, en effet, que le déréglage de l’équilibre du pont P soit produit uniquement par l’effet thermique développé dans le pont p. Aussi a-t-on ajouté à ce pont p un dispositif de réglage très précis, sorte de petit pont à corde constitué par un gros fil à faible coefficient de variation, qui permet de réaliser exactement les conditions voulues.
- » On s’aperçoit que ces conditions sont réalisées lorsque les déviations du galvanomètre du pont P sont égales et de même sens quand on inverse le courant auxiliaire dans le pont p.
- » Les mesures ont été opérées à la distance de 1 i5o m dans les conditions précédemment énoncées, c’est-à-dire avec étincelles de 5 cm.
- » La déviation moyenne du galvanomètre sous l’effet des émissions était de 65,5 divisions.
- » La même déviation de 65,5 divisions était produite par un courant continu de 8,29 milliampères dans le pont p (valeur mesurée directement). On peut en inférer que l’effet thermique produit dans le bolomètre par un courant continu de 8,29 milli-ampères est le même que celui qui est dû au courant induit reçu par l’antenne.
- » Le nombre des interruptions était en moyenne de 12 à la seconde.
- » La valeur de ce qu’on peut appeler 1 ^intensité efficace du courant reçu par l’antenne pour une émission unique serait égale, dans les conditions de l’expérience, à 0,69 milli-ampère. Comme la résistance de la branche du bolomètre, c’est-à-dire la résistance réduite du pont p, est de 17,5 w, la quantité d’énergie mise en jeu dans le bolomètre est équivalente à
- 17,5.o,6g2 8,3
- io6 106
- joules par seconde.
- » La puissance est beaucoup plus considérable, car la durée totale de l’oscillation amortie qui prend naissance dans l’antenne réceptrice est comprise entre io~5 et io-6 seconde.
- » Les déterminations de période que nous avons faites au miroir tournant permettent d’ailleurs d’en fixer assez approximativement la valeur. »
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- T. XXXIX. — N° 23
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- Séance du 21 mars 1904.
- Etude et comparaison des procédés de réduction de l’hystérèsis magnétique. Note de M. Ch. Maurain, présentée par M. Mascart.
- « Lorsqu’on fait agir sur un noyau magnétique un champ magnétique croissant puis décroissant, les deux courbes représentant l’intensité d’aimantation en fonction du champ sont différentes; on peut, en faisant intervenir des actions de diverses natures, obtenir la même courbe à champ croissant ou à champ décroissant. M. Ewing a obtenu ce résultat par des chocs, MM. Gerosa et Finzi par la circulation continue d’un courant alternatif dans la tige étudiée, MM. Franklin et Clarke en faisant agir, après chaque variation du champ magnétisant, un champ alternatif de même direction et d’amplitude décroissante (*). J’ai pu l’obtenir aussi par l’action d’un champ magnétisant oscillant (fréquence io6 à io7) de même direction que le champ magnétisant et par celle d’un courant oscillatoire parcourant le noyau. J’ai étudié en détail chacun de ces procédés de réduction de l’hystérésis et j’en ai comparé l’action sur les mêmes échantillons.
- » Lorsqu’on emploie l’un des procédés électromagnétiques de réduction, il faut, pour que la courbe unique (a champ croissant ou décroissant) fournie par l’appareil d’observation soit bien définie, faire agir ce procédé à intensité décroissante ; eu effet, chacun de ces procédés revient à superposer au champ magnétisant un champ auxiliaire (alternatif ou oscillant, longitudinal ou transversal) ; l’aimantation varie constamment sous l’action du champ résultant, et l’appareil de mesure (un magnétomètre) indique ^ seulement une moyenne. Si l’on fait agir constamment l’action réductrice, on retrouve la même valeur moyenne quand le champ magnétisant passe par une valeur donnée en croissant ou en décroissant, mais la courbe unique ainsi obtenue n’a pas de signification précise.
- » D’ailleurs, l’expérience montre que, pour
- (x) Ewing, Phil. Trans. Boy. Soc., i885, p. 564- — Gerosa et Finzi, Rendiconti del R. Instituto Lombardo, t. XXIY, 1891, p. 677. — Franklin et Clarke, Phys. Review, t. VIII, 1899, p. 3o4- — Ces expériences n’ont porté que sur du fer doux, et dans aucune d’elles on a comparé les résultats obtenus par deux des procédés.
- qu’une des actions électromagnétiques conduise à une courbe unique, il faut qu’elle atteigne une certaine amplitude (ces amplitudes, dépendant de la nature de l’échantillon, seront indiquées dans un Mémoire plus étendu).
- » Il faut donc, pour l’application correcte d’une de ces actions réductrices, la faire agir, après chaque variation du champ magnétisant, d’abord avec une amplitude supérieure à l’amplitude nécessaire pour la réduction complète, puis en réduisant progressivement cette amplitude jusqu’à o°. A mesure qu’on réduit l’amplitude, l’indication du magnétomètre augmente et arrive à une limite bien déterminée pour chaque valeur du champ magnétisant (et, comme on le verra plus loin, pour chaque procédé de réduction). La courbe de MM. Franklin et Clarke est ainsi correcte, tandis que celles de MM. Gerosa et Finzi ne correspondent pas à des conditions définies.
- » L’emploi d'un champ alternatif décroissant (A) permet d’obtenir une courbe unique avec des noyaux de fer ou d’acier, et la localisation superficielle étant peu prononcée (fréquence 70 à 90), ce procédé peut s’appliquer à des tiges assez épaisses; l’action réductrice cl’un courant alternatif décroissant parcourant le noyau (B nécessite un courant intense pour les substances autres que le fer doux ; celle d’un champ oscillant d’amplitude initiale décroissante (C) et celle d’un courant oscillatoire décroissant (D) sont très énergiques et réussissent même avec l’acier trempé, mais elles ne sont applicables qu’aux échantillons minces, à cause de la localisation superficielle.
- » Après avoir précisé les conditions d’emploi de ces procédés de réduction, j’en ai comparé les résultats en les appliquant à un même échantillon maintenu fixe par rapport au magnétomètre et à la bobine magnétisante; pour chacun des échantillons étudiés ainsi (fils de fer, fils d’acier, ressorts pour chronomètres, dépôt électrolytique de fer), je déterminais la courbe hys-térétique ordinaire, puis, dans un ordre quelconque, les courbes A, B, C, D, puis de nouveau la courbe ordinaire, pour m’assurer que les propriétés magnétiques du noyau 11’avaient pas été altérées d’une manière sensible par ces traitements. Je vérifiais ensuite les résultats obtenus par des expériences d’un autre genre : maintenant fixe une certaine valeur du champ magne-
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- tisant, j’appliquais successivement les différents procédés de réduction.
- » Le résultat général est que les courbes A, R, C, D correspondant à un même noyau magnétique ne coïncident pas; elles ont le même aspect, c’est-à-dire montent rapidement à partir de l’origine et n’ont pas de point d’inflexion, mais sont nettement différentes ; elles s’échelonnent dans le même ordre pour tous les échantillons étudiés : la plus élevée est C; peu au-dessous est D ; puis vient B et enfin A. Les différences relatives sont grandes pour les faibles valeurs du champ (10 h 20 p. 100 ou même davantage pour certains échantillons) et s’atténuent à mesure que l’aimantation s’approche de la saturation. Pour certains fils de fer seulement B et A sont sensiblement confondues, C et D restant très nettement au-dessus.
- » S’il est très facile de réduire l’aimantation rémanente par un choc, il est au contraire très difficile d’obtenir par des actions mécaniques une courbe unique d’aimantation pour un noyau maintenu en place dans une bobine; MM. Franklin et Clarke n’y sont pas parvenus, et je n’ai trouvé que dans le travail cité de M. Ewing l’indication d’une courbe à peu près réversible obtenue dans ces conditions. Pour moi, après avoir essayé un grand nombre d’échantillons, j’ai obtenu pour deux tiges de fer doux seulement (diamètres 2,4 mm et i,5 mm) une réduction à peu près complète de l’hystérésis par des chocs; les courbes obtenues à champ croissant et décroissant sont confondues pour les valeurs du champ supérieures à i5 ou 18 gauss, et ne laissent entre elles, pour les valeurs plus faibles qu’un très petit espace ; les actions électromagnétiques oscillantes ne donnaient ici qu’une réduction incomplète, à cause de l’épaisseur des tiges, mais j’ai pu obtenir les courbes A et B bien réversibles. Pour les deux tiges, B est nettement différent de A et au-dessus; d’ailleurs A coïncide avec la courbe obtenue par actions mécaniques sur la partie réversible de celle-ci et s intercalle exactement entre les deux branches très rapprochées de cette courbe pour les valeurs plus faibles du champ. On peut donc dire que pour ces deux tiges la réduction de l’hystérésis par l’action d’un champ alternatif décroissant ou par des actions mécaniques conduisent aux mêmes valeurs limites de l’aimantation, mais il l’este vrai pour ces tiges comme pour tous les
- échantillons étudiés que tous les procédés de réduction de l’hystérésis ne conduisent pas aux mêmes valeurs limites.
- » En résumé, les molécules d’une substance magnétique peuvent, sous l’action d’un champ magnétique donné, prendre plusieurs positions d’équilibre bien définies, auxquelles les amènent les actions étudiées ici, chaque position d’équilibre correspondant à une certaine valeur de l’intensité d’aimantation. Ces résultats accusent une grande complexité dans les phénomènes d’hystérésis magnétique et rendent bien douteuse, au moins pour les substances magnétiques ordinaires, la possibilité d’une définition expérimentale d’une courbe normale d’aimantation. »
- AiVIERICAN INSTITUTE OF ELECTRICAL ENGINEERS
- La construction pratique des alternateurs au point de vue économique W.-L. Waters. Transactons of Am. Inst, of El. Eng., t. XX, p. 896-920.
- Les Américains définissent volontiers un ingénieur comme un homme qui peut faire pour un dollar ce que le vulgaire ne peut faire que pour deux dollars ; aussi l’auteur estime-t-il que le meilleur constructeur est celui qui construit la machine la moins coûteuse qui remplisse l’objet auquel elle est destinée.
- Au point de vue économique, l’alternateur à inducteurs mobiles est généralement plus avantageux ; l’induit mobile convient seulement aux hautes fréquences et aux basses tensions; l’alternateur polaire s’applique surtout aux petites unités à grande vitesse ; l’induit à disque sans fer convient aussi aux hautes fréquences ; mais aucun de ces types ne saurait se substituer dans l’emploi général des alternateurs, à la machine à inducteurs mobiles.
- Ce type a été introduit dans la pratique par Brown et Boveri, en 1892, et n’a pas été grandement modifié depuis.
- En 1898, de Ferranti établit un alternateur du même type. Ce qui distingue ces deux alternateurs, c’est que le premier comprend une carcasse d’induit très légère et très bien ventilée par les conducteurs en mouvement grâce aux nombreuses ouvertures ménagées à sa surface ; cette légèreté obligea à renforcer la construction au moyen de tirants plus ou moins disgracieux ; l’alternateur Ferranti possède, au con-
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- traire, une carcasse d’induit pleine, sur laquelle ont été copiés les types américains ; avec l’erreur d’enfermer complètement les extrémités des bobines ou d’en faire un enchevêtrement très serré, aux dépens de la ventilation dont l’importance a été longtemps méconnue en Amérique. Aussi le développement de la construction des alternateurs y a-t-il été relativement lent, jusqu’à ce que l’on ait adopté la séparation des connexions terminales par des intervalles d’air et ménagé de nombreuses ouvertures sur les couronnes latérales et au fond de la carcasse. D’autres intervalles ont été ménagés dans les noyaux feuilletés, de façon que l’air puisse les ventiler et s’échapper radialement. L’élévation de température s’est abaissée par ces modifications de 45° à 20° ; à tel point que l’on a plus à se préoccuper dans le calcul des machines que du rendement et de la chute de tension.
- Dans l’établissement d’une machine, on a le choix entre un induit petit et long, ou un autre de grand diamètre et de faible longueur. Dans le premier type, les inducteurs seront très serrés et la surface latérale est seule disponible pour le refroidissement ; dans le second type au contraire, les pôles seront plus espacés, toute la surface des bobines peut rayonner la chaleur, et comme la vitesse périphérique y est généralement plus grande, le refroidissement n’en sera que plus énergique. Cette machine exigera toutefois une carcasse plus lourde et plus difficile à manipuler ; mais les dépenses de ce chef sont largement compensées par la supériorité du rendement.
- En ce qui concerne les conditions électriques la maison à laquelle appartient l’auteur a adopté les spécifications suivantes :
- Elévation de température de 3o° C à charge normale continue ; élévation de 45° C avec surcharge de 5o p. 100 pendant deux heures ; chute de tension de 5 à y p. 100 suivant la puissance de la machine; garantie d’un courant de surcharge continu, sans accident, de 5o p. 100. avec un facteur de puissance = o.
- C’est l’expérience qui intervient surtout pour déterminer ensuite le diamètre de la machine, l’induction dans le fer, la densité de courant, la largeur des faces polaires, l’entrefer, etc. Ces données seront déterminées après quelques essais.
- Le rendement de la machine dépend pratique-
- ÉLECTRIQUE
- ment des pertes dans le fer et dans le cuivre ; pour ces derniers, on compte de 1 à 2 p. 100 ; mais elles dépendent aussi de la chute de tension admise, dont elles ne doivent former qu’environ le tiers. La densité de courant varie en pratique de i,85 à 4,65 ampères par millimètre carré. Quant aux inductions dans le fer, elles varient peu, car les inductions les plus économiques ne dépendent que très peu de la vitesse.
- La détermination de la largeur des pièces polaires est une question d’appréciation ; si l’arc sous-tendu est grand par rapport au pas polaire (70 p. 100), le facteur de forme est diminué, le flux total de la machine croît et les inducteurs sont plus lourds.
- D’autre part, il y a plus de dents pour le passage du flux, et pour une induction donnée dans les deux, la longueur axiale de la machine sera plus faible, mais les tôles seront plus longues radialement, et le seul avantage consistera entre une longueur moyenne des spires induites un peu plus faible. Des pièces polaires larges entraînent des dispersions magnétiques plus grandes et de plus grandes difficultés pour la mise en parallèle ; aussi, est-il avantageux de ne pas dépasser pour cette largeur 55 à 65 p. 100 du pas polaire.
- L’entrefer est déterminé par la considération de chute de tension qui dépend, en gros, du rapport des ampères-tours induits aux ampères-tours d’entrefer. Pour traiter théoriquement et à fond chaque type de machines, il faut recourir à tant d’hypothèses que les résultats ne présentent que peu de garanties d’exactitudes ; ce qu’il y a déplus sûr et de plus simple, c’est de calculer un certain nombre de cas simples, d’en déduire une idée de la méthode à suivre pour la construction, et, en se basant sur un certain nombre d’essais, d’en tirer une méthode empirique pour évaluer la chute de tension.
- D’une façon générale, un alternateur doit être étudié, au point de vue de la chute de tension pour cos <p = O si l’on veut éviter des surprises provenant de l’augmentation de la dispersion aux fortes charges inductives. Si ce coefficient de dispersion est déjà élevé à vide, et si l’induction magnétique est forte au début, il est à craindre que la courbe de magnétisme en charge s’aplatisse très rapidement, et qu’on ne puisse maintenir le voltage pour un cos œ faible. En général, si le coefficient de dispersion est supérieur à 1,3
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- à vide et la densité magnétique voisine de ioooo, on ne saurait trop prendre de précautions dans le calcul de la chute de tension.
- Pour des charges non-inductives, la longueur de l’entrefer influe moins sur la chute de tension, aussi les machines destinées à l’éclairage ou aux commutatrices peuvent-elles être établies avec un entrefer plus faible et une dispersion plus réduite.
- Contrairement à la pratique européenne, les machines américaines, par suite du développement restreint des moteurs asynchrones, sont construites avec des chutes de tension garanties plutôt pour des charges non inductives, mais l’auteur condamne cette manière de faire, en se basant sur ce que la charge d’un alternateur, qu’elle consiste en lampes à arc, transformateurs, convertisseurs, moteurs synchrones ou asynchrones, est toujours, plus ou moins inductive et la chute de tension est aisément doublée pour un cos <p =0,95. Dans le cas seul de commutatrices formant la charge exclusive de l’alternateur, peut-on se baser sur un cos ® = 1, et encore cette remarque 11e s’applique-t-elle pas à des commutatrices coinpoundées connectées à des lignes à réactance appréciable et démarrant avec le courant alternatif.
- II est très difficile de mesurer la chute de tension avec un cos cp = 1 ; tandis qu’avec de faibles facteurs de puissance, il suffit de faire débiter l’alternateur sur une seconde machine fonctionnant comme moteur synchrone; on modifie l’excitation sur l’une et l’autre, jusqu’à ce que l’on obtienne le débit normal à pleine tension ; le cos cp sera très faible etpeut être pris = o.
- Un alternateur où la chute de tension est calculée pour un facteur de puissance = 1, estévi-demment plus économique ; l’auteur attribue à ce fait le grand nombre d’alternateurs construits aux Etats-Unis et présentant des chutes de tensions inadmissibles, aux charges inductives. Les alternateurs modernes ont des chutes de tension de y p. 100 pour cos <p = 1 et de 22 p. 100 pous cos cp = 0,80, mais une construction plus
- Diamètre intérieur de l’induit..................
- Longueur du noyau d’induit......................
- Pas.............................................
- Entrefer........................................
- "Vitesse périphérique, mètre par seconde........
- Encoches par pôle...............................
- Spires par bobine...............................
- rationnelle conduirait à des chutes de tension, de 6 et 12 p. 100 respectivement, le rendement serait réduit de o,y5 p. 100 environ, et le prix augmenté de 10 p. 100 ; mais une telle machine conviendrait à un usage plus général et pourrait certainement être vendue plus cher. Ce résultat s’obtiendra en poussant la saturation des noyaux inducteurs, toutes choses égales d’ailleurs.
- Dans un alternateur*de puissance donnée, la saturation des inducteurs suppose une augmentation de prix; elle entraîne une chute de tension satisfaisante, si l’on prévoit, en même temps un grand entrefer. Cette mesure augmente la dispersion ; et les machines à grand entrefer et à inducteurs saturés sont des plus difficiles à construire. A défaut d’expérience dans ce genre de machines, le constructeur suivra sagement le conseil qui fut donné à l’auteur à ses débuts et consistant à mettre le plus de fer et le plus de cuivre possible dans les inducteurs. Cette méthode ne donnera pas de surprise ; seulement l’expérience finira par y faire découvrir un gaspillage de matériaux de 20 p. 100 trop élevé.
- La réduction de la dispersion s’obtiendra surtout en augmentant le pas polaire et en diminuant la hauteur des noyaux inducteurs. On augmente de cette façon le diamètre de la machine et le poids de la carcasse. D’autre part, la surface rayonnante des noyaux décroît, l’épaisseur de l’enroulement augmente ainsi que la longueur des spires, mais la réluctance est réduite. La vitesse périphérique plus grande compense l’infériorité du rayonnement et c’est l’augmentation du poids de cuivre qui limite l’aplatissement des inducteurs.
- Pratiquement, on pourra réduire cet aplatissement à 1 cm par 600 ampères-tours à pleine charge, sans élever le coefficient de dispersion au delà de 1,25.
- L’auteur applique ces quelques considérations à un exemple et considère un alternateur de y5o kilowatts, 60 périodes, 100 tours par minute 72 pôles, 2 200 volts ; avec les données complémentaires suivantes :
- A B C
- 5a5 cm 406 cm cru
- )> 34,2 » 17,1 »
- 22,8 » 17,7 » 22,8 »
- 0,8 » o,65 » o,8 »
- 29,5 » 23 29A »
- 6 » 6 ;> 6 »
- 5 » 3 » 4 »
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- Section du noyau inducteur
- Induction dans ce noyau, B.
- Chute de tension p. ioo pour cos cp — i » » cos es “ o,8
- i 5
- )> )) COS Cp “ O
- Pertes RI2 dans les inducteurs, watts » RI2 dans l’induit
- Pertes dans le fer.
- Rendement p. ioo
- Elévation de température : inducteurs, deg. C » induit
- Poids de cuivre des inducteurs kgr
- » des noyaux kgr
- » de l'éloile kgr
- « de cuivre dans 1 induit
- » des tôles d’induit kgr
- » de la carcasse kgr
- Prix des matériaux 1rs.........
- Rendement à pleine charge 95 p. ioo; chute de tension de 7, 16 et 2.5 p. p. 100 pour cos cp = 1, 0,8 et o, respectivement ; élévation de température pour cos cp =1, dans l’induit 3o° C, dans les inducteurs 20° C, pour tenir compte de l’excitation supplémentaire aux charges inductives.
- L’auteur en déduit trois types : le premier À a grand diamètre et noyaux inducteurs cylindriques et saturés ; le second B à faible pas polaire, noyaux non saturés et à enroulements pyramidaux ; le troisième type G à un induit un peu plus réduit que A, et possède une chute de tension moindre aux faibles facteurs de puissance, mais aux dépens du rendement.
- Le tableau ci-dessous renferme les principales données de construction.
- Ces chiffres montrent, qu’une machine économique doit posséder des inducteurs puissants et saturés, un pas modérément élevé, et un entrefer aussi grand que le permet une dispersion raisonnable.
- Il est presque impossible de construire une machine économique de faible puissance avec un grand nombre de pôles, qui détermine le diamètre ; comme on ne peut réduire la longueur axiale de l’induit au-dessous de 12 a i5 cm, le prix est loin de diminuer comme la capacité de la machine.
- D’une manière générale, si la capacité est inférieure à 10 kilowatts par pôle, le prix atteint des proportions inadmissibles ; une machine où la longueur de l’induit est à peu près égale au pas conduit à la construction la plus économique ce qui explique qu’avec des fréquences de 60 pé-
- Circulaire 17 000 5,6 10 16
- 17 000 12 000 19 3oo
- 94 26°
- 26° x 090 809
- 7 36o 368
- 3 000 10 000
- 8 55o
- riodes pour les petites machines, et de 120 à i3o pour les autres, l’entraîne ment par courroie est préféré, l’économie de ce chef atteint près de 5o p. 100. En Europe, où l’on emploie plus souvent 5o périodes, l’alternateur est directement accouplé à une machine à faible vitesse, les inducteurs sont simplement boulonnés sur la jante du volant ; les avantages de ce type le font peu à peu introduire aux Etats-Unis.
- Plus récemment, l’emploi des turbines a acquis une faveur justifiée ; le diamètre des alternateurs a été augmenté pour réduire la longueur et l’on a atteint des vitesses périphériques de 60 à 70 m par seconde. Les principales difficultés créées par ces grandes vitesses tiennent surtout à la protection de l’isolation des enroulements inducteurs, et à l’équilibrage parfait du rotor afin d’éviter les trépidations. La bonne ventilation permet d’augmenter la densité de courant de l’induit ; le pas polaire et les ampère-tours induits étant élevés, les inducteurs sont très puissants et l’entrefer grand ; la capacité de la machine est limitée autant par la dispersion, que par la difficulté d’obtenir une section de noyau, inducteur suffisant pour le passage du flux nécessaire.
- On conçoit aisément l’importance qu’acquiert pour l’économie de telles machines, les soins apportés à la construction.
- En résumé, les traits caractéristiques du progrès accompli dans la construction des alternateurs consistent en une meilleur ventilation et un accroissement de la puissance des inducteurs. En i893, on travaillait sur des inductions, dans l’entrefer, de 4 000 à 4 700> et des inducteurs a
- A B
- Circulaire Rectangulaire
- 17 000 14 700
- 7 6,8
- i5,5 16
- 24 2 3
- 12 5oo 8 5oo
- IO 700 7 230
- 13 200 24 OOO
- 9^,1 95
- i5° 160
- 22° 3o°
- 820 I 725
- 645 2 040
- 6 35o 6 800
- kgr..................... 648 545
- 2 5oo 3 400
- 10 000 8 200
- 8 225 xo 700
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- 3 5oo et 4 000 ampère-tours par pôle h pleine-charge ; actuellement, ces inductions dans l’en-treler atteignent de 9 5oo à 11 000 Gauss ; les inducteurs des alternateurs actionnés par courroie ou directement possèdent fréquemment 20000 ampères-tours par pôle, et dédoublé se rencontre dans les turbo-alternateurs. La capacité a été quadruplée dans cette période le fonctionnement a été considérablement amélioré et le prix a peu varié.
- Discussion. — Dans la discussion qui suit cette communication, M. Bushmore envisag'e la construction des alternateurs au point de vue transport d’énergie. Dans ce cas spécial, il y a lieu de considérer les conséquences des terres ou des court-circuits auxquels sont exposées les longues lignes. Les machines sont alors souvent construites pour hautes tensions ; elles alimentent des moteurs dont le démarrage crée des difficultés au point de vue de la fixité du voltage. De plus, les coups de foudre sont d’autant plus a craindre que les lignes sont très longues et traversent des régions montagneuses.
- L’orateur fait également ressortir l’importance du choix de l’enroulement en étoile ou en triangle. Dans le deuxième cas, il est a noter que la troisième harmonique est en phase avec la force électromotrice fondamentale et tend à envoyer un courant circulatoire dans l’induit.
- D’autre part, un court-circuit, violent peut intéresser les deux tiers d’un enroulement en étoile, tandis qu’il 11e mettra hors de service qu’un tiers d’un enroulement en triangle.
- Une chute de tension réduite est désirable pour plusieurs raisons : d’abord, l’ouverture du circuit d’un récepteur risquera moins de provoquer des élévations de tension puis la mise en circuit des moteurs apportera moins de perturbations.
- L’orateur attire l’attention sur une erreur commise souvent dans la théorie de la réaction d’induit ; et qui consiste à admettre que, lorsque le 1er est saturé, soitdans les dent de l’induit, soit dans les pièces polaires, le flux transversal produit un affaiblissement du champ, parce que le le flux ne peut être renforcé sous une des cornes polaires autant qu’il est réduit sous l’autre. L orateur se base pour contredire cette opinion sur ce que dans une dynamo à courant continu, a'ec pôles saturés et balais dans la ligne neu-
- tre, le flux inducteur n’est pas diminué par la réaction d’induit. Donc, dans un alternateur où le courant serait en phase avec la force électro-motrice, la chute de tension ne doit être imputée qu’à la self-induction réelle et à la résistance de l’induit,
- M. R.-D. Mershon estime qu’une élévation de température de 3o° est un peu faible ; et approuve entièrement les constructeurs européens quand ils admettent 4°° U, à pleine charge. D’autre part, l’orateur ne partage pas l’estime de M. Waters pour les vues du continent sur la chute de tension. Dans la plupart des stations visitées par l’orateur, la disposition des appareils de connexions prouvait que l’on ne comptait pas sur une bonne chute de tension. Dans beaucoup de cas, il 11’existait pas d’interrupteurs principaux capables de couper un courant de court-circuit, ce qui ne peut évidemment se faire qu’avec des alternateurs à caractéristique peu inclinée. - »
- P.-L. C.
- SOCIÉTÉ ALLEMANDE DE PHYSIQUE
- électrodesimpolarisables et cornant alternatifE. Warburg et Strasser. Ver h. der Deutsch. Physik. Ges. (3o août 1903), 269-275.
- D’après la théorie de la polarisation de Warburg, les électrodes impolarisables (par exemple l’amalgame de zinc dans le sulfate de zinc) doivent avoir une capacité de polarisation inversement proportionnelle à la racine carrée de la fréquence et proportionnelle à la concentration du sel de zinc. Il en est ainsi à la mise en circuit mais la capacité baisse bientôt, tandis que la résistance augmente. Le cuivre dans le sulfate de cuivre, le cadmium dans le sulfate de cadmium manifestent de même une augmentation de résistance. La résistance atteint 70 ohms par centimètre carré d’électrode. D'après les recherches de Wien, de Lohnstein, etc..., il faudrait admettre que cette augmentation de résistance est due à la formation d’une couche mauvaise conductrice. Cette couche agit comme un condensateur dont la capacité peut masquer la capacité de polarisation et la phase du courant se trouve changée.
- Les auteurs discutent une équation sur les relations entre la phase, la résistance aux électrodes, la fréquence et la capacité. L’expérience
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- 4oo
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — Ho 23.
- établit que la nouvelle capacité, est, comme une capacité diélectrique, indépendante de l’intensité du courant. Pour une électrode cadmium, la résistance devenait après 24 heures, deux fois plus grande que une heure après la mise en circuit, tandis que dans les mêmes conditions la capacité devenait cinq fois moindre. Ces deux faits montreraient que l’épaisseur de la couche augmente avec le temps.
- L’ordre de grandeur de l’épaisseur de cette couche considérée comme un condensateur serait io~7.
- Rayleigh et Rontgen ont trouvé à peu près la même épaisseur pour les couches d’huile sur l'eau.
- La conductibilité spécifique de la couche serait pour l’amalgame de zinc de 10 -13 (Hg = 1).
- C. L.
- Induction moléculaire. T. Gross. Deutsch Phys. Ges. Verh., t. I, p, 39-48, i5 janvier 1903.
- Un bac en verre (23 cm X i3 cm X i4 0111 hauteur) étant rempli d’une solution concentrée de sulfate de cuivre, si on suspend près des parois extrêmes, deux électrodes formées d’un fil de cuivre de 1 mm de diamètre et reliées à un galvanomètre, et si on plonge une plaque de zinc à une distance de 2 cm environ de l’une des
- électrodes, un courant s’établit, allant de l’électrode la plus rapprochée du zinc vers l’autre électrode. Le courant peut être inversé en sortant la plaque de zinc et en la replongeant près de l’autre électrode.
- Si la plaque de zinc est recouverte sur l’une de ses faces, d’un mélange de colophane et de cire, le courant se dirige de l’électrode placée vis-à-vis de la face recouverte du mélange isolant, vers l’autre électrode et sa direction est indépendante de la position delà plaque de zinc. La force électromotrice est de o,3-o,6 volt et demeure constante pendant 15 minutes au moins. Le courant est très sensible aux déplacements de la plaque de zinc et à l’agitation du liquide. Ce courant est de nature électrolytique, la perte de poids de l’anode étant égale à l’accroissement de poids de la cathode.
- L’auteur pense que ce courant n’est pas dà aux différences de conceutrations, ni aux différences décomposition chimique, ni à une action thermo-électrique, mais à un mouvement moléculaire provoqué par la précipitation du cuivre sur le zinc. C. L.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX
- Samedi 11 Juin 1904.
- Il8 Année.— N° 24
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- A. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de l lnstitut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l'Institut Électrotechnique Montefiore. — G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER, Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- LES DISJONCTEURS COMMANDÉS A DISTANCE
- Un des principaux avantages de l’éclairage électrique consiste en ce que l’on peut l’utiliser à n’importe quel endroit.
- Cette utilisation est fort simple et d’un coût assez réduit lorsque les lampes devant produire l’éclairage sont mises en fonction simultanément.
- Si au contraire ces dernières sont disposées par groupes que l’on devra faire fonctionner indépendamment les uns des autres, le prix d’installation sera notablement plus élevé. L’on devra dans ce cas augmenter dans des proportions assez sérieuses le nombre des conducteurs.
- Si l’on voulait, par exemple, commander directement d’une station centrale, l’éclairage d’une ville composée d’un certain nombre de groupes de lampes, on se trouverait dans la nécessité de créer un réseau spécial pour chacun de ces groupes.
- Cette solution n’offrirait pas trop d’inconvénient pour des centres de faible importance, mais dès qu’il s’agirait d’un éclairage assez conséquent, ces canalisations secondaires seraient considérables et on se trouverait en présence d’un prix d’établissement très élevé.
- Aussi, après plusieurs expériences, a-t-on rejeté cette solution coûteuse et pour éviter ces canalisations secondaires préfère-t-on disposer les lampes sur le réseau principal lui-même et par des mécanismes plus ou moins compliqués les faire fonctionner par groupe ou isolement.
- On eut d’abord recours à un personnel spécial destiné à régler la mise en marche et 1 arrêt de l’éclairage. Cette solution était encore coûteuse et n’offrait pas encore assez de garanties de bonne marche.
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- L'ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE T.XXXIX. — n°24
- Aussi supprimer ce personnel, arriver automatiquement à la mise en circuit des lampes, tel fut le problème que cherchèrent à résoudre les constructeurs.
- On proposa et expérimenta différents systèmes.
- L’un des essais consista en l’emploi d’horloges qui donnaient et retiraient l’éclairage à des heures fixes.
- '-—O
- Fig. 2
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- Le fonctionnement était mauvais; certains jours plus sombres que les précédents n’étaient pas éclairés plus tôt.
- M. E rnest Ruhmer de Berlin proposa alors une solution qui fut un vrai progrès. Se basant sur la sensibilité du sélénium à la lumière solaire, il proposa de faire usage d’une cellule de sélénium qui suivant l’intensité lumineuse ouvrait ou fermait le circuit d’un disjoncteur automatique d’éclairage.
- Les disjoncteurs ne sont que des interrupteurs automatiques fonctionnant sous la propre action du courant qui les traverse. Notre but est surtout d’étudier les disjoncteurs manœuvrables à distance et automatiquement.
- Ces disjoncteurs peuvent être classés en trois catégories distinctes :
- i° Disjoncteurs dont la bobine de manœuvre est sans cesse traversée par le courant.
- 2° Disjoncteurs dont le circuit est maintenu magnétiquement.
- Fig. 3.
- 3° Disjoncteurs dont le circuit, est maintenu mécaniquement (par rochet, par exemple).
- Les appareils entrant dans la première catégorie sont d’une construction simple, mais présentent le grand inconvénient d’avoir sans cesse leurs bobines d’enclanchement sous courant, ce qui augmente leur coût à mesure que l’on utilise un courant plus intense, abstraction faite de la consommation d’énergie par la bobine elle-même.
- Les appareils entrant dans les deux autres catégories présentent une consommation d’énergie très réduite résultant de ce que le courant ne parcourt les bobines qu’aux instants d’enclanchement ou de rupture.
- Première catégorie. — Disjoncteurs dont les bobines sont continuellement parcourues par le courant.
- La figure i nous montre un appareil de cette catégorie.
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- Il se compose d’un fer plat coudé en U, «, traversé par un tube en laiton b portant la bobine c. Un balai e est fixé sur le noyau qui dans sa position extrême repose sur une traverse f. Les pièces de contacts du circuit à connecter sont g et g'. L’ensemble de l'appareil est xnonté sur une plaque de marbre ou d’ardoise. Enfin on dispose l’appareil dans une boîte étanche en facilitant le montage à l’extérieur.
- La figure 2 donne le schéma de connexion de cet appareil.
- La figure 3 est une variante montrant une disposition de connexion destinée à réduire l’intensité du courant dans la bobine dès que l’appareil a fermé le circuit.
- Ce dispositif permet une réduction notable delà quantité de cuivre utilisée, résultant de ce que l’on peut surcharger la bobine d’un courant i5 fois plus grand que le courant normal au moment du démarrage et cela sans l’endommager. La disposition dérive directement du schéma précédent.
- Le noyau b est attiré si Ja bobine a reçu du courant par la fermeture de l’interrupteur u. Le balai c établit alors le contact 1 et 2,- tandis que le balai auxiliaire quitte le contact 4 et 5, vers la fin de course du noyau et met la résistance m en série avec la bobine.
- De ce que l’attraction d’un aimant est inversement proportionnelle à l’entrefer on pourra ealculer facilement cette résistance w pour que le courant produise une aimantation assumant un bon contact du balai c.
- La figure 4 représente schématiquement un disjoncteur construit par la maison Paul Meyer de Berlin.
- La bobine a est traversée continuellement par le courant et l’interruption du courant principal se fait par l’intenhédiaire du mercure. Ce métal est renfermé dans un tube en verre c auquel sont soudées deux prises de courant en platine ou en tout autre métal.
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- La connexion entre ces prises de courant et les bornes i et 2 est faite par câbles flexibles. Le tube en verre est fixé sur l’armature cl de l’aimant et un ressort r compense une portion du poids de la partie mobile.
- Lorsque le courant traverse la bobine #, son noyau b attire l’armature cl qui tend à prendre la position horizontale. Le mercure contenu dans le tube glisse alors vers les prises de courant, établit la communication entre elles et ferme le circuit.
- Si maintenant l’on interrompt le courant, le noyau b cesse d’attirer l’armature d qui retourne à sa position première entraînant avec lui le mercure, qui n’établissant plus la
- communication entre les pièces de contact, ouvre le circuit.
- Fig. 8.
- Deuxième catégorie. — Disjoncteurs dont le circuit est maintenu magnétiquement.
- Dans cette catégorie, l’on fait usage d’un double jeu de bobines, dont l’une enroulée de fils fins sert à la mise en circuit et à la disjonction, tandis que la seconde, enroulée d’un fil de diamètre plus grand, maintient la fermeture du circuit.
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- La figure 5 nous donne le schéma d’un tel appareil.
- Lorsque les lampes doivent fonctionner l’on place l’interrupteur dans la position 3.
- Un courant partant du pôle positif parcourt le groupe de lampe, traverse la bobine a et revient par 3 au pôle négatif.
- L’attraction du noyau b ferme le circuit. Les deux extrémités de la bobine a sont alors au même potentiel et la bobine a n’est plus parcourue par le courant et c’est le courant total qui maintient le circuit.
- Si l’on place alors l’interrupteur dans la position 4, un courant retraverse la bobine a en sens inverse au courant principal, il désaimante le noyau c, repousse le balai cl et produit ainsi l’ouverture du circuit. On se rend facilement compte de la bonne marche du disjoncteur en plaçant dans la ligne de commande une lampe témoin ou tout autre signal qui ne
- fonctionne qu’au moment de la fermeture ou de la rupture du circuit par 1 inteiiupteui u. Ces témoins s’adaptent facilement aux divers disjoncteurs que nous décrivons par la suite; une variante de ce type est donnée par la figure 6.
- Dans le cas présent, nous aurons une paire de bobines fixes a et une paire de bobines mobiles b. Ces dernières portent le balai c.
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- L’enroulement des bobines est exécuté de telle sorte que les bobines se faisant vis-à-vis aient des polarités différentes au moment de Fenclanchement du disjoncteur.
- Au moment de la rupture cette différence de polarités disparaît en faisant varier à cet instant même les polarités des bobines mobiles, de façon à ce qu’elles soient les mêmes que celles des bobines fixes.
- Le schéma (fig. 8) nous donne une autre variante du même type.
- Avec ce disjoncteur on cherche à égaliser automatiquement et jusqu’à un certain point, les inégalités de charge pouvant se produire dans les deux parties d’une distribution à 3 fils.
- On a en effet constaté que chaque fois qu’une nouvelle installation est mise en service, il se produit une charge inégale dans chaque moitié du réseau à 3 fils. Inégalités de charge dues presque uniquement à l’allumage des lampes et cela résulte de ce que les moteurs sont situés sur les conducteurs extérieurs.
- Fig. 12.
- Afin d’équilibrer ces inégalités qui se produisent, l’on met un ou deux groupes de lampes sur une moitié du réseau. Cette égalisation se fait de la manière suivante :
- Un relais différentiel (voltmètre différentiel) ferme le circuit 5 et 6 selon le voltage des deux moitiés du système. Le groupe de lampes se trouve par suite sur l’une ou l’autre des moitiés.
- Dans le cas de la figure, ce groupe est placé entre le pôle positif et zéro.
- L’enroulement des bobines de la partie mobile est continuellement traversé par le courant et toujours dans le même sens dans les deux positions. Son noyau est en acier trempé.
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- Le flux des lignes de force se ferme presque entièrement par les noyaux des bobines les plus rapprochées c et les bobines b et c étant connectées comme dans les deux figures précédentes elles ne seront sous courant qu’au moment de Fenclanchement.
- Supposons maintenant que le voltage augmente dans la partie intérieure du réseau, l’aimantation de la bobine cl devient supérieure à celle de la bobine e, le contact 5 se ferme b etc s’excitant de telle sorte que les noyaux de b attirent c/, tandis que ceux de c le repoussent. Cet effet se maintient même lorsque le courant est rompu en i et 2 puisque la bobine a possède un noyau en acier trempé, a va donc se rapprocher de b, s’éloigner de c et produire la commutation entre 2 et 3 et le courant qui s’est développé clans c disparaît aussitôt après Fenclanchement.
- Le voltage diminuant, les mêmes faits se reproduisent, connectant le disjoncteur à l’autre moitié.
- Le disjoncteur représenté par le schéma (Fig. 8) peut encore avoir d’autres applications.
- Il peut par exemple être utilisé à la mise en circuit de deux groupes de lampes. Enfin une construction bipolaire de ce disjoncteur permettrait de mettre automatiquement en circuit deux sources d’énergie.
- Troisième catégorie. — Disjoncteurs dont le circuit est maintenu mécaniquement.
- Parmi les types les plus intéressants de cette catégorie il faut citer celui représenté (fîg. 9). Ce disjoncteur est à contact de mercure.
- Dans le bassin a se trouve le cylindre c constitué par une matière isolante. Ce cylindre est porté par l’arbre b sur le prolongement duquel est fixé un levier d à deux bras. Ce levier par l’intermédiaire de tringles ee' commande les noyaux ff des bobines gg'.
- Le bassin a ainsi que le cylindre c contiennent une certaine quantité de mercure dans laquelle plongent les pièces de contact h et h'.
- Considérons (fig. 10) le schéma de cet appareil.
- En plaçant l’interrupteur bipolaire u sur le contact 1 l’on ferme le circuit. Le courant traversant la
- Fig. i3.
- bobine g attire son noyau fet ferme alors le circuit principal en faisant pivoter le cylindre m isolant c. Celui-ci réunit alors les deux parties de mercure, l’un contenu dans a et l’autre dans le cylindrée. La bobine se trouve sans courant dès que le circuit est fermé.
- Si l’on porte maintenant l’interrupteur sur le contact 2, on coupe le courant principal, parce que c’est la bobine g' qui est excitée, elle attire son noyau f, fait donc pivoter le cylindre c autour de son axe b et l’amène dans une position telle que ce cylindre e séparera les deux pièces de contact h et h'. En même temps le courant agissant sur la bobine g' se coupe.
- La figure 11 donne le schéma d’un disjoncteur du même type.
- L’interrupteur u mis en position 1 ferme le circuit par l’excitation de labobine a. Celle-
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- ci attire un noyau actionnant le levier d’enclanchement b. Le circuit est rompu dans la bobine dès que le circuit principal est fermé et le noyau retourne dans sa première position. Si l’on place l’interrupteur u dans l’autre position (2), la bobine est retraversée par le courant.
- Le noyau est attiré et coupe le courant principal et en même temps celui de la bobine se trouve rompu.
- Ce disjoncteur est constitué comme suit :
- La bobine a est munie d’un noyau dont l’une des extrémités porte le balai établissant le contact x et 2.
- L’autre extrémité c est retenue par un cliquet e, suivant le mouvement du noyau de la bobine b ; le circuit sera ou non établi. Par exemple l’interrupteur u étant placé sur le contact 5 produit l’excitation de la bobine &, son noyau est donc attiré et produit le contact
- Fig. 14.
- en 3 et 4. D’autre part, l’extrémité de ce môme noyau vient buter contre le cliquet e, rend libre l’extrémité c du noyau de la bobine a et établit le contact en 1 et 2, et ce contact durera aussi longtemps que le noyau cl sera retenu par le cliquet e. Le circuit principal est donc ouvert et il en est de même de celui de la bobine b.
- Nous n’avons jusqu’ici considéré que les disjoncteurs destinés à la mise en circuit à basse tension.
- L’emploi des hautes tensions a nécessité la construction des disjoncteurs applicables à de grands voltages.
- Par suite du principe courant aujourd’hui qui consiste à isoler l’un de l’autre, la haute et la basse tension dans les stations centrales, on a été entraîné à constituer des mécanismes de manœuvre très compliqués pour les interrupteurs à haute tension.
- En Amérique on est arrivé à manœuvrer ces interrupteurs soit électriquement, soit par l’intermédiaire de l’air comprimé.
- Pour la commande de ces interrupteurs, on dispose sur le tableau de distribution à cote des instruments de mesure, de petits interrupteurs ou boutons électriques. Les interrupteurs à haute tension n’étant pas visibles on est amené à leur adjoindre des signaux ou indicateurs permettant de se rendre facilement compte de leur état.
- L’énergie nécessaire au fonctionnement de ces interrupteurs peut être donnée par les excitatrices de la station ou par toute autre source de basse tension.
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- Ces disjoncteurs peuvent, cela va de soi, être employés pour la mise en circuit et la disjonction de transformateurs éloignés de la station centrale, afin d’éviter leurs pertes à vide (consulter à ce sujet les publications ETZ, t. XVII, année 1901 et ETZ, 1902, t. XXIV et XXV.
- La construction de ces disjoncteurs à haute tension se réduit presque uniquement à ceux dont la rupture du courant se produit dans un bain d’huile.
- Nous donnons ici la description d’un disjoncteur à huile commandé à distance.
- L’appareil se compose d’une caisse à huile a dont le couvercle porte les contacts mâ-
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- Fig. 15.
- ehoires bb' isolés par des douilles en porcelaine. Au-dessus de la caisse à huile est placée la bobine d’enclanchement c dont le noyau cl porte la tige f sur laquelle se fixent les couteaux gg' montés sur isolateurs en porcelaine.
- Le noyau est prolongé à son autre extrémité par une tige en laiton k munie d’un pivot coulissant dans la fourche d’un levier. L’autre bras de ce levier porte un balai l destiné à établir selon la position du bras à fourche le contact avec 1 et 2 ou 3 et 4-
- La bobine c étant traversée par le courant attire le noyau d et les pièces de contact gg’ viennent toucher les contacts bb'.
- Le levier l prend alors la direction figurée en pointillés et il est maintenu dans celle position par un cliquet ni.
- Mais avant que le levier n’occupe cette position extrême, le balai l occupe les contacts 1 et 2 et vient en 3 et 4- Le circuit disparait dans la bobine d’enclanchement tandis que la bobine de déclanchement e peut être excitée.
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- Celle-ci recevant du courant soulève son noyau o qui vient buter contre le cliquet m et fait sauter l’interrupteur. Le courant dans la bobine de déclanchement disparaît aussitôt que le balai revient en i et 2.
- Il n’y a aucun inconvénient à commander ces bobines avec du courant continu ou alternatif et il est inutile de diviser le fer des noyaux, le temps durant lequel les bobines sont traversées par le courant étant très limité.
- La figure i4 donne le schéma de cet appareil. Sur ce schéma l’on a ajouté un relais à ma-xima fermant le circuit de la bobine de déclanchement dès que le courant dépasse mie intensité convenue.
- La figure i5 montre une application de ce disjoncteur.
- A et B sont deux stations de transformateurs qui alimentent le même réseau à basse tension.
- Pour limiter les pertes à vide des transformateurs, le transformateur I peut être séparé du réseau par son disjoncteur, le transformateur II suffisant pour les faibles charges, la chute de tension n’étant pas trop grande.
- La charge augmentant ferme le relais/‘qui ferme après un certain temps le relais à temps limité ( time limit relay) et le circuit de la bobine a. Cette bobine attirant son noyau ferme le circuit principal.
- Dans le circuit à basse tension du transformateur I, en cl est placé un relais à miniina, dont le balai s'applique sur les contacts i.et 2 lorsque l’intensité du courant principal descend au-dessous d’une certaine limite. Ce balai ferme alors le circuit de la bobine de déclanchement b du disjoncteur en faisant sauter le cliquet de retenue.
- On peut également protéger le circuit du transformateur II en adaptant un relais à maxima.
- Le relais à temps limité (time limit relay) pourrait être supprimé, mais dans ce cas, le disjoncteur fonctionnerait à chaque court-circuit.
- Fr. Lindenstrutii et 0. Forster.
- Fig. 16.
- NOTE SUR
- UN DÉTECTEUR D’ONDES HERTZIENNES A CHAMP FERRARIS
- M. Ewing (Q dans ses recherches classiques sur l’hystérésis magnétique,, étudia les variations d’intensité de l’aimantation (2), présentées par les corps magnétiques lorsqu’on les soumet à des perturbations mécaniques, à des vibrations, ou à des changements de température.
- MM. Gerosa et Finzi (3) ont fait en 1891 une communication au sujet d’une étude expérimentale sur la forme de la courbe d’intensité d’aimantation des métaux magnétiques d’après la variation de la force magnétisante, lorsqu’ils sont parcourus par un courant continu.
- (1) Etudes exécutés au Laboratoire Electrotechnique du K. Institut Supér. Technicjne de Milan (Institution C. Erba), pendant les mois de décembre 190‘j, janvier et février 1904.
- (2) Philosoph. Trans. of the Boy. Soc, i885, p. 523; 1888, p. 325 à 333 ; 1889, p. 221.
- (3) Comptes rendus du B. Institut lombard, 1891, IIe série, p. 677.
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- interrompu, ou bien alternatif. Et parmi les résultats cle leurs recherches, le plus remarquable est celui-ci : dans les cas des fils de fer, d’acier ou de nickel, l’aire des diagrammes de l’intensité d’aimantation diminue pour une certaine variation cyclique de la force d’aimantation, lorsqu’à travers les fils passe un courant continu, interrompu ou alternatif, d’une intensité donnée : la diminution étant d’autant plus sensible (de sorte que l’aire d’hystérèse peut disparaître même complètement), que l’intensité du courant est plus grande en comparaison de celle du champ magnétique.
- Relativement à cette étude pendant cette même année, MM. Gerosa et Mai (x) firent des recherches sur la variation d’intensité de l’aimantation du fer cuit dans le cas où, pendant un cycle magnétique déterminé, le corps est soumis à l’induction de courants alternatifs. Et parmi les autres résultats, ils ont découvert que si l’on envoie un courant alternatif dans un enroulement sinusoïdal autour d’un faisceau de fils de fer, en même temps que le faisceau lui-même est soumis à un champ magnétique variable entre des limites données, la courbe normale de l’aimantation qu’on aurait obtenue si l’on n’avait eu à considérer que l’aimantation principale variant lentement et cycliquement, s’altère fortement, de façon que faire d’hystérésis diminue notablement et peut même s'annuler.
- MM. Rutherford, Wilson et Marconi ont ensuite effectué d’importantes recherches qui démontrent que le phénomène d’altération du cycle d’hystérésis découvert par Gerosa et ses collaborateurs, se vérifie aussi lorsque le courant alternatif secondaire, du moins s’il a une haute fréquence, est ordinairement petit, c’est-à-dire lorsqu’il s’agit d’une impulsion électro-magnétique ou d’un système d’ondes hertziennes.
- Cependant, tandis que M. Rutherford a étudié dans ses expériences l’effet des ondes électriques pour un seul point du cycle d’aimantation, c’est-à-dire pour un champ extérieur, MM. Wilson et Marconi ont choisi pour sujet de leurs recherches le cas général d’une variation magnétique cyclique.
- M. Rutherford (2) a trouvé que si on lance à travers une spirale, enveloppant une fine aiguille aimantée, un système d’ondes électriques, celles-ci produisent toujours une aimantation partielle de l’aiguille.
- M. Wilson (3) a publié en 1902 une série de recherches prouvant que si un faisceau de fils de fer ou d’acier se trouve dans une bobine parcourue par un courant alternatif à basse fréquence ou si l’on approche un aimant permanent tournant, il arrive une brusque variation de l’aimantation, chaque fois que, pendant la variation magnétique cyclique principale, une seconde bobine enveloppant le faisceau est parcourue par des oscillations électriques à haute fréquence.
- M. Wilson a en outre observé que la sensibilité est plus grande pour les traits les plus rigides du cycle de l’aimantation.
- M. Marconi (4) en cette même année et indépendamment des recherches de M. Wilson, a démontré d’une façon analogue qu’une variation de l’aimantation d’un fil de fer ou d’acier a toujours lieu sous l’action des ondes électriques conduites autour de lui, en même temps que le fil parcourt un cycle magnétique sous l’action d’un champ extérieur variable, et en général à un point quelconque de ce cycle.
- f) Comptes rendus du R. Institut Lombard, 1891, IIe série, p. 95i.
- (2) Proc. Roy. Soc., 1896, vol. 60, p. 184.
- (3) Philos. Trans. of the Roy. Soc., 1897, vol. 189, p. 1.
- (4) Report of the British Association al Belfast. 1892.
- (B) Proc. Roy. Soc., 1902, vol. 70. p. 341 •
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- M. Marconi a observé en outre que la sensibilité est plus grande lorsque l’intensité de l’aimantation s’accroît. Et c’est précisément sur la base des résultats de ces recherches qUe l’illustre inventeur parvint à construire son étonnant Magneticum Detector qu’il appliqua avec tant de succès, sous forme de récepteur adapté à la télégraphie sans fil.
- M. Sella (Q démontra ensuite que l’état magnétique d’un fil de 1er, d’acier ou de nickel, est sensible aux ondes électriques, même si le cycle d’hystérésis magnétique est engendré par une variation de déformation élastique et non par une variation du champ magnétique extérieur.
- Enfin M. Maurain (2) a prouvé par de récentes expériences, que si un noyau de fer ou d’acier, soumis à une variation cyclique de son état magnétique, est soumis en même temps à l’action continue d’un champ dû à des oscillations électriques à haute fréquence, on obtient, au lieu de la courbe de magnétisation bien connue, une ligne unique sur laquelle se trouvent tous les points obtenus, soit lorsque le champ magnétique est croissant, soit lorsqu’il est décroissant.
- Il suffit pour cela que le noyau soit assez mince, afin que le champ oscillant pénètre avec une intensité suffisante jusqu’à la partie centrale, et que les effets d’induction soient symétriques comme il arrive lorsque les oscillations électriques sont produites par un courant alternatif qu’on lance dans la spirale primaire de la bobine de Rumkorff.
- D’ailleurs Galilée Ferraris, dans ses recherches classiques sur les rotations électrodynamiques produites par des courants alternatifs (3) a démontré qu’un cylindre de fer se met à tourner dans un champ magnétique tournant, même lorsqu’il est sectionné de façon qu’aucun courant de Foucault ne puisse s’y produire, car la rotation est due alors à l’hys-térésis magnétique, c’est-à-dire au retard avec lequel l’aimantation du fer suit la rotation du champ magnétique.
- Gela une fois établi, on doit considérer avec attention les deux faits que nous venons de citer, c’est-à-dire le phénomène de la rotation du cylindre de fer sectionné dans un champ magnétique tournant, due à l’hystérésis magnétique et la modification du cycle d’hystérésis qui est toujours provoquée lorsque le corps magnétique sur lequel on effectue l’expérience est soumis à l’action des ondes hertziennes.
- Il est alors naturel de supposer que si l’expérience fondamentale de G. Ferraris était modifiée de sorte que le cylindre de fer sectionné se trouvât simultanément soumis à l’action d’un champ tournant obtenu par la juxtaposition de deux ou d’un plus grand nombre de champs magnétiques alternatifs convenablement décalés de phase et à celle d’un champ oscillant à haute fréquence ; le phénomène de la rotation du cylindre devrait être obtenu dans des conditions notablement différentes de celles où il est autrement obtenu, lorsque le cylindre lui-même est soumis à la simple action du champ Ferraris.
- Dans cet ordre d’idées, j’ai suspendu, moyennant une suspension bifilaire, au milieu d’un champ Ferraris — obtenu par un système de trois spirales à noyau de fer, respectivement parcourues par trois courants alternatifs (à la fréquence d’environ 4'2)5 décalés de phase l’une par rapport à l’autre de 1200, et empruntées à un système triphasé — un disque constitué d’un mélange de poudre de fer ou d’acier et de paraffine (l) de sorte que le disque * (*)
- p) Comptes rendus de la R. Académie dei Lincei, 1903, 2e semestre, p. 182.
- (2) Comptes rendus, 3o novembre igo3, p. 914.
- (3) Actes de la R. Académie des Sciences de Turin-, vol. XXIII, p. 36o.
- (*) Birkeland a, le premier, indiqué la façon d’obtenir un dispositif magnétique non conducteur et cependant assez homogène, en mêlant de la limaille de fer ou — ce qui vaut mieux — du fer réduit chimiquement en poudre impalpable, à de la paraffine fondue, et à une petite quantité de poudre de quartz.
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- lui-même lût enveloppé d’une spirale dont les extrémités étaient mises respectivement en contact avec la terre et avec l’antenne réceptrice des ondes hertziennes, engendrées par un oscillateur de Righi, cpii à son tour communiquait d’un côté avec la terre et de l’autre avec l’antenne de l’appareil transmetteur.
- Maintenant si dans ces conditions (après avoir fait la lecture au moyen de la méthode ordinaire du miroir et de l’échelle, de la déviation correspondante que subit le disque ma-gnétique-diélectrique sous l’action du champ Ferraris; on fait fonctionner l’oscillateur de manière à envoyer dans la spirale qui enveloppe le disque, un système d’ondes hertziennes, on obtient toujours une augmentation remarquable de la déviation de l’équipage mobile. Cela signifie — et c’est un résultat fort considérable — que, à cause des conditions de l’expérience qu’on vient de décrire, il y a une augmentation d’hystérésis dans la matière magnétique sur laquelle on expérimente.
- Ensuite, afin d’augmenter l’intensité du champ Ferraris, où le disque magnétique-dié-lectrique est suspendu, et afin d’accroitre aussi la sensibilité de l’appareil, j’ai étudié et expérimenté la disposition spéciale de l’appareil lui-même que je vais décrire, disposition qui permet de ramener constamment à O, la déviation de l’équipage mobile, quelle que soitla valeur de l’intensité du champ Ferraris, à l’action duquel le disque magnétique est soumis.
- La suspension porte deux disques parfaitement égaux : D et D', de matière magnétique diélectrique : ces disques sont respectivement soumis à l’action de deux champs magnétiques de la même intensité, tournant l’un dans une direction opposée à l’autre, chacun de ces deux champs ayant été obtenu au moyen d’un système de trois électro-aimants A, B. C — A', B', G7, insérés respectivement dans les trois circuits d’un système triphasé. Un seul des deux disques D et D', par exemple le disque D, se trouve à l’intérieur cl’une spirale S dont les extrémités m et n communiquent avec la terre et l’antenne.
- Il est naturel dans ces conditions et quelle que soit la valeur de l’intensité du champ Ferraris où le disque D est suspendu, qu’on pourra toujours ramener à O la déviation de l’équipage mobile avant de soumettre le discpie D à l’action des ondes hertziennes, et cela à la seule condition que le champ lui-même exerce sur le disque D, une action absolument égale et contraire à celle que l’autre champ, exerce sur le disque D'.
- Après avoir expérimenté l’appareil dans ces conditions, j’ai pu encore augmenter considérablement la sensibilité de l’appareil lui-même en substituant aux deux disques magnétiques diélectriques, d’abord deux disques de fer et ensuite deux disques d’acier : dansions les cas, j’ai toujours constaté — du moins dans les conditions par lesquelles j’ai lait mes expériences — que l’effet des ondes hertziennes sur le disque magnétique est d’augmenter sensiblement, même par des éloignements considérables entre les antennes, la déviation (bi même disque suspendu dans le champ Ferraris.
- Enfin j’ai modifié les conditions de l’expérience, en ce sens, que j’ai fait varier la fréquence du champ Ferraris depuis la valeur précédente d’environ 42 à des valeurs qui étaient respectivement d’environ 12, 8, 6 et 4 et j’ai toujours obtenu le même résultat, c’est-à-dire
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- une augmentation, dans tous les cas fort sensible, de la déviation de l’équipage mobile de l’appareil.
- Je continue d’ailleurs mes recherches dans le même ordre d’idées avec cette méthode d’expériences. Je me réserve de discuter le résultat dans une prochaine publication.
- Cependant je crois bon d’observer dès à présent que le nouveau révélateur d’ondes hertziennes à champ Ferraris peut devenir fort utile aux laboratoires'en ce que, tout en étant très simple et facile à employer, il peut servir pour des mesures quantitatives.
- En outre, les expériences préliminaires déjà effectuées semblent promettre pour ce révélateur d’ondes d’excellents résultats pratiques; car, à cause de son extrême sensibilité, il pourrait probablement être employé comme récepteur télégraphique ; il peut en tout cas servir à comparer les puissances des différents radiateurs ou transmetteurs pour la télé graphie sans fil.
- Je dois enfin exprimer ma plus profonde reconnaissance et mes plus vifs remerciements à mes vaillants collaborateurs MM. les ingénieurs Comboni et Polacco et le lieutenant de vaisseau Colabich, qui, par leur œuvre efficace m’ont aidé dans ces recherches.
- Je dois encore signaler le travail de M. Campostano de Milan, qui coopéra à la construction des appareils et à la préparation des expériences (*) à la « Royale Society » de Londres un mémoire au sujet d’une étude expérimentale qu’ils ont entreprise sur la variation d’hystérésis dans les corps magnétiques, produite par les ondes hertziennes en ayant recours au même principe que celui sur lequel se base l’hystérésimètre de Ewing, où l’hys-térésis est mesuré par le couple que produit la rotation de l’aimant en présence du corps magnétique sur lequel on expérimente.
- Par leurs premières expériences (où les oscillations électriques étaient lancées à travers une spirale dont les spires formaient un angle droit avec la surface du corps magnétique, forgé en forme d’anneau), ils n’obtinrent qu’une fort petite variation de la déviation, due à l’hystérésis normale, et précisément une diminution de la variation elle-même. Au contraire, dans les expériences postérieures — qui sont les plus importantes— où les oscillations électriques étaient lancées à travers le même matériel magnétique constitué par une spirale de fil de fer ou d’acier opportunément isolée — ils obtinrent une déviation de la déviation bien plus remarquable due à l’hystérésis normale, et, ce qui est encore plus remarquable, tout en s’accordant avœc les résultats de mes recherches, une augmentation de la déviation elle-même.
- Il faut ensuite remarquer que la vitesse la plus convenable de rotation de l’aimant, correspond à environ 5 ou 8 révolutions à la seconde.
- A ce propos il me faut encore remarquer que, dans mes expériences, les oscillations ont toujours été conduites à travers une spirale entourant le disque de matière magnétique, suspendu au milieu du champ Ferraris, et que j’ai toujours obtenu — avec la disposition de l’appareil décrite dans ces notes — non seulement une sensibilité très considérable de l’appareil lui-même à l’action des ondes hertziennes, mais, ce qui est bien plus important, une augmentation de la déviation de l’équipage mobile, ce qui signifie une augmentation d’hystérésis dans les dispositifs magnétiques expérimentés.
- Si l’on songe aux résultats de mes recherches et à la manière dont les expériences relatives ont été conduites, l’explication du phénomène d’augmentation d’hystérésis, donnée par MM. Ewing et Walter dans leur mémoire, n’est plus suffisante. C’est pourquoi la
- (Ù J’allais présenter ces notes, lorsque j’ai appris par The Electrician du 4 mars, que MM. Ewing et Walter avaient présenté le 11 février.-
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- ji Juin 1904.
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- continuation de ces études expérimentales acquiert un intérêt encore plus grand afin de parvenir à donner une explication complète et scientifique de ces résultats si considérables et caractéristiques,
- Riccardo Arno.
- RÉGULATEUR DE TENSION POUR ALTERNATEURS
- SYSTÈME THOMSON HOUSTON
- br??;
- Comme les praticiens le savent, le maintien d’une tension constante aux bornes des appareils d’utilisation et spécialement des lampes à incandescence a une grande importance dans les distributions d’énergie électrique.
- On a donc créé un grand nombre d’appareils pour arriver à ce résultat, mais jusqu’à présent tous ces appareils ne remplissaient pas complètement le but poursuivi.
- La Compagnie Thomson-Houston vient de mettre sur le marché un nouveau régulateur qui effectue automatiquement le réglage de tension malgré de grandes variations dans le débit ou dans la vitesse des alternateurs.
- Le principe de l’appareil est le suivant : obtenir le voltage constant aux barres du tableau par l’ouverture ou la rupture d’un contact qui met ou non en court-circuit le rhéostat de l’excitatrice.
- L’ensemble de ce régulateur est représenté par la figure i.
- Les fig-ures 2 et 3 indiquent le schéma des connexions. Le conctact est ouvert et fermé par l’action d’un relais à enroulement différentiel.
- Le courant nécessaire est pris sur les barres d’excitation et passe par les contacts dénommés,
- « contacts flottants ».
- Pour la commande de l’électro en série sur le rhéostat d’excitation, le courant est pris sur les mêmes barres.
- Le relais et l’électro en série sur ce courant d’excitation ’ constituent la partie en courant
- continu du régulateur qui maintient le yoltage constant aux excitatrices tout en permettant des variations à ce voltage suivant les besoins de l’excitation.
- La partie en courant alternatif du régulateur est composée d’un électro-aimant à deux enroulements :
- Le premier enroulement est connecté avec le circuit secondaire d’un transformateur de potentiel dont le primaire est relié aux barres principales alternatives au point où l’on veut régler le voltage.
- Fig. 1.
- Vue d’ensemble du régulateur de tension
- T. A.
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- Le second enroulement est réglable et relié en série avec le courant principal alternatif par l’intermédiaire d’un transformateur d’intensité.
- Voici maintenant comment l’appareil fonctionne :
- Le noyau du relais est relié à un levier portant un contrepoids au moyen duquel on règle sa position dans l’électro-aimant. Si la charge augmente sur l’alternateur, le voltage a une tendance à baisser. Le relais à courant alternatif donne à ce moment un effort moins
- TRANSFORMATEURS
- DE COURANT
- BARRES DU TABLEAU
- TRANSFORMATEUR DE POTENTIEL
- RÉSISTANCE
- ALTERNATEUR
- "CONTACTS PRINCIPAUX
- ' ÉÉECTRO COURANT CONTINU ----ÉLECTRO ALTERNATIF
- " CONTACTS DU RELAIS
- RHÉOSTAT D'ALTERNATEUR
- -ELECTRO OU RELAIS
- DISPOSITIF DE RÉGLACE DU CIRCUIT COMPENSATEUR
- — CONDENSATEUR
- 'EXCITATRICE
- Fig. 2. — Connexions d’un régulateur T. À. pour un ou plusieurs alternateurs et une seule excitatrice.
- grand et l’équilibre du levier est détruit. Il s’ensuit que les contacts flottants d’abord, puis les contacts du relais principal se ferment et mettent ainsi en court-circuit le rhéostat d’excitation de l’excitatrice. Il en résulte que le voltage d’excitation s’élève et le voltage de l’alternateur augmente également et progressivement jusqu’à ce que ce voltage soit devenu normal : à ce moment, le relais du levier alternatif reprend sa position d’équilibre.
- Souvent, dans la pratique, le voltage des excitatrices varie de 70 à 120 volts entre la marche à vide et celle à pleine charge de l’alternateur.
- Dans ce cas, pour obtenir l’effet maximum de régulation, il faut que le rhéostat d’excitation des alternateurs soit en court-circuit complet et le rhéostat d’excitation des excitatrices doit être réglé de façon à abaisser le voltage du courant alternatif d’environ 65 p. 100 au-dessous de sa valeur normale.
- La figure 2 donne le schéma des connexions du régulateur pour un alternateur et son excitatrice.
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- La figure 3 donne celui d’un régulateur pour plusieurs alternateurs et plusieurs excitatrices fonctionnant en parallèle.
- Dans ce cas, on doit utiliser un régulateur pour chaque excitatrice et il en résulte une dépense assez élevée, mais qui est compensée par la régularité de marche qui est si précieuse. En effet, si nous examinons l’influence de la régularité du voltage sur la durée des lampes et leur pouvoir éclairant, nous voyons dans le diagramme de la figure 4 que si le
- RHÉOSTAT D'ÉGALISATION.
- Fig, 3.— Connexion d’un régulateur T. A. par plusieurs alternateurs et plusieurs excitatrices fonctionnant
- en parallèle.
- voltage est supérieur de 1 p. 100 à la normale, la durée des lampes est réduite de 20 p. 100 tandis que le pouvoir éclairant n’est augmenté que de 6 p. 100.
- Si le voltage augmente de 5 p. 100, la durée des lampes est réduite de 64 p. 100 et le pouvoir éclairant augmente de 33 p. 100.
- ^ Il y a donc là une indication pratique très importante car une station centrale qui emploie des lampes consommant 3,5 volts par bougie pourrait facilement, en employant le régulateur Thomson-Houston, les remplacer par des lampes de 3,1 watts, soit i3 p. 100 d’économie avec le même pouvoir éclairant.
- Les figures 5, 6, 7, 8, 9, 10 indiquent nettement l’influence du régulateur Thomson* Houston.
- Les figures 5 à 10 montrent que le régulateur est indépendant des variations provoquées par la vitesse, la température ou autres causes.
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- Les figures 5, 6, 7 indiquent la vitesse, la charge et le voltage d’un alternateur de 5 kilowatts, à la vitesse de 900 tours par minute avec excitatrice à connexion directe, et
- Fig. 4- — Courbe donnant la durée et le pouvoir éclairant des lampes en fonction du voltage.
- Nous appelons l’attention sur la figure 7 qui montre la variation de voltage à n5 volts lorsqu’il n’y a pas de régulateur. Avec l’excitatrice à connexion directe une différence de
- « Normale
- Midi lh. 2 h. 3 h. 4 h. b h. 6 h.
- Fig. 5. — Courbe de variations de vitesse sans régulateur.
- vitesse de 8 p. 100 peut faire varier le voltage de 32 p. 100, soit le rapport environ de
- 1 à 4-
- . 12,b
- Fig. 6. — Courbe de variations de charge sans régulateur.
- Les diagrammes (fig. 8, 9, 10) donnent les mêmes constantes (vitesse, charge, voltage) enregistrées avec un régulateur avec le même alternateur et dans les mêmes conditions générales.
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- Pourcentage.
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- Midi lh. [ 2 h. 3 h. 4 h. g h. 6 h.
- Fig. 7- — Courbe de variations de voltage sans régulateur.
- Au-dessus
- Normale)
- Fig. 8. — Courbe de variations de vitesse, avec régulateur.
- Fig. 9. — Courbe de variations de charge avec régulateur.
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- La figure io montre que malgré une variation de vitesse portée de io à 20 p. 100 comme l’indique la figure 8 et une charge ayant un facteur de puissance variable (voir fig. g), Je voltage a été maintenu uniformément à n5 volts, avec une différence en plus ou en moins de 1/2 volt.
- On voit combien sont intéressants les résultats pratiques obtenus avec ce régulateur. Disons pour terminer que les condensateurs sont reliés avec les contacts du relais afin d’éviter les étincelles de décharge lors de l’ouverture du circuit du rhéostat. L’ensemble du régulateur est complètement enfermé dans une cage en verre. Il doit être monté sur un panneau en marbre ou en ardoise sur le tableau de distribution et aussi près que possible du panneau réservé à l’excitation. Paul Dupuy.
- ÉTUDE THÉORIQUE
- SUR LES MOTEURS MONOPHASÉS A COLLECTEURS 0
- b. Marche synchrone. — Nous avons vu dans le cas idéal, où les pertes avaient été sup posées nulles, que les conditions de commutation du moteur à répulsion étaient les plus avantageuses au syn- ~ '
- chronisme. Le moteur à répulsion paraît donc appelé à fonctionner normalement au voisinage du. synchronisme et, dans ces conditions, il peut être intéressant de savoir quelle orientation des balais est la plus favorable au point de vue électrique.
- Dans la même figure 7 on a tracé en fonction de 0 les courbes du couple Cs, du courant primaire 3liS, de la tension lamellaire e3s et du facteur de puissance cos relatives au synchronisme.
- La courbe clu couple Cs présente une allure géométriquement semblable à la courbe de Cd, tout en restant bien inférieure à celle-ci. Remarquons d’ailleurs que Cs devient nul avant que le décalage 0 ne devienne 90°.
- Le courant primaire 3ls décroît rapidement jusqu’à sa valeur à vide 310 pour0 = go°.
- Le facteur de puissance Cos <ps présente d’abord une allure ascendante, passe ensuite par un maximum et décroît finalement jusqu’à sa valeur à vide.
- Pour trouver la valeur maxima du facteur de puissance nous n’avons qu’à mener dans le polygone des
- impédances (fig, 5 a) du point c une tangente au cercle décrit sur oa comme diamètre.
- P) Voir les nos 22 et 23 de L’Eclairage Electrique.
- Une légère erreur s’est glissée dans notre article du 4 juin de 1 ’Ecl. El. Sur la page 074 la composante dynamique de la tension lamellaire sous les balais es doit être représentée graphiquement ligure 6 par le segment QR intercepté sur le même vecteur OC par la corde NU et la ligne A1N, U désignant le point de rencontre de la corde ML avec le cercle U, et Q le point d’intersection entre la corde NU et le vecteur OC. On peut aussi découper le point Q par un cercle passant par O et N et dont le centre se trouve sur NM.
- Tout ce qui a été dit au sujet de QR reste ainsi inaltéré.
- N. D. A.
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- 421
- L’angle <) gcc' étant égal à £min, on a immédiatement :
- ©min — ?mia Kj
- En reliant le point de tangence g avec le centre rn du cercle et avec l’origine o, on trouve pour l’orientation correspondante des balais :
- — ''O S0® — ~~ ^ g ma — ?min - (<Pmin — Ko)
- 2 2 2
- En ce qui concerne la tension lamellaire sous les balais, on a vu qu’en faisant intervenir dans le diagramme du moteur à répulsion la dispersion magnétique et les résis-
- tances ohmiques des enroulements, les composantes statique et dynamique induites dans une spire court-circuitée par les balais, ne pouvaient s’annuler complètement à aucune vitesse.
- Dans la figure 7 on a porté les valeurs de e3iS, au synchronisme en fonction de 0. On reconnaît que la force électromotrice induite dans les spires court-circuitées par les balais ne devient appréciable que pour de très faibles décalages 0 des balais, mais qu’en particulier dans la région de 0O, e3s est encore suffisamment faible pour ne pas gêner sensiblement la commutation.
- Comme d’autre part le couple mécanique devient maximum dans le voisinage de 0O, le calage des balais correspondant au meilleur facteur de puissance paraît convenir également bien au démarrage qu’à la marche normale du moteur à répulsion.
- Dans cet ordre d’idées nous croyons faire œuvre utile en signalant finalement quelques relations fondamentales qui mettent bien en évidence l’influence importante de la dispersion magnétique sur les propriétés électriques du moteur à répulsion.
- Si nous négligeons en première approximation la résistance ohmique des enroulements,
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- et si nous désignons le coefficient de dispersion totale, c’est-à-dire la valeur de A pour 0=;O par :
- l U
- A0 — di -f- d2-\- d ^d2 où dx — — et d2 — —^—
- le polygone des impédances (fig. 5 a) nous accusera directement pour K1=K2 = o :
- et
- am A0 1 + 2 \ 1
- ©0 — ~ 'pmin
- Cette expression pour le facteur de puissance maximum au synchronisme se trouve être littéralement la même comme celle pour les moteurs asynchrones polyphasés.
- De même on obtient pour le courant normal, en posant dans l’expression (5) Hmin='fm;il ;
- et pour le courant de démarrage :
- él,d — ^1,0
- I + 2N) 2àn
- Pour le rapport des couples au démarrage et au synchronisme on trouve, la tension d’alimentation étant supposée constante,
- Cd \ . _ (x + 2\)2
- (~'s ) 0 = ©o 4A0 (x -p -^0)
- Avec un coefficient deffiispersion totale de A0=o,o5 on trouveraitpar exemple :
- COS Cpmin = O, 91
- n __ 9m‘a
- ©0-—
- 24°j 5
- 12°, 3
- 3t, n — 0. 4) 6
- — $!,<)• 11
- Cd
- ct
- = 5,8
- >S /0=0O
- Notons encore que Cs devient maximum pour :
- I + 2A0
- COS (20) =
- (I + A0)2
- et que le décalage correspondant des balais est par conséquent beaucoup inférieur à @0.
- Pour les régimes intermédiaires le cercle, lieu des points e (fig. 5 a), se transforme en une ellipse ayant comme axes principales oa et oa. i. On obtient maintenant Emin-, c’est-à-dire le décalage le plus favorable correspondant à ce régime, en menant du point c la tangente à cette ellipse. En variant co2, les points de tangence des différentes ellipses se déplacent sur la perpendiculaire de; il en résulte qu’en décalant les balais d’un angle @0, de façon à avoir le moindre décalag'e au synchronisme, le moteur à répulsion travaillera pour tout autre régime également avec son meilleur facteur de puissance.
- Dans ces conditions on trouve, en négligeant les résistances ohmiques, pour le facteur de puissance maximum, à une vitesse quelconque :
- (cosomin.)w>— -
- 1 + 4 N) (* “b N
- j (©'
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- 4a3
- Ces raisonnements mettent clone bien en évidence que, si le moteur a répulsion doit fonctionner avec son meilleur facteur de puissance, le décalage des balais 0O est à très peu près donné— quelle que soit d’ailleurs la tension d'alimentation — uniquement par la dispersion magnétique ; il peut clone être considéré avec celle-ci comme une constante cle V appareil.
- En terminant il convient cle rappeler cpie dans tout ce qui précède nous avons admis la réluctance magnétique constante par circuit élémentaire, et que nous avons supposé égaux les coefficients d’induction mutuelle statique et dynamique, en particulier :
- t)lLjOle2 _ 3ï113TL'2 _ ^ m,3% m’13 _
- x et
- (i—{— d-é)
- Nous ne nous étendrons pas sur le cas, où ces expressions se traduisent par des inéga* lités, nous réservant d’y revenir prochainement, à propos de quelques dispositions particulières de moteurs à collecteurs.
- (A suivre.)
- Dr Th. Lehmann.
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Le diagramme de fonctionnement des moteurs asynchrones groupés en cascade, P. Mùller, Electrotecknische Zeitschrift, 24 mars.
- Comme nous l’avons prouvé dernièrement (’), le diagramme du cercle des moteurs triphasés asynchrones n’a plus le même aspect pour les vitesses de rotation supérieures au synchronisme. Dans le montage en cascade le diagramme pour lamarche hypersynchrone s’écarte également comme nous allons le montrer du diagramme
- ordinaire.
- Pour plus de simplicité nous admettons que chacun des deux moteurs connectés en cascade, porte le même genre et le même nombre de tours d’enroulements sur le stator et le rotor; et que pour un même nombre de pôles les deux moteurs sont accouplés directement. La vitesse du synchronisme du système estalors, comme on le sait, la moitié de celle d’un moteur unique.
- Il faut distinguer deux cas d’après la vitesse de rotation des deux rotors, et à ces deux cas correspondent deux diagrammes particuliers.
- Le premier cas embrasse toutes les vitesses comprises entre la vitesse de synchronisme du montage en cascade et celle d u vrai synchronisme.
- (3 ôoir Écl. Êlect., 7 mai 1904.
- Dans le premier moteur, le stator et le rotor restent en arrière par rapport au champ tournant; les phénomènes produits dans ces deux organes ont donc le même sens, et les forces électromotrices qui y sont induites sont en phase. Dans le second moteur au contraire le rotor est en avance sur le champ tournant pendant que le stator reste en arrière de ce dernier ; les deux forces électromotrices sont donc opposées.
- Le second cas concerne toutes les vitesses qui dépassent le vrai synchronisme. Au synchronisme le premier rotor a vis-à-vis du champ tournant un glissement nul, et par conséquent une fréquence nulle; le champ du second moteur devrait alors — si cela pouvait exister — être immobile dans l’espace. Pour les vitesses de rotation plus élevées ce champ tourne en sens inverse du sens précédent ; la force électromotrice du stator change donc de direction et a même phase que la différence de potentiel au rotor. Au contraire le rotor du premier moteur est en avance sur le champ tournant ; le stator est en retard et les deux forces électromotrices induites sont opposées.
- Le second cas ne présente qu’un intérêt théorique ; le premier en revanche se rencontre dans les exploitations de traction qui au démarrage et au freinage emploient le groupement en cascade. Nous n’envisagerons que ce seul cas important en pratique.
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- Le champ tournant induit dans le stator du second moteur la force électromotrice e1 décalée de 90° en arrière de et dans le rotor la force électromotrice es décalée de 90° en avance. Cette force électromotrice e3 produit dans le circuit de résistance \V3 et de self-induction (d3L3 le courant i3
- e3 — «’3ï3 7^= w3L3î3 (i)
- où le signe indique une addition géométrique. En multipliant par — nous en tirons
- (.O3
- e‘S 77“ —: 77" H>Zl3 7^ W2^3l3 —" a>3 a»3
- Le stator est parcouru par le courant i2 de même grandeur que i3 et de direction opposée si l’on néglige le courant magnétisant. Les différences de potentiel à considérer sont alors i2 w2 et f2(oaL2 ; de plus force électromotrice e2 doit être équilibrée par une force électromotrice opposée La somme de ces différences de
- potentiel partielles est (fig. 1)
- E2 — 7^ 7^ ^2^2*2 0)
- ou d’après l’équation (2),
- Il existe entre les grandeurs tot, 10 2, w35 une certaine relation que l’on peut tourner dans le cas considéré de la façon suivante :
- Si le champ tournant du premier moteur fait
- -E.
- Fig. 1.
- E, —
- i3 (Ji2 (Lg L2) (g .
- Cette différence de potentiel doit être produite dans le rotor du premier moteur par le champ tournant qui en même temps produit dans le stator la tension —E1 telle que
- E* = (7r"'»—ür ^
- W2 \ W3 W2 /
- (4)
- Vj tours par seconde et son rotor n tours par seconde le courant du rotor a la fréquence
- v2 = v* — n . (7)
- Comme nombre absolu V2 doit toujours être positif; n est compris entre les deux limites
- vi
- —- ^ n ^ v.
- 2
- Par suite de la réactance du stator il existe encore la différence de potentiel wi il et a)1L1fJ prises avec le signe —, car le courant q (au moins en général) est opposé à la différence de potentiel appliquée Eÿl.
- On a donc pour la différence de potentiel aux bornes (fig. 1).
- Epi = E1 dr wjj 7^ w1L1i1
- = L- w'2 îs ^ fi) ù*
- en négligeant toujours le courant magnétisant.
- L’angle a entre i3 et E;J1 est donné par l’expression
- w, (L,
- tg a = --------
- L,
- (6)
- Le champ tournant du second moteur fait v2 tours par seconde, et comme le second rotor fait également n tours par seconde la fréquence est
- V3 = v2 — n = — 2/1 (B)
- ou plus exactement d’après la remarque faite plus haut.
- v3 = — (v* — in) . (9)
- Les équations (7) et (9) donnent
- 2V2 + V3 = V2
- w2
- (x)j ---- 0)3
- 2
- (10)
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- 425
- La formule de tga (équation 6) devient
- tg a
- S)’]-
- L3 l2 Lf
- ("’l + 2,,2 + "3) +
- valable pour la marche au delà du synchronisme clans les limites
- L’échelle de glissement n’est donc plus une droite comme dans le cas du moteur unique; ce serait, si le terme du second degré manquait au dénominateur, une parabole dont les points initial et final se trouveraient sur le diamètre du demi-cercle et dont l’axe de symétrie seraitper-pendiculaire à ce diamètre. Pour interpréter exactement la formule, il faut construire sur le
- Fig. 2.
- côté de la figure (fig. 2) chaque point correspondant à la valeur du terme du second degré.
- Si le dénominateur de tg a a une valeur positive, les moteurs renvoient du courant dans le réseau, courant décalé en arrière si le numérateur est positif et décalé en avant s’il est négatif. Si au contraire le dénominateur a une valeur négative, les moteurs absorbent du courant, décalé en avant si le numérateur est positif et en arrière s’il est négatif. La formule permet donc de retrouver le résultat déjà connu que deux moteurs connectés en cascade peuvent dans certaines circonstances emprunter du courant au réseau et produire du travail mécanique,
- même lorsque leur vitesse de rotation est supérieure au synchronisme.
- A proximité du synchronisme, c’est-à-dire pour de faibles valeurs de <o3, le troisième membre du dénominateur est prédominant et ce dernier est positif. Le phénomène précité se produit donc la plupart du temps au voisinage du véritable synchronisme; lorsque celui-ci est atteint, on a
- in>3 =z (u j ;
- le numérateur de tg a et aussi a et é sont nuis ; le premier stator n’absorbe alors que le courant magnétisant, pendant que le premier rotor et avec lui le second moteur sont soustraits à toute action.
- Le diagramme indiqué renferme une inexactitude — la plupart du temps très minime — car les courants magnétisants ont été laissés de côté. Il est possible de les prendre en considération mais on est alors conduit à des formules dont l’étendue et la complication rendent impossible leur emploi pratique. Il suffit, notamment pour les faibles glissements, d’augmenter comme dansle diagramme d’IIeyland, le diamètre du demi-cercle des deux courants magnétisants et de considérer le segment total comme différence de potentiel aux bornes. Pour trouver des valeurs plus exactes, on peut appliquer les principes de la méthode indiquée pour les moteurs individuels (*).
- O. A.
- Sur quelques applications des propriétés des dynamos en série. O. Corbino. LElettri-cista.
- L’auteur considère une dynamo-série avec inducteurs feuilletés parcourus par un courant variable, et tournant à vitesse constante. Pour des valeurs du courant comprises dans la portion rectiligne de la caractéristique, la force électromotrice peut être représentée par
- c = Kl
- Si L et/ désignent la self-induction et la résistance YaVb les potentiels aux bornes A B, le sens de Avers B étant pris pour sens positif des courants ; on peut écrire
- T dl
- Va — ô b — ri — M -f- L ——-
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- 4^6
- T. XXXIX
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- ou en posant
- p — K — r
- Ya — VB = — pi + L
- <n_
- dt
- chaque instant la charge clu condensateur de capacité G, on a la relation
- L
- d2q
- FF
- + (R-
- ?)
- dq_,q_ dt C
- o
- où l’expression — o est négative, puisque à la vitesse où la dynamo fournirait un courant égal au courant en court-circuit, on aurait toujours
- Supposons réalisée la condition R
- K > r
- et admettons que le radical
- Il en résulte que l’insertion d’une dvnamo-série dans un circuit à courant variable revient à celle d’un conducteur inductif de résistance négative.
- L’auteur applique cette remarque à un circuit fermé contenant une dynamo-série D, un alternateur À et une résistance inductive. Soit L la self-induction combinée du circuit total, l’alternateur tournant à une vitesse constante, soit E sa force électromotrice, Ile courant, — p la résistance négative de la dynamo, R la résistance du reste du circuit, on a :
- E-L§-(R-P) =„
- En supposant la force électromotrice sinusoïdale, de sorte que
- E = E0 siu tut.
- On aura
- T E . ,
- 1 = —r --- sin tot o
- y (R — p)2 + L2 tu2
- V
- L
- "G
- soit imaginaire ; la résolution de l’équation différentielle donne alors :
- 9i 1 f , R — p '
- q — Qe " cos lot q-------smwf
- \ aLto
- expression qui pour R—p négatif donne pour les valeurs de q une série d’oscillations à amplitude croissante. Pratiquement l’amplitude sera limitée par les propriétés magnétiques du fer de la dynamo ; en effet, quand l’intensité croît la force électromotrice cesse de lui être proportionnelle, et p n’est plus constant.
- Si R — p = o, condition que l’on pourra réaliser sensiblement entre certaines limites del’in-tensité du courant; les oscillations seront persistantes et sinusoïdales, avec une période égale à 2tc^/LC.
- P.-L. C.
- Avec
- Lw
- Si R — p est positif, on se trouve dans les conditions ordinaires, sauf que le décalage cp est plus grand que sans la dynamo-série.
- Si R — p = o, le travail est fourni par la dynamo qui lonctionne en génératrice asynchrone tandis que l’alternateur ne fournit qu’un courant déwatté et détermine la fréquence.
- Si R — p est négatif, l’alternateur fournit encore la fréquence du courant, mais fonctionne en moteur, tandis que la dynamo toujours comme génératrice asynchrone, développe l’énergie consommée par le circuit et l’alternateur.
- Dans une autre application, l’auteur considère un circuit contenant la dynamo, un condensateur et une résistance inductive ; si q est à
- ACCUMULATEURS
- Nouvel élément. James W. Gladstone. Patente américaine, 724 856, septembre igo3.
- Dans la figure 1 (élévation) et la figure 3 (coupe suivant x.x), A représente un récipient en verre, B un couvercle en porcelaine. Pour obtenir une bonne fermeture entre le verre et le couvercle, on emploie une bague de caoutchouc G. L’électrode positive D est constituée par de l’oxyde de cuivre maintenu h l’intérieur du récipient par un cadre en forme d’U, composé des montants E et de la traverse F. Il est terminé par un fil de cuivre muni ases extrémités de boulons G qui le tiennent fixé au couvercle grâce aux écrous H. L’une des portes J du cadre amovible (fig. 2). Le ressort J est assujetti par des rivets K aux montants E qui portent dans ce but des saillies et sont munis de têtes L. La plaque
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- positive est maintenue entre les deux ressorts J et O. Pour cela le ressort amovible porte des ouvertures P dans lesquelles s’engagent les têtes des rivets. Ces ressorts O et J sont perforés pour permettre la libre circulation de l’électro-Ivte et sont pliés de façon à assurer un bon contact par pression avec la plaque. Les plaques négatives en zinc R sont placées de chaque côté
- i à 4.
- de la plaque d’oxyde de cuivre D, et ont la forme d’un U ; elles sont fixées au couvercle B par une barre S portant un filetage sur lequel est placé l’écrou T. Pour éviter les contacts nuisibles entre les plaques R et les montants E, ces derniers sont entourés à leur partie supérieure d’enveloppes isolantes V.
- Améliorations aux appareils électrolytiques et entre autres aux accumulateurs. H. Benjamin Ford. Patente américaine, mai 1903.
- Dans les accumulateurs actuels utilisant le zinc comme métal électro-positif soluble et le mercure combiné à du cuivre ou à un autre conducteur, le mercure a une tendance à fuir la surface verticale de la cathode et à tomber au fond du bac. La disposition horizontale des électrodes qui remédierait à cet état de choses présente de grands inconvénients. Ces inconvénients seront évités si l’on parvient à former à chaque charge une grande quantité de mousse de mercure tout en assurant en même temps un contact électrique parfait avec le support conducteur de la cathode. Chaque électrode négative est contenue dans un récipient poreux 10 constitué de préférence par du bois. La plaque de cuivre conductrice 11 est entourée de deux
- plaques de zinc 12 et i3. Les 3 plaques sont ondulées verticalement ; la profondeur des ondulations correspond à la largeur disponible du récipient 10. Ce dernier contient une quantité importante de mercure maintenue en contact
- >!*(/////////,7,v/u/S///,/7777r,
- . 5 et 6.
- avec les plaques par les parois du récipient 10. L’électrode positive consiste en un support perforé et ondulé i5 qui peut être en plomb revêtu de peroxyde de plomb rapporté mécaniquement ou en cuivre avec du peroxyde de manganèse ou en une autre matière appropriée. Entre les électrodes positives et négatives se trouve un séparateur constitué par des bandes horizontales 16 et des bandes verticales 17 permettant la libre
- circulation de l’électrolyte. Le récipient 18 est muni d’un support formé de deux portes transversales 19 (figure 6) maintenant l’électrode négative a une certaine distance du fond. Les particules de matière active détachées des plaques positives se rassemblent dans cet espace. Ces dernières portent vers le bas des parties proéminentes 20, sur lesquelles la matière active tombée peut retrouver un contact avec le reste de la plaque.
- Divers résultats d’expériences sur l'accumulateur Edison pour automobiles.
- W. Ilibbert a fait des essais sur un élément
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- pesant 5,8 kgr et contenant 6 négatives et io positives. D’après lui cet élément doit fournir i4o ampères-heure à une décharge de 20 ampères, sous une différence de potentiel moyenne de i,25 volt, la même capacité environ à une décharge de 4° ampères sous une différence de potentiel moyenne de 1,20 volt, et 100 ampères-heure au régime de 100 ampères avec une différence de potentiel moyenne de i,o3 volt.
- J. A. Fleming a fait exécuter au « Pender Electrical Laboratory, University College » des mesures qui ont duré depuis le mois de septembre 1903 jusqu’au mois de janvier 1904. D’une façon générale les décharges ont été poussées jusqu’à 0,8 volt; dans le 10e essai du tableau ci-dessous la différence de potentiel était au début de o,y volt et à la fin de o,3 volt ; après la i3e décharge l'élément a été mis en court-circuit pendant 16 heures.
- NUMÉRO de la décharge COURANT moyen en ampères DIFFÉRENCE de potentiel moyenne en volts COURANT maximum ampères COURANT minimum ampères AMP. - HEURE WATTS-HEURE CHARGE précédente amp. - heure COURANT moyen de charge
- I 3o,6 1,224 32 22,6 173 212 9°° 3o
- 2 3o 1,214 32 19 I73 210 660 60
- 3 3i,9 1,208 33 20 i59,5 i93 274 60
- 4 28,7 1,216 32 J7 i68,5 200 269 60
- 5 51,4 1,179 57 31 i55.5 i83 262 60
- 6 60,5 I,J92 69 36 i45 173 225 100
- 7 72,9 ï,î47 80 4i 142 i63 225 100
- 8 91,5 1 , I I 7 I 12 62 i43,5 160 23o 100
- 9 93,5 1,161 116 60 x54 178 237 100
- 10 266,2 o,49 370 170 115,5 57 245 100
- I I 40 Di97 42 24,5 i5o i79 281 97
- 12 34 1,211 36 21 i3o i58 184 92
- i3 a 3 I , 23i 24 i3 i43 176 237 95
- i"i 29,9 1,234 3o n 142 175 3i5 io5
- I, ÉLÉMENT RESTE CHARGÉ PENDANT DEUX MOIS
- i5 11.4 1,273 I I . 6 8,5 141 i79 283 io5
- 16 45 I , 200 45 45 i54 184 390 80
- 17 3o I , 245 3o 3o i59 198 436 32
- 18 3o 1,249 3o 3o 161 201 225 60
- T9 3o 1,244 3o 3o 160 *99 336 60
- La figure 8 représente le résultat de charges et décharges anormales. L’intensité du courant de décharge fut augmentée petit à petit à partir de 3o ampères jusqu’au court-circuit. A ce moment le courant débuta à 3y5 ampères et tomba à 170, pour une résistance de 0,001 ohm ; l’intensité de courant fut en moyenne de 266 ampères.
- Après cette dure épreuve la capacité reprit après 20 décharges presque sa valeur primitive. Des décharges faites à la même intensité de courant montrèrent des divergences provenant du temps qui séparait la décharge de la charge précédente. Ces durées sont indiquées (fig. 8).
- Pendant les 4 mois que durèrent les essais, i,4 gr seulement de matière active avec 22 p. 100 de graphite se désagrégèrent, alors que
- dans un accumulateur au plomb ayant subi 60 décharges en une année o,45 kgr d’oxyde de plomb tombèrent au fond de l’élément. Pour voir s’il existait une action locale entre la matière active et les supports, on immergea dans la lessive alcaline des morceaux de fer polis (les uns nickelés, d’autres rouillés, d’autres enfin en partie nickelés et en partie oxydés). Après deux mois d’immersion ces morceaux de fer étaient intacts (1).
- Cet essai montre aussi l’insolubilité du fer et du nickel dans la lessive alcaline. La densité de
- (9 S’il n’existe pas d’action locale, comment s’expliquent les divergences signalées plus haut entre les décharges d’égale intensité faites en laissant écouler après la charge un intervalle de temps plus ou moins long? N. d. 1. R-
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- l’électrolyte 11e subit aucune variation pendant la charge et la décharge. Aussitôt que la charge approche de sa fin, 011 observe une élévation de la tension à circuit ouvert. L’élément ne fut pas essayé dans les conditions habituelles d’un parcours sur routes. On doit tirer de ces essais la conclusion suivante : le poids et la capacité diffèrent peu de ceux des accumulateurs légers au plomb. La durée des plaques est beaucoup plus considérable que dans ces dernières; la dé-sagrégation et la chute de matière active sont beaucoup plus faibles ; les actions locales entre
- Amp. -heure
- fetts- h eure=
- g m
- ns 100
- Temps écouté encre un e decharge et Aa
- charge précédente,
- 100126
- 10 100
- la matière active et le support sont pratiquement nulles et la charge peut être extrêmement rapide.
- E. J. Wade a fait remarquer que la courbe de décharge de l’accumulateur alcalin est tout à fait semblable à celle de l’accumulateurauplomb. Dans celui-ci les variations de tension sont attribuées aux variations de poids spécifique de l’électrolyte et ne devraient pas se produire dans le premier. Il suppose que dans les deux cas la première forte chute de tension doit être attribuée au peroxyde et la dernière à la résistance spécifique de la matière active. La chute de tension moyenne dépendrait de faibles variations de concentration de l’électrolyte, fait qui demande à être étudié de plus près. Avec des accumulateurs au plomb dont la matière active était 3 ou 4 fois plus poreuse que dans les éléments ordinaires, l auteur a pu reproduire les fortes décharges de l accumulateur Edison. Dans ce dernier il ne se produit pas d’épuisement de l’électrolyte comme dans les accumulateurs au plomb, de sorte que la capacité reste à peu près la même pour de lorts et de faibles courants de décharge.
- H. I. Joly a étudié l’accumulateur Edison depuis le commencement du mois de décembre i9°3 et a trouvé des résultats concordants avec ceux de MM. Hibbert, Hospitalier et Janet. Le
- coefficient de Peukert est le plus faible que l’on ait trouvé jusqu’à présent '1,1). La constance de la force électromotrice ne peut pas être prise comme un signe de fin de charge. Elle croissait encore dans les charges représentées Tig. 9), alors que la différence de potentiel restait pratiquement invariable, l'élément ayant déjà reçu 2D0 ampères-heure. En outre à partir de ce point, les quantités considérables de gaz dégagés commencèrent à diminuer, probablement par suite
- 4, 8 T, 7 1. 6 4,5 IA <1,3 4, 2 4, 1
- T; 1,0
- 0,8 0,7 0,6 O
- O 50 400 450 ZOO Z50 300
- Arrrpère0 -Tienre 7
- Fig. 9.
- Courbe À, courant de charge à 100 ampères.
- » B, » 60 »
- » C, », 3o »
- » A', gaz dégagés à 100 ampères.
- » B', » Go »
- » . C', » 3o »
- » D, force électromotrice à 100 ampères,
- » E, » 60 et 3o ampères
- » F, différence de potentiel entre l’électrode de fer et le récipient à 100 ampères.
- Courbe G, différence de potentiel entre l’électrode de fer et le récipient à 60 et 3o ampères.
- Courbe II, différence de potentiel entre l’électrode d’oxyde de nickel et le récipient à 100, 60 et 3o ampères.
- de la diminution d’eau libre dans l’électrolyte. Les phénomènes intérieurs qui se produisent dans l’élément pourraient être étudiés par l’analyse des gaz. Les recherches faites avec des électrodes auxiliaires donnèrent lieu aux courbes de la figure io. Après quelques essais il apparût que l’on pouvait compter sur un second palier de la courbe de tension lorsque les électrodes de fer ont une capacité plus faible que les plaques d’oxyde de nickel. La durée nécessaire à la formation ne fut pas plus longue que pour des électrodes de plomb ordinaires sèches. Les données de Ilibbert, d’après lesquelles la durée moyenne d’une batterie au plomb permet un parcours de
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- 960 km ne sont pas exactes. Une batterie de î^o ampères-heure h 3o ampères qui assurait un parcours moyen journalier de 4 5 km et pesait io,4 kgr Par élément avec de l’acide de poids spécifique 1,200 — 1,260, couvrit sans lavage un parcours de 6 4°° tonnes-km. Un de ces éléments donna, pour une décharge à 3y,5 ampères en moyenne, 112,5 ampères-heure, soit pour une différence de potentiel moyenne de i,g3 volt 217 watts-heure. Un élément Edison travaillant pendant 4 heures au même régime donne i5o ampères-heure soit, pour une différence de potentiel moyenne de 1,26 volt (plus élevée que celles trouvées dans les essais) 189 watts-heure. Chaque élément au plomb pesait 10 kgr, soit
- Fig. 10.
- 44o kgr comme poids total de la batterie ; chaque élément Edison pesait 7,7 kgr soit 539 kgr pour une batterie de 70 éléments donnant la même différence de potentiel aux bornes. En ce qui concerne/la chute de tension, elle s’élève dans les éléments Edison, à 1,3 — 1,1 =0,2 volt soit i4 volts pour la batterie totale ; dans les accumulateurs au plomb elle s’élève à 2,x — 1,76 = o,35 soit i3,2 volts pour la batterie totale (*). Une batterie d’automobile au plomb dans laquelle les électrodes étaient enveloppées d’amiante, ne présenta pas trace de boue après 9 600 km de trajet. Dans quelques éléments de ce type, étudiés au laboratoire, le rendement baissa de 7 p. 100 environ en r8 mois.
- Ilibbert a étudié un élément ayant effectué un parcours de 4 800 km dans un fiacre électrique
- f1) Il est à remarquer que l’auteur a pris pour l’élément Edison les chiffres les plus favorables et pour l’accumulateur au plomb les chiffres les plus défavorables.
- N. d. 1. R.
- de Londres ; il a trouvé que 1/2000 de la matière active totale était tombé au fond du récipient. De l’acier placé pendant 3o ans dans une lessive alcaline contenue dans une bouteille cachetée, est resté absolument intact. Tous les expérimentateurs ont trouvé des résultats sembla-
- Courbe À, différence de potentiel d’un élément Contai à différentes intensités de décharge.
- Courbe À', force éleetromotrice.
- Courbe C, et C2, différence de potentiel et force électromotrice d’un élément Contai pour un courant moyen 3e 3j,f) ampères.
- Courbe E et E', différence de potentiel et force électromotrice d’un élément Edison à diverses intensités du courant de décharge.
- Courbe E,, différence de potentiel entre l’électrode négative et le récipient.
- Courbe Ea, différence de potentiel entre l’électrode positive et le récipient.
- Courbe B et B', différence de potentiel et force électromotrice moyennes d’un élément Edison.
- Courbe B, et B.,, différence de potentiel moyenne de la plaque négative et de la plaque positive par rapport aux récipients.
- blés. A la fin d’une décharge la résistance de l’accumulateur Edison croît très rapidement. Parmi 60 éléments placés sur un fiacre dans le but de les malmener le plus possible, 5 diminuèrent de capacité. L’un d’eux qui avait été donne pour 160 ampères-heure au régime de 70 — 80 ampères présenta, après une régénération très simple, une capacité de 122 ampères-heure et aurait repris à peu de chose près sa capacité primitive si l’on avait répété plusieurs fois 1 expérience.
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- VElectricinn fait remarquer que malgré les soupapes une bonne partie de la lessive alcaline sort de l’élément.
- VAutomolor attire l’attention sur ce que le fer et l’oxyde de nickel sont dépouillés artificiellement de leur état passif et qu’on court toujours le danger de les voir y retourner. Dans les essais de Hibbert, les éléments ont toujours été déchargés de i,3 à 0,7 volt. Cette chute de 46 p- 100 est un inconvénient capital pour la traction automobile. Il faudrait, pour assurer la marche à vitesse constante, avoir recours à des groupements en parallèle et commencer le parcours avec un poids de batterie inutilisé. Un second inconvénient grave est le grand encombrement de la nouvelle batterie pour une puissance donnée. R. V.
- ÉLECTROCHIMIE
- Production des nitrites par réduction èlec-trolytique. J.-W. Muller. Zeitschr. fur Elektrotech.
- L’auteur a trouvé que les solutions concentrées de nitrate donnaient les meilleurs rendements. 11 emploie une solution saturée de nitrate de soude à 80-90° C, une cathode en cuivre amalgamée et un diaphragme poreux ; il a obtenu un rendement de 85-92 p. 100 jusqu’à la transformation de 3o p. 100 du nitrate. Au delà de 3o p. 100, le rendement décroît rapidement.
- C. L.
- Production des nitrites par réduction èlec trolytique des nitrates. E. Muller et J. Weber.
- Zeitsch. f. Elecktrotech.
- Les auteurs se servent d’un vase poreux pour éviter l’oxydation du nitrite ; la cathode doit être en cuivre spongieux; le potentiel de la cathode a une grande importance.
- Avec des densités de courant trop fortes, la réduction est poussée trop loin et il y a formation cl ammoniaque. La densité de courant de o,20 ampère par décimètre carré donne les meilleurs résultats : 66,3 p. 100 du nitrate sont transformées en nitrite avec un rendement de 90p. 100.
- Une solution de nitrate à 20 p. 100 fournit une solution de nitrite à 10 p. 100.
- La difficulté de la réalisation industrielle de ce procédé réside dans la faible concentration des solutions obtenues. Si la concentration du nitrite s’accroît, le rendement est moins bon à
- cause de la formation d’ammoniaque et du dégagement d’hydrogène à la cathode.
- C. L.
- ÉCLAIRAGE
- Sur l’arc électrique entre conducteurs de la seconde classe. —Biegon von Czudnochowski.
- Physikulische Zeitschrift i5 février.
- Quoique l’arc électrique soit en lui-même une forme de décharge assez bien définie, son caractère dépend en grande partie de la constitution de ses électrodes. Peu de substances sont impropres à la production de l’arc électrique ; la plupart de celles qui sont propres à la production de l'arc peuvent, comme l’auteur l’a déjà montré, être divisés en groupes tels que les membres de chacun d’entre eux produisent des arcs d’un type particulier. Le premier groupe, électrode de la première espèce, comprend les matières formées presque exclusivement de charbon; au second groupe appartiennent les électrodes contenant, en quantités variables, des sels métalliques destinés à colorer l’arc et à améliorer le rendement; le troisième groupe est caractérisé par l’absence presque complète de charbon et par les mélanges de sels métalliques, comme le magnésie, le fluorure de calcium, l’oxyde de chrome ou de nickel. Mais ces mélanges ne peuvent donner lieu à un arc s’amorçant spontanément par simple contact; ils nécessitent l’adjonction, passagère ou permanente, d’un dispositif capable de le chauffer, par exemple un arc auxiliaire entre crayons de charbon ordinaires. Le premier qui ait employé de telles électrodes de la troisième classe pour améliorer le rendement et pour colorer la lumière est Jablochkoff. Nernst en étudiant une modification de ce dispositif a fait quelques observations importantes ; la question a été ensuite travaillée par E. Rasch. La consommation spécifique de ces électrodes est relativement faible; la lumière qu’elles rayonnent donne un spectre discontinu. L’auteur pense que l’arc entre de telles électrodes de la troisième espèce mérite une attention plus grande que celle qu’on lui a accordée jusqu’à présent, car il donne lieu sous plusieurs points de vue à des remarques intéressantes auxquelles est consacrée cette étude.
- Chaque arc. électrique est une décharge dans I les gaz qui, outre la différence de potentiel E6 et
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- L’ECLAIRAGE ELECTRIQUE T. XXXIX. — n° 24
- l’intensité J, est caractérisée par la résistance, et la consommation d’énergie dépendant de la longueur L du chemin suivi par la décharge dans le gaz. La relation générale entre ces 3 grandeurs est donnée par l’expression
- J-5QE6L) (i)
- Suivant que nous supposons J ou B invariable, nous obtenons deux cas spéciaux. La relation entre J et E pour L constant est représentée par la caractéristique qui, pour les mêmes électrodes et une densité de courant variable, indique d’une façon générale les modifications résultant dans l’arc. Si nous supposons J constant, nous obtenons une courbe qui indique la relation entre la tension et la longueur de l’axe, et dont l’allure nous permet de tirer des conclusions de plusieurs genres. On a souvent essayé de trouver une loi pour exprimer cette dernière relation, mais on n’est arrivé jusqu’à présent à aucun résultat satisfaisant, car on n’obtient des lignes simples que dans des cas déterminés. Lorsque les courbes ne s’écartent pas trop d’une droite, on peut employer en général la relation
- E=‘+t+L(
- Les valeurs des deux constantes m et n dépendent de l’intensité du courant. La validité d’une (elle <( Loi de la ligne droite » indiquerait que les rapports sont très simples ou le supposerait: cela ne peut avoir lieu qu’avec des charbons homogènes et du courant continu, et dans ce cas la loi indiquée s’applique entièrement )II. Ayrton). En ce qui concerne l’arc à haute tension à courant alternatif entre électrodes métalliques
- (E* max — i 200 volts J = o, j à 0,5 ampère)
- H—j— 1 = m -|- nL
- point de vue. Pour l’arc entre conducteurs de la seconde classe, les conditions nécessaires à sa formation semblent indiquer qu’il ne doit pas répondre à la même « loi de la ligne droite » Des expériences probantes sur ce sujet manquent totalement jusqu’à présent. M. Rash indique, pour la courbe EéL de l’arc alternatif entre électrodes dites « mi-dures », les relations suivantes
- L = 0,1 1,0 i,1 I , ‘1 1,3 1,76 mm
- Eft = 45 53 58 6'1 65 70 volts
- L = 2,5 3,o 3, > 3,6 mm
- F b = 7'> 9° 100 io5 volts
- Si l’on cherche, comme M. Rash, à représenter
- les observations par une droite, on trouve des écarts atteignant 8,25 et 8,62 p. 100 qui font supposer des erreurs d’observations importantes. Mais il n’y a aucune raison pour ne pas utiliser les observations telles qu’elles sont : on obtient ainsi, comme le montre la ligure, une courbe
- \ , *
- Fig. 1.
- Ch.-Eug. Guve et B. Monash ont conclu de leurs expériences que la relation entre le voltage et la longueur de l’arc peut être représentée par une ligne droite, l’intensité du courant demeurant constante (*). Mais si par exemple une électrode est constituée par un charbon à mèche, on n’obtient pas une droite ; il 11’existe aucune expérience suffisamment complète faite à ce
- (1) Recherches sur l’arc alternatif de très faible intensité jaillissant entre électrodes métalliques (L’Éclairage Électrique, t. XXXIY, 1903).
- cl’un caractère tout particulier, d’après laquelle la diffé rence de potentiel croît d’abord très lentement avec L, puis très vite pour L = approximativement i 111m, et enfin lentement et peu à peu : cette allure est analogue à celle obtenue bien des fois pour l’arc entre charbons (Voir der Elect. Lichtbogen, fig. 10, 11, 29; H. Ayrton The electric arc, fig. 45, 46 et 48). H s’agit seulement de savoir s’il y a des raisons pour que l’hypothèse d’une telle allure des courbes Eô = F(L) soit plus plausible que celle d’une droite.
- Tout d’abord les électrodes doivent être ren-
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- Jues conductrices par un échauffement préalable, c’est-à-dire qu’il faut provoquer en elles une dissociation que rend possible leur conductibilité; ceci conduit à supposer qu’une part importante de l’énergie consommée dans la suite est employée uniquement au maintien de l’état de dissociation par l’entretien de la température élevée qui lui est nécessaire. A ces phénomènes présentés par les électrodes s’ajoutent les phénomènes qui ont lieu dans l’espace gazeux. La haute température provoque vraisemblablement une vaporisation sur la surface des électrodes et une ionisation de la masse gazeuse ; de plus l’action de la lumière de faible longueur d’onde que rayonnent les électrodes par suite de leur température élevée devrait avoir une influence remarquable. L’existence d’un arc entre conducteurs solides de la seconde classe est donc pour ainsi dire liée à une action étrangère précédente sur les parties formant l’arc, électrodes et espace gazeux, c’est-à-dire une ionisation étrangère. Dans ce cas, désignons par Nt- le nombre de ions formés par unité de temps et de volume, par Nm le nombre des ions disparaissant par combinaison dans les mêmes circonstances, par np le nombre des ions positifs et nn le nombre des ions négatifs, par Eô la différence de potentiel aux électrodes, par J l’intensité du courant, par L la longueur de l’espace gazeux, par s la charge d’un ion, et supposons la section gazeuse égale à l’unité : nous pouvons poser (*)
- N)n = — v. np iin = — n2 (3)
- Dans l’unité de temps ~ ions disparaissent de
- l’unité de volume par suite de la conduction du courant. Pour l’état d’équilibre on a donc
- N i — y. n'2-y— = o (4)
- Ls
- si r on suppose la chute du potentiel constante entre les électrodes et égale à p, et si l’on introduit les vitesses spécifiques des ions vp et vn, l’équation précédente se transforme en
- Ni —
- J2 L2
- E2èS2 [vl> + vnY
- J
- H
- = ° (3)
- qui, pour de très grandes valeurs de E b, se réduit par suite de la disparition du second membre à
- Jmax = PU. E. 8 (6)
- Il en résulte que, pour une ionisation constante Ni? le courant maximum Jmax est proportionnel à la distance entre les électrodes pour E6 = constante, et qu’au voisinage de l’état de saturation (auquel Jmax correspond) J croît avec Vécartement des électrodes, c’est-à-dire qu’un intervalle gazeux étroit présente une plus grande distance qu’un intervalle plus épais (voir J.-J. Thomson, Décharge de l’électricité dans les gaz, page 27). Pour J constant, la différence de potentiel n est pas proportionnelle à la longueur, mais est relativement plus petite pour de plus grandes longueurs. La valeur constante de J sera, pour un écartement déterminé des électrodes, exactement égale au courant Jmax correspondant à la saturation; si l’écartement L croit au delà de cette valeur déterminée, J ne croîtra plus. Nous avons affaire à l’arc électrolytique étudié par Rash avec une décharge alternative; comme la vitesse des ions dépend de la chute de tension, il s’ensuit que, lorsque Eé n’est pas proportionnel à L mais croît plus lentement, les ions ont, pour tine longueur d’arc déterminée, une vitesse telle que pendant une demi-période ils ne peuvent pas atteindre l’autre électrode. Cette « longueur d’arc critique » serait reconnaissable dans la représentation graphique par une montée brusque et rapide de la courbe (1).
- De plus, à l’ionisation « étrangère » seule envisagée jusqu’ici et due à l’échauffement préalable et au maintien de la température élevée, on peut ajouter encore une ionisation électrique due à l’élévation de tension. Grâce à l’accroissement de la conductibilité de l’espace gazeux produit par cette ionisation électrique, l’augmentation de la différence de potentiel causée par l’augmentation de L devient faible. A une telle allure du phénomène correspondrait une courbe de forme tout à fait semblable à celle qui a été trouvée : nous devrions donc concevoir l’arc électrolytique comme un flux partiellement incapable d’exister seul, c’est-à-dire tout à fait incapable de s’établir au début, puisqu’il faut
- (‘) Si les raisonnements précédents se trouvaient rigoureux, il en résulterait peut être un moyen de déterminer la vitesse des ions dans l’arc.
- P) J.-J. Thomson : La décharge de l’électricité dans les gaz. —J. Stark. L’électricité dans les gaz.
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- une ionisation étrangère pour le provoquer, et partiellement capable de se maintenir dans la suite, puisqu’il contribue lui-même par la création d’ions à rendre le milieu gazeux conducteur (voir J. Stark, électricité dans les gaz, page 184).
- On doit en déduire que si la température élevée était produite et maintenue d une manière différente et tout à fait indépendante des phénomènes, l’arc naîtrait et persisterait sous de très faibles différences de potentiel. L’influence qu’ont sur les relations entre la différence de potentiel et la longueur de l’arc les phénomènes en jeu dans les électrodes elles-mêmes, ainsi que la nature de ces phénomènes, nous échappe h l’heure actuelle; il est certain que cette action est englobée dans les résultats d’expérience actuels, puisque la différence de potentiel mesurée est la somme des chutes de potentiel aux électrodes et dans l’arc. D’après tout ceci on peut admettre comme fausse l’hypothèse que les relations entre les longueurs d’arc et la différence de potentiel dans l’arc entre conducteurs de la seconde classe sont assez simples pour pouvoir être représentées par une droite. Il esta souhaiter que ces phénomènes très intéressants fassent l’objet d’études prochaines et complètes (1).
- La possibilité de l’application pratique d’un arc dépend de ses propriétés particulières dont la plus importante est son aptitude au réglage, c’est-à-dire le maintien des grandeurs électriques par le déplacement des électrodes correspondant aux oscillations inévitables. Il ne faut pas, dans l’étude de cette aptitude, se limiter à l’arc seul, car les électrodes sont toujours reliées par une résistance ohmique à la force électromotrice de la source d’électricité supposée constante. Un dispositif dont le but est de maintenir d’une façon durable un arc présentant des propriétés déterminées et une « lampe à arc » : comme pour J et Eô donnés la résistance W6
- p) M. Rash classe les différentes électrodes électrolytiques en « tendres », « mi-dures » et « dures » suivant que leur résistance à froid est faible, moyenne ou élevée; d’après lui les électrodes « mi-dures » peuvent seules trouver un emploi pratique : les mesures qu’il a entreprises avec des électrodes « tendres » sur les relations entre Ej et L ne peuvent amener à aucune espèce de conclusions et la formation de ponts liquides incandescents entre lés extrémités des électrodes les rend impropres à la formation d’un arc passable.
- dépend de la longueur de l’arc L, un tel appareil a pour fonction de rapprocher ou d’écarter les électrodes suivant que L est trop grand ou trop petit. La partie mobile de la lampe effectue les déplacements d’électrodes d’après les écarts entre les constantes de l’arc et leurs valeurs normales ; si L est trop grand, A\V6 est positif et Eft est trop grand ; pour L trop petit AW6 est négatif et J trop grand ; ces variations sont utilisées pour le réglage au moyen de combinaisons de bobines. Si dans un cas, l’inclinaison de la courbe E6 = F(L) est plus forte que dans un autre, le même accroissement de longueur AL correspondra dans ce cas à un plus grand accroissement AEÔ de la tension et inversement. Mais à une même variation de la résistance en pour cent correspond la même variation de la différence de potentiel, c’est-à-dire, dans le premier cas, une plus faible variation absolue de largeur que dans le second. Désignons la distance invariable des conducteurs par W~; l’influence de AW6, causé par ± AL, sur la consommation d’énergie dans l’arc, est très différente suivant Wz
- la valeur du rapport ^ : pour AW& positif,
- c’est à-dire aussi AEèpositif, la variation d’énergie AA6 en p. 100 est la suivante :
- pour
- VV; < W/, AAft < 0
- pour W; = W b AA6=o
- pour W; > Wlt A A j >0
- Des variations d’énergie dépend la plus ou moins grande constance de la puissance luminense de
- l’arc; pour que cette constance soit aussi assurée
- que possible, il faut que AA6 soit aussi petit que possible, et par suite que AWÔ ou AL soient aussi faibles que possible (*). Par conséquent le réglage mécanique de la lampe doit être d’autant plus sensible que la courbe Eô correspondant
- P) En partant de la loi d’Ohm entre les différences de potentiel les résistances et les intensités, on obtient pour une différence de potentiel E constante du réseau, par différenciation et introduction des variations en pour cent
- telles que 100—p;— — AE& les équations suivantes :
- E b
- AW6 = AE6-AJ, — AÀ& AEè + êJ
- VV b J
- d’où l'on déduit les relations indiquées.
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- aux électrodes employées est plus escarpée et cllie ’TLT ou est P^us gran3, puisque dans ce
- cas un plus faible déplacement des électrodes correspond à une égale exactitude du réglage (I).
- Une lampe à arc doit donc être construite d’une façon appropriée au genre d’électrodes qui lui sont destinées ou à l’arc que l’on désire obtenir; plus la différence de potentiel dans l’arc est élevée et plus sa longueur est courte en même temps, plus les déplacements de réglage doivent être faibles pour une sensibilité déterminée, et plus le mécanisme de la lampe est difficile à établir. En ce qui concerne l’arc entre conducteurs de la seconde classe, la différence de potentiel pour une faible longueur est relativement très élevée (2); de plus, si nous tenons
- pour exactes les indications de la figure, ~ a par
- endroits une valeur très élevée et par endroits une valeur faible. Si notre lampe fonctionnait avec L = approximativement 1 mm, nous obtiendrions de fortes variations de différence de potentiel ou d’énergie pour une faible valeur de AL; au contraire pour L = i,5 mm nous n’aurions qu’une faible valeur pour AA6 et nous pourrions, en élevant la différence de potentiel normale par suite de la plus grande longueur de l’arc, franchir la difficulté résultant de ce que, en moyenne, la différence de potentiel croît beaucoup plus vite avec la longueur de l’arc que dans les lampes à arc ordinaire employée jusqu’ici (3). En supposant toujours que la courbe E6L a la forme représentée par la figure, nous pourrions ainsi arriver à des conditions de réglage absolument analogues à celle des lampes ordinaires, mais toujours avec la nécessité gênante d’un arc auxiliaire.
- Un autre inconvénient nous semble résider dans les modifications de conductibilité des
- (A) Outre les variations de longueur et de résistance de l’arc dues à leur destruction progressive ou à leur manque d’homogénéité, la constance est aussi influencée par les oscillations inévitables de source de courants ou oscillation du réseau.
- (2) L’opinion contraire donnée par E. Rash repose sur une comparaison faite avec un arc à courant continu entre charbons homogènes alors qu’il avait employé précédemment du courant alternatif.
- (3) Dans cette comparaison il n’est question que de lare à courant alternatif entre charbons à mèche comme la étudié Heubach.
- électrodes en fonction de la température; les oscillations de courant doivent produire ainsi des variations de la distance, dont l’effet est d’amplifier les oscillations du courant et de produire de fortes variations dans la lumière.
- R. Y.
- TRACTION
- Traction électrique triphasée sur chemins de fer. L’Elettricista.
- La maison Ganz publie un important travail sur la traction électrique d’où VElettricisla extrait une étude tendant h démontrer la supériorité du courant triphasé à haute tension pour les grandes lignes de chemin de fer.
- Le problème de la traction sur les grandes lignes se différencie de celui des transports d’énergie ordinaires, en ce qu’il s’agit de transmettre des puissances de 5oo à 1 200 chevaux, à plusieurs centaines de kilomètres, ce que l’on a guère fait jusqu’à ce jour qu’au moyen de courant continu et au moyen de stations assez rapprochées. Ce système n’est d’ailleurs applicable que sur des lignes à trafic intense et pour des trains légers. Sur les grandes lignes parcourues par des trains de marchandises et des trains rapides internationaux, la division des voitures en unités légères n’est plus possible, et les intervalles qui séparent la marche des trains sont nécessairement plus longs; dès lors la charge maxima de chaque sous-station diffère beaucoup de sa charge moyenne, ce qui est un grave inconvénient, tant au point de vue des Irais d’installation qu’à celui du rendement moyen. Un tel système de traction doit donc posséder une élasticité que, avec du courant continu, on ne peut obtenir qu’au moyen d’une batterie d’accumulateurs puissante et ruineuse.
- L’emploi du courant alternatif donne une solution plus économique, en réduisant la sous-station aux transformateurs alimentant directement la ligne. La surcharge que peuvent supporter ces appareils n’est limitée que par l’élévation de température et la chute de tension, si les dimensions du transformateur sont limitées par la première condition, ces dimensions et celles d’un transformateur correspondant à la charge moyenne sont entre elles comme la moyenne des carrés du courant est au carré des moyennes géométriques du même courant.
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- Mais l’emploi de tensions plus élevées augmente la distance des stations et par conséquent la charge moyenne ; les dépenses d’installations diminuent en même temps que les frais d’exploitation, et ces mêmes avantages subsistent pour la station centrale.
- D’autre part, une réduction importante de la section des conducteurs est une conséquence de l’emploi des tensions élevées; une ligne de 3 ooo volts alternatifs équivalent à une ligne h courant continu de yoo volts pèse 10 fois moins ; a section égale, la première permet de transporter, avec les mêmes pertes, une énergie égale a une distance io fois plus grande. Même avec l’emploi d’un troisième rail en fer de 62,0 kgr par mètre, la dépense pour le courant continu serait encore ’-j fois plus forte.
- Pour obtenir une exploitation économique, il est nécessaire d’employer une tension assez élevée, pour que toute la ligne puisse être alimentée par une seule station centrale, sans qu’il y ait besoin d’atteindre la limite de la section possible pour un bon contact.
- Avec l’emploi d’un troisième rail la prise de courants même très intenses n’offre pas d’inconvénients, parce qu’on peut recourir à plusieurs contacts frotteurs ; mais avec une ligne aérienne, on risquerait d’augmenter la pression contre le conducteur et de provoquer des vibrations dangereuses. La limite du courant d’une ligne aérienne au point de vue de la prise du courant, semble être en pratique d’environ 3oo ampères, un tel courant, sous 3 000 volts, correspond à une puissance de 1 5oo chevaux largement suffisante pour les grands trains des lignes interurbaines actuelles.
- L’auteur critique à ce propos les essais de Zossen où la tension de 12 000 volts de la ligne était transformée sur la voiture de l’A. E. G. à 433 volts et, sur celle de la maison Siemens à r i5o volts. Cette transformation favorable au fonctionnement des moteurs se fait aux dépens de la légèreté de la voiture, d’autant plus que le poids du transformateur augmente avec la puissance de la voiture. 11 n’y a donc aucun avantage à augmenter trop la tension de la ligne, la limite pratique doit être basée sur une construction rationnelle des moteurs et autres appareils, sur un équipement économique de la ligne et sur un bon fonctionnement des appareils de prise de courant.
- Pour répondre à l’objection fondée sur les dangers que présente les hautes tensions pour les voyageurs et les employés, l’auteur propose d’entourer les conducteurs et les appareils au moyen d’une enveloppe métallique reliée au truc de la voiture et, pur suite, a la terre. Si le toit des voitures est lui-même métallique, la rupture et la chute d’un conducteur ne peutpré-senter aucun danger. La chute d’un conducteur sur des personnes circulant sur la voie est d’une rareté amplement prouvée -par l’expérience. Dans les gares et les passages à niveau, rien n’empêche de munir les lignes aériennes des dispositifs de sécurité provoquant un court-circuit et actionnant les coupe-circuit en cas de rupture d’un conducteur. Dans les gares, on peut encore isoler du reste de la ligne tous les conducteurs qui la traversent et les mettre en circuit qu’à l’approche du train et au départ.
- P.-L. C.
- Block-System pour chemins de fer électriques. Electricicin, 29 février 1904.
- Des essais ont été faits récemment à Roches-ter (New-York), avec le système de signaux Young ; Engineering News donne à ce propos une description détaillée de ce block-system.
- Ce système se propose principalement d’utiliser le retour par les rails, sans supprimer ce retour pour les courants de traction ; il réalise cetobjet en employant du courant alternatif pour la manœuvre des signaux et en effectuant le sectionnement • de la ligne de telle sorte que l’interruption a lieu seulement pour les courants des signaux et non pour le courant continu des moteurs.
- La figure 1 ci-contre représente schématiquement ce système. L’un des deux rails est divisé par des joints isolants A, B, C, en sections AB, BC, etc. A l’entrée de chaque section est placé un mât de signaux, dont le bras est mù soit par l’air comprimé soit par un moteur électrique. Dans le cas de la figure, le moteur du signal est actionné par une batterie D, dont le circuit est fermé par un relais R1 ; dans ces conditions, le bras est incliné dans la position « voie libre » ; au contraire, si le circuit est ouvert, comme en R,, le bras se place dans la position horizontale sous l’efïet d’un contrepoids et indique « voie fermée » .
- Le courant des signaux est fourni par un petit
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- alternateur G, placé clans les sous-stations, et fournissant 3oo volts, à 100 périodes, à un fil Je ligne parallèle au conducteur de traction. A l’extrémité de chaque section, se trouve un petit transformateur T fournissant 3 volts à cette section. Le point commun des deux enroulements de T est relié au rail non sectionné. A l’entrée de chaque section des fils mn relient les deux rails au relais avertisseur ; ce dernier est lui-même un petit moteur à courant alternatif à 3 volts qui peut être disposé de diverses façons.
- Dans les essais de Rochester, le courant d’excitation était fourni par une dérivation prise sur le conducteur de traction. Quand un train passe sur une section, telle que BC, les fils mn sont mis en court-circuit, et il ne passe pas de courant issu de a b dans le relais R2'; le contact qui ferme le circuit du signal tombe. En temps normal, au contraire, le contact du relais ferme ce circuit, par suite de la tendance à la rotation de l’induit du moteur pour l’action du courant alternatif.
- \ ligne des signaux
- Rai/ sectionne
- Raii de retour
- .Signai
- Fig. x.
- Comme on le voit dans la figure, les joints isolants A, B, C sont shuntés par des appareils K ; dans les essais précités, la nature de ces appareils n’a pas été révélée au public ; mais comme ils sont destinés à donner passage au courant continu des voitures, tout en interrompant le courant alternatif des signaux, on peut supposer que ces appareils sont constitués par des bobines de sell-induction de faible résistance. Des connexions du même genre relient les deux rails, sans mettre en court-circuit les appareils avertisseurs.
- 11 esta noter encore que les connexions a, b de deux sections consécutives sont interverties ; cette disposition a pour objet de fermer la voie en cas de rupture de l’isolation entre deux sections voisines. Ainsi, si l’isolation est rompue en B, le courant secondaire du transformateur T, passe librement en BC et un train circule sur cette section, il ne mettra pas complètement en court-circuit le relais R?. Dans ces conditions, si les connexions a, b de la section voisine étaient disposées de la même façon, un second train arrivant sur B trouverait la voie libre. L’inversion des connexions empêche cette éventualité, car S1 le joint B est mis en court-circuit le courant ISSU de T2 agira sur le relais en sens inverse, en
- faisant retomber violemment le levier de contact et en fermant la voie.
- La génératrice G d’une puissance de 2 kilowatts suffit pour 25 à 3o km, soit pour 3o ou 4o signaux. Les transformateurs T absorbent 20 à 3o watts : leur puissance est de 5o watts ; ils sont construits avec une forte chute de tension, ce qui augmente la sûreté du fonctionnement et prévient les consécpiences d’un court-circuit. Les relais sont très sensibles et fonctionnent déjà avec o, 1 volt.
- L’inventeur prétend que son système s’applique sans difficultés aux chemins de fer à courant alternatif ; il suffit de choisir convenablement la fréquence des courants de signaux.
- P.-L. C.
- Le chemin de fer entre Liverpool et South-port. Elektrotechnische Zeitschrift, 24 mars.
- Une exploitation de traction électrique sur voies ferrées tout à fait moderne vient d’être ouverte au public après diverses épreuves de bon fonctionnement ; c’est la nouvelle ligne qui mène de Liverpool à Southport. La distance de ces deux points est de 3o km à vol d’oiseau, mais la longueur de voies est plus considérable. Le service était assuré précédemment par des
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- trains à vapeur, au nombre de trente-six par jour dans chaque sens. La plupart d’entre eux étaient des trains de voyageurs s’arrêtant à toutes les stations et mettant 54 minutes à effectuer le parcours ; quelques rapides l’effectuaient en 20 minutes.
- La moyenne journalière entre Southport et Liverpool était de 3 ooo trains-kilomètres; cl’après le nouvel horaire l’exploitation électrique comportera 5 ooo trains-kilomètres ; le nombre des trains dans chaque sens sera porté à 6,5 et la durée du parcours pour les trains de voyageurs abaissée à 3y minutes ; la durée du parcours restant a5 minutes pour les rapides. Comme les trains électriques sont beaucoup plus légers que les trains h vapeur, le transit ne croîtra pas proportionnellement au nombre de trains ; il ne sera augmenté que de 3o p. 100. Chaque train consiste en quatre voitures.
- La station centrale a été installée à Formby, environ au milieu de la ligne ; elle distribue des courants triphasés h y 5oo volts et 25 périodes pour des câbles à quatre sous-stations dont l’une est située à la station centrale même. La distance entre les sous-stations et Liverpool est 3,2, 6.i5 et 26 km ; le faible écartement entre les stations voisines de Liverpool a été rendu nécessaire par la prévision d’une exploitation très dense entre cette ville et Hallroad, située à 11 km.
- L’usine de production de force contient quatre générateurs de 1 5oo kilowatts, les premiers accouplés directement à des machines horizontales et le dernier h une machine verticale à vapeur. Les grosses machines sont munies de distributions Corliss et tournent à y5 tours par minute.
- La salle des chaudières contient seize chau- jj dières Lancashire de 9,6 m de long et 2,55 m de diamètre disposées sur deux rangées de 8. La pression de la vapeur est 10,5 atmosphères. Le tirage est assuré par de gros ventilateurs et lav cheminée 11’a que 18 m. Le chargement des chaudières se fait à la main et l’installation de toute l’usine, a été simplifiée par la suppression de tous les appareils automatiques.
- M ême dans les circuits, à haute tension les disjoncteurs automatiques ont été rejetés. Les interrupteurs sont placés dans des chambres maçonnées et sont commandés à distance depuis le tableau qui de cette façon ne porte aucun courant.
- Les interrupteurs sont h huile et placés dans une caisse en fer mise à la terre. Les transformateurs des sous-stations sont refroidis par une circulation d’air et sont connectés de façon à alimenter des commutatrices hexaphasées. Ces dernières sont des machines h huit pôles de 600 kilowatts ; leur vitesse normale de rotation est 3^5 tours par minute pour une fréquence de 25 périodes.
- La distribution du courant s’effectue par des câbles souterrains, trois câbles ont été prévus, dont deux seulement suffisent en temps normal : on 11’a pas ainsi h craindre d’interruption du service par suite de la rupture de l’un d’eux.
- Les dispositions prises pour la distribution du courant aux voitures et le retour de ce dernier diffèrent un peu de celles adoptées jusqu’à présent.
- Les commutatrices produisent du courant à 65o volts qui va aux moteurs par un troisième rail et revient par un quatrième rail. Ces deux rails de courant sont éclissés électriquement ; le rail positif du troisième rail est surélevé de 7,5 mm au-dessus de la hauteur des voies de roulement et situé à 1,2 m du milieu de la voie où est placé le quatrième rail. Les rails servant à la distribution du courant pèsent 35 kgr par mètre courant ; la prise de courant est constituée comme d’habitude par quatre sabots reliés ensemble par un câble courant tout le long du train. Le quatrième rail n’est pas en contact avec des frotteurs ; il sert purement et simplement de conducteur et est relié aux rails de roulement par des connexions transversales : le retour du courant s’effectue comme d’habitude par les roues. Ce dispositif a été adopté pour permettre les travaux d’entretien sur les voies ; on sait en effet cjue par suite de ces travaux, l’éclissage, électrique des rails est fortement compromis et qu’il peut en résulter des perturbations dans l’exploitation. Dans le système décrit ces inconvénients disparaissent puisque les rails de roulement ne portent aucune connexion électrique capable d’être détériorée.
- Les trains sont équipés avec 8 moteurs de 1 5o chevaux chacun ; la voiture de tête et celle de queue portent chacune 4 moteurs.
- Aux deux extrémités sont placées des cabines de_mécanicien, contenant les appareils nécessaires à la conduite. La connexion entre la première et la dernière voiture est faite, au moyen
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- cle deux câbles. Au démarrage les moteurs sont par quatre en série ; à pleine vitesse ils forment quatre circuits en parallèles. Dans un voyage d’essai on a atteint la vitesse de 96 km à l’heure
- l’accélération au démarrage était de 0,9 m par seconde. Le poids des trains sans voyageurs est de 140 tonnes
- O. A.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- Les locomotives industrielles à accumulateurs. F. Sessions. Transaction of Am. Inst, of El. Eng-y t. XX, p. 967-990.
- Dans cette communication l’auteur divise l’emploi des accumulateurs sur les locomotives industrielles en trois catégories suivant que les accumulateurs constituent la seule, la principale ou une source auxiliaire de l’énergie.
- Il examine les divers dispositifs de charge et les relations entre la charge et la capacité de décharge des locomotives.
- Après avoir énuméré les avantages des locomotives a accumulateurs au point de vue de la commodité, de laisécurité et même de l’économie, l’auteur se propose d’examiner 1’équipement de ces machines sous les paragraphes suivants : Accumulateurs, moteurs, coupleurs et appareils de protection.
- Batteries d’ accumulateurs. — Quel que soit le rôle de la batterie, les accumulateurs doivent être disposés pour pouvoir être chargés : i° sur la locomotive, à la station de charge : 20 sur la locomotive fonctionnant sur un trôlet ou un troisième rail ; 3° quand ils sont enlevés de la locomotive.
- Une locomotive peut être équipée avec une batterie comme seule source d’énergie, si son travail peut être effectué avec une seule charge, ou s’il y a des périodes de repos où la charge peut être refaite à la station, ou s’il existe des batteries de rechange toutes chargées. Quand la voie présente de fortes rampes ou des courbes accentuées, ou dans le cas de surcharges quelconques, l’emploi des accumulateurs est combiné avec celui d’un trôlet ou d’un troisième rail. Enfin, la batterie servira de source auxiliaire, quand la locomotive doit traverser des groupes 4e bâtiments, ou des cours où l’emploi du h'ôlet ou d’un troisième rail présente de sérieux
- inconvénients, alors qu’il peut être établi dans d’autres passages de la locomotive.
- La capacité de la batterie est déterminée par le travail à fournir entre ses deux points terminus, mais la durée de la décharge dépend naturellement du temps que doit prendre le trajet. La quantité d’énergie qu’une batterie chargée peut fournir est plus grande pour des décharges rapides jusqu’à une certaine limite où la batterie se détériore. Il faut se limiter pour les locomotives aux décharges d’une heure au minimum, sauf pour des périodes courtes, comme le démarrage où le taux de la décharge peut être plus élevé. On choisira donc la capacité de la batterie assez grande pour que la décharge se fasse en une heure au minimum.
- Pour la prédétermination des diverses données de la batterie, l’auteur indique une série de tables s’appliquant sur une échelle très étendue.
- Dans une première table, sont indiqués les kilowatts-heure et les efforts de traction nécessaires pour déplacer une tonne sur 100 pieds (3o,5 m), avec des résistances, des pentes et des vitesses diverses. Cette table permet donc de déterminer la capacité de la batterie et la durée de décharge ; en admettant un rendement = 1 de la locomotive ; la connaissance approximative de ce rendement (70 p. 100 environ) donnera la capacité réellement nécessaire de la batterie. Une deuxième table donne le nombre de kilowatts-heure et la puissance: disponible suivant la durée de décharge pour differentes batteries dont la capacité indiquée se rapporte à une décharge de huit heures.
- Dans une troisième table, on trouve le poids total en tonnes, qui peut être déplacé par une batterie de 100 kilowatts-heure, sur differentes pentes et avec diverses résistances des trains,
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- à une vitesse de ioo pieds (3o,5 m) par minute et avec un rendement supposé de ioo p, ioo de la locomotive.
- La quatrième table fournit la puissance nécessaire pour déplacer ioo tonnes à 100 pieds (3o,5 m) par minute. De ces deux dernières tables on peut donc déduire le poids total que peut déplacer une batterie quelconque, à diverses vitesses ; et, d’autre part, la puissance nécessaire pour déplacer divers poids, à diverses vitesses.
- L’auteur donne des exemples d’utilisation de ces tables. On pourra s’en servir pour déterminer la capacité des moteurs et des génératrices nécessaires pour actionner des voitures avec un trôlet ou un troisième rail.
- Ces tubes montrent clairement l’influence de la résistance des trains sur la capacité nécessaire de la batterie ; toute mesure tendant à réduire cette résistance, telle que le nivellement de la ligne et l’absence de courbes, a pour effet d’accroître le rayon d’action de la locomotive et le rendement du système.
- Une dernière table dressée par l’auteur, donne les kilowatts-heure nécessaires pour charger une batterie capable de déplacer une. tonne à ioo pieds par minute (3o,5 m), pour diverses décharges, pour des résistances et des pentes variables. On peut en déduire approximativement le coût du transport des matériaux par locomotive à accumulateurs.
- Moteurs et coupleurs. — L’auteur divise les locomotives industrielles en trois classes suivant qu’elles sont destinées à remorquer un train, à porter elles-mêmes la charge à transporter, ou aux deux objets h la lois. Dans le premier cas, le maximum de l’effort de traction dépend des conditions de la voie et des roues ; dans les deux autres, il dépend du poids porté parla locomotive.
- Dans certains cas, la machine sera munie de tous les dispositifs nécessaires pour la charge des accumulateurs el pour les changements de vitesse ; dans d’autres cas, ces derniers suffisent, la charge se faisant en des points ou stations déterminées.
- Les variations de vitesses s’obtiennent par le groupement en série ou en parallèle des mo-
- ÉLEGTRI QUE T. XZXIX. — N°24.
- teurs, par le groupement des accumulateurs par l’introduction de résistances ou par une combinaison de ces moyens.
- Il est bon de munir la locomotive de dispositifs permettant de prévenir les surcharges ainsi que la décharge des accumulateurs au delà de la limite de tension. Quelquefois, on calcule les moteurs et la batterie de façon que les roues patinent quand le courant dépasse une certaine valeur ; mais quand les accumulateurs sont employés en même temps qu’une source extérieure d’énergie, leur capacité est rarement assez grande pour provoquer le patinage des roues. Aussi, d’une façon générale, les locomotives doivent-elles être munies de coupe-circuits prévenant un accroissement du courant et un abaissement de la tension anormaux.
- Les batteries sont généralement divisées en trois ou quatre groupes ; ce qui permet d’obtenir quatre vitesses avec deux moteurs. Un dispositif excellent consiste à connecter les moteurs en quantité d’une façon permanente, de diviser la batterie en quatre groupes et d’employer une résistance variable pour passer d’une des trois vitesses à l’autre.
- On considère souvent, pfTur le choix de l’équipement, deux genres de service ; dans le premier, la locomotive doit exercer un grand effort à faible vitesse ^>u un effort réduit, à grande vitesse ; dans le deuxième, l’effort est sensiblement constant à toute vitesse. Dans le premier cas, la capacité totale des deux moteurs en quantité doit être égale à celles des accumulateurs connectés suivant quatre groupes; de cette façon, on obtient l’effort maximum et à chaque groupe successif de la batterie correspond un effort moindre à une vitesse plus élevée. Dans le second cas, la capacité en courant de tous les éléments en série doit être égale a celle des moteurs en parallèle ; ces connexions donnent l’effort maximum à la vitesse maxima, et les autres groupements des éléments donneront le même effort à des vitesses moindres.
- P. L. C.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX
- Samedi 18 Juin 1904.
- 11e Année.— N° 25
- 'Eclaira,
- je
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- 4. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de 1 Institut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l’Institut Electrotechnique Monteliore. — G. LIPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER, Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- ÉTUDE THÉORIQUE
- SUR LES MOTEURS MONOPHASÉS A COLLECTEURS
- II. — THÉORIE DU MOTEUR-SÉRIE
- Les différents montages du moteur-série représentés dans la figure i peuvent être ramenés communément au schéma type a. Aux pertes près, il suffit à cet effet de choisir le décalage 0 des balais, de la sorte que tg@ soit égal au rapport des ampèretours stato-riques principaux aux ampèretours dits de compensation et agissant en sens transversal. Nous pourrons donc étudier le fonctionnement d’un moteur-série quelconque, en partant du schéma a (fig. i), où on a simplement décalé les balais d’un angle 0, dans le sens de rotation, par rapport à la ligne polaire pp.
- En appelant comme précédemment :
- Jd2, les coefficients de self-induction des enroulements statorique et rotorique ;
- JÏÏlq cos 0 et J)H'2 cos 0, les coefficients statiques d’induction mutuelle des deux enroulements ;
- sin 0, le coefficient d’induction dynamique du stator par rapport au rotor ; cq, la vitesse angulaire du vecteur de la tension d’alimentation C ; w2, la vitesse angulaire polaire du rotor;
- Enfin 3 le vecteur du courant d’alimentation ; les conditions de fonctionnement du moteur-série pourront s’énoncer par l’équation vectorielle :
- C = 3 jÿaq | fjqih -f- ,u2£2— ^OÏL* + 0Ü2) cos0 j -(- ,')IL'2sm0ü>2j (i)
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 25
- 44a
- si nous symbolisons par :
- 7^ -f- 7to, 1.1 -p (Wjij — (a)Jl|XYe~lki,Syi = iWjiJljXj 7*., = iOJj \J-><'-'= 2W1U2£2
- les impédances imaginaires statorique et rotorique.
- WW
- !-----------------------------
- On obtient directement de l’équation (1) pour les courants à vide et 30t„ correspon-
- 2
- dant aux décalages-^- et - des balais, le rotor se trouvant bloqué :
- -________________£
- °1T ioyl (jjujg + [J.2£2)
- — __ (L
- °' "2 (H-l'S'l + f-2^2 + 1 + '^W)
- Comprenons ensuite sous :
- — (91Q + ^2) cost) = Ae—*>• — A
- le coefficient d’impédance résultante, dont la composition vectorielle ressort du graphique (fig. a), avec :
- oa — ; ac — i{x2£2 ; og — i£, ; ah — i£2 ; od = i(01"Lx -p 011 a) cos0 ; de — (Olt^ -p D)P2) sin0
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- Si nous posons encore :
- (JÜ.ÀCOS X
- tg O — ---. —- r—---;
- 1 WjÀsin/ 4* 2u)2smB
- l’expression générale du courant devient :
- 5=â~ j. sin o ei(-T-?)
- 2 AcosX ‘
- De l’expression pour tgcp on tire la vitesse de rotation
- Multiplions maintenant l’équation fondamentale avec idt et intégrons entre o et 1. Si nous remarquons encore que les termes ayant £1? £2, «'))!.n ;)1I2 comme facteurs, s’annulent identiquement, nous obtenons pour le couple, en dégageant les pertes par l’effet Joule :
- C = 3KA sin0 f i*dt = sin0 32 — Oit' sin0 <5 „ lt*-i + M-rfil g s;ncp
- et pour la puissance utile :
- Pu ” t.êsino (cotgcp — tg/)
- Si nous appelons de nouveau 1 ni3 sin © et m'13 cos© les coefficients d’induction mutuelle statique et dynamique de l’enroulement statorique par rapport à une spire court-circuitée par les balais, et m\3 le coefficient d’induction dynamique de l’enroulement rotorique par rapport à la même spire, la force électromotrice induite dans cette spire pourra être écrite :
- e3 — 3 Jy'toj ml3 sin0 -j- tu2 (m'l3 cos 0 —• m'23)^
- ce qui nous donne pour le démarrage :
- e3ld = Ùdi0)17K13 sin0
- DIAGRAMME IDEAL DU MOTEUR-SERIE
- En négligeant les résistances ohmiques et la dispersion magnétique des enroulements et en posant :
- <£! =r £2 = t)ÏL, “ 01l2 = t)IU2 et [J.J = ;jl2 ==: 1
- il vient pour le courant :
- a =3 0,-l
- ’ 2
- = 3 *
- sm o M V--?
- v = 3
- .cos 0
- O, * . , 0
- sin- —
- avec
- tgç
- 2 t!>, I -------COS0 2 tu,
- O — ------------------------------ = ------------ U
- w., sm0 oj2
- On reconnaît la grande analogie de ces expressions avec celles que nous avons trouvées pour le moteur à répulsion, Pour la construction du diagramme nous n’avons donc qu’à
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- suivre la voie déjà indiquée. Traçons en sens horizontal (fig. 3) le vecteur ÜE de la tension d’alimentation et verticalement en O les vecteurs :
- ü“V= Jo,r. et
- La circonférence que nous décrivons sur OB comme diamètre nous représentera alors,
- Fig. 2. — Lire K1 et K2 au lieu de Rx et R2 sur la fig
- comme on a vu précédemment, le lieu des extrémités du courant d’alimentation OC = à, et l’angle <) COE = » le décalage du courant à par rapport à la tension £.
- La vitesse de rotation est proportionnelle à cotgcp, c’est-à-dire au segment AD découpé par le vecteur du pourant OC sur l’horizontale menée par A, et rencontrant le cercle en C2S-
- Au point C2S nous avons ~ donc <o, = 2oq, ce qui nous donne l’échelle de la vitesse to2.
- Le couple, étant proportionnel à <3,sin <p, peut être représenté par la distance normale du point C à l’horizontale OE et devient maximum au démarrage et nul pour to2 = 00 .
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- La tension lamellaire e3 sous les balais devient, en substituant pour to2 sa valeur :
- e3 = mlg i coi
- ï~_ 0 sin2— ”1
- I ?> cos'2_-(- 2 i S____Ü I
- 2 tg C5 J
- ta:
- 0»
- 2
- ou bien, en remplaçant dans le second terme entre parenthèses ô par sa valeur explicite et en simplifiant :
- e3 = "*1S* W1 ls ~ ( 1 +sin2 — ) I T
- 2 ^0,* J
- , . ,e
- i -|- sm2__ I
- o —*
- ___. ___. o, OA —
- Fixons sur OB (fig. 3) une longueur OF = ——---------h- =---------- m - et relions F à C par
- i 4- sin2 -3_ ï _l_ sîni _Li.
- 2 2
- une droite.
- La tension lamellaire e3 sera alors proportionnelle et en quadrature avec le vecteur FC. On peut remarquer que es est maximum au démarrage (FB) et diminue, à mesure que w2 augmente, jusqu’à sa valeur limite (FO) pour co2 =so ; es ne peut donc s’annuler à aucune vitesse.
- Au point de vue de la commutation le moteur-série se trouve de ce chef notablement disqualifié, comparé par exemple avec le moteur à répulsion, dont la tension lamellaire sous les balais s’annule au synchronisme.
- Comme précédemment on peut également établir pour le moteur-série, qu’en maintenant le couple de démarrage constant, la tension lamellaire au démarrage diminue avec le décalage des balais. Nous reconnaîtrons cependant tout à l’heure que le décalage des balais ne saurait être avec profit diminué indéfiniment, par suite de l’influence de la dispersion magnétique et des pertes ohmiques des enroulements.
- ÉPURE GÉNÉRALE DU MOTEUR-SÉRIE TENANT COMPTE DES RÉSISTANCES OHMIQUES ET DE LA DISPERSION MAGNÉTIQUE DES ENROULEMENTS
- Dans la figure 4a, nous reproduisons le tracé oabcd du polygone des impédances^ mais orienté de sorte que le côté oc soit perpendiculaire au vecteur OE de la tension d’alimentation de la figure 4-
- Menons maintenant dans la figure 4 en grandeur et direction le courant ô0 = OA, et
- __ T
- par A une parallèle à gc (fig. 4a) rencontrant la perpendiculaire par O sur OE en A'; portons ensuite sur cette perpendiculaire une longueur
- OB =
- OA1
- AcosX
- et décrivons sur OB comme diamètre une circonférence. Si nous faisons passer par O sous un angle —» une corde OG nous aurons directement :
- TNF TvêT • i f — O OA (u, £. -j- u., £,) . (_ü _ 3
- OL = OB sm o \ 2 ‘ J ~______—-—. —iL sin o e \ 2 * J
- * A cos À
- Je cercle lieu des points G nous donne donc bien en ses cordes OG le courant d’alimenta-hon ,5 en grandeur et direction.
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- Au démarrage on a tgcp cotgA ; la corde OCd, faisant avec OB l’angle À, représentera donc vectoriellement le courant de démarrage 3d.
- La vitesse de rotation est proportionnelle à (cotgo — tgé) et peut être obtenu en relevant dans le diagramme le segment GD découpé par les vecteurs OCd et OC sur une horizontale quelconque, par exemple AG. On voit qu’à la limite, w2 devient infini. Remarquons que pour w2 = 2wf et 2;)Kds = + ;)lc2, le décalage cp2, du courant est égal à l’angle ecc'
- (fig. 4«).
- Le vecteur correspondant OC.2s coupera sur l’échelle de la vitesse une longueur GDî, = awj et détermine par là l’échelle des to2 pour un calage donné des balais.
- Le couple C est proportionnel à 3sin? et peut donc être représenté par la distance normale du point G au vecteur de la tension OE.
- Pour la puissance utile nous avions trouvé :
- P„ C. 3 sin cp (cotg cp — tg À)
- Si nous abaissons du point G une perpendiculaire sur OB, le courant watté utile s’obtient simplement en relevant sur cette perpendiculaire le segment CC/ compris entre le cercle fondamental et le vecteur 00^ du courant de démarrage.
- En retranchant des segments GG7 une quantité correspondant à la friction et aux pertes
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- dans le fer et sous les balais, il reste finalement la partie du courant watté, dont on peut disposer mécaniquement, et qui nous donne, divisée par le courant watté total, le rendement industriel.
- La tension lamellaire sous les balais peut être écrite en éliminant to, :
- i a) . I /»
- 13 sin 20 -j-
- Portons de O (fîg. 4) une grandeur OF égale au second terme entre crochets. sera alors avec OF constamment dans le même rapport vectoriel, représenté par le premier facteur.
- INFLUENCE DU DECALAGE DES BALAIS SUR LES CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT DU MOTEUR-SERIE
- Il reste à examiner dans quel rapport les propriétés électriques du moteur-série varient avec le décalage © des balais. Les expressions relatives au courant et au couple étant semblables à celles trouvées pour le moteur à répulsion, nous pourrons nous dispenser de reproduire les courbes correspondantes explicitement. Une simple comparaison avec ce qui a été établi précédemment, à l’endroit du moteur à répulsion, permet de reconnaître que les courbes représentatives du couple passent par un maximum et, à partir de là, tendent vers O à mesure que le décalage des balais décroît davantage.
- D’autre part le courant d’alimentation augmente si 0 diminue, devenant maximum pour © = o.
- Notons enfin qu’à une vitesse de rotation double de la vitesse synchrone nous obtenons le décalage ©0 des balais, correspondant au facteur de puissance maximum, en menant du point c (fîg. 4a) la tangente au cercle, décrit de o avec oe comme rayon.
- On reconnaît, en négligeant de nouveau les pertes ohmiques, qu’avec ce décalage ©0 des balais, le moteur-série travaillera à tout régime avec son meilleur facteur de puissance. De plus on tire directement de la figure 4a pour aq = 2co1? avec = £2 = Olïlj = ;)tl2 :
- cos 0n
- 2 —j— d> ^
- i +
- dq —|— d'.}
- I + '
- si di — -g—, d2 = et d = cf -f- cf sont les coefficients de dispersion magnétique. Le courant correspondant s’exprime ensuite :
- i +
- 5* = 3o.Ji 2
- V \ + T
- Le facteur de puissance à une vitesse w2 quelconque devient sous ces conditions :
- I
- (cos Cp)oj4 = - " ' .. "
- \Zi+(^)d(4+d)
- On entrevoit que le meilleur facteur de puissance du moteur-série est, aux termes du second ordre près, égal au meilleur facteur de puissance du moteur a répulsion.
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- Pour le couple au démarrage on obtient de même :
- Il nous reste à voir finalement s’il peut y avoir intérêt à rendre inégaux les coefficients d’induction Zl et £2 pour le moteur-série répondant au schéma a de la figure i. Admettons à cet effet qu’on ait pris :
- £2 = et Tl, = .0)1, = ;))l'2 — a Zi
- Ceci revient en somme à admettre que la dispersion magnétique soit devenue plus grande, étant donné que :
- £1 + £a — (9K* + Slt2) = Zi (i — a)2> O pour a > i
- On voit donc que parce faire, toutes choses égales d’ailleurs, on diminuerait le facteur de puissance, ce qui évidemment est un désavantage.
- Examinons enfin comment on peut faire rentrer dans ces considérations le cas du moteur-série à pôles saillants, où l’aimantation transversale se trouve, comme dans le moteur Lamme sensiblement amortie. Admettons, pour simplifier les choses, que l’aimantation transversale soit nulle tout à fait; on voit alors immédiatement que cette disposition peut être confondue avec le schéma c de la figure i, où le champ transversal est compensé par un enroulement auxiliaire du stator, court-circuité suivant la ligne des balais. Mais nous avons vu, de plus, que ce montage était lui-même susceptible d’être ramené au schéma a de la figure i. Il suffit, à cet effet, d’orienter les balais de la sorte que tgQ devienne environ égal au rapport des ampèretours statoriques aux ampèretours rotoriques. Cependant la dispersion magnétique d’une bobine polaire unique étant toujours plus forte que la dispersion d’un enroulement à distribution circonférentielle continue, on ne saurait s’attendre pour un moteur à pôles saillants à un aussi bon cosep comme pour un type à stator continu.
- Il est manifeste qu’en général l’efficacité de toute compensation est limitée par la dispersion magnétique des enroulements, et que, pour les montages proprement compensés, la dispersion magnétique détermine également le rapport le plus avantageux entre les nombres de spires statorique et rotorique. Il n’est pas difficile, d’ailleurs, de reconnaître la corrélation entre ce rapport et le décalage des balais 0O, défini précédemment.
- Somme toute nous pouvons dire, dès à présent, qu’à mêmes régimes le moteur-série ne saurait donner, si parfaitement compensé soit-il d’ailleurs, un facteur de puissance meilleur que le moteur à répulsion.
- Nous insistons sur ce point, parce que les promoteurs du moteur-série, notamment en Amérique (1), lui trouvent singulièrement un facteur de puissance plus élevé.
- (A suivre.
- Dr Th. Lehmann.
- g) B.-G. Lamme, Transact. of the Americ. Inst. of. Electr. Eng. Febr. 1904.
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- UN NOUVEAU DÉTECTEUR POUR ONDES ÉLECTRIQUES
- Le besoin d’un détecteur d’ondes électriques réellement satisfaisant a tellement été signalé qu’une description du nouveau galvanomètre que j’ai établi en collaboration avec le professeur J.-A. Eving sera probablement d’un certain intérêt.
- Cet appareil diffère de ceux qui l’ont précédé en ce que les oscillations se manifestent directement et d’une façon très visible par un déplacement mécanique proportionnel à leur intensité, de même qu’un galvanomètre vis-à-vis d’un courant continu, et peuvent être appréciées directement à la lecture dans des limites pratiquement illimitées sans causer aucune action sur les fils aériens, ou autres conducteurs.
- Le professeur Fessenden, quelque temps avant, déclarait l’impossibilité d’obtenir un déplacement mécanique direct à cause delà très haute fréquence des oscillations. En se
- servant d’une source étrangère d’énergie (un champ tournant) et en s’appuyant sur une nouvelle propriété que j’ai découverte, cette difficulté est écartée et l’on obtient le même résultat que si l’on employait l’effet électromagnétique direct des ondes et cela avec encore plus d’intensité.
- Ce phénomène consiste dans l’énorme augmentation de l’hystérésis lorsque de telles ondes se propagent le long d’un fil soumis à l’action d’un champ magnétique tournant. On peut alors utiliser l’énergie extérieure ainsi créée.
- Le principe de l’appareil est donc dans l’augmentation de l’hystérésis produite dans une bobine de fil d’acier, placée dans un champ tournant lorsque les ondes se propagent le long de ce fil, produisant un magnétisme circulaire oscillant superposé au magnétisme longitudinal. Le principe de l’appareil et les premières expériences sont décrits dans notre communication en collaboration avec le Dr Ewing, lue devant la Royale Société de Londres, le 11 février 1904.
- L’appareil est une modification de l’instrument connu du D1' Ewing (Ewing Hystérésis Tester) : mais dans le cas actuel il est fixe et le champ magnétique tournant est commandé par un moteur électrique.
- L’enroulement de la bobine comprend un certain nombre de spires de fils d’acier très
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- fin isolé, le plan de chaque spire étant à angle droit avec l’axe de la bobine. Celle-ci est entièrement plongée dans du pétrole ou autre huile minérale lourde satisfaisant aux conditions d’amortissement voulues, l’huile servant aussi à régulariser les déviations et à assurer le parfait isolement.
- On peut considérer cet appareil sous deux points de vue très différents. Ainsi pour les mesures physiques et pour les questions métriques d’une façon générale, l’instrument est muni d’un système magnétique permanent quant au champ et les lectures sont obtenues par degrés sur une échelle à l’aide d’un miroir fixé sur l’axe de la bobine.
- Lorsque l’appareil fonctionne, il y a une déviation régulière due à l’hystérésis normale. Le point de division marqué sur l’échelle peut alors être pris pour zéro de la graduation. Lorsque les ondes vont arriver, la bobine va donner une nouvelle déviation de même sens que la déviation due à l’hystérésis normale et elle reviendra à sa position normale dès que
- les ondes cesseront.
- La sensibilité de l’appareil peut être obtenue telle qu’on la veut. Il suffît de donner les proportions voulues à la bobine et au fil. Ainsi pour les mesures près d’une bobine d’induction, une très petite bobine et une faible longueur de fil de fort diamètre et de faible résistance suffiront. Pour d’autres usages, où une faible résistance peut être requise, l’appareil pourra être équipé avec une bobine pourvue d’un primaire de cuivre de faible résistance ou sur la bobine elle-même, ou comme une cage extérieure à travers laquelle les ondes doivent passer, agissant par induction 'sur l’enroulement, qui, dans un tel cas, doit être inductivement tourné et fermé sur lui-même ; on peut voir plusieurs modifications de tels enroulements dans le brevet 332 191 (France) de sorte qu’il n’est pas nécessaire de les décrire ici.
- Un instrument, muni d’une bobine de la plus grande sensibilité, peut cependant être employé pour de telles mesures dans le cas d’un circuit de dérivation et l’on peut alors atteindre une sensibilité de l’ordre d’un cohéreur moyen.
- Pour un récepteur de télégraphie sans fil, les conditions à remplir sont quelque peu différentes : alors la sensibilité (sans limites) et la rapidité du mouvement sont les desiderata qui dominent. (Aucun type d’appareil 11e peut encore être animé par les mouvements de la bobine, un siphon recorder donnant des résultats satisfaisants).
- Les oscillations employées dans ce but sont aussi d’une bien plus grande longueur d’onde et nécessitent dans le cas d’une simple connexion par excitation directe (pour les meilleurs résultats) l’emploi d’une plus grande longueur de fil dans la bobine. Lorsqu’on se sert d’un transformateur ou d’un couplage en dérivation les conditions sont différentes, j’espère d’ailleurs être bientôt capable de publier les résultats des expériences relatives à cette connexion.
- Les figures montrent un type d’appareil dans lequel le champ tournant est fourni par un électro-aimant. La figure 1 représente une vue d’ensemble de l’appareil. Dans la figure 2 on a enlevé les couvercles pour montrer le système magnétique et l’intérieur de la boîte moteur. La petite figure intercalée au milieu de la figure 1 représente la bobine dans sa cellule.
- L. IIeathcote Walter.
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- INFLUENCE DE LA LUMIÈRE
- SUR LA RAPIDITÉ DE FORMATION DES PLAQUES D’ACCUMULATEURS
- Dans un article récemment paru clans U Eclairage Electrique (1), M. D. Tommasi appelle l’attention sur l’influence de la lumière sur la rapidité deformation des plaques de l’accumulateur au plomb. Il donne dans les deux lois suivantes le résultat de son étude expérimentale :
- « Les plaques négatives de raccumulateur se forment plus rapidement à la lumière que dans l’obscurité, toutes choses égales d’ailleurs, » et :
- « Les plaques positives de l’accumulateur se forment plus rapidement dans l’obscurité qu’à la lumière, toutes choses égales d’ailleurs. »
- Il remarque en même temps une légère différence dans la coloration des plaques formées, suivant que la formation s’est faite à la lumière ou dans l’obscurité : c’est ainsi que les négatives formées à la lumière ont un aspect plus franchement métallique que celles formées dans l’obscurité, et que les positives formées à la lumière sont plus claires et moins brunes que celles formées dans l’obscurité. Mais il constate que la capacité de ces plaques est très sensiblement la même. En un mot, la lumière agit sur la vitesse de formation, en l’accélérant pour les négatives, en la retardant pour les positives, mais nullement sur la capacité finalement obtenue.
- Ces deux lois de l’influence de la lumière sur la rapidité de formation des plaques d’accumulateurs, que nous avons rappelées plus haut, sont en réalité comprises dans une seule et même loi, qui est la suivante :
- « L’obscurité favorise l’oxydation du plomb, et, par conséquent, la lumière favorise la réduction de l’oxyde de plomb. »
- Cette loi plus générale n’est d’ailleurs elle-même qu’une conséquence directe des phénomènes de l’Equilibre chimique :’c’est une application du principe universel de VAction et de la Réaction.
- C’est ainsi qu’une élévation de température, par exemple, amène le fonctionnement des réactions dans le sens-endothermique (2), fait bien connu et établi par la théorie depuis longtemps.
- De même, la lumière, manifestation positive de l’énergie, doit amener le déplacement de l’équilibre dans le sens endothermique, c’est-à-dire favoriser, par conséquent, la réduction des sels dont la formation est exothermique (le principe de la photographie repose sur ce fait), et ici en particulier favoriser la réduction de l’oxycle de plomb, état d’équilibre du plomb en présence de l’oxygène; —et son absence, ou l’obscurité, faciliter au contraire le déplacement de l’équilibre dans le sens exothermique, c’est-à-dire favoriser une oxydation plus prononcée du plomb.
- Ainsi s’explique très simplement ce fait expérimental que la lumière agit favorablement sur la formation des plaques négatives, en l’accélérant, et défavorablement, au contraire, sur la formation des plaques positives, en la retardant. Il 11’y a là, dans ces deux résultats pratiquement opposés de l’action de la lumière, qu’un seul et même fait : l’influence de la lumière sur le déplacement de l’état d’équilibre « oxyde de plomb ».
- La coloration finale même présentée par les positives et les négatives formées à la
- (j) EEclairage Electrique, t. XXXVIII, n° 7, i3 février 1904, p. ‘241 à P-(2) VEclairage Electrique, L XXXIY, n° 5, 3i janvier iqo3, p. i55.
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- lumière, en comparaison de celle de ces mêmes plaques formées dans l’obscurité, vient confirmer cette interprétation : cette différence de coloration manifeste, en effet, très nettement, dans une qualité directement perçue par les sens, la réalité de ce déplacement plus ou moins prononcé de l’équilibre.
- Quant à la capacité finalement obtenue pour les plaques formées en présence de la lumière ou dans l’obscurité, elle ne saurait être différente, car la présence de la lumière pendant la formation n’a rien pu changer à l’état de porosité de la matière active, d’une part et, d’autre part, elle n’a pu modifier la nature même du plomb et en faire varier, par suite, la constante d’équilibre ni la vitesse de réaction (1).
- Tout au plus la lumière pourrait-elle avoir une influence positive ou négative sur la capacité, par sa présence pendant la charge et la décharge mêmes, comme cela a lieu pour la température, par exemple, par une action directe sur la vitesse de réaction. Il est même certain que cette influence de la lumière sur la capacité existe réellement, mais il est probable qu’elle est pratiquement faible et peut passer, en fait, inaperçue.
- L’influence de la lumière sur la rapidité de formation des plaques- de l’accumulateur au plomb en particulier, et d’un couple électrochimique en général, n’a donc rien qui doive surprendre.
- M ais il était intéressant de montrer que cette action pratiquement opposée pour les plaques positives et négatives de l’accumulateur au plomb tient en réalité à une cause unique : l’action de la lumière sur l’état d’équilibre « oxyde de plomb », et de rattacher en même temps ce fait expérimental isolé au phénomène général de l’Equilibre chimique.
- Georges Rosset.
- RÉPONSE A UNE CRITIQUE DE M- SCIIOOP
- Le fait que j’ai observé récemment, concernant l’action exercée par la lumière sur la vitesse de formation des accumulateurs (3), constitue un fait réellement nouveau et qui par cela même n’a pas encore été décrit dans aucun traité d’accumulateurs.
- M. Schoop croit avoir signalé bien avant moi l’influence de la lumière sur la formation des plaques d’accumulateurs, mais cela n’est pas tout à fait exact, et voici pourquoi :
- i° Parce qu’il n’a jamais étudié quelle était l’action de la lumière ou de l’obscurité sur la vitesse de formation des plaques négatives ;
- 2° Parce qu’il n’a pas non plus déterminé le rôle que jouait la lumière ou l’obscurité dans la vitesse de formation des plaques positives à oxyde rapporté, ni même de celles du type Planté.
- M. Schoop a fait une observation intéressante en démontrant qu’une lame de plomb recouverte préalablement d’une couche de peroxyde de plomb électrolytique subissait une modification dans sa teinte par l’action delà lumière.
- Pour établir ce fait, M. Schoop découpa dans une feuille de plomb, qui avait été auparavant peroxydée parle procédé Planté, deux lamelles ; il exposa l’une d’elles à l’action des rayons solaires et il plaça l’autre dans l’obscurité.
- Q) L'Eclairage Electrique, t. XXXV, n° 22, 3o mai igo3. Essai sur la théorie des piles, par M. Georges Ros-set, p. 34i.
- (2) L1 Eclairage Electrique du 3o Avril 1904, page 167.
- (8) L Eclairage Electrique du i3 février 1904, page 241.
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- Après quelques heures, il constata que la couleur du peroxyde, noire d’abord sur les deux lamelles, était notablement modifiée sur la lamelle illuminée. A la lumière solaire, la teinte noire était devenue rouge fauve, tandis que la lamelle restée dans l’abscurité avait conservé sa couleur noire.
- Mais, de ce qui précède, il résulte que M. Schoop n’a étudié en réalité que l’action de la lumière et de l’obscurité sur une lame de plomb recouverte de peroxyde électrolytique, et non pas sur une électrode positive a oxyde rapporté, pendant sa formation, ce qui est fort différent.
- Les observations de M. Schoop relatives à l’action de la lumière sur le peroxyde de plomb se rapprocheraient plutôt de celles que j’avais faites, il y a quelque temps, concer-l’action de la lumière sur le sous-chlorure d’argent.
- Et en effet, voici ce que j’avais observé (*) :
- Lorsqu’on plonge pendant quelques minutes (io à i5) dans une solution de chlorure ferrique à 4o°, une lamelle d’argent, celle-ci se recouvre d’une couche excessivement mince de sous-chlorure d’argent violet foncé.
- Si l’on expose ensuite cette lame, après l’avoir lavée et essuyée, à l’action de la lumière, on observe ce fait singulier qu’elle blanchit, ou du moins que sa teinte devient plus claire, comme cela s’observe avec le peroxyde de plomb, dont la teinte devient également plus claire en passant du brun noir au brun rougeâtre.
- En exposant la lame, recouverte de sous-chlorure, aux différentes parties du spectre solaire, j’ai obtenu les résultats suivants :
- Rayons rouges. —La teinte du sous-chlorure devient plus foncée;
- Rayons jaunes. — La teinte du sous-chlorure devient un peu plus foncée, mais pas autant que dans les rayons rouges ;
- Rayons verts. — La teinte du sous-chlorure blanchit fortement ;
- Rayons bleus. — La teinte du sous-chlorure blanchit aussi fortement qu’à la lumière ordinaire.
- Rayons violets. — La teinte du sous-chlorure blanchit faiblement.
- En serait-il de même, si l’on exposait aux divers rayons du spectre solaire une lame de blomb recouverte de peroxyde de plomb ? D. Tommasi.
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Sur la production de courants purement sinusoïdaux.. Rüdenberg. Elektrotechnische Zeitschrift, 3i mars.
- Depuis que les ondographes, oscillographes ou rhéographes ont donné, par le tracé des courbes de tension et de courant, la preuve que tous les courants alternatifs ne sont pas des phénomènes périodiques simples mais résultent de la superposition de phénomènes de diverses périodes, on s’est efforcé d’éviter autant que possible ces irrégularités, en partie parce qu’elles
- donnent lieu à des actions parasites, comme la résonance, dans les longues lignes, l’augmentation de chute de tension etc., en partie parce que l’on désirerait pouvoir appliquer en toute rigueur dans le calcul de courants alternatifs les résultats simples indiqués par la théorie, lorsqu’on suppose les courants sinusoïdaux.
- Il n’y a que deux moyens pour produire dans les machines usuelles à courant alternatif des ondes sinusoïdales. Le premier, le plus employé
- (') Yoir le Formulaire physico-chimique par D. Tommasi, page 437.
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- jusqu’ici, consiste à donner aux masses polaires de l’inducteur une forme telle que la courbe de l’induction en fonction de la périphérie de l’induit soit représentée autant que possible par une courbe sinusoïdale ; dans ce cas la force électromotrice produite dans les fils de l’induit par le passage de ce flux doit être aussi sinusoïdale. Quelque séduisante que soit cette méthode quand on ne l’examine que superficiellement, elle est tout à fait illusoire en pratique. En effet, si on fait produire un courant à cette force électromotrice sinusoïdale, ce dernier déforme tellement la belle courbe de champ qu’il ne faut plus songer à la comparer à une sinusoïde, et naturellement ce champ alternatif déformé ne peut plus engendrer qu’une force électromotrice déformée également. On s’est donc donné une peine inutile, puisque la machine ne tient plus en charge ce qu’elle promettait à vide.
- Un second moyen nous paraît plus rationnel : on ne se préoccupe plus de ce que devient le champ variable, mais on ne s’occupe que des bonnes proportions à donner à la machine, proportions fixes qui ne se modifient pas avec la charge. De la courbe de flux nous ne disons qu’une chose, c’est qu’elle peut être représentée par une série de Fourier, ce qui est toujours le cas, et que cette série est assez rapidement convergente pour qu’on puisse négliger les termes d’un certain ordre, par exemple supérieur au deuxième. Nous verrons dans la suite jusqu’à quel point cette hypothèse est permise. Comme nous n’avons affaire qu’à des machines à courants alternatifs symétriques, tous les termes pairs de la série disparaissent etil estinutile de les prendre en considération.
- Comme variable nous prendrons la périphérie de l’armature à partir d’une origine arbitraire. On a alors à chaque point de la périphérie l’induction (fig. i):
- B = / (ï) r Aj cos -[- A3 cos 3 XT'
- , . t XTZ
- -f- A3 cos 5 - + . • •
- X
- . XK XK
- -j- i51 sm------[- sin 5 ---
- X ' X
- -j- Ë5 sin 5 JUL
- D’une façon générale
- f (x) = A), cos X —1_ — B>. sin X
- ' X t'â t
- où t représente le pas polaire et x la variable. Si nous déplaçons dans ce champ la bobine dessinée figure 3 (par exemple bobine d’un enroulement à deux encoches), une force électromotrice B l v prend naissance dans chaque fil, en désignant par l la longueur de chaque fil perpendiculairement à la périphérie, et par v U
- ---H
- Fig. i.
- vitesse du déplacement. Rapportée au milieu de la bobine, la force électromotrice totale est
- E — h [f (x — a) -\-f(x — b) — f (xa) — f (x -f- h)] ;
- cette expression, introduite dans la série précédente donne
- E . / , XTZ
- --— = SA;, cos ( X
- XTZ . 1)1T
- A-------------X---------
- , aiz \ .
- X -----| -f- S Ax cos
- /. an: m:
- — SA;, cos I a --------—j— /--------
- — SA;. cos ^ x -f- X "j -f- SB;, sin
- ( X ~ — X + 2B* sin fx^-X^ SB;, sin ( X — + X —
- biz
- SBÂ sin ( X X
- Tous les termes A peuvent être développés et rassemblés avec le même de même que tous les termes B, et l’on obtient
- , XTZ , an , . XTZ . , CLT
- -j- cos A---. cos A----|-sm A----sin A —
- Iv
- — SA-,
- XTZ 1)TZ . . XTZ . . b~
- -j- cos A----------eos A-------------1- sm h---------sin A ——
- X~ . aTZ . , XTZ . , C1TZ
- — cos A-cos A-----\- sin A --sin A -j-
- -, xtz , k , . „ XTZ . . br.
- — cos A---cos A —---\- sin a----sin A ——
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- / v v
- 400
- + £Bx
- . ^ xk , «tt . xiz . av.
- 3in A----- cos A------------cos À---------sm A-------
- . , X- , 6 TT „ .TTC . l> K
- 3in A-----cos A — cos A ------------------sm A-------
- . « X— . «TT .TC TC . «TT
- — sin A------cos À----------cos A---------- sm A -•
- . -, xtc , b~ . xiz . . 1>k
- sm A-cos A-: cos A-sm A-
- XX XX
- La moitié des termes s’annullent et il reste
- E - 0 Iv
- E = 4 h
- b k
- -j- 2 A>, sin A - | sin A —-—|- sin A —
- VT3 X XK ( . , «TT />7T
- — 2,i3x cos A ---------- ( smA ---------- -{- sin A
- I VA - T (a + O71 -, (a — b) TT . - XK
- + E Ax sm A -—1——cos A ------— sm A--
- 2.T IX T
- Vü • -1 (a-\-b)xz - (ci b) TC - .xtt
- — SBxsmA--------—cosA---------cosA---
- Si l’on pose :
- . - (« —(- è) tt . (a — b) tt smA ' cos A -A-------- = w\ — constte,
- 2T OX
- on obtient la nouvelle série
- E 4lv (SAa«'à sin A — SBx«'x cos A d-^-\
- Abstraction faite du facteur 4 l y, les amplitudes de courbes de force électromotrice sont alors Ax mA ou B-a u'x, et l’on voit que les premiers facteurs A-a et B-A ne dépendent que de la forme de la courbe de champ, tandis que W\ ne dépend que de a et 6, c’est-à-dire du genre d’enroulement : c’est le facteur d’enroulement bien connu.
- Revenons maintenant à notre problème : nous voulons obtenir une onde fondamentale aussi pure que possible dans notre série pour la force électromotrice, et arriver à ce résultat en rendant négligeable le plus grand nombre possible de termes supérieurs. Le moyen indiqué plus haut conduit à annuler ou réduire à une très faible valeur Ax et BA en rendant la courbe de flux aussi voisine que possible d’une sinusoïde. On arrive plus sûrement au but cherché en posant w = o pour À = 3, 5, y, car les termes supérieurs disparaissent aussi et cela pour n’importe quelle courbe de champ. Dans le cas que nous avons envisagé d’un enroulement à deux encoches avec bobines symétriques, nous
- avons à choisir a grandeurs a et b que nous pouvons déterminer de telle manière que deux m-A différents, par exemple u’3 et (v3 disparaissent : nous obtenons ainsi
- ti>3 — sin 3 — sin 5
- (a + b) tt (a — b) tt
- ------------cos 3 -----------—
- IX 0.x
- (a b) ~ (a — b) tt
- -----1---— cos 5 —-----------—
- ox ox
- Nous pouvons satisfaire ces équations en faisant par exemple
- . „ (a — b) tt
- sm 3 —--------— - o
- ox
- (« — b) TT
- cos 5 —--------— = o.
- Or
- hxz kr.
- sm------— o cos ----------= o
- en désignant par h un nombre pair et par k un nombre impair.
- Donc
- i / hx
- a -f- b
- a — b —
- 3
- kx
- 3 h_
- o \ T
- +
- t)
- h et k doivent être choisis arbitrairement ; ce choix doit de préférence être tel que soit aussi grand que possible car m7... sont déterminés par les valeurs de a et b. On obtient par exemple pour
- h — o
- k :
- 13
- 3o
- b =
- 3o
- ces valeurs portées dans :
- — sin
- (a -|- b) tt ox
- cos
- (a — b) tt ox
- donnent
- u’j = 0,824 ;
- on obtient d’une façon analogue les valeurs de w. m9... qu’indique le tableau. En employant un tel enroulement on obtient donc une courbe de
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- force électromotrice contenant seulement comme termes harmoniques le ye, le 11e et les termes supérieurs à ce dernier, et cela aussi bien pour la marche h vide que pour la marche en charge de la machine : de plus la valeur du ye harmonique est réduite à la moitié de la valeur primitive. Il est vrai que ce résultat est atteint aux dépens de l’onde fondamentale dont le facteur d’enroulement est ici 0,824 au lieu de 0,9 à 1, que l’on trouve pour les enroulements usuels.
- <21 = 63° £>=102° f=U6‘
- La figure 2 (enroulement 11) donné quelques courbes de force électromotrice relatives à l’enroulement à deux encoches pour différentes courbes de champ. Pour permettre la comparaison on y a joint les courbes correspondantes d’un enroulement ordinaire à 3 encoches (enroulement 1) : la courbe s’approche d’une sinusoïde, mais les termes du 7e ordre l’altèrent encore d’une façon assez importante.
- Il n’y a naturellement aucune difficulté h établir les équations relatives au cas d’un enroulement à 1, 3 ou 4 encoches et à faire disparaître i,3 en 4 harmoniques supérieurs. Mais dans les deux derniers cas l’expression
- . .. an biz . .. ctï . . du
- 4<V'a = sin À---f- sm z -- -f- sm A------f- sin À -
- T T T T
- ne peut pas être simplifiée. Pour un enroulement à 4 encoches pour lequel b—= — c
- on obtient par exemple
- . . (a d) tu . (c — a) 7. ^ (b— a) Tt
- (CX = sm À 2----L--- cos À -2------— cos À '-- '—
- 2'T 0.Z 1Z
- et si doit être nul pour X = Xp X2, X3, il
- vient
- h est un nombre pair, k et l des nombres impairs.
- On obtient pour
- h — 4 A* — 1 l — 1 \ = 6 X2 — .3 X, = 7
- Le tableau et les courbes de la figure 2 montrent (enroulement III) que l’on approche beaucoup de la sinusoïde ; le 1e1' harmonique qui intervient est le 11e.
- Pour un enroulement à 3 encoches on a les équations
- 3(v3 sin 3a -f- sin 3j3 -f- sin 3y = o 3(vs sin 5a -f- sin -f- sin 5y — o 3<c7 — sin 7 a -f- sin 7P -J- sin 7y — o OÙ
- __ arc
- Il serait très laborieux de résoudre ces équations en y introduisant des valeurs particulières, mais on peut très simplement se tirer d’affaire en dessinant les courbes sin 3 a, sin 5 a, sin 7 a les unes au-dessous des autres et en déplaçant horizontalement sur elles une bande de papier transparent portant une ligne verticale £. Lorsque la somme algébrique de 3 segments découpés sur cette ligne par chacune des courbes est nulle, on a des valeurs de a ^ y qui satisfont à peu près les équations : la méthode d’approximation de Newton permet alors de calculer les valeurs avec une grande exactitude. Pour les 3 équations ci-dessus on
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- trouve ainsi
- a = 63°4' ,3 =. ioi°4o' y — i46°3'
- Comme on le voit nettement sur la figure 3, les angles i8o°-a iSo0-^ i8o°-y conviennent également, ainsi qu’une combinaison arbitraire de ces valeurs. L’enroulement VI du tableau donne les coefficients pour cette bobine.
- CJiamp A
- ÆnToulem .6 UT
- Les équations correspondant au cas d’un enroulement à 4 encoches peuvent être résolues d’une façon exactement semblable. Pour =ss 3, 5, 7, 9, on trouve
- a — 29°ç)', P — 54°5i' y = 8ç)09', 0 = 65°9' ;
- on a en plus du résultat du cas précédent m9 = o.
- 3.
- On réalise une disposition de bobines remarquable en modifiant un peu cet enroulement à 4 encoches, de façon que
- « = "g“T’ ^ ~ "g" c = A't -g" T (bobine IV).
- Cet enroulement offre le gros avantage de comporter une répartition uniforme des encoches et d’être naturellement beaucoup plus
- simple que les enroulements examinés auparavant.
- Mentionnons enfin un enroulement à 4 encoches constitué de la façon suivante. Supposons que les angles
- a — 3o°7' p — 8o°io', y = 69° 17' S ~ 5i°3o'
- ont été déterminés par le calcul et que, pour ces valeurs, les 3e, 5e, 7e, 11e harmoniques soient
- •kltk-k
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- N° 25.
- annulés. Ces angles ne diffèrent pas beaucoup de ceux trouvés ci-dessus et pour lesquels les 3% -5e, y* et <qe harmoniques disparaissent.
- Si l’on fait l’enroulement de façon qüe a [3 y 8 soient compris entre ces deux limites, tous les harmoniques jusqu’au i3e inclus ont une intensité" extrêmement faible (enroulement 5). Le tableau et les courbes correspondants montrent clairement ce résultat.
- Il faut remarquer que les courbes de champ A C et D correspondent à des cornes polaires à angles aigus et la courbe B à des pôles à angles arrondis. Comme l’on sait, les séries en sinus sont d’autant plus convergentes que la courbe est plus aplatie, et d’autant moins convergentes que la courbe est plus aiguë. Notre courbe III est en quelque sorte un filtre qui, outre l’onde fondamentale, ne laisse passer que les harmoniques du il' ordre. Pour les courbes de champ pointues nous trouvons par période ii ou i3 oscillations bien nettes, qu’on ne peut pas considérer comme négligeables. En arrondis-sant les bords des pôles, nous obtenons des courbes beaucoup plus uniformes, et pour une forme appropriée des cornes polaires l’épuration est telle que nous obtenons des courbes tout à fait sinusoïdales. On obtient donc aussi avec l’enroulement IV, qui présente l’avantage d’une construction plus simple, des courbes de force éleclromotrice qui restent toujours sinusoïdales aussi bien dans la marche en charge que dans la marche à vide.
- Les courbes de force électromotrice dessinées ont été obtenues en déplaçant sur la courbe de champ le tracé de la bobine, figurée dans le tableau sous les courbes de la première colonne, et reproduit sur une bande de papier. Les ordonnées situées au-dessus des fils de la bobine ont été additionnées algébriquement dans les différentes positions, et reportées à une autre échelle comme force électromotrice. Les courbes placées dans une rangée verticale proviennent de 1 a même courbe de champ et celles placées dans une rangée horizontale proviennent du même enroulement. Toutes les courbes do force électromotrice ont été tracées à la même échelle. Les courbes relatives à un champ produit par des cornes polaires taillées en biais n’ont pas été tracées, car pour les enroulements III, IY et V elles ne présentent pas de différence avée-ûné sinusoïde pure. .
- ï Pour contrôler l’exactitude de ces courbes construites graphiquement, nous ayons employé la méthode analytique et décomposé les courbes de champ en leurs différents harmoniques, d’après le théorème de Fourier. Nous avons employé pour cela la méthode du professeur C. Runge qui est beaucoup plus simple et plus rapide que toutes les méthodes de calcul précédemment indiquées. Les résultats sont résumés dans le tableau suivant où C* = \J Ap 4-Bx2 représente l’amplitude de l’harmonique d’ordre À. Les amplitudes des harmoniques des courbes de force électromotrice peuvent en être déduites simplement en multipliant les valeurs par le facteur d’enroulement correspondant. On trouve une bonne concordance entre les résultats donnés par la méthode graphique et ceux trouvés par l’analyse.
- Amplitude des harmoniques.
- COURBE de champ Ci C3 C5 c7 c9 Cü Ci3 Cis
- A IOO n,6 9)2 ”,9 6,3 °>7 5.o 5,o
- B 100 i5,4 14,1 6,4 ï, 6 i,5 o,68 o,o5
- C IOO 11,2 21 12,6 4,3 9,2 5, o 4,i
- D IOO 20,4 16,6 *4,9 4,9 5,o i,3 0,2
- Les machines dans lesquelles les harmoniques supérieurs sont ainsi aplanis présentent naturellement une moins bonne utilisation des matériaux, puisque le facteur d’enroulement est de io à 20 p. ioo plus faible que dans les machines où les termes supérieurs ne sont pas aplanis. Dans des cas spéciaux où il est nécessaire d’obtenir des courants purement sinusoïdaux, la méthode indiquée doit être beaucoup plus avantageuse que les méthodes usuelles, puisque la courbe de force électromotrice est tout à fait indépendante de la charge.
- Si l’on faisait la bobine dissymétrique, on aurait quelques grandeurs de plus à choisir, mais on n’atteindrait pas un résultat meilleur, car les termes de l’équation donnant E ne se détruiraient plus et l’on obtiendrait plus d’équations de condition. Si l’on veut épurer encore plus la courbe, rien n’empêche d’apph" quer la méthode à un enroulement à 5 ou 6 encoches. Les enroulements que nous avons cités comme exemples ne représentent qu’une
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- Tableau donnant-Wx
- a i> c d wi. "'3 W'g W7 <V9 «'u «’is
- Enroulement 7 9 11
- I à trois encoches. fs A8“ 18 0,960 0,667 0, 218 0 >*77 0,333 °>17J 0,218
- Enroulement i3 7
- II à deux encoches. 3o Ao" 0,824 O 0 — oA-9 0 0,824 — 0,519
- Enroulement ll 3a 52 67
- III à quatre encoches. io5 io5 io5 io5 0,801 O 0 0 0 — 0,643 0,408
- Enroulement I 2 3 4
- IV à quatre encoches. 6 6“ 6 ir 0,808 O -p o,o58 o,o58 0 — 0,808 0,808
- Enroulement 3o 69 97 128
- \ à quatre encoches. 180 180 180 180 0,804 — 0,000 + 0,019 — 0,062 — 0,146 —.0,i56 0,040
- Enroulement 63 102 146 -
- VI à trois encoches. 180 180 180 0,810 0 0 0 O,5l2 o,137 0,3 65
- très faible partie cle diverses combinaisons possibles et ont été choisis parmi les plus caractéristiques.
- R. V.
- Base théorique pour la prèdètermination des caractéristiques en charge d’un alternateur. Torda-Heymann. The Electrician, .22 avril 1904..
- p.6. ' -
- M. Torda, à propos d’une étude publiée par M. Behrend sur la prédétermination des caractéristiques en charge des alternateurs (*), donne line analyse très intéressante des méthodes bien connues de Behn-Eschenburg et d’Arnold qui le conduit a une méthode de prédétermination nouvelle très simple et suffisamment exacte dans beaucoup de cas.
- Désignons par :
- 3V la force magnétomotrice inductrice totale ;
- '?2, la force magnétomotrice directe de l’induit ;
- dq, le flux dans le circuit magnétique inducteur ;
- (b0, le flux dans l’entrefer ;
- $2, le flux dans l’induit ;
- Çfp le flux de dispersion de l’inducteur • le flux de dispersion de l’induit; i
- f) Voir L'Éclairage Électrique, t. XXXVIII, p. 70..
- rv la réluctance du circuit magnétique inducteur;
- /’0, la réluctance de l’entrefer ; r2, la réluctance du circuit magnétique induit (noyau et dents) ;
- r'v la réluctance du circuit de dispersion de l’inducteur ;
- r'2, la réluctance du circuit de dispersion de l’induit.
- Si nous appliquons les lois de Kirchhoff aux différents circuits magnétiques représentés schématiquement sur la figure 1, nous aurons :
- ^1 =>/id- ^'ifi '-,
- %=*'i+ *0 •
- •Vo + ^>'2- — 0
- ‘1*0 = % + * •> -— — <ï>.,r2 -j- 4>'2r'2
- Si l’on résout ce système d’équatiom-par rap-port à en éliminant les. différents flux sauf le . flux utile dans l’induit dq, on obtient : : ;
- -$l = +ci, / -. (1)
- en posant
- n f 7,o+ r'i ' ri rs4-(ro+r'd.rir'2 + (ro+ri ) ri r2+( '•o+'A r\r'2
- ;; /-p-2 -
- et
- i.: 3 Ç r'à^i ^r l'\> 4- t’i) r'i ~f ' z.ï
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- On voit que cR. n’est autre que la résistance magnétique apparente du circuit magnétique total et dépend des saturations des différentes
- parties de ce circuit. La constante C ne dépend que des saturations dans les diverses parties du circuit magnétique de l’inducteur, car elle ne dépend pas de r\.
- A circuit ouvert, est nul et l’on a :
- (2)
- c’est l’équation de la caractéristique à vide. Si l’on représente les valeurs de éR,. en fonction de §i>v on obtient la courbe 3 de la figure 2.
- En court-circuit, le flux utile est sensiblement nul si l’on néglige la résistance ohmique et les pertes dans le fer, on a donc
- ce — Ccc X £)!a ce (3)
- La courbe correspondante est la caractéristique en court-circuit laquelle est pratiquement une droite. On voit du reste sur l’expression de G que cette quantité est constante, rQ, /' et i\ étant constant et t\ négligeable en court-circuit.
- L’équation
- — £»1<ï>2 -j- C
- peut représenter la caractéristique en charge à courant constant, c’est-à-dire constant, puisque $2 est sensiblement proportionnel à la tension aux bornes. C’est la courbe 4 de la figure 2.
- Cette équation peut s’écrire en remplaçant § par sa valeur tirée de l’équation pour la marche en court-circuit
- ^ c
- = ^-^2 H------d'i,eç (4)
- Cçc
- La méthode d’Arnold dite quelquefois de Bothert, et que M. Behrend désigne sous le nom
- de méthode optimiste, revient, en partant de l’excitation à vide, à supposer C-=Cec, alors que
- c
- dans les alternateurs modernes le rapport-^— est
- ^CC
- plus grand que l’unité et égal à environ i,3 et plus dans les exemples donnés par M. Behrend (*).
- En somme, Ccc est facile à déterminer expéri-
- mentalement, tandis que C est inconnu; toutefois, on peut remarquer que les fractions ~ ,
- r,
- r0 t^ r0 J 2 ’ 1- ''ii'
- —7-, -f-, -7-, —7-, —7- sont en general très r 1 r, r 2 r 2 r 2 0
- petites et que, par suite, les carrés de ces fractions, ou les produits de deux d’entre elles, sont négligeables devant l’unité.
- Or, on déduit, tous calculs faits :
- C
- + 1
- ri
- \r\
- puis pour la marche en court-circuit
- — [c, ^—-7----b — 1 r’2
- f1) Il faut supposer ici de plus que la résistance magnétique apparente est la même pour un flux utile «F., à vide et en charge. En réalité, il n’en est ainsi que pour des saturations moyennes et des fuites faibles car la résistance magnétique de l’inducteur est plus grande en charge par suite de l’augmentation des fuites de l’inducteur occasionnée parles ampère-tours induits (voir à ce sujet Y Éclairage Électrique : sur la réaction d’induit des alternateurs, t. XXXI, p. 356, igo3. C. F. G,
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- en négligeant —devant l’unité dans ce dernier
- r i
- cas.
- Ces deux relations conduisent après quelques transformations à
- dt2 _ c
- <Aec2 Ccc
- où C et 31 correspondent aux conditions de saturation avec un flux d>2 utile dans l’induit.
- Rigoureusement, si l’on reprend l’équation (4) résolue par rapport à d>2
- . ________________________^ll,cc ___________________
- 9i ~~ «sR. Cee ‘ ~~ dt
- et si on y remplace par sa valeur <ï>âx, s\v correspond à la marche à vide. Pour l’excitation donnée on a
- % = *-.
- r_______c_
- él | Ccc
- «i ,cc i
- ou encore en remplaçant le rapport des excita-tations ef1|CC et Jq par celui des courants de court-circuit ou force magnétomotrice correspondante éf2 et i'2.
- La méthode de Behn-Eschenburg revient à supposer, dans cette équation, comme plus haut pour la méthode d’Arnold :
- dl = Jlt, et C — Ccc.
- Si l’on tient compte de la relation annoncée plus haut, on a :
- ou :
- %
- <îV
- <t>2 =: <Ù:
- dl2 0., j
- C'1 v -> J
- h ^l,cc |
- JL j
- M. Torda-He ymann donne une construction graphique très simple du flux d>2 en charge pour une excitation donnée et dont la démonstration est très facile à faire (J).
- Traçons la courbe des valeurs des carrés des résistances magnétiques en 3 (fig. 3). Soit OA l’excitation donnée portons à partir de A une
- fl) L’auteur suppose implicitement dans cette construction, ce que nous avons dit plus haut, à savoir que la résistance apparente est la même à vide et en charge pour un même flux utile. C'est là le défaut de sa méthode. C.-F. G.
- longueur AE égale à OG ou §l cc et menons par E une perpendiculaire EC à OA égale à <A2CC.
- a, 8oo
- S 2,000
- ^ 7, 600
- 7, 200
- K>>
- 800
- Fig. 3.
- Si nous joignons alors AE jusqu’à sa rencontre en B avec la courbe 3, on aura en BII la valeur de R2 en charge, et il est facile de voir que AH a pour valeur :
- AH- 1
- On a donc
- OA — AH «91
- OH
- ~1T
- = HD.
- Il suffira donc de mener la verticale du point B jusqu’à sa rencontre avec la caractéristique à vide en D, puis par D une parallèle en OA jusqu’à la verticale du point A, pour avoir en T un point de la caractéristique en charge.
- Si l’on applique cette méthode au calcul de la caractéristique à l’exemple donné par M. Beh-rend et reproduit dans cette revue, on trouve :
- EXCITATION en ampères TENSION AUX BORNES pour un débit de 96 amp. lues | calculées CHUTE DI réelle TENSION calculée
- IO 36o 36o 59 59
- 20 1 110 1 110 29,3 29,3
- 3o 1 700 1 675 190 20,5
- 40 2 100 2 070 14,2 15,5
- 5o 2 33o 2 33o 12 12
- 6o 2 460 2490 10,9 9>9
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- Qn voit que cette nouvelle méthode donne d’assez bons résultats ici avec des saturations ordinaires, elle serait probablement moins satisfaisante pour des saturations très élevées, pour la raison que nous avons dit, mais elle n’en présente pas moins un perfectionnement considérable des méthodes de Behn-Eschenburg et d’Arnold dans le cas toutefois de charge purement inductive.
- C.-F. G.
- Sur les courants de Foucault. F.. Niethammer.
- Zeitschrift für Electrotechnik, 3 avril.
- Comme suite à la publication précédente (x) nous désirons donner quelques explications complémentaires. Si la carcasse lamellée d’un générateur a courants triphasés ou l’armature d’une machine à courant continu sont parcourues par un champ sinusoïdal et s’il n’y a pas de pertes additionnelles, les bons fers commerciaux présentent des pertes par hystérésis et par courants de Foucault dont la valeur est théoriquement :
- triphasés ou des armatures de machines à courant continu, des tôles poinçonnées dont les essais ont donné les résultats de mesure ci dessus, il se produit comme l’on sait des pertes dans le fer qui sont au moins 2 fois, et quelquefois 10 fois plus grandes. La cause doit en être cherchée en partie dans les pertes diverses additionnelles dues aux courants de Foucault, et en grande partie aussi dans la forme du flux qui la plupart du temps s’écarte beaucoup de la sinusoïde. Les pertes dans le noyau sont ainsi accrues par le fait que l’induction Bz dans les dents ne se transforme que peu à peu en induction plus faible B' dans le noyau ; il serait avantageux pour cette raison de donner à la base des encoches la forme d’un demi-cercle ou d’un quart de cercle, et non la forme d’un rectangle.
- Pour envisager l’influence de la forme des courbes du champ magnétique sur les courants de Foucault, — pour l’hystérésis elle n’a, comme l’on sait, pas d’importance — développons la courbe de champ donnée avec une valeur maxima BTO(?;C en série de Fourier avec les amplitudes Bt B3 B„... Les pertes par courant de Foucault ne sont plus égales a
- / Il i>max \ 2
- C S ----- ------ V
- \ IOO IOOO J
- mais à
- ' +c
- s
- n
- 100
- S
- )
- B'
- 1000
- V« +
- B z
- 1000
- 2
- y J
- B' désigne l’induction maxima dans le noyau, Bz l’induction maxima dans les dents (les Aaleurs maxima sont, pour une forme sinusoïdale du flux, i,5y fois plus grandes que les valeurs moyennes), s désigne l’épaisseur des tôles en millimètres, \a le \Tolume du noyau en décimètres cubes, Vz le volume des dents en décimètres cubes, n la fréquence. De plus 1 = approximativement i,5 et C=i,6. L’exposant 1,6 dans B1,6 est contestable; ce peut aussi bien être 1,8 ou 2. Ces valeurs reposent sur des mesures faites au wattmètre sur des courants magnétisants alternatifs. Si l’on assemble pour en faire des carcasses de moteurs
- fl) Voir L’Eclairage Electrique, n° 17.
- c
- n
- 100
- Bi
- 1000
- +
- m~Bm \ 2 !
- 1000 ) \
- 3B8 \2 / SBa y
- 10000 / ' \ IOOO I
- ou, en remplaçant ces harmoniques supérieurs par un facteur de correction x
- c
- n B max
- IOO IOOO
- \x
- X —
- B„ia
- 3B3
- +
- (3)
- En supposant que le champ soit entièrement 1 ectangulaire, avec l’arc polaire P comme base, c’est-à-dire que l’espaee entre les extrémités polaires soit libre de tout champ et que 1 induction le long de l’arc polarisé soit constante et égale à B^, on obtient le tableau suivant :
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- 18 Juin 1904.
- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 463
- P : I B* B., Bs B. b9 Bu X
- Bmax T> Dmax -Bmax ®max Bmax l^mas
- I + I,'27° -f- 0,423 + 0,254 -f- 0,181 0,141 + 0,116 9,7
- o,9 + 1,270 T 0,417 -j- 0,241 -f- 0,163 O, ï Ï7 -f- o,n6 8,4
- o,8 + 1,23g -f- 0,326 4- 0,1 — 0,081 0,o8l — 0,082 4,1 \ appro-
- o,7 + i,i77 -j- 0,164 — 0,1 — 0,143 — 0,143 — o,o5o 5,4/ ximali-
- o,6 -j- 1,086 — o,o34 — 0,242 -f- o,o35 —j— 0 ? o3o -U 0,128 5,8( veinent
- o,5 + 0,986 — 0,324 — 0,242 -j- 0, 154 -j- 0,154 -j- 0,010 4,4 5
- M ême dans ce cas, le tableau n’est qu’approximatif, puisqu’il va seulement jusqu’au iie terme de B.
- Une courbe rectangulaire peut représenter assez exactement l’allure du flux pour les dents de machines à cornes polaires non aplaties. On voit que les pertes sont dans ce cas 5 fois plus grandes que celles qu’indique le calcul (1). Si au lieu d’une courbe rectangulaire on admet pour le champ une courbe trapézoïdale, x est compris entre 2,5 et 3,5. Â cela s’ajoute l’augmentation de pertes due à la torsion du champ. Pour des dents pas trop saturées l’induction Bs en chargé s’élève, en face d’une corne polaire a
- B3
- AWr+AgW
- AWf
- B2 + B.
- où hwf représente les ampère-tours pour l’air les dents et le noyau, et Kwq la composante transversale de réaction. Cet accroissement de l’induction d’amplitude
- Bi
- AW,
- AW/
- = B zx
- a une fréquence double de celle du flux principal. Il en résulte pour les courants de Foucault dans les dents, abstraction faite des parties additionnelles, la valeur
- +
- "j V* (4)
- Pour
- B%x= — B* et x
- (*) Nous avons calculé également les valeurs de Bj
- Bj... pour des champs triphasés composés de parties
- rectangulaires ou trapézoïdales, et nous avons trouvé des valeurs plus faibles pour x, voisines de i. Dans les enroulements à courant alternatif d’Arnold, diverses courbes de champ analysées donnent pour x des valeurs inférieures ou égales à 2,5.
- cette valeur est dix fois plus considérable que la valeur primitive. Il est important de remarquer que x est d’autant plus petit que la courbe du flux s’approche plus d’une sinusoïde ; il est donc indispensable d’aplatir d’une façon appropriée les cornes polaires.
- On peut avoir une idée approchée de l’accroissement des pertes dans les dents pour une courbe rectangulaire ou trapézoïdale du champ de la façon suivante. Si B est constant sous l’arc polaire P, la variation totale de champ de -j- Bma2, a — Bmax a lieu dans l’intervalle polaire t— P. La durée d’une variation totale zb Bma3. ne correspond donc plus à 1 mais à t— P, c’est-à-dire que la fréquence correspondante n’est
- plus n mais p . Puisqu’il ne faut compter que
- le volume dans les intervalles polaires, les pertes par courants de Foucault deviennent
- x I .
- Le coefficient ----p oscille en pratique entre
- 2,5 et 5.
- Quoique des considérations analogues s’appliquent aussi aux phénomènes en jeu dans le noyau, il est bien difficile de donner quelques indications nettes sur ce point : la correction devrait probablement être faible car la réaction a peu d’influence sur l’induction dans le noyau et la courbe de champ est voisine d’une sinusoïde. L’aimantation est tournante et peut être décomposée en deux composantes, l’une radiale et l’autre tangentielle. Si chaque composante produit des pertes par hystérésis et par courants de Foucault, la valeur réelle des pertes est 1,2 à 2 fois plus considérable que celle
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- L’ÉCLAIRAGE ELECTRIQUE
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- indiquée par le calcul. A ce point de vue, on peut adopter pour les pertes dans le fer d’une machine, l’expression suivante :
- y + c
- B'
- xy
- +
- h (-0-
- | \ IOO
- B.-f B,
- K
- +
- aB„
- x K' I Y3
- (6)
- Y est un coefficient tenant compte de T augmentation des pertes par suite de l’aimantation* tournante et x un coefficient tenant compte de l'accroissement des caurants de Foucault par suite des harmoniques élevés ; K et K' sont des coefficients qui représentent pour une section variable des dents les valeurs moyennes de B/,6 et Bz2 au cas où l’on introduit dans l’expression précédente pour Bs la valeur maxima dans la section maxima des dents. Pour tenir compte des pertes additionnelles, on prend pour 7 et c des valeurs particulièrement élevées, par exemple 7 = 3 et c = 3; en réalité ces pertes dépendent essentiellement de la construction et de la fabrication. Dans les cas extrêmes on peut en pratique compter sur l’expression suivante (7 = c = 3//=i,5; pour le noyau x — i, pour les dents x = 5) :
- Dans la plupart des cas, on peut adopter les valeurs suivantes : 7 = C = 2,5, p. = i ,5, x pour les dents = 2,5, x pour le noyau = i.
- En pratique il est bon de faire des mesures précises sur des machines construites et de tracer, en fonction de B, des courbes donnant les pertes totales dans le fer par centimètre cube et par cycle à io, 25, 5o et éventuellement ioo périodes. E. B.
- DIVERS
- Sur un appareil transmetteur et un appareil récepteur destinés à la transmission à distance des photographies. A. Korn. Physikalische Zeitschrift. i5 février.
- La partie essentiellement nouvelle dans cette
- méthode téléphotographique est l’emploi au récepteur (]) d’un tube à vide dont les émissions lumineuses sont commandées par les courants émanés du transmetteur et reproduisent photographiquement l’image trait pour trait dans le récepteur. Les pages suivantes sont consacrées à la description des diverses parties des appareils.
- I. Le transmetteur. — La photographie à reproduire est enroulée sous forme de pellicule transparente sur un cylindre de verre Qt tournant autour d’un axe horizontal et entraîné par un électromoteur au moyen d’une vis sans fin et d’engrenages R1 R, BR3. La vitesse de rotation est de un tour en vingt secondes (à 1/20® de seconde près) (2) : a chaque tour, le cylindre est déplacé de 1 mm le long de son axe muni d’une vis i\ les organes intermédiaires servant à l’entraînement du cylindre Q1 par le disque R3 n’ont pas été représentés sur la figure. Les proportions adoptées jusqu’ici sont les suivantes :
- Diamètre du cylindre de verre............. 8 cm
- Longueur................................ 20 »
- Longueur filetée de l’axe.................i5 »
- Longueur de la pellicule............... 9812 »
- La largeur de la pellicule n’était que de 16 cm et les 2/3 seulement de la périphérie du cylindre étaient employés ; le reste de la surface était recouvert d’une pellicule uniformément impressionnée destinée à des corrections sur lesquelles nous reviendrons plus tard (3).
- La lumière émise par la source lumineuse J (lampe Nernst de 64 bougies) est concentrée par la lentille l (objectif Zeiss) sur un point u (rigoureusement parlant, ce point est un élément de surface de 1 mm2) de la pellicule et impressionne, après avoir traversé le cylindre de verre d’environ 2 mm d’épaisseur, un élément de sélénium rigidement fixé sur l’axe à l’intérieur du cylindre.
- (3 Voir : Sur la transmission des photographies à l’aide d’un fil télégraphique. Comptes rendus, i36, H9°> 1903.
- (2) Cette exactitude de la durée de rotation est obtenue grâce à une méthode décrite précédemment par 1 auteur. Physik. Zeitsch., 5 20, 1903.
- (3) Dans la suite on pourra employer une bande de correction de largeur plus faible, ce qui permettra de diminuer le diamètre du cylindre et d’obtenir une rapidité de transmission un peu plus grande.
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- 465
- Les premiers éléments de sélénium qui ont donné des résultats pratiques proviennent de J.-W. Giltay ; récemment, nous avons employé des éléments de E. Ruhmer. Ceux-ci consistent en deux fils fins de cuivre ou de platine at bt ou a0 b2 enroulés en hélice l’un à côté de l’autre sur une plaque d’ardoise et sur lesquels est étendue une couche de sélénium préparé d’une façon spéciale (*).
- Il suffit pour les applications téléphotographiques que la résistance de l’élément de sélénium à la lumière diffuse du jour soit environ la
- Transmetteur
- Terre
- moitié de la résistance dans l’obscurité ; de plus il est bon que la résistance de cet élément ne soit pas beaucoup plus faible que la résistance linéaire de la ligne servant à transmettre la photographie. Les éléments que nous avons employés avaient une résistance de 3 ooo ohms (Rhumer) ou 12000 ohms (Giltay) dans l’obscurité; les dimensions de ces éléments étaient 3x5 cm ; la ligne reliant le transmetteur et le récepteur avait une résistance de 2 ooo à 4 ooo ohms.
- Pendant la rotation du cylindre Q1 chaque élément u de la pellicule passe entre la source lumineuse et l’élément de sélénium qui, d’après les différents tons de l’image reçoit plus ou moins de lumière et oppose plus ou moins de résistance au passage du courant qui le traverse. L’élément est connecté à la ligne et l’on peut de
- f1) Les différentes méthodes de préparation des éléments de sélénium destinés à des applications électriques, sont indiquées dans l’ouvrage de Ruhmer : le sélénium et ses applications en électrotechnique.
- cette manière envoyer au récepteur des courants dont l’intensité subit des variations correspondant aux tons des parties éclairées.
- Les connexions sont faites de la façon suivante : pôle positif d’une batterie à iio volts
- élément de
- sélénium.
- (pour de longues distances, il est bon de prendre des différences de potentiel plus considérables ; i io volts suffisent pour des lignes dont la résistance atteint 5 ooo ohms), levier interrupteur # , pôle ai de l’élément de sélénium, pôle a2 de cet élément (bi et b% restent libres), ligne L, récepteur, terre, levier interrupteur x%> pôle négatif de la batterie.
- Les leviers interrupteurs x1 et x2 ont pour but de renverser le courant au moment où la camep du disque Rs atteint les leviers, afin d’envoyer au récepteur le signal de synchronisme. La pellicule doit être placée sur le cylindre de façon que les signaux de synchronisme aient lieu lorsque les parties de la bande de correction, et non la photographie, sont éclairées.
- 2. Le récepteur (fig. 3). — Au récepteur, un cylindre Q2 tourne en synchronisme avec le disque R3 du transmetteur ; ce cylindre glisse à frottement sur un axe fixé au disque R3 entraîné par un électromoteur au moyen d’une vis sans fin et d’une transmission Rt R2 BR3. La vitesse de ce moteur est réglée de façon à dépasser de i p. ioo la vitesse de celui qui entraîne le transmetteur ; la rotation du cylindre Q2 est arrêtée à chaque tour grâce à la came p2 du disque Q3 qui bute contre le talon q2 jusqu’à ce que le signal de synchronisme ait été envoyé par le transmetteur.
- Le long du cylindre Q2 (diamètre 2 cm, Ion-
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- gueur 12 cm) se meut un petit tube avide à deux électrodes ex et e2 qui, à chaque tour du disque R3, est déplacé parallèlement à lui-même de i/4 de millimètre dans la direction de l’axe du cylindre. Le montage du tube sur l’axe du cylindre est exactement le même que le montage d’une membrane de phonographe sur l’axe du cylindre de cet appareil : ce dispositif, bien connu dans les appareils phonographiques, n’a pas été représenté dans la figure. Si nous produisons dans le tube des rayonslumineuxd’autantplus intenses
- ou plus faibles que les tons de la partie u de l’image à transmettre sont plus sombres ou pfils clairs, et si ces rayons passant par une petite fenêtre e (0,20 mm X 0,26 mm) agissent sur une pellicule sensible enroulée sur Q2, nous pouvons reproduire en négative sur la pellicule la photographie du transmetteur : d’après les dimensions adoptées, les proportions des deux images sont dans le rapport de 1 à 4.
- Les tubes, dont les figures 4« 4& 4c indiquent les formes donnant les meilleurs résultats, sont
- latine diridvcàan
- Terre
- Fig. 3.
- recouverts soigneusement de cire à cacheter et d’ébonite à l’exception de la petite fenêtre e : les électrodes ei et e2 sont placées dans de petits tubes de verre jusqu’à leur extrémité active. La pression dans les tubes est environ o,5 mim. Le cylindre Qa, le disque Q3, le levier interrupteur et le relais k2 g2 f2 sont placés dans un coffre imperméable à la lumière et muni d’un couvercle mobile.
- Il ne reste plus qu’à montrer comment les intensités des rayons émanés par le tube correspondent aux tons des parties u de la pellicule du transmetteur. Les rayons lumineux sont produits par des courants alternatifs à haute tension (courants de Tesla) qui pénètrent dans le tube par les fils A1 et Aa. Pour obtenir les courants de Tesla on peut se servir d’une bobine d’induction de grosseur moyenne et employer comme courant primaire le courant alternatif à 5o pé-
- riodes servant à actionner l’électromoteur (*). Le secondaire de la bobine d’induction est connecté aux deux armatures d’une bouteille de Leyde C et à un circuit comprenant un éclateur F et un petit nombre de tours bien soigneusement isolés de fil assez fort. Le secondaire de Tesla est constitué par un très grand nombre de tours de fil fin et est relié aux électrodes du tube par l’intermédiaire d’éclateurs Fa F2 ou F3 F4. La distance explosive de ces éclateurs est rendue plus ou moins grande par le jeu d un galvanomètre w suivant que les courants de ligne provenant du transmetteur ont une inten-
- (*) Pour les transmissions photographiques, cette fré" quence est suffisante ; pour la télautographie et la transmission de gravures en demi-ton une fréquence supérieure est nécessaire, comme nous le verrons dans un prochain article.
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- sité plus ou moins faible, c’est-à-dire pendant que les parties correspondantes u de la pellicule Ju transmetteur sont claires ou sombres.
- Forme de
- tube î
- Comme le montre la figure 3, un double chemin est offert aux courants de ligne, l’un par la résistance relativement grande G et le relais K4
- Cire à
- cacheter
- Forme de
- Fig l\b.
- à la terre, et l’autre par le galvanomètre uq, le levier interrupteur xs au pôle positif d’une batterie d’accumulateurs E d’environ 12 éléments
- Forme de
- tube 3
- et du pôle négatif de celle-ci à la terre. L’introduction de E permet par le réglage de G d’an-
- nuler le courant dans le galvanomètre pour une teinte moyenne déterminée au transmetteur ; les teintes claires produisent alors une déviation dans le sens de l’augmentation de distance explosive F. F, et les teintes foncées une déviation dans le sens de la diminution de la distance explosive (ou inversement d’après le sens du courant dans le galvanomètre, suivant que l’on veut reproduire la photographie en positive ou en négative). Au moment du signal de synchronisme, pendant lequel le levier u?3 est soulevé par la came pt le galvanomètre reste à la position o et l’on évite ainsi à l’aiguille les plus fortes déviations.
- Fig. 5.
- La partie la plus importante de l’appareil est donc le galvanomètre et son aiguille. Les galvanomètres astatiques ordinaires à suspension uni-filaire se sont montrés trop paresseux pour une transmission suffisamment rapide ; nous nous sommes donc arrêtés, après quelques essais, aux instruments Deprez d’Arsonval que nous avons employés de la façon suivante : La bobine mobile K (fig. 5) placée entre les branches d’un aimant permanent M porte, au lieu de l’aiguille métallique ordinaire une aiguille mince non conductrice T en mica ou en baleine ; les extrémités de cette aiguille portent perpendiculairement les fils minces dt ou d2 à pointes recourbées qui se déplacent vis-à-vis des pointes fixes /qéq et t\s2.
- L’emploi de la variation de distance explosive pour la reproduction des tons a présenté une
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- difficulté. A partir du moment où la distance explosive est assez faible pour que le courant passe, l’intensité des rayons lumineux émis par le tube croît proportionnellement à la diminution de distance explosive jusqu’à un certain point où elle atteint une valeur déterminée ; au delà de ce point l’intensité des rayons émis augmente peu lorsque la distance explosive diminue. Lorsqu’on ne veut pas se contenter d’une reproduction un peu grossière des tons, on ne peut utiliser que le premier intervalle ; l’instal-
- la
- Fig. 5b.
- lation n’est pas très facile et l’on n’obtient pas dans la photographie d’aussi forts contrastes que ceux auxquels on doit s’attendre lorsqu’on utilise toute l’étendue des variations d’intensité des rayons lumineux.
- Pour cette raison, nous obtenons maintenant les variations d’étincelles correspondant aux variations de teinte par un dispositif de résistances de différentes valeurs intercalées dans le circuit des courants de Tesla. Les aiguilles di et d2 glissent (dans le dispositif représenté fig. 56) sur 4 peignes Kt K2 K3 K4 formés par de minces feuilles métalliques (1/4. mm) alternant avec des feuilles de mica; entre deux feuilles métalliques successives est intercalée une portion des résistances W2 W3 ou W4. Dans la figure i, chaque peigne ne contient que 5 feuilles métalliques ; dans le montage que nous avons employé, chaque peigne avait 16 mm de longueur
- et contenait 16 feuilles, mais nous avons vu par la suite que io feuilles devaient suffire. Les conducteurs st et s2 aboutissent, exactement comme dans le dispositif précédent, aux pôles de la bobine secondaire du Tesla, et les conducteurs ;• r2 au tube. Les peignes sont montés sur des supports isolants en ébonite ; les résistances W* W2 W3 W4 sont placées dans des boîtes d’où sortent les fils minces bien isolés.
- Il n’est pas facile de donner des indications exactes sur les valeurs à adopter pour les résistances W„ ... W4 parce que ces dernières dépendent essentiellement de la tension et de l’intensité des courants de Tesla et peuvent être facilement déterminées par quelques essais.
- La transmission d’une photographie de g X 16 cm exige avec la vitesse de rotation actuel-
- Fig. 6.
- lement employée pour les cylindres (i tour en 20 secondes) une trentaine de minutes. Les facteurs qui s’opposent à l’accroissement de la rapidité de transmission sont, d’une part, la paresse du sélénium au transmetteur, et, d’autre part, la paresse du galvanomètre au récepteur.
- Il est vrai que les variations de résistance chi sélénium, comme on le sait d’après les essais de téléphonie avec sélénium, suivent très rapidement les variations de l’intensité lumineuse, mais il y a une certaine lenteur en ce qui concerne la grandeur des variations de résistance; pour une intensité lumineuse donnée un élément montre d’abord une résistance plus faible lorsqu’il a été précédemment à la lumière que lorsqu’il a été précédemment dans l’obscurité. Pour cette raison, il est nécessaire de faire des corrections pendant la durée de la transmission et, pour faciliter ces corrections, on a recours à la bande uniformément éclairée de la pellicule
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- placée sur le cylindre transmetteur. Le galvanomètre W du récepteur est alors équipé en galvanomètre à miroir, et l’on peut voir sur une échelle ordinaire à rayon lumineux si à chaque signal de synchronisme le spot atteint toujours la même déviation : dans le cas contraire, on modifie la position initiale du galvanomètre en réglant la résistance G ou une résistance intercalée entre E et le galvanomètre : cette seconde méthode est préférable à la première.
- La paresse du galvanomètre peut être facilement diminuée et l’on arrivera certainement à augmenter la vitesse de transmission.
- R. V.
- Appareil récepteur pour tèlautographie et transmission des gravures en demi-ton. A. Koru. Physikalische Zeitschrift, i5 mars.
- Le récepteur pour la transmission à distance des photographies décrit dans l’article précédent peut aussi, avec quelques modifications servir de récepteur pour la télautc graphie (transmission télégraphique de manuscrits et de dessins au trait) et pour la transmission à distance des gravures en demi-ton (l), en combinaison avec un transmetteur analogue à ceux fréquemment employés pour les télégraphes à copier de Bakewell. Comme ces transmetteurs sont supposés connus dans leurs parties essentielles il est inutile d’en donner une longue description et nous indiquerons simplement le montage correspondant au cas qui nous occupe. L’écriture ou le dessin à transmettre sont reproduits avec de l’encre non conductrice sur une feuille métallique ; les gravures en demi-ton sont préparées sur des feuilles métalliques de façon que les points ou traits juxtaposés pour constituer l’image ne soient pas conducteurs. Les feuilles métalliques sont placées sur le cylindre d’ébonite qu’un électromoteur entraîne h vitesse constante par l’intermédiaire d’une vis sans fin (2).
- (9 Les essais ont été faits avec un cylindre ayant 5 cm de périphérie ou avec un cylindre ayant 10 cm de périphérie. Dans le premier cas, la vitesse de rotation était de 1 tour par seconde, et dans le second cas de 1 tour en 5 secondes. La méthode décrite dans l’article précédent permettait d'obtenir une exactitude de 1/4 p. 100.
- (2) Ce mot est employé pour désigner d’une façon générale des photogravures dans lesquelles les tons clairs ou sombres sont obtenus par l’écartement plus ou moins grand ou l’épaisseur plus ou moins grande de traits ou de points.
- Grâce à la démultiplication 1 2 3 et à la vis s, le support aY, qui porte le ressort F., et la pointe métallique Pj est déplacé le long de la glissière g de manière que, après chaque tour, la pointe P soit décalée de 1/4 de mm le long de l’axe ; cette pointe P glisse donc sur la feuille métallique exactement comme la pointe d’un phono-gr aphe sur le cylindre de cet appareil, mais avec une pression beaucoup moindre.
- De l’un clés pôles de la batterie E le courant passe par le levier interrupteur les contacts 1 et Cj et le ressort F4 qui appuie sur une bague métallique maintenant la feuille de métal ; delà le courant va au récepteur en passant par la feuille métallique, la pointe P, le ressort F2, le contact c2 isolé du support av et la ligne L. La communication se trouve interrompue chaque fois que la pointe P passe sur une partie non conductrice de la feuille métallique ; l’autre pôle de la batterie est relié à la terre par l’intermédiaire du levier interrupteur t., et le contact i\ Après chaque tour, le signal de synchronisme est envoyé au récepteur par le jeu des cames P\ clu^ appuient les leviers tl l., sur les contacts 3 et 4 et renversent le courant.
- Nous arrivons à la description des particularités de la méthode grâce à laquelle les rapides impulsions de courant reproduisent dans le récepteur les manuscrits, les dessins et les gravures en demi-ton.
- Description générale de Vappareil récepteur. — La partie principale de l’appareil récepteur est exactement la même que pour la transmission des photographies; un cylindre Q2 semblable au cylindre transmetteur Qt tourne, pour l’action d’un électromoteur et d’une vis sans fin, à une vitesse constante choisie de 1 p. 100 supérieure à celle du transmetteur (*) ; après chaque tour le cylindre Q2 Q3 tournant avec un très faible frottement autour de son axe et arrêté par le talon contre lequel butte la saillie jusqu’à ce que le signal de synchronisme ait été envoyé par le transmetteur et ait abaissé le talon qr Grâce aux engrenages 1 2 3 et à la vis s, le support a2 et le tube à vide semblable à celui décrit dans l’article précédent se meuvent le long du guide g de façon qu’à chaque tour la
- (*) Le réglage de la vitesse de rotation à 1/4 p. 100 près est obtenu au moyen delà méthode précédemment décrite (.Physikalische Zeitschrift, 5-2 5, 1904.
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- 470
- fenêtre du tube soit déplacée de i/4 de mm suivant l’axe du cylindre. Autour du cylindre Q, est enroulée une pellicule sensible sur laquelle la fenêtre du tube parcourt un chemin semblable à celui de la pointe P du transmetteur sur la feuille métallique : il est bon de ne pas faire glisser le tube sur le papier, mais de laisser un intervalle aussi petit que possible entre les deux.
- Vectra
- l----------------------------
- Transmetteur .
- ; volts
- y S St
- Il suffit grâce à un dispositif approprié, d’illuminer le tube chaque fois que la pointe du transmetteur passe sur une partie non conductrice pour obtenir la reproduction de l’écriture ou du dessin en noir sur blanc ; il serait également facile de faire l’inverse en laissant le tube briller tant que la pointe du transmetteur est en contact avec la feuille métallique et en provoquant son extinction à chaque passage de la pointe sur une partie isolée.
- Dans la figure, on a supposé que les rayons lumineux étaient produits par des courants de Tesla exactement comme dans le récepteur déjà décrit pour la transmission des photographies, mais dans le cas actuel les courants continus à haute tension sont préférables. En effet, les rayons lumineux émis par le tube présentent des maxima d'intensité aux instants où se produit l’inversion ou la rupture du courant dans le circuit primaire. Si par exemple on a 3oo ruptures par seconde (x), le tube relié au secondaire du Tesla produit 3oo points par seconde
- (4) Nous avons employé en fait dans nos essais de télau-tographie un interrupteur produisant d’une façon régulière 3oo étincelles par seconde dans le circuit secondaire .
- sur la pellicule sensible. Si donc, à la vitesse maxima que nous avons adoptée pour la rotation des cylindres (un tour par seconde), on place sur l’axe le plus grand cylindre (10 cm de diamètre), on obtient 3 empreintes par millimètre. Au contraire l’emploi des courants continus à haute tension permet d’obtenir une ligne ininterrompue et doit par conséquent être préféré pour les vitesses de rotation élevées ou pour les cylindres de grand diamètre (1).
- Un relais polaire, h2 (fig. 2), construit spécialement pour courants de Tesla (ou courants à
- Electro-mx/teur
- l-----------------
- —-------*;
- haute tension en général) et décrit explicitement dans la suite peut prendre deux positions: dans l’une d’elles, qu’indique la figure , la connexion métallique b2 portée parla traverse isolante i est appuyée sur les contacts /„ /r6 et la bobine Tesla est mise en court-circuit; le tube est donc obscur; dans l’autre position la pièce conductrice bi est appuyée sur les contacts k3 kv la connexion entre Ag et À’6 est interrompue et les courants à haute tension passent par le tube qu’ils illuminent.
- (J) Toutefois si l’on possédait des machines à courant alternatif à fréquences élevées, par exemple 600, on pourrait employer encore les courants de Tesla pour une vitesse de rotation quatre fois plus considérable ou des cylindres d’un diamètre quatre fois plus grand.
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- On pourrait, en faisant passer le courant de la ligne directement par les électroaimantsmsetmk obtenir l’une ou l’autre position du relais suivant que la pointe P du transmetteur serait en contact avec une partie conductrice ou non conductrice. Mais la construction du relais Tesla employé nécessite pour les électroaimants m3 et in,t des courants d’intensité supérieure à celle des courants télégraphiques ordinaires. Pour cette raison, dans le dispositif que nous avons adopté jusqu’ici ; les électroaimants m3 mk représentés dans la figure sont actionnés par le courant local de la batterie e, qui d’après la position du relais polarisé à faible courant /q (relais Siemens et Halske) fait agir l’électroai-niant m3 ou l’électroainiant mk. Le relais /q est actionné par le courant de ligne qui passe par les électroaimants m, et m,.
- Lorsque la pointe P du transmetteur passe sur une partie conductrice, le courant de ligne entre en action, le levierdu relais h, est attiré par mi et le courant local de la batterie passe par m3 : le levier du relais /q est alors attiré par /w3, b2 relie Aq à A6 et le tube reste obscur.
- Lorsque la pointe P du transmetteur passe sur une partie non conductrice, le courant de ligne est interrompu, les électroaimants m1 etm2 n’ont plus d’action, le levier /q prend sa position naturelle, réglable au moyen des vis s' s" de façon qu’il soit en contact avec k2; le courant local passe par l’électroaimant m,t qui attire le levier /q ; b± relie k3 et klt et le tube s’illumine.
- La réception du signal de synchronisme est plus simple dans l’appareil actuel que lorsqu’il s’agit de transmettre des photographies, car il n’est pas nécessaire de mettre hors circuit le relais peu avant le signal. Aussitôt que le signal de synchronisme vient du transmetteur et que par conséquent le courant de ligne est commuté, l’aimant /q attire le levier du relais polarisé *q, le courant local actionnant l’électroaimant' k2 est rompu et le ressort F2 fait descendre le talon q2.
- Le relais pour courants ci haute tension (fig. 3). — Le relais pour courant à haute tension (/q dans la figure 2), dont la fonction est d’envoyer au tube ou de court-circuiter les courants à haute tension, nécessite une description particulière. Ce relais comporte en principe les organes suivants :
- 1. L’armature A mobile autour de l’axe D sup-
- porté par les pointes /q et k2 : cette armature est formée d’une pièce de fer doux en forme d’I et est aimantée par une bobine fixe As qui l’entoure sans la toucher et est parcourue par le courant d’une batterie locale ; la barre supérieure h'2 forme un pôle nord et la barre inférieure h"2 un pôle sud.
- 2. Quatre électroaimants fixes en forme de ] en fer très doux dont un seul est représenté sur la figure pour plus de clarté : la bobine de eha-
- 1
- Fig. 3.
- cun de ces électroaimants entoure leur partie cylindrique ; les masses polaires horizontales ont une section rectangulaire et exercent sur les barres h'2 et h" 2 une attraction dans le sens de rotation.
- 3. Dix petites barrettes bi b2 en cuivre disposées parallèlement à l’axe sur la périphérie d’un disque horizontal en ébonite porté par l’axe D et reportées en deux groupes de 5 ba-rettes.
- 4. Deux groupes de 4 anses métalliques en forme de^, /q r2, fixés sur des supports isolants de manière que, pour une faible rotation du disque d’ébonite dans le sens des aiguilles d’une montre (vu d’en dessus), les 4 anses métalliques /q viennent simultanément en contact avec les barettes de cuivre Zq, tandis que le contact entre les anses rs et les barettes de cuivre b2 est supprimé.
- 5. Les quatre contacts k3 k,t k.à k6 : k3 et ks doivent être connectés à l’u-n des pôles du circuit à haute tension, /qt à l’une des électrodes du tube et k6 à l’autre pôle du circuit à haute ten-
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- sion. Les contacts k3 ... k6 fixés à des supports isolants sont réglables au moyen de vis et peuvent être écartés ou rapprochés des barettes voisines hx ou b%.
- Cette description des parties essentielles du relais rendfacile la compréhension de son fonctionnement d’après le schéma de la figure 2. On peut se demander pourquoi il y a un aussi grand nombre de pièces de contact bt ou b2. Il faut remarquer que le relais peut travailler avec une rapidité d’autant plus grande que l’amplitude des mouvements de rotation de l’axe nécessaire pour assurer la connexion est plus faible ; il est inutile que les contacts soient parfaits car les courants à haute tension franchissent les intervalles en produisant des étincelles avant que le contact ait lieu. Plus les tensions sont élevées, plus sont grandes les distances explosives que peuvent franchir les courants et plus on risque que des étincelles éclatent entre les deux côtés mais plus le nombre des contacts est grand (pour une même amplitude d’oscillations), plus grandes sont les différences entre les distances explosives à droite et à gauche et plus on a de chances d’éviter le passage intempestif du courant.
- La nécessité d’un grand nombre de pièces de
- contact mobiles oblige à recourir à un courant local pour actionner le relais et à l’établissement et l’interruption de ce courant par un relais ordinaire parcouru par les courants de lu ligne.
- En effet, il est impossible qu’un relais à faible courant puisse effectuer à la vitesse voulue le travail nécessaire au déplacement d’un aussi grand nombre de contacts.
- Il existe un autre moyen qui n’a pas été employé dans nos essais à cause des frais considérables qu’il entraîne, mais qui conduirait à une augmentation sensible de la vitesse de transmission.
- On pourrait actionner au moyen du courant de ligne, un grand nombre de relais polarisés dont chacun serait chargé d’augmenter ou de diminuer les distances entre une pièce de contact et deux contacts fixes : les pièces de contacts mobiles joueraient le rôle de bi et b2, et les contacts fixes le rôle de t\ k3 k,t ou r2 /•„ k6 ; il serait même bon de monter ensemble sur une sorte d’anneau tous ces relais, et l’on obtiendrait ainsi un relais perfectionné pour courants a haute tension directement actionné par les courants de ligne (*).
- R. V.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- ACADÉMIE DES SCIENCES
- Sur un système d’amortisseur barbelé. Note de MM. Favé et Carpentier, présentée par M. Guvou.
- « Dans un grand nombre des instruments qui comportent l’emploi d’un équipage mobile, les observations sont rendues lentes, peu précises, pénibles et parfois impossibles par la difficulté d’amortir le mouvement de l’organe qui sert aux mesures. On voit souvent les oscillations d’un index matériel, ou d’un rayon lumineux en tenant lieu, se prolonger indéfiniment entretenues par les irrégularités du phénomène dont on se propose l’étude, soit par des influences étrangères (trépidations des supports, agitation provoquée par l’observateur lui-même manquant d’un point d’appui stable). Divers dispositifs
- ont été proposés pour atténuer ces inconvénients ; la plupart sont tantôt imparfaits, tantôt inapplicables. Tout procédé offrant des ressources nouvelles présente donc quelque intérêt.
- » Joule a décrit en i843 une boussole des
- (b Pour les applications de télégraphie rapide un tel relais offrirait beaucoup d’avantages sur les relais ordinaires; les impulsions de courant seraient immédiatement enregistrées par les rayons lumineux du tube qui apparaissent et disparaissent presque instantanément. Une partie du temps qu’exigent les leviers des relais ordinaires pour aller d’un contact à l’autre serait économisée puisqu’il se produit des étincelles avant que le contact soit complet. L’emploi d’un tel dispositif pour la télégraphie rapide ne nécessiterait naturellement aucun dispositif de synchronisme et les signaux nécessaires se réduiraient à 3 : impulsion de courant dans un sens, courant nul, impulsion de courant dans l’autre sens.
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- tangentes dans laquelle une aiguille aimantée très courte entraînait une tige de verre extrêmement mince servant d’index. Dans cet instrument le frottement de la tige index sur l’air produisait un amortissement énergique.
- » Quand on cherche a faire de ce dispositif d’autres applications, on se heurte h de sérieuses difficultés qui l’ont probablement empêché de se répandre. D’abord un simple fil ne peut dissiper qu’une quantité minime de force vive, de telle sorte que le mobile, dont il doit éteindre les oscillations, ne peut avoir que de fort petites dimensions ; ensuite si, pour accroître l’efficacité du système, dans les limites qu’elle comporte, on diminue le diamètre de ce fil, celui-ci devient un index d’une visibilité insuffisante.
- » Pour tourner l’obstacle, nous avons pensé à atteler plusieurs fils amortisseurs au mobile à freiner et nous avons obtenu d’excellents résultats en disposant ces fils radialement autour de l’axe ou du centre de rotation de ce mobile. Ces fils, ainsi fixés par une de leurs extrémités, constituent des sortes d’étoiles planes ou de véritables houppes tout à fait semblables, mais en plus grand, à ces parachutes dont la nature a doté certaines graines pour leur permettre de se soutenir dans l’air et d’aller au loin propager les espèces. En intéressant un volume d’air suffisamment étendu, nos amortisseurs barbelés éteignent les oscillations de mobiles qui n’ont plus besoin d’être réduits à une masse insignifiante. Quand on observe l'effet qu’ils produisent on ne peut se défendre d’une certaine surprise, tant est grande leur action eu égard à la petitesse de la surface sur laquelle s’exerce la résistance de l’air.
- » Nous avons entrepris toute une série d’expériences, afin d’établir la loi du phénomène et de déterminer les conditions de maximum de nos amortisseurs.
- » Dans un Mémoire paru en i85o, Stokes a publié une étude analytique relative à la résistance éprouvée par un cylindre qui se meut transversalement dans l’air, afin d’arriver, en partant des travaux de Bessel et de Baily, à la réduction au vide des durées d’oscillations de pendules formés de masses suspendues à des tiges plus ou moins minces. Plus tard Tomlin-son fit des expériences, qu’il décrivit en 1880, sur le déplacement des cylindres dans l’air,
- dans le but de déduire des formules de Stokes le coefficient de viscocité de l’air. Ces formules ne s’appliquent rigoureusement qu’à des cylindres beaucoup plus gros que ceux que nous utilisons. Le diamètre moyen des fils qui entrent dans la composition de nos amortisseurs est de o,i mm et nos expériences ont embrassé une série de diamètres compris entre 3 mm et o,oi8 mm.
- » La formule à laquelle nous sommes arrivés est là suivante :
- (p — o,ooi35) (D -)- 0,00283) = 0,0007760.
- » Dans cette formule p représente le coefficient (exprimé en dynes) de résistance par centimètre carré de la section transversale pour une vitesse de 1 cm par seconde ; D représente le diamètre du fil. Cette formule, traduite graphiquement, correspond à une hyperbole équi-latère dont les asymptotes sont parallèles aux axes de coordonnées.
- » La nature de la surface des fils paraît ne jouer aucun rôle. A surface transversale égale on a le plus grand intérêt, au point de vue de l’amortissement, à ce que le moment d’inertie de l’organe amortisseur soit le plus petit possible. Cette condition se trouve très heureusement réalisée par l’emploi de poils naturels ou de fils de verre creux. Bien qu’il paraisse évident que la multiplicité des fils soit favorable à l’efficacité d’un amortisseur, on commettrait une erreur en rapprochant ces fils exagérément; leur rapprochement provoque un entraînement de la masse d’air ambiante qui nuit beaucoup à l’effet cherché. Cet entraînement se fait sentir alors que les fils sont entre eux à des distances relativement grandes-. C’est ce que nous avons constaté en disposant plusieurs fils parallèlement dans un plan vertical et en les faisant osciller horizontalement. Plus les fils sont rapprochés et moins l’amortissement est grand. Pour des fils de o,o3 m, l’influence du voisinage est encore très accusée quand les intervalles séparatifs sont de 3 mm, soit 100 fois le diamètre.
- » Bien que nos expériences, faites intentionnellement dans des conditions se rapprochant de la pratique, n’aient pas un caractère de haute précision, les conclusions très nettes auxquelles ellès nous ont conduits, à savoir : forme hyperbolique de la relation entre la résistance du milieu et le diamètre des fils et Y influence du
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- voisinage sur l’entraînement de l’air, apporteront certainement une utile contribution aux notions que l’on possède déjà sur la viscosité des gaz.
- » Nous avons appliqué nos amortisseurs à des boussoles de topographie, à des boussoles marines et à un instrument nouveau destiné à la mesure rapide des hauteurs angulaires des astres ou d’objets quelconques au-dessus de l’horizon. Nous avons l’honneur de présenter ces instruments à l’Académie. »
- Action des oscillations hertziennes sur des sources de lumière peu intenses. Note de M. C. (rutton, présentée par M. Poincaré.
- « Les forces électromotrices d’induction, dues aux variations d'un champ magnétique, rendent plus visible un écran parsemé de taches de sulfure de calcium phosphorescent (*). Un oscillateur de Hertz produisant autour de lui des forces électromotrices très intenses, on peut penser que les ondes électromagnétiques émises par cet oscillateur agissent sur un écran phosphorescent.
- n Pour le vérifier, j’ai reproduit les expériences de Hertz sur les rayons de force électrique, en employant, au lieu du résonnateur, un écran phosphorescent.
- » Les oscillations électriques étaient produites par un petit oscillateur de M. Blondlot, ayant 2 cm de diamètre, noyé dans l’huile de vaseline; elles étaient conduites par 2 fils de 9 m de long à deux petites antennes de 4 cm de longueur, disposées suivant la ligne focale d’un miroir de zinc en forme de cylindre parabolique. Ce miroir avait 4,8 cm de distance focale, 4° cm d’ouverture et i3,5 cm de hauteur. Le faisceau de rayons de force électrique réfléchi était reçu par un second miroir identique et concentré sur un écran phosphorescent disposé suivant la ligne focale. La distance des foyers des deux miroirs était de 1 m. L’oscillateur et les miroirs étaient dans deux chambres séparées ; on évitait ainsi toute action du bruit de l’étincelle oscillante sur l’écran phosphorescent. Les fils cjui conduisent les ondes de l’oscillateur au miroir étaient recouverts de gutta et très voisins l’un de l’autre ; le champ hertzien qu’ils produisent, étant concentré entre les fils, ne
- pouvait agir sur l’écran phosphorescent. Une machine de Holtz servait à produire les étincelles oscillantes (*) ; les armatures internes de deux bouteilles de Leyde de faible capacité étaient reliées aux pôles de la machine et les armatures externes à l’oscillateur; celles-ci étaient réunies par un tube de verre plein d’eau pour leur permettre de se charger. On faisait éclater des étincelles dans l’air entre les armatures internes, et la décharge brusque des armatures externes était envoyée à l’oscillateur. Je n’ai pas employé de bobine de Ruhmkorff, car le champ magnétique variable de la bobine agissait sur l’écran phosphorescent malgré la distance qui les séparait.
- » Dès qu’on envoie des ondes électriques aux antennes du miroir transmetteur, le sulfure de calcium placé au foyer du miroir récepteur devient plus visible. Cette augmentation d’éclat est même plus grande que dans les expériences sur l’action du champ magnétique, décrites dans des Notes précédentes.
- » Les antennes, à chaque arrivée d’ondes, se chargent et s’attirent. Ces attractions sont très faibles, mais on peut craindre qu’elles ne suffisent pour faire vibrer les antennes. Il en résulterait des vibrations de l’air qui, concentrées sur l’écran phosphorescent, pourraient être la cause' de l’augmentation d’éclat. En répétant diverses expériences-de Hertz, on constate qu’il n’en est rien et que ce sont bien les radiations hertziennes qui agissent. Ainsi, un écran métallique interposé entre les miroirs empêche toute action sur le sulfure phosphorescent, tandis qu’un écran en carton est sans effet.
- » L’expérience de Hertz sur la polarisation des ondes électriques est particulièrement propre à montrer que ce sont bien elles qui rendent la phosphorescence plus visible. Un réseau de fils de cuivre tendus parallèlement à 1 cm de distance est placé entre les miroirs; en le faisant tourner dans son plan, on voit l’éclat du sulfure phosphorescent devenir minimum quand les fils sont parallèles à la direction de la force électrique et maximum quand ils sont perpendicu-
- (*) On ne peut faire jaillir des étincelles dans l’huile en reliant directement l’oscillateur à une machine de Holtz. Les premières étincelles qui passent décomposent l’huile et les parcelles de charbon provenant de cette décomposition sont attirées entre les boules du micromètre à étincelles et les réunissent.
- (fl Comptes rendus, t. CXXXYIII, 1904, p. 047.
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- laires. L’orientation pour laquelle l’éclat est maximum se détermine à quelques degrés près.
- » La réflexion des ondes électriques sur un miroir plan peut s’observer plus facilement qu’avec un résonnateur. Les axes des miroirs paraboliques faisant entre eux un angle de 90°, le faisceau de rayons de force électrique ne tombe plus sur le miroir récepteur ; on peut l’y renvoyer a l’aide d’un châssis tendu de toile et recouvert de papier d’étain. On constate, en effet, que, en faisant tourner le châssis devant le miroir récepteur, on trouve une orientation pour laquelle le sulfure phosphorescent devient plus visible ; cette orientation correspond bien à des angles d’incidence et dé réflexion égaux.
- » Les rayons N augmentent l’éclat de la phosphorescence quand on observe l’écran normalement, mais le diminuent lorsqu’on observe tangentiellement.
- » Il en est de même des ondes hertziennes; il importe donc, pour observer une augmentation d’éclat, de se placer en face de l’écran.
- » Les expériences précédentes peuvent se faire en employant, au lieu du sulfure phosphorescent, un corps faiblement éclairé. Ainsi, une bande de verre dépoli éclairée par une très petite flamme de gaz, brûlant à l’extrémité d’un tube de verre effilé, devient plus visible quand elle reçoit des ondes hertziennes. La bande de verre dépoli, placée au foyer du miroir récepteur était éclairée à travers un trou percé au sommet du miroir.
- » Le résonnateur de Hertz peut être modifié de manière à se servir d’un écran phosphorescent au lieu de l’étincelle qui jaillit à la coupure. A cet effet, on soude aux extrémités du résonnateur, de part et d’autre de la coupure, deux morceaux de toile métallique parallèles ; le champ électromagnétique entre ces toiles métalliques est très intense, on y place un petit écran phosphorescent et on l’observe h travers les mailles de la toile. »
- SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHYSIQUE
- Fluxmètre, par M. E. Grassot.
- Cet appareil repose sur le principe d’une méthode ga-lvanométrique indiquée par M. Féry Comptes rendus, 5 juin 1899). 11 est constitué par un galvanomètre genre Deprez-d’Arsonval, dont le couple de torsion est très petit et par
- conséquent l’amortissement très grand. Si l’on relie ce galvanomètre hune force électromotrice faible, le cadre 11’ayant aucun travail à produire se déplacera avec une vitesse telle qu’il engendrera une force contre-électromotrice apposée et presque égale à celle qui lui est appliquée ; on aura donc, en appelant a le déplacement et E la force électromotrice aux bornes.
- — KE, a = Ce dt. dt J
- La bobine, en se déplaçant dans le champ de l’appareil, produit un flux fl» également proportionnel à ce déplacement : a = Kfl». Le flux fl) engendré par le déplacement de la bobine est
- égal et opposé à j' E dt appliqué aux bornes.
- Si, au lieu de relier l’appareil h une force électromotrice, on le met en relation avec une bobine d’un nombre de tours déterminé placée dans un champ uniforme, une variation de ce champ se traduira par une variation de flux dans la bobine, c’est-à-dire par une force électromo-
- • • • • ,
- trice E= —j— . Lorsque la variation seraternunée,
- on aura produit au bornes de l’appareil J E dt
- = fl» ; nous voyons donc qu’une variation de flux dans la bobine extérieure à l’appareil correspond à une déviation déterminée de l’aiguille.
- L’appareil réalisé par la « Compagnie pour la fabrication des compteurs », sous la forme de ses voltmètres ou ampèremètres ordinaires est très robuste; la bobine mobile est suspendue par un fil de cocon qui est lui-même fixé à un ressort, ce qui le rend incassable ; elle est reliée aux bornes de l’appareil au moyen de deux spiraux excessivement souples ; de plus, elle porte une aiguille se déplaçant sur un cadran divisé en centaines d’unités C. G. S. et elle peut être ramenée au zéro mécaniquement par un bouton mû à la main.
- Les applications de cet appareil sont celles du balistique qu’il peut remplacer dans tous les cas en présentant de plus grands avantages : d’être indéréglable, de ne pas être influeucé par les champs extérieurs, d'avoir une sensibilité indépendante de la résistance du circuit, et enfin d’être à lecture directe. Il permet en outre de mesurer des variations de flux très lentes, ce qui est impossible par les méthodes ordinaires.
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- L’ÉCLAIRAGE
- Nouveau récepteur pour la télégraphie sans fil, par M. N. Vasilesco-Karpen.
- Entre deux armatures cylindriques verticales se trouve suspendue par un fil en quartz, une aiguille formée de deux parties cylindriques en aluminium mince, réunies métalliquement. Les armatures sont réunies par un circuit S ayant une self-induction convenable.
- L’une des bornes de l’appareil ainsi formé est mise à la terre, l’autre borne est mise en communication avec l’antenne.
- Lorsque l’antenne est impressionnée par des ondes électriques, les bornes de l’appareil sont soumises à une différence de potentiel alternative, dont la période est celle des ondes.
- Dans ces conditions l’aiguille tourne autour de son point de suspension de façon h augmenter la capacité du système. Les déviations sont observées par la réflexion à l’aide d’un petit miroir solidaire de l’aiguille.
- Pour préserver l’aiguille d’une charge accidentelle on peut la réunir électriquement au milieu du circuit S.
- La réception se fait dans les meilleures conditions lorsque la self-induction du circuit S et la capacité du système à laquelle on peut ajouter une capacité auxiliaire satisfont à la condition de résonance.
- On sait que les cohéreurs et les récepteurs magnétiques sont sensibles surtout au choc du front de l’onde; au contraire le présent appareil accumule les effets et mesure l’énergie reçue par l’antenne.
- Au point de vue pratique, ce mode de réception pourrait peut-être rendre service lorsqu’il s’agira de franchir de très grandes distances.
- En effet, dans la télégraphie sans fil, la distance ne semble pas devoir être limitée par la sensibilité des récepteurs, mais par l’impossibilité où l’on se trouve d’empêcher les récepteurs trop sensibles d’enregistrer des signaux étrangers h la transmission. On est donc forcé de donner aux récepteurs une sensibilité moyenne, quitte à augmenter l’énergie transmise. Cette énergie dépend de deux facteurs : i° l’amplitude des ondes, 2° leur nombre par signal. Or, pour les récepteurs sensibles au choc, il n’y a que le premier facteur qui intervient; au contraire, dres le mode de transmission dont il s’agit, on pourra multiplier utilement le nombre des trains cl ondes par signal.
- ÉLECTRIQUE
- AMERICAN INSTITUTE OF ELECTRICAL ENGINEERS
- Etude sur les chemins de fer à grande vitesse. A. N. Armstrong. Transaction of Am. Int„ of El. Engineers, t. XX, p. 949 — 967.
- Parmi les nombreusesquestions qui surgissent dans l’étude d’une nouvelle ligne de chemins de fer, une des plus importantes est, sans contredit, la vitesse des trains dont dépendent, non seulement les frais de premier établissement, mais encore les dépenses d’exploitation et les recettes.
- Dans cette communication, l’auteur s’attache à établir les relations entre les dépenses d’exploitation et de premier établissement d’un chemin de fer et la vitesse commerciale. La plupart des données fournies par l’auteur sont le résultat d’une longue série d’essais pratiques, de sorte que les conclusions qu’il en tire sont susceptibles d’applications immédiates.
- Les questions d’accélérations n’interviennent pas seulement dans les transports urbains à arrêts fréquents; sur les grandes lignes, la relation entre les arrêts et la vitesse commerciale introduit aussi les considérations des vitesses fractionnaires des moteurs. De plus, les trains des grandes lignes ont souvent à pénétrer dans les grands centres où ils doivent pouvoir faire le service des trains urbains ordinaires, à faibles vitesses, avec des arrêts fréquents.
- Le problème de la traction électrique à grande vitesse est relativement simple quand il s’agit de voies h courbes peu prononcées et d’arrêts restreints sur une grande distance ; le service s’y fera à moins de frais et accroîtra le trafic plus rapidement que sur les lignes à vapeur.
- Sur les voies suburbaines, le problème présente de plus grandes difficultés économiques, des haltes sont établies généralement tous les 1 5oo m avec arrêt facultatif; à certains moments de la journée, les trains devront s’arrêter à toutes les haltes, tandis qu’à d’autres ils les traverseront sans s’arrêter. L’électricité aura à surmonter bien des obstacles, dans ce genre de traction, pour lutter économiquement avec la vapeur, d’autant plus que les voitures construites d’abord pour le trafic intense et à arrêts fréquents des voies suburbaines, tendront de plus en plus à empiéter sur les territoires les plus éloignés, c’est-à-dire pour un service comportant moins d’arrêts et un trafic moins charge. Dans la construction d’une nouvelle ligne électrique, destinée à entrer en concurrence avec les
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- lignes à vapeur, le choix des vitesses doit s’inspirer non seulement des conditions actuelles des lignes concurrentes, mais encore de celles qui résulteraient de la transformation, sur ces lignes, de la traction à vapeur en traction électrique .
- Dans cette étude de la vitesse, on est amené nécessairement à se procurer des donnéesprécises sur la résistance des voitures ou des trains. Les résultats généralementconnus ont été obtenus sur des trains a locomotives et ne s’appliquent qu’im-parfaitement aux trains électriques et surtout aux voitures isolées de la plupart des services suburbains. Les seuls résultats qui y aient été obtenus sur des trains électriques à divers nombres de voitures sont dus a W. J. Davis, dans ses essais effectuées sur la ligne de Loekport-Buffalo, en mars 1900. L’auteur lui emprunte trois courbes de résistance, A, B. C (fig. 1). La courbe C se
- .+! 30
- 20
- Livresp&T tonne f o, Kg~.par tonne )
- Fig. 1.
- rapporte h une voiture de 4o tonnes environ ; la courbe B à deux voitures semblables accouplées, et la courbe A à un train de 8 voitures ou davantage.
- Ces courbes n’ont été établies que pour des vitesses inférieures à 100 km, mais comme il n est besoin que d’une approximation assez large pour un avant-projet, les valeurs corres-
- pondant aux vitesses de 100 à i5o km, seront déduites d’une prolongation delà forme générale des courbes. De ces courbes delà figure 1, l’auteur a déduit les courbes (fig. 2, 3, 4) des vitesses
- ' 180 S>
- 170 ^
- <b 90
- Arrête par mil Je f lOodi*-)
- Fig. 1.
- commerciales et des consommations d’énergie sur divers trajets, suivant la méthode indiquée par l’auteur dans sa communication de 1902, qui a été analysée dans V Eclairage électrique. Comme il a été montré dans cette communication, l’accélération aux départs et aux arrêts, 11’a pas une influence marquée sur la consommation d’énergie pour des vitesses aussi élevées, pas plus que la forme caractéristique du moteur h quelques pour cent près. Le facteur capital dans toutes ces courbes est le coefficient de résistance comprenant, la résistance des rails, les frottements de roulement, des coussinets, et la résistance de l’air. Les constantes admises sont celles que l’on rencontre, en pratique, dans les trains rapides suburbains, à savoir :
- Lavoie est supposée droite et en palier :
- Effort de traction moyen . . . 54,5 kgr par tonne
- » de freinage................54,5 »
- Lfurée des arrêts..............i5 secondes
- Les courbes des figures 2,3, 4 ont été établies en tenant compte de toutes les pertes qui se présentent dans l’équipement avec moteurs-séries à courant continu et coupleurs série-parallèle.
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE T. XXXIX. — N°2§.
- L’inertie des parties tournantes est estimée à 5 p ioo, et admise comme constante. La courbe
- c'omxTi QT'cïales
- Jïr&êt'S mi22e
- Fig. 3.
- des vitesses d’un moteur de ia5 chevaux a été employée, dans tout le cours des calculs. Les courbes de consommation varient nécessairement
- 3 ïoo
- Arx'êts ’ jnille
- Fig. 4.
- si la durée de la marche en dérive est modifiée. On a admis ici une suppression de io secondes,
- au maximum, de la force motrice; de sorte que les vitesses commerciales trouvées sont évidemment les plus fortes possibles, de même que les consommations d’énergie.
- On voit à la simple inspection de ces courbes l’effet considérable de la résistance de l’air sur les trains d’une ou deux voitures aux très grandes vitesses.
- Lamarche d’une voiture seule à i3o km est impraticable, et déjà à g5 km est soumise à bien des objections. Il ressort des figures, en effet, que les consommations, pour une vitesse de i3o km, sont respectivement de 47s 92, et i3j watts-heure par tonne-mille pour des trains de plusieurs, de deux et d’une seule voiture, sans arrêts. Avec un arrêt tous les 6,5 km condition plus pratique, les différences sont encore considérables. Il semble donc que la traction électrique est appelée à se conformer àla pratique des trains à vapeur à plusieurs voitures et moins fréquents et ne pourrait s’en écarter que pour des considérations de trafic exceptionnellement intense.
- Mais aux vitesses plus faibles, les différences dans les consommations d’énergie décroissent notablement ; à 5o km, et avec les arrêts fréquents qui caractérisent les services à faibles vitesses, une voiture seule consomme à peine plus d’énergie qu’un train de plusieurs voitures, par tonne-kilomètre.
- Une autre conclusion intéressante qui ressort de l’examen des courbes précédentes est l’influence de la vitesse maxima sur la vitesse commerciale. Avec des arrêts très fréquents, soit tous les i 6oo m environ, une vitesse maxima de 13o km ne permet de réaliser qu’une vitesse commerciale de 46)5 km ; tandis qu’une vitesse maxima de 48 km, permet déjà d’atteindre une vitesse commerciale de 35 km à l’heure; en ne consommant que 28,5 p. 100 de l’énergie nécessaire dans* le premier cas. Les mécomptes auxquels expose l’emploi des grandes vitesses maxima pour des trajets très courts seraient moins graves, s’il fallait réaliser des vitesses commerciales supérieures ; mais il y a là une limite qu’on ne saurait dépasser sans incommoder les voyageurs.
- Pour arriver à appliquer ces considérations a un exemple concret, l’auteur indique fig- 5, les caractéristiques d’un moteur-série de 125 chevaux et dans la figure 6, sont consignés les résultats d’un grand nombre d’essais portant sur la rela-
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- REVUE D’ELECTRICITE
- 479
- tion entre la puissance commerciale des moteurs et la charge en tonnes que ces moteurs peuvent transporter aux différentes vitesses maxima ; il est probable que pour les grandes vitesses, étant
- 0,5 '
- 2,5 3
- 3,5 «...
- jfoinbre cZâxvêts jDsr mille
- Fig. 5.
- donné la supériorité de la ventilation, les résultats sont un peu largement indiqués par ces courbes. Les figures 7 et 8 donnent les mêmes courbes pour un train de deux voitures et pour une voiture seule. En résumé, lescourbes 2, 3,4 fournissent la vitesse commerciale et la consommation d’énergie pour toute vitesse maxima et
- Fui ssan.ce en. chevaux
- Fig. 6.
- tout nombre d’arrêts, et les courbes 6, 7, 8 donnent la capacité du moteur nécessaire pour entraîner les convois de divers tonages et aux diverses vitesses maxima,
- Cela étant, l’auteur considère une ligne AB
- longue 161 kilomètres (100 milles), sur laquelle diverses circonstances telles que la concurrence d’un chemin de fer à vapeur exigent un service à grande vitesse; des arrêts de 10 secondes auront lieu tous les 6,436 km (4 milles), les
- 100
- Jouissance en chevaux.
- 260 ô>s
- Fig. 7.
- moteurs seront alimentés en courant continu par des sous-stations reliées à une station centrale unique. On se propose d’étudier l’influence de la traction, par une ou plusieurs voitures, sur les dépenses d’établissement et d’exploitation.
- Fuissancë en chevaux
- Fig. 8.
- On admet que le service de la ligne à vapeur comporte une vitesse commerciale de64,36 km à l’heure (4o milles). La figure 4 indique que le trajet considéré, avec arrêt tous les 6,4 km, peut être effectué avec une vitesse maxima de 77,2 km; l’énergie consommée sera de 82 watts-heures par tonne-mille (= 1.6 tonne-kilomètre)
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — pj° 25
- et la puissance motrice comprendra quatre moteurs de 110 chevaux actionnant une voiture seule et comportant une élévation de température de 6o°6 (fig. 8)
- L’énergie consommée sur la voiture sera donc -de 131 kilowatts, ou 144 kilowatts aux barres du tableau de la sous-station, en admettant une chute de tension de io p. ioo dans le troisième rail. Avec une tension de 6oo volts au tableau, c’est donc 24° ampères qu’absorbera chaque voiture.
- On suppose la ligne à double voie, avec rails de 126 kgs et un troisième rail de i5o kgs ; la distance des sous-stations est d’environ 21 km, et la chute de tension de 170 volts, quand deux voitures sont en marche au milieu de deux stations, Lune d’elles étant dans la période d’accélération ; chaque sous-station doit pouvoir faire démarrer une voiture, une autre étant en pleine vitesse ; elle doit donc fournir 85o ampères momentanément et normalement 5oo ampères, ou 510 et 3oo kilowatts respectivement a 600 volts. La sous-station comprendra donc au moins une et mieux deux commutatrices de 3oo kilowatts .
- Avec des départs toutes les demi-heures, les voitures se suivront à 32 km, et tous les 32 km il faudra demander à la station génératrice 34o kilowatts, en admettant un rendement de 85 p. 100 dans la transmission et la sous-station, en admettant un prix de 5oo fr. par kilowatts pour la station génératrice, de iy5 fr pour la sous-station, de 45 000 fr pour une voiture complète de 4o tonnes avec4 moteurs de 110 chevaux les dépenses de premier établissement sont approximativement par mille (1609 ni), pour un service par voitures isolées :
- Station centrale................... 8 5oo fr
- Sous-stations avec réserve .... 8 o5o » Voitures (plus 20 p. 100 de réserve) 5 600 »
- Total. .... 22 i5o fr
- ou bien i3 8oo fr par kilomètre, en supposant une vitesse commerciale de 65 km a l’heure et des arrêts de t5 secondes tous les 6,5 km. Avec des trains de 2 voitures, partant toutes les heures avec la même vitesse commerciale et la même suprastructure, on arrive, par le même raisonnement' aux résultats suivants pour la dépense par mille (1609 m.)
- Station centrale.................. 6600 fr
- Sous-stations avec réserve. . . . 10400 »
- Voitures.......................... 5 600 »
- 1 otal, .... 2'j 600 fr
- ou bien 17200 fr par kilomètre ; mais, dans ce second cas, la consommation d’énergie sera de 8,25 kilowatts par kilomètre, tandis qu’elle est de 10,6 kilowatts par kilomètre dans le cas des voitures isolées. La différence est de 2,35 kilowatts par kilomètre, soit pour un service de 12 heures par jour, et à raison de o,o35 le kilowatt-heure, une différence annuelle de 363 tr
- 11 5
- représentant 10 p. 100 d’un capital de 363o fr. Il y aurait donc avantage a adopter le service à deux voitures marchant à une heure d’intervalle ce qui n’entraîne qu’une dépense du premier établissement supplémentaire de 34oo fr, à condition, toutefois, que les recettes soient les mêmes avec des départs toutes les heures, ce que l’expérience seule pourra démontrer. Avec la marche avec deux voitures, il est possible de réduire la capacité des moteurs de 110 à 9a chevaux par moteur, mais comme il est probable que àcertaines heures du jour, on sera amené à marcher avec une voiture seule, il est plus prudent d’admettre la même capacité motrice dans les deux cas. Les sous-stations étant plus rapprochées dans le système à deux voitures auront à fournir une énergie supérieure à celle qu’exige le système des voitures isolées; c’est là, sans doute, ce qui compensera la réduction des dépenses premières dans le premier cas.
- Ces exemples montrent l’application que l’on peut faire des courbes données plus haut ; par suite des hypothèses qui entrent dans leur établissement, ces courbes ne sont pas d’une rigoureuse exactitude mais suffisent pour une première approximation.
- Il n’estpas d’ailleursnécessaireque les courbes de résistance A, B, C, représentent les résultats correspondant à chaque cas. Si, pour une vitesse maxima donnée, on connaît la capacité des moteurs et l’énergie consommée pour trois valeurs de la résistance du train, une interpolation très simple donnera la capacité et l’énergie correspondant à la valeur de la résistance dans le cas particulier considéré. P.L.C.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- Tome XXXIX
- Samedi 25 Juin 1904.
- Il8 Année. — N» 26
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- DIRECTION SCIENTIFIQUE
- i. D’ARSONVAL, Professeur au Collège de France, Membre de l lnstitut. — A. BLONDEL, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Professeur à l’Ecole des Ponts et Chaussées. — Eric GÉRARD, Directeur de l’Institut Électrotechnique Montefiore. — G. LÏPPMANN, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — D. MONNIER, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures. — H. POINCARÉ, Professeur à la Sorbonne, Membre de l’Institut. — A. POTIER. Professeur à l’École des Mines, Membre de l’Institut. — A. WITZ, Ingénieur des Arts et Manufactures, Professeur à la Faculté libre des Sciences de Lille.
- DIAGRAMME GÉNÉRAL DES COURANTS ALTERNATIFS
- Nous nous proposons d’étudier dans cet article le diagramme exact et généra1 des courants alternatifs d’une manière connexe pour les alternateurs, les moteurs synchrones, les commutatrices (Einankerumformer), les dynamos à double courant, les moteurs et générateurs asynchrones ainsi que pour les régulateurs de tension.
- Nous supposerons que toutes les tensions, courants, résistances, etc., se rapportent à une seule phase, tandis que les champs et les ampères-tours seront considérés comme des grandeurs correspondant aux flux tournants résultants.
- Nous admettrons pour les champs et les ampères-tours, que nous désignerons dans la suite par AT pour abréger le langage, une loi sinusoïdale, attendu qu’une loi rectangulaire ou trapézoïdale est aussi loin de la vérité qu’une loi sinusoïdale ; il est d’ailleurs inutile de déterminer la forme exacte de ces quantités.
- Les forces électromotrices seront calculées en tenant compte des dimensions transversales des bobines. Disons, en outre, que les forces électromotrices et les flux correspondants, seront figurés par des vecteurs d’égale longuevir.
- a. Les figures i et a représentent le diagramme des génératrices. La courbe I (fig. i) indique la dépendance entre le flux dans l’induit et dans l’entrefer et les AT nécessaires (pour l’induit et l’entrefer) ; la courbe II (fig. i) montre la relation entre le flux (dans le pôle et la culasse) et les AT correspondants. La coLirbe III représente le flux de dispersion Ks entre les pôles, appartenant à un certain nombre de AT pour l’induit et l’entrefer.
- Dans la figure a, 3 désigne le courant du réseau; E la force électromotriee ; E^ — 2>wa la chute totale de tension par phase dans la génératrice ; E,, la tension aux bornes ; œ = 3E* la
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 26
- différence de phase du réseau ; Ka le ilux dans l’induit ; K's le flux de dispersion dans l'induit (K/s est parallèle à 3) ; R; le flux dans l’entrefer ; ATa les ampères-tours résultants dans l’induit par pôle, dans la direction de 3 ; AT^les ampères-tours pour les induits en anneau et induits dentés, de même cpie pour l’entrefer de la courbe I pour un flux IQ. La résultante
- £ » fe’- fe
- de ATfl et AT/est AT'f; Ks est le flux de dispersion entre les pôles (d’après la courbe III fi g. i) pour les ampères-tours AT'f (Ks est parallèle à AT',) ; la résultante de Ks et K; donne 1\7, : le flux dans le pôle et la culasse (dans la courbe II (fîg. i) les ATJJ+; nécessaires sont parallèles à K^). La résultante de AT/V et AT;)+; est ATtot qui sont à établir sur chaque pôle inducteur.
- Lorsque les AT pour les induits en anneau et les induits dentés sont considérables, on
- et 2 a.
- déduit AT/ ^es hgLires 1 a et 2 a en procédant pour le reste comme auparavant. Dans la figure 2 a les ATz+a pour induits dentés et induits en anneau, ont été représentés séparément et dans la direction de Ka de même que les ATL pour l’entrefer, dans la direction Kf. Ces deux vecteurs se composent en donnant ATf. ATz+a est déduit en Krt (fig. 1 courbe Ia) et ATL en Kz (courbe I b).
- Si le générateur est compensé au moyen d’une machine d’excitation spéciale (General Electric C°, Danielson), ou au moyen d’un commutateur (Heyland), les exigences tliéo-
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- REVUE D’ELECTRICITE
- 483
- piques sont alors les suivantes : On fait en sorte que moyennant un dispositif abaissant la tension du réseau (par exemple, au moyen d’un transformateur de tension) les j.\Ti = v' AT, + ATm; pour la marche avide soient contrebalancés. Au moyen d’un second dispositif influencé par l’intensité et la phase du courant (transformateur d’intensité, par exemple), on produit des ampères-tours compensateurs ATC = ~ — ATa (fig. 3) qui se composent, pour chaque charge, avec les AT; déduits des ATïot du diagramme (fig. a). Ces conditions théoriques ne sont qu’approchées pour tous les dispositifs connus et ne peuvent être satisfaites que d’une manière assez compliquée, de sorte qu’on ne peut recommander des machines compensées que tout au plus pour des alternateurs fonctionnant seuls et pour des petits établissements avec des changements de charge très considérables par rapport à la puissance totale.
- AT tôt.
- A Te
- Fig. 3 et 4-
- On peut déduire de la figure 2 un diagramme approché (fig. 4) qui est plus commode dans la pratique. On établit d’abord les tensions de dispersion de l’induit Es correspondant à K'., et on poursuit ensuite le calcul seulement avec les tensions et les AT et non plus avec les flux. La force électromotrice E correspondant à la tension aux bornes E/t. est la résultante de E, Ew (parallèle à <3), et Es (perpendiculaire à ê). La caractéristique I (fig. 1) donne le rapport entre la force électromotrice E et les AT totaux nécessaires pour chaque pôle, y compris la dispersion de l’inducteur. AT et ATa se composent sous l’angle qo-f-'f-j-e pour donner les ATtot ; £ est l’angle que font E et E*.
- Les éléments nécessaires pour l’utilisation des diagrammes sont :
- E =: cnzKa io~“8 (pour la figure 2)
- E — ctizKi io~ 8 (pour la figure 4) *
- 011 n est le nombre de périodes et z le nombre de conducteurs par phase et c une constante ll°nt les valeurs sont :
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- Valeurs de c.
- PAR POLE et par phase. 3 PHASES 2 PHASES 3 PHASES 2 PHASES I PHASE 3 PHASES
- 1 2,25 1,22
- ’i 2, l5 2,05 —
- oc a,i3 2,00 i ,85 2,00 1,41 a,i3
- ATa 0,57 p' ~ C' 1 4/>
- ou : p' — nombre de phases ; 2 == nombre de condueleurs par phase; a p nombre de pôles ; c'— facteur dépendant de la largeur de la bobine de l’enroulement et ayant les valeurs :
- Valeurs de cr.
- PEUFOKATION 3 PHASES 2 PHASES I PHASE 3 PHASES
- par pôle et phase 3 PHASES 2 PHASES
- 1 2 I °>97 I 0,92 — —
- CO °,95 0.9° 0,83 0,90 0,64 °;95
- Les rapports
- TC
- 2
- P
- ont pour valeur :
- p largeur du pôle
- t pas polaire
- ü _ X o,5 o,65 0,73
- P TT
- T 2 1,43 i,3i I ?2 2
- P_ ’
- T
- 1,00
- 2
- Ks = 1,26 AT'/ section du flux de fuite
- W*
- d)
- w — / , jt j a entre pôles et pièces polaires.
- W Ÿji longueur des lignes de flux de fuite tir
- En ce qui concerne les noyaux polaires il y a lieu de tenir compte, pour le calcul deKs
- qu’en moyenne c’est seulement agit en entier.
- AT /
- qui agit, tandis que pour les pièces polaires AT/
- P) Le facteur
- n’est applicable réellement que pour les AT de sens contraire ATa sin cp; pour les
- P m
- AT transversaux.... dont la valeur est ATa cos es, on devrait remplacer ce facteur par
- La valeur
- de ATa donnée plus haut est la valeur moyenne et non la valeur maxima de la réaction.
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- La chute olimique est
- zh
- 1,2
- (5)
- OÙ t = o,02 ; lm = longueur moyenne des côtés = 4H-t+2«, où la = longueur totale du fer de l’induit, t = pas polaire, a = i.o cm (basse tension) ou 2,0 cm (haute tension) ; ^=section droite effective des conducteurs ; le facteur 1,2 tient compte des connexions et des soudures. Pour des machines à induit mobile il y a encore lieu d’ajouter 2>wk ou la chute ohmique au contact des bagues de frottement. Pour les balais en charbon et pour une surface de balais de F cm2 on a :
- La tension de dispersion Es de l’induit a pour valeur
- Es zz: zz 2.22 nsK'j 10“ (6)
- L étant le coefficient de self-induction par phase :
- h = 4^" A-(I + c* + fi>) 10-8 (7)
- Dans cette formule q est le nombre de perforations par pôle et par phase ; A = 1.26 fois la conductibilité magnétique par paire de perforations appartenant à une seule bobine. cg est le rapport de l’induction mutuelle de toutes les perforations voisines d’une seule phase à la self-induction et cp exprime le même rapport pour les autres phases. cg tient compte du flux de dispersion de toutes les perforations voisines d’une même phase qui rencontre la perforation considérée, pendant que cp se référé au flux de dispersion émanant des perforations des autres phases.
- Entre L et K/s il existe la relation
- donc
- K's
- L-3 y 2
- 2,10®
- K's =
- ----A. (i -p C3 r(- Cp)
- ipq
- (8)
- (9)
- avec
- a — [/Ae T ^<] (l h- cz T- cp) H- 4 H- (r H- c'z T CV)
- (10)
- ou est la perméance des perforations par centimètre de longueur de l’induit le (effectif); \= perméance des perforations fermées 6! (fig. 5) ; \= perméance du circuit de dispersion de pôle à pôle à partir de la surface de l’induit (fig. 6) ; )s = perméance des circuits magnétiques se fermant autour des parties extérieures des bobines ; lf = longueur libre des parties extérieures des bobines = 2 (x + ia +4+ ô) ; « = pas polaire «=10112 cm ; 4 = largeur de tous les canaux de ventilation ; lt— épaisseur totale de l’isolant des tôles de l’induit. D’après la figure 7 on a
- L = 0,8 -f- 2,5
- 4
- + 3
- 1,6 4 + 263
- I « 4 P + °’6'T T
- *0
- Les deux premiers termes se rapportent à la perméance de la perforation le long de la
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- largeur de l’induit, le troisième terme correspond aux flux de fuite dans la perforation, et le dernier terme, qui n’a de raison d’ètre que dans le cas de pôles lamellés, représente
- ''O'V-
- Fig. 5 el 6.
- la perméance des circuits de fuite À/£ (lig. 8} qui se ferment parla pièce polaire. De plus, on a (x) (fig. 5)
- /q —2,h —w pq
- (ia)
- où est l’induction dans l’isthme des perforations fermées (= 20000 à 3o 000 unités) et B' l’épaisseur de l’isthme. En outre (2)
- — 0,1 p'ht(/ (i3)
- où ht est la hauteur totale des perforations, pr le nombre des phases, et q le nombre de perforations par pôle et par phase. Finalement
- As = 0,4
- — 0,1
- où s est la diagonale de la section droite des parties extérieures des bobines.
- Nous admettrons que 4° P- 100 des lignes de force d’une perforation voisine appartenant à une même phase, coupent encore la perforation considérée, que 20 p. 100 pénètre dans la suivante, et enfin que l’on néglige le reste, alors que pour les deux autres phases l’on ne considérera que la moitié (cos 6o°) des lignes de force, en prenant pour des conducteurs distants de ± 6o°, des valeurs positives et, pour des conducteurs distants de ± 1200,
- (x) Il suit de là que la tension de dispersion correspondante est
- -FsZ — 4 ? 4 ^t^nô^/gO 10 ^
- (2) Il résulte de là que la tension de dispersion est
- Fsp = nz ATaht 10- 8
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- 48;
- des valeurs négatives. Dans le cas de deux phases (cos 90° = o) on a cp = o. Pour les parties externes des bobines l’on pose généralement cfp — o. Pour 3 phases l’on a le tableau suivant :
- (f = 1 2 3 4 00
- 1 ~h cg + cj> —; I)2 Is9 2j° 2'a
- ^ 1 4~ c* q H— ep —- 1,0 1,8 2,3 2j7 3,8
- ( 1 -f c'g c'p = ^ q pour assemblages de tète bien disposés
- généralement 1+ c'q-\-dp est compris entre les deux valeurs indiquées (‘(
- L’hystérésis et les courants de Foucault n’entrent pas en ligne de compte dans le diagramme ; ils sont déterminés directement et mécaniquement.
- b. Le diagramme précis pour les moteurs synchrones est représenté par la ligure 9 et le diagramme approché par la figure 10 (Ew -* 1-ATa; Es || ATa). Les lettres désignent les mêmes quantités qu’auparavant avec les modifications suivantes : E représente maintenant la force contre-électromotrice et est<E/i:; l’angle de ATa avec ATf est 90 —(cp— e) = 90— (cp — s"-\-d) au lieu de 90 cp -f-s. On tiendra, de plus, compte des pertes dans le fer et par frot_ tement dans les coussinets en ce sens que le courant primitif 3, sera maintenant la somme de 3^ et d’un courant
- Hystérésis 4- cour, de Foucault -4- frott. sur l’arbre
- 3h + ic + s = —*----^---------Tp----—---------------
- ( ^ P ^ h
- (qui est parallèle à E*).
- (3 Pour 2 phases et dans le même ordre, on a :
- i -|- Cg -f- Cp —: i,o i,4 i,5
- L7
- i,6
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- -DjEj. cos © désigne la puissance fournie par phase, et E-3^ cos©, la puissance à utiliser par phase sans tenir compte de l’excitation qu’on peut combiner avec la puissance à utiliser.
- On connaît en général pour un moteur synchrone la tension aux bornes EA. et par là même, sa valeur approchée E; de plus, de la caractéristique d’excitation à vide l’on déduit la valeur de ATf, qui, déjcà dans la figure io, a été construite en tenant compte de AT^. et de la dispersion ; on donne enfin, plus ou moins exactement, la puissance nécessaire Er3 cos © correspondante (EV, cos ©'). On déduit de cette valeur de la puissance la valeur de y cos ©, et par cela même AT„ cos cp, c’est-à-dire la hauteur du triangle abc, car ATa^CA, ou
- . P -
- sin-------
- ^ , T 2
- Il est vrai que, rigoureusement, l’on a
- bd — ATa cos (o '— z) ;
- mais s est relativement petit et peut être déduit aussi facilement de EA, Es ou Ew (fig. io).
- Le point b se meut, pour une puissance constante et une excitation du champ variable ATlot, sur une parallèle bg à l’axe des abscisses ce qui fait que l’angle © varie avec ATtot ; c’est-à-dire avec le courant d’excitation.
- Si l’angle a du triangle abc est aigu (sous-excitation) c’est la tension qui l’emporte, si a est obtus c’est le courant qni l’emporte, d’où l’on peut déduire Y.
- Veut-on procéder exactement, l’on déduit alors la variation de E, pour un courant variable, par soustraction des valeurs Es et El(J, qui sont proportionnelles à 3, de la valeur constante E*. Lorsque l’on maintient l’excitation ATtot constante, et que c’est la puissance qui varie, b se meut alors sur un cercle ayant son centre en c et un rayon bc.
- En ce qui concerne l’influence des harmoniques supérieures sur les tensions E et E,., cette influence n’entre pas en ligne de compte dans ces diagrammes.
- F. Niethammer.
- NOTES SUR LES DIAGRAMMES DES MOTEURS ASYNCHRONES
- A propos des deux exemples de diagrammes de moteurs asynchrones, donnés pages 290 et 291 dans l’article sur les diagrammes des moteurs asynchrones du 21 mai 1904, nous ajouterons quelques chiffres d’expériences.
- Le premier exemple (fig. 7) se rapporte à un moteur triphasé du système Boucherot, construit par la maison Breguet. Ce moteur du type BT XXII, produit normalement de 100 à i3o chevaux à la vitesse de 735 tours-minute, avec une tension aux bornes de 190 volts et une fréquence de 5o périodes. Les essais effectués ont donné les chiffres suivants :
- I„ = 96 À cos oe = 0,116 Wu = 3 7O0 watts
- W1 — 2 700 watts cos ç>0 = o,o85 Icc — 1 600
- Wcc— I27OOO watts COS <9ec— 0,0235 Tj =: 0,021 f.)
- La résistance par phase était, à chaud, de 010,021, Le courant ayant été mesuré avant le triano-Ie c’est "°’/QlI =0,0121 que nous prendrons pour la résistance à introduire dans
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- REVUE D’ÉLECTRICITÉ
- 489
- la formule de correction.
- PP' = L x U
- sm
- sin cpcc
- X
- '1
- Ui
- x6o 000 195
- 0,0121 — 9.93 unités de l’échelle des ampères.
- Fig. 7.
- Le second exemple (fig. 8) se rapporte à un moteur Schukert de un dixième de cheval
- et tournant à 1 35o tours-minute. Les chiffres déduits de l’expérience sont les suivants :
- Tension aux bornes I„ = 0,6 A Wf — 10 watts Wccr= 470 watts
- ix5,5 volts. — Fréquence : 5o volts, 4 pôles.
- W„ = 57 watts cos ov — 0,275
- COS "0 6,io5 lce — 1,69
- cos C3ccrz: 0,80 rl - 33 ohms
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- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- -La résistance par phase, à chaud, étant de 33 ohms et les intensités ayant été mesurées par phases, on trouve :
- PP' — —X 33 = 0 4 unités de l’échelle des courants.
- 113,3
- Dans le texte de ce même article des lettres semblables ont été employées pour désigner, d’une part, des coefficients d’Hopkinson et d’autre part, des angles marquant les dipliasages dus à Fhystérésis.
- Les coefficients d’Hopkinson e, et e2 n’ont rien de commun avec les angles vl et r±.
- Louis Bréguet.
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- RADIO ACTIVITÉ
- La transformation chimique qui engendre la radioactivité (ffi MM. Rutherford et Soddy.
- 1. Les produits de la transformation radioactive et leur'nature matérielle spécifique. —On a établi dans des mémoires précédents que la radioactivité des éléments radium, thorium et uranium est entretenue par la production continue de nouvelles espèces de matière qui possèdent une activité temporaire. Dans quelques cas, le nouveau produit se distingue de l’élément qui lui donne naissance par des propriétés chimiques bien définies et il peut en être séparé par des procédés chimiques. On en trouve des exemples dans l’extraction du thorium X du thorium et de l’uranium X de l’uranium. Dans d’autres cas les nouveaux produits sont de nature gazeuse et se séparent d’eux-mêmes par simple diffusion, en donnant naissance aux émanations radioactives qui sont produites par les composés du thorium et du radium. Ces émanations peuvent être condensées parle froid et volatilisées à nouveau; bien qu’elles ne paraissent pas posséder d’affinités chimiques positives, elles sont fréquemment occluses par les substances qui les produisent, prises sous l’état solide et mises en liberté par la
- C) Telle est la traduction qui nous a paru la plus claire du titre du mémoire : Radioactive Change, paru dans le Philosophical Magazine (VI0 série, t. Y, p. 576, 1903). Nous avons cru devoir donner une traduction in extenso de cet important travail, parce que les idées théoriques qu'il développe ont reçu, depuis qu’il est publié, d'importantes confirmations et qu’elles s’imposeront certainement de plus en plus à l’attention des physiciens. [Note du Traducteur).
- dissolution ; elles se diffusent rapidement dans l’atmosphère et à travers les cloisons poreuses et, en général, se comportent comme des gaz inertes de poids atomique élevé. Dans d’autres cas enfin, la nouvelle matière elle-même n’est pas volatile,mais elle est engendrée par une nouvelle transformation de l’émanation gazeuse; de sorte que celle-ci joue le rôle d’un intermédiaire dans le processus de la séparation de l’élément final et de l’élément radioactif. Tel est le cas pour les deux espèces différentes de radioactivité excitée produite sur les objets placés au voisinage de composés de thorium ou de radium, lesquelles à leur tour possèdent des propriétés bien définies et caractéristiques d’une matière. Par exemple, la radioactivité excitée par le thorium est volatilisée à une haute température bien définie, elle se redépose dans le voisinage; elle est soluble dans certains réactifs et insoluble dans d’autres.
- Ces différents corps nouveaux diffèrent toutefois de la matière ordinaire sur un seul point, à savoir que leur quantité est bien inférieure a la limite qui peut être atteinte par les méthodes ordinaires de l’analyse chimique ou spectroscopique. Mais, pour montrer que cette circonstance n’est pas un argument h opposer à leur existence matérielle spécifique, il suffit de rappeler qu’il en est ainsi du radium lui-même, tel qu’il se présente dans la nature. Aucun essai chimique ni spectroscopique n’est suffisamment délicat pour décéler le radium dans la pitch-blende et ce n’est qu’après des concentrations répétées qu’on peut commencer à observer son spectre.
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- Mme Curie et Giesel ont réussi a obtenir des quantités très notables de composés de radium purs en traitant plusieurs tonnes de pitchblende et les résultats tendent à prouver que le radium est en réalité un des éléments chimiques les mieux définis et les plus caractéristiques. De même les différents corps nouveaux dont l’existence a été découverte, grâce à leur radioactivité, rentreraient, sans aucun doute, dans le domaine des anciennes méthodes d’investigation s’il était possible d’accroître indéfiniment la quantité de matière utilisée.
- 2. Simultanéité de la transformation et du rayonnement. — Dans le présent mémoire, il reste h considérer la nature des transformations qui donnent naissance à ces corps nouveaux. La démonstration expérimentale qu’on a poursuivie est maintenant assez complète pour permettre d’établir une théorie générale de la nature du processus, présentant un haut degré de certitude et de précision. On a bien vite reconnu, en expérimentant, qu’il existe, entre la radioactivité et les transformations qui l’entretiennent, une connexion plus intime que celle que traduit l’idée de la production d’une matière radioactive. On se rappellera que tous les cas de transformations radioactives qui ont été étudiées peuvent être résolus en la production d’une substance aux dépens d’une autre (nous faisons provisoirement abstraction des rayons expulsés). Quand plusieurs transformations se produisent ensemble, elles ne sont pas simultanées, mais successives. Ainsi le thorium produit le thorium X, le thorium X produit l’émanation du thorium, et cette émanation produit la radioactivité induite. Or on peut montrer que la radioactivité de chacune de ces substances est liée, non à la transformation à laquelle elle doit sa naissance, mais à la transformation dans laquelle elle-même produit a son tour le nouveau type qui la suit. C’est ainsi qu’après que le thorium X a été isolé du thorium qui le produit, les radiations de ce thorium X sont proportionnelles à la quantité d’émanation qu’il produit et que la radioactivité et la puissance d’émanation du thorium X décroissent suivant la même loi et avec la même vitesse. Au degré suivant, l’émanation se transforme pour produire l’activité excitée. L’activité de l’émanation se réduit de moitié en une minute et la quantité d’activité excitée qu’elle produit sur l’électrode
- négative dans un champ électrique s’amortit dans le même rapport. Ces résultats sont complètement confirmés dans le cas du radium. L’activité de l’émanation du radium se réduit de moitié en quatre jours et il en est de même de sa facilité de produire la radioactivité excitée.
- Ainsi il n’est pas possible de regarder la radioactivité comme une conséquence de transformations qui se sont antérieurement produites. Les rayons émis doivent accompagner la transformation du système rayonnant dans le système suivant auquel il donne naissance.
- Activité non séparable. — Ce point de vue rend compte de l’existence d’une radioactivité constante, non séparable par les actions chimiques, dans chacun des trois radioéléments. Cette activité non séparable est constituée par les radiations qui accompagnent la transformation primaire du radioélément lui-même dans le premier produit nouveau qui prend naissance. C’est ainsi que, dans le thorium, 20 p. ioo environ de rayons a accompagnent la première transformation du thorium en thorium X. Dans l’uranium, la totalité des rayons a n’est pas séparable et accompagne la transformation de l’uranium en uranium X.
- Plusieurs conséquences importantes découlent de cette conclusion que les radiations accompagnent la transformation. Un corps qui est radioactif doit être ipso facto en train de se transformer et, par suite, il est impossible qu’aucun des nouveaux types de matière radioactive — par exemple uranium X, thorium X, les deux émanations, etc. — puisse être identique à un des éléments déjà connus. En effet, leur existence est de courte durée et le décroissement de leur radioactivité nous montre leur quantité entrain de diminuer continuellement. D’autre part, puisque les produits ultimes des transformations ne peuvent pas être radioactifs, il doit toujours exister au moins un degré dans le processus qui soit au delà du domaine des méthodes expérimentales. Pour cette raison les produits ultimes qui résultent des modifications restent inconnus, les quantités mises en jeu étant trop faibles pour être décelées autrement que par l’étude de la radioactivité. Dans les minéraux naturels qui contiennent les radioéléments, ces modifications ont dû se produire d’une façon continue pendant de longues périodes et, à moins qu’ils ne parviennent à se déga-
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- ger, les produits ultimes doivent s’être accumulés en quantités suffisantes pour qu’on puisse les reconnaître et alors ils apparaîtraient dans la nature comme les compagnons inséparables des radioéléments. Nous avons déjà indiqué comment, pour cette raison et pour d’autres, il est possible que l’hélium soit un de ces produits ultimes. Naturellement, cette hypothèse est encore purement spéculative (1), une étude plus complète des minéraux radioactifs jetterait sans doute une lumière nouvelle sur cette importante question.
- 3. La nature matérielle des radiations. — I/idée que le rayon ou les rayons provenant d’un système quelconque prennent naissance au moment où le système se transforme a reçu une importante confirmation de la découverte de la propriété'que présentent les rayons a d’être déviés par un champ électrique et un champ magnétique. La déviation est de signe contraire à celle des rayons (3 ou rayons cathodiques ; ces rayons consistent donc en particules chargées positivement projetées avec une grande vitesse (Rutherford, Phil. Mag., février 1903). On trouve que cette vitesse est de l’ordre de 2,5-
- io9 cm par seconde. La valeur de , rapport de la charge du support à sa masse, est de l’ordre de 6.103. D’autre part la valeur de ~ pour
- les rayons cathodiques est d’environ io7. En admettant que la valeur de la charge soit la même dans les deux cas, la masse apparente de la particule positive projetée est plus de 1 000
- fois celle des rayons cathodiques. Or = io4
- pour l’atome d’hydrogène dans l’électrolyse de l’eau. Les particules qui constituent les rayons a se comportent donc comme si leur masse était du même ordre que celle de l’atome d’hydro-géne. Les rayons a de tous les radioéléments et des corps radioactifs variés qu’ils produisent possèdent des propriétés analogues et ne diffèrent que très peu en pouvoir pénétrant. Il y a donc de fortes raisons de croire que les rayons a sont dans tous les cas des particules projetées et que la masse de la particule est du même ordre que celle de l’atome d’hydrogène et très grande par rapport à la masse des particules qui
- (1) On sait comment 1 expérience a vérifié ces prévisions. (N. d. T.).
- constituent les rayons [3 facilement déviables provenant du même élément.
- En ce qui concerne le rôle joué dans la radioactivité par les deux types de radiations, il est hors de doute que les rayons a sont de beaucoup les plus importants. Dans tous les cas ils représentent plus de 99 p. 100 de l’énergie rayon-née (4) et, bien que les rayons [3, à cause de leur pouvoir de pénétration et de leur action photographique marquée, aient été étudiés plus souvent, ils ont une importance relativement beaucoup moindre.
- On a établi que l’activité non séparable des trois éléments radioactifs, l’activité des deux émanations et le premier stage de l’activité excitée du radium ne contiennent que des rayons a. Ce n’est qu’au moment où les processus, autant qu’on peut en suivre la marche expérimentalement, approchent de l’achèvement, que les rayons j3 ou rayons cathodiques font leur apparition.
- Devant cette preuve, il y a toutes raisons de supposer, non seulement que la modification est accompagnée de l’expulsion d’une particule chargée , mais encore que cette expulsion constitue réellement la modification elle -même.
- 4- La loi des transformations radioactives. — L’hypothèse que le rayonnement émis par une substance radioactive accompagne les transformations donne un sens physique très défini à la loi du décroissement de la radioactivité. Dans tous les cas où l’on a séparé un des produits radioactifs et étudié sa radioactivité, indépendamment de la substance active qui lui donne naissance ou qu’il engendre à son tour, on a trouvé que l’activité, dans toutes les conditions étudiées, décroît suivant une fonction exponentielle du temps. Ceci s’exprime par l’équation
- où I0 est le courant initial d’ionisation dû aux radiations, \t le courant au bout du temps /etX une constante. Chaque rayon ou chaque particule projetée produira en général un nombre
- (9 Dans le mémoire où ce résultat est établi (Phil. Mag. Sept. 1902, p. 329) il s’est glissé une faute de calcul facile à reconnaître. Le nombre doit être lu 100 au lieu de 1000.
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- défini d’ions sur son trajet ; le courant d’ionisation est donc proportionnel au nombre de ces particules qui sont projetées en une seconde. Ainsi
- nt étant le nombre projeté pendant l’unité de temps au temps t et n0 le nombre initial.
- Si chaque système en voie de transformation donne naissance à un rayon, le nombre de systèmes N, qui subsistent sans modification au temps t est donné par
- Nt — f nt dt — e — 'f.
- Jt ! 4
- Le nombre N0 présent à l’origine du temps s’obtient en faisant t = o.
- et
- La même loi subsiste si chaque système en voie de transformation produit deux ou un nombre quelconque de rayons.
- Différentions :
- c’est-à-dire que la vitesse de transformation du système à un instant donné est toujours proportionnelle à la quantité qui reste inaltérée.
- La loi de la transformation radioactive peut donc s’exprimer par une formule unique : La fraction de la substance radioactive qui subit la transformation pendant l’unité de temps est constante. Quand le total reste invariable (condition qui est approximativement satisfaite dans l’état d’équilibre où la vitesse de production est égale à la vitesse de transformation), la fraction de l’ensemble qui se transforme pendant 1 unité de temps est représentée par la constante À, qui possède, pour chaque type de matière active, une valeur fixe et très caractéristique.
- Il convient donc de donner à X le nom de « constante de radioactivité ». La complexité des phénomènes de la radioactivité est due à l’existence, en règle générale, de plusieurs types dif-
- férents de matière qui se transforment simultanément les uns dans les autres, chaque type ayant une constante de radioactivité différente.
- 5. La constance de la radioactivité. — La loi des transformations radioactives qu’on vient d’établir s’applique à chacun des stades qui ont été examinés et vaut par suite pour le phénomène dans son ensemble. La constante de radioactivité a a été déterminée dans des conditions très variées de température et sous l’influence des agents chimiques et physiques les plus puissants, sans qu’aucune modification fut observée dans sa valeur. La loi forme en fait l’expression mathématique d’un principe général auquel nous a conduits le résultat de l’ensemble de nos recherches. La radioactivité, d’après ce que nous savons aujourd’hui, doit être regardée comme le résultat d’un processus qui s’accomplit complètement en dehors de la sphère des forces connues sur lesquelles on peut agir ; elle ne peut être ni créée, ni altérée, ni détruite comme la gravitation, elle n’est proportionnelle qu’à la quantité de matière mise en jeu, et, en ce sens restreint, il est par conséquent légitime de parler du principe de la constance de la radioactivité. La radioactivité diffère évidemment de la gravitation en ce qu’elle est une propriété spéciale sans être nécessairement une propriété générale de la matière, que présentent certaines espèces à des degrés extrêmement différents. Dans les processus de la radioactivité, ces différentes espèces de matières se transforment les unes dans les autres et en matière inactive, en déterminant des transformations correspondantes dans la radioactivité. C’est ainsi que la chute de la radioactivité doit être attribuée à la disparition de la matière active et le retour de la radioactivité à sa production. Quand les deux processus se balancent (condition très approximativement satisfaite dans le cas des radioéléments en vase clos) l’activité reste constante. Mais ici la constance apparente n’est que l’expression de la lenteur avec laquelle le radioélément lui-même se transforme. En un temps suffisamment long sa radioactivité doit elle-même décroître, conformément à la loi des transformations radioactives, sans quoi il serait nécessaire de considérer les transformations radioactives comme impliquant une création de matière. Par suite, dans l’univers, la radioactivité
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- totale doit, d’après ce que nous savons aujourd’hui, être en voie de diminution et tendre à disparaître. Ainsi l’énergie libérée dans les processus radioactifs n’échappe pas à la loi de la conservation de l’énergie.
- Ces vues n’impliquent pas que la radioactivité, considérée dans ses rapports avec la quantité de matière mise en jeu, se conserve dans toutes les conditions imaginables, ni qu’on ne finira pas par trouver le moyen d’agir sur les phénomènes qui lui donnent naissance. Le principe énoncé ne s’applique, bien entendu, qu’à l’état actuel de nos connaissances expérimentales, qu’il permet d’interpréter d’une façon satisfaisante.
- La démonstration générale sur laquelle le principe est basé embrasse tout le champ de la radioactivité. Les expériences de Becquerel et Curie montrent que la radiation de l’uranium et celle du radium restent l’une et l’autre constantes pendant des temps très longs. Mme Curie a émis l’idée que la radioactivité était une propriété spécifique de l’élément en question et le succès avec lequel elle a séparé l’élément radium de la pitchblende a été un résultat direct de cette façon d’envisager les choses. La possibilité d’extraire d’un radioélément un constituant d’une activité intense, bien qu’elle soit à première vue contradictoire, n’a fourni, quand on y a regardé de plus près, qu’une confirmation de cette vue. Dans tous les cas, on n’enlève qu’une partie de la radioactivité et cette partie est par la suite recouvrée spontanément par le radioélément. L’opinion originale de Mmo Curie, que la radioactivité est une propriété spécifique de l’élément, doit être considérée comme hors de doute. Même si l’on arrivait finalement à trouver que l’uranium et le thorium sont des mélanges de ces éléments avec une petite proportion constante de radioéléments nouveaux possédant une activité d’intensité convenable, la façon générale d’envisager les choses n’en serait pas modifiée.
- D’autre part, pendant tout le cours de nos investigations, nous n’avons pas observé un seul exemple de création de la radioactivité dans un él ément non radioactif, ni sa destruction ou son altération dans un élément radioactif, et on n’a jusqu’ici enregistré aucun cas où cette création ou cette destruction puisse être considérée comme prouvée. On établira plus loin que les transformations radioactives ne peuvent être
- que de la nature d’une désintégration atomique, ce qui conduit à prévoir le résultat précédent vu l’impuissance de la chimie, révélée par toutes les expériences du monde, à transformer les éléments. Pour la même raison il n’y a pas à attendre que la vitesse des transformations radioactives soit affectée par les influences physiques ou chimiques connues. Enfin, le principe de la conservation de la radioactivité s’accorde avec les relations énergétiques des transformation radioactives. Ces relations seront étudiées plus complètement au § y, où l’on montre que les transformations de l’énergie mise en jeu sont d’un ordre de grandeur beaucoup plus élevé que dans bien des transformations moléculaires.
- Il est nécessaire de considérer brièvement une des exceptions apparentes à ce principe de la constance de la radioactivité. Tout d’abord, rappelons que les intensités d’émanation des différents composés du thorium et du radium différent beaucoup l’une de l’autre et varient beaucoup avec l’état physique. Il a été établi récemment (Pliil. Mag. April 1903, p. 4^3) que ces variations sont causées par des modifications dans la, vitesse avec laquelle ces émanations s’échappent dans l’atmosphère ambiante. L’émanation est engendrée avec la même vitesse aussi bien dans les composés de thorium et de radium qui ont été privés de leur émanation que dans ceux qui émettent une émanation intense, mais dans les premiers elle s’accumule ouest occluse En comparant la quantité émanée avec la quantité produite en une seconde par les mêmes composants dissous, on a trouvé le moyen de soumettre la question à une épreuve expérimentale très précise qui a établi complètement la loi de la conservation de la radioactivité dans ce cas. Une autre exception est la destruction apparente de l’activité excitée par le thorium et déposée sur un fil de platine qu’on chauffe au rouge blanc. Le cas a été examiné récemment dans ce laboratoire par Miss Gates et on a trouvé que l’activité excitée n’est pas détruite, mais qu’elle est volatilisée à une température définie et redéposée intégralement sur les surfaces voisines.
- a Induction » radioactive. — Divers savants qui ont travaillé ce sujet ont expliqué les résultats qu’ils ont obtenus dans l’hypothèse d’une « induction » radioactive, d’après laquelle on a
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- attribué à une substance radioactive le pouvoir d’incluire l’activité dans des corps non radioactifs par eux-mêmes qui lui sont mélangés et qu’on en approche. Cette théorie a été mise en avant par Becquerel pour 'expliquer le fait que certains précipités (notamment le sulfate de barium) formés dans des solutions de sels radioactifs sont eux-mêmes radioactifs. Cette explication a été très utile, en permettant de rendre compte des cas nombreux où la radioactivité présente dans des éléments radioactifs, sans qu’il ait été nécessaire d’admettre dans chaque cas l’existence d’un radioélément nouveau, mais nos propres résultats ne nous permettent pas de l’admettre.
- Dans la grande majorité des cas rappelés plus haut, les résultats semblent dus simplement au mélange de matière radioactive avec Vélément inactif. Dans quelques cas l’effet est dà à la présence d’une petite quantité du radioélément originel, auquel cas la radioactivité « induite » est permanente. Dans d’autres cas, l’un des produits de désintégration, tels que l’uranium X ou le thorium X, a été entraîné par le précipité et produit son activité temporaire, ou, comme on l’a appelée quelquefois, « fausse ». Ni dans l’un, ni dans l’autre cas, le caractère original de la radiation n’est modifié. Il est probable qu’un nouvel examen de quelques-uns des effets qui ont été attribués à l’induction radioactive conduirait à la découverte de nouveaux produits de désintégration des radioéléments connus.
- Autres résultats. — Reste à considérer un certain nombre de cas, où, en opérant sur de très grandes quantités de matière, on a extrait des minéraux des corps qui sont peut-être des radioéléments nouveaux, c’est-à-dire des substances qui possèdent une radioactivité qui parait constante, avec des propriétés chimiques différentes de celles des trois radioéléments connus. Dans la plupart de ces cas, malheureusement, les caractères ayant réellement de la valeur, à savoir la nature des radiations et la présence ou l’absence d’émanations distinctives, n’ont pas été étudiés. Les propriétés chimiques sont moins utiles, car même si un nouvel élément était présent, il n’est nullement nécessaire qu’il soit en quantité suffisante pour être décelé par l’analyse chimique ou spectroscopique. Ainsi le radio-plomb décrit par Hoffmann et Strauss et par Giesel ne peut pas être regardé comme
- un nouvel élément jusqu’à ce qu’on ait montré qu’il possède une activité permanente d’un caractère distinctif.
- A ce point de vue la question de savoir si le polonium (radio-bismuth) est un nouvel élément est du plus haut intérêt. Le polonium découvert par Mme Curie n’est pas une substance radioactive permanente, son activité décroissant lentement avec le temps. Dans les idées émises ici, le polonium doit être regardé comme un produit de désintégration d’un des éléments présents dans la pitchblende. Toutefois , récemment Marckwald [Ber. der D. Chem. Gesel. 1902, p. 2285 et 4^39), à obtenu, par l’électrolyse de solutions de pitchblende, une substance présentant une radioactivité intense, très analogue au polonium de Curie. Mais il spécifie que l’activité de sa préparation ne décroît pas avec le temps et ce point, s’il était confirmé, suffirait à établir qu’il ne s’occupe pas de la même substance que Mme Curie. D’autre part, les deux préparations donnent seulement des rayons oc et en cela elles diffèrent complètement des autres radioéléments. Marckwald a réussi à séparer son produit du bismuth, montrant ainsi qu’il possède des propriétés chimiques différentes, et, dans son dernier mémoire, il établit que le produit exempt de bismuth ne peut être distingué chimiquement du tellure. Si la permanence de la radioactivité est établie, l’on doit conclure à l’existence d’un nouvel élément radioactif.
- S’il existe des éléments plus lourds que l’uranium, il est probable qu’ils seront radioactifs. L’extrême sensibilité de la radioactivité en tant que réactif chimique permettrait de reconnaître ces éléments même s’ils n’existaient qu’en quantités infinitésimales. Il est donc à penser que le nombre des radioéléments est destiné à croître dans l’avenir et qu’il en existe, en petite quantité, beaucoup plus que les trois qu’on a découverts jusqu’ici. Dans la première phase de la recherche de ces éléments un examen purement chimique est sans grande utilité. Les vrais critères sont la permanence des radiations, leur caractère dis tincti t et l’existence ou l’absence d’émanations distinctives ou d’autres produits de désintégration.
- 6. Les relations des transformations radioactives et des transformations chimiques. — La loi des transformations radioactives , d’après laquelle la vitesse de transformation est propor-
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- tionnelle à la quantité de substance qui se transforme, est aussi la loi des réactions chimiques monomoléculaires. Les transformations radioactives doivent donc être de telle nature qu’elles ne comportent qu’un seul système, car, s’il y avait quelque chose de la nature d’une combinaison, où entreraient en jeu les actions mutuelles des deux systèmes, la vitesse de transformation dépendrait de la concentration et la loi comporterait un facteur de volume. Tel n’est pas le cas. La radioactivité étant une propriété spécifique de l’élément, le système qui se transforme doit être l’atome chimique et, puisqu’un seul système intervient dans la production d’un nouveau système et, en outre, de particules lourdes chargées d’électricité, c’est l’atome chimique, qui, dans les transformations radioactives doit subir une désintégration.
- Les radioéléments sont, de tous les éléments, ceux dont le poids atomique est le plus élevé. C’est là en fait leur seul caractère chimique commun. La désintégration de l’atome et l’expulsion de lourdes particules électrisées dont la masse est voisine de celle de l’atome d’hydro-
- Uranium
- f
- Uranium X
- f
- gène laisse comme résidu un nouveau système plus léger qu’antérieurement et possédant des propriétés physiques et chimiques tout à fait différentes de celles de l’élément primitif. Le processus de désintégration, une fois en marche, va de phase en phase avec des vitesses mesurables définies dans chaque cas. A chaque phase, il y a projection d’une ou de plusieurs sortes de « rayons » a, jusqu’à ce que les dernières phases soient atteintes, où les « rayons » ^ ou électrons sont expulsés. Leur instabilité est leur caractéristique principale. D’un côté, elle empêche les masses de s’accumuler et, en conséquence, il n’est guère vraisemblable qu’elles puissent être étudiées par les méthodes ordinaires. D’autre part, l’instabilité et l’expulsion des rayons qui en est la conséquence fournit le moyen de les étudier. C’est pourquoi nous voudrions proposer l’introduction du terme metabolon. Ainsi dans le tableau ci-dessous on a rangé dans l’ordre les metabolons que l’on sait jusqu’ici résulter de la désintégration des trois éléments radioactifs.
- Thorium
- ï
- Thorium X
- ï
- Emanation du thorium
- f
- Activité I excitée par le thorium
- . ?
- Activité II
- Radium
- ï
- Emanation du radium
- . T
- Activité I excitée par le radium
- I
- Activité II
- . ?
- Activité III
- Les trois points d’interrogation représentent les trois produits ultimes inconnus. Les atomes des éléments radioactifs eux-mêmes forment pour ainsi dire la base commune aux metabolons et aux atomes, dont ils possèdent à la fois les propriétés. C’est ainsi que, bien qu’ils soient en train de se désintégrer, la vitesse est si lente qu’il peut s’en accumuler une quantité suffisante pour être étudiée chimiquement. La vitesse de désintégration étant probablement un million de fois plus grande pour le radium que pour le thorium ou l’uranium, on s’explique la proportion excessivement minime sous laquelle le radium se trouve dans les minéraux naturels. En fait, tout porte à croire que le radium est lui-même un metabolon, en ce sens qu'il aurait été formé par la désintégration d’un des autres élé-
- ments présents dans le minéral. Par exemple, une estimation de la durée de sa « vie » tend à montrer qu’elle ne peut guère dépasser quelques milliers d’années. Ce point est actuellement étudié expérimentalement par l’un de nous et on réserve à plus tard la discussion complète.
- Rien ne prouve actuellement qu’un atome ou un metabolon seul produise plus d’une espèce nouvelle de metabolon dans chaque transformation et nous n’avons à présent aucun moyen de savoir, par exemple, si plusieurs metabolons de thorium X ou plusieurs espèces de particules » projetées ou de « rayons » sont engendrés par chaque atome de thorium. La marche la plus simple, puisqu’elle ne comporte pas de risque d’erreur sérieuse, à condition qu’on s’entende bien sur la nature de la convention, est d’admet-
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- treque chaque atome ou métabolon produit un seul nouveau métabolon ou atome et une seule espèce de « rayons ».
- rj .Uénergie des transformations radioactives et Vénergie interne de Vatome chimique. — La situation de l’atome chimique, en tant que degré bien défini dans l’échelle de la complexité de lamatière, bien que ce ne soit pas le plus bas que permette de reconnaître l’étude expérimentale, ressort de la façon la plus claire, d’une comparaison des relations énergétiques respectives des transformations radioactives et chimiques. Il est possible de calculer l’ordre de grandeur de la quantité d’énergie émise par une quantité donnée d’un élément radioactif pendant sa transformation complète, par différentes méthodes indépendantes, dont les conclusions concordent. La voie la plus directe consiste à partir de l’énergie de la particule projetée et du nombre total des atomes. Un atome ne peut produire moins d’un « rayon » chaque fois qu’il subit une transformation, et nous arrivons par conséquent de cette façon à une estimation du minimum de l’énergie totale rayonnée. D’autre part, un atome d’un élément radioactif, s’il se résout complètement en particules projetées, ne peut engendrer plus de 200 environ de ces particules au minimum, en admettant que la masse des produits de désintégration soit égale à la masse de l’atome. Cette considération nous permet de fixer une limite maximum de l’estimation. Les rayons a représentent une proportion assez grande de l’énergie rayonnée totale pour qu’il suffise de les considérer seuls.
- Soient :
- m la masse de la particule projetée v la vitesse e la charge.
- Pour les rayons a du radium, on a
- v — 2,5 . 109 —— - 6 . io3
- m
- L’énergie cinétique d’une particule est
- 1 „ x m , K ,,
- — m\>- rzz-----v-e — 5 . io1*e.
- 2 2 e
- J.-J. Thomson a montré que e — 6. 10 — 10 unités éls r 2. 10 "20 unités élm.
- Par suite l’énergie cinétique cl’une particule est to-5erg. Si nous prenons io20 pour le nom-
- bre probable d’atomes contenus dans 1 gr de radium, l’énergie totale des rayons provenant de ce gramme est io13 ergs ou 2,4. io7 grammes-calories, dans l’hypothèse où chaque atome projetterait un rayon. On connaît cinq degrés successifs dans la désintégration’ et chaque degré correspond à la projection d’un rayon au moins. On peut donc affirmer que l’énergie totale rayonnée dans la désintégration de 1 gr de radium ne peut être inférieure h io8 petites calories et qu’elle doit être comprise entre io8 et io9 petites calories. L’énergie rayon-née n’embrasse pas nécessairement la totalité de l’énergie de désintégration ; elle peut n’en être qu’une faible partie, io8 petites calories par gramme, voilà donc ce cju’on peut en toute sécurité considérer comme l’estimation la plus modérée de l’énergie des transformations radioactives du radium. La combinaison de l’hydrogène et de l’oxvgène dégage approximativement 4.1 o3 petites calories par gramme d’eau produite et cette réaction dégage plus d’énergie, sous un poids donné, que toute autre réaction connue. L’énergie des transformations radioactives doit donc être au moins vingt mille fois, elle est peut être un million de fois plus grande que l’énergie de toute transformation moléculaire.
- La vitesse d’émission de cette énergie et, en conséquence, la vie d’un élément radioactif, voilà ce que nous allons considérer maintenant. La quantité totale cl’énergie mise en liberté en une seconde sous la forme de rayons par 1 gr de radium peut se déduire du nombre total cl’ions produits et de l’énergie nécessaire pour produire un ion. Quand le sel est solide, une forte proportion de l’énergie est absorbée par la matière, mais on peut écarter presque complètement la difficulté en déterminant le nombre d’ions produits par le rayonnement cle l’émanation et la fraction clu rayonnement total du radium due à l’émanation. Dans ce cas, la plupart des rayons sont absorbés par l’air où ils provoquent la formation d’ions. L’expérience a montré que le courant maximum dû à l’émanation provenant de 1 gr de radium , dont l’activité était mille fois plus grande que celle de l’uranium, placé dans un grand cylindre plein d’air, était de i.65.io ~8 unités électromaffnéti-ques. Si nous prenons e = 2.10 ~20, le nombre d’ions produits par seconde est 8,2. io11. Ces ions résultant de la collision des particules projetées
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- avec le gaz qu’elles rencontrent. Townsend (Phil. Mag. 1901, tome I) a déduit de ses expériences sur la production des ions par collision que le minimum d’énergie nécessaire pour produire un ion est io11 ergs. Si nous admettons pour l’activité du radium pur un million de fois celle de l’uranium, l’énergie totale rayonnée en une seconde par l’émanation provenant de 1 gr de radium est 8200 ergs. Dans les composés du radium pris sous l’état solide, cette quantité est environ o,4 de l’énergie totale rayonnée, qui monterait alors environ à :
- 2.icd ergs par seconde
- 6,3. iou ergs par an soit i5 000 petites calories par an.
- Ceci n’est encore qu’une limite inférieure, car on n’a tenu compte que de l’énergie employée à produire des ions, qui peut n’être qu’une faible fraction de l’énergie totale des rayons.
- Les rayons a de tous les éléments radioactifs présentant les plus grandes ressemblances, il paraît raisonnable d’admettre que la faiblesse relative des radiations du thorium et du radium tient à une moindre vitesse de la désintégration. L’énergie rayonnée dans ces cas est d’environ
- —de celle du radium; elle est par conséquent
- 0,015 petite calorie par an. En divisant cette quantité par l’énergie totale rayonnée, soit 2,4.1 o7 petites calories, on trouve 6. io10 comme limite supérieure de la proportion d’uranium ou de thorium qui, en un an, subit la transformation. Ainsi, dans 1 gramme de ces éléments la transformation en un million d’années porterait sur moins de 1 milligramme. Mais dans le cas du radium, la même quantité par gramme serait transformée en un an. La « vie » du radium ne peut donc en conséquence dépasser quelques milliers d’années, en se basant sur cette estimation, que chaque particule émet un rayon à chaque transformation. S’il y a plusieurs rayons produits, la vie s’allonge en conséquence, mais au maximum elle ne peut guère augmenter plus de cinquante fois. Ainsi il apparaît comme certain que le radium présent dans un minéral n’a pas existé dès la formation du minéral lui-même, mais qu’il est produit continuellement par suite d’une transformation radioactive.
- Enfin nous pouvons évaluer le nombre des
- cc rayons » émis en une seconde par 1 gramme d’un élément radioactif. L’énergie de chaque « rayon » étant 10 “5 erg ou 2,4.10 ~13 petite calorie, x gr d’uranium projette chaque année 6.1 o10 rayons, soit environ 2 000 par seconde. Le rayonnement a de r milligramme d’uranium émis en une seconde est probablement de l’ordre de grandeur de ce qu’on peut mettre en évidence par la méthode électrique. Ces méthodes sont donc presque aptes à reconnaître la désintégration d’un seul atome, tandis que la balance ne pourrait pas découvrir moins de iou atomes d’uranium.
- Il a été indiqué que ces estimations n’ont trait qu’à l’énergie du rayonnement et non à l’énergie totale des transformations radioactives. Cette
- énergie totale à son tour peut n’être qu’une portion de l’énergie interne del’atome, car l’énergie interne des produits résultants reste inconnue. Toutes ces considérations tendent à nous faire conclure que l’énergie latente dans l’atome doit être énorme, comparée à celle qui est mise en jeu dans les transformations chimiques ordinaires. Or ces radioéléments ne diffèrent en aucune façon des autres éléments dans leurs caractères physiques ou chimiques. D’un côté ils ressemblent étroitement, au point de vue chimique, à leurs prototypes inactifs dans le système périodique et de l’autre ils ne présentent aucun caractère chimique proprement dit qu’on puisse associer à leur radioactivité. Par suite, il n’y a pas de raison d’admettre que cette énorme accumulation d’énergie soit possédée par les seuls éléments radioactifs. Il semble probable que l’énergie atomique est toujours d’un ordre de grandeur également élevé, bien que l’absence de transformation l’empêche de se manifester. L’existence de cette énergie explique la stabilité des éléments chimiques aussi bien que la permanence de la radioactivité sous l’influence des conditions les plus variées. Il faudra en tenir compte clans les considérations de physique cosmique. L’entretien de l’énergie solaire, par exemple, ne soulève plus de difficultés de principe si l’on admet que l’énergie des éléments composants soit utilisable, c’est-à-dire que le processus des transformations s’y déroule. Il est intéressant de noter que c’est dans ces idées que Sir Norman Lockyer a interprété les résultats de ses recherches spectroscopiques (Evolution inorganique 1900), bien qu’il regarde la tem-
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- pérature plutôt comme la «anse que comme la conséquence des transformations.
- Traduit par C. Raveau.
- TRANSMISSION ET DISTRIBUTION
- Disjoncteur automatique « A. Périé de Saint-André » pour lignes a haute tension.
- Le disjoncteur automatique « A. Périé de Saint-André », dont nous donnons un schéma ci-contre, est destiné à éviter tous les accidents occasionnés par la rupture d’un cable ou fil par-
- couru par un courant de haute tension, qu’il s’agisse d’une ligne de transport de force ou d’une ligne de tramways.
- L’appareil, des plus simples, très robuste et ne comportant aucun organe délicat, se compose essentiellement de deux électro-aimants, de deux leviers et de cinq contacts.
- Dans l’état actuel des installations des lignes électriques, spécialement des lignes de tramways, le feeder partant de la station centrale SC va directement au fil de ligne CD.
- Avec le disjoncteur automatique « A. Périé
- Secéjcn A
- feeder
- Fig. i.
- de Saint-André », ce feeder E, partant de la station centrale, sera formé de deux parties aboutissant respectivement aux contacts cd.
- L’appareil se comportera comme suit : au moment où le courant sera envoyé sur la ligne, à chaque reprise de la circulation, le levier b appuiera sur les contacts ef et le levier a occupera la position s.
- L’électro-aimant B recevant le courant par un fil h en dérivation sur le feeder E et étant à la terre par le fil /z, le contact le levier Z», le contact e et le fil m, attirera le levier a qui, pour prendre la position X, passera sur son contact g. Ce levier a étant en communication avec le fil h en dérivation sur le feeder, le courant circulera momentanément sur la ligne CD en suivant le fil h} le levier a, le contact g et le fil k.
- Mais, à l’autre extrémité D de la section du fil de la ligne CD (chaque ligne comprenant une ou plusieurs sections bien isolées l’une de l’autre) sera dérivé un fil fin p qui fera passer le courant dans les bobines d’un électro-aimant A dont l’une des branches est à la terre par m.
- L’électro-aimant A attirera le levier b qui, en quittant les deux contacts e/) coupera le circuit de l’électro-aimant B — le levier g sous l’effort d’un ressort, .reprendra sa position s et le levier b réunira les deux contacts cd -fermant ainsi le circuit sur le feeder E.
- Dès cet instant, le courant, venant de la station centrale, parcourra constamment la ligne CD et reviendra par le fil p, traversera l’électro A et ira à la terre par m.
- Donc, le levier b sera constamment maintenu
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- contre cd et le circuit sera constamment fermé sur le feeder E.
- Qu’une rupture vienne à se produire en un point quelconque de la ligne CD :
- Le courant, entrant par C, ne pourra plus arriver à l’électro-aimant A par p ; le levier h sera lâché et le circuit coupé sur le feeder E. Chaque bout du fil CD, même en contact avec la terre, sera inoffensif et, par l’usage de ce disjoncteur automatique, les électrocutions, encore trop nombreuses, ne seront plus à redouter.
- ACCUMULATEURS
- Nouveautés en accumulateurs. Zeitschrift fùr Elektrochemie. i5 avril 1904.
- La littérature des brevets reste toujours à peu près la même. Le nombre considérable de brevets, qui ne doivent leur existence qu’à l’inexpérience des auteurs, décroît à peine. Quelques-uns seulement sont susceptibles de réalisation pratique, mais à peu d’exception près, ils décrivent des variantes plus ou moins heureuses d’appareils déjà connus. Un anonyme bien informé (Centralblatt für Akkumulatoren und Elementenkunde 3,261) s’exprime ainsi, sur l’état actuel de l’industrie des accumulateurs : « Les gros fabricants d’accumulateurs négligent de plus en plus les belles découvertes théoriques de ees dernières années qui sont pratiquement sans valeur et fabriquent tous aujourd’hui un accumulateur dont la construction est aussi simple que possible. A cause de cela les différentes marques d’accumulateurs se ressemblent tellement que le commerce des accumulateurs se réduit à un commerce de plomb. »
- L’énumération de toutes les innovations en matière d’accumulateurs est donc fastidieuse. L’auteur s’est contenté de mentionner seulement celles qui présentent quelque intérêt.
- Depuis quelque temps, on emploie de plus en plus les plaques à grande surface et il n’y a plus maintenant de grande fabrique d’accumulateur qui ne construise ces plaques robustes et économiques dont les désavantages (en particulier le poids plus élevé et le rendement un peu inférieur) ont peu d’importance dans certaines applications, telles que les batteries stationnaires.
- Pour obtenir de grandes surfaces tous les moyens imaginables ont été proposés. La plupart de ces plaques sont faites par fusion.
- E. Franke (Brevet allemand, n° 119266, 1899Ï revendique une machine à fondre destinée à la fabrication des plaques Lehmann et Mann dont la coupe est en forme de zigzag (Brevet allemand, n° 100 i3y, 1897). Les coquilles du moule sont munies de lamelles disposées alternativement et qui correspondent aux sillons de la pièce fondue. Le point essentiel est que les lamelles correspondant aux sillons, puissent être retirées complètement de la pièce fondue par un mécanisme approprié, afin que le démoulage se fasse commodément. Lehmann et Mann ont revendiqué une modification de ce procédé (Brevet allemand, n° 126 3eo, 1898).
- Les plaques de l’Àkkumulatoren und Eleck-tricitatswerke. Akt. Ges. précédemment W. A.
- Boese et C° sont représentées par les figures 1 et 2. (Brevets allemands n° 104243, 1898; ii5oo6, 1900). Les pointes et les bases des surfaces hachurées de la coupe (fig. 2) sont sur une même ligne. La figure 3 montre comment les pointes et les bases sont en contact.
- La plaque une fois empâtée se trouve ainsi constituée par deux réseaux entremêlés, l’un en plomb, l’autre en matière active. Cette disposition aurait comme avantages une bonne stabilité et une bonne utilisation.
- Les plaques de B. Kuetlner (Brevet américain, 690089 et Brevet anglais, 15 463, 1901; sont représentées par les figures 4 et 5. L’électrolyte peut circuler dans la plaque et le courant est bien réparti.
- R. J. Gülcher (Brevet anglais, 14086, 1901) intercale des bandes de plomb de 0,26 à o,4 nun d’épaisseur avec des bandes de papier. Les bandes de papier sont un peu plus courtes que les bandes de plomb. Les extrémités des bandes de plomb sont réunies par fusion avec un cadre
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- métallique. Après la formation les bandes de papier sont détruites par de l’acide sulfurique concentré.
- 4 et 5.
- La Gould^Stor. Batt. Cie (Brevet allemand, n° 116373, 1899) construit ses plaques à grande surface par laminage. Deux laminoirs sont munis de couteaux circulaires de o,35 mm entre lesquels des espaces annulaires de o,5 mm sont
- réservés. Les couteaux pénètrent dans le plomb et celui-ci est refoulé dans les espaces vides. (Voir Centralblatt fiir Akkumulatoren und Ele-mentenkunde 1, 1902).
- R. von Berks et J. Renger (Brevet allemand, n° 118 996, 1899) sillonnent de la même manière les plaques de plomb entre deux laminoirs.
- Dans les brevets allemands n° 123 832, 1900, et n° 139 170, 1902, et le brevet anglais 11 609, 1902, l’Akkumulatoren und Elecktricitâtswerke Akt. Ges. précédemment Boese et Cie recommande de fondre des pièces de plomb selon la figure 6, puis de presser ces pièces successivement dans les orifices a, b, c des laminoirs de la figure 7 jusqu’à ce qu’on obtienne les formes représentées par les figures 8, 9 et 10. Le plomb est préalablement recouvert d’une mince couche soluble ou de matière. Les lamelles peuvent ainsi être réduites à o,o5 mm d’épaisseur.
- La surface développée obtenue est égale à 11 fois la surface projetée. On pourrait obtenir un développement de 100 fois la surface projetée (ce qui n’aurait d’ailleurs aucune importance pratique). Les pièces de plomb ainsi pré-
- F
- Fig. 6 à 10.
- parées sont montées dans un cadre. On peut également laminer de la même façon des pièces dont les lamelles sont inclinées.
- E. Andréas (Brevet allemand, n° 114 118, 1899) travaille les plaques avec une machine à tailler (fig. 11). A chaque mouvement du couteau c, la table b dont l’inclinaison est constante et qui supporte la plaque, se déplace d’un sillon. Les
- figures 12, i3, 14 montrent l’elTet du couteau, pour différentes inclinaisons et suivant que la plaque se déplace de haut en bas ou en sens contraire.
- W. Stockmeyer (Brevet allemand, n° 128608, 1900 ; n° 135 080, 1901) a construit une intéressante machine qui donne des plaques à grande surface, prêtes à formçr, supprimant presque
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- complètement le travail manuel. Une bande de plomb sortant d’une presse est amenée par un dispositif mécanique spécial jusque sous des couteaux qui se meuvent rapidement des deux côtés de la bande. La bande entamée par les couteaux est découpée en plaques par un couteau spécial, qui tombent sur un transporteur pour être amenées à la formation.
- Fig. 11 à i4-
- M. Rudy (Brevet allemand, n° 128 o3o, 1900) découpe les lamelles dans une plaque de plomb, au moyen de couteaux circulaires tournant en sens inverse du mouvement de la plaque.
- Dans la machine de L. Engelmann (Brevet anglais, 21 201, 1902) la plaque est déplacée
- entre deux couteaux en forme de peigne.
- Dans le brevet allemand 116924, 1899, de la Kôlner Akkumulatorenwerke Gottfried Haeen, les lamelles horizontales d’une plaque h grande surface fondue sont sillonnées alternativement de bas en haut et de haut en bas par un outil coupant. Après cette opération, les lamelles sont disposées comme le montre la figure i5. Cette disposition faciliterait le dégagement des gaz.
- En ce qui concerne la formation en surface, les procédés proposés sont ou purement chimi-
- ques ou électrolytiques. Ces derniers reposent toujours sur l’emploi d’un anion capable de former un sel soluble de plomb. Moyennant certaines conditions, du peroxyde de plomb se forme immédiatement, au lieu de sulfate de plomb. (Les phénomènes de formation qui semblent avoir certaines analogies avec les phénomènes de passivité du fer, chrome et nickel, ont non seulement un intérêt technique, mais un intérêt scientifique et méritent une étude approfondie) .
- t
- Fig. i5.
- Le procédé de II. Beckmarïn (Brevet allemand, n° 110228, 1899) repose sur l’emploi d’acide sulfureux pur ou d’un mélange d’un sulfite ou d’un hyposulfite avec de l’acide sulfurique. Comme Fanion So2, se transforme finalement en SolII2, ce procédé aurait l’avantage d’éviter l’attaque des électrodes après la formation.
- C. Luckow (Brevet anglais, 24960; Brevet allemand, n° 137076, 1899) emploie comme
- bain de formation des solutions d’hydrates alcalins ou alcalinoterreux à la concentration de 3/iooo au plus. Il faut éviter la carbonatation. La formation des positives doit être terminée dans C03K2.
- La Sâchsischen Akkumulatorenwerke Akt. Ges. (Brevet allemand, n° 127270) préconise l’hydrogène sulfuré dans l’acide sulfurique très dilué.
- O. Krüger et Cie (Brevet allemand, n° 109921) précipite sur les plaques du plomb spongieux par voie chimique ou électrolytique.
- D’après le brevet allemand, n° i32 45o, 1901, de Franz Peters, on peut employer des solutions d’ammoniaque à 2 p. 100 additionnées ou non d’une petite quantité d’un sel, tandis que les solutions d’ammoniaque à 5 p. 100 sont inefficaces.
- Le brevet américain 699412, 1899 de Rufus N. Chamberlain recommande l’acide formique
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- ou mieux l’acide acétique avec l’acide sulfurique.
- H. M. Martin (Brevet américain yo4 451, 1901) emploie un dispositif maintenant constante une certaine température.
- Les nombreux brevets relatifs aux plaques à pâte, font voir seulement, que sur ce sujet il est bien difficile d’apporter de nouvelles et bonnes idées. On y trouve de nombreux procédés pour la fabrication de la matière active; on recommande souvent d’ajouter à la pâte, certaines combinaisons organiques. En somme, les combinaisons du plomb qui fournissent dans l'élément, du plomb pur ou du peroxyde sont les plus intéressantes. Les propriétés physiques et chimiques des matières employées ont d’ailleurs plus d’importance, que la description précise d’une recette et il est désirable qu’on connaisse mieux les relations entre la nature chimique et physique de la matière (en particulier de la litharge et du minium) dont dépendent les qualités essentielles des plaques.
- Les plaques négatives h pâte des plus grandes fabriques sont presque toujours fabriquées par les vieux procédés usuels.
- On rencontre depuis quelque temps des brevets relatifs aux électrodes à section circulaire. Cette disposition n’offre pas d'avantages, si on considère la mauvaise répartition du courant, la plus grande résistance intérieure des éléments et la complication du montage.
- L’accumulateur Max fabriqué h Paris par Ruphy et Cie (Heilmann, brevet anglais, i3 656, 1900; i5 900, 1901; brevet allemand, n° i235i2, 1900) présente un certain intérêt à cause des dispositifs mécaniques employés pour la fabrication. La matière sort sous pression, sous forme de crayons munis d’une tige en plomb centrée h l’intérieur. Ces crayons constituent les électrodes unitaires. Ils sont entourés automatiquement par tissage, à la sortie de la presse, d’une gaine en matière isolante. La machine peut donner 4o électrodes -de 22 cm de longueur, 6 mm d’épaisseur par minute avec un seul ouvrier. La capacité des éléments au régime de 6 heures est de 26,4 watts-heure par kilogramme d’élément.
- Liebenow a montré que la capacité d’une plaque était augmentée considérablement, si l’électrolyte traverse sous pression la matière poreuse. Le brevet anglais 16128, 1901, de Tribelhorn. donne une disposition basée sur cette idée.
- Dans le but d’obtenir une très grande légèreté, certains brevets décrivent des appareils dans lesquels le support de la matière active est en substance non conductrice, les connexions seules étant en plomb.
- Le brevet allemand n° 120 5o5, 1900 de E. Franke et le brevet allemand n° i3o 022, 1901, de Th. Pescatore, ont pour objet une machine à empâtage automatique.
- C. L.
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHYSIQUE 0)
- Sur les moteurs d’automobiles. M. Arnoux.
- Le cycle à quatre temps, utilisé dans la presque totalité des moteurs tonnants actuels, comprend les quatre phases suivantes : i° aspiration du mélange explosif pendant une course entière du piston ; 20 compression de ce mélange pendant la course suivante ; 3° inflammation, explosion et détente des gaz pendant la troisième course ; 4° refoulement des gaz brûlés hors du cylindre pendant la quatrième et dernière course.
- L’invention de ce cycle est due à Beau de
- f1) Séances d’avril et de mai.
- Rochas, qui l’a fait connaître, en 1862, dans un brevet constituant bien plutôt un beau Mémoire scientifique qu’un brevet. Dans ce brevet, intitulé : Nouvelles recherches sur les conditions pratiques d’emploi de la chaleur, de Rochas y établit avec une intuition profonde les véritables règles à suivre (constamment confirmées depuis par une longue expérience) pour réaliser le meilleur emploi de la force élastique des gaz.
- « Il faut, dit-il : i°que le cylindre ait le maximum de volume sous le minimum de surface ; 20 que le piston ait la plus grande vitesse possible de marche ; 3° que les gaz soient détendus le plus qu’on peut le faire ; 4° qu’ils aient la plus grande compression initiale. »
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- Il est difficile de résumer d’une façon plus concise les règles suivies d’abord timidement i4 ans plus tard par Otto dans son premier moteur utilisant le cycle de Beau de Rochas et actuellement par tous les constructeurs de moteurs fixes et automobiles utilisant ce cycle.
- i° Le maximum de volume sous le minimum de surface (course égale au diamètre) à donner au cylindre est la condition nécessaire à réaliser pour réduire au minimum, dans un cylindre de diamètre donné, la fraction de la chaleur dégagée par l’explosion et communiquée par convection aux parois du cylindre ;
- 2° La perte de chaleur par convection aux parois de l’enceinte étant en raison directe de la surface de cette enceinte et du temps pendant lequel les gaz échauffes restent en contact avec elle, il est donc nécessaire, comme le fait observer de Rochas, de donner au piston la plus grande vitesse possible de marche.
- L’influence favorable des grandes vitesses de déplacement de piston et, par conséquent, des grandes vitesses de détente des gaz sur le rendement thermodynamique a d’ailleurs été mise nettement en évidence par les expériences effectuées en 1883 et 1884 Par M. A Witz. Ces expériences ont montré que l’énergie cinétique communiquée par une charge explosible donnée à un piston entièrement libre croissait avec sa vitesse de déplacement jusqu’à des vitesses de 6 m par seconde, que les moteurs d’automobiles atteignent et dépassent fréquemment aujourd’hui, parce que ces grandes vitesses sont également compatibles avec la grande légèreté à donner aux moteurs ;
- 3° et 4° Dans le cycle à quatre temps, les grandes détentes son t intimement liées aux hautes compressions, également préconisées par Beau de Rochas. On sait, en effet, que plus on détend un fluide élastique, plus on lui soutire de sa chaleur pour la transformer en travail. Mais, pour détendre beaucoup, il faut varier dans de grandes limites le volume initial des gaz mis en jeu. Or, cette grande variation de volume ne peut être' obtenue dans le cycle à quatre temps qu’en comprimant beaucoup, c’est-à-dire en réduisant autant que possible le volume du mélange gazeux de façon à ce qu’étant soumis à un échauffe ment brusque (explosion) ou progressif (combustion Diesel), ce volume puisse passer d’une valeur initiale très réduite à
- une valeur finale aussi grande que possible.
- L’avantage, au point de vue du rendement thermodynamique, résultant de l’emploi des hautes compressions ou, ce qui revient au . même, des grandes variations de volume d’un fluide gazeux, peut aisément se calculer dans le cas où la compression et la détente ont lieu suivant le mode adiabatique, lequel est d’autant mieux réalisé que celles-ci s’accomplissent dans un temps plus court, ce qui est le cas des moteurs d’automobiles. Dans ces conditions, on obtient pour expressions du travail T développé :
- expressions dans lesquelles q désigne la quantité de chaleur mise en jeu par l’explosion, H et Y, P et v les pressions et volumes de la masse gazeuse au début et à la fin de la phase de
- G
- compression et enfin k le rapport—des capacités thermiques à pression et à volume constants, rapport qui reste à très peu près constant malgré l’accroissement sensible de ces capacités avec la température.
- L’expérience a d’ailleurs constamment confirmé l’économie réalisée par les hautes compressions ou les grandes variations de volume du mélange gazeux. Alors que dans le premier moteur à gaz de Lenoir réalisant une variation de volume de i à 2, la consommation de gaz d’éclairage atteignait 3 ooo litres par cheval-heure, cette consommation se trouve réduite à 368 litres dans un moteur Cotteau expérimenté par M. A. Witz en iqo3 et réalisant une variation de volume de i à 6. La consommation des moteurs à pétrole a suivi une marche parallèle de 1080 gr. de gazoline par cheval-heure dans les premiers moteurs à pétrole qui réalisaient une variation de volume de i à 3 environ, cette consommation est descendue à 180 gr de pétrole lampant dans le moteur Diesel qui est aussi un moteur à quatre temps et qui réalise une variation de volume de 12,5 à i correspondant à une compression de 35 atmosphères.
- L’allumage et le travail de la cylindrée. — Si l’on observe que Y allumage d’un mélange, son explosion et sa détente doivent se faire dans le temps extrêmement court que dure la course motrice du piston, on conçoit toute l’importance
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- que peut présenter un allumage puissant et précis. Allumer un mélange explosif en un point, c’est provoquer l’auto-inflammation du mélange autour de ce point. Cette auto-inflammation étant fonction directe de la température et de la pression auxquelles se trouve porté à chaque instant le mélange, se propage d’autant plus rapidement que la compression initiale de celui-ci est plus élevée.
- Les avantages de l’allumage électrique, presque exclusivement adopté aujourd’hui, sont de deux ordres; d’abord cette propriété que possède au plus haut degré l’étincelle électrique de produire simultanément une compression et un èchaufjement extrêmement élevés de la partie du mélange qui l’entoure, et ensuite la grande facilité que présente ce genre d’allumage de permettre de faire varier à volonté et instantanément le moment précis de l’inflammation, ce qui a une influence considérable sur le travail de la cylindrée et par conséquent sur la puissance du moteur. Par une série de diagrammes de travail déterminés à une même vitesse angulaire à l’aide du monographe Hospitalier-Carpentier, M. A. Arnoux est parvenu a mettre en évidence l’existence d’un maximum de puissance par un allumage effectué non pas au moment du passage du piston au point mort, mais un peu avant ce passage. Tandis que cette avance d’allumage est inutile dans les moteurs fixes dont la vitesse ne dépasse pas 200 tours par minute, elle devient au contraire indispensable dans les moteurs d’automobiles dont la vitesse est 6 à 8 fois supérieure.
- La vitesse du moteur et sa puissance effective. — La puissance indiquée du moteur étant égale au produit :
- N f P dN
- *40
- du travail de la cylindrée par sa fréquence N, sa puissance effective, c’est-à-dire utilisable sur l’arbre, est égale au produit de cette puissance indiquée par le rendement organique du moteur, lequel est pratiquement constant. On voit donc que si le travail de la cylindrée était constant, c’est-à-dire indépendant de sa fréquence et par conséquent de la vitesse angulaire du moteur, la puissance effective de celui-ci croîtrait sans limite avec sa vitesse. Or, la détermination directe de cette puissance effective en fonction de
- la vitesse montre au contraire que la puissance, au lieu d’être représentée par une droite, est caractérisée par une courbe qui, se confondant d’abord avec une droite, s’en détache ensuite progressivement pour atteindre un maximum et décroître enfin indéfiniment. Le moteur à explosion présente donc cette particularité de développer la même puissance à deux vitesses différentes, l’une inférieure et l’autre supérieure a une certaine vitesse critique correspondant à un maximum. Le couple moteur développé étant égal au quotient de la puissance par la vitesse angulaire correspondante, c’est-à-dire proportionnel au travail de la cylindrée, décroît donc d’après cela constamment à partir des vitesses les plus faibles. D’autre part, la valeur du travail de la cylindrée étant réglée par la quantité du mélange explosif admis, on voit que cette dernière décroît aussi constamment. La cause de cette diminution réside tout entière dans ce fait qu’en raison des résistances opposées par les soupapes d’aspiration et d’échappement à l’écoulement des gaz frais et brûlés, le moteur n’a pas le temps de se remplir et de se vider aussi copieusement et complètement aux grandes qu’aux petites vitesses angulaires. Telle est la raison qui limite la puissance massique des moteurs d’automobiles, laquelle a cependant pu atteindre récemment un demi-cheval par kilogramme-masse de matière.
- Carburants et carburation. — Pour des raisons de facilité de ravitaillement et d’utilisation, les combustibles employés dans les moteurs d’automobiles sont des hydrocarbures liquides de la série naturelle et saturée C"H2" + 2 dont le premier terme (gazeux) est le méthane ou foï-mène Cil4 contenant 20 p. 100 d’hydrogène et dégageant i3,3 calories par gramme de matière et dont le dernier terme (solide) est la paraffine C24H50, contient i5 p. 100 d’hydrogène et dégage 11,2 calories par gramme. Les hydrocarbures utilisés sont intermédiaires entre ces extrêmes. Ce sont des mélanges liquides dégageant tous à peu près la même quantité de chaleur, soit ii,5 calories par gramme. Une condition essentielle à réaliser dans l’emploi des combustibles liquides pour former avec eux des mélanges tonnants, c’est leur transformation aussi complète que possible en vapeur intimement mélangée à la quantité d’air convenable pour en obtenir la combustion intégrale. L’expérience
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- T. XXXIX.— N° 26.
- L’ÉCLAIRAGE ELECTRIQUE
- montre en elï'et qu’un mélange cle combustibles liquides et d’air ne peut détonner qu’à la condition que le liquide soit transformé en vapeur et qu’il n’y ait que les parties gazeuses qui explosent ; les parties restées à l’état vésiculaire ne pouvant être en contact avec le carburant que par leur périphérie, la combustion de celles-ci est limitée à cette périphérie.
- Le cœur des vésicules subit une décomposition pyrogénée libérant l’hydrogène du carbone. En vertu du principe thermochimique du travail maximum, qui est le suivant : Toute transformation chimique exothermique tend vers la production du composé qui dégage le plus de chaleur : l’hydrogène, dont la combustion dégage 29,60 calories par gramme pour former de la vapeur d’eau, brûle d’abord entièrement. Le carbone, dont la combustion complète dégage seulement 8,13 calories, brûle ensuite, mais très incomplètement, en raison d’une propriété qui lui est particulière : c’est l’absence presque complète de tension de vapeur, même aux températures les plus élevées, et dont la lampe électrique à incandescence est une preuve manifeste. En raison de cette absence de tension de vapeur, les atomes de carbone, libérés d’une combinaison, au lieu de se comporter comme ceux d’un gaz, c’est-à-dire de se repousser, s’attirent au contraire et s’agglomèrent pour former ces grains de suie dont la combustion est sinon impossible, tout au moins incomplète, parce qu’elle ne peut s’effectuer que par leur périphérie.
- Cette propriété particulière du carbone, qui est vraisemblablement la raison d’être de l’infinie variété de ses combinaisons avec l’hydrogène, l’oxygène, l’azote, etc., dont s’occupe la chimie organique tout entière, montre l’intérêt pratique que présentent d’abord la transformation complète du liquide à l’état de vapeur, qui est l’extrême état de division auquel on puisse atteindre, et ensuite le mélange intime de cette vapeur avec l’air.
- Les carburateurs actuels ne remplissent que très imparfaitement ces deux conditions de vaporisation et de mélange intime des gaz, parce que ce sont des pulvérisateurs, alors qu’ils devraient être des vaporisateurs. Aussi leur emploi n’est possible qu’avec des hydrocarbures extrêmement volatils, comme l’essence des automobiles ; dès qu’on substitue à cette dernière du pétrole lampant ou de l’alcool, on ne peut obtenir de
- mélange tonnant qu’en chauffant celui-ci au préalable, c’est-à-dire en vaporisant complètement les vésicules liquides fournies par le carburateur.
- Il est incontestable que, dans l’état actuel des choses, les plus grands progrès à réaliser, au point de vue de l’économie de combustible, sont ceux à apporter au carburateur.
- Photomètre Symmance.
- M. Lauriol présente le photomètre Symmance et Abbady.
- Un disque tournant, convenablement chan-freiné, présente tour à tour à l’observateur, en un même point de l’espace, des surfaces éclairées par l’une ou l’autre des deux sources de lumière à comparer. Avec une fréquence convenable (environ 6 par seconde), il se produit un papillotement qui cesse lorsque, en réglant convenablement les distances, on a égalisé l’éclat des deux surfaces.
- L’appareil demande encore divers perfectionnements, mais paraît se prêter un peu mieux que d’autres aux mesures, surtout pour deux sources de couleurs différentes. Toutefois, l’étude complète est encore à faire.
- A propos de la Communication de M. Lauriol, M. Broca fait remarquer que le principe du photomètre présenté lui semble inexact. On ne peut définir d’une manière précise l’égalité de deux lumières de couleurs différentes. Elles donnent des notions qui pourront toujours se distinguer l’une de l’autre. Cependant, elles peuvent donner à l’œil certaines propriétés au même degré. C’est ainsi que deux lumières, une rouge et une bleue, par exemple, peuvent donner à l’œil la même acuité visuelle ; c’est ainsi que deux couleurs différentes peuvent donner à l’œil la notion d’égalité d’éclat. C’est une notion physiologique impossible à définir, mais qui correspond cependant à quelque chose de net. Au point de vue pratique, on se sert des lumières soit pour donner à l’œil de l’acuité visuelle, soit pour lui donner la notion de clarté, et il semble que, dans le cas de la pratique industrielle actuelle, des surfaces éclairées qui ont même éclat donnent à l’œil la même acuité visuelle. On peut donc dire que ce qui est intéressant dans l’intensité photométrique de sources lumineuses, c’est de l’étudier au point de vue de l’égalité d’éclat.
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- Cette égalisation se fait avec nue précision médiocre, il est vrai ; mais, au moins, elle ne comporte pas d’erreur systématique. Toutes les lois que l’on cherchera à tourner la difficulté d’appréciation de l’égalité d’éclat hétérochrome, on modifiera le phénomène lui-même et l’on aura des résultats systématiquement faussés. Dans le cas qui nous occupe, par exemple, on s’adresse à des sensations colorées intermittentes sur la rétine. Les études de MM. Broca et Sulzer [Comptes rendus, novembre 1903) ont montré (pie les différentes couleurs se comportent à ce point de vue d’une manière entièrement différente. Il s’agit de savoir si cette cause systématique d’erreur n’a pas une action considérable dans le cas de la pratique. Le phénomène mis en jeu est physiologiquement différent du phénomène d’égalité d’éclat apparent ; il faut établir par des expériences concluantes si, oui ou non, il donne des résultats concordants avec la détermination directe avant de pouvoir se prononcer définitivement sur sa valeur.
- Sur la décharge électrique dans les gaz raréfiés.
- M, P. Villaud rappelle que dans un travail antérieur (*) il a montré que l’émission cathodique est un phénomème discontinu de fréquence aisément mesurable, et signalé l’existence de deux modes de décharge électrique dans un gaz raréfié.
- 11 décrit les caractères principaux de ces deux modes de décharge : Une ampoule de Crookes tube à croix par exemple) est excitée par une bouteille de Leyde qu’on peut alimenter à volonté au moyen d’une machine statique, appareil qui donne un débit faible, régulier et à peu près indépendant de la charge du condensateur (2). Dans ces conditions, l’émission cathodique ordinaire apparaît dès que le voltage dépasse une certaine valeur V, variable avec l’état de l’ampoule ; et l’intensité de l’émission augmente avec le voltage. Si l’on cesse de faire agir la machine, l’émission continue pendant un certain
- (J) Comptes rendus des séances de VAcadémie des Sciences, t. GXXX, p. 1730.
- (2) Pour de simples expériences de démonstration, la machine peut être remplacée par une bobine de Ruhm-korf munie d’une soupape électrique, main le débit est irrégulier et, surtout, il augmente beaucoup lorsque la bouteille de Leyde est déchargée.
- temps, une demi-minute par exemple, puis s arrête quand le voltage est redescendu à la valeur V, et la bouteille reste chargée. Il s’est ainsi produit dans le diélectrique gazeux une fuite qui se répare d’elle-même et dont le débit est limité par l’ampoule indépendamment des résistances extérieures qui peuvent être négligeables. Si, au moyen de la machine, on augmente la charge de la bouteille en surmontant cette fuite, lorsque le voltage atteint une nouvelle valeur ^ \ supérieure à Y, le condensateur se décharge instantanément et complètement dans l’ampoule : cette décharge est accompagnée d’un bruit sec et d’une illumination générale du gaz de l’ampoule. Si le vide est poussé assez loin, on peut cependant constater la présence de rayons cathodiques en majeure partie très déviables par un champ magnétique. Le caractère principal de ce second mode de décharge est qu’elle équivaut à un court circuit et le débit n’est limite que par les résistances extérieures. Des oscillations électriques se produisent et le voltage du condensateur tombe sensiblement à zéro.
- Avec une ampoule renfermant un gaz raréfié au minimum de résistance, on peut répéter l’expérience avec une source continue à 5oo volts. On observe d’abord une émission cathodique d’intensité modérée (quelques dixièmes d’ampère), capable de rendre le verre fluorescent ; puis, si l’on élève, un peu le voltage, il se produit une décharge de grande intensité, capable de faire sauter instantanément les plombs de sûreté et de -pulvériser l’ampoule si l’on n a pas mis en circuit un rhéostat suffisant.
- La durée et l’énergie de la décharge n’élant pas ici limitées comme dans le cas d’un condensateur, c’est un arc à grand débit qui se produit.
- Il en est encore de même avec les lampes a mercure dans lesquelles on peut a volonté observer la fluorescence du verre sous Soooo volts ou, au contraire, un arc se maintenant sous volts sans fluorescence des parois.
- A la pression ordinaire, le premier mode de décharge n’est autre que l’effluve a bruissement caractéristique qui s’échappe des armatures d’une bouteille de Leyde chargée et abaisse son voltage jusqu’à une valeur limite : le second mode est l’étincelle disruptive qui décharge complètement le condensateur.
- Dans l’air raréfié à quelques centimètres du mercure, on observe également deux formes
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- distinctes de décharge : l’étincelle non oscillante, en forme de ruban déviable à l’aimant, ou, au contraire, un trait de feu brillant, non déviable, oscillant ; avec une source telle qu’une machine statique ou une bobine et un condensateur^ le trait de feu s’obtient en intercalant une étincelle dans le circuit pour laisser s’élever le voltage du condensateur. En abaissant la pression le trait de feu se transforme, d’abord par fragments, puis totalement, en une nébulosité de plus en plus diffuse, à peine sensible à l’aimant, mais à caractère nettement oscillant. Le défaut de sensibilité de ces décharges brusques s’explique d’ailleurs très bien par leur faible durée.
- L’auteur pense que l’existence de ces deux modes de décharge suffit à expliquer les phénomènes nouveaux récemment décrits par M. Pellat (x) et attribués par cet auteur à une action magnétique spéciale, la magnéto-friction. En faisant agir, par exemple, un champ magnétique transversal sur la région médiane d’un long tube Geissler cylindrique, le gaz luminescent est dévié par le champ et se rassemble en un étroit filet : si l’on augmente la valeur du champ ce filet se résout progressivement en une nébulosité qui se répartit dans toute la section du tube et demeure insensible au champ.
- L’auteur pense qu’il s’agit simplement d’un accroissement local de résistance et d’une élévation consécutive du voltage déterminant dans la région considérée, le passage du premier mode de décharge au second. La même transformation s’observe en effet avec un très faible champ, juste suffisant pour donner une déviation du filet lumineux, et en adjoignant à la bobine une petite bouteille; si l’on intercale dans le circuit une étincelle de longueur croissante jusqu’à disparition de l’auréole, l’on observe, dans le tube de Geissler, la disparition progressive du filet luminé dévié, qui se transforme en un nuage lumineux violacé non stratifié, tendant à remplir toute la section du tube.
- La seconde expérience, décrite par M. Pellat dans le Mémoire cité plus haut (tube dans un champ longitudinal non uniforme), s’explique d’ailleurs sans hypothèse nouvelle en considérant que le flux de courant pouvait passer soit (*)
- (*) Comptes rendus des séances de VAcadémie des Sciences, t. CXXXIY, p. 1046.
- axiale ment sans couper le champ, soit en s’enroulant autour du champ, soit nécessairement le trajet de moindre résistance, c'est-à-dire le plus court.
- M. Pellat ne croit pas que l’explication que vient de donner M. Villard, des phénomènes qu’il a observés quand la colonne anodique d’un tube de Geissler est placée perpendiculairement à un champ magnétique intense,puisse convenir. Si M. Villard avait pu suivre le détail de ses expériences,il n’aurait probablementpas proposé cette explication. Rien ne ressemble moins, en effet, à une décharge oscillante que la nébulosité que produit autour du filet un champ magnétique intense. Cette nébulosité ne se produit pas, dans le temps, à la suite du filet, mais conjointement avec lui ; pour un champ déterminé l’aspect reste indéfiniment le même ; la nébulosité augmente en même temps que le champ magnétique, et ce n’est que pour des champs extrêmement intenses que le filet finit par disparaître.
- Du reste, ce n’est pas cette expérience qui a convaincu M. Pellat de l’existence du phénomène nouveau qu’il a appelé magnétofriction, c’est celle dans laquelle le flux cathodique s’échappant d’une cathode carrée, est placé dans un champ magnétique dont les lignes de force horizontales sont obliques à la direction primitive du faisceau cathodique : pour les champs faibles, le faisceau est dévié perpendiculairement au plan horizontal, vers le haut du tube par exemple, conformément aux lois de l’Elec-tromagnétisme ; mais si l’on augmente progressivement l’intensité du champ, on voit l’image de la cathode carrée sur la paroi du tube descendre de plus en plus jusqu’à se fixer dans le plan horizontal sans que cette image tourne sensiblement sur elle-même, comme il le faudrait pour expliquer par l’enroulement autour des lignes de forces des rayons cathodiques le fait que ceux-ci finissent par suivre les lignes de forces du champ magnétique.
- Dans la Communication faite la dernière fois, à la Société, M. Pellat a montré que la colonne anodique, elle aussi, est due au choc des corpuscules négatifs, ce qui fait qu’on peut énoncer les phénomènes de magnétolriction de la maniéré suivante :
- Dans un champ magnétique intense, les corpuscules en mouvement (rayons cathodiques)
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- éprouvent quelque chose cTanalogue à un frottement anisotrope considérable dans les sens perpendiculaire aux lignes de force et nul ou presque nul dans le sens de ces lignes.
- Tous les phénomènes que produit un champ intense sur les rayons cathodiques proprement dits, la gaine cathodique et la colonne anodique sont d’accord avec cette loi, en particulier, celui qu’on observe en mettant un tube dans l’axe d’un électro-aimant, entre les pôles de celui-ci, la forme prise par le faisceau étant celle à laquelle conduit immédiatement la loi précédente.
- M. Broca, à propos de ce que vient de dire M. Pellat, fait remarquer que si M. Pellat n’a pas vu les rayons qui s’enroulent autour du champ dans le cas des champs magnétiques puissants, c’est que son tube ne permettait pas de les voir. Il suffit d’avoir une cathode sphérique dont l’électrode soit enveloppée par un tube de cristal qui touche la sphère métallique pour voir sur celui-ci la fluorescence due aux rayons enroulés ; elle est limitée a un espace d’autant plus petit que le champ magnétique est plus puissant, ce qui se comprend a priori ; avec les tubes à écran diamétral que M. Broca a fait construire il y a quelques années, on suit les phénomènes en détail.
- M. Pellat fait remarquer que personne n’a pu expliquer, par les lois antérieurement connues, le phénomène fondamental qu’il a rappelé tout à l’heure et qu’il croit cette explication impossible : ce phénomène montre de la façon la plus frappante une action non encore signalée.
- Nouveau microphone, M Tariel.
- La nouveauté de ce microphone réside dans une nouvelle fragmentation des agglomérés de charbon, ou corps similaires.
- Par cette nouvelle fragmentation on obtient des pellicules de charbon. L’auteur entend par pellicules des fragments d’une épaissseur de i/io et demi à 2/10 de millimètre (et plus) et d’une hauteur et d’une largeur supérieures à 1 mm.
- Pour obtenir ces pellicules il suffit de prendre des lames de charbon de l’épaisseur voulue, qui soient parfaitement planes et lisses; de les bri-
- ser à la main et de les passer dans un crible, dont les mailles laisseront tomber les particules inférieures à 1 mm.
- Le reste de l’appareil microphonique est disposé de la façon suivante : i° une électrode mobile constituée par une lame de charbon de la même épaisseur que les pellicules et où vient aboutir un des fils de la ligne téléphonique ;
- 20 Une électrode fixe composée d’un bloc de charbon ajouré dans lequel viennent se placer les pellicules. Cette électrode repose sur une lame mince de charbon, où vient aboutir l’autre fil de la ligne téléphonique.
- La distance qui sépare les deux électrodes est exactement de 1/10 de millimètre. Le tout est solidement fixé dans une cuvette en ébonite.
- Cette combinaison permet de réaliser les avantages suivants :
- I. Grande sensibilité de l’appareil à cause de la présence de surfaces planes, légères, présentant de nombreux points de contact.
- II. Diminution de la surface vivante et suppression des corps isolants entre les deux électrodes (feutre, laine, papier, gutta-percha, etc.) corps qui alourdissent les vibrations.
- III. Suppression de la polarisation entre les corpuscules de charbon, si fréquente dans les appareils microphoniques à grenaille.
- IV. L’appareil ne peut se bloquer, suivant l’expression consacrée à cause de la dimension des pellicules, dimension supérieure à l’intervalle qui sépare les deux électrodes.
- V. Diminution des arcs voltaïques.
- En résumé, avec ce système, on peut construire un microphone plus petit, plus léger, et dont la sensibilité est égale, sinon supérieure à celle des autres.
- En combinant, avec ce microphone, un petit récepteur, dont l’extrémité s’introduit dans le conduit auditif, on a un appareil microtéléphonique complet du poids de 27 gr, se fixant à l’oreille au moyen d’un léger ressort, et susceptible de rendre de nombreux services.
- Le Gérant : Ch. COINTE.
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- TABLE METHODIQUE DES MATIERES
- ÉLECTRICITÉ ET MAGNÉTISME
- Théories et
- Action des champs magnétiques sur les substances
- phosphorescentes. — C. Gution...............n5
- Aspect des étincelles données avec un interrupteur Wehnelt par le secondaire de la bobine à la fermeture et à l’ouverture du courant
- primaire. — II. Gagnière...................116
- Propriétés et applications du sélénium. — W.-J.
- Ilammer................................... i58
- Phénomènes thermiques présentés par l’organe électrique de Torpédo. — /. Bernstein et
- A. Tschermak.............................. 194
- I/expériencc des réseaux de Hertz, dans la région
- du spectre visible. — F. Braun.............194
- Différents régimes de l’étincelle fractionnée par
- soufflage. — Lemoine et Chapeau. . . . 198
- Généralités.
- Pouvoir d’émission et conductivité électrique des alliages métalliques. — II. Rubens et
- • K. liagen...............................199
- Capacité électrostatique des tubes remplis de gaz
- raréfiés. — Afanassief et Lopouchine . . 200
- Induction moléculaire. — T. Gross.................400
- Conduction d’électricité à travers les flammes. — Sur la décharge électrique dans les gaz raréfiés. — Villard{P.)..............................................
- II. Starke.................................xxvi
- Polarisation des rayons thermiques à grande longueur d’onde traversant les réseaux de fils.
- — Dubois et Rubens......................xxvm
- Ionisation sous l’action des chocs d’ions positifs.
- — J. Stark..................................xxx
- Radio-activité.
- La radioactivité de la matière. — J. Becquerel . 5, 161
- Dégagement de chaleur du radium. — /. Precht . 195
- Analogie entre la radioactivité et les phénomènes présentés par l’ozone. — Ri charz et
- Schenck...................................200
- Sur la disparition de la radioactivité induite par le radium sur les corps solides. — Curie (P) et Panne (J)............................ 345
- La transformation chimique qui engendre la radioactivité. — Rutherford et Soddy...................490
- Spectre du radium.............................. xxxiv
- Action photographique des rayons du radium . . lyiii Action du radium sur les sels de mercure .... lxxi
- Propriétés thérapeutiques du radium.............lxxii
- Effets de la concentration du radium sur la radioactivité ...................................... cxxvn
- Oscillations hertziennes.
- Sur la décharge disruptive à très haute tension. —
- M.-J. de Kowalski.......................... 79
- Sur la valeur de l'énergie mise en jeu dans une antenne réceptrice à différentes distances.
- — C. Tissot................................092
- Note sur un détecteur d ondes hertziennes à champs
- Eerraris. — Ricard0 Arno. ...... 410
- Un nouveau détecteur pour ondes électriques. —
- I. Heathcote Walter.........................449
- Action des oscillations hertziennes sur des sources
- de lumière peu intenses. — C. Gutton . . 4?4
- Magnétisme.
- Perméabilité de la limaille de fer.............. xxxiv
- Loi générale de la magnétofriction. -- II. Pellat . i5a Etude et comparaison des procédés de réduction
- de l’hystérésis magnétique. — Ch. Mau-rai n ......................................394
- Divers.
- 119
- Traitement des maladies par les rayons ultra-violets. — W.-J. Ilammer
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- REVUE D ’ELE G TR J GITE
- o I I
- APPLICATIONS
- Génération et Transformation de l’énergie électrique.
- Machines motrices. — Nouvelle turbine à vapeur. 143 Sur les moteurs d’automobiles. — Arnoux. . . . 5o3
- Le prix des stations centrales hydrauliques . ... ii Moteurs à gaz de hauts fourneaux à Ilsedcr ... ii
- Machine verticale à vapeur..........................xxxi
- Nouvelle application des hydrocarbures de densité élevée à l’alimentation des moteurs légers
- d’automobile................................xxxi
- La production du gaz pour les machines à gaz . xxxvn1 Magnéto d’allumage Albion pour moteur à
- pétrole....................................lxii
- Génératrice à vapeur Field........................ xcvm
- Application des turbines à la propulsion des
- navires. — A . Rate au.................... xcvm
- Turbines à vapeur puissantes......................... ex
- Turbine à vapeur Siemens............................. ex
- Forces hydrauliques du Tessin.....................cxxxiv
- L’énergie électrique obtenue directement de la
- houille, par Sorel.......................cxxxiv
- Moteurs, dynamos, alternateurs. — Les moteurs monophasés à collecteur et leur réglage.
- — Eichberg................................ 26
- Détermination du diamètre d’alésage d’un moteur
- asynchromc. — IT.-M. IIah art............ 99
- Les turbo-dynamos. —F. Niethammer . . . . . i35
- Marche en parallèle et groupement indépendant des unités et des stations centrales. —P. Jun-
- kersfeld................................iSa
- Application du diagramme du cercle aux générateurs à courant alternatif. — /. Puluj . 174
- Sur la théorie du moteur à répulsion. — C.-P. Stein-
- metz...................................... 191
- Sur les générateurs à double courant. — L. Waters. ig3 Le rendement du moteur synchrone et l’influence de la forme des courbes sur ce dernier. —
- L. Bloch................................ 1 g5
- Sur la réalisation d’un champ électrostatique tournant de haute tension. — C.-E. Guye et
- P. Denso..................................201
- Nouveau dispositif de mise en marche et de changement de marche pour électromoleurs. —
- /. Ileyval..............................211
- Le diagramme du cercle pour la marche au delà du
- synchronisme. —P. Muller.................223
- Dispersion magnétique dans les moteurs asynchrones. — C.-E. Guilbert............241, 331
- Théorie du moteur à répulsion d’Atkinson. —
- Osnos.....................................253
- Choix de la vitesse des moteurs électriques à courants continu ou alternatif, suivant la nature du courant adopté. — II.-M. Ilobart. 271
- Notes sur les diagrammes des moteurs asynchrones.
- L. Bréguet...............................281
- La construction des alternateurs à Preslon. —
- E. Guarini...............................292
- La construction des machines électriques en igo3.
- —- J. Lœsvy ,............................295
- Etude théorique sur les moteurs monophasés à collecteurs. — Th. Lehmann . . 321, 370, 420
- Théorie du moteur série compensé.— Osnos. . . 377
- Le diagramme du moteur série compensé. — Osnos. 382 La construction pratique des alternateurs au point
- de vue économique. — W.-L. Watei-s . . 3g5
- Régulateur de tension pour alternateurs. —-
- P. Dupuy...............................415
- Le diagramme de fonctionnement des moteurs asynchrones groupés en cascade.—P. Muller. 423
- Sur quelques applications des dynamos en série.
- — O. Corbino...............................42a
- Sur la production de courants purement sinusoïdaux. — Rudenbcrg.................................453
- Base théorique pour la prédétermination des caractéristiques en charge d’un alternateur. — Torda-IIeymann.....................................439
- Sur les courants de Foucault. — F. Niethammer . 462
- Diagramme général des courants alternatifs. —
- F. Niethammer..........................481
- Note supplémentaire sur les diagrammes des moteurs asynchrones. — L. Bréguet. . . . 488
- Diminution du frottement sur les collecteurs. —
- C.-II. Ingalls.........................
- Turbo-unités Westinghouse-Parsons de 5 000 kilo-
- watts ...................................XXXVIII
- Sur les générateurs à double courant. — Waters. lxxii Contribution à l’étude des machines synchrones. lxxiv Courbes de puissance d’un courant alternatif. —
- W.-J. Berry............................... lxxiv
- Régulation des moteurs électriques..................... Cx
- Piéglage de la tension des dynamos..................... cx
- Alliage pourmétalantifriclionetbalaisde dynamos, cxxxiv
- Transformateurs. — La pulsation du courant continu produit par les convertisseurs tour-
- nants. — R. Elsæsser...................2i5
- Les redresseurs de courant alternatif. — C.-F.
- Burgess.............................lxxxvi
- Accumulateurs. — Accumulateurs et piles : amélioration apportée aux accumulateurs et aux appareils servant à leur fabrication. —
- Edison................................ 75
- Connexion souple pour éléments. — Patrik Kennedy ..................................113
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- L/ECLA1RAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — N° 26.
- b 12
- Elément galvanique à électrodes cylindriques. —
- IL. Suse......................................n4
- A propos de la note de M. Tommasi sur l’influence de la lumière sur la formation des accumulateurs au plomb. — M.-V. Schoop . . 167
- Accumulateurs ou éléments galvaniques. — Folk-
- mar, Winters, Pedrazzi Tweedy, Heym, Schœnmehl, Roger Lord, Chamberlain,
- Tudor, Clark.............................317
- Perfectionnements aux accumulateurs. — Chamberlain ....................................... . 337
- Séparateur pour accumulateur. — F. Clark. . . . 338
- Accumulateur. — Gustave K, Ilartung...............33g
- Electrodes impolarisables et courant alternatif. —
- Warburg . ...............................399
- Nouvel élément. — James W. Gladstone..............426
- Divers résultats d’expériences sur l’accumulateur
- Edison pour automobiles. ................427
- Influence de la lumière sur la rapidité de formation
- des plaques d’accumulateurs.— G. Rosset. 451 Réponse à une critique de M. Schoop. — D. Tommasi 452
- Nouveautés en accumulateurs.......................5oo
- Nouvel élément primaire............................ n
- Sur les accumulateurs alcalins. — O. Schmidt. . . Xlv Les accumulateurs dans les petites stations. —
- II.-S. Watntig........................... L
- Elément électrolytique à électrode d’aluminium, lxxviij Couplage d’éléments pour obtenir le courant maximum. — Dv K.-E. Guthe............................cxxxix
- Règlement anglais pour les fabriques d’accumulateurs électriques.................................cxxxix
- Usines génératrices. — Station centrale de la Yor-
- shire Electric Power C°.................... xx
- L’usine de force de service à l’Exposition de Saint-
- Louis .................................XXXVIII
- Chaudières tubulaires dans les usines de tramways
- anglaises................................xxxvm
- Usine de force sur la Pacific Electric Railway C°. lxxvi
- Reconstruction de l’usine de Zanesville...........lxxvi
- Nouvelle usine de force de Cranford...............lxxvi
- Développement de l’Allis-Chalmers C°..............lxxvi
- Comparaison entre les machines à gaz et à vapeur
- pour les stations centrales. — Mc. Carty. xcvm
- La centrale de Walthamstow.........................cxxn
- L’usine électrique de Saint-Ouen................. cxlvi
- Transmission et Distribution.
- Système, canalisations, appareillages. — Note sur
- un disjoncteur à action différée. — M. Brull. 10
- Une méthode analytique et graphique pour le calcul
- des réseaux fermés. —P.-M. Verhoeckx. 81
- 121
- Pertes dans le cuivre et capacité d’utilisation des génératrices à double courant. — Hors-
- chitz....................................101
- Quelques causes des élévations de tension dans les installations à haute tension. — G. Be-
- nischke.................................. io5
- Notes sur certains systèmes à trois fils. — Ch.-T.
- Morman................................... 144
- Mesure des fuites ou de la résistance d’isolement
- d’une ligne de transmission. — F. Fowle. 185 L’équivalent de résistances de self-inductions et de capacités mises en parallèles. — E. Malle ndorf.............................................. 188
- Détermination par le calcul de la capacité des conducteurs aériens et des câbles. — Lichtenstein..............................................226
- La protection des canalisations électriques. — G.
- Sattler.................................. . 276
- Sur le degré d’inflammabilité des conducteurs souples sous caoutchouc et leur inflamma-. . tion par le courant électrique. — IJerzog
- et Feldmann................................. 3go
- Appareil d’épreuve d’isolement J. Bott, pour cana-
- Les disjoncteurs commandés à distance. —Lidens-
- bruth {Fr.)et Forster (O.)..................410
- Disjoncteur automatique « A. Périé de Saint-André »
- pour lignes à haute tension.................499
- lisations souterraines ... xxxn
- Sur l’emploi de la terre comme retour dans les
- transports de force.......................... l
- Régulateur de feeder................................... l
- Interrupteur à haute fréquence. — Murphy .... lxxvi Interrupteur de circuit à huile pour voiture. . . lxxviii
- La terre comme conducteur de retour...................civ
- Localisation des défauts dans les feeders.............cxn
- La protection et la sécurité des lignes aériennes. . cxn
- Nouvel isolateur Hénin...............................cxii
- Transport de force à haute tension avec retour par
- la terre. — Thury........................cxxxiv
- Installations. — La sous-station volante de
- Shefheld....................................279
- Les nouvelles installations du Niagara................ 11
- Transport de force à haute tension en Amérique. . xix La distribution de l’électricité dans le Royaume-Uni xxxn
- La transmission de l’électricité à Bacou............ xl
- Transport d’énergie d’Amiens à Longueau .... xlii
- Le transport d’énergie de Shawinigan................... L
- Installation électrique des hauts fourneaux de la
- Société « Elba »..........................cxxii
- Banc de sciage transportable avec électromoteur, cxxvi
- p.512 - vue 513/730
-
-
-
- 25 Juin 1904.
- REVUE D’ELECTRICITE
- 513
- Applications mécaniques.
- >'ote sur quelques installations électriques minières.
- — E. Guarini...............................14? 57
- Applications de l’électricité dans un chantier de
- constructions navales. —J. Reyeal. . . . 168
- Commande électrique des ateliers des chemins de fer
- impériaux de Linz.— R.Dub et E. Suchy. 21
- L’électricité dans les mines........................ xix
- L’électricité dans les fonderies....................exxxiv
- Traction et
- Notes sur les chemins de fer à traction électrique
- de l'Italie septentrionale. — F. Koromzay. 52
- Traction électrique par courant monophasé pour chemins de fer à voie normale. — <S. Iler-
- ~og....................................92,129
- Système de traction électrique interurbaine. —
- P.-M. Lincoln.......................... 109
- Système mixte de traction électrique sur chemin de
- fer.................................... 149
- La puissance des moteurs dans les exploitations de
- traction. — P. Muller...................238
- Sur une prise de terre constituée par les rails de
- chemin de fer. — A. Frey................391
- Traction électrique triphasée sur chemins de fer . 435
- Block-System pour chemins de fer électriques . . . 436
- Le chemin de fer entre Liverpool et Southport . . 437
- Les locomotives industrielles à accumulateurs. —
- F. Sessions.............................439
- Etude sur les chemins de fer à grande vitesse. —
- A.-N. Armstrong.........................476
- Statistique des installations américaines de tramways. — (7.-/7. Ingalls..............................xvm
- Installations du Norths Eastern Railxvay.............xvm
- Système mixte de traction avec accumulateurs. —
- Stewart.....................................xvm
- Traction à unités multiples sur les numéros 1 et 3
- du métropolitain de Paris.................xxxii
- Dispositif de sécurité adopté parle chemin de fer
- élevé et souterrain de Berlin..............xxxm
- Usine de force de l’Interborough Rapid Transit C°
- de New-York . ..........................xxxviii
- Réseau de traction Indianopolis et Northwestern . xliv Développement interurbain dans l’Indiana en 1903. xliv L’effet des arrêts fréquents sur les lignes de tramways à grande vitesse. — A.-H. Armstrong . XLV
- Equipement électrique du Northshore Railroad près
- de San Francisco............................xlv
- Une locomotive électrique de mine...................xlvi
- Réseau interurbain Conneaut et Erié.................xlvi
- Réseau des tramways électriques de Vienne . . . xlvii Nouveau sabot à troisième sur l’élevé de Boston, xlvii Système de frein à air à magasin à Saint-Louis. . xlvii
- Propulsion.
- Amélioration dans l’équipement de force du réseau.
- Cleveland et Southwestern..............xlvii
- Equipement électrique du Lancashire Raihvay . xlviii Sur l’énergie nécessaire au fonctionnement d’une
- voiture de tramway électrique.......... liv
- Tramway électrique interurbain dans l’ouest de
- New-York................................ lvi
- Signaux électriques d’alarme pour voies ferrées. . lxii Système de signaux pour chemin de fer électrique ..............................................LXVI
- Le Great Norlhern and City Railway..............lxvi
- Chemin de fer électrique de San-Francisco-Oak-
- land....................................lxvi
- Système de signaux électriques automatiques pour
- tramways..............................lxviii
- Comparaison entre les tramways à courant continu
- et les tramways à monophasé . . . lxxviii
- Tramways électriques dans l’Ohio.................lxxix
- Voitures convertibles à Toronto..................lxxix
- Nouvel équipement pour la ligne Milan-Gallarate lxxix Voitures convertibles pour l’Afrique du Sud. . . lxxix Lubrification pour tramways. -— Fowler .... lxxix Rainure de goupilles à l’emplacement des roues, lxxix Système Westinghouse de tramway monophasé. lxxix Equipement de la division de Liverpool du railway
- Lancashire et Yorkshire.................lxxx
- Le Mendelbahn.....................................lxxx
- Tramways de Dunedin (Nouvelle-Zélande).... lxxx Améliorations dans la traction électrique à Philadelphie. — C.-B. Voynow...........................lxxx
- Train à corridor continu.........................lxxxi
- Frein de voie électromagnétique..................lxxxi
- Sur les lignes de chemin de fer adaptées à la traction électrique................................i.xxxir
- Roues à bandes d’acier sur le réseau du Boston
- Elevated Railway......................lxxxiv
- Appareil servant à replacer le trôlet...........lxxxiv
- Nouveau système de traction électrique .... lxxxiii La traction électrique par courants alternatifs . . cvii L’éclissage électrique des rails.— W.-E. Harrington cxii
- Automobilisme.....................................cxiv
- Un nouveau système de traction électrique . . . cxxvi La traction électrique en Allemagne.............exxxvi
- Télégraphie et Téléphonie.
- Nouveau récepteur pour la télégraphie sans fil.
- Vas il es co Karpen..................
- Sur les transmetteurs de télégraphie sans fil. —-
- L. de For est......................... 146
- p.513 - vue 514/730
-
-
-
- > 14
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- ï. XXXIX. — N° 26.
- Nouveau récepteur de télégraphie sans til. — Ple-
- cher...................................... 279
- Le télégraphe imprimeur Steljes. — Lindon1 ... 3n
- Sur les plus récents câbles téléphoniques sous-ma-
- rins. — Breisig............................ 347
- Les théories de la télégraphie sans fil. — G. Ferrie. 36i
- Nouveau récepteur pour la télégraphie sans fil. —
- Vasilesco Karpen.....................47h
- Nouveau microphone. — Tciriel.................009
- Nouveau bureau central téléphonique à Budapesth. iv
- Le réseau des câbles sous marins du monde ... xx La téléphonie en Grande-Bretagne.................. xliii
- Emploi d’une nouvelle gutta pour la fabrication des
- câbles télégraphiques..................xliii
- La télégraphie sans fil en Italie...............xliii
- Nouveau dispositif téléphonique...................xuy
- Téléphones pour tramways..........................suv
- Communications téléphoniques pour tramways . lxyiii
- L’avenir du téléphone en Angleterre............lxxxih
- Nouveau cohéreur de télégraphie sans fil . . . lxxxyi
- Téléphonie.....................................lxxxyi
- Le service téléphonique à Baltimore............lxxxyi
- L’isophone........................................cxv
- Télégraphie sans fil........................... cxlyi
- Applications thermiques.
- Four électrique Tone............................. xc
- Un thermostat électrique............................ xc
- Nouvelle méthode pour produire les réactions py-
- rochimiques dans le four électrique. --
- E. Ras ch ............................
- Rendement des fours électriques.— /.-W.Richards
- xcii
- CXII
- Éclairage électrique.
- Installations et réseaux d’énergie l Est-Lumière — P. Dupuy .
- Sur le maximum relatif de production de lumière en un point avec les lampes à arc à courant
- continu. — Richter........................3o2
- Sur la relation entre l’intensité lumineuse et la
- température. — II. Eisler.................3o5
- Sur l’arc électrique entre conducteurs de la seconde
- classe. — Czudnochowski................431
- Perfectionnements apportés à l’art de l’éclairage.
- — W. Wedding.............................xxxi
- Eclairage au gaz.................................. lii
- Une nouvelle méthode photométrique ...... lvi
- Nouvelle lampe à vapeur de mercure..............lviii
- Régulateur pour lampe à vapeur métallique. . . . lxiv Sur la durée des lampes à incandescence..........lxiv
- Sur la diminution de puissance lumineuse des lampes à incandescence à filament de carbone et la régénération d’anciennes lampes. —
- S. Strauss.............................lxxyiii
- Lanterne d’avant combinée..................... lxxviii
- Nouveautés dans la fabrication des lampes à incandescence........................................... cxv
- Fabrication des manchons incandescents. — Smith
- et Mollard.................................cxl
- électrique de
- 4i
- Électrochimie et Électrométallurgie.
- Améliorations aux appareils électrolytiques. —
- II. Benjamin Ford............................427
- Production des nitrites par réduction électrolytique.
- — J.-W. Muller...............................43i
- Production des nitrites par réduction électrolytique
- des nitrates. — Muller et Weber .... 431
- Production directe de l’électricité au moyen du
- charbon..................................... xvi
- Production électrolytique de calcium métallique, xlviii
- Soudure de l’aluminium............................... lii
- Redresseur électrolytique. — Churcher................ lii
- Procédé Cowper-Coles pour la soudure de l’aluminium ..............................................LXVIII
- Synthèse électrochimique de l’acide cyanhydrique.
- — J. Gruszkiewicz.......................... xcm
- Sur la destruction des conduites par l’électrolyse . cm
- Electrochimie.....................................exiv
- Production électrolytique de peroxyde de plomb
- pour formation. — Planté ................cxxxix
- Récents développements électrochimiques. Stérilisation de l’eau par l’ozone........................ . cxi.
- Production électrolytique d’hydroxydes et d’oxydes, cxli Procédé Johnson d’électro-déposition des métaux, cxi.yi L’industrie de l’aluminium et des alcalis électroly-
- tiques en Europe. — J.-B. Kershaw . . cxlviii
- Fabrication électrique du sodium..............cxlviii
- Fabrication du silicium. — Ch. Homan...........cxlviii
- Raffinage du nickel et fabrication de l’aluminium . Electrométallurgie de l’étain....................
- Généralités et Divers.
- Nouveau parafoudre à bobine avec souffleur magné-
- tique d’étincelles'........................... 108
- Nouveau système de pompes centrifuges à grande
- élévation. — Jean Rey......................... 118
- Production directe de l’électricité par le combustible ..................................................
- La valeur économique de l’instruction technique.
- J.-M. Dodge...................................
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-
-
-
- 25 Juin 1904.
- REVUE D’ELECTRICITE
- o i ô
- Sur les résultats d’exploitation du City and South
- London Railway. — Mac-Mahon.............. 192
- Sur les frais de production du courant. — J. Fox. 197 Sur une nouvelle méthode d’étude des corps liquides employés pour le graissage. — K.
- Wilkens.....................................354
- Sur un appareil transmetteur et un appareil récepteur destinés à la transmission à distance
- des photographies. — A. Korn................464
- Appareil récepteur pour télautographie et transmission des gravures en demi-ton.—A. Korn. 469
- Tarification du courant électrique................. vii
- Statistique de l’industrie électrique aux Etats-Unis, vin
- L’industrie du mica................................. xiv
- Couverture électrique. — Foglesong.................. xix
- La synthèse industrielle de l'alcool................xxvi
- Prix de 13000 fr pour transport de force électrique
- sans fil à l’Exposition de Saint-Louis. . xxxvm
- A la mémoire de Galileo Ferraris..................... lv
- Appareil Lake pour le réglage électro-automatique
- du potentiel................................ lv
- Distribution de gaz sous haute pression.............. lv
- Syslèmes de pendules de Foucault électriques. —
- Adams.......................................lxx
- Le chauffage par stations centrales.— W.-II. Scholt lxix
- Le système métrique en Angleterre...................lxxi
- Résistance en charbon...............................lxxi
- L’énergie disponible des cours d’eau italiens . . lxxxii
- MES
- Stato-vollmètre. — M.-V. Crémieu................. 24
- Sur l’exactitude et l’arrangement des appareils à résonance Hartmann et Braun. — Hartmann Kemof........................................ 72
- Potentiomètre à lecture directe pour recherches
- thermo-électriques.......................340
- L’indicateur de chauffe de Kilroy...............341
- La stérilisation électrique des eaux à Nice . . . lxxxiii
- Le télétérographe................................lxxxiii
- La force hydraulique en Grande-Bretagne . . . lxxxiv
- Fortes charrues à Détroit.........................lxxxiv
- Signaux d’alarme pour bateaux........................ xc
- Fixation de l’azote de l’atmosphère................. xci
- Aiguisage magnétique.................................xei
- Huile pour la lubrification des moteurs à Utica
- (New-York)......................... . xciii
- Influence électrostatique des taches solaires sur les
- substances explosives....................cvii
- Nouvelle sonnerie électrique. — II.-E. Day. . . . cxvn
- Gazogène Grossie y et Rugby........................ cxvm
- Sur l’élasticité des métaux....................... cxvm
- Electricité agricole............................... cxvm
- Vérificateur Sangamo................................ exx
- Fer à souder à chauffage'électrique..................cxn
- Progrès réalisés dans l’emploi du four électrique en
- métallurgie.............................. cli
- Le voltaphone..................................... cxxvi
- Les courants telluriques.......................... cxxvm
- Transmission de la chaleur à travers les parois des
- chaudières. ......................... . cxxvm
- Les moteurs à gaz dans un service d’incendie à
- haute pression......................... cxxix
- Chauffeur automatique Vicars...................... cxxxi
- Rendement de la soupape Nodon....................... cli
- ' Un institut électromédical modèle................. cli
- S
- Wattmètre intégrateur. — Ferranti.................. iv
- Sur un système d’amortisseur barbelé. — Favé et
- Carpentier................................472
- Fluxmètre. —E. Grassot.............................475
- Photomètre Symmance et Abbady......................5o6
- étalonnage des équipements. —• E.-C. Flynor. . . lxxxi Essais de voitures électriques à Saint-Louis . . lxxxii
- SOCIÉTÉS SAVANTES, CONGRÈS, EXPOSITIONS
- Sociétés savantes, techniques et industrielles.
- Académie des sciences. — Séance du i5 février :
- Nouveau récepteur pour la télégraphie sans fil.
- — Vasilesco Karpen........................ 23
- Stato-voltmètre. — M.-V. Crémieu.............. 24
- Séance du 22 février :
- Sur la décharge des ruptures à très haute tension. — J. de Kowalski........................... 79
- Séance du 29 février :
- Action des champs magnétiques sur les substances phosphorescentes. — C. Gutton . 115
- Aspect des étincelles données avec un interrupteur Wehnelt. — M. Gagnière..................... 116
- Séance du 7 mars :
- Loi générale de la magnétofriction.—H.Pellat. i52
- Différents régimes de l'étincelle fractionnée par soufflage magnétique. — Lemoine et Chapeau..........................................198
- Séance du 14 mars :
- Sur la disparition de la radio-activité induite par le radium sur les corps solides. —
- MM. Curie et Danne........................345
- Sur la valeur de l’énergie mise enjeu dans une antenne réceptrice à différentes distances.
- — C. Tissot.........................* . . . 392
- Séance du 23 mars 1904 :
- Etude et comparaison des procédés de réduction de l’hystérésis magnétique. —
- Ch. Maurain..................................3q4
- Séance du 18 avril 1904 : -
- Sur un système d’amortisseur barbelé. —
- Favé et Carpentier...........................472
- Action des oscillations hertziennes sur des sources de lumière peu intenses.
- C. Gutton....................................474
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-
-
-
- L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE
- T. XXXIX. — fL26.
- 516
- Société française de physique. — 4 mars 1904 :
- Notes de MM. Yasilesco-Ivarpen, Pellat et
- Crémieu............................... 117-118
- Fluxmètre. — E. Grassot...................4/5
- Nouveau récepteur pour la télégraphie sans hl.
- — Vasilesco Karpen.....................4/6
- Sur les moteurs d’automobiles. — Arnoux . . 5o3
- Photomètre Symmance........................... 5o6
- Sur la décharge électrique dans les gaz raréfiés. — Villard (P.)..................$07
- Nouveau microphone. —- Tariel..............5og
- Société d’encouragement pour l’industrie natio-lale. — Nouveau système de pompes centrifuges à grande élévation. — J. Rey. 118
- American instituts of electrical engineers. — Traitement des maladies par les rayons
- ultra-violets. — JV.-J. Hammer.........119
- Marche en parallèle et groupement indépendant des unités et des stations centrales.
- P. Junkersfeld ...........................i5‘a
- Propriétés et applications du sélénium. —
- C.-P. Steinmetz............................i5g
- Sur la théorie du moteur à répulsion. —
- JV.-J. Ilammcr.............................191
- La construction pratique des alternateurs au point de vue économique. — XV.-I Wa-
- ters.......................................39a
- Les locomotives industrielles à accumulateurs.
- — F. Sessions..............................439
- Etude sur les chemins de fer à grande vitesse.
- Armstrong..................................476
- Institute of electrical engineers. — Sur les résultats d’exploitation du City and South London Railway. —Mac-Mahon..........................192
- Cl.EVELAND INSTITUTE OF ELECTRICAL ENGINEERS. ----
- Sur les frais de production du courant . —
- /. Fox.....................................197
- Northwestern electrical association. — Sur les générateurs à double courant. — L. JVa-ters............................................. iql
- Académie des sciences de Berlin. — Phénomènes thermiques présentés par l’organe électrique de la torpille. — J. Bernstein et
- A. Tchermak............................19 j
- Expériences des réseaux de Hertz. — Braun . iq^ Analogie entre la radio-activité et les phénomènes présentés par l’ozone. — Richarz et Schencke..................................200
- Société allemande de physique . — Dégagement de
- chaleur du radium. — J. Precht...........195
- Pouvoir d’émission et conductivité électrique des alliages métalliques. — H. Rubens et
- E. Hagen.................................199
- Electrodes impolarisables et courant continu.
- — E. Warburg et Strasser.................399
- Induction moléculaire. — T. Gross............400
- ElectrotechnischerYerein. — Les moteurs monophasés à collecteur et leur réglage. —
- Eichberg................................. 26
- Janvier :
- Sur les plus récents câbles téléphoniques sous-
- marins. — Breisig........................347
- Février :
- Sur une nouvelle méthode d’étude des corps liauides employés pour le graissage. — JVilkens.....................................354
- ElECTROTECHNISCHE GESELLSCHAFT FRANCFORT. — Le rendement du moteur synchrone et l’influence des courbes sur ce dernier. —
- L. Bloch.................................191
- Société de physique et chimie russe. — Capacité électrostatique des tubes remplis de gaz raréfiés. —Afanassief etLopouchine. 200
- Expositions, Congrès, Laboratoires.
- L’exposition de la Société française de physique. — A. Becq...............................................335
- Congrès international des Electriciens à Saint-Louis....................................................lxxxiv
- Assemblée annuelle de la Saint-Louis Rapid Transit C°...................................................lxxxiv
- Bibliographie et Brevets.
- L’électricité dans les mines. — Emile Guarini . . xi
- Traité théorique et pratique des moteurs à gaz et à
- pétrole. — Aimé JVitz........................xxm
- La technique des courants alternatifs. — G. Sar-
- tori.........................................xxm
- La localisation des défauts dans les conducteurs.
- — Ch. Raphaël................................xxm
- Eclairage : Huile, alcool, gaz, électricité.— Galine
- et Saint-Paul................................xxm
- L’air liquide. — G. Claude............................xxm
- Autorisation et concession administratives pour l'occupation des voies publiques. — P. Bou-
- gault.......................................xxiv
- Théorie des cycles moteurs. —A. Larivière. . . xxiv Notes présentées par le docteur O. Corbineau au
- Congrès de Païenne..........................xxiv
- Hie Europa ! Hie Amerika! — J.-II. West. . . . xxiv
- Tramways électriques (notes économiques). —
- JV.-C. Gotshall.............................xxiv
- Technologie de la chaleur. —Rinaldo Ferrini . . xxiv
- Travaux de Galileo Ferraris..........................xxiv
- Electrische Bahncn..................................xxxvi
- Manipulations et études éleclrotechniques. — L.
- Barbillion................................xxxvi
- La machine dynamo à courant continu. — E. Arnold. lx Les entreprises de distribution d’énergie électrique.
- — R. Sée.................................... lx
- Cari Auton Bjerkness............................ lx
- Traité élémentaire de télégraphie sans fil. — Capitaine P. Ducretet....................................xcv
- Leçons sur l’électricité. — Eric Gérard...........xcv
- Manuel pratique pour l’ouvrier électricien. —- G.
- Marchi................................. . • xevi
- La téléphonie. — Adolfo Jengo.....................xevi
- Théorie moderne des phénomènes physiques. —
- Augusto Righi..............................xevi
- Le Radium. — G.-H. Niewenglowsk i...................XCVI
- La canalisation électrique. — R. Wittebolle ... . cviii
- Etude sur les résonances dans les réseaux de distribution par courants alternatifs.— G. Chevrier cxlii
- Courants alternatifs. — Attilio Marro................CLV
- La télégraphie sans fil. —A. Broca...................CL'
- Index bibliographique..............................cxlii
- Brevets......... xxi, xxxiv, lix, lxxii, xciv, cviii, clii
- p.516 - vue 517/730
-
-
-
- TABLE DES NOMS D’AUTEURS
- A
- Abbady. — Voir Symmance.
- Adams (E.K.).— Systèmes de pendules de Foucault
- électriques..............................lxx
- Afanassief et Lopouchine. — Capacité électrostatique des tubes remplis de gaz raréfiés. . 200
- Armstrong (A. IL). — L’effet des arrêts fréquents
- sur les lignes de tramways à grande vitesse, xlv Armstrong (A.-N.). — Etude sur les chemins de fer
- à grande vitesse........................47b
- Arno (Ricardo). — Note sur un détecteur d’ondes
- hertziennes à champ Ferraris.............4IQ
- Arnoux. — Sur les moteurs d’automobiles. . . . 5o3
- B
- BfTcq(A.). — L’exposition de la Société française de
- physique................................. 335'
- Becquerel (J.). — La radioactivité de la matière. 5, 161
- Benischke (G.). — Quelques causes des élévations de tension dans les installations à haute
- tension......................................io5
- Bernstein (J.) et Tschermak (A.). — Phénomènes thermiques présentés par l’organe électrique de la torpille ................................194
- Berry (W.-J.). — Courbe de puissance d’un courant alternatif.................................... lxxiv
- Bloch (L.). — Le rendement du moteur synchrone et l’influence de la forme des courbes sur
- ce dernier.................................. 195
- Bott (R.-J.). — Appareil d’épreuve d’isolement
- pour canalisations souterraines .... xxxn Braun (F.p — L’expérience des réseaux de Hertz
- dans la région du spectre visible. ... 194
- Breguet (L.). — Notes sur les diagrammes des
- moteurs asynchrones....................... . 281
- Bréguet (L.). — Note supplémentaire sur les diagrammes des moteurs asynchrones. . . . 488
- Breisig. — Sur les plus récents câbles téléphoniques sous-marins. ....................................347
- Brull (M.). — Note sur un disjoncteur à action
- différée..................................... 10
- Burgess (C.-F.). — Les redresseurs de courant
- alternatif................................lxxxvi
- C
- Carpentier. — Voir Favé.
- Carty (M.). — Comparaison entre les machines à
- gaz et à vapeur pour stations centrales. xcvui Chamberlain. — Perfectionnements aux accumulateurs . 337
- Chapeau. — Voir Lemoine.
- Clark (F.). — Séparateur pour accumulateurs. . 338
- Corbino (O.). — Sur quelques applications des
- propriétés des dynamos en série' .... 425
- Crémieu (M.-V.). —Slato-voltmètre................. 24
- Curie (P.) et Danne (J.). — Sur le radium. . . . 345
- Czudnochowski. — Sur l’arc électrique entre conducteurs delà seconde classe..............431
- Danne (J.). — Voir Curie.
- D
- Day (ll.-E.) — Nouvelle sonnerie électrique . . . oxvii Denso (P ). — Voir Guye.
- Dodge (J.-M.). — La valeur économique de l’instruction technique ................................ i5i
- Dub (R.) et Sughy (E.). — Commande électrique des ateliers de chemins de fer impériaux
- de Linz................................... 21
- Dubois (IL) et Rubens (H.). — Polarisation des rayons thermiques à grande longueur d’onde traversant les réseaux de fils . . xxvm Dupuy (P.). — Installations et réseaux d’énergie
- électrique de l’Est-Lumière............. 41
- Dupuy (P.). — Régulateur de tension pour alterna-
- teurs .................................415
- E
- Edison (Thomas). — Accumulateurs et piles : perfectionnements........................... 7 5
- Eichberg. — Les moteurs monophasés à collecteur
- et leur réglage........................... 26
- Eisler (Hermann). — Sur la relation entre l’intensité lumineuse et la température..................3o5
- Elsæsser (R.). — La pulsation du courant continu
- produit par les convertisseurs tournants . '21 5
- F
- Feldmann. — Voir Herzog .
- p.517 - vue 518/730
-
-
-
- 518
- L’ECLAIRAGE ELECTRIQUE T. XXXIX. - N° 26
- Favé et Carpentier. — Sur un système d’amortisseur barbelé......................................
- Ferranti. — Wattmètre intégrateur................ vi
- Ferrie (G.). — Les théories de la télégraphie sans
- fil...................................... 36i
- Flynor (C.-E.). —Etalonnage des équipements. . lxxxi Folkmar (E.). — Couvercle pour la fermeture d’éléments galvaniques...................................317
- Ford (H.-B.). — Améliorations aux appareils électrolytiques .........................................427
- Forest (L. de). — Sur les transmetteurs de télégraphie sans fil.....................................i4$
- Forster (O.). — Voir Lidensbruth.................
- Fowle (F.). — Mesure des fuites ou de la résistance d’isolement d’une ligne de transmission ................................................i85
- Fowler (G.-L.). — Lubrification pour tramways . lxxix Fox (J.). — Sur les frais de production du courant ...............................................197
- Frey (A.). — Sur une prise de terre constituée par
- les rails de chemins de fer................891
- ment des appareils à résonance Hartmann
- et Braun................................... ~2
- Hartunc (K.). —- Accumulateur.......................33^
- Heatiicote Walter. —Un nouveau détectcifr pour
- ondes électriques. ...................... pj,
- Herzog (S.). — Traction électrique par courant monophasé pour chemins de fer à voie
- normale..............................90, i2t(
- Herzog et Feldmann. — Sur le degré dinllam mabilité des conducteurs souples sous caoutchouc et leur inflammation par le courant électrique.....................................3g0
- Heym (W.). — Batterie de poche......................3jg
- Hobart (H.-M.). — Détermination du diamètre
- d’alésage d'un moteur asynchrone .... gg IIobart (H.-M.). — Choix de la vitesse des moteurs suivant la nature du courant adopté, 271 Homan (Cu.) — Fabrication de silicium .... gxlviii Horschitz. — Pertes dans le cuivre et capacité d’utilisation des génératrices à double courant ...............................................101
- G
- Gagnière. — Sur les étincelles données par l'interrupteur Wehnelt............................ 116
- Gladstone (J.-W.). — Nouvel élément.............42b
- Grassot (E.). — Fluxinètre......................473
- Gross (T.). — Induction moléculaire.............4°°
- Gruszkiewicz (J.). — Synthèse électro-chimique de
- l’acide cyanhydrique...................xcm
- Guarini (E.). — Notes sur quelques installations
- électriques minières................... . 14, 67
- Guarini (E.). — La construction des alternateurs à
- Preston................................292
- Guilbert (C.-F.-G.) . — Dispersion magnétique
- dans les moteurs asynchrones. . . . 241,331
- Guthe (K.-E.). — Couplage d’éléments pour obtenir le courant maximum ....... cxxxix
- Gutton (C.). — Action des champs magnétiques
- sur les substances phosphorescentes. . . n5
- Gutton (C.). — Action des oscillations hertziennes
- sur des sources de lumière peu intenses. 474
- Guye (C.-E.) et Denso (P.). — Sur la réalisation d’un champ électro statique tournant de haute tension...............................201
- H
- Hagen (E.). — Voir Rubens.
- Hammer (W.-J.). — Traitement des maladies par
- les rayons ultra-violets...................... 119
- Hammer (W.-J.). — Propriétés et applications du
- sélénium..................................... i58
- Harrington (W.-E.). — L’éclissage électrique des
- rails.........................................cxii
- Hartmann Kempf. — Sur l’exactitude de l’arrange-
- I
- Ingalls (C.-1L). — Statistique des installations américaines de tramways.........................xvm
- Ingalls (C.-H.). — Diminution du frottement sur
- les collecteurs.......................... xxi
- J
- Johnson. — Procédé d’électro-déposition des métaux.....................................CXI.YI
- Junkersfeld (P.). — Marche en parallèle cl groupement indépendant des unités cl des stations centrales.........................1 Vi
- K
- Kennedy (Patrik). — Connexion souple pour élé-
- ments...................................n3
- Kershaw (J.-B.). —L’industrie de l’aluminium et
- des alcalis électrolytiques en Europe, gxlviii Korn (A.). — Sur un appareil transmetteur et un appareil récepteur destinés à la transmission à distance des photographies..................(64
- Appareil récepteur pour télautographie et transmission des gravures en demi-ton. . 4^9
- Koromzay (F.). — Notes sur les chemins de fera traction électrique de l’Italie septentrionale.................................... 32
- Kowalski (J. de). — Sur la décharge disruptivc à
- très haute tension........................ 79
- L
- Leiimann (Th.). — Etude théorique sur les moteurs
- monophasés à collecteurs . . . 321, 370, 420
- p.518 - vue 519/730
-
-
-
- 25 Juin 1904.
- REVUE D’ÉLECTRICITE
- ùI 9
- Lemoine et Chapeau. — Différents régimes de
- l’étincelle fractionnée par soufflage ... 198
- Lenggenhager (E.). — Nouveau système de traction
- électrique.............................lxxxviii
- Lichtenstein. — détermination par le calcul de la capacité des conducteurs aériens et des
- câbles................................ 226
- Lidensbruth (Fr.) et Forster (O.). — Les disjoncteurs commandés à distance.......401
- Lincoln (P.-M.). — Système de traction électrique interurbaine........................... 109
- Lindow. —Le télégraphe imprimeur................ 311
- Lœwï (J.). — La construction des machines électriques en 1903.............................291
- Lopouchine. — Voir Afanassief.
- Lord (Roger). — Elément galvanique..........320
- M
- Mac-Mahon. — Résultats d'exploitation du City and
- South London Railway.................... 192
- Maurain (Ch.). — Etude et comparaison des procédés de réduction de l’hystérésis magnétique ......................................394
- Mills (C.-W.). — Signaux électriques d alarme
- pour voies ferrées ........................lxii
- Morman (Ch.-T.). — Notes sur certains systèmes
- à trois fils. ..............................144
- Mullendorf (E.). — L’équivalent de résistances de self-inductions et de capacités mises en
- parallèle.................................. 188
- muller (P.), — Le diagramme du cercle pour la
- marche au delà du synchronisme .... 228
- Muller (P.). — Le diagramme de fonctionnement des moteurs asynchrones groupés en cascade ................................................4^3
- Muller. — La puissance des moteurs dans les
- exploitations de traction...................238
- Muller (J.-W.) — Production des nitrites par
- réduction électrolytique................431
- Muller et Weber. — Production des nitrites par
- réduction électrolytique des nitrates . . . 43i
- Murphy. — Interrupteur à haute fréquence. . . . r.x.xvi
- N
- Niethammer (F.). — Les turbo-dynamos............ 13 >
- Niethammer (F.). — Sur les courants de Foucault. 462 Niethammer (F.). — Diagramme général des courants alternatifs..................................4&1
- O
- Osnos. —Théorie du Moteur à répulsion d Atkinson....................................253
- Osnos. — Théorie du moteur série compensé. . . 877
- Osnos. — Diagramme du moteur série compensé . 382
- P
- Pedrazzi (J.). — Elément primaire.............318
- Pellat (IL). — Loi générale de la magnétofric-
- lion................................ j52
- Pleciier. — Nouveau récepteur de télégraphie sans
- fil...................................... a79
- Precht (J.). —Dégagement de chaleur du radium. ig5
- Puluj (J.). — Application du diagramme du cercle
- aux générateurs à courant alternatif ... 174
- R
- Rascii (E.). — Nouvelle méthode pour produire les réactions pyrochimiques dans le four élec-
- trique ..................................xc
- Rateau (A.). — Application des turbines à la propulsion des navires.................................xcvm
- Rey (J.). —Nouveau système de pompes centrifuges
- à grande élévation........................ 118
- Reyval(J.). — Applications de l’électricité dans
- un chantier de constructions navales . . . 168
- Nouveau dispositif de mise en marche et de changement de marche pour électro-moteurs ..............................211
- Richards (J.-W.). - - Piendement des fours électriques ............................................XCII
- Riguarz et Schenck. — Analogie entre la radioactivité et les phénomènes présentés par
- l’ozone................................200
- Richter. — Sur le maximum relatif de production de lumière en un point avec les lampes à
- arc à courant continu..................3o2
- Rosskt (Georges). — A propos de la note de M. Tommasi sur l’action de la lumière sur la formation des plaques des accumulateurs 451
- Rubens (II.) et TIagen (E.). — Pouvoir d’émission et conductivité électrique des alliages
- métalliques........................... 199
- Rubens (IL). — Voir Dubois.
- Rudenberg. — Sur la production de courants purement sinusoïdaux..........................453
- Rutherford et Soddy. — La transformation chimique qui engendre la radioactivité. . . 49°
- S
- Sattler (G.). — La protection des canalisations
- électriques............................... 276
- Schenck. — Voir Richarz.
- Schmidt (O.). — Sur les accumulateurs alcalins . . xiv Schneider. -— Forces thermo-électriques dans un fil
- chauffé...................................343
- Schœnmf.hl (Charles). —Elément galvanique . . . 320
- Schoop (M.-V.). — A propos de la note de M. Tommasi sur l’influence de la lumière sur la formation des accumulateurs au plomb . . 167
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-
- 020
- L’ECLAIRAGE ÉLECTRIQUE î. XXXIX. — N- 26
- Sciiott (W.-H.).— Le chauffage par stations centrales .............................................LXIX
- Sessions (F.). — Les locomotives industrielles à
- accumulateurs...............................4^9
- Soddy. — Voir Rutherford.
- Sorel. — L’énergie électrique obtenue directement
- de la houille............................ cxxiv
- Stark (J.). — Ionisation sous l’action des chocs
- d’ions positifs.............................xxx
- Starke (H.). — Conduction d’électricité à travers
- les flammes................................xxvi
- Steinmf.tz (C.-P.). —Sur la théorie du moteur à
- répulsion.................................. 191
- Stewart. — Système mixte de traction avec accumulateurs .........................................XVIII
- Strauss (S.). — Sur la diminution de puissance lumineuse des lampes à incandescence à
- filament de carbone et la régénération
- d’anciennes lampes................ i.xxviii
- Suciiy(E.). —Voir Duh.
- Suse (W.). — Elément galvanique à électrodes cy-
- lindriques............................. 114
- Sîjimakce et Abbady. — Photomètre................5o6
- T
- Tariel. —Nouveau microphone.....................aog
- Tissot (C.). — Sur la valeur de l’énergie mise en jeu dans une antenne réceptrice à différentes distances.................................392
- Tommasi (IL). — Réponse à une critique de
- M. Schoop...............................4^2
- Torda-Heymann. — Base théorique pour la pré-
- détermination des caractéristiques en
- charge d’un alternateur................
- Tschermak. —Voir Bernstein.
- Tudor. —Améliorations aux accumulateurs .... 3ao Tweedy (Edmond). —Elément galvanique .... 3I(^
- V
- Yasilesco Iÿarpen . — Nouveau récepteur pour la
- télégraphie sans fil...................... 23
- Yasilesco Karpen. — Nouveau récepteur pour la
- télégraphie sans fil......................3-5
- Yeriioeckx (P.-M.). — Une méthode analytique et graphique pour le calcul des réseaux fermés.......................................... 81, 121
- Yillard(P.). — Sur la décharge électrique dans
- les gaz raréfiés.........................5o'-
- Yoynow (C.-B.). — Quelques améliorations dans
- la traction électrique à Philadelphie. . . lxxx
- W
- Warburg. — Electrodes impolarisables et courant
- alternatif................................399
- Waters (L.). — Sur les générateurs à double cou-
- rant .......................................193
- Waters (W.-L,).— La construction pratique des
- alternateurs au point de vue économique . 391
- Wedding (W.). — Perfectionnements apportés à
- l’art de l’éclairage....................xxxi
- Wilkens (K.). — Sur une nouvelle méthode d’étude des corps liquides employés pour le grais-
- ’ sage..................................354
- Winters (David-L.).— Elément galvanique . . . 318
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-
- Tome XXXIX.
- Samedi 2 Avril 1904.
- Il* Année. — N« 14
- clair;
- ectriqu
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reoroduotion des articles de L’ÉGLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- SOMMAIRE
- Pages
- J. BECQUEREL. — La radioactivité de la matière. ....................................................... 5
- M. BRULL. —Note sur un disjoncteur à action différée................................................. io
- E. GUARINI. — Note sur quelques installations électriques minières......................................... 14
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Applications mécaniques : Commande électrique des ateliers des chemins de fer impériaux, de Linz, par
- R. Dub et E. Scjchy.................................................................. 2t
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- Académie des sciences : Nouveau récepteur pour la télégraphie sans fil, par Vasilesco Karpen .... 23
- Stato-voltmètre, par M.-V. Cré.viieu......................................... 24
- Electrotechnischer Verein : Les moteurs monophasés à collecteur et leur réglage (suite), par Eichberg. . 26
- SUPPLÉMENT
- Echos et nouvelles............................................................... n
- Bibliographie.............................................................\ xi
- CABLES ÉLECTRIQUES
- (î. &E.-B. delà MATEE, dépôt : 81, rue Béaumur, Paris,
- Usines et bureaux à Gravelle-Saint-Maurice (Seine.)
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-
- Il
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 2 Avril 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÊRATIÔN ET TRANSFORMATION
- Les nouvelles installations du Niagara. Cassiers Magazine, décembre.
- La Niagara Falls C° possède deux stations : la plus ancienne, depuis longtemps en exploitation, comporte io générateurs de 5 ooo chevaux ; la nouvelle contient 11 générateurs de même puissance et vient d’être entièrement terminée. Dans les générateurs de cette dernière, les pôles sont intérieurs; à part cela, les deux stations sont équipées de la même manière.
- Une autre société construit sur la rive canadienne des chutes une station centrale pour i io ooo chevaux. L’eau est captée dans un court canal et est amenée aux turbines placées au fond d’un puits. Le canal d’évacuation est formé par un tunnel de 5oo ni. Les unités de cette installation ont une puissance de io ooo chevaux. Les turbines sont des Zwillings-Francis construites par Escher Wyss. Les nouveaux générateurs de i o ooo chevaux n’ont pas des dimensions plus considérables que les anciens de 5 ooo chevaux, de sorte que la station centrale ne sera pas plus grande. Dans la première construction on ne placera que 5 générateurs. Ces derniers sont établis pour au périodes et io ooo volts à courants triphasés. La tension daus les lignes de départ sera. 22 ooo, 4° o°° 60000 volts, suivant Féloigne-
- ment des sous-stations. Il est question de réunir les trois centrales de façon à ce qu’elles puissent se venir en aide aux cas d’accidents.
- O. A.
- Le prix des stations centrales hydrauliques.
- Mechanical Engineers, Londres.
- Les frais dépendent d’un grand nombre de facteurs, de sorte qu’on ne peut donner aucun chiffre général.
- D’après Hawkshaw, ooo ooo chevaux sont produits en France ; d’après Bell, 1 Ooo ooo sont produits en Amérique ; Unwin estime, en Nor-wège, la puissance totale des installations hydrauliques à 236ooo chevaux : déjà, en 1890, 27000 chevaux étaient absorbés par des industries électrochimiques.
- D’ap rès Janet, le cheval électrique coûte, en France, de 110 à 700 fr d’après la chute. Les Irais les moins élevés sont ceux d’une installation en Savoie, avec une chute de i4o m. Dans la plus vieille installation de turbines de Genève les frais s’élevaient à 1 ooo fr par cheval ; les nouvelles unités ont coûté environ 470 fr par cheval. Les installations hydrauliques du Rhône,
- à Youvray, ont donné, pour la première installation (2 ooo chevaux) le chiffre de 800 fr par cheval, et la seconde installation 260 fr par cheval. A Lyon, le prix a été de 2 100 fr par cheval. A Vallorbes, la station de 3 ooo chevaux à coûté 200 fr par cheval.
- Dans chaque installation, les prix de l’énergie électrique sont différents. A Lyon, on demande 45o fr par cheval-an, alors que la plupart des installations suisses comptent i5o fr le cheval-an. Dans une installation américaine ceux qui consomment plus de 1 ooo chevaux paient y5 fr par cheval-an. Le courant peut être utilisé 66 heures par semaine. B. L.
- Moteurs à gaz de hauts fourneaux a Ilseder. Electrical Revie»’. Londres, t. XLIII, p. 907-909, 4 décembre igo3.
- Les fonderies d’Ilseder (Allemagne) comprennent trois hauts fourneaux fournissant journellement 220 tonnes de fer. Les gaz perdus ont une composition bien uniforme et sont abondants ; d’autre part, le prix de la houille est assez élevé en raison de l’éloignement des mines. Les gaz perdus ont d’abord été utilisés pour actionner deux machines soufflantes de 5oo chevaux par moteur à gaz. Ges machines étaient actionnées primitivement accouplées à des machines à vapeur dont l’emploi entraînait une consommation de gaz cinq fois plus forte. Fuis on a établi une station élèctrogène de 6000 chevaux, répartis en 6 groupes. Les moteurs à gaz sont du type Oechelhauser à deux temps et à deux pistons se déplaçant en sens inverses dans le même cylindre. L’alternateur tourne à 120 tours par minute et donne 10000 volts à 20 périodes ; le coefficient de variation par tour est de 1 : 35o.
- Le gaz des hauts fourneaux est lavé par deux laveurs centrifuges Theisen. L’énergie électrique est principalement utilisée dans les usines et les laminoirs.
- P.-L. C.
- PILES ET ACCUMULATEURS
- Nouvel élément primaire. Electrical Revie»>. Londres, t. LIII, p. 1019, a5 décembre igo3.
- Dans un récent article de Western Electricien, de Chicago, H. Jone décrit un nouvel élément primaire dénommé « batterie au charbon ». Dans sa forme la plus simple, il consiste en un récipient en fer contenant de l’étain comme pôle positif, un vase poreux en charbon comprenant un pôle négatif en charbon, le dépola-
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-
-
-
- Supplément à L'Éclairage^Électrique du 2 Avi'il 1904
- 111
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
- THOMSON-HOUSTON
- CAPITAL : 40 MILLIONS
- Siège social : 10, rue de Londres, PARIS
- m
- TELEPHONE : 158.11 - 158.81
- Adresse télégraphique : ELIHU-PARIS
- Traction électrique
- Éclairage électrique Transport de force
- Matériel de Mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que Ton utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœu-vrés de différentes'façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et ma-nœuvrés à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
- Ateliers de Construction, 44, rue des Volontaires, PAFilS
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-
-
- IV
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 2 Avril 1904
- risant qui est de l’oxyde de mercure, et une solution de potasse caustique maintenue à 1200 C. qui sert d’électrolyte. L’étain est attaqué et tombe sous forme d’oxyde d’étain au fond du récipient extérieur ; l’oxyde de mercure est réduit à l’état métallique et le mercure est extrait du vase poreux au moyen d’un siphon. Il est ensuite oxydé par de l’acide nitrique, et l’azotate de mercure est décomposé par la chaleur, en oxyde de mercure et vapeurs nitreuses que l’on convertit en acide azotique en présence d’air et de vapeur d’eau. L’oxyde d’étain est réduit par la chaleur d’un foyer dont le surplus sert aux réactions précédentes.
- Avec une installation assez grande pour que la chaleur perdue du foyer suffise à chauffer l’élément, le rendement de l’élément seul est de 85 p. 100 d’après l’inventeur, et de 90 p. 100 d’après les professeurs Thurliman etBeyenbach, de Chicago. La force électromotrice est de 1,06 volts. L’inventeur estime le rendement thermique en calories utilisées du charbonà66p. 100, tandis que le professeur Thurliman l’évalue à 49,5 p. 100. La quantité d'anthracite nécessaire pour la réduction des i36o gr d’étain oxydé pour la production d’un cheval-heure, ne serait que de i5o gr. L’inventeur prétend être en
- CHEMINS DE FER DU NORD
- TRAINS DE LUXE
- TOUTE 1/A\\i:i:
- Nord-Express. — Tous les jours entre Paris et Berlin avec continuation une fois par semaine de Berlin sur Varsovie et deux fois par semaine de Berlin sur Saint-Pétersbourg.
- (A l’aller ce train est en correspondance à Liège avec l’Ostende-Vienne).
- Péninsulaire-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Turin, Alexandrie, Bologne, Brindisi.
- (En correspondance à Brindisi avec le paquebot de la malle de l’Inde),
- Calais-Marseille-Bcmbay-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Marseille (quai de la Joliette) en correspondance avec les paquebots de la Compagnie Péninsulaire et Orientale à destination de l’Egypte et des Indes.
- L’HIVER SEULEMENT
- Calais Méditerranée-Express. — De Londres et Calais pour Nice et Vintimille.
- Train rapide quotidien entre Paris-Nord, Nice et Vintimille composé de voitures de lre classe, lits-salon et slceping-car.
- UT.TÉ SEULEMENT
- Engadine-Express. — De Londres et Calais pour Coire, Lucerne et Interlakon.
- voie de perfectionner l’appareil, en remplaçant l’oxyde de mercure par un dépolarisant réoxydé directement par l’oxygène de l’air.
- P.-L. G.
- TÉLÉPHONIE
- Nouveau bureau central téléphonique à Budapesth, Zeitschrift, fur Electrotechnische, 24 janvier.
- Le réseau téléphonique de Budapesth, ouvert le 1e1' avril 1881 à l’exploitation avec 6 stations, a été depuis lors l’objet d’une extension et de modifications considérables. Actuellement, à cause du nombre des abonnés, un grand remaniement a été fait dans le réseau et un bureau central unique a été créé pour répondre aux besoins toujours croissants des communications.
- Ce bureau central couvre une superficie de 2 5oo m2 ; la bâtisse a coûté 1 040 000 fr ; l’éclairage et le chauffage 161 000 fr, les installations téléphoniques et leurs accessoires 1 400 000 fr : au total les frais occasionnés par le nouveau bureau central se montent à 2 996 000 fr, dans lesquels n’est pas comprise l’installation des canalisations extérieures et des stations.
- Les canalisations extérieures partent du bureau central et vont à des points de dérivation dans
- CHEMIN DE FER D’ORLÉANS
- EXCURSIONS
- AUX
- STATIONS THERMALES ET HIVERNALES
- des Pyrénées et dn Golfe de Gascogne
- Arcachon, Biarritz, Dax, Pau, Salies-de-Béarn, etc.
- Tarif Spécial G. V. n° 106 (Orléans).
- Des billets aller et retour de toutes classes, valables pendant 33 jours, non compris les jours de départ et d’arrivée, avec réduction de 23 p. 100 en Re classe, et de 20 p. 100 en 2e et 3e classes sur les prix calculés au tarif général d’après l’itinéraire effectivement suivi, sont délivrés toute l’année, à toutes les stations du réseau d’Orléans, pour :
- Agde (Le Grau), Alet, Amélie-les-Bains, Arcachon, Arge-lès-G-azost, Argelès-sur-Mer, Arles-sur-Tech (La Preste), Arreau-Cadéac (Vieille-Aure), Ax-les-Thermes, Bagnères-de-Bigorre , Bagnères-de-Luchon , Balaruc-Ies-Bains, Banyuls-sur-Mer, Barbotan, Biarritz, Boulou-Perthus, (le), Cambo-les-Bains, Capvern, Cauterets, Collioure, Couiza-Montazels (Rennes-les-Bains), Dax, Espéraza (Cam-pagne-lcs-Bains). Camarde, Grenade-sur-l’Âdour (Eugénie-les-Bains), Guéthary (halte). Gujan-Mestras, Hendaye, Labenne (Cap-Breton), Labouheyre (Mimizau), Laluque (Préchucq-les-Bains), Lamalou-les-Bains, Laruns-Eaux - Bonnes (Eaux-Chaudes), Leucate ' La Franqui), Lourdes, Loures-Barbazan, Marignac-Saint-Béat (Lez, Val-d'Aran), Nevoulle (la), Olo-ron-Sainte-Marie (Saint-Christau). Pau, Pierrefitte-Nestalas 'Barètes, Luz, Saint-Sauveur), Port-Vendres, Prades (Molitgl, Quillan (Ginoles, Carcanières, Esrouloubre, Usson-Ies-Bains) Saint-Flour (Chaudesaignes), Saint-Gaudens (Encausse, Gan-tiès), Saint-Girons (Audinac, Aulusi, Saint-Jean-de-Luz, Saléchan Sainte-Marie, Siradan), Salies-de-Béarn, Salies-du-Salat, Ussat-les-Bains et Villefranche-de-Conflent (le Vernet, Thuès, les Escaldas, Graüs-de-Canaveilles).
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-
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 2 Avril 1904
- V
- MACHINES BELLEVILLE
- A GRANDE VITESSE
- Avec Graissage continu à haute pression
- PAR POMPE OSCILLANTE SANS CLAPETS
- Machine à triple expansion, de 500 chevaux, acLionnanF'dircctcmont deux dynamos
- BREVET
- D’INVENTION
- S. G. D. G.
- DU
- 14 JANVIER 1897
- TYPES
- DE
- lO A 5.000 CHEVAUX
- SPÉCIMENS D’APPLICATIONS
- Arsenal de Toulon......................................................
- Companhias Réunidas Gaz e Electricidade, Lisbonne......................
- Arsenal de Bizerte (Station Electrique de Sidi-Abdallah................
- Compagnie des Mines d’Aniche...........................................
- Société Anonyme des Mines d’AIbi.......................................
- Société Normande de Gaz, d’Electricité et d’Eau........................
- Société Anonyme des Chantiers et Ateliers de Saint-Nazaire Penhoët:.
- Usine électrique de Capdenac...........................................
- Etablissement National d’Indret................... ....................
- Fonderie Nationale de Ruelle...........................................
- Port de Rochefort......................................................
- Etc., etc.
- 5 machines
- 4 —
- 6 —
- 8 —
- 2 —
- 5 —
- 1 —
- 1 —
- 1 —
- 1 —
- 2 —
- 1.660 chevaux 1.600 — 1.350 —
- 820 — 600 — 580 —
- 400 —
- 400 —
- 400 —
- 400 —
- 350 —
- Les installations réalisées jusqu’à ce jour comportent plus de 400 Machines à grande vitesse et près de 3,000 Machines à vapeur diverses.
- ÉTUDE GRATUITE DES PROJETS ET DEVIS D’INSTALLATION
- S: A” des Établissements DCLADNAY BELLEVILLE
- Capital : SIX MILLIONS de Francs
- ATELIERS et CHANTIERS de PERMIT AGE, à SAINT-DENIS (Seine)
- Adresse télégraphique : BELLEVILLE, Saint-Denis sur-Seine
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- VI
- Supplément à L'Eclairage Électrique du 2 Avril 1904
- des câbles souterrains ; là les lignes deviennent aériennes et sont supportées par des consoles haubannées placées sur les toits. Il y a 6d points de dérivation où se font les connexions entre les lignes aériennes et les conducteurs des câbles souterrains. Ces derniers sont placés dans des caniveaux en béton bâtis en prévision d’un développement plus considérable, de façon que le nombre des câbles puisse être augmenté facilement. 34 5a2 m de caniveaux en béton contiennent 129 700 m de câbles. Ces derniers sont à 416 âmes, c’est-à-dire desservent chacun 208 abonnés. La longueur des lignes aériennes depuis les points de dérivation jusqu’aux stations comporte 5 200000 m; le diamètre du fil de bronze employé est de i,5 mm. L’établissement des caniveaux en béton, des câbles, et des lignes aériennes constitue une dépense de 3 760 000 fr ; les nouveaux appareils des stations représentent 637 000 fr. Tout compris, les frais de la nouvelle installation du réseau téléphonique s’élèvent donc à 7 393 000 fr.
- La partie essentielle du nouveau bureau central consiste en une salle de 64 ni de long,
- 10 m de large et 7 m de haut, contenant le tableau multiple. Ce dernier est calculé pour 10000 abonnés et peut être équipé pour 20000 ;
- 11 y a, à l’heure actuelle, 6200 abonnés. Ce tableau occupe, à cause de ses grandes dimensions, la moitié de la salle. Les dispositions sont prises pour pouvoir assurer le service téléphonique avec 40 000 abonnés. Le nouveau bureau est équipé avec le « Common Battery System », dans lequel les batteries ne sont pas disposées chez les abonnés, mais tous les abonnés utilisent le courant commun produit au bureau central. Ce système présente beaucoup d’avantages pour les appels et les fins de conversation.
- Pour appeler il n’est plus besoin de sonner ; au moment où l’on décroche son récepteur une petite lampe à incandescence s’allume au tableau et montre que l’abonné désire parler. Lorsque l’abonné cesse de parler et raccroche son récepteur, deux lampes spéciales s’allument jusqu’à ce que la communication soit coupée.
- Le nouveau bureau central est terminé et la connexion des lignes d’abonnés est entreprise. Par suite du grand nombre d’abonnés, il se produit inévitablement de petites interruptions, mais on y remédie très rapidement. La transformation progressive de l’ancien réseau se fait sans difficultés. B. L.
- MESURES
- Wattmètre intégrateur Ferranti. Electrical Review. Londres, n° i362.
- Ce compteur applicable aux circuits inductifs ou non, est du type asynchrone, l’énergie enregistrée est donnée directement en unités du Board of Trade. Le réglage en est très aisé, attendu que la vitesse de rotation est dans tous les cas de 4° tours par minute. Il se compose d’un disque en aluminium monté sur un arbre actionnant le train des roues du cadran. Ce disque est placé entre les pôles de deux aimants qui fournissent le couple retardateur. Le circuit en dérivation consiste en une bobine unique enroulée sur le noyau d’un électroaimant tubulaire, et possédant une self-induction suffisante. Ce noyau est muni de trois épanouissements polaires qui se projettent radialement entre les quatre épanouissements de l’armature tubulaire dirigée vers l’intérieur. Ce système est placé immédiatement au-dessous du disque en aluminium qui est parallèle aux faces supérieures des épanouissements polaires précédents. Le circuit
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- VII
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 2 Avril 1904
- en série comprend une sorte d’induit polaire dont les dents se rabattent verticalemerut et normalement au disque d’aluminium, en regard des épanouissements de l’électroaimant infé-l’ieur. Le courant dans le circuit à fil fin est pratiquement en quadrature avec la force électromotrice appliquée, ainsique le flux engendré ; il en résulte que les courants de Foucault engendrés dans le disque, atteignent leur maximum en même temps que la force électromotrice appliquée. Le champ produit par l’enroulement-série est en phase avec le courant de charge, et agit sur les courants de Foucault du disque, pour engendrer un couple proportionnel au produit El cos cp, l’énergie réelle fournie au circuit.
- Pour compenser, le couple dû aux frottements et une dissymétrie accidentelle du circuit magnétique, on déplace légèrement l’induit polaire en série autour de l’axe de façon à ce que les pièces polaires se trouvent légèrement décalées par rapport à celle de l’électroaimant inférieur ; cette opération se fait au moyen de vis de réglage et de serrage. Le couple maximum obtenu avec l’enroulement-shunt seul reste d’ailleurs très faible et ne saurait provoquer la marche à vide.
- Le réglage de la constante du compteur s’obtient en déplaçant l’induit polaire le long de son axe vertical.
- Les indications resteraient exactes quelles que soient les conditions inductives du circuit, pour des surcharges de 5o p. ioo, et des variations de voltage de 5o p. ioo au-dessus de la normale ; elles seraient pratiquement indépendantes des variations de fréquences, de la forme des courants et de la température. Chaque compteur est réglé par les fabricants pour une
- j erreur de moins de i,5 p. ioo à partir du dixième de la charge normale, et de moins de 2,5 p. ioo à partir du vingtième. L’exactitude n’est pas affectée par un court-circuit à travers un fusible de capacité double de celle du compteur. Un compteur de io ampères démarre avec o,o5 d’ampère ; les pertes totales à plein débit n’y sont pas supérieures à 2,5 watts, pour 200 volts, et 100 périodes. Tous les compteurs subissent un essai d’isolement à 1 000 volts alternatifs ; ils se construisent depuis 3 jusqu’à 1 000 ampères.
- P.-L. C.
- DIVERS
- Tarification du courant électrique. Electrical Review. Londres, t. LTV, p. 5-6, i01' janvier 1904.
- A propos de la communication faite sur ce sujet par E.-H. Crapper, à l’Institution des ingénieurs électriciens de Londres, l’auteur constate que l’on s’est borné à exposer les divers systèmes de tarifs actuellement employés. Il y a, sans doute, de grosses difficultés à populariser les considérations rationnelles sur lesquelles repose la tarification de l’énergie électrique, parce que la masse des consommateurs en ignore les principes. Malgré le système des réductions accordées suivant l’époque ou la durée de la consommation, l’emploi d’un tarif et d’un compteur uniformes ne conduit pas à une combinaison rationnelle, parce qu’il ne tient pas compte de la quantité d’énergie distribuée en fonction du temps. L’auteur critique les compteurs à double tarif, ceux du moins qui sont basés sur l’emploi de deux vitesses avec insertion de résistances. Quand, au contraire, les compteurs possèdent deux systèmes de cadrans avec mécanismes distincts, dont chacun
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- VIII
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 2 Avril 1904
- fonctionne pendant une période d’une journée de 24 heures, déterminée par un mouvement d’horlooferie, dans ce cas le consommateur sait à quel moment il aura affaire à l'un ou l’autre tarif. Ce système réduit incontestablement les pointes des courbes de consommation, et, surtout si on l’applique aussi à la force motrice, ces courbes s’en trouveront certainement plus aplaties. M. Crapper tout en reconnaissant le progrès sérieux réalisé par le système Wright, lui trouve deux défauts : i° de n’être pas compris du public ; 20 de comporter la mise en court-circuit de l’indicateur, sur la demande du client, quand il doit dépasser sa consommation maxima normale à une occasion quelconque.
- En ce qui concerne le premier point, l’auteur estime que la notice explicative placée au dos des compteurs Wright n’est pas faite pour éclaircir beaucoup ce mystère auprès des profanes. En ce qui concerne la force motrice, l’auteur se fait l’avocat d’un très bas prix pour l’énergie fournie aux moteurs pendant la journée, afin d’empêcher que les 70 p. 100 de la capacité de l’installation restent inactives. 11 arrive, alors, comme au Canada, que les ateliers préfèrent arrêter leurs machines au moment de l’allumage. P.-L. C.
- Statistique de l’industrie électrique aux Etats-Unis.
- Le département du Commerce et de l’Industrie des Etats-Unis vient de publier un très intéressant rapport sur la situation commerciale et financière de l’industrie électrique de cette contrée en 1902. Nous en résumons, d’après The Electriccil Review, du 5 février 1904, les points principaux.
- On compte aux Etats-Unis i5ii villes de 2 5oo habitants et au delà, sur un total de 1 892 localités qui sont dotées chacune d’une ou plusieurs stations centrales, et 1 960 autres villes, dont la population est inférieure h 2 5oo habitants, qui sont non moins bien favorisées sous le même rapport.
- Les stations centrales affectées principalement h la traction électrique sont au nombre de 3 738, exploitées par 252 Compagnies. En dehors des besoins de la traction, ces stations fournissent du courant à d’autres industries pour une valeur totale de 90 458 4ao dollars (452 292 100 fr). Parmi les appareils d’utilisation de ce courant, il y a 419 561 lampes à arc et 19 636 729 lampes à incandescence.
- En dehors de la traction, le nombre des autres stations centrales est de 3 620, dont 2806 exploitées par des entreprises privées et 815 par les municipalités. Les premières alimentent 3349o3 lampes à arc et 16616593 lampes à
- incandescence produisant un revenu total de 77349749 dollars (386 748 745 fr). Les secondes fournissent du courant à 60795 lampes à arc et h 1 577461 lampes à incandescence produisant ensemble 6 836856 dollars (34 184 280 fr).
- Bien que le nombre des stations industrielles dépasse de beaucoup celui des stations municipales, le rapport constate que ces dernières sont néanmoins en voie de progression puisqu’elles entrent pour 22,5 p. 100 dans le chiffre total. Par contre, les usines à gaz, considérées seulement à titre de comparaison, n’ont, pour ainsi dire, pas progressé. Déjà, en 1900, les 877 usines en exploitation avaient un revenu total de 10 millions de dollars (5o millions de francs) inférieur à celui des stations centrales à la même époque.
- D’après le rapport, l’adoption de l’électricité parles localités de moyenne importance explique l’écart considérable existant entre le nombre des usines à gaz et celui des stations centrales. Ainsi, pour les villes ayant moins de 5 000 habitants, on compte 76 p. 100 de stations centrales pour 22,8 p. 100 seulement d’usines h gaz. Le complément est fourni par des stations mixtes : combinaisons de gaz et d’électricité, électricité etdistributiond’eau d’alimentation, etc.
- La subdivision par groupes d’affectation des stations fait ressortir le nombre d’unités comme l’indique le tableau ci-dessous.
- Stations Stations Total.
- Eclairage à arc : privées. municipales.
- Industriel on autre, privé X 667 353 2 020
- Public I 810 712 2 322
- Eclairage à incandescence : Industriel ou autre, privé 2 702 732 3 484
- Public I 889 602 2 491
- Force motrice : Moteurs fixes .... 975 118 1 093
- Traction électrique. . 157 2 i5g
- Autres affectations diverses i5a 9 161
- De cette classification, ont été écartées toutes les stations dites « isolées » qui sont créées dans le but principal d’alimenter de courant d’autres usines dont elles font partie intégrante, la vente d’énergie électrique provenant de ces stations étant purement incidentelle. Le rapport estime qu’il y a aux Etats-Unis 45 à 5o 000 installations de ce genre. •
- Pour ce qui est de la force motrice nécessaire à la production de l’énergie électrique, les moteurs à vapeur représentent 78 p. 100 de la totalité, les turbines hydrauliques, moteurs a gaz, etc., forment les autres 22 p. 100.
- Des stations centrales utilisant la vapeur, celles des entreprises privées possèdent 197
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- il
- moteurs d’une puissance individuelle supérieure à i ooo chevaux. Les stations municipales n’ont que 16 moteurs de cette puissance ; tous les autres, soit 91 p. 100 de la totalité, n’excédant pas 5oo chevaux.
- Le nombre total des moteurs h vapeur en service est de 5930 ayant une puissance totale de 1379941 chevaux. Dans ces chiffres ne sont pas compris 365 machines auxiliaires réunissant ensemble 14 4^4 chevaux, ni i65 moteurs à gaz capables de fournir une puissance de 12 181 chevaux.
- Pour l’ensemble des stations hydrauliques, le rapport compte 1 390 turbines en fonctionnement ayant une puissance totale de 438 472
- Les générateurs de courants alternatifs et polyphasés entrent pour la forte proportion dans le nombre total des éléments producteurs. En outre, leur puissance, tant individuelle que totale, surpasse de beaucoup celle des générateurs de courant continu.
- Outre le matériel générateur proprement dit, les stations centrales possèdent, réparties entre elles :
- chevaux
- 193 Survolteurs d'une puissance totale
- égale à.......................... 18 000
- i32 Moteurs-transformateurs d une puissance totale égale à............. 64000
- 6884 Batteries d’accumulateurs d’une puis
- sance totale égale à............. 16 335
- Le matériel des sous-stations comporte :
- chevaux
- 8 338 Batteries d’accumulateurs d’une puis-
- sance totale égale à............. 20284
- 2 025 Transformateurs inertes d une puissance totale égale à...................420067
- i63 Transformateurs rotatifs d’une puissance totale égale à.................. 80 556
- 135 survolteurs et moteurs-générateurs
- d’une puissance totale égale à. . . 18 900
- En plus des transformateurs énumérés ci-dessus, ônT én compte 207 i5i autres, d’une
- chevaux. 85 p. 100 de ce nombre sont des turbines d’une puissance individuelle de 5oo chevaux et au-dessous, et 8 p. 100, des turbines de 1 000 chevaux et plus. Il est à remarquer, toutefois, que malgré leur faible proportion, ces dernières représentent à elles seules47 p. 100 de la puissance totale de l’énergie hydraulique utilisée comme force motrice.
- En ce qui concerne la production de l’énergie électrique, le tableau suivant indique la totalité et la puissance des générateurs en service, leur classification par nature de courant produit, et fait ressortir les pourcentages respectifs de chacun pour les deux sortes de stations : privées et municipales.
- puissance totale de 922 774 chevaux en service sur les lieux mêmes d’utilisation du courant. Le nombre total des transformateurs utilisés est de 209676 réunissant ensemble une capacité égale à 1 343441 chevaux en énergie électrique.
- La longueur des conduites principales et feeders amenant le courant aux réseaux est évaluée à 201 125 km, desquels les câbles aériens comptent pour 93 1/2 p. 100, et les conduites souterraines pour 6 1/2 p. 100 seulement. Les feeders et câbles aériens des lignes de tramways entrent dans la longueur totale pour 321 800 m.
- Parlant des appareils d’utilisation, le rapport évalue à 99 000 le nombre des moteurs alimentés par les stations centrales privées, représentant une puissance totale d’environ 620 000 chevaux, et à 1 962, pour une puissance de 5 4o3 chevaux, le nombre des moteurs raccordés aux réseaux des stations municipales.
- Le nombre des lampes à arc en service se répartit de la façon suivante :
- Éclairage privé............. 174000
- » public.......... 211725
- » divers............... 33 863
- Ce dernier chiffre étant fourni par les stations combinées de traction et d’éclairage.
- TYPES DE GÉNÉRATRICES STATIONS privées STATIONS municipales TOTAL STATIONS privées STATIONS municipales
- Courant continu à potentiel constant : Nombre 3 4o5 418 3 823 p . 100 89,1 p. 100
- Puissance en chevaux 418 913 23 533 442 446 94,7 5,3
- Courant continu à intensité constante :
- Nombre 2 957 582 3 53g 83,6 16,4
- Puissance en chevaux 157 768 37 763 ig5 531 80,7 ï9,3
- Courant alternatifs et polyphasés :
- Nombre 4 3oo 822 5 122 84 16
- Puissance en chevaux 896 315 90 688 987 oo3 0 GO 9.2
- Totaux :
- Nombre 10 662 1 822 12 484 85,4 14,6
- Puissance en chevaux 1 472 996 i5i 984 1 624 980 90,6 9)4
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- X
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 2 Avril 1904
- Le revenu annuel de ces lampes est ainsi établi :
- Stations ( 245 fr par lampe pour l’éclairage privé.
- privées. ( 415 » » public.
- Stations i 2o5 fr par lampe pour l’éclairage privé, municipales. 7 35o » » public.
- En ce qui concerne l’éclairage à incandescence, la statistique ne suscite aucun commentaire, l'introduction presque générale de l’usage des compteurs ayant fait considérer comme superflu de connaître le nombre exact de lampes raccordées aux circuits.
- A l’exception de quelques cas où la vente du courant est basée sur le nombre de lampes et la puissance des moteurs en service chez l’abonné, on peut dire que l’usage de la vente au compteur est pratiquement générale aux Etats-Unis. On estime à 582 689 le nombre des compteurs employés, dont 070004 mécaniques et 7 685 chimiques.
- De la partie du rapport concernant l’exploitation et la main-d’œuvre, on en déduit que de tous les combustibles employés, le charbon forme 80 p. 100 de la totalité, le pétrole 7 p. 100, le reste étant représenté par le gaz et autres produits combustibles.
- Les dépenses d’exploitation se répartissent ainsi :
- Sations privées. Stations municipales. Total.
- p. 100 p. IOO p. IOO
- Appointements et
- salaires .... Matériaux et com- a 9, 9 35,8 3o,3
- bustible .... 32,6 46,2 83,7
- Loyers, taxes, as-
- surance et divers 18,2 8,4 17,0
- Intérêts sur obli-
- gâtions .... 19O 9,8 l8,3
- 100,0 100,0 100,0
- Sur la totalité du personnel employé dans les stations centrales, une partie, formant 01 p. 100, reçoit des salaires variant entre H 00 fr et 11 20 fr par jour. Le salaire des mécaniciens et chaufïeurs, pour la moitié au moins de l’effectif total, varie entre 7 5o fr à 1245 fr par jour pour les premiers, et entre 7 5o fr à 11 20 fr par jour pour les seconds.
- Les électriciens affectés au service des génératrices et ceux chargés des tableaux de distribution gagnent de 5 fr à i3 75 fr par jour.
- Examinés à titre de comparaison, les salaires accordés par les stations privées sont plus élevés que ceux attribués par les stations municipales. Ainsi sur la totalité des premiers, 56 p. 100 ne sont pas inferieurs à 10 fr et
- i5 p. 100 varient entre 7 5o fr à 14 95 fr. Les pourcentages des salaires des stations municipales ne sont, pour les mêmes bases, que de 4i et 9 p. 100 respectivement.
- Pour le côté financier de l’industrie électrique, le rapport accuse, pour 1902, un capital actions et obligations de 627 millions de dollars, soit 3 milliards 135 millions de francs, dans lequel le capital actions seulement figure pour 373 millions de dollars (1 milliard 865 millions de francs).
- Les actions privilégiées entrent pour 6,4 p. 100 dans la totalité, le reste étant composé d’actions ordinaires. Des premières, 5i p. 100 ont reçu un dividende moyen de 5,2 p. 100; des secondes, 36 p. 100 bénéficient d’un dividende de 4 P- 100 en moyenne.
- Sur 589 Compagnies indiquées comme ayant distribué des dividendes, i3 seulement en ont payé à la fois aux actions privilégiées et aux actions ordinaires.
- Enfin, le capital action qui n’a fait aucune répartition de dividendes, comprend 65 millions de francs d’actions privilégiées et 1 milliard 12.5 millions de francs d’actions ordinaires.
- On compte yq5 Compagnies privées, de 2 049, qui ont émis des obligations sur lesquelles des intérêts sont payés à un taux moyen de 4,8 p. 100. Pour les stations municipales, ayant contracté des emprunts, 635 entreprises, sur 656, paient, sur leurs obligations, un taux moyen d’intérêt de 4,5 p. 100.
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- Supplément à L'Eclairage Electrique du 2 Avril 1904
- XI
- BIBLIOGRAPHIE
- Il est donné une analyse bibliographique des ouvrages dont deux exemplaires sont envoyés à la Rédaction.
- L’électricité dans les mines, par Emile Guarini.
- Extrait traduction Magazine de l’Engiueer de New-
- York. Illustré de 3o photographies. Prix : 5 fr. En
- vente : Librairie Ramlot, a5, rue Grétry, Bruxelles. (*)
- « Une mine moderne ne se conçoit guère dans l’avenir sans l’emploi, tout au moins partiel, de l’électricité. La supériorité manifeste de l’emploi de l’énergie mécanique dans les mines a conduit à l’introduction de divers systèmes de transmission et d’application : les tiges, la vapeur, la force hydraulique, l’air comprimé. Mais tous ces systèmes ont des inconvénients sérieux qui expliquent l’empressement avec lequel on a entrepris d’appliquer l’électricité aux machines minières, le jour où on en vit la possibilité. Parmi les Compagnies qui consacrèrent leurs efforts à la création d’un outillage approprié il faut citer les maisons Siemens et Halske, Allgemeine-Elektricitàts Gesellschaft, Westinghouse, Oerlikon, etc.
- Après avoir étudié les causes du développement rapide de l’emploi de l’électricité dans les mines, en Allemagne et en Autriche-Hongrie, mais beaucoup moindre en Angleterre et en Belgique, l’auteur étudie les moteurs électriques pour usages miniers, les accessoires divers, les centrales et leurs avantages, les tableaux de distribution, les appareils de signalation, l’éclairage électrique des mines avec les avantages, sécurité, économie qui s’y rapportent.
- Pour le type de moteur à employer (moteur à courant continu ou à courants alternatifs) il v a diverses préférences. L’Allgemeine Elektricitàts Gesellschaft, la Union Elektricitàts Gesellschaft, la Hélios, inclinent vers le courant continu ; la Siemens et Halske et les maisons anglaises vers les courants alternatifs. D’un côté (courant continu) les avantages sont : diminution de poids et du nombre de fils, possibilité de régler la vitesse et d’employer des batteries-réserve ou des batteries-tampons. De plus, on critique la chute de tension au démarrage du moteur triphasé et la lenteur, la faible capacité de surcharge et le faible rendement du moteur monophasé. D’autre part, il y a, en faveur du système triphasé, la simplicité et la robustesse des moteurs, l’absence de parties délicates ou compliquées, l’indépendance vis-à-vis des conditions extérieures et de l’encrassement, ce qui est, en effet, une qualité importante lorsque le moteur est établi dans une galerie humide, malpropre, remplie de vapeur, de poussière de charbon ou de gaz explosibles. D’ailleurs, la chute de tension est très faible (de 58o à Ô4o volts) si l’énergie à la station génératrice est accrue au moment du démarrage du moteur.
- Le choix doit dépendre des circonstances qui, le plus souvent sont favorables au moteur polyphasé. L’avantage reste, en général, d’après l’auteur, au système triphasé, chaque fois que la centrale est très éloignée du point d’utilisation. La tension primaire ordinairement employée est de 2000 volts ; la tension secondaire de 5oo volts.
- Pour combiner les avantages des deux systèmes,
- l1) La publication de cette notice bibliographique a été retardée pour la faire coïncider avec la note de M. E. Gua rini sur « quelques installations électriques ®inières ». N. d. 1. R.
- certaines sociétés — la Union Elektricitàts Gesellschaft, par exemple—, recommandent l’emploi de l’alternatif pour la transmission d’énergie jusqu’à la mine, où il est alors transformé par un convertisseur en courant continu dès son arrivée.
- Quant à la construction des moteurs, elle a été inspirée par les conditions spéciales et très défavorables dans lesquelles travaillent les machines minières. Généralement ils sont fermés, occupent peu de place, ne chauffent pas, etc. L’auteur cite quelques types de moteurs (Westinghouse, Hélios, Finzi). Pour permettre aux moteurs électriques la commande de machines minières dont la vitesse est relativement faible, on se sert d’engrenages ou quelquefois de courroies. Mais au lieu d’employer des moyens mécaniques on peut réduire la vitesse par des résistances ou par des forces contre-électromotrices.
- La Centrale diffère peu d’une installation d’éclairage ou de traction. L’auteur cite, avec photographies à l’appui, la Centrale des Charbonnages Unis, de Zwickau. (installation faite par Schückert, et Cie, de Nüremberg). Elle comporte deux machines à vapeur verticales de 700 chevaux chacune directement couplées avec deux alternateurs triphasés de 47^ kilowatts à 2 100 volts. Dans la centrale de Monterrad à Firminy (construite par Oerlikon), le générateur produit du triphasé sous 1 000 volts et 20 périodes par seconde. 11 est à 24 pôles. La maison Hélios a étudié une colonne de distribution, moins encombrante que les tableaux.
- Quant à l’installation d’éclairage électrique d’une mine, elle ne présente gnère de particularités. Les lampes à arc sont utilisées généralement pour le carreau de la mine. Dans tous les autres cas, on ne se sert que de lampes à incandescence. Pour les lampes portatives des mineurs, l’usage est d’employer des accumulateurs à cause de la difficulté que l’on éprouverait à prendre le courant à des conducteurs.
- On s’est beaucoup préoccupé des applications de la télégraphie et de la téléphonie dans les mines. On a recherché la sûreté de fonctionnement, la résistance à l’humidité et à la poussière et la protection contre les détériorations mécaniques. Dans les systèmes télégraphiques, chaque station est ordinairement pourvue d’un transmetteur et d’un l’écepteur qui consiste d’ordinaire en un voltmètre autour du disque duquel sont disposés un certain nombre de signaux où ordres. L’opérateur qui transmet un ordre, tourne la manivelle d’une magnéto jusqu’à ce que l’aiguille du disque transmetteur vienne se placer sur le signal désiré. Le même signal se répète sur le disque récepteur et est d’ordinaire accompagné d’un nombre de sonneries égal au nombre de degrés parcourus par l’aiguille. L’opérateur qui reçoit le signal le répète au transmetteur qui s’assure de cette façon s’il a été bien compris.
- L’auteur décrit un système récepteur magnétique employé pour les signalateurs miniers par la Union Elektricitàts Gesellschaft. Il parle ensuite des signaux, au moyen de sonneries électriques, pour le hâlage des wagonnets, par exemple.
- Enfin d’autres appareils élecriques (compte-tours, indicateurs du niveau de l 'eau dans le puisard, compteurs de wagons, etc.) permettent de suivre cons-
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- XII
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 2 Avril 1904
- tamment, dans le bureau, l’allure générale du travail dans toute la mine. Des photographies de tous ces différents appareils sont jointes au texte. .
- La seconde partie du volume traite des grandes applications électriques de la mine. Ces applications se divisent en quatre groupes.
- D'abord, les applications ayant trait à la sécurité de la mine et des travailleurs : l’exhaure et la ventilation; en deuxième lieu, les applications ayanttrait directement à l’extraction, c’est-à-dire la commande des perforatrices et traveuses et l’allumage électrique des mines. Le troisième groupe regarde les applications de l’électricité au transport des minerais etcomprend les locomotives et les machines de halage. les câbles sans fin et les machines d’extraction. Enfin, le quatrième groupe comprend les emplois qui se rapportent au traitement des minerais après l’extraction, dans les broyeurs, les bocardeurs, les cribles, etc.
- La commande directe des pompes d’exhaure était l’un des problèmes difficiles à résoudre à cause de la grande inégalité de vitesse entre le moteur électrique et les pompes de mines. Les constructeurs de moteurs et les constructeurs de pompes ont réalisé par leurs efforts communs un type de pompes, dites « pompes-express », construites par diverses maisons. L’auteur cite les pompes Ehrardt et Sehmer dont une application remarquable a été faite en 1902 aux charbonnages de Marlesen (pompe trigéminée), les pompes jumelles Bergman, de Breslau, la pompe Riedler-Stumpf caractérisée par une vitesse de 3oo tours, tandis que les autres ne dépassent pas 200. La pompe Jandin, de Lyon, a aussi une vitesse de 3oo tours.
- La Société Oerlikon préfère les pompes à vitesse modérée, car l’usure est moindre et les sociétés anglaises semblent aussi accorder la préférence aux pompes lentes.
- L’auteur traite ensuite de la ventilation. La commande électrique est ici simplement réalisée, soit par couplage direct, soit par l’intermédiaire de courroies, soit par celui d'un arbre flexible. Plusieurs installations sont citées (Mine de Glückauf à Son-dershausen, puits Germania II).
- La question des perforatrices est largement exposée, mais l’auteur reconnaît que là, l’électricité a affaire à un sérieux concurrent, l’air comprimé. Les perforatrices rotatives, qui conviennent très bien aux roches tendres, sont très facilement commandées par l’électricité. Par exemple, on couple directement le moteur avec la perforatrice par l’intermédiaire d’un engrenage (Union Elektricitàts Gesellschaft) ou d’un arbre flexible (Siemens et Halske). Pour les roches dures, le type à percussion est préférable, mais la commande électrique est plus difficile. Trois systèmes sont employés actuellement : la perforatrice à solé-noïdes, celle à came, celle à manivelle de Siemens et Halske. L’auteur les décrit successivement, puis ensuite, il traite del’allumage des mines parl’électri-
- cité, soit par l’étincelle électi’ique, soit par fil <je platine incandescent.
- Les wagonnets peuvent être traînés par des moteurs de l'abatage jusqu’à la galerie principale. Le halage électrique est largement appliqué dans les mines. Lorsque le halage n’est pas praticable, à cause de la grande longueur ou des sinuosités des galeries, l’on emploie parfois des locomotives électriques pour conduire les wagonnets soit à l’extérieur (mine d’Hollertzug), soit au puits. Elles servent aussi pour conduire le minerai aux usines de préparation ou aux tas.
- Peu de progrès se remarquent dans l’adaptation de la commande électrique aux machines d’extraction car le couplage du moteur avec le tambour, est difficile ainsi que la régulation de la vitesse. Le couplage direct du moteur et du tambour n’est guère employé que pour les grandes installations. Dans les petites, le couplage se fait par engrenages. L’auteur décrit plusieurs machines, en particulier la machine d’extraction Schückert exposée à Düsseldorf et aussi quelques installations : puits Hohenegg des mines de Karwin, Thiederhall : charbonnages Preussen II à Dortmund et ceux de Arnim, près de Planitz.
- Le moteur électrique, dit ensuite l’auteur, convient très bien pour le traitement du minerai après son extraction : pour le lavage du charbon, pour le triage et le broyage, pour la mouture et la désagrégation, par exemple. Il convient aussi aux convoyeurs, aux tabliers sans fin et autres machines de transport, à la commande des compresseurs d’air pour perforatrices et l’auteur mentionne quelques exemples.
- Le volume de M. Guarini n’est cependant qu’un court résumé de la matière. Mais de son exposé il résulte que l’activité règne en Europe pour l’introduction de l’électricité dans la machinerie minière. L’auteur ajoute que cette application de 1 électricité aux mines fait réaliser une notable économie. Il cite deux exemples : « Les Burma Ruby Mines peuvent distribuer des dividendes, depuis l’adoption de l’électricité comme source d’énergie, et l’économie réalisée à la Sheba Mine depuis la transformation, en 1896. se monte à 10000 livres sterling par an ».
- AVIS
- Brevet d’invention. N° 3i8 928 du 21 février 1902, pour: Perfectionnement dans les appareils servant à la mesure des courants électriques avec retour automatique de Véquipage mobile au zéro, délivré à M. Arcioni, à Ivrea.
- L’inventeur désirant tirer parti de ce brevet en France s’entendrait avec industriel pour la cession ou concession d’exploitation.
- Pour tous renseignements ou offres, s’adressera M. A. Arnoudruz, 24, rue d’Armaillé, Paris 17e, agent général pour la France et les colonies de MM. G. Olivetti et Cie, à Ivrea (Italie).
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- Tome XXXIX.
- TT 9
- hL=^
- Samedi 9 Avril 1904.
- Il* Année. — N» 15
- Ciiair
- il
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reproduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- SOMMAIRE
- Pages
- P. DUPUY. — Installations et réseaux d’énergie électrique de l’Est-Lumière................................... 41
- F. KOROMZAY. — Notes sur les chemins de fera traction électrique de l’Italie septentrionale. ... 52
- E. GUARINI. — Note sur quelques installations électriques minières (suite et fin)............................ 57
- REVUE INDUSTRIELLE E T S C I E N Tl F I Q U E
- Mesures : Sur l’exactitude et l’arrangement des appareils à résonance Hartmann et Braun, par Hartmann
- Kempf.................................................................................. 72
- Accumulateurs : Accumulateurs et piles : amélioration apportée aux accumulateurs et aux appareils servant
- à leur fabrication..................................................................... 75
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- Académie des sciences : Sur la décharge disruptive à très haute tension, par M -J. de Kowalski ..... 79
- SUPPLÉMENT
- Echos et nouvelles............................................................................ xiv
- Brevets...................................................................................... xxi
- Bibliographie................................................................................. xxm
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- XIV
- supplément à L'Éclairage Électrique du 9 Avril 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- L’industrie du mica Zeitschrift filr Electrotech-nische, io janvier.
- Il y a quelques années seulement on ne pouvait pas parler de l’industrie du mica. L’emploi de ce corps était limité à des cas très particuliers. Au lieu de production de ce minéral, on l’employait en guise de carreaux pour les fenêtres ; en Europe on s’en servait dans les poêles pour pouvoir observer la marche du feu ; dans la marine on l’utilisait pour la carcasse de la boussole. En dehors de ces quelques applications le mica ne servait a rien. A l’heure actuelle l’industrie du mica, complètement transformée, occupe des milliers d’ouvriers dans les cinq parties du monde.
- Chimiquement les diverses sortes de mica sont des silicates argileux de potasse ; dans quelques espèces de mica, la soude remplace la potasse. D’après une analyse laite au cabinet minéralogique de l’Université de Berlin, le mica ordinaire contient : 34,52 p- 100 d’argile,
- 46,22 p. ioo de silice, 8,22 p. 100 de potasse, 6,04 p. 100 d’oxyde de fer, 2,11 p. 100 d’oxyde de manganèse et d’oxyde de magnésium, 1,09 p. 100 de liquides acides, 0,98 p. 100 d’eau et 0,82 p. 100 de diverses impuretés.
- Les parties du monde où l’on a trouvé les quantités les plus considérables de mica sont le Bengale, la Chine, la Sibérie, le Canada, les Etats-Unis, le Pérou et la péninsule Scandinave. De petites quantités de ce minerai ont été trouvées dans un grand nombre d’autres endroits. Dans les Indes anglaises on évalue à 8 000 le nombre des ouvriers occupés par celte industrie, dont 5000 pour le Bengale. Le Canada exporta en 1896 plus de 55o 000 livres de mica et en 1900 environ 1080000 livres. La Chine contient d’importants gisements de mica dont l’exploitation commence seulement.
- La plupart du temps les gisements de mica sont situés dans des rochers durs qui les recouvrent. L’exploitation présente de grandes dilli-cultés car il s’agit d’enlever la pierre sans abîmer le mica qui naturellement a une valeur d’autant plus considérable que les morceaux ont une grande dimension. On fait des trous de mine dans la couche de rochers avec diverses sortes de perforatrices qui souvent doivent être munies de diamants à cause de la dureté du roc. Ensuite on met le feu simultanément aux matières explosives placées dans plusieurs trous ; pour cela on emploie généralement l’électricité. Le mica mis au jour par ce traitement est retiré en blocs compacts et porté sur de grandes tables où, au
- moyen d’appareils spéciaux, on le divise en lamelles, on le trie, on l’emballe.
- La couleur du mica est variable suivant le lien de provenance. Le mica potassique pur est clair comme de l’eau ; mais plusieurs qualités sont vertes, jaunes, roses ou grises. Pour les fortes teneurs en magnésie le mica présente des colorations sombres ; le fer le colore en gris ou même en noir.
- Le commerce du mica est concentré actuellement à Ottawa, Calcutta, Londres, New-York et Hambourg. L’industrie électrique emploie des quantités extrêmement considérales de mica, car ce dernier est un isolant remarquable. Les micas du Canada et du Bengale sont de beaucoup préférés par les industries électrotechniques. Dans l’industrie d’éclairage par incandescence au moyen du gaz, les verres cylindriques en mica se répandent de plus en plus. Pour les lampes de sûreté, pour les lunettes d’ouvrier, pour les supports d’objectif, de microscopes, pour les appareils de physique et de chimie, pour la fabrication des couleurs bronzées, le mica est précieux. Il est hors de doute que cette industrie s’étendra encore et est appelée à un grand avenir par suite des nombreuses applications du mica qui augmentent de jour en jour.
- B. L.
- ÉLECTROCHIMIE
- Sur les accumulateurs alcalins. O. Schmidt.
- Mitteilungen der Physikalische Gesellchaft. Zurich.
- L’auteur prouve a la base de ses considérations théoriques que l’accumulateur alcalin est supérieur à l’accumulateur au plomb aussi bien au point de vue de la puissance par unité de poids qu’au point de vue de la durée de fonctionnement. De même que dans l’accumulateur au plomb, il se produit dans les éléments alcalins des différences de concentration qui rendent nécessaire une grande porosité de la matière active. Comme métaux on peut employer tous ceux dont les oxydes sont insolubles dans les alcalis. Un tableau indique le nombre de grammes de métal nécessaire par ampère-heure ; ce tableau donne aussi des renseignements sur le prix des métaux utilisables. L auteur doute que la méthode de [ormation Plante indiquée par Jungner, puisse être employée en pratique, car les couches d’oxydes ainsi tonnées ne tiennent pas solidement: la seule méthode applicable actuellement consiste a fixer dans la plaque par des moyens mécaniques les portions
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- Supplément à L’Eclairage Electrique du 9 Avril 1904
- XV
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
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- CAPITAL : 40 MILLIONS
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- Éclairage électrique Transport de force
- matériel de mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise-suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à T 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, gsous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15 000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœu-vrés de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et ma-nœuvrés à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme II, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
- Ateliers de Construction, 44, rue des Volontaires, PARIS
- mmm
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- XVI
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 9 Avril 1904
- d’oxydes finement divisées (éléments Edison).
- L’auteur indique les inconvénients suivants des accumulateurs alcalins : difficulté d’assurer un bon contact entre le support et les oxydes mauvais conducteurs, d’où résulte la nécessité d’employer du graphite : les superoxydes de nickel et d’argent forment une boue extrêmement fine que les gaz entraînent petit h petit à travers les perforations : la matière active, se dilate h la charge exactement comme dans les
- O
- accumulateurs au plomb et ces variations de volume occasionnent avec le temps une perte de matière : la recharge offre des difficultés du côté de l’électrode négative, surtout quand elle est constituée par du fer, car ce dernier passe facilement à l’état passif.
- Avec du fer et du cadmium l’utilisation est de 20 à 4« P- ioo; avec de l’argent elle atteint presque ioo p. ioo. La résistance intérieure d’un élément alcalin est la plupart du temps inférieure à celle d’un élément au plomb de même dimension. Edison garantit pour son accumulateur 25 watts-heure par kilogramme d’élément : l’accumulateur au plomb de durée moyenne donne environ 12 et l’accumulateur cuivre-zinc donne environ 18 watts-heure par kilogramme d’élément.
- La capacité de l’accumulateur alcalin est presque indépendante de la charge, propriété très avantageuse de l’appareil. L’auteur termine son intéressant travail en concluant que, malgré la somme considérable de travail qu’il faut encore fournir pour arriver aux meilleures proportions dans les nouveaux éléments alcalins, cet accumulateur peut déjà être d’une grande utilité.
- B. L.
- Production directe de F électricité au moyen du charbon. Electrical World and Engineer, n° 23
- Un appareil inventé récemment à New-York par J.-H. et À.-E. Reid, permet d’obtenir l’électricité par traitement direct du charbon. L’appareil nommé Dynelectron par les inventeurs consiste en une cornue à gaz chauffée par-dessous et dans laquelle on amène de la vapeur. Le produit gazeux de distillation qui en résulte est mélangé avec de l’air dans la proportion de 1 à 4o et amené à des éléments primaires. Ces derniers contiennent, dans un récipient de fonte, un électrolyte fondu et des électrodes en charbon. La force électromotrice de deux éléments connectés ensemble est 1,8 volt et le
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- Billets cTAller et Retour collectifs de 2e et 3e classes à très longue validité pour familles.
- Du 1er octobre au 15 novembre 1903, il. est délivré par les gares P.-L.-M. aux familles composées d’au moins 3 personnes, des billets d’aller et retour collectifs de 2e et 38 classes, pour Hyères et toutes les gares P.-L.-M; situées au delà, vers Menton. Le parcours simple doit être d’au moins 400 kilomètres.
- La famille comprend : père, mère, enfants ; grand-père, grand’mère, beau-père, belle-mère, gendre, belle-fille, frère, sœur, beau-frère, belle-sœur, oncle, tante, neveu et nièce, ainsi que les serviteurs attachés à la famille.
- Ces billets sont valables jusqu’au 15 mai 1904. La validité de ces billets peut être prolongée une ou plusieurs fois de 15 jours, moyennnant le paiement, pour chaque prolongation, d’un supplément égal à 10 p. 100 du prix du billet collectif. Le coupon d’aller de ces billets n’est valable que du 1er ocobre au 15 novembre 1903.
- Le prix du billet collectif est calculé comme suit : prix de quatre billets simples pour les deux premières personnes, prix d’un billet simple pour la troisième personne, la moitié du prix d’un billet simple pour ia quatrième personne et chacune des suivantes. Arrêts lacultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire.
- La demande de billets doit être faite 4 jours au moins à l’avance à la gare de départ.
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- Le prix s’obtient en ajoutant au prix de 4 billets simples ordinaires (pour les deux premières personnes), le prix d’un billet simple pour la troisième personne, la moitié de ce prix pour la quatrième et chacune des suiy-antes.
- La durée de validité de ces billets (33 jours) peut être prolongée une ou plusieurs fois de 15 jours,moyennant le paiement pour chaque prolongation, d’un supplément égal à 10 p. 100 du prix du billet collectif. —
- Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire.
- Les demandes de ces billets doivent être faites 4 jours au moins à l’avance, à la gare de départ.
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 9 Avril 1904
- XVII
- Westinghouse
- Disjoncteur type « Balai »
- Disjoncteurs automatiques Westinghouse
- pour
- courants continu et alternatif.
- Les disjoncteurs Westinghouse sont d’une construction très robuste et très simple, ils possèdent une très grande sensibilité, la rupture se produit très rapidement, elle a lieu sur charbons.
- Disjoncteur type à « Mâchoire »
- Matériel électrique
- Westinghouse
- pour
- F
- Traction Eclairage
- Transport de Force
- Génératrices
- Commutatrices
- T ransformateurs
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- Société anonyme
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- XVIII
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 9 Avril 1904
- courant de court-circuit 5o à 60 ampères. L’électrolyte est maintenu en fusion par des brûleurs à gaz. L’élément consiste en un récipient de fer avec un couvercle isolant auquel sont assujetties des électrodes de charbon creuses et poreuses. Ces électrodes ne se décomposent pas : entre elles sont disposées des plaques de fer perforées. Comme électrolyte on emploie un mélange de CaO, NaO, et Fe. L’élément est maintenu à 200° par n’importe quel moyen. Le gaz arrive par les électrodes creuses en charbon ; l’électrolyte n’est pas modifié par les réactions. Les inventeurs indiquent comme rendement 4^ P- >oo. Les frais d’installation pour environ 100 chevaux seraient le i/4 des frais d’installation à vapeur. Un des appareils d’essai pour 60 chevaux aurait eu un rendement de 72 p. 100 mais ses charbons auraient été décomposés en peu de temps. Il faudrait donc arriver à construire des électrodes inattaquables.
- B. L.
- TRACTION
- Statistique des installations américaines de tramways. C.-H. Ingalls.
- La longueur des voies de tramways établies en Amérique est 36 338 km, soit 277 p. 100 de plus qu’en 1890 : 97 p. 100 de cette longueur de voies sont exploitées électriquement, dont 94,3 p. 100 avec trôlet et fil aérien. Le nombre total des voitures est 66 784, le nombre des stations de production de force 8o5. Dans ces dernières on trouve :
- chevaux
- 2 336 machines à vapeur de puissance
- totale...........................2 293 133
- i5g roues hydrauliques ..... 49 G3
- i5 moteurs à 5 à 7.............. 1 92a
- Les stations centrales contiennent 3 853 chaudières d’une puissance totale de 893206 chevaux.
- En ce qui concerne les machines électriques, il y a :
- chevaux
- 2 861 machines à courant continu puis-
- sance totale.................972 3i4
- 44i machines à courant alternatif . 231924
- 73i transformateurs. ...... 63 456
- 16 471 éléments d’accumulateurs. . . 19744
- lo i machines Rusatz................ 18 319
- 71 machines de secours.............. 5 o44
- 83 convertisseurs.................. 27 861
- Les sous-stations contiennent :
- 358 convertisseurs................ 186 688
- 929 transformateurs................ 221 45g
- 20 960 éléments d’accumulateurs . . 3g 241
- Charge des stations centrales en kilo-
- watts-heure ........... 2 261 000
- Nombre de voyageurs.............5 872 000
- Nombre de voyageurs par kilomètre
- de voie....................... 129700
- Nombre de voitures kilomètres. . . 1 769 000
- Nombre de voitures de voyageurs-
- kilomètre.....................1 747 000
- Nombre.de voyageurs par voiture
- à voyageurs-kilomètre......... 3 38
- O. A.
- Installations du North Eastern Railway.
- Le tronçon entre Newcastle et Tynemouth, soit environ i3o km de voies, vient d’être équipé électriquement. Le courant est amené par un troisième rail écarté de 1,2 m de l’axe de la voie. Lie retour du courant se fait par les rails de roulement. Une station centrale est établie à Carville pour la production de l’énergie avec 4 groupes de turbines à vapeur Parsons accouplées à des générateurs à courant alternatif de 2 000 kilowatts et deux groupes de 3 5oo kilowatts ; la. salle des chaudières contient des machines marines Babcok-Wilcox pouvant produire par heure 9000 kg de vapeur. Des essais sont faits en même temps sur des automotrices et sur des trains multiples à commande Thomson-IIouston.
- O. A.
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- Une batterie est placée sur le train : elle est connectée à des moteurs auxiliaires. L'exploitation normale entre les stations est assurée par des moteurs principaux à haute tension, à courant continu ou alternatif. Dans les stations et dans les rampes les moteurs auxiliaires viennent en aide aux moteurs principaux ; en palier les premiers se transforment en génératrices. L’avantage du dispositif réside en ce que l’on peut travailler à haute tension, que l’on récupère l’énergie des freinages, que l’on évite les frais coûteux d’établissement du troisième rail dans les stations, et que l’on obtient une grande sécurité d’exploitation. D'après les calculs de l’auteur on économise 4o p. 100 des frais de troisième rail ; la charge moyenne de la station de production d’énergie est plus faible, parce que les pointes de puissance sont fournies par la batterie. L’auteur a fait un projet pour l’exploitation électrique du Great Western Ry, de Paddington à Plymouth (384 km) et trouve que l’installation de son système avec courant continu à 4000 volts fourni par 8 sous-stations réalise sur le système monophasé à 4o 000 volts une économie de 10 millions. L’auteur assure qu’un essai de son système sera bientôt fait sur une grande échelle.
- D. A.
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- Supplément à L’Éclairage'Électrique du 9 Avril 1904
- XIX
- DIVERS
- Transport de force à haute tension en Amérique. El. Rev. Londres.
- La General Electric C° a fait une installation à haute tension à Spokane, livrant l’énergie sous forme de courants triphasés à 60 ooo volts dans un rayon de 180 km. La station centrale contient deux générateurs triphasés de chacun 2 200 kilowatts à 4 000 volts mus par des turbines Victor. Le réglage de la tension est lait au tableau par une commande à distance avec moteurs auxiliaires et relais. La distribution de l’énergie dans la ville de Spokane est faite sous 4 000 volts. La tension de l’énergie transportée à distance est élevée, dans des transformateurs à refroidissement dVau, à 60 000 volts : par une modification apportée au montage des transformateurs la tension peut n’être élevée qu'à 45 000 volts. •
- *B. L.
- L’électricité dans les mines.
- La commission spéciale qui avait été constituée en octobre 1902 avec, pour mission, de faire une enquête sur l’emploi de l’électricité dans les mines, vient, nous dit The Electrical Review* dans son numéro du 5 février, de publier une sorte de Livre Bleu constituant les résultats de ses travaux sur la question.
- Ce livre tend à réglementer l’installation et le fonctionnement de tous les appareils électriques employés dans l’exploitation des mines de charbon ou de produits métallifères. Les principes généraux de cette réglementation établissent que :
- i° Toute installation électrique dans une mine
- devrait être constamment considérée comme une source de dangers ;
- 20 Les éléments composant cette installation devraient être de toute première qualité et disposés de façon a ne jamais provoquer de secousses pour le personnel et à écarter tout danger d’incendie. Des visites et essais du matériel seraient faits périodiquement et avec un soin scrupuleux.
- 3° Les appareils électriques ne devraient être manipulés que par des hommes compétents.
- 4° Dans le cas où l’on soupçonnerait la présence de gaz pouvant créer des dangers, tous les appareils électriques dont le fonctionnement serait susceptible de provoquer l’inflammation de ces gaz par les étincelles, devraient être hermétiquement renfermés.
- Quand des machines électriques sont en fonctionnement, aucune mesure ne devrait être négligée pour prévenir le danger et, dans le cas où la présence du gaz viendrait a être constatée, les dites machines devraient immédiatement être stoppées.
- Dans le même rapport où ces principes généraux sont exposés en détail, la commission examine séparément une réglementation, basée sur ces mêmes principes, concernant la canalisation, l’appareillage et Loutillage électrique employés jusqu’à présent dans les mines de toutes sortes.
- L. D.
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- Cet appareil, qui vient de faire l’objet du brevet américain n° 700 179, 14 septembre 1903, est surtout destiné à la thérapeutique.
- Il est formé d’une première enveloppe intérieure faite d’un tissu spongieux propre à absor-
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- XX
- Supplément à L'Eclairage Electrique du 9 Avril 1904
- ber l’eau provenant de la transpiration du malade, puis d’une seconde composée de deux toiles superposées entre lesquelles est fixé un réseau de fils souples en maillechort, serpentant dans toutes les parties de ladite couverture, et auquel le courant est fourni par un commutateur ordinaire pourvu d’un rhéostat pour graduer l’intensité de la chaleur. Enfin, une troisième enveloppe extérieure, faite d’une étoffe peu conductrice de chaleur, complète l’appareil et lui donne la forme d’un long pardessus sans manches qui emprisonne hermétiquement le corps du malade jusqu’au cou. L. D.
- Station centrale de la Yorshire Electric Power C°. The Electrician, t. LII, p. 242.
- Les travaux préliminaires qui ont présidé à l’établissement de cette distribution ont démontré que le seul avantage que pouvait avoir cette entreprise sur les consommateurs qui possédaient les mêmes facilités au point de vue de l’eau et du combustible résidait dans ses proportions elles-mêmes ; et encore doit-on ajouter le coût de la transmission de la transformation et de la disti'ibution comme dépenses supplémentaires.
- Le réseau de câbles sous-marins du monde. Archiven fur Post and Telegraphen.
- Depuis le mois de juin 1901, le nombre total des câbles sous-marins s’est élevé de 1 700 à 2 oo3 et la longueur totale de 358 187 à 412 o3o km. Sur les 2 oo3 câbles, 1 622 d’entre eux représentant une longueur de 65 <366 km, appartiennent à des administrations de l’Etat et 381 représentant une longueur de 346 964 km à des sociétés privées. Ces câbles se répartissent comme suit :
- Comme au début la consommation doit être nécessairement établie sur une échelle restreinte les dépenses de premier établissement doivent être réduites à leur dernière limite. C’est dans cet esprit que M. Parshall, l’ingénieur-conseil de la Société, a établi ses plans.
- L’énergie est produite sous forme de courant triphasé à 11 000 volts, à 5o périodes, au moyen de turbines à vapeur construites par la compagnie anglaise Thomson-Houston. Les groupes générateurs sont à arbre vertical : la génératrice placée au-dessus de la turbine ; elle est à 6 pôles
- ADMINISTRATION DE l’ÉTAT SOCIÉTÉS PRIVÉES
- NOMBRE NOMBHE
- NOM DES PATS de LONGUEUR NOM DE LA SOCIÉTÉ de LONGUEUR
- câbles câbles
- km km
- Autriche 48 4i5 Deutsche See. Telegr. Gesell I 2 o65
- Allemagne 86 5 214 Deustche Allant. Telegr. Gesell 3 I I 286
- Belgique 3 144 Direct spanish Telegr. C° 4 i 35o
- Danemark 98 56g Grosse nordische Telegr. Gesell 3o 14 747
- Espagne 16 3 229 Eastern Teleg. C° 97 73 526
- France 81 i3 717 EasternExtension Austral-AsiaandGhinaTel. Cü. 26 43 660
- Gde-Bretagne et Irlande. 191 4 268 Eastern and South African Telegr. C° 35 16 823
- Grèce 46 102 Europe and Azores. Teleg Ce 2 I 953
- Italie 4i 1 988 Anglo-Americ. Telegr. C° 14 17 695
- Norvège 6a5 1 145 Direct United Staats Cable C° 2 5 782
- Pays-Bas 36 452 Compagnie française des câbles télégr .... 32 2 2 4 I 3
- Russie d’Europe. . . . 25 582 Western Union Teleg C° i3 i3 85o
- Suède 16 387 Commercial Cable C° I I 24 469
- Turquie 22 640 United Staats and Hay L. Telegr. C° I 2 576
- Russie d’Asie 3 318 Halifax and Bermudas Cable C° I 1 574
- Japon 124 3 988 Direct West India Cable C° 2 2 347
- Indo-Chine française , . I 1 432 Western Telegr. C° 27 32 087
- Indes anglaises .... 8 3 695 South American Cable C° 2 3795
- Indes néerlandaises . 10 3 366 African Direct Telegr. C° I 5 621
- Etats d’Autriche. . . . 28 288 West African Cable C° 6 2 728
- Philippines 33 2 432 • Cuba submarine Telegr. C° 10 2 117
- Nouvelle-Zélande . . . 18 528 West India and Panama Telegr. C° 24 8 5gi
- Pacific cable Board. . . 5 14 516 Mexican Telegr. C° 3 2 831
- Amérique anglaise . . . I 370 Central and South American Telegr. C°. . . . i4 i3 891
- Etats-Unis d’Amérique. 2 376 West Coast of America Telegr. C°, 7 3 671
- Autres pays 55 9°5 Commercial Pacific Cable C° 4 14 5ig
- Les autres Sociétés 9 i 047
- Total 65 066 Total 346 964
- Total général. . . 412 o3o kilomètres.
- B. L.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 9 Avril 1904
- XXI
- et donne i 5oo kilowatts à i ooo tours par minute. La consommation de vapeur garantie par kilowatt ne doit pas dépasser 8,6 kg; le poids approximatif d’un groupe est de 58,5 tonnes.
- L’excitation est fournie par trois petits groupes de i5o kilowatts, h turbines Curtis à arbres horizontaux.
- La station est sectionnée en unités comprenant une cheminée, troischaudières Babcoket Wilcok, deux groupes générateurs dont chacun est muni d’un condenseur séparé, d’une pompe à air, d’une pompe de circulation, etc. La puissance installée actuellement est de 6 ooo kilowatts et fonctionnera dans le courant de l’année.
- Cette station est une des quatre que la compagnie doit construire P.-L. C.
- Diminution du frottement sur les collecteurs. C.-H. Ingalls. Zeitschrift Jür Electrotechnik, 7 janvier.
- L’auteur a observé que le frottement sur les collecteurs, particulièrement sur les collecteurs des compteurs électriques type Thomson, n’est
- pas constant mais varie avec le temps, et il a étudié les causes de cette variation. Il a trouvé qu’au bout de quelque temps le frottement reste constant et en a conclu que les surfaces frottantes subissaient de la part de l’atmosphère une modification chimique. Ses études lui ont permis de réaliser un collecteur particulier, dont le brevet a été acheté par la Général Electric C°.
- Dans cet appareil les surfaces frottantes sont traitées avec une solution d’hyposulfite de soude ; il se forme une mince couche de sulfite de métal dont l’action est la même que celle de la couche formée sur les collecteurs par l’eflfet de l’atmosphère : son action est de maintenir le frottement constant. On couvre le collecteur de plusieurs couches de solution, jusqu’à ce qu’il ne présente plus de modifications. Comme ce traitement a pour effet d’augmenter la résistance électrique, il est nécessaire d’en tenir compte dans le dimensionnement de la bobine mobile.
- O. A.
- LISTE DE BREVETS D’INVENTION
- Cette liste est communiquée par M. H. Josse, 17, boulevard de la Madeleine.
- Génération et Tranformation, I zitæts actien gesellschaft vorm.W. Lahmeyer
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- Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voitures de lro et de 2e classes à couloir avec water-closets et toilette ainsi qu'un wagon-restaurant ; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec water-closets et toilette. La voiture de lre classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place. Les couchettes peuvent être retenues à l’avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 9 Avril 1904
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- 337 451 du 7 décembre 1903. — Ducretet. Perfectionnements aux détecteurs d’ondes électriques pour la télégraphie sans fil.
- 337643 du i3 octobre 1903. —Furst. Compteur téléphonique.
- 337 646 du 20 octobre 1908. — Tubbs, Smith et Hartley. Appareil de désinfection pour téléphones.
- 337652 du 4 novembre igo3. — Raff. Installation téléphonique pour plusieurs postes secondaires branchés sur un fil commun.
- 337 667 du 3 décembre iqo3. — Peters. Perfectionnements dans la télégraphie dans l’espace.
- 337 752 du i5 décembre 1903.— Chauvassaignes. Cabine téléphonique sourde.
- 337 831 du 18 décembre igo3.— Dinspel et Stoet-zel. Système à tubes pneumatiques pour la transmission des dépêches.
- 337 383 du 24 novembre 1903. — Prenot. Procédé d’obtention d’une nouvelle lampe électrique.
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- Supplément à L'Éclairage Electrique du 9 Avril 1904
- XXIII
- 337 384 du 24 novembre 1903. — Carrier. Allumoir électrique perfectionné.
- 337 392 du ‘±5 novembre 1903.— Hamilton Adams. Perfectionnements aux lampes électriques à arc.
- 337 421 du 4 décembre 1903.— Compagnie d’électricité économique Martin, Calvassy et Cie. Commutateur rotatif pour jeux de lumière électrique.
- Mesures.
- 337 379 du 20 novembre igo3. — Société Japy frères et Cie. Compteur à courant alternatif.
- 337 388 du a4 novembre 1903.— Grammont. Appareil servant à la mesure du facteur de puissance.
- 336 909 du a3 novembre 1903.— Revilliod. Compteur électrique.
- 336874 du 3 novembre 1903.— Société Siemens SchüCKERT WeRKE GESELLSCHAFT MIT BeSCHRANK-ter Haftung. Procédé pour faire obtenir un déplacement de 90° et plus des bases entre la tension et le champ dans le circuit dérivé de compteurs de courants alternatifs.
- Divers.
- 336772 du 12 novembre 1903.— Société Aktien-Gesellschaft, Brown Boveri et Cie. Ventilation pour machines électriques.
- 336 745 du 17 novembre 1903. — Eimer. Fourneau électrique.
- 336 746 du 17 novembre iqo3, — Eimer. Fourneau électrique sectionné.
- BIBLIOGRAPHIE
- Il est donné une analyse bibliographique des ouvrages dont deux exemplaires sont
- envoyés à la Rédaction.
- Traité théorique et pratique des moteurs à gaz et à pétrole par Aimé Witz, t. 11, 4œe édition. Bernard, éditeur, 29, quai des Grands-Augus-tins. (Les 2 vol. 3o fr.
- La quatrième édition, refondue et entièrement remaniée comprend dans le tome II la monographie des principaux moteurs à gaz et à pétrole, l’étude des moteurs à double effet, des moteurs Conpound puis une étude comparative des éléments de construction des moteurs (distribution et allumage ; réglage de la vitesse; cylindres, pistons, arbres, etc., appareils de mise en train et de graissage). Un chapitre est consacré à l’installation et à la conduite des moteurs et l’ouvrage se termine par l’étude des différentes applications des moteurs à la grande et à la petite industrie, aux stations génératrices d’électricité et enfin à des industries diverses telles que pompes, scies à bois, pilons, locomobiles, bateaux, etc. Cette dernière partie du livre de M. Witz est rendue des plus intéressantes parles considérations économiques qui s’y rattachent. Par ses nombreux détails, par son caractère à la fois théorique et pratique, l’ouvrage est bien un traité complet de la matière au courant de toutes les plus récentes applications dans cette branche de la technique.
- La technique des courants alternatifs par G. Sartori, traduit de l’italien, par J.-A. Montpellier (t. 1, prix : i5 fr.) Dunod, éditeur.
- Nous avons déjàdonné dans le numéro 5, t. XXXVIII de /’Eclairage Electrique, un résumé bibliographique de l’ouvrage de M. Sartori. Les qualités de ce livre ont engagé M. Montpellier à en présenter aux électriciens une traduction française qui ne peut manquer d’être accueillie en France avec la même faveur qu’en Italie.
- La Localisation des défauts dans les conducteurs par Charies Raphaël (a™0 édition). The Electrician Printing aud Publishing Cie. Londres, Prix : 7, 60 fr.
- Depuis l’apparition de la première édition de cet ouvrage, de nombreux progrès ont été réalisés dans l’art de fabriquer et de poser les câbles. Cependant la fréquence des défauts dans toutes les sortes de
- conducteurs a engagé l’auteur à revoir son premier travail et à y introduire toutes les modifications et toutes les additions qu’il comportait. Ainsi l’auteur est entré dans quelques détails au sujet de l’application des différentes méthodes possibles aux cas qui se présentent dans la pratique.
- Parmi les nouvelles méthodes indiquées par l’auteur il faut citer la méthode de recherche des défauts dans les câbles et les fils soumis au frottement.
- Eclairage : Huiles, Alcool, Gaz, Electricité, Photomètrie par L. Galine et B. Saint-Paul, 2me édition, Dunod, éditeur - 4- Prix, i5 fr.
- Depuis la première édition du traité de MM. Galine et Saint-Paul les diverses applications de l’alcool ou des gaz à l’éclairage, les perfectionnements apportés aux procédés de fabrication des appareils, la création de nouvelles lampes électriques en vase clos et à filaments d’oxydes ont été autant de progrès dans cette branche de la technique. Les auteurs ont repris l’étude déjà faite en la complétant et en la modifiant sur tous les points nouveaux. Après une étude détaillée des divers modes d’éclairage, ils décrivent les.appareils employés dans les installations et terminent l’ouvrage par unprojet de distribution de gaz et d’électricité dans une ville.
- L’air liquide, sa production, ses propriétés, ses applications par G. Claude, Dunod, éditeur, Prix, 3 ir. 5o.
- Dans la préface de ce livre, écriteparM. d’Arsonval il est dit que la liquéfaction de l’air peut être appelée à révolutionner à bref délai l’éclairage, la métallurgie, les industries chimiques, l’hygiène, l’agriculture et nos connaissances sur la matière grâce au moyen simple de retirer de l’atmosphère l’oxygène et l’azote purs et l’hydrogène de l’eau. L’on sait les applications nombreuses de ces corps simples en matières industrielle et économique. Sous la forme qui lui est coutumière, et à l’aide de nombreuses illustrations, l’auteur présente d’une façon très intéressante ce qui a été fait jusqu’ici et ce qui pourra se faire encore en matière de liquéfaction de l’air.
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- XXIV
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 9 Avril 1904
- Autorisation et concessions administratives pour l’occupation des voies publiques (Manuel pratique), par P. Bougault, Gratier et Rey, éditeurs. Grenoble. Prix, 7 fr. 5o.
- Ce manuel pratique concerne l’occupation des voies publiques soit pour Péelaraige électrique ou pour une installation d’énergie quelconque soit pour la traction et les distributions d’eau.
- Il traite du refus et du retrait d’autorisation, des pouvoirs du Maire et du Préfet, des excès de pouvoir ainsi que des formalités spéciales à diverses concessions et des conflits entre concessionnaires, etc.
- Dans la première partie l’auteur examine les conditions requises pour occuper légalement la voie publique. Le chapitre n est consacré à la concession; l’auteur examine les réformes proposées dans la matière. La jurisprudence fait l’objet de la deuxième partie et enfin de nombreux documents ont été réunis à la fin du volume.
- Théorie des cycles moteurs, par A. Larivière, 39, rue Torcy, Paris.
- Dans une petite brochure, l’auteur expose des idées personnelles sur les phénomènes électiûques et sa théorie lui donne une explication de ces divers phénomènes ainsi que de. la marche des moteurs à courants polyphasés, production des champs tournants, etc.
- Notes présentées par leDr O. Corbineau Congrès de Palerme (igo3).
- Ces notes concernent :
- i° La possibilité d’obtenir une différence de potentiel rigoureusement constante dans un système à courants triphasés.
- 20 La magnétisation du fer à haute fréquence.
- 3° Le mécanisme de la production des courants alternatifs de Duddel.
- 4° Sur l’arc chantant.
- (Union coopérative <TEdition. Rome.)
- 5° L’inversion des asynchrones à champ tournant.
- (C. E. Bertholéro, Turin).
- Hie Europa ! Hie Amerika ! par J. H. West
- Franz Siemenroth, éditeur. Berlin.
- Dans une petite brochure, l’auteur qui a parcouru l’Amérique fait un tableau comparatif de l’industrie et surtout de l’esprit industriel en Europe et en Amérique.
- Il consacre quelques pages à la nation américaine, puis à son industrie et il s’efforce de mettre en lumière la puissance de l’organis,ation industrielle aux Etats-Unis.
- Tramways électriques (notes économiques) par W.-C, Gotshall, M. Graw (7ie, éditeur. New-York.
- Le but de cet ouvrage n’est pas de discuter en
- détail les problèmes compliqués qui se posent dans l’étude et la construction des tramways électriques interurbains. L’auteur s’estproposé d’esquisser dans ses grandes lignes la mission de l’ingénieur chargé des projets et de la construction de ces tramways et de donner d’une manière générale quelques éléments sur les prix de construction, sur les chiffres probables de trafic et enfin sur les résultats économiques de l’exploitation.
- Technologie de la Chaleur, par Rinaldo Fer-
- rini, Ulrico Hœpli, éditeur. Milan.
- L’auteur traite d’abord de la combustion. Il décrit les différents calorimètres avec quelques résultats d’expérience et donne la formule de Mallard et Le Châtelier avec son application à un cas particulier. Il décrit ensuite les pyromètres. Le deuxième chapitre est consacré aux appareils de combustion : fourneaux, gazogènes, générateurs de gaz pauvres.
- L’auteur rentre dans des détails théoriques, puis, après une étude des anémomètres, étudie les rendements des fours. Dans le chapitre m, la transmission de la chaleur est traitée théoriquement. Enfin l’ouvrage se termine par l’étude d’autres appareils, étuves, calorifères, thermosiphons, étude dans laquelle les considérations théoriques ont une large part.
- Travaux, di Galileo Ferraris par les soins de l’Association Electrotechnique Italienne. Ulrico Hœpli, éditeur, Milan.
- C’est un recueil de divers mémoires ou notes, remontant à quelques années concernant les nouvelles machines d’induction, l’éclairage électrique (cinq conférences), les applications industrielles des courants électriques, sur les conférences internationales d’électricité. Le volume contient aussi quelques notes sur l’électrotechnique àl’Expositionuniverselle de 1889 à Paris et sur le Congrès d’électricité de Chicago de 1893.
- AVIS
- Brevet d’invention. N° 318927 du 21 février 1902, pour : « Amortisseur pour instruments à équipage mobile » délivré à M. Arcioni, à Ivrea.
- L’inventeur désirant tirer parti de ce brevet en France s’entendrait avec industriel pour la cession ou concession d’exploitation.
- Pour tous renseignements ou offres, s’adresser à M. A. Amoudruz, 24, rue d’Armaillé, Paris 17e, agent général pour la France et les colonies de MM. C. Olivetti et Cie, à Ivrea (Italie).
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- Tome XXXIX.
- Samedi 16 Avril 1904.
- Il* Année. — N816
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reproduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- S 0 M M AIRE ' Pages
- P.-M. VERHOECKX. — Une méthode analytique et graphique pour le calcul des réseaux fermés . . 8i S. HERZOG. — Traction électrique par courant monophasé pour chemins de fer à voie normale ... 92
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Génération et Transformation : Détermination du diamètre d’alésage d’un moteur asynchrone, par
- H.-M. Hobart . ......................................................................... 99
- Pertes dans le cuivre et capacité d’utilisation des génératrices à double courant, par Horsohitz ..... toi Distribution : Quelques causes des élévations de tension dans les installations à haute tension, par
- G. Benischke.............................................., ............................ io5
- Nouveau parafoudre à bobine avec souffleur magnétique d’étincelles . ....................... 108
- Traction : Système de traction électrique interurbaine, par P.-M. Lincoln....................... 109
- Accumulateurs : Connexion souple pour éléments, par Patrik Kennedy.............................. n3
- Élément galvanique à électrodes cylindriques, par W. Suse................................... 114
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- Académie des sciences (29 février) ; Action des champs magnétiques sur les substances phosphorescentes,
- par C, Gutton............................................................................ 115
- Aspect des étincelles données avec un interrupteur Wehnelt par le secondaire de la bobine à la fermeture et à l’ouverture du courant primaire, par M. Gagniére........................... . *. 116
- Société française de Physique (4 mars 1904) : Notes de MM. Vasilesco Karpen, Pellat et Crémieu. . 117-118
- Société d’encouragement pour l'industrie nationale : Nouveau système de pompes centrifuges à grande
- élévation, par Jean Rey. ................................................. 118
- American Institute of Electrical Engineers : Traitement des maladies par les rayons ultra-violets, par
- W.-J. Rammer.............................................................................. . 1x9
- SU PPLÉIVIENT
- Echos et nouvelles.....................................
- Brevets ...............................................
- Bibliographie..........................................
- XXVI XXXIV XXX VI
- CABLES ÉLECTRIQUES
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- XXVI
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 16 Avril 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- COMMUNICATIONS DIVERSES
- La synthèse industrielle de l’alcool.
- Dans la séance du 4 mars 1904 de la Société des Ingénieurs Civils, M. Arachequesne a fait une communication sur F Entrée de la Synthèse chimique dans le domaine industriel.
- M. G. Arachequesne rappelle d’abord que, pendant une période fort longue, la chimie organique n’a pu procéder que par analyse.
- C’est au savant français Marcellin Berthelot que revient l’honneur d’avoir fait la première synthèse organique, celle de l’alcool.
- Il fallait quatre réactions successives : la première unissait le carbone et l’hydrogène et produisait de l’acétylène ; la seconde formait l’éthylène en présence de l’acétylène et de l’hydrogène naissants. Ensuite, on combinait l’acide sulfurique à l’éthylène, pour obtenir l’acide sulfovi-nique et l’on décomposait, enfin, ce dernier produit, au contact de l’eau, obtenant ainsi de l’alcool et de l’acide sulfurique, une molécule d’eau s’étant combinée à l’éthylène.
- C’est la même série d’opérations que la Compagnie Urbaine d’Eclairage par le gaz acétylène effectue aujourd’hui industriellement.
- Grâce à des recherches patientes, on a pu trouver un mélange d’oxydes permettant d’obtenir un carbure qui, dans les gazogènes habituels, fournit de l’éthylène, réunissant ainsi les deux premières opérations.
- Pour fabriquer l’acide sulfovinique, on chasse ensuite par une pompe l’éthylène au travers de sortes de flacons de Woolf, en plomb, et contenant de l’acide sulfurique.
- Il suffit ensuite de verser l’acide sulfovinique dans l’eau, puis de distiller le produit obtenu, pour séparer l’alcool.
- Dans la pratique, il faut encore reconstituer le carbure métallique en faisant passer à nouveau, au four électrique, les oxydes précipités dans le gazogène et concentrer à nouveau l’eau acide pour recueillir l’acide sulfurique.
- Différentes précautions ont permis d’éviter la production de corps étrangers, acide acétique, cyanures, etc. Il reste un mélange d’alcool et d’éther, faciles à séparer.
- M. Arachequesne déclare que l’alcool, ainsi produit industriellement, revient bon marché. Pour évaluer la valeur du carbure éthylogène qui sert de départ à cette fabrication, on peut prendre, comme point de comparaison, celle du carbure de calcium, qu’il évalue à moins de 100 fr la tonne, car il ne faut pas oublier que ce
- prix est majoré, en France, par la redevance des brevets Bullier
- L’expérience a permis, en outre, d’estimer la dépense de coke qui fournit le carbone à moins de 200 kgr par hectolitre d’alcool ; on arrive ainsi, avec la dépense de concentration de l’acide, au total de 5,25 fr à 6,5o fr par hectolitre d’alcool, auxquels il faut ajouter le prix de revient du courant électrique.
- Il est évident qu’il ne faut chercher à faire de l’alcool artificiel que là où l’on dispose de houille blanche à bon marché.
- M. Arachequesne affirme que, dans ces conditions, le prix de revient de l’alcool synthétique permet à celui-ci d’entrer en concurrence avec les alcools d’origine végétale, au bénéfice surtout des industries employant l’alcool comme matière première et dans l’intérêt général en France, puisque, dans ce pays, nous sommes largement tributaires de l’étranger, pour tous ces produits industriels.
- M. Arachequesne signale d’autres synthèses industrielles qui ont été réalisées, celle de la benzine, celle de l’acide acétique, celle de l’acétone, des différents dérivés de l’éthylène : les chloroformes, iodoformes, bromoformes, etc. Il cite les expériences de M. Walther, qui a obtenu la synthèse du glucose ; celles d’une puissante Société allemande qui poursuit la fixation de l’azote atmosphérique, la synthèse du camphre, etc., et conclut en admirant combien l’outil puissant que constitue le four électrique a contribué à l’entrée, dans le domaine industriel, de la synthèse chimique. Elle permettra d’obtenir artificiellement un grand nombre de produits aujourd’hui extraits, à grands frais, des matières organiques, ou de transformer ces derniers.
- Conduction d’électricité à travers les flammes. H. Starke. Mémoire présenté à la Société allemande de Physique, séance du 8 janvier 1904; voir les Verhandlungen, p. 33-44-
- L’auteur résume sa théorie des phénomènes que présente la conduction d’électricité à travers les flammes. Dans le cas où la flamme proprement dite contiendrait deux électrodes non-incandescentes, l’auteur pense que l’ionisation pénètre le volume de la flamme tout entier, au lieu de se limiter à la surface des électrodes; ce serait en raison de la grande vitesse des ions négatifs que la chute des potentiels se borne à la cathode pour sa plus grande partie. Or le fait que le courant traversant la flamme pour les différences de potentiel supérieures, se compose de deux portions dont l’une est proportionnelle àladif-
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 16 Avril 1904
- XXVII
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
- CAPITAL : 40 MILLIONS
- Siège social : 10, rue de Londres, PARIS
- TELEPHONE : 168.11 — 158.81 - «dresse télégraphique : ELIHU-PARIS
- Traction électrique
- Eclairage électrique Transport ale force
- Matériel île Mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé/[sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale a 15000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœu-vrés de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et manœuvres à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. 11 est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé a la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
- Ateliers de Construction, 44, rue des Volontaires, PARIS
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- XXVIII
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 16 Avril 1904
- férence de potentiel alors que l’autre en est indépendante, a été avancée pour réfuter les vues de l’auteur. Mais cette contradiction apparente disparaît dans l’hypothèse suivante :
- Que l’état de saturation ne se produise dans l’espace conducteur qu’au moment même où la difiérence de potentiel est appliquée ; aussitôt que la distribution des potentiels limitant la presque totalité de la chute de potentiel à la cathode est réalisée, l’état de saturation ne sera établi qu’à proximité de la cathode, où les ions présentant une petite densité se meuvent avec une extrême rapidité, tandis que dans le reste de l’espace la lenteur du mouvement des ions peut donner lieu à des recombinaisons. Dans cette hypothèse le courant traversant la flamme, par exemple le courant de particules positives dirigé vers la cathode, comprendrait d’abord toutes particules positives engendrées dans la région à chute de potentiel élevée (ce serait là le courant de saturation de cette région), et une portion des ions positifs engendrés en dehors de cette région et qui constituent le courant non saturé du reste de l’espace de la flamme ; c’est cette dernière portion qui s’accroîtrait avec la force électromotrice appliquée.
- A. G.
- Polarisation des rayons thermiques à grande longueur d’onde traversant les réseaux de fils, par H. Dubois et H. Rubens. (Mémoire présenté à la Société allemande de physique séance du •x'i janvier 1904.)
- Les auteurs, il y a onze ans, ont étudié la polarisation des rayons infra-rouges non diffrac-tés, traversant d’étroits réseaux de fils, en vue de réaliser des conditions plus simples que dans le cas où les rayons visibles à courte longueur d’onde seraient étudiés. En effet, dans la région infra-rouge du spectre les phénomènes dépendent bien moins des vibrations moléculaires propres de la substance, qui affectent tellement les phénomènes observés dans le spectre visible qu’une confirmation de la théorie électromagnétique se heurterait aux difficultés les plus grandes.
- Or, dans le présent travail, les expérimentateurs étendent leurs recherches à des longueurs d’onde bien plus grandes, en se servant des rayons dits résiduels (Reststrahlen) du spath fluor (longueur d’onde moyenne 22,5 p.) et du sel gemme (longueur d’onde moyenne 51,2 u) le manchon d’un bec Auer servant de source lumineuse. Après avoir été polarisés, en se réfléchissant sur des plaques de verre ou de quartz
- CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE
- L’HIVER A LA COTE D’AZUR
- Billets d’Aller et Retour collectifs de 3e et 3e classes à très longue validité pour familles.
- Du octobre au 15 novembre 1903, il est délivré par les gares P.-L.-M. aux familles composées d’au moins 3 personnes, des billets d’aller et retour collectifs de “2e et 3e classes, pour Hyères et toutes les gares P.-L.-M. situées au delà, vers Menton. Le parcours simple doit être d’au moins 400 kilomètres.
- La famille comprend : père, mère, enfants ; grand-père, grand’mère, beau-père, belle-mère, gendre, belle-fille, frère, sœur, beau-frère, belle-sœur, oncle, tante, neveu et nièce, ainsi que les serviteurs attachés à la famille.
- Ces billets sont valables jusqu’au 15 mai 1904. La validité de ces billets peut être prolongée une ou plusieurs fois de 15 jours, moyennnant le paiement, pour chaque prolongation, d’un supplément égal à 10 p. 100 du prix du billet collectif. Le coupon d’aller de ces billets n’est valable que du 1er ocobre au 15 novembre 1903. î
- Le prix du billet collectif est calculé comme suit : prix de quatre billets simples pour les deux premières personnes, prix d’un billet simple pour la troisième personne, la moitié du prix d’un billet simple pour la quatrième personne et chacune des suivantes. Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire.
- La demande de billets doit être faite 4 jours au moins à l’avance à la gare de départ.
- CHEMIN DE FER D’ORLÉANS
- EXCURSIONS
- AUX
- STATIONS THERMALES ET HIVERNALES*
- des Pyrénées et du Golfe de Gascogne
- Arcachon, Biarritz, Dax, Pau, Salies-de-Béarn, etc.
- Tarif Spécial G. V. n° 106 (Orléans).
- Des billets aller et retour de toutes classes, valables pendant 33 jours, non compris les jours de départ et d’arrivée, avec réduction de 25 p. 100 en lre classe, et de 20 p. 100 en 2e et 3e classes sur les prix calculés au tarif général d’après l’itinéraire effectivement suivi, sont délivrés toute l’année, à toutes les stations du réseau d’Orléans, pour :
- Agde (Le Grau), Alet, Amélie-les-Bains, Arcachon, Arge-lès-G-azost, Argelès-sur-Mer, Arles-sur-Tech (La Preste), Arreau-Cadéac (Vieille-Aure), Ax-les-Thermes, Bagnères-de-Bigorre , Bagnères-de-Luchon, Balaruc-les-Bains, Banyuls-sur-Mer, Barbotan, Biarritz, Boulou-Perthus, (le), Cambo-les-Bains, Capvern, Cauterets, Collioure, Couiza-Montazels (Rennes-les-Bains), Dax, Espéraza (Cam-pagne-les-Uains), Camarde, Grenade-sur-l’Adour (Eugénie-les-Bains), Guéthary (halte), Gujan-Mestras, Hendaye, Labenne (Cap-Breton), Labouheyre (Mimizan), Laluque (Préchacq-les-Bains), Lamalou-les-Bains, Laruns-Eaux - Bonnes (Eaus-Chaudes), Leucate (La Franqui), Lourdes, Loures-Barbazan, Marignac-Saint-Béat (Lez, Val-d'Aran), Nevoulle (la), Olo-ron-Sainte-Marie (Saint-Christau), Pau, Pierrefitte-Nestalas IBarèges, Luz, Saint-Sauveur), Port-Vendres, Prades (Molitg), Gtuillan (Ginoles, Carcanières, Escouloubre, Usson-ies-Bains) Saint-Flour (Chaudesaignes), Saint-Gaudens (Encausse, Gan tiès), Saint-Girons (Audinac, Aulusi, Saint-Jean-de-Luz, Saléchan ( Sainte-Marie, Siradan), Salies-de-Béarn, Salies-du-Salat, Ussat-Ies-Bains et Villefranche-de-Conflent (le Vernet, Thuès, les Escaldas, Graüs-de-Canaveilles).
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- XXIX
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 16 Avril 1904
- Éclairage
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- Supplément à L’Eclairage Électrique du 16 Avril 1904
- sous l’angle de polarisation, les rayons ont été réfléchis sur quatre surfaces de fluorure de calcium ou sur cinq surfaces de sel gemme, après quoi un miroir concave les a concentrés sur une pile thermique.
- Les résultats de cette expérience font voir que le pouvoir de transmission de ces rayons s’accroît pour des longueurs d’onde croissantes ; l’accroissement des rayons non polarisés est tout particulièrement remarquable, étant en accord satisfaisant avec les valeurs théoriques.
- A. G.
- Ionisation sous l’action des chocs d’ions positifs. J. Stark. Mémoire présenté à la Société allemande de Physique. Séance du 5 février 1904; voir les Verhandlungen, p. 104-121.
- L’auteur a fait des expériences sur l’ionisation sous l’action des chocs d’ions positifs, en se servant de la méthode que voici :
- Un réseau de fils de laiton ou d’une plaque d’aluminium perforée d’un grand nombre de trous d’un diamètre de o,4 mm fait fonction de cathode de l’effluve ; cette cathode étant mise à la terre une portion des rayons positifs provenant de l’effluve passe à travers ses canaux dans l’espace postérieur ionisant le gaz qui y est contenu ; c’est au moyen de deux électrodes d’une force électromotrice de 4 volts et d’un galvanomètre sensible, qu’on mesure cette ionisation en unités arbitraires par l’intensité du courant. Voici les conclusions que l’auteur déduit de ses mesures :
- L’énergie cinétique des ions posititifs doit être supérieure à une valeur minima donnée pour ioniser par leur choc le gaz voisin de la surface d’un métal. Cette valeur minima, désignée sous le nom de tension d’ionisation, équivaut à la chute cathodique normale de l’effluve dans le gaz en question et par rapport au métal en
- expérience comme cathode. La tension d’ionisation des ions positifs au sein d’un gaz n’est pas inférieure à la chute cathodique normale, soit 34o volts dans le cas de l’air.
- L’auteur étudie ensuite le cas d’une pointe aiguë se trouvant en regard d’une plaque à une distance considérable, l’une etl’autre se trouvant à l’intérieur d’un vase contenant de l’air raréfié. Dans le cas où la pointe est cathode et la plaque anode, ce n’est que sur la partie antérieure de la pointe qu’on observe pour une pression considérable du gaz un point faiblement lumineux, alors que le reste du parcours entre la pointe et la plaque reste obscur. À mesure que décroît la pression du gaz, la base de la lueur s’élargit et se prolonge. Pour une pression d’environ 20 mm on constate la présence de trois couches dans la lueur cathodique, l’une mince et rougeâtre immédiatement voisine de la surface cathodique ; elle est prolongée par une couche d’un bleu pur et d’une faible intensité et une couche épaisse d’un bleu rougeâtre. D’autre part, la colonne lumineuse positive, et derrière celle-ci, la couche anodique, croissent du côté delà cathode h mesure qu’augmente l’intensité du courant. Or, l’auteur observe que l’ordre des couches différemment colorées est dans le cas où la pointe fait fonction d’anode inverse de celui d’une pointe cathodique ; la chute de tension sur l’anode du courant de pointe positive décroît pour des pressions décroissantes du gaz. Après avoir atteint la valeur de 44° volts dans l’air, elle s’y arrête, indépendamment de la pression du gaz et de l’intensité du courant ; c’est cette valeur minima que l’auteur désigne sous le nom de « chute anodique normale de courant de pointe positive » : cette grandeur est indépendante du métal de l’anode. A. G.
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- XXXI
- Perfectionnements apportés a l’art de l’éclairage, par W. Wedding. (Travail présenté à l’Association des Ingénieurs allemands, ire séance de janvier 1904-)
- L’auteur compare les différents systèmes d’éclairage au point de vue de la puissance lumineuse, des frais, du dégagement de chaleur, de l’utilisation de l’énergie, etc. Quant à ce qui regarde le pouvoir lumineux, une lampe h pétrole ordinaire à brûleur de 14 lignes produit 1458 bougies normales, la lampe à incandescence d’alcool 65,3 et celle à incandescence de gaz y3,8 bougies normales. La lumière Auer serait la plus économique, par rapport à l’unité d’éclairement, alors que le prix de l’unité de lumière est à peu près égal pour le pétrole et l’alcool. Les brûleurs à gaz « intenses » nouvellement imaginés engendrent des quantités énormes de lumière ; c’est ainsi que la lumière Lukas, réalisée par une cheminée prolongée et un tirage renforcé, produit 481 bougies, alors que la lumière à gaz comprimé engendre 3o3 et la lumière Millenium la somme énorme de 1 000 bougies. Quant à ce qui regarde les lampes électriques, les petites lampes à incandescence h fil de charbon donnent i8,3 et les grandes lampes 33,8 bougies, les lampes à osmium 42>3 et les lampes Nernst 184 bougies, toutes les mesures étant faites en direction horizontale.
- Tous ces différents modes d’éclairage n’utilisent que d’une façon très imparfaite l’énergie contenue dans les combustibles, tant il est vrai que les 3o millions et demi de bougies normales de lumière, engendrées par l’électricité à Berlin (soit 5oo 000 lampes à incandescence de 25 bougies et 18000 lampes à arc de 1000 bougies chacune ne demanderaient, dans le cas où l’énergie renfermée dans le charbon consommé serait entièrement utilisée, que i/4ooe de cheval, soit la force d’un petit enfant, et les conditions sont toutes analogues pour le gaz d’éclairage. La lumière a incandescence d’alcool et les arcs-flamme représenteraient l’utilisation la plus avantageuse des combustibles. Quant a la lumière à incandescence électrique, la lumière à osmium se distingue par sa remarquable constance et par le fait que les fils sont brûlés aussitôt que la lampe a perdu T/5 de sa puissance lumineuse initiale. La lampe Nernst, sortie désormais de l’état d’essai, supporte en moyenne 700 à 800 heures. Quant aux arcs électriques, la lampe Bremer ne demanderait que i/3 de l’énergie qu’exige la lumière à arc ordinaire. Les lampes à arc clos représenteraient un autre type perfectionné mais dont la puissance lumineuse n’est pas encore suffisante. Le conférencier fait remarquer l’importance qu’il y aurait pour des raisons hygiéniques à distribuer la lumière dans les |
- salles d’une façon aussi uniforme que possible. Il présente enfin un nouveau type de lampe « luminescente » basée sur le principe des tubes de Geisler et qui donne 200 bougies.
- A. G.
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Machine verticale à vapeur. The Electrician.
- La plus grosse machine verticale à vapeur construite en Angleterre vient d’être achevée par Y. Coates and C°, de Belfast, pour la station centrale de traction de Newcastle. Elle est à triple expansion, peut fournir 3 000 chevaux en régime normal et 4 000 au maximum, à y5 tours, avec de la vapeur à 12,7 atmosphères surchauffée de 55®. Les diamètresdes 3 cylindres sont864 mm, 1 321 mm et 2 o32 mm, la course 1 372 mm. Le tube d’amenée de vapeur a un diamètre de 280 mm et le tube d’échappement 610 mm. Les cylindres sont munis d’enveloppes de vapeur et laissent libres entre eux la place du receiver. Tous les cylindres sont équipés avec le système de distribution Corliss ; les soupapes du cylindre à haute pression et du cylindre à moyenne pression sont commandées par le régulateur et celles du cylindre à basse pression sont commandées h la main. Le piston du cylindre à haute pression est en fonte ; les deux autres en acier coulé. L’arbre creux est en 3 parties ; ses diamètres extérieur et intérieur sont 457 mm et 76 mm ; les diverses parties sont boulonnées ensemble. Il porte 3 manivelles à 120° et repose sur 6 coussinets de 410 mm de long dont la partie inférieure est en bronze et la partie supérieure en fonte. Les coussinets sont munis de métal blanc. Outre le régulateur à poids, il y a un régulateur de secours (système aspirall) qui ferme l’arrivée de vapeur par une soupape lorsque la vitesse dépasse 80 tours. Le volant pèse 100 tonnes et est formé de 8 segments boulonnés et placés à chaud sur le moyeu. Le diamètre extérieur du volant est 6,7 m.
- O. A.
- Nouvelle application des hydrocarbures de densité élevée a l’alimentation des moteurs légers d’autobomile.
- MM. Chenier et Lyon viennent de montrer dans le récent concours de consommation, qu’il était possible d’alimenter des moteurs d’automobile avec des hydrocarbures lourds tels que pétrole lampant, huiles de schistes ou naphtaline fondue. Ces résultats sont très intéressants car ils permettent d’abaisser le prix de revient de la tonne-kilomètre à la moitié (pétrole lampant) et au quart (naphtaline) du prix auquel on arrive par l’emploi des essences légères dont la densité est voisine de 700“.
- Les inventeurs disposent leur comburant (pétrole de densité comprise entre 800 et 83o ou naphtaline ordinaire fondant vers 8o°) dans un réservoir chauffé
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- à x3o°parles gaz d’échappement. De là le liquide se rendàun ajutage placé tout près de la soupape d’aspiration dans une chambre où peut affluer l’air atmosphérique. Le carburateur fait donc partie intégrante de la culasse du moteur qui doit être toujours maintenue très chaude pour permettre la vaporisation immédiate du liquide au moment où il est violemment aspiré. C’est là sans doute un des inconvénients du système car le graissage du piston devient extrêmement difficile aux températures élevées. La mise en marche du moteur se fait avec de l’essence jusqu’à ce que la culasse et le réservoir soient assez chauds pour permettre le fonctionnement au pétrole lourd ou à la naphtaline.
- Le système de MM, Chenieret Lyon, appliqué sur une ancienne voiture Peugeot a permis de constater que, sur un parcours de ioo km., le kilomètre revenait, à 0,08 avec l’essence, 0,04 avec le pétrole lampant, et 0,02 avec la naphtaline.
- B, L.
- TRANSMISSION ET DISTRIBUTION
- La distribution de l’électricité dans le Royaume-Uni. The^Electrician, t. III, p. 452 - 53.
- Dans son premier numéro de l’année YElectrician de Londres, publie la première partie de sa statistique annuelle des stations électriques anglaises.
- Les progrès de la distribution de l’électricité ont obligé les éditeurs à diviser leurs publications en deux parties, comprenant l’une, les stations sans charge de traction, les autres possédant à la fois traction et lumière.
- Dans le premier groupe, il y a actuellement 264 stations, aulieu de 241 en 1902, distribuantla lumière et fonctionnant effectivement,avec celles qui alimentent aussi des tramways, le nombre total des stations anglaises en exploitation est de 363, en augmentation de 4° sur l’année précédente. 11 ressort du développement de l’éclairage électrique que l’emploi des lampes du type Bremer n’a pas eu le succès que les promoteurs en espéraient, tandis qu’au contraire les lampes Nernst se sont acquis un champ d’action de plus en plus considérable. L’usage des moteurs électriques est en progression continue ; mais le courant continu conserve la faveur du consommateur, de telle sorte que les stations qui ont réalisé la transformation de leur distribution monophasée en polyphasée en vue de produire du courant continu pour la force motrice n’ont pas eu lieu de regretter cette mesure.
- Dans quelques distributions, l’énergie pour la forcte motrice est vendue jusqu’à 0,10 fr. le kilowatt-heure (Stepney, Brighton) à condition que les consommateurs acceptent l’installation d’un interrupteur automatique qui coupe le courant aux heures de forte consommation.
- 11 ressort enfin, de cette statistique que le nombre d’usines alimentées en masse par d’énormes stations rayonnant dans une vaste étendue augmente de plus eu plus, et que les principes posés par M. Ferranli dans son entreprise de Deptford trouvent des applications déplus en plus générales.
- P. L. G.
- Appareil d’épreuve d’isolement. R. J. Bott pour canalisations souterraines, The illustrated Officiel journal [Patents), n° 787, xo février 1904.
- Dans le récipient en verre d (fig. 1), contenant une substance liquide, est placé un aimant permanent
- n qu’un flotteur m maintient à la surface. De chaque côté à l’intérieur du récipient sont fixées deux bobines supportant les spires des conducteurs c et d, ce dernier étant monté en série avec le fil h d’un élec-tro j. Le trait vertical o, p indique la position qu’occupe l’aimant n sous l’action combinée de ce dernier avec l’électro j.
- Les enroulements c et d sont disposés de telle sorte que lorsque des courants égaux les traversent de /à A ou de /à e respectivement ou inversement n est attiré
- Fig. 1.
- ou repoussé d’une façon égale par chacun d’eux et conserve l’immobilité. Si on branche l’appareil sur les deux feeders d’un réseau dont le négatif, par exemple, aurait une perte à la terre (fig. 2) l’intensité du courant dans c et d, h étant inégale, l’équilibre magnétique de n sera rompu et le mouvement qui lui sera imprimé indiquera l’existence d’une défection dans l’isolement.
- Ce dispositif s’applique aux courants continus; pour les courants alternatifs, l’aimant n est remplacé par un petit faisceau de fils de fer doux isolés ou par un anneau, ou bien encore par un disque disposé transversalement à l’axe du flotteur.
- L. D.
- TRACTION
- Traction à unités multiples sur les numéros 1 et 3 du Métropolitain de Paris.
- La Compagnie du Chemin de fer Métropolitain de Paris vient de passer un contrat avec la société anonyme Westinghouse pour la transformation de 91 voitures à unités simples en voitures munies des appareils nécessaires pour la traction à unités multiples système Westinghouse.
- Les voitures équipées avec ce système circuleront dès cet été sur la ligne n° 1 (Maillot-Vincennes), l’ancien système à unités simples étant entièrement aboli. Chaque nouveau train comprendra trois voitu-tures motrices Westinghouse et quatre remorques, chacune des voitures motrices participent à l’accélération du train.
- Le contrat comprend également la fourniture de neuf équipements doubles de 200 chevaux chacun, pour la traction à unités multiples des trains destinés à fonctionner sur la ligne n° 3 (Yilliers-Gambetta), qui sera ouverte à l’exploitation cet été.
- Une des particularités du système à unités multiples Westinghouse est l’absence complète de câbles a haute tension. Le long du train la commande des différents appareils se faisant à l’aide de cylindres a air comprimé dans lesquels se meut un piston, l’air comprimé est dérivé du réservoir des freins.
- La commande des soupapes d’admission de l’air
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 16 Avril 1904
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- dans les cylindres se fait au moyen de magnétos excités par le courant d’un circuit à la tension inoffensive de 14 volts, fourni par une batterie de piles ou accumulateurs disposés dans le train. Cette disposition a en outre l’avantage de permettre le renversement du sens de marche des moteurs en les employant pour le freinage, même dans le cas où le courant du troisième rail viendrait à manquer momentanément.
- Dispositif de sécurité adopté par le chemin de fer élevé et souterrain de Berlin, Elec-trotechnische Zeitschrift 18 février.
- Les premières mesures prises par les autorités de la ville 'de Berlin contre les dangers d’incendie sur leur réseau métropolitain étaient les suivantes :
- Les stations souterraines sont munies d’escaliers droits communiquant directement à l’extérieur ; des caisses de sable et des prises d’eau y sont placées ; l’éclairage des stations et du tunnel n’est pas pris sur le courant de traction, mais est assuré par une canalisation séparée, tranchée sur la batterie ; les voitures portent un frein de secours que chaque voyageur peut manœuvrer en cas de danger ; elles sont munies de portes de communication et contiennent des caisses de sable. Dans la construction des voitures on a évité toutes les matières inflammables; le bois est aussi peu employé que possible ; la carcasse est entièrement en fer et en chêne avec des tôles d’acier ; de grandes fenêtres diminuent la quantité de matière inflammable : les planchers sont constitués aux endroits placés auprès des résistances de réglage,
- par du fer ou par du bois imprégné d’une composition ignifuge.
- Le réseau d’amenée du courant est divisé en cinq tronçons indépendants dont chacun est commandé, à la station centrale par des appareils de connexion, de sécurité, et de disjonction distincts.
- Les appareils de sécurité ont aussi à supporter un courant beaucoup moindre et peuvent fonctionner pour de faibles irrégularités. Les appareils de connexion et de commande des voitures ont été construits de façon à présenter le maximum de sécurité ; aucune partie inflammable n’est placée à leur proximité; les cabines des mécaniciens sont tapissées entièrement en amiante : les appareils de chauffage électrique que l’on a préférés malgré leurprix d’achat et d’entretien plus élevé à cause de la grande sécurité qu’ils présentent, sont enfermés dans des tôles de fer et recouverts de feuilles d’amiante pour ne pas trop échauffer les sièges sous lesquels ils sont placés.
- Les canalisations du courant de traction ont été munies, au-dessus de leur isolement de caoutchouc, d’une tresse protectrice en amiante à tous les endroits où il pouvait y avoir quelque danger; en outre tous les conducteurs dont l’isolant peut subir des détériorations sont placés dans des tubes en fer reliés à la terre ; de cette façon un défaut d’isolement se traduit par un court circuit â la terre que comprend les appareils de sécurité. Les canalisations sont protégées contre les surcharges par des grilles et des disjoncteurs aussi divisés que possible.
- Depuis l’accident survenu sur le réseau métropolitain de Paris, les mesures de sécurité ont été complétées comme suit :
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- Nord-Express. — Tous les jours entre Paris et Berlin avec continuation une fois par semaine de Berlin sur Varsovie et deux fois par semaine de Berlin sur Saint-Pétersbourg.
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- Péninsulaire-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Turin, Alexandrie, Bologne, Brindisi,
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- STATIONS HIVERNALES
- Nice, (Cannes, Menton, etc.
- Billets d'Aller et Retour de famille, valables 83 jours.
- Il est délivré, du lb octobre au lb mai, dans toutes les gares du réseau P.-L.-M., sous condition d’effectuer un parcours simple minimum de IbO kilomètres, aux familles d’au moins trois personnes voyageant ensemble, des billets d’aller et retour collectifs de l1'8, 2° et 3e classes, pour les stations hivernales suivantes :Hyères et toutes les gares situées entre Saint-Raphaël, Va-lescure, Grasse, Nice et Menton inclusivement.
- Le prix s'obtient en ajoutant au prix de 4 billets simples ordinaires (pour les deux premières personnes), le prix d’un billet simple pour la troisième personne, la moitié de ce prix pour la quatrième et chacune des suivantes.
- La durée de validité de ces billets (33 jours) peut être prolongée une ou plusieurs fois de 15 jours, moyennant le paiement pour chaque prolongation, d’un supplément égal à 10 p. 100 du prix du billet collectif. —
- Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire.
- Les demandes de ces billets doivent être faites 4 jours au moins à l’avance, à la gare de départ.
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- XXXIV
- Supplément à L’Éclairage Électrique du d6 Avril 1904
- L’éclairage des stations souterraines est divisé en deux parties ; chacune d’elles est alimentée par une canalisation individuelle aussi protégée que possible et cachée ; le feu est indépendant du courant de réaction. Aux sorties de ces stations sont placées des lampes reliées au réseau municipal. Chaque station est en communication directe avec un poste de pompiers de façon que les secours puissent arriver avec une grande rapidité. Les nombres de caisses de sable et la prise d’eauontétéyloublés. L’éclairagedu tunnel est divisé comme celui des stations, en deux parties indépendantes alimentées par des canalisations distinctes; le nombre des lampes a été augmenté. Dans le tunnel sont placés tous les cent mètres des extincteurs marqués par une lampe de couleur, et facilement accessibles à la main. Les automotrices portent un dispositif de court circuit, manœuvrable aussi bien par les voyageurs que parle conducteur et par lequel on met en connexion directe les rails de roulement avec le rail d’amenée du courant de façon à provoquer la disjonction à la station centrale. Dans chaque cabine de mécanicien est placé un dispositif transportable de court-circuit, constitué par des prises de courant isolées et un câble de jonction.
- O. A.
- DIVERS
- Spectre du radium. Pro. Roy, Soc. Novembre igo3*
- Sir William et Lady Huggins ont déjà montré que sept au moins des lignes du spectre du radium, à la température ordinaire coïncident avec les lignes correspondantes du spectre de l’azote. Une exposition plus prolongée a mis en évidence la coïncidence d'autres lignes plus faibles du spectre de l’azote dans
- celui du bromure de radium. La présence des bandes du pôle négatif du spectre de l’azote excité par le radium suggère l’hypothèse d’attribuer aux rayons B, analogues aux corpuscules cathodiques, le principal rôle dans la luminosité du radium. Dans ce cas la luminosité devrait s’étendre à quelque distance du radium lui-même ; mais les expérimentateurs n’ont pu le vérifier ; cette luminosité paraît disparaître brusquement à la surface extérieure du bromure.
- Il se peut donc que les radiations n’excitent le rayonnement de l’azote qu’aux distances moléculaires et au moment même de leur formation. On a essayé aussi, mais sans résultat, de déceler le spectre de l’hélium sur les écrans de sulfure de zinc frappés par les radiations.
- P. L. C.
- Perméabilité de la limaille de fer. Ann. der Physik. n° 12 igo3.
- La perméabilité des fils de fer dépend beaucoup de la fréquence dans un champ alternatif. Pour une fréquence de un million de périodes, cette perméabilité n’est guère que le vingtième ou le trentième de sa valeur dans un champ constant. J. Zennech a montré que ce phénomène ne se présente pas avec le fer. pulvérulent qui conserve àpeu près la même perméabilité. L’auteur employait deux bouteilles de Leyde se déchargeant dans deux bobines identiques dans l’une desquelles on avait placé de la limaille de fer. La différence des self-inductions des deux bobines était mesurée par la tension correspondant à l’étincelle de rupture. Le fer en poudre était employé soit seul, soit incorporé à la paraffine. La plus grande variation de perméabilité s’élevait à 3o p. 100,
- P. L. G.
- LISTE DE BREVETS D’INVENTION
- Cette liste est communiquée par M. H. Josse, 17, boulevard de la Madeleine.
- Génération et Transformation.
- 336 637 du 6 novembre 1903.— Hankin. Résistance électrique.
- 336 749 du 17 novembre 1903.— de Faria. Transformateurs de courants alternatifs en courants continus.
- 336762 du 17 novembre 1903. — Becker. Système de trembleur de bobine de Rühmkorff.
- 337052 du 20 octobre 1903.— Latour. Procédé d’excitation des électro-aimants ordihaires avec des courants alternatifs.
- 337 020 du 26 novembre 1903.— Vickers sons and maxim limiteb. Perfectionnements relatifs à la commande et à la régulation des moteurs électriques.
- 337 064 du 23 octobre igo3.— Schneller et Iyoele-man. Appareil à effluves électriques.
- 337 333 du 9 novembre 1903. — Société française DES PROCÉDÉS J.-L. RoUTIN POUR LE COMPOUNDAGE ÉLECTROMÉCANIQUE DES GROUPES ÉLECTROGÈNES.
- Régulateur électro-mécanique.
- 337 35g du 17 février 1903.— Masson. Système de trembleur pour bobine d’induction.
- 337 134 du 27 novembre 1903. — Lavo. Machine
- dynamo différentielle à courant continu génératrice ou réceptrice.
- 337 222 du ier décembre 1903.— Kohler. Appareil pour le contrôle des moteurs électriques.
- 337 267 du 5 décembre igo3.— Grivolas. Interrupteur électrique à index.
- Distribution et Transmission.
- 336733 du 26 janvier 1903.— Charpentier. Système de canalisation électrique souterraine pur câbles à armature imperméable, avec ou sans circulation de gaz secs.
- 336761 du 17 novembre iqo3.— Milne. Perfectionnements dans les appareils électriques générateurs de force et de lumière.
- 336 8g4 du 23 novembre 1903. — Weintraub. Perfectionnements dans le mode de transmission des courants alternatifs à travers un milieu conducteur vaporeux.
- 337 o38 du 27 novembre 1903.—Société Land-Uunt seekabelwercke aktiengesellschaft. Espace d’étincelles pour conducteurs électriques en vue de neutraliser la foudre et les excès de tension.
- 337 i5o du 28 novembre iqo3.— Fauvin, Amiot et
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 16 Avril 1904
- XXXV
- Cheneaux. Applique commutateur à résistance variable et à lecture directe et ses applications.
- 337 181 du 3o novembre 1903.— Hofmann. Douille de connexion pour fils conducteurs électriques,
- etc...
- 337 186 du 3o novembre ig83.— Everhart et Dos-sert. Raccord pour câbles électriques.
- Télégraphie et Téléphonie.
- 336 8i6 du 12 octobre igo3. — Thomas E. Clark
- WIRELESS TELEGRAPHY TELEPHONE COMPANY. Cohé-reur pour la transmission électrique de signaux sans fil.
- 336 876 du 21 novembre igo3.— Pieper. Transmission de signaux.
- 336949 du 5 octobre igo3.— Mc. Kinsey et Nelson. Perfectionnements dans les systèmes de téléphones automatiques.
- 336907 du 24 octobre igo3.— Arendt. Dispositif de couplage pour la correspondance télégraphique ou téléphonique multiple.
- 337 045 du 25 septembre 1903. — Rossman. Télau-tographe reproduisant les dessins.
- 337 271 du 3 décembre igo3.— Randall. Transmetteur téléphonique.
- Piles et Accumulateurs, Electrochimie.
- 336 8o5 du 12 septembre 1903.— Reculez. Nouvelle pile hermétique.
- 336817 du i5 octobre igo3.— Cornaro. Electrodes.
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- 7 h. s. 7 h. 50 m.
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- 10 h. m. 8 h. 50 s.
- 6 h. 40 s. 7 h. 15 m.
- ) London-Bridge........
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- Arrivées à Paris-Saint-Lazare. . .
- Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voitures de lro et de 2e classes à couloir avec water-closets et toilette ainsi qu’un wagon-restaurant ; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec water-closets et toilette. La voiture de lre classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de b fr. par place. Les couchettes peuvent être retenues à l’avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette.
- La Compagnie de l’Ouest envoie franco, sur demande affranchie, un bulletin spécial du service de Paris à Londres.
- VH
- 337 133 du 27 novembre igo3.— Compagnie française de l’amiante du Cap. Nouveau dispositif d’accumulateur du type Faure à oxyde de plomb.
- 336g6i du 27 octobre 1903.— Delafon. Perfectionnements aux piles à sulfate de cuivre.
- 336971 du 4 novembre igo3.— Nezeraux. Accumulateur électrique.
- 337 281 du 4 décembre igo3. — Wright. Dispositif pour appareils électrolytiques.
- 337 286 du4 décembre 1903.— Hinz. Procédé pour la fabrication des peroxydes de magnésium et de zinc par la voie électrolytique.
- 337 167 du 28 novembre igo3. — Von Hardtmuth. Plaque en charbon pour piles.
- 337420 du 2 décembre 1903.— Fiedler et Gérard. Nouveau système de cathodes pour piles ou accumulateurs électriques.
- 337276 du 3 décembre igo3.— Wedekind. Procédé dè traitement des oxydes métalliques pour la fabrication d’électrodes dures.
- Eclairage.
- 336 643 du 10 novembre igo3. —- Ridings. Perfectionnements aux lampes à arc.
- 336 684 du i3 octobre 1908. — Hulsart et Adams. Lampes électriques à arc.
- 336748 du ^novembre igo3.— Von Hardtmuth, Perfectionnements dans la fabrication des charbons à mèche pour l’arc électrique.
- 336922 du 24 novembre 1903.— Weintraub. Mode de distribution pour lampes électriques à vapeurs de mercure ou autres.
- 336 g36 du 20 novembre 1903. — Emonds. Perfectionnements aux lampes à arc brûlant dans l’air raréfié.
- 336 994 du 10 novembre igo3. — Ridings. Perfectionnements dans les lampes électriques à arc.
- 337 109 du 10 novembre igo3. — Very. Système de support pour lampes à incandescence à montage rapide et à isolement l'enforcé.
- 337 149 du 7 février igo3.— Grand et Aubrespy. Dispositions de lampes électriques à incandescence.
- 337 160 du 28 novembre igo3. — Trepsat. Lampe à arc.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 16 Avril 1904
- 33^ 268 du 3 décembre 1903.— Cotis. Lampe à arc - à bloc réfractaire augmentant l’intensité lumineuse.
- Eclairage.
- 337 473 du 11 novembre igo3. — Zenner. Régulateur perfectionné avec moüvement de recul mécanique pour lampes à arc différentielles.
- 337518 du 8 décembre 1903.— Schwab. Lampe électrique à incandescence.
- 337608 du 12 décembre 1903. — Société Siemens et Halske aktien gesellschaft. Procédé pour la fabrication de corps à incandescence pour lumière . électrique.
- 337621 du 12 décembre 1903.—Regnart. Lampe électrique à incandescence.
- 337 609 du 24 novembre 1903. Frenot. Nouveau dispositif d’éclairage électrique.
- 337 705 du 26 novembre 1903. — Société thermal-
- CABINET G. M. B. H. VON SoDENSTERN. Cabine de bain de lumière électrique transportable à contacts et fermeture de circuit automatiques.
- 337840 du 18 décembre igo3.— Société Cooper
- Hewitt Electric Company. Perfectionnements dans les lampes électriques a gaz et à vapeurs.
- 337 862 du 19 décembre 1903.— Kraus. Lampe électrique de poche.
- Divers.
- 336 128. 19 octobre 1903. Verne Vebovelli. .— Résistance électrique.
- 336 13g. 20 octobre igo3. Delieuvin.— Régulateurs électriques pour groupes électrogènes.
- 3362i3. 22 octobre 1903. Consortium für électro-technische Industrie G. m. b. H. — Procédé et appareils pour produire un mouvement des liquides au cours de l’électrolyse.
- 337866 du 19 décembre 1903.— Fauvin, Amiot et Cheneaux. Perfectionnements dans les appareils de mesures électriques.
- 337 844 du 19 décembre igo3. —- Shepherd. Dispositif pour le chauffage électrique des fers à friser et analogues.
- 337851 du 19 décembre igo3. — Société anonyme l’industrie verrière et ses dérivés. Procédé de chauffage au moyen de l’électricité.
- BIBLIOGRAPHIE
- Il est donné une analyse bibliographique des ouvrages dont deux exemplaires sont envoyés à la Rédaction.
- Electrische Bahnen, Odelbomg, éditeur, Berlin.
- Le premier tome de la revue mensuelle publiée depuis le début de 1908 sous ce nom par la maison d’édition Oldenbomg vient de paraître.
- Il constitue un livre très intéressant et très documenté dans lequel on peut puiser une foule de renseignements utiles sur toutes les questions se rattachant à la traction électrique.
- Etant donné le bon accueil fait par le public à cette revue pendant sa première année d’existence, le directeur l’a transformée en un journal bi-mensuel, sans augmentation du prix d’abonnement qui est resté de 16 marks. O. A.
- Manipulations et études êlectrotechniques, par L. Barbillion, ingénieur-électricien, professeur et sous-directeur à l’Institut électrotechnique de Grenoble. Un vol. gr. in-8 de 3o4 pages, avec 162 figures. Broché 12,5o fr ; cartonné 14 fr. Vve Ch. Dunod, éditeur, 4g, quai des Grands-Augustins.
- Le livre de M. Earbillion est un manuel pratique destiné aux ingénieurs-électriciens et aux élèves des écoles techniques. Comme le dit l’auteur lui-même, il n’aspire pas à jouer le rôle d’un Cours d’électricité industrielle. Et par une très juste digression insérée
- dans la préface, il justifie le but qu’il s’est proposé en écrivant ce livre : donner aux étudiants « un recueil de questions en quelque sorte classiques, études ou manipulations, destinées à lui servir de guide dans les recherches analogues, à lui donner un sens plus net de la .solution industrielle, aussi étrangère à un grossier et suffisant empirisme qu’à de stériles jeux de calcul ».
- Ces manipulations et études industrielles comprennent quatre parties, les deux premières consacrées aux courants continus et les deux dernières aux courants alternatifs (manipulations électrotechniques d’une part, études électrotechniques d’autre part). — Outre un rappel des théories indispensables, elles contiennent l’exposé des méthodes de mesure et d’essais des machines usuelles avec, dans chaque cas, les résultats obtenus sur un appareil déterminé, et aussi l’exposé détaillé d’un certain nombre d’avant-projets. Sont étudiés successivement, le fer au point de vue magnétique, les piles et accumulateurs, les dynamos, les moteurs électriques, les instruments de mesure et compteurs, l’éclairage et la photométrie ; les électro-aimants, la traction, la transmission de force ; les générateurs, moteurs'et transformateurs; enfin les moteurs synchrone et àsynChrone.
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- Il* Année. — N» 17
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- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reproduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- S O M M AIRE Pages
- P.-M. VERHOECKX. — Une méthode analytique et graphique pour le calcul des réseaux fermés
- (suite et fin) ........................................................................... ion
- S. HERZOG. — Traction électrique par courant monophasé pour chemins de fer à voie normale
- (suite et fin) . ..................................................................., . . . rig
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Génération et Transformation : Les turbo-dynamos, par F. Niethammer................................. i35
- Nouvelle turbine à vapeur...................................................................... i43
- Production directe de l’électricité par le combustible....... ................................. x44
- Transmission et Distribution : Notes sur certains systèmes à trois fils, par Cn.-T. Morman.......... i44
- Télégraphie et Téléphonie : Sur les transmetteurs de télégraphie sans fil, par L. de Forest......... 148
- Traction : Système mixte de traction électrique sur chemin de fer................................... i4g
- Eclairage : Sur la distribution de la lumière dans les lampes à incandescence. ............. i4g
- Divers : La valeur économique de l’instruction technique, par J.-M. Dodge........................... i5.i
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- Académie des sciences (Séance du 7 mars) : Loi générale de la magnétofriction, par H. Pellat.............. 161
- American Institute of Electrical Engineers : Marche en parallèle et groupement indépendant des imités
- et des stations centrales, par P. Junkersfeld.............................................' . . . i5a
- Propriétés et applications du sélénium, par W.-J. Hammer ...................................... i58
- SU PPLÉMENT
- Echos et nouvelles
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- XXXVIII
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 23 Avril 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- La production du gaz pour les machines à gaz.
- C’est une méthode pour produire des gaz qui peut être employée pour les machines à gaz et autres. Chaque unité consiste en deux générateurs et en une chaudière tubulaire. Les générateurs peuvent brûler n’importe quel combustible et sont arrangés de manière à donner du gaz de produit quand il est mélangé avec de l’air passant à travers le combustible par un tirage de haut en bas. Le gaz produit passe par une valve spéciale, une chaudière et un purificateur pour aller dans le réservoir à gaz. Lorsque le combustible est devenu incandescent, on admet aux générateurs de la vapeur dont la décomposition donne du gaz d’eau qui est conduit à un autre réservoir à gaz. On peut mélanger, au moyen d’une valve spéciale, ces gaz dans telle proportion que l’on désire.
- Turbo-unités Westinghouse - Parsons de 5 OOO kilowatts.
- Des contrats pour des machines de cette dimension ont été reçus de deux Compagnies de tramways américains et d’une Compagnie anglaise. La turbine occupe une surface de 8,43 X 4 m et a une hauteur de 3,66 m. Elle marche à y5o tours par minute. Elle repose sur une seule plaque de couche en deux sections. L’arbre est forgé creux et l’énergie est transmise au générateur au moyen d’un couplage flexible. Le diamètre de l’arbre au palier est de 381 mm. On peut admettre de la vapeur à haute pression au second étage de la turbine afin d’augmenter sa capacité. Le générateur employé pour la turbine a un champ formé d’un solide cylindre d’acier, et on peut construire ces générateurs, si on le désire pour n’importe quel voltage jusqu’à i5 ooo.
- Usine de force de l’Interborough Rapid Transit Company de New-York. Street Railway,
- février.
- Cette usine aura une capacité de i3oooo chevaux. On donne des détails sur la construction des fondations et du bâtiment. Il y a cinq cheminées et neuf machines de 8 ooo à io ooo chevaux, chacune en connexion directe avec un alternateur de 5 ooo kilowatts. Les machines ont des cylindres horizontaux de haute pression et des cylindres verticaux de basse pression. Il y a aussi quatre turbo-générateurs de 2 ooo chevaux pour l’éclairage.
- L’usine de force de service à l’Exposition de Saint-Louis.
- En plus des machines qui seront exposées pendant leur travail à Saint-Louis, les autorités ont installé, pour leur emploi pendant l’exposition, quatre unités de 2 ooo kilowatts à 25 tours 3 phases et 6 600 volts. L’équipement électrique à Saint-Louis comprendra quelques moteurs d’induction de 2 ooo chevaux pour le service des pompes.
- Chaudières tubulaires dans les usines de tramways anglaises. Street Railway.
- C’est la description des détails de construction d’une chaudière tubulaire qui a été beaucoup employée dans la Grande-Bretagne. La chaudière a trois tambours de dessus et deux tambours de fond qui communiquent par quatre rangées de tubes renouvelables. Les tambours supérieurs sont supportés par un cadre de traverses et comme les tambours du fond sont construits tout à fait au bout ils sont libres de se déplacer avec la dilatation ou la contraction des tubes. Les trois tambours à vapeur communiquent tous au-dessus du niveau de l’eau. Les tubes principaux sont droits sur la plus grande partie de leur longueur mais se recourbent légèrement l’un vers l'autre de manière à pouvoir pénétrer dans le tambour en rayonnant. Chaque tube a une ouverture libre aux tambours à chaque extrémité de sorte que toute la vapeur produite à la surface complète du tube pour son passage au réservoir de vapeur n’est pas confinée en des têtes étroites.
- DISTRIBUTION
- Prix de 15 OOO fr pour transport de force électrique*' sans fil a Vexposition de Saint-Louis. Zeitschrift fier Elektrotechnik, 21 février.
- Le Congrès international de navigation aérienne de l’Exposition de Saint-Louis a décidé d’attribuer un prix de 3 ooo dollars à l’inventeur qui, dans un essai couronné de succès, parviendrait à actionner le moteur d’un navire aérien au moyen d’énergie rayonnée directement à travers l’espace sous forme d’ondes électriques ou sous tout autre forme : l’ordre de grandeur de l’énergie transmise est d’un dixième de cheval, mesurée au lieu d’emploi et à une distance d’au moins 3oo m de la source de production. Les essais doivent être faits sur le terrain de l’Exposition, devant un jury spécial.
- E. B.
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- Supplément à L'Éclairage Electrique du 23 Avril 1904
- XXXIX
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
- THOMSON-HOUSTON
- CAPITAL : 40 MILLIONS
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- TELEPHONE : 158.11 — 158.81 Adresse télégraphique : ELIHU-PARIS
- Traction électrique
- Éclairage électrique Transport de force
- matériel de mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, £ sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15 000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœuvres de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et manœuvres à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté [au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
- Ateliers de Construction, 44, rue des Volontaires, PARIS
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- XL
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 23 Avril 1904
- La transmission de l’électricité à Bakou.
- Une intéressante installation pour la transmission du courant électrique a été faite, il y a peu de temps, pour le compte de la Apcheroner Elektricitâts - Gesellschaft, par l’Allgemeine Elektricitâts Gesellschaft, de Berlin, au nord de Bakou, la ville commerciale la plus importante de la Caspienne, dans la péninsule d’Apcheron connue pour son exploitation de naphte. Il y a là près de 2 000 forages qui produisent environ 11 millions de tonnes par an.
- Comme force motrice pour le forage et pour l’épuisement des trous de sonde en activité (certains atteignent 533 m) on se sert en général de machines à vapeur peu perfectionnées, alimentées par des conduites souvent longues de 200 m. Des pertes énormes de vapeur s’y produisent. C’est dans ces conditions qu’on a songé à l’électricité et que fut établie la centrale de Bakou.
- La chaufferie comporte quatre chaudières tubulaires Steinmüller, chacune de 266 m2 de surface de chauffe et un surchauffeur de 5o m2 de surface de chauffe. La pression est de 12 atmosphères. Dans le surchauffeur, la température de la vapeur est portée de 3o ou 4o° à 2200.
- Comme combustible on emploie les résidus de la distillation du pétrole ou mazout. Ils sont contenus dans deux réservoirs de fer de 1 o 000 litres tous deux placés à côté de la chaufferie.
- Une chaudière auxiliaire de y m2 de surface de chauffe distille l’eau de mer pour compléter l’alimentation des chaudières. La vapeur est conduite dans les condenseurs des machines à vapeur et l’eau de condensation se réunit dans un bassin de la chaufferie.
- Deux moteurs à vapeur horizontaux Collmann triplex d’égale grandeur ont été établis. Avec une course de piston de 1 100 mm et une pression d’admission de i3 atmosphères, chaque machine développe à 83 tours-minute une puissance de y5o chevaux effectifs.
- Chacun des moteurs entraîne un alternateur triphasé qui, sous une tension de 6 5oo volts et avec 100 alternances par seconde, développe 700 kilowatts.
- Au-dessus des machines est établie une grue roulante de Mohr et Federhaff à Mannheim d’une force portante de 20 tonnes.
- Les conducteurs réunissant les alternateurs à la distribution sont établis dans la cave de la salle des machines. Il sont isolés et portés par des isolateurs.
- CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MEDITERRANÉE
- L’HIVER A LA COTE D’AZUR
- Billets d’Aller et Retour collectifs de 2e et 3e classes à très longue validité pour familles.
- Du 1er octobre au 15 novembre 1903, il est délivré par les gares P.-L.-M. aux familles composées d’au moins 3 personnes, des billets d’aller et retour collectifs de •2e et 3e classes, pour Hyères et toutes les gares P.-L.-M. situées au delà, vers Menton. Le parcours simple doit être d’au moins 400 kilomètres.
- La famille comprend : père, mère, enfants ; grand-père, grand’mère, beau-père, belle-mère, gendre, belle-fille, frère, sœur, beau-frère, belle-sœur, oncle, tante, neveu et nièce, ainsi que les serviteurs attachés à la famille.
- Ces billets sont valables jusqu’au 15 mai 1904. La validité de ces billets peut être prolongée une ou plusieurs fois de 15 jours, moyennnant le paiement, pour chaque prolongation, d’un supplément égal à 10 p. 100 du prix du billet collectif. Le coupon d’aller de ces billets n’est valable que du 1er ocobre au 15 novembre 1903.
- Le prix du billet collectif est calculé comme suit : prix de quatre billets simples pour les deux premières personnes, prix d’un billet simple pour la troisième personne, la moitié du prix d’un billet simple pour la quatrième personne et chacune des suivantes. Arrêts lacultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire.
- La demande de billets doit être faite 4 jours au moins à l’avance à la gare de départ.
- CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE
- STATIONS HIVERNALES
- Nice, Cannes, Menton, etc.
- Billets d'Aller et Retour de famille, valables 33 jours.
- Il est délivré, du 15 octobre au 15 mai, dans toutes les gares du réseau P.-L.-M., sous condition d’effectuer un parcours simple minimum de 150 kilomètres, aux familles d’au moins trois personnes voyageant ensemble, des billets d’aller et retour collectifs de l’e, 2e et 3e classes, pour les stations hivernales suivantes : Hyères et toutes les gares situées entre Saint-Raphaël, Va-lescure, Grasse, Nice et Menton inclusivement.
- Le prix s’obtient en ajoutant au prix de 4 billets simples ordinaires (pour les deux premières personnes), le prix d’un billet simple pour la troisième personne, la moitié de ce prix pour la quatrième et chacune des suivantes.
- La durée de validité de ces billets (33 jours) peut être prolongée une ou plusieurs fois de 15 jours, moyennant le paiement pour chaque prolongation, d’un supplément égal à 10 p. 100 du prix du billet collectif. —
- Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire.
- Les demandes de ces billets doivent être faites 4 jours au moins à l’avance, à la gare de départ.
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 23 Avril 1904
- XL1
- '
- I Westinghouse
- Moteur asynchrone triphasé à induit enroulé et à bagues.
- Génératrices
- Matériel électrique
- PERFECTIONNÉ
- pour
- Traction Éclairage
- Transport de Force
- etc.
- Installations électriques complètes
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- XL1I
- Supplément à L'Éclairage Electrique du 23 Avril 1904
- Chaque alternateur a son tableau cle distribution avec les appareils appropriés. Il y a, en outre, un tableau avec indicateur de phases pour la mise en parallèle. Enfin, un tableau spécial porte les voltmètres et régulateurs de l’excitatrice. Tous les tableaux sont en marbre sans cadre de fer et fixés à la muraille par des vis de pierre.
- Tous les appareils de la face antérieure ne charrient que du courant à basse tension. Toutes les parties convoyant du courant a haute tension sont réunies dans un local séparé, derrière la distribution. Deux conduites aériennes chacune de 3 fils de cuivre de 35 mm2 conduisent, portées sur des isolateurs et des mâts, le courant à une tour à câbles distante de io,5 verstes. Les conduites sont protégées par des parafoudres à cornes et des bobines de réaction et pourvues sur tout le parcours de filets protecteurs allant de mât en mât. A partir de la tour, les câbles sont établis sous terre et le courant est conduit par des câbles sous plomb et armés aux deux stations de transformation de Sabuntschi, tandis que la troisième station, placée au sud de Romani, est alimentée par des câbles souterrains partant de chacune des deux autres stations.
- La tour déjà citée permet d’établir diverses combinaisons suivant les besoins.
- Les trois stations de transformation de la région des forages sont pourvues chacune de trois transformateurs triphasés dont le rapport de transformation est de 6 ooo : i ioo volts.
- L’alimentation des moteurs se fait par des conducteurs aériens portés par des isolateurs et des mâts de bois.
- Chacune des tours de forage est pourvue d’un moteur qui actionne successivement les diverses machines de forage. Au début, l’installation des moteurs triphasés s’est faite de façon à remplacer peu à peu les machines à vapeur sur les fondations de bois préexistantes. Mais l’expérience a bientôt montré que l’emploi des électromoteurs ne protégeait pas contre les incendies, très fréquents en ces endroits, et qui prennent parfois des proportions considérables.
- Aussi établit-on maintenant les moteurs sur des fondations en maçonnerie et dans des maisonnettes spéciales en pierres pourvues d’un toit massif.
- La tour de forage est raccourcie de telle façon que entre la tour et la salle du moteur se trouve un espace de 2 à 3,5 m. De cette façon le moteur est indépendant de la .tour de forage particulièrement exposée aux incendies, et protégé contre le feu s’il venait à se déclarer. La courroie est logée dans une gaine en bois et relie la maison du moteur à la tour.
- La faible ouverture ménagée dans la muraille pour son passage peut se fermer rapidement par une soupape en fer. La maisonnette renferme aussi Linterrupteur et les fusibles.
- Les moteurs triphasés sont construits pour une tension de service de i ooo volts et pourvus de deux enroulements à l’induit. L’un des enroulements est destiné au démarrage du moteur sans charge ou seulement avec la charge de la machine marchant à vide. Il consiste en tiges de bronze avec bagues de court-circuit fortement soudées. L’enroulement de travail est, par contre, construit exactement comme dans les moteurs normaux. Les extrémités de ce dernier enroulement ne portent cependant pas de bagues, mais des contacts en métal qui, lorsque le moteur a démarré et a atteint une certaine vitesse, sont automatiquement mis en court-circuit. Pour éviter d’enflammer les gaz, les contacts sont hermétiquement renfermés.
- L’emploi de ces moteurs n’a pas seulement l’avantage d’écarter autant que possible les dangers d’incendie, mais présente aussi des avantages d’autant plus importants que le service est peu soigné dans les circonstances où se font ces exploitations.
- L’absence des parties nécessitant une surveillance constante, l’emploi de graisseurs annulaires, le démarrage automatique simplifient à l’extrême le service. La sûreté de l’exploitation y gagne et les frais que nécessiterait un personnel spécial disparaissent. De plus, le moteur est toujours prêt à fonctionner et les frais d’exploitation sont inférieurs à ce qu’ils sont pour la vapeur.
- La force requise par les treuils pour l’extraction du pétrole brut est très variable. Jusqu’à présent les moteurs employés ne dépassent pas 3o à 5o chevaux. Pour les forages particulièrement difficiles, il est nécessaire d’établir des moteurs plus puissants à cause des grandes surcharges qui peuvent se produire.
- L’installation que nous venons de décrire montre une fois de plus l’importance des transmissions de courants triphasés à haute tension pour les grandes distances et l’aptitude du moteur triphasé à se prêter, grâce à sa grande simplicité de service et de surveillance, aux circonstances les plus difficiles.
- E. G.
- Transport d’énergie électrique d’Amiens a Longueau.
- La Compagnie des chemins de fer du Nord installe actuellement une sous-station de transformation à la gare d’Amiens destinée à transformer le courant continu fourni par la station génératrice de cette gare, en courant alternatif
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 23 Avril 1904
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 23 Avril 1904
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- Supplément à L'Eclairage Electrique du 23 Avril 1904
- XLI11
- monophasé et l’envoyer sur une distance de 5 km à Longueau où le courant sera utilisé pour l’éclairage delà gare de cette ville.
- La sous-station d’Amiens comportera deux commutatriçes Westinghouse de 35 kilovolts-ampères chacune, alimentées en courant continu à 125 volts et débitant du courant alternatif monophasé à 88 volts, 5o périodes. Cette tension sera ensuite élevée à 3 5oo volts au moyen d’un transformateur statique Westinghouse de 3o kilovolts-ampères. Ce transformateur sera muni de bornes permettant d’introduire ou de diminuer un certain nombre de spires du secondaire, de manière à obtenir aux bornes d’utilisation une tension constante, la tension primaire pouvant varier de 5 p. ioo en plus ou en moins.
- A la gare de Longueau la tension sera abaissée à une tension utilisable de ii5 volts, au moyen d’un transformateur statique Westinghouse de 28 kilovolts-ampères.
- TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE
- La téléphonie en Grande-Bretagne. The Electrician, 11 mars.
- L’industrie des téléphones est voisine d’une crise en Angleterre. Pour le moment, trois services différents exploitent les lignes téléphoniques. Le gouvernement possède d’abord un vaste système à Londres et un réseau ; la National Téléphone C° a également un vaste système à Londres et a aussi des exploitations dans chaque ville importante des provinces ; enfin les Corporations ont établi des lignes concurrentes à celles de la National à Glasgow, Portsmouth, Brighton et Swansea. La National Téléphone C° est au capital de près de 10 millions de livres sterling et le Post Office a dépensé près de £ 1 5oo 000 pour le réseau téléphonique de Londres et plus de £ 2 000 000 pour ses lignes; le capital total engagé dans tout le Royaume-Uni pour la téléphonie peut être estimé entre i3 1/2 et 14 millions de livres sterling. Cela est peu encore, comparé aux 5o ou 60 millions engagés en Amérique. Mais chaque jour il est besoin de nouveaux capitaux pour faire face à l’extension nécessaire des réseaux.
- A. B.
- Emploi d’une nouvelle gutta pour la fabrication des câbles télégraphiques.
- Ce produit consiste en un mélange de caoutchouc pur et d’une sorte de gomme de palmier dont le point de fusion est semblable à celui du caoutchouc, de sorte que la séparation des deux matières ne peut pas avoir lieu lorsqu’on chauffe la masse. Les propriétés électriques de cette gutta-percha sont à peu près les mêmes que
- celles de la gutta naturelle : elle a l’avantage de supporter sans se ramollir une température de 6o°. Son emploi est tout indiqué pour la fabrication des câbles sous-marins. t
- Des câbles formant une longueur totale de 24,39 km, fabriqués avec ce produit, sont en essai en Allemagne : leur prix est en moyenne de 35 p. 100 inférieur à celui des câbles faits avec de la vraie gutta : l’économie atteint de ce fait 25 000 fr.
- La maison Felten et Guilleaume qui a traité avec l’inventeur pour une licence de fabrication de la nouvelle gutta-percha, a fait sur elle une série de mesures résumées dans le tableau suivant :
- T C° Coefficient C T C° Coefficient C
- 3o 3,3i7 12 0,7250
- 29,5 .3,229 n,5 o,6854
- 29 3,142 11 o,6458
- 28,5 3,o54 io,5 0,6104
- 28 2,967 10 0,5760
- 27,5 2,879 9,5 o,5458
- 27 2,792 9 0,5167
- 26,5 2,704 8,5 o,4917
- 26 2,617 8 0,4667
- 25,5 2,533 7,5 0,4417
- 25 2,45o 7 0,4167
- 24,5 2,358 6,5 0,3917
- 24 2,267 6 o,3583
- 23,5 2, i83 5,5 o,3375
- 23 2,100 5 0,3167
- 22,5 2,019 4,5 0,2g58
- 22 i,938 4 0,2760
- 21,5 1,860 3,5 0,2625
- 21 1,78.3 3 o,25oo
- 20,5 1,704 2,5 0,2417
- 20 1,625 2 o,2333
- 19,5 1,55o i,5 0,225o
- 1,475 1 0,2167
- i8,5 i,4i3 o,5 0,2117
- 18 x, 35o 0 0,2067
- 17,5 x, 288 — o,5 0,2o35
- 17 I , 225 — 1 0,1967
- i6,5 1,167 — i,5 0,1926
- 16 1,108 — 2 0,188 5
- 15,5 1 ,o54 • '2,5 0,1842
- i5 1,0 — 3 0,1802
- i4,5 0,950 — 3,5 0,1767
- G o, 9°o — 4 0,1733
- i3,5 o,8542 — 4,5 0,170
- i3 o,8o83 — 5 0,1667
- 12,5 0,7667
- La télégraphie sans fil en Italie.
- Nous lisons dans Elettricista du i5 février, que par suite d’un accord intervenu entre le ministre de la Marine italienne et M. Marconi, les postes de télégraphie sans fil qui avaient été jusqu’alors affectés aux ‘besoins privés de la marine de l’Etat, seront également usités par le commerce, sauf, toutefois la station du Monte-Mario, à Rome, et celle du Becco di Vêla, en Sardaigne, qui sont réservées pour les communications officielles entre la Métropole et la Sardaigne ou les navires de guerre.
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- XLIV
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 28 Avril 1904
- Les 5 autres postes actuellement en service sont ceux de Capo Mele (Ligurie), Palmaria (Spezzia), Fort Spuria (phare de Messine), Cozzo Spadaro (cap Passero) et Cap Sperone (Sardaigne). On procède activement à l’installation de 8 nouveaux postes ; ceux de Campo Aile Sere (Elba), Ponza, Santa Maria di Leuca et Asinara (Sardaigne) seront mis en service en juin prochain ; ceux de Santa Giuliano (Tra-pani), Yiesti (Mont Gargano), Mont Cappuicini (Ancône) et Malamocco (Venise) ne seront livrés à l’exploitation que dans le courant du second semestre 1904.
- Le rayon d’action de toutes ces stations télégraphiques est de 3oo km maximum.
- Dans les i5 postes énumérés ci-dessus ne sont pas compris ceux de l’Académie navale à Livourne, de San Vito et de Varignano, à La Spezzia qui sont exclusivement consacrés aux expériences de la marine de l’Etat.
- Les postes côtiers qui sont autorisés à recevoir les dépêches privées, transmettront les mar-conigrammes aux postes télégraphiques- auxquels ils sont reliés, lesquels les expédieront à destination.
- La taxe du marconigramme de 12 mots est de y lires 5o et a été établie d’un commun accord entre le Gouvernement italien et M. Marconi.
- L. D.
- Nouveau dispositif téléphonique.
- Un nouveau téléphone à intercommunication automatique a été récemment constitué par la Consolidated Electrical C°, de Canonburg.
- L’originalité de l’invention consiste principalement dans la possibilité de manipuler les touches que le « converseur » soit ou non au crochet, chose impossible, paraît-il, avec tout autre dispositif. Ce détail seul, donne de la valeur à l’appareil, car, dans la pratique constante, il est toujours désagréable, quand on a fini une conversation, d’avoir à remettre le « converseur » en place avant d’appeler une autre personne.
- Les commerçants et autres personnes qui sont constamment forcés d’employer le téléphone pour leurs affaires apprécieront sans aucun doute cette simplification.
- * L’appareil se fait, du reste, en divers modèlés suivant les besoins de l’utilisation.
- E. G,
- Téléphones pour tramways. Street Railway, février.
- Deux types différents : l’un est un téléphone à boite de fer destiné à être fixé aux poteaux le long de la ligne et l’autre est un téléphone de voiture portatif enfermé dans une boite en bois
- avec une courroie comme poignée. Cet instrument est pourvu d’une longue corde à l’extrémité de laquelle est attachée une cheville qu’on peut insérer dans les boîtes auxiliaires. Ces boîtes auxiliaires peuvent être installées sur les poteaux le long de la ligne et on obtient la communication avec le bureau principal en insérant la cheville dans ces boîtes. La corde est assez longue pour permettre au wattman de laisser l’instrument dans la voiture.
- TRACTION
- Réseau de traction Indianopolis et Northwestern.
- C’est l’une des lignes interurbaines les plus importantes de l’Indiana et lorsqu’elle sera terminée sa longueur kilométrique ne le cédera qu’à celle d’une seule des lignes qui sortent maintenant d’Indianapolis. La ligne traverse un nombre de points importants et un district agricole très prospère de sorte qu’elle est bien acceptée par lés paysans. La ligne aérienne, la voie et la chaussée sont de construction ordinaire normale. L’usine centrale comprend deux machines cross-compound à condenseur actionnant des générateurs triphasés de 800 kilowatts de capacité. Le courant est fourni sous une tension de 3yo à 4oo volts aux convertisseurs rotatifs de l’usine qui sont employés pour alimenter la ligne du trôlet près de l’usine. Le reste du courant est pris par trois transformateurs de 3oo kilowatts qui élèvent le voltage à 2 600 pour sa transmission aux sous-stations qui le distribuent. Les voitures de voyageurs ordinaires sont d’une grandeur peu usitée, soit 20 m de longueur, 3 m de largeur, avec une capacité de 60 voyageurs assis.
- Développement interurbain dans l’Indiana en 1903.
- La longueur kilométrique des lignes interurbaines qui rayonnent d’Indianapolis a augmenté pendant l’année de près de 100 p. 100 sans tenir compte de plusieurs grandes lignes projetées qui sont en construction. Lorsque celles-ci seront complétées la longueur totale des lignes aura été plus que doublée depuis le Ier janvier 1902. Il y a à l’heure actuelle 153 voitures de voyageurs entrant et quittant Indianapolis chaque jour et 20 voitures de marchandises faisant aussi un service régulier. Il y a actuellement 840 km de tramways électriques interurbains rayonnant d’Indianapolis auxquels on ajoutera 160 km durant le printemps prochain. Ces lignes ont amené 2 22Ô 000 voyageurs dans la ville durant l’année dernière et les dépenses d’exploitation ont été 45 p. 100 des recettes.
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 23 Avril 1904
- XLV
- L’effet des arrêts fréquents sur les lignes de tramways.: à grande vitesse. A. H. Armstrong.
- L'auteur commence par estimer la force en chevaux requise pour actionner une voiture de 35 tonnes à une vitesse prévue de 4° kilomètres par heure avec un nombre d’arrêts par mille variant de o à 1,2. Il estime ensuite les kilowatts-heure et le coût de ces arrêts. Il aborde ensuite le cas de la même voiture pour une vitesse maxima de 72 km à l’heure avec un équipement de moteurs de 3oo chevaux et montre ce que seront la vitesse prévue et les kilowatts-heure par tonne-kilométrique pour différents nombres d’arrêts par kilomètre. Ceci fait ressortir la nécessité de réduire le nombre d’arrêts : ces arrêts peuvent d’autre part être réduits en nombre en éliminant les courbes lorsqu’on construit la ligne.
- Équipement électrique du Northshore Rail-road près de San Francisco. II. Street Rail-way.
- La Compagnie a une usine à vapeur en cas de besoin et pour le service auxiliaire et reçoit aussi de la force motrice à 4o 000 volts d’une usine hydraulique située à 24° km. C’est la canalisation régulière de transmission de force électrique la
- plus longue d’Amérique. On se sert de pétrole comme combustible et parmi les particularités nouvelles que présentent les becs employés on note qu’ils lancent la flamme de l’arrière à l’avant des chaudières et non dans l’autre direction. Ceci a plusieurs avantages. Le système de tuyautage pour le pétrole est discuté en détail ainsi que l’effet de l’emploi du pétrole au lieu de charbon sur le diamètre et la hauteur de la cheminée employée. Les générateurs de moteurs employés marchent à 60 tours. On décrit entièrement la méthode employée pour contrôler le courant à 4° 000 volts qui entre dans l’usine. On se sert d’un troisième rail protégé avec le sabot de contact étalon pour ce type de rail. Les voitures sont équipées avec le contrôle d’unité multiple type M. Le train consiste généralement en deux voitures automotrices et en trois voitures de remorque, chaque voiture pesant environ 3o tpnnes. Le système de signal de bloc est tout neuf et est presque entièrement pareil à celui qu’on installera dans le Souterrain de New-York. En principe il ressemble beaucoup à celui employé sur le Boston Elevated Railway et dans lequel un rail de roulage est divisé en sections et ces sections sont court-circuitées au moyen de l’autre rail de roulage par les essieux du train.
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- 10 h. m. 8 h. 50 s.
- 6 h. 40 s. 7 h. 15 m.
- Les trains du service de jo_ur entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent dès voitures de lre et de 2e classes à couloir avec water-closets et toilette, ainsi qu'un wagon-restaurant ; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec water-closets et toilette. La voiture de lre classe àcou-loir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place. Les couchettes peuvent être retenues à l’avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette.
- La Compagnie de l’Ouest envoie franco, sur demande affranchie, un bulletin spécial du service de Paris à Londres.
- CHEMIN DE FER D’ORLÉANS
- EXCURSIONS
- AUX
- STATIONS THERMALES ET HIVERNALES
- des Pyrénées et du Golfe de Gascogne
- Arcachon, Biarritz, Dax, Pau, Salies-de-Béarn, etc.
- Tarif Spécial G. V. n° 106 (Orléans).
- Des billets aller et retour de toutes classes, valables pendant 33 jours, non compris les jours de départ et d’arrivée, avec réduction de 23 p. 100 en lre classe, et de 20 p. 100 en 2e et 3e classes sur les prix calculés au tarif général d’après l’itinéraire effectivement suivi, sont délivrés toute l’année, à toutes les stations du réseau d’Orléans, pour :
- Agde (Le Grau), Alet, Amélie-les-Bains, Arcachon, Arge-lès-Gazost, Argelès-sur-Mer, Arles-sur-Tech (La Preste), Arreau-Cadéac (Vieille-Aure), Ax-les-Thermes, Bagnères-de-Bigorre , Bagnères-de-Lucbon , Balaruc-les-Bains , Banyuls-sur-Mer, Barbotan, Biarritz, Boulou-Perthus, (le), Gambo-les-Bains, Capvern, Cauterets, Collioure, Couiza-Montazels (Rennes-les-Bains), Dax, Espéraza (Cam-pagne-les-Bains), Camarde, Grenade-sur-PAdour (Eugénie-les- ; Bains), Guéthary (Balte), Gujan-Mestras, Hendaye, Labenne (Cap-Breton), Labouheyre (Mimizan), Laluque (Préchacq-les- j Bains), Lamalou-les-Bains, Làruns-Eaux - Bonnes (Eaux-Chaudes) s Leucate (La Franqui), Lourdes, Loures-Barbazan, Marignac-Saint-Béat (Lez, Val-d’Aran), Nevoulle (la), Olo-ron-Sainte-Marie (Saint-Christau), Pau, Pierrefitte-Nestalas IBarèges, Luz, Saint-Sauveur), Port-Vendres, Prades (Molitg), j Quillan (Ginoles, Carcanières, Escouloubre, Usson-Ies-Bains) j Saint-Flour (Chaudesaignes), Saint-Gaudens (Encausse, Gan-tiès), Saint-Girons (Audinac, Aulusi, Saint-Jean-de-Luz, a Saléchan 1 Sainte-Marie, Siradan), Salies-de-Béarn, Salies-du- 2 Salat, Ussat-les-Bains et Villefranche-de-Conflent (le g Vernet, Thuès, les Escaldas, Graüs-de-Canaveilles). g
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- XL VI
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 23 Avril 1904
- Sur l’Elevé de Boston il est possible d’employer le courant direct pour le service local de signaux à cause du peu de longueur relative de la ligne et de la présence de la structure élevée en acier, mais ceci n’était pas possible sur la ligne californienne de sorte qu’il a fallu recourir au courant alternatif pour opérer les signaux. Le potentiel est de 9 à 15 volts èt un court-circuit entre le rail de roulage sectionné et l’autre rail de roulage continu opère un relais de courant alternatif dans la base de la tour à signaux. Ce relais est ajusté de manière à opérer à o, i ampère et à ouvrir ou fermer l’interrupteur de circuit d’un petit moteur à courant direct de 8 volts qui opère les bras du sémaphore. Ce moteur est actionné par des batteries d’accumulateurs. On se sert de lampes en plus des bras du sémaphore.
- Une locomotive électrique de mine. The Elec-trican, xx mars.
- Cette locomotive est construite par la « Electric Construction • C° » pour le hâlage dans les mines et tunnels. Il faut alors satisfaire à des conditions particulières ; si le tunnel par exemple a seulement i,8o m à 2 m à son point le plus haut, cette machine ne peut avoir plus de 90 cm en largeur et de 1,20 m en hauteur. Son poids
- total est de près de 5 tonnes et elle est capable de traîner une charge de 35 tonnes à une vitesse de 8 à 10 km à l’heure. Elle est équipée de deux moteurs, chacun ayant une charge normale effective de 12,5 H.-P. Ils peuvent être commandés des deux bouts. Le frein à main ordinaire et les freins de sûreté sont tels que la machine peut être arrêtée presque instantanément lorsqu’elle est lancée à pleine vitesse.
- A. B.
- Réseau interurbain Conneaut et Erié. Street
- Railway, février.
- Cette ligne a 56 km de longueur et forme l’anneau qui rend continue la chaîne des tramways entre Buffalo, Toledo et Detroit. On donne la population au terminus et dans les villages traversés ; la population moyenne par kilomètre de voie étant d’environ 2 000 habitants. On a eu à construire plusieurs grands viaducs et ponts. Les chutes de neige sont très fortes dans cette région et la compagnie possède la charrue rotative à neige la plus grande, à l’exception d’une seule, qui est aux Etats-Unis. Elle a quatre essieux avec quatre moteurs G. E. 1 000 sur les trucks et un moteur de 200 chevaux pour actionner les ailerons tournants. Les voitures ont des caissons de i3,y3 m de lon-
- GHEMINS DE FER DU NORD
- TRAINS D Ej L U X E
- TOUTE L’ANNÉE
- Nord-Express. — Tous les jours entre Paris et Berlin avec continuation une fois par semaine de Berlin sur Varsovie et deux fois par semaine de Berlin sur Saint-Pétersbourg.
- (A l’aller ce train est en correspondance à Liège avec l’Ostende-Vienne).
- Péninsulaire-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Turin, Alexandrie, Bologne, Brindisi.
- (En correspondance à Brindisi avec le paquebot de la malle de l’Inde).
- Calais-Marseille-Bcmbay-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Marseille (quai de la Joliette) en correspondance avec les paquebots de la Compagnie Péninsulaire et Orientale à destination de l’Egypte et des Indes.
- L’HIVER SEULEMENT
- Calais Méditerranée-Express. — De Londres et Calais pour Nice et Vintimille.
- Train rapide quotidien entre Paris-Nord, Nice et Vintimille composé de voitures de lr<! classe, lits-salon et slceping-car.
- L’ÉTÉ SEULEMENT
- Engadine-Express. — De Londres et Calais pour Coire, Lucerne et Interlakon.
- CHEMINS DE FER DE PARIS-LyON-MÉDITERRANÉE
- Relations rapides entre Paris et l’Italie
- par le Mont-Cenîs.
- Train de luxe PARIS-ROME, composé d’un Vagon-Restaurant et de Vagons-Lits, dont unpour Florence.
- ALLER
- les Lundis, Jeudis et Samedis au départ de Paris.
- Paris.............(départ) 1 h. 20 matin
- Modane..............(arrivée) 10 h. 30 soir
- Florence............... d° 2 h. 11 soir
- Rome................... d° 5 h. 50 soir
- Les Mardis, Vendredis et Dimanches.
- RETOUR
- les Lundis, Mercredis et Samedis, au départ de Rome.
- Rome...............(départ) 1 h. 40 soir
- Florence............... d° 5 h. 35 soir
- Modane ...... d° 3 h. 5 matin
- Paris...............(arrivée) 6 h. 32 soir
- Les Mardis. Jeudis et Dimanches.
- Un des Vagons-Lits du trains « Paris-Rome » partant de Paris les Lundis et Jeudis, continuera jusqu’à Naples et fera retour par le train partant de Rome, les Mercredis et Samedis (départ de Naples les mêmes jours).
- A partir du 7 Janvier 1904 un des vagons-lits du train « Paris-Rome » partant de Paris, le Jeudi continuera jusqu’à Palerme et reviendra, à partir du 12 du même mois, par le train partant de Rome le Mercredi (départ de Palerme le Mardi).
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 23 Avril 1904
- XLVI1
- gueur [et pèsent seulement 9 tonnes car l’administration insiste pour avoir des voitures légères. Elles sont équipées chacune avec quatre moteurs. L’usine centrale contient deux générateurs de 4oo kilowatts qui ont un certain nombre de particularités spéciales, tandis que les machines se lubrifient automatiquement. Il y a aussi une auxiliaire pour 3y5 volts et 3oo ampères. On n’emploie pas la transmission polyphasée. On donne des détails sur le dépôt des voitures.
- Réseau des tramways électriques deV ienne.
- StreetRailway, février.
- Ce réseau est maintenant la propriété de la Municipalité, et, lorsque les lignes projetées à présent seront complétées, il comprendra environ 35o km de voies. On se sert du système trô-let à arc, excepté dans le centre de la ville où l’on emploie le système à caniveau. Les rails pèsent 5o,6i kg par mètre. Lorsque la ligne a été ouverte à l’exploitation il y avait 895 voitures à deux essieux et 5o voitures à quatre essieux, et au commencement de 1904 la Compagnie possédait 700 voitures de remorque. Les vitesses maxima permises sont de 15, 18 et 3o km à l’heure. Les voitures qui servent au trafic du centre de la ville sont pourvues de deux prises de courant, une de chaque côté, avec des ailerons pliants qui permettent de les descendre dans le caniveau. L’usine de force est en deux parties, l’une construite au début pour l’éclairage et l’autre pour le service des tramways, bien que les deux parties soient maintenant réunies pour l’exploitation. Elles ont été construites en dix-neuf mois et demi. La consommation de charbon en octobre 1902 a été de 1 117 kgr par kilowatt-heure. Les machines dans la plus grande usine sont au nombre de cinq avec une force normale de 3 4°° chevaux et une force maxima de 4 200 chevaux ; elles commandent des alternateurs triphasés. On donne une table d’essais des machines. Avec du charbon à 18 francs par tonne, le coût de génération par kilowatt-heure était de 1,8 centime dans l’usine et de 2 centimes dans la sous-station.
- Nouveau sabot à troisième rail sur FElevê de Boston.
- Ge sabot diffère radicalement de tout autre sabot en usage sur les lignes à troisième rail et il a été adopté comme modèle sur l’Elevé de Boston. Il consiste en une barre d’acier doux de 584 mm X 88 mm X i3 mm, pesant environ 5 kgr. Cette barre qui est lapartie employée pour opérer le contact avec le troisième rail est suspendue à chaque extrémité et est tenue abaissée par son propre poids et un léger ressort d’acier
- qui est construit de manière à produire une pression de haut en bas d’environ 23 kgr ce qui fait une pression totale d’environ 28 kgr entre le sabot et le rail sans tenir compte du mouvement du sabot le long du rail. Lorsque la voiture se meut, elle tend à rehausser une extrémité du sabot et à presser l’autre extrémité sur le rail ce qui augmente le contact, suivant la direction dans laquelle va la voiture. Le sabot sert environ pour 21 600 km. Une particularité du sabot est qu’il ne sursaute pas aux joints.
- Système de freins à air à magasin à Saint-Louis. Street Railway, février.
- La Saint-Louis Transit Company a commandé
- I 4oo équipements de freins à air du système à magasin. Dans ce système il y a deux réservoirs sur la voiture, contenant de l’air à une pression de 20 atmosphères. Ces réservoirscommuniquent au moyen d’une soupape de réduction avec un autre réservoir plus petit où la pression n’est que de trois atmosphères environ. Le reste de l’appareil de freinage est presque entièrement semblable à l’équipement des freins à air ordinaires. Les deux réservoirs d’emmagasinage sont chargés à des stations spéciales à comprimer l’air, qui sont situées une à chaque terminus et les autres à différents points le long de la ligne.
- II y a aussi plusieurs stations portatives, qui consistent en appareils montés sur des voitures, que l’on peut employer aux extrémités des lignes qui ne sont exploitées que l’été, dans les cas d’urgence et en lieu et place des stations fixes qui ont besoin de réparations. Les machines à comprimer l’air, (on en a commandé quarante) sont actionnées par l’électricité, et le moteur est mis en marche et arrêté par un appareil de contrôle automatique très ingénieux qui met le moteur en mouvement lorsque la pression de l’airdans le réservoir fixe descend au-dessous d’un certain niveau, et arrête son fonctionnement lorsque la pression a atteint un maximum fixé d’avance. Cet appareil de mise en marche a été imaginé spécialement de manière à ce que les moteurs commencent à marcher sans changement, de sorte que cet appareil automatique est pratiquement indépendant du voltage. Çette disposition spéciale a une grande importance en vue du fait que les machines à comprimer sont placées aux extrémités de lignes, où le voltage est exposé à de fortes fluctuations.
- Améliorations dans l’équipement de force du réseau Cleveland et Southwestern. Street Railway, février.
- Cette usine est particulièrement intéressante parce que les nouvelles unités, dont l’une est déjà installée avec succès, représentent l’une des premièrés installations de turbines à vapeur
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- Supplément à L’Eclairage Électrique du 23 Avril 1904
- pour tramways électriques dans ce pays. Une grande portion du réseau est alimentée par le système de courant alternatif à haute tension et tout le réseau finira par être alimenté de cette manière, mais pour le moment on emploie la transmission à courant continu pour l’autre portion du réseau. Dans l’usine centrale les unités à courant continu, fournissant un total de i ooo kilowatts, occupent deux fois autant de place que le présent équipement à turbine qui a cependant une capacité double, soit 2 000 kilowatts. Les turbines sont du type Westinghouse-Parsons à expansion et flux parallèles. Chaque système consiste en trois sections indépendantes, savoir : Cylindre à haute pression, cylindre à basse pression et générateur. On explique en détail la construction de ces unités et on donne les résultats de séries d’essais qui montrent l’économie pratique de la turbine. On s’attache particulièrement aux plans du tuyautage et du système de condensation. On peut employer les chaudières avec ou sans les appareils de surchauffe. En plus des sous-stations ordinaires placées le long de la ligne, la Compagnie a une sous-station portative qu’on a trouvée très commode pour soulager la charge excessive à des points particuliers où il peut se produire une demande temporaire anormale de courant.
- Equipement électrique du Lancashire et Vorkshire Railway. Street Railway, février.
- C’est l’un des principaux chemins de fer anglais et la section équipée à l’électricité a environ 38 km de longueur. On emploie 600 volts sur le troisième rail avec distribution polyphasée à y 5oo volts et convertisseurs rotatifs de 600 kilowatts. Le train consiste en deux voitures automotrices et deux voitures de remorque ; chaque voiture automotrice a quatre moteurs de 15o chevaux chacun. Les voitures sont construites avec des couloirs et des vestibules selon le système américain. Les compartiments à moteurs sont construits en matériaux incombustibles.
- DIVERS
- Production électrolytique de calcium métallique. Zeitschrift fiir Electrotechnik, aï février.
- Une nouvelle invention de Borchers et Stœ-
- kem permet la production électrolytique du calcium. La méthode est semblable à celle employée pour l’obtention de l’aluminium en partant de la bauxite et est plus simple que celle-ci : elle consiste en une électrolyse de chlorite de calcium qui fond à 8oo°. La difficulté principale est la question des électrodes. Le prix du calcium métallique qui vaut aujourd’hui environ 45 fr le kilogramme, doit pouvoir tomber à une valeur très faible. Si ce moyen de production est réellement pratique, le calcium recevra un très grand nombre d’applications. En premier lieu, les usines chimiques qui ont besoin de corps très réducteurs pour les réactions de la chimie organique, l’emploieraient sur une grande échelle. L’industrie du fer emploie depuis longtemps l’aluminium pour la réduction et pour l’élimination du phosphore et du soufre : beaucoup de métallurgistes pensent que le but était bien plus complètement atteint avec une petite quantité de calcium et que, contrairement à ce' qui arrive avec l’aluminium, la présence de calcium dans le fer ne serait aucunement nuisible.
- B. L.
- AVIS
- Chambre de Commerce de Nice. — La Chambre de Commerce de Nice a le projet d’installer sur les quais du Port de Nice quatre grues électriques dont trois d’une puissance de douze cent cinquante kilogrammes (1 25o) et une de trois mille kilogrammes (3 000).
- Le courant employé sera alternatif triphasé.
- Les maisons françaises de construction qui désireraient faire cette fourniture sont invitées à se faire connaître à la Chambre de Commerce de Nice.
- Il sera adressé à un nombre restreint de constructeurs ayant déjà fourni des appareils électriques de lavage les renseignements nécessaires pour pouvoir faire leurs offres définitives.
- La Chambre de Commerce se réserve de faire son choix entre les divers projets qui lui seront présentés.
- ACCUMULATEURS TRANSPORTABLES
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- Tome XXXIX.
- Samedi 30 Avril 1904.
- Il* Année. — N» 18
- ÏÏ 9
- ILd
- clair;
- .Eiectriou
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’É N Ë R GIE
- La reproduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite,
- SOMMAIRE Pages
- J. BECQUEREL. — La radioactivité de la matière (suite)........................................... 161
- M.-V SCHOOP. — A propos de la note de M. Tommasi sur l’influence de la lumière sur la formation
- des accumulateurs au plomb................................................................. 167
- J. REYVAL. — Applications de l’électricité dans un chantier de constructions navales............. 168
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Génération et Transformation : Application du diagramme du cercle aux générateurs à courant alternatif, par J. Puluj................................................................................ 174
- Mesures : Mesure des fuites ou de la résistance d’isolement d’une ligne de transmission, par F. Fowle . . i85
- L’équivalent de résistances de self-inductions et de capacités mises en parallèles, par E. Mullendorf . . 188
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- American Institute of Electrical Engineers : Sur la théorie du moteur à répulsion, par C.-P. Steinmetz. 191 Institute Of Electrical Engineers : Sur les résultats d’exploitation du City and South London Railway.
- Mac Mahon................................................................................. 192
- Northwestern Electrical Association : Sur les générateurs à double courant, par L. Waters........ 193
- Académie des sciences de Berlin : Phénomènes thermiques présentés par l’organe électrique de Torpédo,
- par J. Bernstejn et A. Tschermak........................................................... 194
- L’expérience des réseaux de Hertz, dans la région du spectre visible, par F. Braun........... ig4
- Société Allemande de Physique : Dégagement de chaleur du radium. . .............................. 195
- Electrotechnische Gesellschaft Francfort ; Le rendement du moteur synchrone et l’influence de la
- forme des courbes sur ce dernier, par L. Bloch........................................... ig5
- Cleveland Institute of Electrical Engineers : Sur les frais de production du courant, par J. Fox ... 197
- Sociétés diverses : Différents régimes de l’étincelle fractionnée par soufflage, par Lemoine et Chapeau
- (Académie des sciences).................................................................... 198
- Pouvoir d’émission et conductivité électrique des alliages métalliques, par H. Rubens et E. Hagen
- (Société Allemande de Physique). . ....................................................... 199
- Analogie entre la radioactivité et les phénomènes présentés par l’ozone, par Richarz et Schenck (Academie de Berlin)............................................................................... 200
- Capacité électrostatique des tubes remplis de gaz raréfiés, par Afanassief et Lopouchine (Soc. phys. chi.
- Russe)............................................................................ 2.00
- SUPPLÉMENT
- Echos et nouvelles........................................................................... l
- Brevets................................................................................. lix
- Bibliographie.............................................................................. lx
- CABLES ÉLECTRIQUES
- G. &E.-B. delà MATEE. Dépôt : 81, rue Réaumur, Paris.
- Usines et bureaux à Gravelle-Saint-Maurice (Seine.)
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- L
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 30 Avril 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION
- Les accumulateurs dans les petites stations. H.-S. Waring. Electrical World and Engineer, 3ojan-vier 1904.
- L’auteur s’attache à montrer l’économie que peut réaliser une batterie d’accumulateurs dans les distributions de faible importance. Il prend comme exemple une station comprenant deux machines de 60 et 120 chevaux sans condensation, qui actionnent, outre certains appareils, deux génératrices de 20 et 20 kilowatts, connectés à un trois-fils à 220 volts. Le débit maximum de i5o ampères a lieu le soir pendant une heure et demie, de 6 h. 3o à 8 h. ; à 11 h. le débit n’est plus que de 10 ampères et à minuit le service est arrêté. L’installation d’une batterie permit d’augmenter le débit de 60 p. 100, alors que la consommation de charbon croissait de 25 p. 100 seulement. L’auteur rappelle les services que rendent les batteries d’accumulateurs dans les stations hydrauliques, puis dans les distributions très étendues, où, en les plaçant à des centres de distributions importants, on réalise une économie de cuivre considérable.
- L’emploi des accumulateurs dans l’excitation des alternateurs obvie aux arrêts de service dus à la suppression de l’excitation et réduit les fluctuations de tension. Ils sont très utiles pour la mise en marche, après un arrêt, quand l’excitation est fournie par des moteurs-générateurs.
- P.-L. G.
- TRANSMISSION ET DISTRIBUTION
- Sur l’emploi delà terre comme conducteur de retour dans les transports de force.
- On se rappelle qu’à la suite des essais de l’installation faite par H. Thury entre Saint-Maurice et Lauzanne, une expérience de retour par la terre avait eu lieu dans d’excellentes conditions et avait montré la possibilité d’employer éventuellement ce procédé. M. Thury a continué ses expériences et indique quelques uns des avantages que présenterait l’emploi de la terre comme conducteur de retour. Le plus sérieux de ces avantages est une économie de 70 p, 100 sur le poids de cuivre, à pertes égales, ou un abaissement des pertes au 1 i/4 de leur valeur primitive pour des poids de cuivre égaux. En effet, la résistance de la terre est négligeable pour des courants industriels et seules les résistances de contact interviennent et peuvent être abaissées a une valeur très faible (1 ohm).
- Il existe deux méthodes pour se connecter à
- la terre dans une installation de transport de force.
- i° On emploi la terre simplement comme conducteur de retour. Dans le cas d’une exploitation à 5o 000 volts 200 ampères, avec une section de 200 mm2 pour les conducteurs, le poids d’une ligne de i5o kmest 54o tonnes et la résistance 20 ohms. En employant la terre comme conducteur de retour, la section nécessaire n’est plus que 100 mm2, la longueur de la ligne diminue de moitié et le poids s’abaisse à 135 tonnes.
- 20 On emploie un système à 3 conducteurs avec la terre comme conducteur intermédiaire. L’avantage de ce dispositif est que l’on peut employer la terre comme conducteur de retour en cas de nécessité.
- Pour reprendre l’exemple précédent la tension serait de 100 000 volts, la section de conducteurs 00 mm2, la résistance pour 2X iio km de longueur 100 ohms, le poids de cuivre 155 tonnes.
- B. L.
- Régulateur de feeder. Electrical World and Engineer, 3o janvier 1904.
- La General Electric C° vient d’établir un régulateur de feeder pour station à courant alternatif ne donnant plus lieu au courant décalé qui constituait le principal inconvénient de ces appareils. Le régulateur consiste en un transformateur dont le primaire est connecté au tableau, et dans le secondaire duquel on peut faire varier le nombre de spires en manœuvrant une manette tournante. Les enroulements sont dépourvus de toute impédance et n’introduisent pas de décalage. La manette est susceptible de faire deux tours entiers autour de son axe ; dans le premier tour, la manette met successivement hors circuit toutes les spires du secondaire ; et à la fin de cette révolution, la tension aux bornes du feeder est égale à celle delà génératrice. En continuant à tourner, la manette actionne un inverseur, de telle sorte, qu’en continuant la rotation, les diverses spires du secondaire sont de nouveau introduites sur le feeder, mais avec des polarités inversées, de sorte qu’à la fin du second tour, le secondaire entier du transformateur est en opposition avec la tension génératrice.
- P.-L. C.
- Le transport d’énergie de Shawinigan. Electrical World and Engineer, 3o janvier 1904,
- La Shawinigan Water et Power G0 a conclu
- 0 . . -r
- un marché avec la Sorel Electric C°pour la Fôuf-
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- Supplément à L’Eclairage Electrique du 30 Avril 1SU4
- L1
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
- THOMSON-HOUSTON
- CAPITAL : 40 MILLIONS
- Siège social : 10, rue de Londres, PARIS
- TELEPHONE : 158.11 — 158.81
- Adresse télégraphique : ELIHU-PARIS
- Traction électrique
- r
- Eclairage électrique Transport «le force
- TfrTflWttnW'ilTigl fHaiMam.i rHfTTiSÎTn.. *' 1
- Matériel de Misses
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs a huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant, pas 3 500 kw en triphasé, sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15 000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœu-vrés de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement-sur le tableau et manœuvres à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manoeuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
- Ateliers de Construction y 44, rue des Volontaires, PARIS
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- LU
- Supplément à L’Eclairage Électrique du 30 Avril 1904
- niture de l’énergie h cette localité et vient d’achever la construction de la ligne. Ce transport d’énergie a nécessité l’érection d’une station de transformateurs à Joliette (Québec), où la tension de la ligne principale est réduite de 5o ooo à 12 ooo volts. La ligne suit ensuite le chemin de fer canadien du Pacifique jusqu’au Saint-Laurent, qu’elle traverse au moyen d’un câble sous-marin, puis elle suit la voie publique jusqu’à Sorel. Les conducteurs sont entièrement en aluminium. Une seconde ligne doit atteindre Montréal avec une capacité de io ooo chevaux.
- P.-L. C.
- ÉCLAIRAGE
- Eclairage au gaz. Electrotechnische Rundschau, Ier mars.
- Pendant que les électrotechniciens s’efforcent de construire de nouvelles lampes électriques consommant peu de courant pour la même puissance lumineuse, les gaziers ne sont pas restés en arrière et trouvent tous les jours des procédés d'amélioration du rendement. On sait que les corps incandescents donnent d’autant plus de lumière que leur température est plus élevée. La limite est atteinte lorsque le gaz est mélangé à l’air dans la proportion de i à 5. Keith donne au gaz d’éclairage une pression de i/5o d’atmosphère et utilise sa force d’aspiration pour entraîner avec lui la quantité d’air nécessaire. Le réglage de l’arrivée d’air se fait dans un brûleur particulier au moyen d’une bague perforée ; le mélange se fait à l’intérieur du brûleur. La pression de i/5o d’atmosphère est obtenue au moyen d’un compresseur actionné par l’eau sous pression delà conduite générale. Le fonctionnement et le réglage de ce compresseur sont absolument automatiques : il n’entraîne qu’une dépense minime puisque 20 litres d’eau suffisent à la compression d’un mètre cube de gaz. Les résultats donnés par le nouveau brûleur Keith sont remarquables ; alors qu’avec une consommation donnée de gaz on obtenait avec des becs Auer 480 bougies, les becs Keith fournissent une intensité lumineuse de 2 960 bougies, soit plus du sextuple. Les frais d’exploitation de la lumière Keith pour une installation de 1 ooo bougies et 1 ooo heures d’éclairage annuel ressortent en comptant le gaz d’éclairage à 20 cm le mètre cube, à 162 fr.
- B. L.
- ÉLECTROCHIMIE
- Soudure de ïaluminium . Electrotechnische Rundschau, Ier mars.
- On sait que la soudure de l’aluminium a présenté jusqu’à présent des difficultés considéra-
- bles, causées par les propriétés physiques et chimiques du métal. Une nouvelle soudure permet d’obtenir une liaison intime et solide entre deux morceaux d’aluminium. Elle est composée de 5 parties d’aluminium, 5 parties d’antimoine et 90 parties de zinc. En augmentant la teneur en antimoine aux dépens de la teneur en zinc, on accroît beaucoup la dureté de la soudure. Pour fabriquer cette soudure on fond d’abord l’aluminium, on y introduit p-eu à peu le zinc, et, lorsque ce dernier est fondu, l’antimoine. La soudure est ensuite coulée en baguettes ; avant de l’employer, il faut décaper avec un très grand soin les deux parties à réunir et les recouvrir entièrement de soudure : il faut veiller à ce que cette dernière pénètre bien dans les surfaces métalliques sans toutefois les brûler. Ensuite on place l’une contre l’autre ces deux surfaces et on les chauffe fortement à la lampe à souder en les prenant l’une contre l’autre.
- E. B.
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- L’appareil consiste en un récipient contenant deux électrodes en aluminium et une troisième en platine ou en substance inactive quelconque. Le courant alternatif est fourni par le secondaire d’un transformateur connecté aux deux électro-
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 30 Avril 1904
- des en aluminium ; le courant unidirectionnel transformé est reçu d’une part à l’électrode inactive et de l’autre, a une borne connectée au milieu du secondaire du transformateur. Ce dispositif redresse h la fois les demi-ondes du courant alternatif. Le point milieu de l’enroulement secondaire du transformateur, servant de pôle positif au courant redressé, la tension limite de ce courant est d’environ yo volts, soit à peu près la moitié du voltage alternatif. Pour des tensions plus élevées, il est nécessaire de mettre plusieurs éléments en série. La tension est avantageusement réglée dans le circuit redressé, en plaçant une self-induction variable dans le circuit alternatif. Les courants redressés par cet ^appareil conviennent particulièrement à la production des rayons Roentgen.
- 1 P.-L. c.
- i
- TRACTION
- Ces chiffres, ayant été relevés le 10 juin à 5 h. 3o du soir, ne s’appliquent exclusivement qu’à la traction et,vu l’heure et la saison, ne comprennent ni le chauffage, ni l’éclairage'des voitures. Mais en tenant compte de ce s deux facteurs, on arrive à déterminer ainsi qu’il suit la quantité d’énergie nécessaire à chaque voiture de l’un et de l’autre système.
- Traction.
- Chauffage
- Eclairage
- Traction.
- Chauffage
- Eclairage
- Voies terrestres.
- 29 amp. ou 16,95 kilowatts par voiture. 6 » 3,63 » » »
- 2 » 1,1 » » »
- Voies aériennes.
- 67 amp. ou 36,85 kilowatts par voiture. i5 » 8,25 » » »
- 2 » 1,1 » » »
- Les données ci-dessus étant prises aux barres omnibus des tableaux de distribution aux stations génératrices.
- Sur les lignes élevées de Manhattan, on a relevé à la voiture même, pour une charge moyenne une consommation de :
- Sur l’énergie nécessaire au fonctionnement ; d’une voiture de tramway électrique.
- Chargée d’élucider la question des moyens de transport dans la ville de New-York, la State Rail-:road Commission a recueilli, au cours de ses travaux ’d étude, des renseignements intéressants concernant la quantité d’énergie électrique nécessaire au fonc-Tionnemcnt d’une voiture de tramway, tant des lignes aériennes que des lignes terrestres.
- Le record delà plus forte consommation moyenne journalière revient, nous dit Street Raihvay Journal, du 13 janvier, à la Brooklyn Ileights C° dont les 1 247 voitures de lignes terrestres et les 224 voitu-tures de lignes aériennes ont absorbé 5i 171 ampères de courant répartis approximativement de la façon
- suivante :
- Voies aériennes.
- 224 voitures à 57 ampères l’une. . . i5oo8 ampères. Voies terrestres.
- ,1 247 voitures à 29 ampères l’une. . . 36 i63 »
- Total............51 171 ampères.
- Voies terrestres.
- ,1 247 voitures à 29 ampères l’une. . . 36 i63 »
- Total............51 171 ampères.
- Traction. ...... 21 kilowatts.
- Chauffage........... 4,8 »
- Eclairage........... i,5 »
- La différence de 20 p. 100 en plus qu’il convient d’ajouter à ces chiffres et qui représente les pertes dans la transmission, transformation, etc., des barres omnibus à la voiture, fait ressortir à 35,6 kilowatts la quantité moyenne nécessaire au fonctionnement de cette dernière.
- Les chiffres relevés pour les lignes terrestres exploitées par l’Interurban Street Raihvay C°, accusent, pour chaque voiture, une consommation de 16 kilowatts en été et de 25. kilowatts en hiver, ce dernier chiffre comprenant le chauffage et l’éclai-™ge.
- Jusqu’en juin dernier, les diverses lignes de tramways interurbains de New-York ont été alimentées par quatre stations produisant ensemble 53 800 kilowatts, quantité insuffisante. Depuis cette date, deux nouvelles stations ont été substituées aux précédentes ; celle de la q6me rue, avec ses onze générateurs de 3 5oo kilowatts chacun, produit plus de 38 000 ki-
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 30 Avril 1904
- LV
- lowalts; et celle de Kinsbridge, avec quatre machines de même puissance, fournit 14000 kilowatts minimum. Or, en ajoutant à ces chiffres i5 ooo kilowatts fournis par des batteries d’accumulateurs, on obtient une quantité totale d’énergie disponible égale à 67 ooo kilowatts.
- La totalité de cette énergie est répartie aux diverses lignes par neuf sous-stations munies de transformateurs fournissant 42000 kilowatts à marche normale et 63 ooo kilowatts avec une surcharge de 5o p. 100.
- L. D.
- A la mémoire de Galileo Ferraris.
- Le 7 février dernier, jour du septième anniversaire de la mort du savant électricien italien Galileo Ferraris, a eu lieu à Turin l’inauguration d’une plaque commémorative apposée sur le socle du monument élevé en son honneur et portant la dédicace suivante : « VAssociation Electrotechnique Italienne à son fondateur. »
- Le Président de l’association ainsi que de nombreux adhérents assistaient à la cérémonie. Plusieurs discours furent prononcés par les professeurs Ascoli et Scipione Scapa et un banquet amical clôtura cette touchante manifestation des électriciens en l’honneur du promoteur de l’électrotechnique en Italie.
- L. D.
- DIVERS
- Distribution de gaz sous haute pression. Electrical World and Engineer, 3o janvier 1904.
- La Laclede Gas Light C°, de Saint-Louis, construit actuellement un système de distribution de gaz destiné h alimenter la ville entière de Saint-Louis, sur une superficie de 170 km2. Pour desservir les quartiers excentriques, on a renoncé aux méthodes usuelles consistant soit à amener le gaz au moyen de conduites énormes, soit d’installer un gazomètre auxiliaire aux centres de distribution éloignés ; l’emploi de hautes pressions permet de réduire considérablement la section des conduites et dispenser de l’emploi de gazomètres auxiliaires que l’on remplace par de simples détendeurs, réduisant la pression à la valeur normale. Une telle distribution ressemble en tout point à celle de l’énergie électrique par courant à haute tension et transformateurs. Elle est employée aussi pour les districts suburbains très éloignés. La pression employée pour la distribution des quartiers excentriques est de o,35 kgr par cinq, et de 1,4 à 0,6 kgr par cinq pour les localités suburbaines ; pour ces dernières, la conduite est faite au moyen de tuyaux en fer raccordés par manchons filetés. Ce système permet l’emploi de pressions très élevées permettant le transport du gaz a 1 5o km s’il est nécessaire. Cette installation est une des premières construite d’après ces principes ; mais ce système a déjà été employé avec succès pour la distribution des gaz naturels dans certaines régions de l’Amérique. P.-L. C.
- Appareil H. H. Lake pour le réglage électro-automatique du potentiel. The Illustrated official Journal [Patents), n° 786, 3 février 1904.
- Le dispositif est représenté schématiquement par la figure 1. Il comprend deux solénoïdes shuntés, l’un, 10, dans le circuit extérieur de
- Fig. — Schéma des circuits pour le réglage automatique du potentiel.
- l’alternateur 1, l’autre, dans celui de l’excitatrice 41 leurs noyaux agissent chacun sur un levier articulé 16, 17, dont les mouvements provoquent le rapprochement de deux contacts 20, 21, et, par suite, la fermeture du circuit d’un relai 23 dont l’armature vient à son tour, en 27,
- Fig. 2. — Montage des électros et du relai.
- 28, intercaler une résistance réglable 9 dans le champ de l’excitatrice. L’abaissement, qui s’en suit, du potentiel de l’alternateur provoque la séparation des divers contacts et ramène les appareils à leur position primitive. Ce dispositif peut être complété, afin de compenser les pertes de courant, par un transformateur monté en série avec le circuit extérieur et l’enroulement différentiel du solénoïde 10.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 30 Avril 1904
- Les électros et le relai sont montés ainsi que le représente la figure 2. Les noyaux des solé-noïdes 10 et 11 retiennent chacun un levier porte-contacts auxquels ils sont reliés par une articulation. Celui 60, du solénoïde 11, a sa course limitée par le noyau inférieur 69, fileté extérieurement pour le réglage de la butée. Le noyau 68 du solénoïde 10 traverse entièrement ce dernier pour se rattacher a la tige du piston du dashpot 22 ; celle-ci est elle-même prolongée extérieurement, 89, pour permettre de soulever le piston à la main et rapprocher les contacts au départ.
- Les leviers, 16, 17, des contacts, 20, 21, sont pourvus chacun d’un ressort antagoniste, 19, 81, dont l’action est limitée par des butées à vis de réglage. Un contre-poids mobile 93, le long de 17, sert à régler l’effort du piston du dashpot sur le noyau 68. L. D.
- Tramway électrique interurbain dans l’Ouest de New-York. Street Railway, février.
- Cet article décrit une nouvelle ligne interurbaine entre Rochester et Geneva dont les deux tiers environ sont terminés et en exploitation. L’entreprise est surtout intéressante parce que la ligne sera exploitée en concurrence directe avec une ligne de chemin de fer déjà existante sur laquelle circulent 22 trains de voyageurs par jour comme service local entre les points terminus de la ligne électrique. Le nouveau réseau offre cependant plusieurs avantages tels qu’un service plus fréquent, un temps de parcours réduit et un prix des places meilleur marché. De plus, la compagnie électrique a un arrangement avec la Compagnie urbaine de Rochester qui lui permettra de pénétrer au cœur de la ville tandis que les voyageurs de chemin de fer seront débarqués à une distance considérable du centre de la ville. La ligne est construite pour la plus grande partie sur chemin privé, et elle est, ainsi que la voie, un exemple excellent de construction moderne interurbaine. Il y a seize ponts d’acier sur la voie et cinq passages de voies de chemin de fer supérieurs ou inférieurs. La ligne de construction est faite de conducteurs d’aluminium en torrons supportés par des isolateurs en verre Locke de 4° 000 volts, tandis que la ligne des feeders est composée aussi de torrons d’aluminium, équivalant à 5oo 000 cire, mils de cuivre.
- Une nouvelle méthode photomètrique.
- Un ingénieur électricien de Naples, M. Nisco, vient de faire dans cette villes des expériences qui promettent une simplification considérable des opérations photométriques. Les essais ont été faits dans le cabinet de photométrie de
- l’Ecole d’application des ingénieurs de Naples et dirigés par l’inventeur de la méthode, assisté des ingénieurs Sannia et Malazza.
- Les différentes méthodes photométriques en usage jusqu’à présent sont toutes fondées sur des comparaisons entre deux lumières, basées généralement sur la loi de l’éloignement. L’appareil le plus généralement employé est celui de Bunsen qui nécessite l’emploi d’une chambre obscure.
- Mais toutes ces méthodes ne sont ni pratiques, ni exactes. Leur exactitude dépend, en effet, de l’œil de l’observateur, chose éminemment variable.
- La photométrie acquiert pourtant chaque jour de l'importance : on spécifie dans les contrats d’installations d’éclairage l’intensité lumineuse requise, mais on ne peut s’en assurer. Il faudrait avoir sur place un cabinet photométrique et une personne capable d’exécuter les mesures. Les appareils Weber et Mascart ne peuvent résoudre la difficulté.
- Un instrument pratique, commode, facile à transporter, s’impose donc en présence des exigences de la vie moderne et de l’extension chaque jour croissante de l’éclairage électrique.
- C’est cet appareil que M. Nisco a tâché de réaliser en mettant à profit la propriété qu’a le sélénium de diminuer de résistance proportionnellement à l’intensité lumineuse. La chose 11’est pourtant pas aussi facile à réaliser qu’elle le paraît.
- En réalité, la résistance électrique d’une surface de sélénium dans l’obscurité ou en présence d’une lumière déterminée n’est pas toujours identique : elle varie avec le temps pendant lequel la tient hors ou en présence de la lumière et ces variations, soit de croissance, soit de décroissance, tendent lentement vers une résistance limite. Dans un temps égal, on n’a donc pas des indications de résistance égales, mais bien des indications qui varient suivant le point de départ, lequel dépend des variations que peut subir avec le temps la qualité photoélectrique du sélénium et de l’état où il se trouve par suite de l’action précédemment exercée sur lui par la lumière.
- Toutefois, ayant observé dans ses premières expériences que le sélénium exposé successivement et alternativement à intervalles égaux a l’obscurité et à l’action de la lumière, acquiert, après une première variation, de la constance dans la différence de résistance à travers les périodes obscures et lumineuses, et que cette dilférence est indépendante du point de départ.
- M. Nisco a cru qu’il y avait, dans cette propriété présentant une certaine analogie avec la
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 30 Avril 1904
- LV11
- façon de se comporter du fer vis-à-vis de l’action magnétique, un moyen d’appliquer la propriété photoélectrique du sélénium à la photométrie.
- Les parties qui composent un photomètre basé sur ces principes sont les suivantes :
- i° Un récepteur ou surface sur laquelle tombent les rayons lumineux de la source à mesurer et cette surface, faite de sélénium, varie de résistance électrique avec les variations- lumineuses qui la frappent ;
- 2° Un indicateur, galvanomètre ou ampèremètre, étalonné pour indiquer par l’angle formé par deux déviations successives de l’aiguille pendant deux périodes de lumière et d’obscurité, l’intensité lumineuse que reçoit le récepteur, les les constantes de l’étalonnage et de la mesure étant le temps d’intervalle, la force électromotrice de la source de courant, la distance de la lumière au récepteur ;
- 3° Une source de courant fournissant au circuit, pendant que le récepteur est dans l’obscurité, une intensité de courant égale à celle employée pour l’étalonnage de l’indicateur.
- Ces trois parties sont en circuit. Elles sont complétées par un interrupteur pour fermer ou ouvrir le circuit, par un régulateur ou résistance électrique variable pour égaler l’intensité du
- courant à celle pour laquelle le galvanomètre est étalonné, par un multiplicateur ou résistance variable pour faire varier l’intensité du courant qui parcourt le circuit de façon que les indications de l’indicateur deviennent des multiples de celles obtenues sans l’insertion de cette résistance.
- Lorsqu’on a amené l’aiguille de l’indicateur à indiquer l’intensité de courant pour laquelle l’indicateur est étalonné, on place la source de lumière à la distance pour laquelle l’indicateur est étalonné, puis on découvre le récepteur de façon qu’il n’y tombe que les seuls rayons de la source de lumière à mesurer. On produit ensuite une série de courtes éclipses de façon que la durée d’éclairement et d’obscurité soit égale. La différence des indications pour deux intervalles successifs donne en bougies ou fraction de bougie l’intensité lumineuse de la source de courant.
- Si les indications dépassent la portée du cadran, on insère le multiplicateur.
- L’appareil peut être renfermé dans une caissette portative complétée par une chambre noire de photographe. Les interruptions s’obtiennent par un mouvement d’horlogerie.
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- Il est délivré, du 15 octobre au 15 mai, dans toutes les gares du réseau P.-L.-M., sous condition d’effectuer un parcours simple minimum de 150 kilomètres, aux familles d’au moins trois personnes voyageant ensemble, des billets d’aller et retour collectifs de lre, 2e et 3e classes, pour les stations hivernales suivantes : Hyères et toutes les gares situées entre Saint-Raphaël, Va-lescure, Grasse, Nice et Menton inclusivement.
- Le prix s’obtient en ajoutant au prix de 4 billets simples ordinaires (pour les deux premières personnes), le prix d’un billet simple pour la troisième personne, la moitié de ce prix pour la quatrième et chacune des suivantes.
- La durée de validité de ces billets (33 jours) peut être prolongée une ou plusieurs fois de 15 jours, moyennant le paiement pour chaque prolongation, d’un supplément égal à 10 p. 100 du prix du billet collectif. —
- Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire.
- Les demandes de ces billets doivent être faites 4 jours au moins à l’avance, à la gare de départ.
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- LVIU
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 30 Avril 1904
- de lumières de même couleur. Ses indications ne sont plus aussi exactes si les lumières, quoique de même nature, ont des colorations différentes. Ce défaut est du reste commun à tous les autres systèmes, sans compter que, d’après Purkinje, la loi des distances ne s’applique plus rigoureusement. Pour remédier en partie à ce défaut, on a imaginé divers palliatifs, tels que la décomposition, l’interposition de verres colorés, la réduction des rayons à une longueur moyenne, etc. L’interposition d’une vitre verte est moins exacte, mais plus pratique. Elle ne donne pas de bons résultats dans la méthode Nisco. L’inventeur recourt donc à la méthode par décomposition. A cet effet, le sélénium est pourvu en avant de sa surface d’un disque qui interpose successivement les sept couleurs du spectre de la lumière blanche. Le quadrant de l’indicateur porte sept graduations supplémentaires correspondant aux sept couleurs. On fait alors sept mesures au lieu d’une et on déduit l’intensité totale.
- On pourrait aussi substituer un écran multicolore, de façon que la surface des sept couleurs fut inversement proportionnelle à l’influence relative de chaque couleur sur le sélénium. Une graduation unique suffirait alors.
- Pour étalonner l’indicateur avec des lumières de diverses couleurs, on emploie un photomètre à ombre ou un photomètre Simuance Abady, basé sur le principe que les rayons lumineux, quoique provenant de sources de différentes couleurs, paraissent incolores lorsqu’ils se succèdent très rapidement et produisent sur l’observateur une impression due exclusivement au degré d’intensité lumineuse.
- L’appareil peut servir à mesurer les intensités lumineuses des divers points d’un milieu éclairé par une même source.
- Dans les expériences de M. Nisco, le récepteur était constitué d’une pile au sélénium de la maison R. Muller-Uri, Brünswig, qui pouvait donner une variation maxima de résistance entre
- l’obscurité et la lumière de ioooo ohms. Cette
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- pile s’est montrée sensible au point de donner des déviations appréciables au galvanomètre, même pour une lumière d’une seule bougie placée à la distance maxima que comportait le cabinet de photométrie. La source de courant employée était un accumulateur, tandis que la pile au sélénium pouvait supporter, d’après les indications du constructeur, une tension de 32 volts sans être détériorée. Les alternations de lumière et d’obscurité étaient de 3o secondes.
- L’indicateur était constitué par un galvanomètre apériodique Siemens, la lecture se faisant par réflection. On a obtenu ainsi une per-
- fection d’observation très supérieure à celle que requiert la pratique.
- Il serait intéressant de rapporter en détail les résultats de ces expériences et les déductions que l’on peut en tirer par rapport aux singulières propriétés photoélectriques du sélénium. C’est ainsi, pour ne pas sortir de notre sujet, qu’un dispositif comme celui qui vient d’être décrit'convient parfaitement aux mesures photométriques, et que, même lorsque ces mesures doivent porter sur des lumières de couleurs notablement différentes, on peut l’utiliser en recourant aux mesures multiples, c’est-à-dire aux mesures des couleurs dont se compose le spectre de la lumière blanche. Il suffit de faire usage d’écrans de verre coloré ou d’employer une couche multicolore compensatrice, dans laquelle les extensions des diverses couleurs forment des coefficients de correction.
- En se basant sur ces conclusions, on peut faire du sélénium une application utile et pratique à la photométrie. E. G.
- Nouvelle lampe a vapeur de mercure. Zeitschrift für Electrotechnische, 21 février.
- C.-O. Bastian, connu par son compteur électrolytique, a présenté récemment en Angleterre une lampe à mercure de son invention. La lumière que Bastian est parvenu à colorer, grâce à une invention très simple, doit servir sans modification à l’éclairage public. Le rendement est diminué par cette coloration, mais il reste toujours beaucoup plus élevé que dans les lampes à incandescence. La lampe s’amorce d’elle-même aussitôt qu’elle est connectée au réseau. R. V.
- Action photographique des rayons du radium. The Electrician, 11 mars.
- S. Skinner trouve que la densité d’une image produite sur une plaque exposée aux rayons [B et y du radium augmente jusqu’à une certaine valeur critique puis alors décroît d’abord rapidement, puis très lentement jusqu’au moment où l’image est totalement inversée. Les images d’étincelles sont d’abord oblitérées par les rayons du radium. Si l’on prolonge l’exposition elles sont inversées. A. B.
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 30 Avril 1904
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- LISTE DE BREVETS D’INVENTION
- Cette liste est communiquée par M. H. Josse, 17, boulevard de la Madeleine.
- Génération et Transformation.
- 338 008 du 24 décembre 1903. — Kamperdyk. Batterie électrique.
- 338 028 du 26 décembre 1903. — Miller. Procédé et appareil pour la fabrication de bobines d’induction.
- 338 401 du 18 novembre ipo3. — Elektricitæts-AKTIENGESELLSCHAFT VORMALS IvOLBEN et Cie. Procédé pour la réduction des courants compensateurs dans les générateurs montés parallèlement à courant alternatif et à courant rotatif.
- 338 4o5 du 24 novembre 1903. — Société Alsacienne DE CONSTRUCTIONS MÉCANIQUES. Moteurs à champ tournant à vitesse variable.
- Piles et Accumulateurs.
- 338 100 du 27 novembre 1903. — Palestine Plaque de grande capacité pour accumulateurs électriques légers.
- 338 233 du 14 décembre igo3. — Société Electric Boat Company. Perfectionnements dans les accumulateurs.
- 338 384 du 20 mars 1903. — Le Roy. Perfectionnements dans les piles thermo-électriques.
- 338 414 du 2i décembre igo3. — Société Atwood Electric Company. Dissolutions actives pour piles électriques à deux liquides.
- 338 418 du 26 décembre 1903. — Diamant. Procédé pour la production par voie électrolytique des dépôts de peroxyde de plomb sur les lames positives à grande surface pour accumulateurs électriques.
- 338 352 du 21 décembre 1903. — De Sainville. Contrôle automatique pour la charge exacte des accumulateurs.
- Télégraphie et Téléphonie.
- 337 981 du 23 décembre 1903. — Speyer. Appareil de contrôle pour postes téléphoniques, caisses et autres usages.
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- 338 i5o du 28 décembre iqo3. — Rykert et Cruic-kshank. Perfectionnements dans les embouchures ou transmetteurs de téléphone.
- 338 161 du 29 décembre 1903. — De Horvath et Benedikt. Microphone.
- 338 2Ô2 du 19 octobre 1903. — Société Industrielle
- DES TÉLÉPHONES (CONSTRUCTIONS ELECTRIQUES ,
- caoutchouc, cables). Annonciateur pour tableaux commutateurs téléphoniques.
- 338 278 du 27 novembre 1908. — Dommerque. Perfectionnements dans les systèmes de lignes téléphoniques privées.
- 338 281 du ier décembre iqo3. — Miner. Perfectionnements aux téléphones à transmissions multiples.
- 338 349 du 18 mars 1903. — Société de matériel téléphonique (G. Aboilard et Cie). Organes et circuits pour les intercommunications téléphoniques.
- Eclairage.
- 337916 du 21 décembre igo3. — Bakeley et Schrage. Perfectionnements aux culots de lampes électriques à incandescence.
- 337917 du 21 décembre igo3. — Bakeley et Schrage. Perfectionnements aux douilles pour lampes électriques à incandescence.
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- Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voitures de l10 et de 2e classes à couloir avec water-closets et toilette ainsi qu’un wagon-restaurant ; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec water-closets et toilette. La voiture de lre classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place. Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette.
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- Supplément à L'Éclairage Electrique du 30 Avril 1904
- 337926 du 22 décembre 1903. — Compagnie générale d’électricité. Lampe à arc à conducteurs de seconde classe.
- 337 927 du 22 décembre 1903. — Compagnie générale d’électricité. Lampe à arc à électrodes d’osmium.
- 337 928 du 22 décembre 1903. — Compagnie générale d’électricité. Perfectionnements dans les lampes électriques de chauffage.
- 337 929 du 22 décembre 1903. — Qtjaschning. Lampe électrique de poche.
- 337959 du 22 décembre 1903. — Société Cibie et Cie. Lampe à arc.
- 338 049 du 20 octobre 1903. — Blondel. Perfec-
- tionnements aux charbons minéralisés de lampes à arc en vue de régulariser leur lumière.
- 338 125 du 26 décembre 1903. —- Ivamm. Lampe électrique entièrement en verre à une ou plusieurs ampoules.
- 338 237 du i5 décembre 1903. — Sabat. Distributeur automatique de lumière électrique.
- 338 243 du 16 décembre iqo3.— Sommerville, Perfectionnements aux lampes à arc.
- 338 362 du 23 décembre 1903. — Société Siemens et Halske Aktien Gesellschaft. — Procédé pour la fabrication de lampes à incandescence avec des fils en métal.
- BIBLIOGRAPHIE
- Il est donné une analyse bibliographique des ouvrages dont deux exemplaires sont envoyés à laRédaction.
- La machine dynamo à courant continu (t. I.
- Théorie de la machine à courant continu), par E. Arnold. — Prix : 25 fr. Librairie Ch. Béranger, i5, rue des Saints-Pères.
- L’ouvrage du directeur de l’Institut Electrotechnique de Karlsruhe est un traité didactique général qui embrasse tous les travaux d’ensemble relatifs à l’étude de construction des dynamos à courant continu. Le présent volume est le commencement de la traduction de cet ouvrage, entreprise par MM. E. Boistel et E. J. Brunswick. Il concerne la théorie de la machine à courant continu et il se distingue en ce que l’étude de toutes les parties des circuits magnétique et électrique de la machine à courant continu est ramenée à leurs rapports avec la commutation et la réaction d’induit, au point de vue de leur influence sur la limite de puissance desdites machines. L’échauffement des divers organes et les conditions de leur refroidissement font aussi l’objet d’une étude approfondie. — L’ouvrage est d’ailleurs caractérisé par un esprit pratique qui se révèle dans les détails où l’auteur est entré pour la prédétermination, la construction et le fonctionnement des dynamos à courant continu.
- Les entreprises de distribution d’énergie électrique (Législation et Jurisprudence), par Raymond Sée, docteur en droit, ancien élève de l’Ecole Polytechnique.
- Gomme le dit l’auteur dans son introduction, la naissance et le développement rapide des entreprises de distribution d’énergie est un des faits les plus caractéristiques de la vie industrielle actuelle. Les problèmes juridiques soulevés par ces entreprises sont nouveaux et importants ; mais la législation est encore à leur égard presque inexistante et la juris-
- prudence souvent hésitante. — L’auteur a entrepris de classer les questions juridiques qui intéressent ces distributions et d’exposer les principes généraux appliqués très fréquemment. — L’ouvrage qu’il présente ne peut manquer d’intéresser vivement tous ceux qui se préoccupent de telles questions, car il n’existe encore aucun travail d’ensemble sur cette législation et aucun cours n’est actuellement professé sur cette matière.
- L’auteur étudie successivement, au point de vue juridique, les quatre groupes d’opérations que comporte une entreprise de distribution d’énergie : constitution de l’entreprise, passation de contrats avec les pouvoirs publics, établissement des installations nécessaires au fonctionnement de l’usine et enfin exploitation proprement dite.
- Il faut remarquer que l’étude de chacune de ces parties se caractérise par de nombreux exemples et par une documentation approfondie avec texte à l’appui.
- Le lecteur trouvera ainsi dans l’ouvrage de M. Sée un véritable manuel pratique en même temps qu’une idée générale et d’ensemble de la matière.
- A. B.
- Cari A-Uton Bjerkness, discours commémoratif prononcé devant l’Académie des sciences de Christiania, le 17 avril igo3, par V. Bjerkness, professeur à l’Université de Stockholm. — Johann Ambrosius Barth, éditeur, Leipzig. Prix : 1 mark 20.
- Dans ce discours, le fils de C. A. Bjerkness rappelle les beaux travaux de son père et s’étend particulièrement sur l’analogie trouvée par lui entre les forces hydrodynamiques qui s’exercent sur des corps oscillant dans un liquide incompressible et les forces ordinaires de la gravitation et de l’électricité E. B.
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- Tome XXXIX.
- Samedi 7 Mai 1904
- 11* Année. — N019
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- elaira.
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- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reproduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- S 0 M M AIRE Pages
- C.-E. GUYE et P. DENSO. — Sur la réalisation d'un champ électro-statique tournant de haute
- tension. . . . ................................................................................... 201
- J. REYVAL. — Nouveau dispositif de mise en marche et de changement de marche pour électromoteurs..................................................................................................... i
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Génération et Transformation : La pulsation du courant continu produit par les convertisseurs tour-
- nants, par R. Elsæsser ............................................................... 2i5
- Le diagramme du cercle pour la marche au delà du synchronisme, par P. Muller....................... 223
- Distribution : Détermination par le calcul de la capacité des conducteurs aériens et des câbles, par Lichtenstein ........................................................................................ 226
- Traction : La puissance des moteurs dans les exploitations de traction, par Muller . .................. 238
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 7 Mai 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Magnéto d’allumage Albion pour moteur à pétrole. The Electrician, t. L1I, p. 45o-45i.
- Sur l’arbre D (fig. i) actionné par le moteur avec une réduction convenable est calée l’étoile en bronze H, qui porte les pièces polaires G; des aimants permanents JJ sont boulonnés sur ces pièces polaires, avec les pôles du même côté. La rotation de ce système entraîne la naissance d’un courant alternatif dans la bobine F enroulée sur l’armature A ; la force électromotrice est maxima aussitôt après le passage dans la position indiquée par la figure 2.
- Le noyau induit A est ouvert à sa partie antérieure ; de sorte que la fermeture du circuit
- magnétique de la bobine F par la pièce polaire inférieure G quand le flux est maximum, et la rupture de ce circuit magnétique quand le flux est minimum, provoquent un certain effet magnétisant qui tend à renforcer l’aimantation des aimants permanents. Ceci supprime l’inconvé-nient des autres appareils, où les aimants s’affaiblissent peu à peu et exigent une réaimantation fréquente. — Les inventeurs prétendent que le nouveau système renforce au contraire, l’aimantation d’aciers peu aimantés qu’ils ont employés
- P.-L. C.
- Signaux électriques d’alarme pour voies ferrées. C.-W. Mills. The Illustrated official Journal {Patents), n° 788. 17 février 1904.
- Les rails 1, 2, constituent une partie des circuits et sont à cet effet isolés électriquement par sections; l’autre partie des circuits comprend un conducteur double formé de deux bandes de cuivre à nufserties dans les gorges d’un plateau support en bois 3 (fig. 2), et séparé en sections correspondantes à celles des rails. Le frotteur est composé d’une paire de disques métalliquesT isolés montés sur un même axe iq, que des sup-.
- ports 12 rattachent au truck de la locomotive ou autre véhicule.
- Les sections de voie sont connectées aux deux conducteurs de deux façons différentes successivement alternées. Pour la première, chacun des rails est relié par les fils 10, 16 à l’un des conducteurs 4, S- Pour la section suivante intermédiaire, les rails 1, 2 et les conducteurs 4, 5 sont interconnectés par les fils 17, 18, pour 1 et 4, d’une part, et les fils 19, 20, pour 2 et 5, d’autre part.
- Les disques i3 sont reliés chacun à l’une des lames 35, 36, du commutateur 32 qui commande le circuit des deux lampes-signaux 28, 29 de couleur rouge et verte. Le courant est fourni par une batterie d’accumulateurs 22 et actionne en même temps un relai 24 dont l’armature en fonctionnant ferme le circuit d’une sonnerie 5o qui attire l’attention du mécanicien sur l’allumage des lampes.
- Fig. 1 et 2.
- Lorsque deux locomotives, représentées chacune par les dispositifs 7, 8 et suivant une direction opposée, se rapprochent l’une de l’autre jusqu’à occuper sur la voie la position représentée par la figure 1, la lampe rouge s’allume sur • chacune d’elles. Si, au contraire, les trains suivent la même direction et que le second se rapproche trop près du premier, la lampe verte de la locomotive qui tient la tête et la lampe rouge de celle qui vient derrière s’allument simultanément, les connexions entre les conducteurs 45 5 et les disques i3 du train de tête se trouvant inversés. Dans tous les cas, l’allumage d’une ou des deux lampes sur chaque locomotive mcF, 1 a„sonnerie en action v
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 7 Mai 1904
- LXII1
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- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœuvres de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et manœuvres à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. 11 est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance,, n’est commandé a la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un, courant électrique ou de l’air comprimé.
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- LXIV
- Supplément à L’Eclairage Électrique du 7 Mai 1904
- Aux aiguillages, la bonne conductibilité du rail i est assurée par un câble 21. Le conducteur 47, qui établit les connexions entre ce rail et le câble de contact 4> est pourvu d’un plot qui touche à la pointe de l’aiguille 46 pendant tout le temps que cette dernière est ouverte, de sorte que, à son approche, les lampes rouges s’allument quelle que soit la direction suivie par les trains.
- Un téléphone permet aux mécaniciens de communiquer entre eux ; sa mise en circuit s’opère à l’aide du commutateur 32 que l’on sépare des lampes pour le rabattre sur les plots inférieurs du téléphone.
- L. D.
- ÉCLAIRAGE
- Régulateur pour lampe à vapeur métallique. Electrical Review (N. Y.), 6 février 1904.
- A l’électrode négative delà lampe à vapeur de mercure de Cooper Hewitt on a observé une flamme se dirigeant vers l’électrode positive et qui, dans les conditions ordinaires, agit comme une résistance sur le passage du courant, surtout quand ce dernier a précisément la direction de la flamme, les Hewitt ont fait breveter un dispositif déviant cette flamme de la ligne des
- électrodes, ce qui a pour résultat de diminuer la résistance intérieure de l’arc. L’inventeur a trouvé aussi que, sous l’action d’un champ magnétique, la résistance est plus faible quand la flamme est repoussée dans la direction du courant. Ainsi dans une lampe disposée verticalement, avec l’électrode à la partie inférieure, si on place un électroaimant au-dessous de cette électrode, en disposant son noyau verticalement, la flamme est repoussée suivant les lignes de force de l’aimant et dans la direction même du courant entre les électrodes. Il est même possible en déplaçant l’aimant d’orienter la flamme dans telle direction désirée et de faire varier à volonté la résistance de la lampe.
- P.-L. C.
- Sur la durée des lampes à incandescence.
- Electrical World and Engineer, 3o janvier 1904.
- Cette question a fait l’objet d’une discussion au Congrès des Electriciens de l’Amérique du Nord-Ouest. M. Keech insiste sur la nécessité de maintenir l’éclat des lampes au voisinage de l’intensité normale, pendant toute leur existence et signale les progrès qui ont été faits dans la construction, grâce auxquels on trouve mainte-tenant des lampes qui sont mises automatique-
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- Billets d'Aller et Retour collectifs de 2e et 3e classes à très longue validité pour familles.
- Du 1er octobre au 15 novembre 1903, il est délivré par les gares P.-L.-M. aux familles composées d’au moins 3 personnes, des billets d’aller et retour collectifs de 2e et 3e classes, pour Hyères et toutes les gares P.-L.-M. situées au delà, vers Menton. Le parcours simple doit être d’au moins 400 kilomètres.
- La famille comprend : père, mère, enfants ; grand-père, grand’mère, beau-père, belle-mère, gendre, belle-fille, frère, sœur, beau-frère, belle-sœur, oncle, tante, neveu et nièce, ainsi que les serviteurs attachés à la famille.
- Ces billets sont valables jusqu’au 15 mai 1904. La validité de ces billets peut être prolongée une ou plu-sièurs fois de 15 jours, moyennnant le paiement, pour chaque prolongation, d’un supplément égal à 10 p. 100 du prix du billet collectif. Le coupon d’aller de ces billets n’est valable que du 1er ocobre au 15 novembre 1903. , r.
- Le prix du billet collectif est calculé comme suit : prix de quatre billets simples pour les deux premières personnes, prix d’un billet simple pour la troisième personne, la moitié du prix d’un billet simple pour la quatrième personne et chacune des suivantes. Arrêts lacultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire.
- Là demande de billets doit être faite 4 jours au moins à l’avance à la gare de départ.
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- Il est délivré, du la octobre au la mai, dans toutes les gares du réseau P.-L.-M., sous condition d’effectuer un parcours simple minimum de 150 kilomètres, aux familles d’au moins trois personnes voyageant ensemble, des billets d’aller et retour collectifs de lr®, 2e et 3eclasses, pour lesstations hivernales suivantes :Hyères et toutes les gares situées entre Saint-Raphaël, Va-lescure, Grasse, Nice et Menton inclusivement.
- Le prix s’obtient en ajoutant au prix de 4 billets simples ordinaires (pour les deux premières personnes), le prix d’un billet simple pour la troisième personne, la moitié de ce prix pour la quatrième et chacune des suivantes. r
- La durée de validité de ces billets (33 jours) peut être prolongée une ou plusieurs fois de 15 jours, moyennant le paiement pour chaque prolongation, d’un supplément égal à 10 p. 100 du prix du billet collectif. —
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 7 Mai 1904
- LXV
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- LXV1
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 7 Mai 1904
- ment hors d’usage quand leur intensité a diminuée de 20 p. ioo environ, pour des lampes de 3, ià 3,5 watts par bougie. L’orateur admet que pour un éclairage de y3o heures par anx pour 5o lampes, procurent un bénéfice d’environ 900 fr à la station centrale, à raison de 2,5 centimes par lampe-heure. C’est donc une perte sèche pour la station s’il y a 5o lampes hors d’usage sur le réseau. L’orateur fait remarquer qu’une lampe de 16 bougies forcée de 3 p. 100, donnera 19 bougies sur un réseau de 110 volts.
- M. Schott estime que dans les petites villes, une grande difficulté dans le remplacement des lampes provient de ce que les consommateurs espèrent, avec une seule lampe, avoir le même éclairage qu’avec deux et qu’ils forcent les lampes en conséquence.
- P.-L. C.
- TRACTION
- Système de signaux pour1 chemin de fer électrique, Electrical Review (N. Y.). i3 février 1904.
- Ce système consiste essentiellement dans l’emploi du courant de traction pour le fonctionnement des signaux. Appliqué à un système à troisième rail, il consiste a faire passer le frotteur qui sert à recueillir le courant sur une portion de rail ou de conducteur placé de distance en distance à côté du rail conducteur. Une partie du courant passe de ce segment à la terre en traversant l’appareil à signaux, sonnerie, lampe, sémaphore, etc. Ce système constitue donc un progrès sur les dispositifs ordinaires utilisant le courant de travail et où le signal était nécessairement en fonction pendant tout le parcours d’un train sur une section du block-system. On peut accroître la sécurité du système en amenant le conducteur du signal à la gare la plus voisine, où il est seulement mis à la terre, et où le chef de gare peut, à chaque instant, se rendre compte de la marche des trains dans le voisinage.
- P.-L. C.
- Le « Great Northern and City Railway ».
- Electrician, 29 janvier 1904.
- L’absence de facilités de communications entre Finsbury Park et la Cité fait prévoir un trafic important le matin et à la fin de la journée sur cette ligne qui vient d’être ouverte au public. Les promoteurs tablent sur 10 millions de voyageurs par an pendant le reste de la journée où le chemin de fer servira aux correspondances avec les grandes lignes. Des difficultés extraordinaires s’offraient aux ingénieurs de la Compagnie Thomson-Houston anglaise pour loger une station de capacité voulue dans l’étroit espace qui lui était réservé à Highbury. Les 4 moteurs à
- vapeur Musgrave, de 1 25o chevaux consomment 6,4 kgr de vapeur par cheval-heure indiqué, avec condensation. Les foyers sont alimentés avec des convoyeurs Hurst. Quelques groupes auxiliaires servent à actionner les pompes à fournir l’éclairage aux stations, aux tunnels et aux gares, mais peuvent aussi être mis en parallèle avec les groupes principaux. L’éclairage se fait au moyen de 5 lampes de 108 volts en série et, quand il est nécessaire de diviser davantage la lumière, avec 3 lampes de i85 volts. Le tunnel a une section circulaire, la moitié inférieure en maçonnerie, et la partie supérieure, en raison du peu de profondeur, en arches métalliques. Les câbles de lumière, traction, télégraphe et téléphone, sont placés au voisinage du diamètre horizontal sur un des côtés du tunnel ; ils restent accessibles surtout le parcours. La voie est construite sur longrines en bois, et les rails réunis par des entretoises en fer, les rails conducteurs sont disposés extérieurement et de chaque côté de la voie, le positif d’un côté, le négatif de l’autre.
- U Electrician donne des dessins détaillés des voitures, des tunnels, et de la construction des rails dans les croisements compliqués.
- P.-L. G.
- Chemin de fer électrique maritime et terrestre de San Francisco-Oakland (Californie).
- Construite dans le but de raccourcir le trajet de traversée de la baie de San Francisco pour les nombreux commerçants de cette ville qui vont se retirer dans les riantes localités d’Oak-land, Berkeley, Alamida, elc., situées sur la rive opposée, cette ligne est caractérisée du fait qu’une partie du parcours s’effectue sur une voie terrestre, une autre partie sur une estacade qui s’avance à près de 5 km en mer, et enfin, une troisième partie par mer, en ferry-boats (bateaux à passagers).
- L’estacade a une longueur totale de 4 920 nl«» et une largeur uniforme de 9 m, sauf à l’extrémité, à l’emplacement de l’embarcadère. Elle est construite entièrement en bois ; les pilotis, de 10 à 20 m de long, suivant la profondeur, sont en bois d’eucalyptus ; toutes les autres charpentes, croisillons de renfort et superstructure de la voie, sont en sapin de l’Oregon. En raison de sa forme, cette jetée et, par suite, la ligne entière, est dénommée Keyroute (ligne clef) : la poignée étant formée par les trois lignes terrestres divergeant en croix sur Berkeley, Piedmont et Oakland, la tige par la jetée elle-même, et les panetons par l’embarcadère séparé en deux branches entre lesquelles le Ferry vient prendre ses passagers.
- L’embarcadère comporte un vaste hall à triple
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- LXV11
- voie oùles trains pénètrent et débarquent leurs voyageurs à proximité des salles d’attente qui surmontent un édifice à plusieurs étages affecté au logement des chefs de service de l’embarcadère, du personnel sédentaire et de l’équipage des d'eux ferrys qui font partie intégrante de la ligne. L’embarcadère proprement dit, c’est-à-dire l’espace libre entre les deux contre-jetées extrêmes, comprend trois larges passerelles métalliques : une dans le fond de l’anse et une de chaque côté, qui sont actionnées par des pistons hydrauliques pour les amener au niveau des ponts inférieur et supérieur du bateau, quelle que soit la hauteur des eaux, tant à marée basse qu’à la pleine mer. A l’extrémité des contre-jetées, on a installé, sur l’une, un phare électrique; sur l’autre, une sirène et une cloche pour les signaux de brume. Cette dernière est mise en jeu automatiquement par un moteur électrique de i cheval qui, par l’intermédiaire d’un engrenage réducteur et d’une courroie, entraîne une came dont la dimension et la forme sont calculées pour actionner le battant de la cloche io fois par minute.
- Les deux ferry-boats, construits spécialement pour la Keyroute, sont deux bateaux identiques ayant chacun 6o m de long sur io,5o m de large et pouvant recevoir i 200 personnes minimum en places assises. Le propulseur est formé de deux roues à aubes situées en poupe et actionnées par une machine de 1 200 chevaux.
- De plus, en prévision d’incendies pouvant se déclarer, notamment sur cette partie de la ligne, le matériel de l’embarcadère comprend une voiture motrice spécialement aménagée dans le but de les combattre. Elle est pourvue à cet effet, outre le moteur de traction, d’une pompe aspirante et refoulante qu’actionne un moteur électrique de 35 chevaux ; le dispositif est complété par le matériel nécessité pour ses fonctions : dévidoirs à tuyaux, manche d’aspiration, etc, Grâce à cette voiture-pompe, tout incendie se déclarant sur un des points quelconques de la jetée, serait rapidement éteint.
- La jetée principale supparte sur toute sa longueur une double voie séparée par un plancher pour la circulation du personnel affecté à la surveillance de la ligne et aux travaux de la voie. Les rails sont fixés directement sur les traverses latérales de la superstructure et flanqués de chaque côté de traverses longitudinales formant contre-rails, cette disposition ayant pour but d’amoindrir le jeu des traverses supportant les rails sous l’effort des trains.
- La double voie se prolonge à terre, passe en tranchée pour franchir le chemin de fer du Southern Pacific et diverge ensuite, à San Pablo,
- dans trois directions opposées pour desservir les localités énumérées plus haut.
- La prise de courant, sur tout le parcours, s’effectue par fi.l à trôlet. Ce dernier est supporté par des pylônes situés dans l’entrevoie, sauf dans la courbe assez accentuée que forme ^extrémité de l’estacade où les fils aériens sont supportés par des pylônes disposés sur le côté extérieur de chaque voie ; les tendeurs en fil d’acier réunissent à la fois les deux fils à trôlet à chacun des deux pylônes opposés, cette disposition ayant pour but d’amoindrir les efforts de traction tan-gentiels auxquels les câbles sont soumis du fait de la courbe.
- La ligne est alimentée en divers points par 6 feeders en aluminium supportés pour la plupart par les pylônes des fils à trôlet qui sont à cet effet pourvus d’un bras porte-isolateurs fixé près de leur sommet. Le feeder qui alimente la partie comprenant l’estacade, longe le milieu de cette dernière dans une canalisation où il est noyé dans de l’asphalte coulé à chaux.
- Le courant est fourni par une station centrale située à peu de distance du rivage et à proximité de la voie. Son matériel générateur se compose de deux dynamos à courant continu : l’une de 85o et l’autre de 600 kilowatts, mues par des moteurs à vapeur. Aux heures de la pleine charge, ces deux groupes sont secondés par une puissante batterie d’accumulateurs formée de 264 éléments grand modèle, au chlorure, de l’Electric Storage Battery C°. Cette batterie peut fournir un débit de 1 600 ampères pendant 1 heure et permet aux génératrices de supporter sans inconvénient des fluctuations de 5o p. 100 au-dessus du débit normal.
- Le matériel roulant de la Keyroute se compose pour le moment de 16 voitures que l’on groupe par trains de 4, 6 ou 8 voitures, suivant les exigences du service. On compte un trafic journalier moyen de 97 trains dans les deux sens. La distance de i5,5 km qui sépare Berkely de San Francisco est couverte en 35 minutes. Les trains vont de l’embarcadère à Berkeley, distants de 11 km, en 18 minutes.
- L’embarquement et le débarquement ne nécessitent que 2 minutes, et les ferrys franchissent les 4,5 km restant, de l’embarcadère à San Francisco, en i5 minutes.
- Ce chemin de fer électrique est un concurrent du Southern Pacific Railroad, dont la ligne suit la courbe de la baie jusqu’à San Francisco. Les trains de cette Compagnie s’arrêtent 10 fois sur le parcours Oakland-San-Francisco et même en « brûlant » 4 stations, ils ne peuvent effectuer le trajet en moins de 4° minutes, soit 5 minutes de plus que les trains électriques. C’est
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- Lxvm
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- donc ce dernier qui a la préférence, le coût du trajet étant le même par les deux lignes, soit o,5o fr par voyage dans chaque sens.
- Depuis la mise en service de la Keyroute, ses trains ont transporté une moyenne journalière de io à 20000 voyageurs suivant la saison.
- Les dépenses pour l’installation de la ligne, y compris la jetée, le matériel roulant et les deux ferrys-boats se sont élevées à i ooo ooo dollars (y millions ooo ooo fr) et ce capital promet, nous dit Street liailway Journal (février 1904) auxquels nous empruntons ces détails, de donner d’ici peu, de très beaux résultats.
- Système de signaux électriques automatiques pour tramways. Street Railway, février.
- C’est un système de signaux électro-magnétiques dans lequel on emploie deux solénoïdes pour constituer le sémaphore. Lorsque la voiture entre sur un bloc, elle produit un contact sur une plaque placée sur le fd du trôlet. Ce contact ferme un circuit qui constitue le solénoïde principal. Le solénoïde qui reçoit l’énergie soulève le sémaphore qui est retenu en place par un ressort. Lorsque la voiture atteint l’autre extrémité du bloc, un autre contact est établi par une seconde plaque et le courant vient fournir de l’énergie au second solénoïde. Celui-ci relâche le ressort qui tient le sémaphore, ce qui laisse retomber ce dernier à la position de ligne ouverte.
- TÉLÉPHONIE
- Communications téléphoniques pour tramways. Electrician, 29 janvier 1904.
- Les ingénieurs de la Compagnie des Tramways réunis de Dublin ont établi sur leurs réseaux un système de communications téléphoniques présentant quelques points intéressants. Six câbles à trois conducteurs partant de la station de Ruigsend et rayonnant vers les divers points terminus, passent dans 80 poteaux et i3 bureaux ou dépôts ; un des fils est utilisé pour la vérification réglementaire de la tension de la terre, les deux autres restent disponibles pour les communications téléphoniques. Tout en conservant le principe du système à circuit ouvert avec une batterie d’appel uniqué à la station, on se proposait :
- i° D’appeler un dépôt depuis la station, et, dans le cas de deux dépôts sur la même paire de fils, de pouvoir appeler l’un ou l’autre de ces dépôts séparément.
- 20 D’établir la communication entre deux quelconques des dépôts extérieurs.
- 3° De permettre aux depots de signaler à la
- station centrale la fin de la communication avec un autre dépôt.
- Il n’y a pas de retour pour la terre, la seule terre s’effectuant, à la station, à travers une grande résistance, quand deux dépôts sont en communication. Le retour par la terre eût été impossible, parce que les fils téléphoniques sont parallèles aux câbles de distribution qui y produirait des effets d’induction.
- Les colonnes supportant le fil aérien ont été d’abord pourvues de prises de courants fixées dans nn isolatenr en porcelaine et auxquelles s’accroche le récepteur téléphonique transportable. On peut communiquer à 10 ou 12 km sans le secours d’une bobine d’induction.
- Les appels des colonnes ou des dépôts à la station se font par le courant d’une pile, mais ceux de la station ont lieu par une magnéto.
- Quand il n’y a qu’un dépôt sur une paire de fils, la sonnerie du dépôt est placée en série avec un condensateur de 2,5 microfarads et connectée aux deux fils de ligne ; s’il y a deux dépôts dans le second, on connecte deux condensateurs en série aux fils de ligne, le point intermédiaire étant relié à la terre à travers la sonnerie.
- Chaque paire de fils à la station est reliée à un double jack avec bobine d’appel ordinaire. Quand la fiche est insérée dans le jack, les deux fils sont séparés du circuit de la batterie et connectés à la magnéto d’appel. Un commutateur bipolaire met alors à volonté, soit les deux fils en connexion avec la magnéto, soit les deux fils avec un des pôles de la magnéto et l’autre pôle à la terre ; de sorte que c’est l’un ou l’autre des deux dépôts placés sur la même paire qui est appelé. En décrochant le récepteur téléphonique, la magnéto est mise hors circuit et on introduit le microphone et la partie correspondante.
- Quand deux dépôts doivent communiquer entre eux, on insère les deux fiches correspondantes à la station, ainsi qu’une troisième pile, dont le milieu est relié à la terre par l’intermédiaire d’un indicateur de faible résistance et d’une sonnerie. Cet arrangement permet d’indiquer à la station la fin de la communication des deux dépôts.
- P.-L. C.
- ÉLECTROCHIMIE
- Nouveau procédé de soudure de l’aluminium. Electrician, 26 février 190}.
- Le procédé de soudure Cowper-Coles n’exige pas l’emploi d’un fondant ni le martelage de la partie à souder ; il s’adapte particulièrement a la soudure des barres des tubes et autres pièces
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- étirées ou laminées. Il consiste à placer les deux parties à souder en regard, après avoir été dressées transversalement, et h les serrerl’une contre l’autre au moyen de mâchoires susceptibles d’un déplacement horizontal. L’aluminiun est chauffé au moyen d’une lampe à benzine et quand la température voulue est atteinte, on presse les deux faces à souder ; il se produit alors autour de la partie soudée un anneau d’oxyde, formant un support pour l’aluminium fondu. On projette alors sur la soudure de l’eau froide sous pression en même temps qu’un écran vient se placer entre le jet de la flamme et les pièces à souder. On peut ainsi employer avec autant de succès une lampe à gaz oxhydrique. Sur 12 essais effectués sur des soudures obtenues par ce procédé, la rupture s’est toujours produite à la traction, en dehors des régions soudées.
- P.-L. C.
- DIVERS
- Le chauffage par stations centrales. W .-H Schott. Electrical World and Engineer, 3o janvier 1904 Communication au congrès de l’Association Electrique du Nord-Ouet Américain.
- L’auteur se propose surtout d’établir une comparaison entre le chauffage à la vapeur et le
- chauffage à l’eau chaude. Ce dernier est employé par un grand nombre de stations ; où on trouve des distributions à une conduite unique pour de faibles superficies ; pour de grandes surfaces, le système à double conduite s’impose si l’on veut obtenir une flexibilité suffisante et une circulation réelle ; quand il s’agit de locaux compacts et s’élevant à la hauteur de six à seize étages, le chauffage à la vapeur à basse pression est préférable ; la vapeur est alors empruntée aux machines ou directement à la chaudière.
- Pour l’un ou l’autre système, il est avantageux d’employer les eaux de condensation ou la vapeur d’échappement ; quand on dispose de vapeur d’échappement, il est toutefois plus économique de l’employer à une circulation d’eau chaude que l’on entretient au moyen de pompes.
- Dans une boqine distribution d’eau chaude, il suffît de prévoir une pression de 0,7 à 2,1 kgr par cinq pour compenser les pertes par frottement dans la canalisation ; pour la vapeur, il faut compter 0,14 à 1,4 kgr par cinq.
- Le rayonnement nécessaire au chauffage d’un édifice doit être basé sur la température minima, que Lauteur évalue 28° au-dessous de zéro aux Etats-Unis ; dans ces conditions ' l’usine n’a à
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- Arcachon, Biarritz, Dax, Pau, Salies-de-Béarn, etc.
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- Des billets aller et retour de toutes classes, valables pendant 33 jours, non compris les jours de départ et d’arrivée, avec réduction de 25 p. 100 en l,e classe, et de 20 p. 100 en 2e et 3e classes sur les prix calculés au tarif général d’après l’itinéraire effectivement suivi, sont délivrés toute l’année, à toutes les stations du réseau d’Orléans, pour :
- Agde (Le Grau), Alet, Amélie-les-Bains, Arcachon, Arge-lès-Gazost, Argelès-sur-Mer, Arles-sur-Tech (La Preste), Arreau-Cadéac (Vieille-Aure), Ax-les-Thermes, Bagnères-de-Bigorre, Bagnères-de-Lucbon , Balaruc-les-Bains, Banyuls-sur-Mer, Barbotan, Biarritz, Boulou-Perthus, (le), Cambo-les-Bains, Capvern, Cauterets, Collioure, Gouiza-Montazels (Rennes-ies-Bains), Dax, Espéraza (Cam-pagne-les-Bains), Camarde, Grenade-sur-l’Adour (Eugénie-les-Bains), Guéthary (halte), Gujan-Mestras, Hendaye, Labenne (Cap-Breton), Labouheyre (Mimizan), Laluque (Préchacq-les-Bains), Lamalou-les-Bains, Laruns-Eaux - Bonnes (Eaux-Chaudes), Leucate (La Franqui), Lourdes, Loures-Barbazan, Marignac-Saint-Béat (Lez, Val-d'Aran), Nevoulle (la), Olo-ron-Sainte-Marie (Saint-Christau), Pau, Pierrefitte-Nestalas ^Barèges, Luz, Saint-Sauveur), Port-Vendres, Prades (Molitg), Gtuillan (Ginoles, Carcanières, Escouloubre, Usson-Ies-Bains) Saint-Flour (Chaudesaignes), Saint-Gaudens (Encausse, G an tiès), Saint-Girons (Audinac, Aulus), Saint-Jean-de-Luz, Salêchan (Sainte-Marie, Siradan), Salies-de-Béarn, Salies-du-Salat, Ussat-les-Bains et Villefranche-de-Conflent (le Vernet, Thuès, les Escaldas, Graüs-de-Ganaveilles).
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 7 Mai 1904
- débiter, en été, que 4° P* 100 environ de sa capacité maxima. L’auteur estime qu’il faut de 3o à 36 kgr d’eau par mètre carré, en été, et de 33 à 8o kgr par les plus grands froids. Il préconise un tarifa forfait pour le chauffage d’un local ou d’un édifice, avec emploi d’un régulateur automatique maintenant une température de 20° environ.
- Une distribution de chaleur constitue un grand appoint pour une station centrale d’éclairage, en ce qu’elle élimine la concurrence des groupements isolés et fortifie la position des compagnies contre l’accaparement des municipalités. Avec de la houille à io fr le kilogramme (Etats-Unis), la dépense pour une station centrale, pour le chauffage d’un mètre carré par an, est de 20 fr environ.
- P.-L. C.
- Systèmes de pendules de Foucault électriques. E-K. Adams. Electricol World and Etigineer, 3o janvier 1904.
- Les expériences de M. C. Flammarion, au Panthéon, près de 5o ans après la première expérience de Foucault, donnent un regain d’actualité à cette ingénieuse démonstration de la rotation de la terre. L’auteur s’est proposé d’établir divers systèmes de pendule dont le mouvement est entretenu électriquement, sans changer
- CHEMINS DE FER DU NORD
- TRAINS DELUXE
- TOUTE L'ANNÉE
- Nord-Express. —Tous les jours entre Paris et Berlin avec continuation une fois par semaine de Berlin sur Varsovie et deux fois par semaine de Berlin sur Saint-Pétersbourg.
- (A l’aller ce train est en correspondance à Liège avec l’Ostende-Vienne).
- Péninsulaire-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Turin, Alexandrie, Bologne, Brindisi.
- (En correspondance à Brindisi avec le paquebot de la malle de l’Inde).
- Calais-Marseille-Bcmbay-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Marseille (quai de la Joliette) en correspondance avec les paquebots de la Compagnie Péninsulaire et Orientale à destination de l’Egypte et des Indes.
- L’HIVER SEULEMENT
- Calais Méditerranée-Express. — De Londres et Calais pour Nice et Vintimille.
- Train rapide quotidien entre Paris-Nord, Nice et Vintimille composé de voitures de lre classe, lits-salon et slceping-car.
- L’ÉTÉ SEULEMENT
- Engadine-Express. — De Londres et Calais pour Coire, Lucerne et Interlakon.
- la propriété fondamentale de la fixité du plan d’oscillation. L’accélération destinée à compenser la ralentissement, est fournie par un dispositif basé sur les actions électrodynamiques de deuxbobines de diamètres différents, dont la plus petite est renfermée dans la boule du pendule, et la plus grande, placée au-dessous symétriquement par rapport à la suspension. Cette dernière attire la plus petite bobine vers son centre dès qu’un courant continu ou alternatif est envoyé dans les deux bobines. L’auteur expose diverses manières de régler l’accélération compensatoire ainsi introduite.
- Il décrit d’abord le système de compensation manœuvré à la main et consistant à envoyer dans les deux bobines, un courant, au moment où l’oscillation rapproche leurs centres.
- Un autre dispositif consiste à maintenir une compensation automatique sans introduire aucun frottement et est basé sur la propriété bien connue des transformateurs avec secondaire en court-circuit. La fermeture du secondaire ayant pour effet de faire croître immédiatement le courant primaire. L’enroulement primaire renferme un interrupteur périodique, une pile et un relais sensible qui ferme le circuit d’une source de courant sur les enroulements accélérateurs du pendule. L’enroulement secondaire du transformateur est disposé de façon à être fermé par le pendule à fin de course, à travers d’intervalles d’air très faible traversés par des étincelles fournies par une batterie d’accumulateurs dans le primaire.
- Ce principe peut être combiné avec les lois de l’induction de façon à permettre de n’employer qu’un seul fil de suspension. On emplovera un transformateur dont le primaire est en série avec l’enroulement accélérateur fixe et avec une source à courant alternatif. Le secondaire du transformateur est placé en série avec un excitateur qui provoquera la fermeture du secondaire à travers une étincelle. Quand la boule du pendule se trouve au-dessus d’une certaine partie
- SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE
- L’ACCUMULATEUR TUDOR
- Société anonyme. Capital : 1.600.000 fr.
- Siège sociai : 48, rue de la Victoire, Paris USINES : 39 et il, route d’Arras, LILLE
- INGENIEURS-REPRESENTANTS :
- ROUEN, 47, rue d’Amiens. — LYON, 106, rue de l’Hôtel-de-Ville. NANTES, 7, rue Scribe. — TOULOUSE, 62, rue Bayard. NANCY, bis, rue Isabey.
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- Supplément a L'Éclairage Électrique du T^Mai 1904
- LXX1
- de l’enroulement fixe, l’intervalle où jaillit l’étincelle est disposé de telle sorte que les enroulements primaires restent entièrement indépendants. La boule du pendule renferme un enroulement en court-circuit, et la bobine fixe est construite de telle sorte que lorsque des courants alternatifs la traversent, ils induisent dans l’enroulement pendulaire des courants au moment où ce dernier se trouve en regard d’une certaine partie de l’enroulement fixe. Les courants sont d’ailleurs dirigés de façon à produire une accélération dirigée vers la verticale du point de suspension.
- L’auteur décrit un système de pendule de Foucault où un mécanisme de réglage à contact fonctionnant en synchronisme avec le pendule envoie des impulsions aux bobines, de façon à provoquer une attraction vers l’axe de la bobine fixe; de cette manière, le mouvement du pendule est constamment accéléré.
- Mais en produisant des courants en opposition dans les deux enroulements, on peut évidemment provoquer une accélération en imprimant au pendule une répulsion à partir de l’axe de la bobine fixe.
- L’auteur indique enfin diversesânéthodes pour mesurer le déplacement angulaire du plan d’oscillation initial par rapport au plan d’oscillation actuel qui reste fixe dans l’espace,
- P.-L. C.
- Le système métrique en Angleterre. Electri-cian, 26 février 1904.
- En présentant en seconde lecture à la Chambre des Lords le bill qui doit rendre obligatoire le système métrique dans le Royaums-Uni, Lord Belhaven émit l’opinion que le gouvernement ne semble pas croire à une grande faveur du public. L’orateur estime que dans les milieux commerciaux cette mesure sera accueillie très favorablement ; il rappelle que la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la Russie sont les seuls Etats où le système métrique n’ait pas encore été adopté mais des projets de loi sont proposés par les deux derniers Etats dans ce sens. L’exemple de l’Angleterre finirait par vaincre toutes les hésitations, si l’on songe que les 85 p. 100 du commerce anglais sont exportés dans des pays qui ont adopté le système métrique. L’orateur apporte à la Chambre des Lords des pétitions, en faveur de ce système, de 3o municipalités, de 4° chambres de commerce, de 289 000 commerçants et artisans, d’associations enseignantes, de vérificateurs de poids et mesures, etc. Lord Kelvin déclare ne vouloir donner aucun crédit aux objections soulevées contre l’adoption de ce système, les inconvénients n’en seront que passagers et compensés en très peu
- de temps par le gain de temps et les facilités plus grandes des relations commerciales et internationales. Il estime que la loi qui est proposée au Parlement constituera un bienfait énorme pour le peuple anglais. A la suite de quelques observations de lord Lansdowne, et sur la proposition du gouvernement, le bill passe en seconde lecture, mais est renvoyé à une commission spéciale pour l’étude des conséquences législatives que le projet de loi doit entraîner sur certains points, tels que les tarifs des tramways urbains, le prix du terrain, le prix du gaz et la législation concernant le gallon.
- P.-L. C.
- Résistance en charbon. Electrician, 26 février 1904.
- A. W. Grey décrit dans Physical Review une modification de la résistance en charbon de Longden. Les extrémités d’un tube en verre sont argentés et entourés d’une bande d’étain, frotté sur la couche argentée au moyen de fils de cuivre. On effectue alors le dépôt de suie durcie d’après la méthode de Longden. Un tube en J et un tube en U sont fixés dans un bloc de paraffine et reçoivent du mercure dans leur partie inférieure. Le tube qui porte la résistance en charbon est glissé sur la grande branche du tube en J et le conducteur connecté à la bande d’étain traverse la grande branche du tube en J pour venir plonger dans le mercure. Un autre conducteur réunit la bande d’étain inférieure au mercure du tube en U. Une éprouvette recouvre le tout en laissant à l’extérieur les colonnes de mercure des tubes en U et en J qui servent de prises de courant.
- P.-L. C.
- Action du Radium sur les sels de mercure
- Electrician, 29 janvier 1904.
- On a constaté que le sulfate de mercure entrant dans la pâte dépolarisante des piles de Clark change rapidement de coloration, quand l’élément est exposé à la lumière et passe du blanc à une coloration noirâtre. S. Skuiner a recherché l’influence des différentes radiations sur ce sel de mercure. Dans la lumière solaire, la partie active est constituée par les radiations violettes et ultraviolettes. Les rayons Becquerel émis par le nitrate d’uranium n’ont aucun effet, et les rayons X n’ont d’action qu’après une exposition très prolongée. Au contraire les radiations de 10 mgr de bromure de radium, sous mica, produisent un effet marqué au bout de 24 heures. Le sel de mercure est très peu phosphorescent en présence du radium. L’auteur pense que ce changement de coloration est dû, non à une polymérisation ou à une séparation de mercure
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 7 Mai 1904
- métallique, mais à la formation d’un sous-sul-late. P.-L. C.
- Propriétés thérapeutiques du Radium. Elec-iriciau, 5 février 1904.
- Le professeur Eussenbauer annonce de Vienne que l’application du radium, dans certains cas cle contractions de l'oesophage produites par le cancer, a amené une réduction de la tumeur et un dégagement favorable de la trachée-artère. La méthode, du professeur viennois consiste à placer 60 mgr de sel de radium à la partie inférieure d’une bougie de chirurgien que l’on applique sur l’inflammation. Le dégagement ainsi produit permet au patient d’absorber des aliments et dispense de recourir à l’opération de l’introduction directe dans l’estomac. Ces propriétés remarquables du radium sont confirmées dans un rapport au congrès médical deManches-ter et S al ford, où il est dit que le radium a été employé avec succès dans le traitement du lupus et autres affections tuberculeuses, où les rayons X 11’avaient point donné de résultats. P.-L. C,
- Sur les génératrices a double courant. Waters. Electrical World and Engineer, 3o jan vier 1904.
- Ces génératrices fournissent la meilleure solution dans le cas où une station centrale doit fournir à la fois du courant continu et du courant alternatif ; elles procurent une économie d’achat et de fonctionnement et présentent un rendement supérieur à celui des commutatrices et des moteurs générateurs. La principale objection à l’emploi de ces appareils est que les varia-
- tions de tension d’un côté ne sont pas dans un rapport constant'avec les variations de l’autre côté ; en outre, ces tensions ne peuvent être modifiées d’une façon indépendante, de sorte que l’influence de la charge et de la chute de tension d’un côté se fait sentir aussi sur l’autre. Au point de vue du constructeur, ces machines exigent une étude spéciale, la création de gabarits et de modèles nouveaux.
- L’auteur fait remarquer qu’une machine à courant continu peut être aisément transformée en génératrice à double courant, il suffit de lui adjoindre des bagues collectrices, d’augmenter l’entrefer et de renforcer l’excitation ; le prix n’est pa^augmenté de plus de 20 p. 100. Mais s’il s’agit de transformer des dynamos de 5oo volts en génératrice mixte donnant du courant alternatif à 60 périodes, il se produit des difficultés dues à la vitesse périphérique excessive du collecteur. La création d’un système de balais approprié à ces vitesses et l’emploi des turbines à vapeur, constituent probablement des facteurs du développement des génératrices mixtes pour des fréquences voisines de 60 périodes. Ces génératrices mixtes pour des puissances supérieures à 5oo kilowatts, et des fréquences de 20 périodes sont de préférences accouplées directement. En résumé, comme il est rarement profitable de faire fonctionner des machines à un régime inférieur à 5o p. 100 de leur capacité normale, les génératrices à deux courants sont particulièrement indiquées pour des installations ou se rencontrent ces conditions.
- P.-L. C.
- LISTE DE BREVETS D’INVENTION
- Cette liste est communiquée par M. H. Josse, 17, boulevard de la Madeleine.
- Company. Perfectionnements aux compteurs électriques. -
- 318 286 du 7 décembre,kjo3. — Clair. Interrupteur automatique.
- 338 36i du 23 décembre 1908. — Société Siemens et Halske Aktien Gesellschaft. Appareil à perforer les rubans à signes pour transmetteurs télégraphiques, automatiques, etc. .
- 338 3pi du 26 septembre 1908. — Meunier. Appareil pour la transmission électrique de la vision
- ACCUMULATEURS TRANSPORTABLES
- 69, rue Pouchet, 69 (avenue de Clichy) Paris
- Fournisseur des Ministères des Postes et Télégraphes, Marine, Guerre, Instruction Publique, Colonies, des Facultés, des Hôpitaux, des Compagnies de Paris-Lyon-Méditerranée, de l’Est, etc., etc.
- Types spéciaux pour l'allumage des moteurs de voitures automobiles adoptés par toutes les lre5 marques
- CATALOGUES FRANCO — TÉLÉPHONE 529-U
- 33" 9<83 du 28 décembre igo3. — Grivolas fils. Coupe-circuit à commutation pour fusibles de rechange.
- 338 014 du 24 décembre 1908. — Gaiefe. Dispositif de sécurité pour la protection des transformateurs à haut potentiel fonctionnant sur un circuit producteur d’oscillation de haute fréquence.
- 338 268 du 7 novembre 1908. — Générai. Electric
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- Tome XXXIX,
- Samedi 14 Mai 1904.
- Il* Année. — N0 20
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reproduction des articles de L'ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- SOMMAIRE *
- Pages
- C.-F. GUILBERT. —Dispersion magnétique dans les moteurs asynchrones ^ . 241
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Génération et Transformation : Théorie du moteur à répulsion d’Atkinson, par Osnos............. 253
- Choix de la vitesse des moteurs électriques à courants continu ou alternatif, suivant la nature du courant adopté, par H.-M. Hobart.................................................... 27!
- Transmission et Distribution : La protection des canalisations électriques, par G. Sattler . .. 276
- Télégraphie sans fil : Nouveau récepteur, par Plecher. ............ ........................... 279
- Divers : La sous station volante de Sheffîeld............................... 279
- SU PPLÉMEN
- Echos et nouvelles
- LXX1V
- CABLES ÉLECTRIQUES
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- LYON
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- BORDEAUX
- G. &H.-B, delà, MATEE, dépôt : 81, rue Réaumur, Paris.
- Usines et bureaux à Gravelle-Saint-Maurice (Seine.)
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Contribution à l’étude des machines synchrones. L’Elettricista.
- Dans une récente session de l’Association des Ingénieurs Electriciens Italiens, ont été présentés deux mémoires, l’un sur Y Effet des lignes sur les alternateurs et moteurs synchrones, l’autre sur les Oscillations pendulaires des machines synchrones.
- Dans le premier mémoire, G. Rebora explique comment il a été conduit à cette étude. Une usine génératrice A, dont les diverses machines marchaient en parallèle, ne put jamais être mise en parallèle avec une autre usine B où les génératrices fonctionnaient très bien en parallèle entre elles ; de plus, des moteurs synchrones éloignés de 45 km de la station A et de i3 km de B, fonctionnaient très bien avec cette dernière et pas du tout avec la première. Après de longues recherches, l’auteur acquit la conviction que les perturbations étaient de nature purement électrique. Les stations A, B étaient réunies entre elles par deux lignes, l’une de 43 km, l’autre de 84 km ; avec la plus courte, la mise en parallèle pouvait se faire, mais non avec l’autre. Pour déterminer si cet effet était dû à la résistance ou a la réactance qui séparait les machines à accoupler, l’auteur plaça sur la première ligne de jonction une résistance en manganine et une self-induction sans fer ; il trouva que l’influence de cette dernière était peu importante, mais en variant la résistance, il trouva que les oscillations prenaient naissance pour une certaine résistance critique (environ 12 ohms).
- L’ingénieur Semenza, dans le second mémoire étudie la question au point de vue plus général ; il réunit deux moteurs synchrones au moyen d’une résistance variant de o à 40 ohms, les moteurs pouvaient fonctionner ensemble comme génératrice, où l’un comme génératrice, l’autre comme moteur ; les phénomènes sont à peu près identiques dans les deux cas, avec cette différence qu’ils se manifestent avec 10 ohms, dans le premier cas, au lieu de 8 dans le second.
- On peut démontrer que les oscillations pendulaires ne prennent pas seulement naissance sous 1 influence d’une source oscillante, mais aussi avec des appareils à mouvement continu, tels que des turbines ou des moteurs à courant continu.
- L amplitude et la période de l’oscillation croît avec la résistance.
- Dans une seconde série d’expériences, un alternateur Brown de 200 chevaux était mis en
- marche comme moteur synchrone ; et ces essais mirent en évidence la grande influence de l’excitation sur la production des oscillations. Si l’on trace la courbe représentant les variations du courant absorbé en fonction du courant d’excitation, on trouve que pour une excitation de 29 ampères, le courant absorbé est minimum.
- Avec une telle excitation et une résistance extrême de i5 ohms, il n’y a pas encore d’oscillations, mais elles se produisent, dès que l’on fait varier un peu l’excitation. — La réactance du circuit tend à arrondir la courbe précitée, et atténuer les variations du courant absorbé en fonction de l’excitation; elle a donc une influence capitale sur la stabilité de marche.
- Des considérations longuement développées par l’auteur, résulte aussi l’importance de la réaction d’induit. Comme conclusion pratique, il ressort de ces études que la marche en parallèle d’alternateurs situés à de grandes distances est toujours possible ; mais les constructeurs ne doivent pas perdre de vue que la marche en parallèle à de grandes distances est, dans chaque cas, un problème nouveau.
- P.-L. C.
- Courbe de puissance d’un courant alternatif. par W.-J. Berry. Electrical World and Engineer, 3o janvier 1904.
- L’auteur se propose de donner une démonstration algébrique simple du fait que la puissance d’un courant sinusoïdal est une fonction sinusoïdale de fréquence double, et en même temps de donner une expression simple de la courbe des puissances.
- Soit
- y ~ A sin x y’ = B sin (x ± cp)
- les équations représentant respectivement la fo rce électromotrice et l’intensité sinusoïdale du courant considéré, cp de décalage ; la valeur instantanée de la puissance est
- y" — y1 — AB sin x sin (x rt cp)
- = AB (sin2 x cos cp ± sin x cos x cos cp) — a sin2 x ± [$ sin x cos x
- en posant et
- a =: AB cos cp (3 — AB sin o
- On peut écrire encore
- .V ____
- a sin2
- x ±
- -E— sin ix 1
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
- LXXV
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
- THOMSON-HOUSTON
- CAPITAL : 40 MILLIONS
- Siège social : 10, rue de Londres, PARIS
- TELEPHONE : 158.11 — 158.81 ~ Adresse télégraphique : ELIHU-PARIS
- Traction électrique
- f
- Eclairage électrique Transport de force
- Matériel de Mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs a huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15 000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœuvres de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et manœuvres à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
- Nï
- Ateliers de Construction, 44, rue des Volontaires, PARIS
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- LXXVI
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
- En dérivant par rapport à x, il vient :
- — — 2a sin x cos xdx ± S cos ixdx dx
- OU
- —y— — a sin 2x . dx ± 6 cos 2 xdx dx
- En intégrant on a
- oc B +
- yn —------cos 20? ± —sin 20? + K
- J 2 2
- ou, en remplaçant a, (3, par leur valeur, en po-Y B
- sant C =-----L__ et, en faisant le changement
- d’ordonnée y!" =y'' — K,
- y"' = C (cos 2X cos cp rp sin 2X sin (à)
- En se servant des relations
- 2 COS 2X COS CO = COS (2X -{-©) + COS (2X - Cf)
- — 2 sin 2X sin co = cos (2X -J~ ç) — cos ('2% — ç) il vient
- y'" — C cos \ 2X ± cp)
- et sous cette forme, on voit que la puissance est représentée par une fonction sinusoïdale de fréquence double du courant et dont l’amplitude
- était égale à ~~~ , c’est-à-dire, au demi-produit
- de l'amplitude du courant par celle de la force électromotrice.
- P.-L. C.
- Usine de force, matériel roulant et système du réglage de la marche des voitures sur la Pacific Electric Railway C°. — La Compagnie développe une force hydraulique distante de 200 km de Los Angeles et d’ici à quelques semaines elle aura 10000 chevaux de force pour distribution. L’usine à vapeur actuelle contient divers équipements et est intéressante à plusieurs points de vue ; l’un d’eux consiste à ce qu’on emploie pour la condensation un système de tour de refroidissement et réservoir, et un autre est qu’on s’y sert exclusivement de pétrole comme combustible. La Compagnie possède ses propres puits à pétrole dont la consommation moyenne est d’environ q5o barils par jour. Le pétrole est transporté des puits à l’usine dans des voitures-réservoirs électriques couvertes, de manière à ressembler à des voitures ordinaires de voyageurs. On donne des détails sur le système employé pour la combustion du pétrole et sur d’autres particularités de l’usine de force. Au lieu de convertisseurs rotatifs, on emploie dans les sous-stations des moteurs-générateurs. La Compagnie possède une grande variété de voitures. La voiture normale est moitié ouverte et moitié fermée. Ces voitures ont 1/4,6 m de longueur totale, des sièges pour 56 voyageurs et elles pèsent environ 29500 kgr. Elles sont équipées avec quatre moteurs. La voiture à tour est arrangée de manière à mettre en place un fil de trôlet chargé. On peut élever ou abaisser la perche de trôlet de dessus la plateforme d’arrière et si la perche manque le fil elle est instantanément rabaissée à une position sans danger,
- plus basse qu’un fil quelconque de traverse. Ce trôlet aconduit à plusieurs reprises 35o ampères et quelquefois jusqu’à 800 ampères sans brûler ou donner d’étincelles. La Compagnie fait quelques expériences avec des voitures à grande vitesse et a fait construire des « coupe-vent » de différentes formes pour l’avant de la voiture. On a atteint des vitesses de 110 km à l’heure. On donne aussi quelques détails sur le dépôt et le système employé pour le réglage de la marche des voitures.
- Développement de î’Allis-Chàlmers Company. —
- L’Allis-Chalmers Company, qui est la plus grosse compagnie manufacturière de machines à vapeur aux Etats-Unis, s’est combinée avec la Bullock Electric Manufacturing Company qui fabrique des machines électriques. La Compagnie Allis-Chalmers fabrique aussi aux Etats-Unis les machines à gaz Nurnberg, et a obtenu des droits de manufacture de turbines à vapeur. Elle a entre autres les droits de fabriquer pour l’Amérique les roues et turbines Eschér, Wyss et Company.
- Nouvelle usine de force à Cranford. — Cette usine a une capacité de 3 200 kilowatts et est construite en blocs solides de béton. On avait commencé par essayer des blocs creux qui n’ont pas donné de bons résultats. Le coût du bâtiment en blocs solides est à peu près le même que si on l’avait construit en briques. Le plancher de la salle des machines est en béton supporté par-des poutres métalliques et recouvert d’une couche de ciment. La superficie du plancher de la chambre des chaudières est de 0,26 m2 par cheval de force, et dans la chambre des machines de 0,08 m2 par cheval de force. Le tuyautage à vapeur n’est pas du genre ordinaire et bien que le tuyautage principal ait 24,7 m de longueur il ne comporte aucune valve, toutes celles-ci se trouvant dans les têtes allant aux chaudières et aux machines. Le système de construction est également remarquable par la rectitude de son système de tuyaux. On donne des statistiques de la quantité de charbon consommée par kilowatt-heure.
- Reconstruction de l’usine de force de Zanesviîle.
- — Cette usine est équipée à la fois avec des turbines à eau et à vapeur. Les turbines à eau communiquent avec un long arbre qui a un générateur de 8^5 kilowatts et 60 cycles à chacune de ses extrémités. La chambre des turbines à vapeur contient deux turbines de 5oo kilowatts. La vieille usine consistait de machines avec courroies de transmission et demandait environ cinq fois plus de charbon par kilowatt-heure que l’usine actuelle.
- TRANSMISSION ET DISTRIBUTION
- Interrupteur à haute fréquence Murphy-Engineering, t. LXXVI, n° 1981.
- Dans le circuit A d’une source d’électricité a, se trouve un excitateur dont l’intervalle d’air est assez grand pour ne point laisser passer la décharge de la source a. Si une autre source branchée au même excitateur possède une tension suffisante pour faire éclater une étincelle le courant de la première source a franchira l’excitateur en même temps que l’étincelle d’amorçage. Cette dernière peut être obtenue
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
- LXXVJ1
- MACHINES BELLEVILLE
- A GRANDE VITESSE Avec Graissage continu à haute pression
- PAR POMPE OSCILLANTE SANS CLAPETS
- Machine à triple expansion, de JÎ00 chevaux, actionnant“'directement deux dynamos
- BREVET
- D’INVENTION
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
- au moyen d’une bobine de Ruhmkorff ou d’une autre source à haute tension, shuntée par un condensateur de façon à obtenir une décharge oscillante à haute fréquence aux bornes de l’excitateur. La réactance du circuit A qui renferme la source a, est suffisamment élevée pour que ce circuit n’offre qu'une dérivation inappréciable aux décharges de haute fréquence du condensateur. P.-L. C.
- Une comparaison entre les tramways à courant continu et les tramways à monophase. — L’auteur donne le coût estimatif de l’équipement électrique d’un tramway interurbain à voie unique de 96 km de longueur avec les deux systèmes : courant continu et courant alternatif. Cette évaluation est basée sur un horaire de cinq voitures faisant un trajet omnibus espacé d’heure en heure, une voiture express faisant le trajet aller et retour en trois heures et une voiture à bagages et marchandises faisant le même trajet en huit heures. On suppose cinq sous-stations, chacune de 100 kilowatts. L’auteur décrit aussi les différents systèmes de moteurs à phase unique qui sont maintenant sur le marché.
- Interrupteur de circuit à huile pour voiture. —
- C’est la description d’un interrupteur de circuitpour voiture qui ouvre automatiquement le circuit dans les cas de surcharge ou de court-circuit. Le commutateur et les parties chargées de courant sontimmer-gées dans de l’huile à l’intérieur d’une boîte en fer. Une particularité distinctive de cet interrupteur est l’emploi d’une interruption en séries consistant en cinq contacts de cheville de double interruption mis en connexion, de manière à donner dix interruptions en séries. Le circuit est donc interrompu simultanément à dix points distincts, et comme l’interruption a lieu dans l’huile il ne se produit pas d’arcs destructifs.
- ÉCLAIRAGE
- Sur la diminution de puissance lumineuse des lampes a incandescence a filament de carbone et la régénération d’anciennes lampes. Siegmund Strauss.
- La diminution de la puissance lumineuse est
- causée principalement par la diminution de section du filament de carbone provoquant une augmentation de résistance et une diminution de l’intensité du courant qui, à son tour, entraîne un abaissement de température. En outre, le verre de l’ampoule se recouvre d’un dépôt noir de carbone. L’auteur a' fait de nombreuses expériences sur la réparation ou la régénération des lampes hors d’usage et a tenté de placer dans la lampe des corps susceptibles de dégager, pendant le fonctionnement, des carbures d’hydrogène. L’hydrogène de ces carbures est absorbé au moyen d’un corps quelconque, comme le platine ou la mousse de platine et le carbone remplace peu à peu les parties du filament détruites par le fonctionnement. L’auteur décrit quelques expériences.
- E. B.
- Lanterne d’avant combinée. — C’est une lanterne d’avant combinée : lampe à arc et à incandescence. Le changement de l’arc à incandescence, ou vice-yersa, se fait en déplaçant un commutateur à deux pointes placé dans le vestibule de la voiture ou en insérant la cheville à arc ou à incandescence dans le trou ad hoc.
- ÉLECTROCHIMIE
- Elément électrolytique à êlecti'ode d’aluminium. Electrotechnische Rundschau, ier avril 1904.
- Comme la pratique l’a montré, les soupapes électrolytiques à électrode d’aluminium employées par exemple par Pollak n’ont pas pu recevoir d’applications sérieuses parce qu’après une faible durée de fonctionnement le courant alternatif peut passer dans les deux sens. Par suite de l’action électrolytique du courant il se produit sur les électrodes verticales de petits trous qui, pendant le fonctionnement, s’agran-
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
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- dissent de plus en plus et ne forment plus une couche isolante. Les pertes d’énergie croissent avec l’extension de ces défauts. La maison Gris-sen et G0, de Dresde, a imaginé et fait breveter une soupape qui, pendant le fonctionnement, assure la régénération de l’électrode d’aluminium qui s’attaque. On arrive à ce résultat en évitant sur l’électrode d’aluminium toutes les surfaces actives verticales. La formation d’aluminium, sous l’effet du courant alternatif, n’a lieu qu’aux faibles intensités ; or, il se forme, aux endroits où le passage du courant peut avoir lieu, une bulle de gaz qui, avec la disposition adoptée pour les électrodes, ne peut pas se détacher aussitôt, empêche, par suite, le courant de passage d’acquérir une forte intensité, et provoque ainsi la régénération de l’aluminium. L’électrode est placée horizontalement ou bien est légèrement inclinée ; elle peut également avoir une forme hémisphérique.
- La soupape ainsi construite peut recevoir des applications pratiques étendues pour convertir du courant alternatif en courant continu et pour charger des accumulateurs.
- B. L.
- TRACTION
- Tramways électriques dans l’Ohio. Street Railway Journal, i 2 mars. — Il y a maintenant en exploitation, dans l’Ohio, 4 665 km de voies électriques, et d’ici à la fin de l’année il y en aura près de 5ooo km. Il est possible de traverser LEtat dans presque toute la longueur, dans plusieurs directions, sur des lignes électriques, et à la fin de l’année un nombre de ces lignes directes seront entièrement complètes. Les lignes de l’Ohio sont presque toutes la propriété de dix grands syndicats dont les propriétés en tramways urbains et interurbains sont décrites en détail et sont données en tableaux. Les recettes brutes pour l’année se terminant le 3o juin 1903 ont été de 98 600 700 fr dont 1 787 422 fr pour les marchandises et messageries. On donne une liste des compagnies qui exploitent ou font construire des lignes électriques.
- Voitures convertibles en service à Toronto. —
- Dans ce nouveau type de voitures convertibles, le caisson est droit. Tous les châssis sont fixes et assujettis dans des sections latérales mobiles que l’on enlève pour rendre, l’été, la voiture ouverte. L’arrangement des sièges est longitudinal lorsque la voiture est fermée, et transversal lorsque la voiture est ouverte. Les voitures ont un vestibule à chaque extrémité.
- Nouvel équipement pour la ligne Milan-Gallarate.
- — On a donné quelques détails sur le nouvel équipement acheté par le tramway électrique Milan-Gallarate-Porto Ceresio. Les moteurs sont de 160 chevaux, engrenés chacun pour une vitesse de 60 milles à l’heure. Chaque voiture a deux moteurs. Contrairement à la pratique américaine ils ne sont pas montés sur le même truck mais sur les trucks opposés et sur les essieux extérieurs. On considère cette
- disposition comme très bonne pour les grandes vitesses, car il assure à l’essieu leader de la voiture un chargement toujours lourd.
- Voitures convertibles pour l’Afrique du Sud. —
- Quelques voitures convertibles ont été expédiées à Port-Elizabeth, Afrique du Sud. Les voitures sont montées sur des trucks à adhérence maxima, car on pense que ces trucks conviennent le mieux aux fortes pentes qu’ils auront à parcourir. Leurs moteurs sont de 35 chevaux. Les voitures ont environ 10 1/2 m de longueur et des sièges pour 44 voyageurs.
- Lubrification pour tramways. Par Geo. L.Fow-ler. Street Railway (Mars). —L’auteur attire l’attention sur le manque de données existantes au point de vue du meilleur lubrifiant, et considère ce sujet comme trop négligé. Bien peu de compagnies de tramways emploient des lubrifiants différents suivant les saisons bien que cela soit nécessaire surtout si on se sert de graisse. L’auteur déclare que chaque ligne devrait faire ses propres études, mais qu’en règle générale, l’huile est préférable à la. graisse. Il recommande l’application de l’huile au moyen de mèches de feutre de bonne qualité. Il recommande également l’emploi d’une huile bien liquide en hiver et plus épaisse en été. Il ne faut pas employer de déchets de coton sans qu’ils aient trempé dans l’huile pendant au moins 24 heures, ou mieux 48 heures. Il faut ensuite les laisser égoutter pendant 24 heures.
- Rainure de goupilles à l’emplacement des roues.
- — Certains déconseillent l’emploi de goupilles pour assujettir les roues sur les essieux, car ils croient que cela affaiblit à la fois l’essieu et la roue. La seule raison qui fasse employer les goupilles est qu’elles empêchent la roue de prendre du jeu, mais on pense que si la roue est pressée sur l’essieu avec soin, il n’y a pas de danger qu’il s’en produise,
- Système Westinghouse de tramway monophasé.
- — On a donné officiellement les renseignements suivants sur ce système. Des générateurs biphasés sont préférables à des générateurs monophasés à cause de l’augmentation de production. Les deux phases devraient être tenues séparées et devraient alimenter des sections différentes de la ligne. Là où des machines triphasées sont déjà installées, elles peuvent alimenter trois circuits à phase unique séparés. Le voltage recommandé sur le fil de trôlet est de 1.000 à 25 alternances par seconde. Pour service interurbain on peut employer un voltage supérieur si cela est nécessaire, mais il faudra un matériel de ligne différent; pour service urbain on peut employer un voltage inférieur si cela est nécessaire, Lorsque les voitures passent sur des voies déjà équipées avec du courant continu, on peut installer un autre fil de trôlet pour le courant alternatif. Il n’y aurait pas grand inconvénient à placer la perche de trôlet sur le mauvais fil, parce que dans une voiture à courant continu la résistance inductive des moteurs empêcherait l’arrivée de courant susceptible de les endommager, tandis que si on plaçait le trôlet à courant alternatif sur le fil à courant continu, l’interrupteur de circuits s’ouvrirait. Si on se sert sur les voitures d’air comprimé pour le freinage, on se servira de cette énergie pour commander le régulateur. Le voltage du moteur étalon est 2 5o et en règle générale
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
- les moteurs seront d'une manière permanente connectés en parallèle dans les équipements à deux moteurs aussi bien que dans les équipements à quatre moteurs. Les moteurs pèsent approximativement le même poids que des moteurs à courant continu de la même capacité. Le contrôleur et le transformateur pour un équipement à quatre moteurs pèsent à peu près le même poids qu’un seul moteur, de sorte que le poids de l’équipement complet est environ i5 p. ioo plus fort que celui d’un équipement à courant direct. Pour des voitures isolées, allant à des vitesses ne dépassant pas 96 km par heure et avec un voltage de trôlet de 1 000 on propose l’emploi de trôlets normaux avec cette condition que la base sera isolée. Pour de grandes vitesses avec des trains, on emploiera un trôlet à archet. L’auteur discutant ensuite le moteur et son facteur d’énergie, montre qu’un facteur de faible énergie dans un moteur à courant alternatif n’indique pas nécessairement une faible efficacité pour le moteur, car l’imput apparent peut être produit dans une grande mesure par du courant sans watts. L’auteur lait enfin certaines comparaisons entre les moteurs à courant continu et à courant alternatif.
- L’équipement électrique de la division de Liver-pool du railway Lancashire et Yorkshire. Street Uailway. Mars. — Cette ligne, qui consiste en 38 km de doubles voies, est la propriété de l’une des compagnies de chemin de fer les plus importantes de l’Angleterre. On se propose d’y exploiter par l’électricité 5 120 trains-kilomètres par jour, De plus les trains électriques iront plus vite que les trains à vapeur. L’énergie est distribuée à 7 5oo volts et on emploie 600 volts sur le troisième rail. L’usine de force contient quatre unités de 1 5oo kilowatts et une de 700 kilowatts. Les alternateurs vont à 23 alternances. On décrit complètement les appareils à vapeur et à électricité de la Centrale. On emploie le tirage forcé pour les chaudières. 11 y a quatre sous-stations dont une à la centrale. Les fils de distribution sont sous terre au lieu d’être aériens. La voie est équipée avec un troisième rail de hauteur ordinaire et aussi d’un quatrième rail pour le circuit de retour. On n’emploie pas de sabot collecteur sur le quatrième rail, le courant y retournant par les rails de roulage. Les trains comprennent quatre voitures, deux de premièi’e classe au centre du train, et deux voitures de seconde classe qui sont automotrices et placées aux deux extrémités du train. Comme chaque voiture a quatre moteurs de iôo chevaux cela fait un total de 1 200 chevaux pour le train. On se sert de freins à vide. On emploie pour le contrôle une modification de l’unité multiple. Tous les moteurs peuvent être contrôlés par un seul moteur à l’une ou à l’autre extrémité du train, mais ce contrôleur peut aussi n’agir que sur les moteurs d’une même voiture s’il n’y a qu’une voiture automotrice dans le train.
- Le Mendelbahn. — Cet article décrit les particularités principales du nouveau tramway mixte à électricité et a câble qui fait communiquer les villages de Kaltern et Bozen-Bries dans le Tyrol Méridional avec le défilé de Mendel. La section électrique a 2 202 m de longueur avec une différence de niveau de ioî m sur cette longueur. Les rails de voie pèsent 26 kgr le mètre. Le matériel roulant consiste en deux voitures automotrices et une voiture de remorque ouverte. Les voitures automotrices ont des sièges pour 20 voyageurs et de la place pour 11 voyageurs
- sur les plateformes. La voiture de remorque a des sièges pour 45 voyageurs, de la place sur les plateformes pour i5 voyageurs et un compartiment pour les bagages. La ligne entière a plus de i5km de longueur. Les premiers 1 100 m de voie sur la section funiculaire consistent en pierre concassée placée sur des remblais de pierres et les 3oo m suivants sont construits en mortier. Le ceste de la ligne est en béton. Il y a aussi des escaliers en béton au centre et d’un côté de la voie, ainsi qu’un trottoir supporté par le prolongement des traverses. La section funiculaire traverse aussi un tunnel de 70 m, un viaduc de 100 m ayant sept arches et un viaduc de 25 m avec deux arches. La voie sur cette division a un écartement d’un mètre. L’énergie pour l’opération de tout le réseau est transmise par une usine hydroélectrique et transformée à la sous-station du défilé de Mendel. Cette sous-station fournit aussi l’électricité aux hôtels de l’endroit.
- Tramways de Dunedin, Nouvelle-Zélande. — Les
- tramways de Dunedin, dans la Nouvelle-Zélande, viennent d’être livrés à l’exploitation; c’est la seconde installation de tramways électriques dans le pays. L’équipement presque entier est de fabrication américaine. La voie est presque pai’tout double. Suivant les conditions locales on a employé la construction à poteaux centraux ou à poteaux latéraux. Le matériel roulant comprend 14 voitures fermées, 14 voitures mixtes, 6 voitures ouvértes et une voiture-arrosoir. Ces voitures ont été expédiées démontées des Etats-Unis et remontées à Dunedin. L’usine de force contient deux unités de 3oo chevaux, mais on a fait des arrangements pour employer du courant transmis par une usine hydro-électrique.
- Quelques améliorations dans la traction électrique à Philadelphie. Par C.-B. Yoynow. — L’auteur qui est ingénieur adjoint pour la construction des voies à Philadelphie, décrit l’état actuel du nouveau joint de voie dans lequel on emploie du zinc. Il discute d’abord l’éclisse ordinaire de joint qu’il dit être sujette à des détonations par suite de l’action de frottement entre les éclisses et l’âme du rail qui agissant l’une sur l’autre comme une sorte de lime, réduisent assez vite la force du joint, tandis que l’action d’ébranlement déserre les boulons. Il discute ensuite le joint à la fonte qui présente, suivant lui, plusieurs désavantages, parmi lesquels il cite : sa médiocre conductibilité électrique, ramolissement des extrémités des rails qui produit leur écrasement, et enfin le fait que lorsqu’on enlève le rail, il faut le désouder, ce qui lui enlève toute autre valeur que celle de vieux fer.
- Dans le joint employé à Philadelphie, on emploie deux éclisses de joint à pont qui laissent entre le rail et les éclisses un espace d’environ 2 mm. On commence par nettoyer les extrémités des rails avec un jet à sable portatif, on place ensuite les éclisses sur les extrémités où elles sont retenues par des crochets d’acier, puis on perce des trous de rivets à 26 mm avec un appareil pneumatique portatif. Les ouvertures aux extrémités des éclisses sont alors bouchées avec de l’asbeste et les éclisses sont chauffées avec des lampes à pétrole. On verse ensuite du zinc fondu, après quoi on enlève l’asbeste. Les avantages que l’on prête à ce joint est qu’il est absolument fermé, qu’il n’y a pas de corrosion, que le contact électrique est bon et qu’on peut l’enlever quand on veut si c’est nécessaire. Cette méthode a été suggérée par le plan employé dans les croisements qui
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
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- ont un centre mobile tenu en place par du zinc. Bien que le zinc soit un métal mou il retient l’acier d’une façon absolument ferme malgré les vibrations et les lourdes charges. L’auteur décrit ensuite une méthode pour poser les rails dans du béton. Des séries de traverses temporaires tiennent les rails à l’écartement voulu. Le rail est supporté sur des chèvres de fonte cramponnées à sa base à l’intervalle de i.5 m. On remplit alors les tranchées sous les rails avec du béton. Répondant à certaines demandes M. Voy-now dit qu’on a équipé de cette manière environ ioo kgr de voie à Philadelphie. Il faut pour chaque joint de io à 12 kgr de zinc. Ces joints se font aussi vite que les joints à la fonte et une équipe de 16 à 22 hommes fait de 45 à 55 joints par jour. Chaque joint coûte environ 25 fr, mais une grande partie de cette somme devrait être considérée comme un placement car les éclisses et le zinc peuvent resservir si le joint est enlevé. Une grande partie des voies pourvues de ce joint à Philadelphie sont en service depuis deux ans et demi.
- Train à corridor continu. — C’est une solution proposée pour les lignes à fort trafic. Les gares sont situées à distances égales d’environ 35o m. Le train aurait alors trois fois cette longueur de manière à s’arrêter à trois gares à la fois. Les voyageurs passeraient alors sur le train des plate-formes des gares et se disperseraient dans le train. De cette manière on pourrait réduire d’un tiers le nombre des arrêts. L’auteur recommande de diviser les différentes gares en séries de trois chacune, peinte chacune d’une couleur distinctive telle que rouge, blanc
- et bleu. Les plate-formes du train auraient des couleurs correspondantes de manière que les plateformes rouges s’arrêteraient aux gares rouges, les plate-formes blanches aux gares blanches, etc. De cette manière, n’importe qui pourrait circuler dans le train jusqu’à ce qu’il ait atteint la plate-forme qui s’arrêterait exactement à la gare à laquelle il voudrait descendre. Les avantages que l’on prête à ce système sont : plus grande capacité de sièges et plus grande vitesse.
- Frein de voie électro-magnétique. — C’est un frein de voie électro-magnétique qui consiste en un sabot d'acier fondu suspendu à un tasseau fixé à côté du truc de la voiture, Le sabot de frein consiste en un bloc d’acier avec un trou à l’intérieur, dans lequel est placé la bobine magnétique excitée par le courant provenant des moteurs agissant comme générateurs
- MESURES
- Etalonnage des équipements. C. E. Flynor.
- Street Raihvay, mars. — Par suite des changements dans les dessins des moteurs, un assez grand nombre de compagnies se trouvent avoir une diversité d’équipements pour différents moteurs. L’auteur croit que, dans quelques cas, il serait économique de mettre au rebut quelques uns de ces moteurs dépareillés ou bien de les échanger avec d’autres compagnies se trouvant dans les mêmes conditions, de manière à réduire le nombre de types employés sur chaque réseau.
- CHEMIN DE FER D’ORLEANS
- EXCUiRSIONS
- AUX
- STATIONS THERMALES ET HIVERNALES
- des Pyrénées et du Golfe de Gascogne
- Arcachon, Biarritz, Dax, Pau, Salies-de-Béarn, etc.
- Tarif Spécial G. V. n° 106 (Orléans).
- Des billets aller et retour de toutes classes, valables pendant 33 jours, non compris les jours de départ et d’arrivée, avec réduction de 23 p. 100 en lre classe, et de 20 p. 100 en 2e et 3e classes sur les prix calculés au tarif général d’après l’itinéraire effectivement suivi, sont délivrés toute l’année, à toutes les stations du réseau d’Orléans, pour :
- Agde (Le Grau), Alet, Amélie-les-Bains, Arcachon, Arge-lès-Gazost, Argelès-sur-Mer, Arles-sur-Tech (La Preste), Arreau-Cadéac (Vieille-Aure), Ax-les-Thermes, Bagnëres-de-Bigorre , Bagnères-de-Luchon , Balaruc-les-Bains , Banyuls-sur-Mer, Barbotan, Biarritz, Boulou-Perthus, (le), Cambo-les-Bains, Capvern, Cauterets, Collioure, Couiza-Montazels (Rennes-les-Baius), Dax, Espéraza (Cam-pagne-les-Bains), Camarde, Grenade-sur-l’Adour (Eugénie-les-Bains), Guéthary (Laite), Gujan-Mestras, Hendaye, Labenne IGap-Breton), Labouheyre (Miinizan), Laluque (Préchacq-les-Baius), Lamalou-les-Bains, Laruns-Eaux - Bonnes (Eaux-Chaudesi. Leucate (La Franqui), Lourdes, Loures-Barbazan, Marignac-Saint-Béat (Lez, Val-d’Aran), Nevoulle (la), Olo-ron-Sainte-Marie (Saint-Christau), Pau, Pierrefitte-Nestalas (Barèges, Luz, Saint-Sauveur), Port-Vendres, Prades (Molitg), Quillan (Ginoles, Carcanières, Escouloubre, Usson-Ies-Bains) Saint-Flour (Chaudesaignes), Saint-Gaudens (Encausse, Gan-tiès), Saint-Girons (Audinac, Aulus), Saint-Jean-de-Luz, Saléchan 1 Sainte-Marie, Siradan). Salies-de-Béarn, Salies-du-Salat, Ussat-les-Bains et Villefranche-de-Conflent (le Vernet, Thuès, les Escaldas, Graiis-de-Canaveilles).
- CHEMINS DE FER DU NORD
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- TOUTE L'ANNÉE
- Nord-Express. —Tous les jours entre Paris et Berlin avec continuation une fois par semaine de Berlin sur Varsovie et deux fois par semaine de Berlin sur Saint-Pétersbourg.
- (A l’aller ce train est en correspondance à Liège avec i’Ostende-Vienne).
- Péninsulaire-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Turin, Alexandrie, Bologne, Brindisi.
- (En correspondance à Brindisi avec le paquebot de la malle de l’Inde).
- Calais-Marseille-Bcmbay-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Marseille (quai de la Joliette) en correspondance avec les paquebots de la Compagnie Péninsulaire et Orientale à destination de l’Egypte et des Indes.
- L’HIVER SEULEMENT
- Calais Méditerranée-Express. — De Londres et Calais pour Nice et Vintimille.
- Train rapide quotidien entre Paris-Nord, Nice et Vintimille composé de voitures de lre classe, lits-salon et slceping-car.
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- LXXX1I
- Supplément à L’Eclairage Électrique du 14 Mai 1904
- Essais de voitures électriques à Saint-Louis. —
- Les autorités de l’Exposition auront deux voies l’une de 4^5 m et l’autre de 6oo m de longueur sur lesquelles on fera un nombre d’essais pour déterminer réchauffement, la capacité et l’accélération de différents types de moteurs. Il se peut qu’on fasse quelques expériences de grande vitesse, sous les auspices de la Commisson, sur une voie de l’Indiana. On donne une nomenclature des essais projetés pour équipements urbains et pour équipements interurbains.
- DIVERS
- L’énergie disponible des cours d’eau italiens. L’Elettricista.
- Le ministre de l’Agriculture, de l’Industrie et du Commerce italien vient de publier le 3oe fascicule des Mémoires descriptifs de la carte hydrographique de VItalie. Ce fascicule contient les rapports sur le régime des eaux du bassin des Abruzzes et de la Marche, et entre autres, l’état des forces motrices disponibles sur les cours d’eau de ces bassins. Le Tevere peut donner 5oo ooo chevaux dont iooooo seulement sont déjà utilisés. Le Garigliano, le Volturno, le Samo, le Tusciano et le Sele, peuvent fournir ensemble 180000 chevaux, dont35ooo déjà exploités. On a en outre utilisé i5ooo chevaux sur les 75 000 disponibles sur le Marta, le Fiora,
- l’Ombrone, l’Arno, le Serchio. Enfin l’Aterno, la Pescara, le Sangro, le Salino, le Vomano et le Tronto ont une capacité de 212000 chevaux dont 25 000 seulement sont employés. En résumé, il reste encore 592 000 chevaux utilisables sur les 767 000 qui représentent l’énergie disponible sur les cours d’eau précédents.
- P.-L. C.
- Sur les lignes de chemin de fer adaptées à la traction électrique. L’Elettricista.
- La traction électrique ne peut être économique qu’en se substituant complètement à la traction à vapeur, et non, comme on le prétend parfois, en se bornant au transport des voyageurs. C’est le transport des marchandises qui est, en effet, le plus rémunérateur et il est de toute nécessité qu’il se fasse électriquement si l’on veut arriver à un résultat économique. Les avantages de la traction électrique en ce qui concerne l’augmen tation, à poids égal, de l’effort moteur et de la vitesse subsiste aussi bien pour les trains de voyageurs que pour ceux de marchandises. L’expérience prouve, toutefois, que l’exploitation avec l’électricité acquiert une supériorité économique seulement dans les grands centres à trafic intense, où l’augmentation des recettes permet
- CHEMINS DE FER DE L’OUEST
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- 3°"classe .... 41 50
- MM. les Voyageurs effectuant de jour la traversée entre Dieppe et Newhaven auront à payer une surtaxe de 5 fr. par billet simple et de 10 fr. par billet d’aller et retour en lre classe ; de 3 fr. par billet simple et de 6 fr. par billet d’aller et retour en 2e classe.
- Arrivées
- à
- Londres
- Déparis
- de
- de Paris-Saint-Lazare 10 h. 20 m. 9 h. s.
- ) London-Bridge 7 h. s. 7 h. 40 m.
- \ Victoria 7 h. s. 7 h. 50 m.
- 1 London-Bridge 10 h. m. 9 h. s.
- j Victoria 10 h. m. 8 h. 50 s.
- à l’aris-Saint-Lazare G h. 40 s. 7 h. 15 m.
- Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voitures de l16 et de 2e classes à couloir avec water-closets et toilette., ainsi qu’un wagon-restaurant ; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec water-closets et toilette. La voiture de lre classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de b fr. par place. Les couchettes peuvent être retenues à l’avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette.
- La Compagnie de l’Ouest envoie franco, sur demande affranchie, un bulletin spécial du service de Paris à Londres.
- Voyages circulaires à coupons combinables | sur le réseau P.-L.-M.
- Il est délivré toute l’année, dans toutes les gares du réseau P.-L.-M., des carnets individuels ou de famille pour effectuer sur ce réseau, en lr0, 2° et 3e classe, des voyages circulaires à itinéraire tracé par les voyageurs eux-mêmes, avec parcours totaux d’au moins 300 kilomètres. Les prix de ces carnets comportent des réductions très importantes qui atteignent, pour les billets collectifs, 50 p. 100 du Tarif général.
- La validité de ces carnets est de 30 jours jusqu’à 1500 kilomètres; 45 jours de 1501 à 3000 kilomètres; 60 jours pour plus de 3000 kilomètres. — Faculté de prolongation, à deux reprises, de 15, 23 ou 30 jours suivant le cas, moyennant le paiement d'un supplément égal au 10 p. 100 du prix total du carnet, pour chaque prolongation. Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire. Pour se procurer un carnet individuel ou de famille, il suffit de tracer sur une carte, qui est ! délivrée gratuitement dans toutes les gares P.-L.-M., bureaux de ville et agences de la Compagnie, le voyage à effectuer, et d’envoyer cette carte 5 jours avant le départ, à la gare où le voyage doit être commencé, en joignant à cet envoi une consignation de 10 francs. — Le délai de demande est réduit à deux jours (dimanches et fêtes non compris) pour certaines grandes gares.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
- LXXXIU
- d’assurer un amortissement raisonnable du capital immobilisé dans l’installation électrique.
- En général, les lignes qui semblent se prêter le mieux à la traction électrique peuvent se ranger dans les catégories suivantes : i° Lignes pour lesquelles on dispose d’une chute d’eau ; 2° lignes situées au voisinage des houillères, et pour lesquelles on utilisera les poussières et les charbons de qualité inférieure ; 3° lignes à lortes rampes, où l’énergie pourra être récupérée aux descentes ; 4° lignes urbaines et suburbaines à trafic intense ; 5° lignes à tunnels longs et fréquents ; 6° lignes sur lesquels l’accroissement du trafic exige la pose d’une double voie et où la traction électrique augmentera la capacité de la ligne.
- P.-L. C.
- Le télètèrographe, VElettricista.
- Cet appareil, dû à l’électricien Sténo Lamo-nica, consiste en un mode particulier de transmission télégraphique et son avantage principal est de n’employer qu’un nombre restreint d’éléments de pile pour la transmission à de très grandes distances.
- Le transmetteur, en considérant par exemple la station S (fig. i) consiste en un manipulateur ordinaireM. d’une pile P, d’une bobine deRhum-korf où l’enroulement primaire est en série, à travers le trembleur B, avec la pile et le manipulateur. L’enroulement secondaire aune extrémité à la terre ; l’autre extrémité communique avec la ligne extérieure a travers un interrupteur I et un téléphone T. Le récepteur se compose d’un relais sensible aux courants les plus faibles envoyés sur la ligne ; son armature ferme le circuit d’une pile locale Q' et d’un appareil Morse k!. L’interrupteur I est fermé pendant
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- la transmission et ouvert pendant la réception, le téléphone T7 sert de signal d’appel grâce aux sons caractéristiques qu’il émet lorsqu’un courant traverse la ligne. —En abaissant le manipulateur M, on produit un courant intermittent dans le circuit RB PN ; un courant, généralement non sinusoïdal, est induit dans le secondaire et envoyé sur la ligne ; à la station
- Fig. i.
- réceptrice S1, ce courant arrive sur le levier Mr, au relais E; et s’écoule à la terre. L’armature de E' ne pouvait suivre les oscillations du courant reste collée et provoque sur le Morse A! un signal de durée égal à celle de l’abaissement du manipulateur M.
- Ce système réalise donc une communication télégraphique au moyen de hautes tensions ; il permet par conséquent de communiquer à de grandes distances avec des sections réduites de conducteurs. P.-L. C.
- La stérilisation électrique des eaux à Nice. — Il
- va, paraît-il, être créé à Nice une usine de stérilisation électrique des eaux. Cette usine sera établie en amont du tunnel de Bon-Vovage en dérivation sur le canal de Sainte-Thècle. On traitera 24 millions de litres d’eau par jour. En particulier les microbes de la fièvre typhoïde seront rigoureusement éliminés. D’autres villes du littoral seraient disposées à suivre cet exemple.
- L’avenir du téléphone en Grande-Bretagne. Elec-
- trical Magazine. — D’après le directeur général de la Compagnie nationale des Téléphones, le capital devrait être augmenté de 10 millions sous peu pour l’extension du réseau des téléphones. Ge chiffre est bien modeste. Il serait à peine suffisant pour doubler le nombre des téléphones. En admettant que l’Angleterre veuille avoir proportionnellement un réseau semblable à celui des Etats-Unis, il faudrait installer deux millions de téléphones représentant une somme de 40 millions de francs. Aucune organisation particulière ne peut suffire à ce développement, pas plus une compagnie que le Post-Office. C’est aux autorités locales à en prendre l’initiative. L’acquisition des téléphones par le « Genei’al Post-Office » serait une grosse erreur financière de nature à arrêter le développement naturel de l’entreprise.
- A. B.
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- LXXXÎV
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 14 Mai 1904
- La force hydraulique en Grande-Bretagne. Elcc-trical Magazine, Mars. — Sur les 2 3oo entreprises d’électricité en Grande-Bretagne, 12 seulement marchent par la force hydraulique et leur puissance totale ne dépasse pas 2 000 H. P. La faveur des ingénieurs anglais est acquise à la vapeur; aussi la construction des turbines hydrauliques n’est pas arrivée en Angleterre au degré de perfection atteint dans les autres pays.
- Le développement des installations d’énergie électrique en Angleterre a été caractérisé par l’installation de nombreuses petites stations dont on ne peut que difficilement espérer de bons résultats. A. B.
- Fortes charrues à Détroit.—La particularité spéciale de ces charrues est que le soc de la charrue communique avec deux cylindres à air qui peuvent soulever le soc de 25o mm au dessus de la voie ou le laisser reposer sur la voie à n’importe quelle pression voulue. De cette sorte, on peut facilement soulever le soc lorsqu’il traverse des travaux spéciaux, croisements ou autres portions élevées de la voie. Pour indiquer l’emplacement de ces portions plus hautes la compagnie a fait ériger un certain nombre de poteaux-indicateurs le long de ses voies, de sorte que lorsque l’employé sur la charrue arrive à un de ces poteaux il soulève le soc au moyen des cylindres à air d'environ 5o mm, jusqu’à ce qu’il ait passé l’obstacle après quoi il le laisse immédiatement retomber sur les rails.
- Appareil servant à replacer le trôlet pour service urbain et suburbain. — C’est une modification d’un attrappe-trôlet pour service urbain et suburbain. Le mécanisme se remonte, après que la perche a quitté le fil et a été rattrappée, en laissant la perche de trôlet, légèrement aidée par la main, tirer la corde jusqu’à ce que la roue ait été replacée sur le fil. A ce point, l’employé en tirant quelques centimètres de plus de corde amène le mécanisme à un point où il se referme automatiquement.
- Assemblée annuelle de la Saint Louis Rapid Transit Company. — A l’assemblée annuelle de la Saint-Louis Rapid Transit Company, le président a dit que les recettes brutes pour igo3 se montaient à 7 295 847 dollars, que 345 milles de voies ont été en exploitation et que 210 238 108 voyageurs ont été transportés. Malgré une grosse augmentation de recettes brutes la compagnie a eu un déficit de 62 786 dollars, dû en grande partie aux gros travaux de construction et à l'augmentation de l’équipement rendus nécessaires pour pouvoir transporter les visiteurs de l’Exposition.
- CONGRÈS ET ASSEMBLÉES
- Roues à bandes d’acier sur le réseau du Boston Elevated Railway. — On a beaucoup étudié la ques-
- tion des roues à employer sur le réseau élevé de Boston, en partie parce que les rues tortueuses augmentent beaucoup l’usure et en partie pour diminuer le bruit. Chaque roue est passée à l’émeri une fois tous les quinze jours et passée au tour une fois tous les trois mois. Pour enlever les roues, on roule la voiture sur un monte-charge qu’on élève d’un centimètre environ puis on glisse des supports sous le caisson de la voiture. On descend alors le monte-charge, ce qui laisse le caisson suspendu par ses extrémités au-dessus de l’ouverture. Le monte-charge descend avec le truck à l’étage inférieur de l’atelier de réparations. On fait rouler le truck de dessus le monte-charge et on en met un autre à sa place, que le monte-charge remonte à sa place sous la voiture, ce qui ne demande qu’environà minutes pour opérer le changement. On se sert d’un contact de fil chargé protégé pour faire mouvoirlesvoitures dans le dépôt. On donne aussi des détails sur une méthode pour renouveler les extrémités des essieux quand elles s’usent.
- Congrès international des Electriciens à Saint-Louis. Electrical World and Engineer, 3o janvier 1904.
- Ce Congrès qui doit se tenir à l’Exposition de Saint-Louis, du 12 au 17 septembre prochains promet d’être des plus remarquables tant par le nombre des membres que par la valeur des communications. Le Comité d’organisation doit lancer 5 000 invitations en Amérique et 6000 dans les autres pays. Sur les 280 demandes adressées par le Comité aux personnalités les plus marquantes du monde électrique afin d’en solliciter une communication au Congrès, 21 réponses de l’étranger et 46 de l’Amérique du Nord sont déjà parvenues au Comité, avec un avis favorable. Le Comité d’organisation est constitué de la façon suivante : MM. Elihu Thomson, président; A.-E. Kennelly, secrétaire général; Weaver, trésorier; Arnold, Scott, Stratton, Carhars et Goldboroug, vice-présidents. Les diverses sections comprennent les Théories générales, les Applications générales, l’Electrochimie, les Transports d’énergie, l’Eclairage et la Distribution, les Transports par l’électricité, les Communications par l’électricité, l’Electrothérapeutique.
- Les communications doivent toutes être adressées à M. Kennelly, secrétaire général, (Harvard University, Cambridge, Massachussets).
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- Tome XXXIX.
- Samedi 21 Mai 1904,
- 11* Année. — N* 21
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- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reproduction des articles de L'ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- SOMMAIRE
- Pages
- L. BREGUET. — Notes Sur les diagrammes des moteurs asynchrones , . ................ 281
- E. GUARINI. — La construction des alternateurs à Preston...................................... 292
- REVUE INDUSTRIELLE ET S C I E N Tl F I Q U E
- 1)
- Génération et Transformation : La construction des machines électriques en 1903, par J. Lœivy. . . . 295
- Eclairage : Sur le maximum relatif de production de lumière en un point avec les lampes 'à arc à courant
- continu, par Richter.................................... ...................... 3oa
- Sur la relation entre l’intensité lumineuse et la température, par Hermann Eisler. 3o5
- Télégraphie : Le télégraphe imprimeur Steljes, par Lindow................... 3ii
- Accumulateurs : Accumulateurs ou éléments galvaniques, par L, Folkmar, L. Winters, J. Pedrazzi,
- Tweedy, Heym, Schoenmehl, J. Roger Lord, Chamberlain, Tudor, Clark.......... 317
- SUPPLÉMENT
- Echos et nouvelles. J............................................................... lxxxvi
- Brevets. ........................................................................... xciv
- Bibliographie ........................................................................ xcv
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- LXXXII
- supplément a L'Eclairage Electrique du 21 Mai 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Les redresseurs de courant alternatit. C.-F. Burgess. Eleclrical World and Engineer, 3o janvier 1904.
- L’auteur divise ces appareils eu trois catégories : les redresseurs mécaniques, à vapeur métallique, et électrolytiques. Il lait remarquer que la commutatrice n’est pas à proprement parler un redresseur de courant alternatif, mais plutôt une dynamo à courant continu combinée à un moteur alternatif. Les redresseurs mécaniques ' comprennent les appareils à commutateur tournant mù synchroniquement, et les interrupteurs oscillants. Malgré le prix peu élevé de ces appareils par rapport à celui d’une commutatrice, ils présentent des défauts inhérents, qui ont empêché leurs développements dans la pratique.
- Les redresseurs électrolytiques ont lait de grands progrès depuis l’apparition des interrupteurs électrolytiques. Une plaque d’aluminium, plongée dans du nitrate de soude comme électrolyte, permet de fermer le circuit, dans un seul sens, en un temps de ifnoo de seconde environ. Ces appareils se distinguent par l’absence de parties mobiles, par un prix très réduit, un fonctionnement sûr et un facteur de puissance élevé. Le rendement, dans l’état actuel, est de 5o p. 100 erm’ron.
- P.-L. C.
- TÉLÉGRAPHIE ET TÉLÉPHONIE
- Nouveau cohèreur de télégraphie sans ül.
- Electvotechnische Zeitschrift. 24 mars.
- Ce nouveau cohèreur, construit par Schnie-windt, consiste en une fine gaze tissée avec des fils métalliques bons conducteurs. Les fils qui constituent le tissu sont coupés en petits morceaux, de telle sorte que d’une extrémité à l’autre du morceau de gaze il 11’existe aucun fil d’un-seul morceau, mais plusieurs petits tronçons juxtaposés. Ce résultat peut être obtenu de diverses manières : par exemple, un morceau rond de gaze peut être découpé en spirale, en serpentin ou en zigzag et former un certain nombre de tours entre lesquels existe un léger contact. La résistance électrique de cette sorte de filet est extrêment grande à l’état normal, mais aussitôt que des ondes l’impressionnent il devient conducteur comme un cohèreur à limaille métallique, pour reprendre sa résistance primitive sous l’effet d’un choc.
- Téléphonie.
- On annonce que l’on étudie à l’administration générale des postes et des télégraphes le projet d’organiser un service de téléphonie entre Berlin d’une part, Varsovie, Saint-Pétersbourg et Moscou d’autre part. Cette question avait été soulevée dès l’année 1890 par l’administration des postes allemandes. La première ligne à établir serait celle de Saint-Pétersbourg-Berlin vid Wierzbolowo ; elle aurait une longueur de 1 700 km dont 900 en territoire russe. Si les communications doivent être desservies par un seul fil, la part h payer par la Russie pour cette ligne serait de 45oooo roubles; s’il s’agissait de relier les deux capitales par un fil double, la part incombant à la Russie serait de 800 000 roubles.
- Suivant quelques journaux, la question dé relier téléphoniquement Kievv et Odessa a été résolue dans le sens affirmatif. Le service du téléphone entre ces deux villes sera exploité par l’Etat.
- L’administration générale des postes et télégraphes se propose, d’après la Gazette du Commerce et de VIndustrie, de procéder, dès l’année courante, aux travaux préliminaires pour l’établissement d’un service téléphonique entre Tiflis et Bakou.
- Suivant la Gazette (russe) de Saint-Pétersbourg on vient de soulever la question d’adopter la traction électrique sur divers chemins de fer du réseau russe.
- C. D.
- Le service téléphonique à Baltimore. Electri-
- cian, ior avril.
- D’après X Electric al World, l’office central téléphonique de la « Chesapeake and Potomac Téléphoné C° » et près de 7 5oo téléphones avaient été détruits par l’incendie récent. On ne pensait pas pouvoir rétablir le service avant quatre semaines. Le samedi précédant le sinistre on avait ouvert deux nouveaux bureaux centraux; le lundi suivant, tandis que le feu causait encore ses ravages, on décida d’agrandir un de ces nouveaux bureaux primitivement équipé en vue de desservir 4 000 téléphones. Les diverses parties d’un tableau destiné à une installation pour Washington furent immédiatement transportées à Baltimore et les conducteurs nécessaires furent commandés aux usines de la Western Electric à Chicago. Au bout de quinze jours l’équipement de 4000 téléphones était
- r. v.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique dn 21 Mai 1904
- LXXXVII
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
- THOMSON-HOUSTON
- CAPITAL : 40 MILLIONS
- Siège social : 10, rue de Londres, PARIS
- TELEPHONE : 158.11 — 158.81 Adresse télégraphique : ELIHU-PARIS
- Traction électrique
- Eclairage électrique Transport de force
- Matériel de mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœu-vrés de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et manœuvres à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
- Ateliers de Construction, 44, rue des Volontaires, PARIS
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- LXXXVIlï
- Supplémeut a L’Eclairage Électrique du 21 Mai 1904
- en place et les téléphones furent rapidement connectés. L’installation était complète le 29 février, soit 21 jours après le sinistre. Pour accomplir les travaux on avait fait venir des ouvriers de Philadelphie, Washington, New-York, Boston et d’autres villes encore, divisés en trois équipes, travaillant huit heures chacune, Le nouveau tableau a près de 47 m de long et comprend 160 000 bouchons de connexion. 11 fallut faire 5oo 000 connexions à la main et on employa 3 200 km de fil.
- A. S.
- TRACTION
- Nouveau système de traction électrique. E. Lenggenhager, voir Elcktrotechnische Anz. n0., 1, 17-18.
- L’auteur décrit le système de traction électrique qu’étudie en ce moment une Société Suisse désignée pour trouver un système de chemin de fer électrique se prêtant aux besoins de ce pays, qui en raison de la dépendance où il est du marché au charbon étranger a évidemment tout intérêt à utiliser sa richesse en force motrice hydraulique. Les vitesses d’autre part, sont limitées du chef des rampes rapides, des courbes à petit rayon et des haltes nombreuses. Le système dont il s’agit emploie des locomotives à vapeur chauffées par Vélectricité. Le chauffage électrique, comme on le sait, assure un coefficient économique fort élevé, de façon que l’effet utile total dépend essentiellement du seul rendement de la partie mécanique de la locomotive, à savoir de la machine h vapeur proprement dite. Toute locomotive à vapeur à chauffage par le charbon se convertirait facilement en locomotive « électrothermique ». en remplaçant tout simplement le foyer et les tubes de chauffage de
- la chaudière par un certain nombre de parois parallèles à chauffage électrique, traversant la chaudière en direction longitudinale et comprenant chacune deux feuilles de cuivre ou de fer. L’auteur conseille d’employer à ce propos les piles à chauffage « Promothée » bien connues. La consommation du courant dépendrait de la consommation de vapeur ; supposons que la chaudière possède une capacité de 4 000 litres d’eau, devant être portée de io° à 190° dans l’intervalle de trois heures (ce qui correspondrait à une pression de vapeur de 5o kg par centimètre carré), l’on obtiendrait dans le cas où le coefficient économique ne serait que de 90 p. 100, les données suivantes :
- 4ooo litres d’eau demanderaient pour être portés à la température précitée, 4 000 X 1B0 = 720 000 cal.-kg ; 1 cal-kg = 1 2y5 wattms-heures effectifs ; on aurait par conséquent ^20000 cal-kg = environ 900 kilowatts-heures-effectifs, ou, en répartissant cette quantité sur l’espace de trois heures, une consommation de 3oo kilowatts.
- Une consommation de vapeur se montant à 1 000 kg par heure demanderait par conséquent une quantité de courant d’environ 22Ù kilowatts.
- Quant aux avantages que présente ce nouveau système, il convient de relever en premier lieu la résistance qu’offre aux chocs de courant l’accumulateur à vapeur. De plus, on peut indifféremment employer les courants continus ou alternatifs, et toute combinaison désirée se prête à l’objet en question. Le coefficient économique moyen des locomotives électrothermiques étant à peu près le même que celui d’une machine électromotrice de même grandeur, serait à peu près de 60 a 70 p. 100, alors que le coefficient
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 21 Mai 1904
- économique total de ce système de chemins de ter serait plus élevé dans le cas de la locomotive électrothermique, en raison de l’utilisation plus parfaite de la charge. D’autre part, l’adoption du service électrothermique pourrait se faire graduellement, d’une façon bien plus facile que celle du service à locomotives électromotrices, en raison du moindre coût de premier établissement et de la facilité avec laquelle le personnel apprendrait le nouveau système. Une conversion éventuelle du service électrothermique dans celui à locomotive électromotrice se ferait enfin de la façon la plus facile aussitôt que le service électromoteur deviendrait par son développement ultérieur préférable au système électrothermique.
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- De Forest a proposé dernièrement un dispositif pour la transmission de signaux d’alarmes entre bateaux ou avec la côte. Le système repose sur l’emploi d’un interrupteur automatique donnant des émissions de courant rythmées et sur l’écartement variable des boules de l’éclateur. Le rythme de l’interrupteur transmis par des ondes de différentes périodes se produirait dans n’importe quel système récepteur constitué par un cohéreur décohérant et un téléphone des signaux très nets.
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- Four électrique Tone. Electrical World and Engineer. 5 décembre 1903.
- On a trouvé souvent qu’en mélangeant avec du charbon un oxyde métallique, dont les températures de réduction et de vaporisation sont très voisines, le produit de la réduction n’est pas le métal cherché, mais un carbure. On a attribué ce fait à la volatilisation du métal aussitôt qu’il est mis en liberté et h sa combinaison dans cet état avec le charbon libre. F.-G. Tone, ingénieur de la Carborundum C°, de Niagara, surmonte cette difficulté en se plaçant dans des conditions convenables de température, de distribution de chaleur et de disposition de la charge.
- En particulier, pour la réduction de la silice par le charbon, les matières sont finement pulvérisées, intimement mélangées et placées dans un four électrique disposé de telle façon que les réactions s’opèrent lentement, grâce à une large répartition de la chaleur. La distribution uniforme de la température empêche la volatilisation du silicium, dont les goutelettes tombent par gravité en dehors de la zone de réaction.
- Le four employé est un four électrique, h conduction, disposé verticalement. La résistance en charbon est constituée par des blocs de charbon empilés en colonne et laissant entre eux des espaces libres. La charge est introduite au sommet du four ; le silicium, au fur et à mesure de sa réduction, coule dans la partie inférieure plus froide, puis dans un récipient où il se solidifie.
- P.-L. G..
- Un thermostat électrique. Electrical Review, Xew-Yorlc, t. LXIY, n° 1, p, 6.
- Le thermostat imaginé] par M. H. Darwin est analogue à un dispositif construit pour le spec-trographe d’un des réfracteurs de l’Observatoire Royal au cap de Bonne-Espérance. Le vase dont la température doit être maintenue constante est entouré d’huile contenue dans un bain. Cette huile renferme deux bobines de chauffage traversées par les courants électriques ; c’est en réglant automatiquement l’intensité de ces courants que la température de l’huile et par conséquent celle du vase intérieur, se maintient pratiquement constante. Ce réglage s’effectue au moyen d’un pont de Wheatstone disposé dans le bain d’huile externe, dont deux branches opposées sont en cuivre et deux en manganine, de façon que l’équilibre ne corresponde qu’à une température déterminée. Ces déviations de la position d’équilibre influencent la position d’un long levier horizontal attaché à la bobine d’un galvanomètre ; la position du levier détermine à son tour la descente plus ou moins basse d’un bras soulevé périodiquement par une came tournante et qui ne peut retomber à sa position la plus basse que dans le cas où le levier du galvanomètre se trouvant d’un côté lui donne passage. Or, cette position du levier correspond à une chute de température du pont régulateur.
- La position du bras soulevé dépend par conséquent de la température et permet de régler l’intensité du courant passant à travers les bobines de chauffage. Dans le cas où ce bras se trouve à sa position la plus haute, le levier gal-vanométriqué est absolument libre de se rendre à sa position d’équilibre. Quant aux deux bobines, il convient de distinguer entre la bobine de chauffage intermittente et celle permanente. A toute rotation de la came, le bras est abaissé et en passant,] le levier galvanomé-trique donne lieu à la fermeture d’une clef etau passage d’un courant à travers la bobine de chauffage intermittente. C’est ainsi que la fréquence de courants intermittents dépend de la température du bain d’huile. L’intervalle de temps pendant lequel est fermée la clef précitée varie à son tour, étant soit prolongé, soit très court ; toutes les fois que la clef est fermée, un mouve-
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 21 Mai 1904
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- ment a lieu qui accroît la durée de la fermeture suivante de la clef.
- La disposition du mécanisme est telle que lorsque la température est constante, le bras précité passe près du levier galvanométrique un nombre de fois aussi grand qu’il est arrêté par lui pendant un temps donné. Le courant traversant la bobine de chauffage permanent est également réglé par voie automatique ; dans le cas où la quantité de chaleur traversant cette bobine ne serait pas suffisante, ce courant est graduellement accru par l’élimination de bobines de résistance. La came actionnant le bras est commandée par un engrenage hélicoïdal et un moteur convenable quelconque, l’huile étant fortement agitée par un dispositif à ailettes.
- A. G.
- DIVERS
- Fixation de l’azote de l’atmosphère. Electri-cal World and Engineer. 5 décembre igo3.
- L’épuisement inévitable des gisements de nitrates de l’Amérique du Sud prête un intérêt croissant à la séparation de l’azote de l’atmosphère. Les procédés primitifs consistaient h fixer l’oxygène sur le cuivre chauffé au rouge, ce qui isolait l’azote que l’on fixait au moyen de carbure de calcium. On obtenait ainsi de l’azotate de chaux ou du cyanure de calcium, qui possédaient toutes les propriétés fécondantes des nitrates. Le prix élevé du carbure de calcium a fait chercher un procédé plus économique. Le Dr Erlwein fixe l’azote sur un mélange de charbon de bois et de chaux chauffé dans un four électrique; le produit de la réaction renferme de io à i5 p. ioo de produits nitrés. Des essais effectués avec ce cyanure de calcium comme engrais ont montré que ce corps pouvait se substituer aux azotates du Chili. P.-L. C.
- Aiguisage magnétique. Electrical World and Engineer. 5 décembre igo3.
- Quand on examine au microscope une arête effilée, cette dernière présente une succession de dents plus ou moins prononcées. Si Ces dents sont bien alignées, on obtient le meilleur tranchant. Th. Davis, de New-York, fait breveter un dispositif ayant pour objet de réaliser cet alignement et consistant à aimanter la lame tranchante et de placer en regard une pièce de fer doux, pendant que l’on aiguise la lame. On obtient ainsi un tranchant bien uniforme et très puissant.
- P.-L. C.
- Les électrons et l’électricité atmosphérique. Electrical Review. Londres, t. LUI, p. 838-839, 20 novembre 1903.
- Elster et Geitel ont effectué de nombreuses expériences pour déterminer la perte de charge d’un électroscope sous divers climats et dans des conditions atmosphériques variées. Le taux de cette perte de charge est une mesure de la proportion d’électrons libres dans l’atmosphère. Le professeur Ebert, de Munich, a indiqué une autre méthode de mesure de la charge en électrons libres contenus dans l’unité de volume de l’air atmosphérique. Les mesures de ce savant ont démontré que les charges à la surface du sol dépendent des variations qui se produisent dans les couches supérieures de l’atmosphère, et que non seulement ces charges varient dans de très grandes limites, mais que les électrons positifs peuvent dominer dans la charge, dans certaines circonstances. Czermak et Caspari semblent avoir démontré l’influence de la charge d’électrons sur l’organisme et rattachent à la forte proportion d’électrons positifs l’origine du mal de montagne. On a découvert récemment
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 21 Mai 1904
- qu’il existe une stratification particulière des couches atmosphériques et que la température et la quantité de vapeur d’eau varient brusquement d’une couche à l’autre ; or, on a trouvé que la charge électronique variait aussi d’une couche à l’autre, non seulement quantitativement, mais aussi qualitativement. De plus, C.-T.-R. Wilson a établi que dans un air légèrement sursaturé et exempt de poussière, les électrons se comportaient comme noyaux de condensation, les électrons négatifs d’abord, puis les positifs, quand le degré de sursaturation croît. Si l’atmosphère contient des poussières, ces dernières deviennent d’abord des noyaux de condensation, de sorte que si un nuage se résoud en pluie, la première ondée est électriquement neutre, puis l’averse devient négative et enfin positive. Toutefois, si les particules de poussières sont trop légères et trop ténues, elles ne tomberont pas en pluie, et l’on aura des nuages chargés d’électrons positifs ou négatifs et exposés à une décharge. Si un nuage négatif est assez voisin du sol, il se décharge en prenant le potentiel de la terre et provoque la décharge entre lui et les nuages qui se trouvent au-dessus, et ainsi de suite.
- Conrad a montré que les différences de potentiel créées par l’influence d’un nuage chargé étaient suffisantes pour provoquer des décharges entre points très éloignés. Ainsi un nuage sphérique de i km de rayon, avec son centre à 3 km du sol, peut avoir une charge suffisante pour provoquer une chute de potentiel à la surface du sol, de 11 ooo volts par mètre mesuré sur la verticale.
- La théorie des électrons semble donc expliquer mieux que toute autre les phénomènes de l’électricité atmosphérique.
- Parmi les causes qui amènent la dissociation de la molécule neutre, celle qui repose sur l’effet des radiations ultraviolettes de la lumière solaire est bien connue. Schuster a suggéré encore l’influence des substances radioactives contenues dans le sol et dont les émanations sont des ionisateurs énergiques. On a émis aussi l’hypothèse de rayons cathodiques émis par le soleil, ou de fortes proportions de radium que renfermerait cet astre.
- Les électrons négatifs, en raison de leur masse plus faible, sont plus facilement attirés par la terre, par influence. Cette attraction n’aura cependant d’effets sensibles que dans les ravins et les cavernes où la force répulsive de la charge négative de la terre est neutralisée; le contraire aura lieu au sommet des montagnes. C’est ce qui explique que l’on trouvera une charge d’électrons positifs en excès au sommet
- des montagnes et au fond des: vallées. Il y a certainement une surface intermédiaire du sol où la proportion des deux espèces d’électrons reste pratiquement la même.
- P.-L. C.
- Nouvelle méthode pour produire les réactions pyrochimiques dans le four électrique. E. Rasch. Zeitschr. für Elektroch, 19 février 1903.
- L’emploi du four électrique est restreint par le fait que les électrodes ou les résistances en charbon agissent comme agents réducteurs, de sorte que les réactions qui exigent une oxydation sont impossibles à réaliser.
- L’auteur préconise, au lieu du charbon, des oxydes difficilement fusibles tels que ceux qui sont employés dans la lampe Nernst; il serait nécessaire de chauffer préalablement ces oxydes pour les rendre conducteurs. Les températures obtenues par ce moyen sont très élevées : 5ôo° au-dessus du point de fusion du platine.
- Un arc peut être maintenu entre des électrodes de ce genre avec 4° volts et la température est probablement plus élevée que celle de l’arc des électrodes en charbon.
- Par ce moyen il serait encore possible d’effectuer des réactions dans lesquelles la matière même des électrodes entrerait en combinaison.
- G. L.
- Rendement des fours électriques. J. W. Richards. Elektroch. Zeitschr. p, 255, 260. 1903.
- La quantité de chaleur nécessaire au travail du four électrique se compose de la chaleur employée à élever.la température et de la chaleur employée à produire le changement chimique ou physique de la matière traitée. Les dimensions du four ont une grosse importance au point de vue du rayonnement; le rendement est d’autant meilleur que le volume du four est plus grand. L’auteur donne les exemples suivants :
- 1. Simple chauffage sans fusion : transformation de l’anthracite en graphite (Àcheson) rendement 76 p. 100 du rendement théorique ; trans-
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 21 Mai 1904
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- formation des électrodes de charbon en graphite, rendement 38 p. ioo.
- 2. Simple chauffage et fusion : procédé Jacob pour la fusion de la bauxite, rendement 74 P- I00*
- 3. Chauffage et combinaison chimique sans fusion : fabrication du carborundum, rendement 76,5 p. 100.
- 4. Chauffage, fusion et réaction chimique : conversion du sulfate de baryum en oxyde et sulfure (United baryum Company) rendement 60 à 76 p. 100 ; électrolyse du chlorure de sodium londu (procédé Acker), rendement 63 p. 100.
- Tous ces chiffres dont quelques-uns sont basés sur des données approximatives, sont obtenus en additionnant les calories nécessaires et en les comparant avec l’énergie dépensée.
- C. L.
- Synthèse électro-chimique de l’acide cyanhydrique. J. Gruszkiewicz. Zeitschr. f. Elektroch. 9 p. 83-85. 22 janvier 1903.
- La synthèse de l’acide cyanhydrique peut, selon Berthelot, être réalisée par le passage de l’étincelle électrique au travers d’un mélange d’acétylène et d’azote avec addition d’hydrogène pour empêcher la formation de dépôts de carbone. L’auteur trouve que la quantité d’acétylène ne doit pas dépasser 5 p. 100 du volume du mé-
- lange ; il emploie le mélange suivant : acétylène 5 p. 100, azote 5>p. 100 et hydrogène 90 p. 100. Il montre qu’il se forme aussi de l’acide cyanhydrique par l’action de l’étincelle sur un mélange d’oxyde de carbone, d’hydrogène et d’azote. Pour avoir un bon rendement en acide cyanhydrique, il faut que la proportion d’oxyde de carbone soit plus grande que la proportion théorique.
- L’auteur pense que le gaz à l’eau, le gaz Dowson etc..., qui contiennent CO, Az et H pourraient servir à la production industrielle des cyanures. C. L.
- Huile pour la lubrification des moteurs à Utica, New-York.— On a complètement abandonné la graisse à Utica pour la lubrification des moteurs électriques et on lui a substitué l’huile. D’abord un ouvrier se trouvait aux extrémités de lignes pour verser de l’huile dans les anciennes boîtes à graisse, mais les paliers s’échauffaient et on a trouvé que la poussière et la saleté pénétraient dans les boîtes à huile. Pour éviter cet inconvénient on a fabriqué des godets à huile en fer blanc et de forme à entrer dans les vieilles boîtes à graisse. Pour huiler, on se sert d’éche-veaux de fil tordus autour du tube central dans le godet et amenés par ce tube au fond de la boîte. La quantité d’huile fournie aux supports dépend du nombre de torrons. De trois à quatre gouttes par minutes sont fournies maintenant en règle générale .
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- Départs j London-Bridge. . , Loi,, ) ««on. . L . . Arrivées à Paris-Saint-Lazare.
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- 7 h. s.
- 10 h. m. 10 h. m.
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- 9 h. s.
- 7 h. 40 m.
- 7 h. 50 m.
- 9 h. s.
- 8 h. 50 s.
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- Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voitures de lre et de 2e classes à couloir avec water-closets et toilette, ainsi qu’un wagon-restaurant ; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec water-closets et toilette. La voiture de lro classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place. Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette.
- La Compagnie de l'Ouest envoie franco, sur demande affranchie, un bulletin spécial du service de Paris à Londres.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 21 Mai 1904
- LISTE DE BREVETS D’INVENTION
- Cette liste est communiquée par M. H. Josse, 17, boulevard de la Madeleine.
- Génération et Transformation.
- 338 447 du ^ décembre 1903. — Schoeller. Perfectionnements aux magnétos.
- 338 497 du 17 novembre 1903. —Roycourt. Dispositif assurant l’indépendance de chacun des disques d’une machine électro-statique.
- Accumulateurs.
- 338 553 du 3i décembre igo3. — De Sainville. Contrôleur automatique pour la charge des accumulateurs.
- 338 620 du 20 octobre 1903. — Compagnie générale de traction. Amélioration dans la fabrication des accumulateurs.
- 338646 du 16 novembre igo3. — Roselle. Plaque d’accumulateur.
- Distribution.
- 338 663 du 23 décembre 1903* — Compagnie française pour l’exploitation des procédés Thomson-Houston. Interrupteurs.
- Télégraphie et Téléphonie.
- 338 438 du 24 novembre 1903. — Wery. Perfectionnements aux appareils téléphoniques.
- 338 534 du 24 décembre 1903. — Risseuil. Pavillon mobile pour appareils téléphoniques.
- 338 563 du 3i décembre 1903. — Rugh. Perfectionnements apportés à la télégraphie par courants alternatifs.
- Voyages circulaires à coupons combinables ! sur le réseau P.-L.-M.
- Il est délivré toute l’année, dans toutes les gares du réseau P.-L.-M., des carnets individuels ou de famille pour effectuer sur ce réseau, en lre, 20 et 3e classe, des | voyages circulaires à itinéraire tracé par les voyageurs eux-mêmes, avec parcours totaux d’au moins 300 kilo- I mètres. Les prix de ces carnets comportent des réductions très importantes qui atteignent, pour les billets collectifs, 50 p. 100 du Tarif général.
- La validité de ces carnets est de 30 jours jusqu’à | 1500 kilomètres; 45 jours de 1501 à 3000 kilomètres; 60 jours pour plus de 3000 kilomètres. —Faculté de j prolongation, à deux reprises, de 15, 23 ou 30 jours ] suivant le cas, moyennant le paiement d’un supplément I égal au 10 p. 100 du prix total du carnet, pour chaque prolongation. Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire. Pour se procurer un carnet individuel 1 ou de famille, il suffit de tracer sur une carte, qui est | délivrée gratuitement dans toutes les gares P.-L.-M., bureaux de ville et agences de la Compagnie, le voyage j à effectuer, et d’envoyer cette carte 5 jours avant le j départ, à la gare où le voyage doit être commencé, en j joignant à cet envoi une consignation de 10 francs. —I Le délai de demande est réduit à deux jours (dimanches | et fêtes non compris) pour certaines grandes gares.
- Rugh. Télégraphie Rugh. Télégraphie
- - Perlaa'. Régula-
- 338 672 du 3i décembre 1903. — par courants alternatifs.
- 338 672 du 3i décembre 1903. — par courants alternatifs.
- Eclairage.
- 338 5i2 du 29 décembre 1903. — tion de la lumière électrique.
- 338 467 du 27 octobre xgo3. — Fédéral Electric company. Perfectionnements aux douilles de lampes électriques.
- Divers.
- 338 58o du 3i décembre 1903. mètre à bulle d’air.
- Vigniane. Clisi-
- Derniers brevets suisses et étrangers.
- Liste dressée par Em.-H. Reh, agent de brevets à Genève.
- Suisse.
- 28 280. — Thomas Alva Edison. Accumulateur électrique.
- 28281. — The Johnson-Lundell Electric Traction Cy Ld. Régulateur de marche de moteur électrique,
- 28 299. — Voirol-Briod. Canne avec dispositif d’éclairage électrique.
- 28 3oi. — Compagnie Parisienne des voitures électriques (procédés Ivriger). Véhicule à transmission électrique de la force motrice aux roues.
- CHEMINS DE FER DU NORD
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- TOUTE LAMEE
- Nord-Express. — Tous les jours entre Paris et Berlin avec continuation une fois par semaine de Berlin sur Varsovie et deux fois par semaine de Berlin sur Saint-Pétersbourg.
- (A l’aller ce train est en correspondance à Liège avec l’Ostende-VienneJ.
- Péninsulaire-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Turin, Alexandrie, Bologne, Brindisi.
- (En correspondance à Brindisi avec le paquebot de la malle de l’Inde).
- Calais-Marseille-Bcmbay-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Marseille (quai de la Joliette) en correspondance avec les paquebots de la Compagnie Péninsulaire et Orientale à destination de l’Egypte et des Indes.
- L’HIVER SEULEMENT
- Calais Méditerranée-Express. — De Londres et Calais pour Nice et Vintimille.
- Train rapide quotidien entre Paris-Nord, Nice éf Vintimille composé de voitures de lr» classe, lits-salon et slceping-car.
- L’ÉTÉ SEULEMENT
- Engadine-Express. — De Londres et Calais pour Coire, Lucerne et Interlakon.
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- Supplément à L'Eclairage Electrique du 21 Mai 1904
- XCV
- BIBLIOGRAPHIE
- H est donné une analyse bibliographique des ouvrages dont deux exemplaires sont envoyés à laRèdaction.
- Traité élémentaire de Télégraphie et de Téléphonie sans Ûl (applications militaires et maritimes), par le capitaine P. Ducretet. i vol. in-$ avec 3o ligures, prix 3 fr. Librairie militaire R. Chapelot et Cie, 3o, rue Dauphin.
- Le petit volume présenté aux lecteurs par le capitaine P. Ducretet est le résumé d’intéressantes expériences auxquelles l’auteur s’est livré en Tunisie au mois d’avril 1902 en collaboration avec le lieutenant Melin.
- Ap rès quelques préliminaires sur l’historique de la question et les principes qui ont conduit à la découverte de la T. S. F., l’auteur décrit les appareils employés, puis fait l’historique des principales expériences réalisées en suivant l’ordre chronologique. 11 faut noter la partie consacrée à ses expériences personnelles à Bizerte d’abord entre deux postes, puis entre le mât de signaux du port de Tunis et le clocher de l’église de la Goulette (distance : 12 km). L’installation en fut rapide (3 heures avec l’aide d’équipes nullement exercées).
- Dans le chapitre iv, le capitaine Ducretet traite des avantages et inconvénients de la Télégraphie sans fil. Le chapitre v est consacré aux applications militaires et maritimes. La Télégraphie et Téléphonie sans fil par la terre ou par l’eau font l’objet du chapitre vi ; enfin l’auteur termine par une conférence élémentaire sur la T. S. F. et donne dans un dernier chapitre le tableau des signaux Morse appliqués aux radiotélégrammes.
- Ce petit traité dont tous les détails de construction technique ont été écartés est simple, clair et placé à la portée de tous, qui pourront avoir très z’apide-ment une idée de la question. A. B.
- Leçons sur l’électricité, professées à l'Institut Electroteehnique Monlefiore, par Eric Gérard, directeur de cet Institut. 70 édition entièrement refondue. Tome I. — Théorie de l'Electricité et du Magnétisme, Electrométrie, Théorie et construction des générateurs électriques, avec 400 ligures; 1904. 1 vol. gr. in-8° (a5 X 16), 12 fr. Gauthier-Villars, éditeur, Paris.
- Six éditions successives de cet ouvrage ont été épuisées, ce qui est le meilleur témoignage de l’intérêt que ce livre a excité. Ces éditions ont permis de tenir celui-ci constamment au courant de la science électrique et de ses applications.
- Dans les chapitres relatifs au magnétisme, on trouvera des données sur les écrans magnétiques, sur l’effet de la durée de l’aimantation, sur les ins-cripteurs des courbes magnétiques et des renseignements numériques nouveaux sur les aimants permanents, ainsi que sur les fers et aciers employés dans l’industrie électrique.
- Dans l’électrostatique sont introduites les propriétés des rayons cathodiques, des rayons X et des corps radioactifs, ainsi que des considérations sur les électrons.
- Dans T électromagnétisme ont trouvé place des remarques destinées à éviter certaines confusions entre les feuillets et les courants, ainsi que le calcul des aimants permanents et de nouveaux problèmes d’application.
- Dans l’induction, les formules générales, telles que
- celles de lord Kelvin et de Neumann, sont suivies des applications aux circuits contenant des forces élec-trornotrices constantes.
- Les courants alternatifs sont traités dans des chapitres spéciaux avec l’ampleur qu’ils comportent actuellement. Le cas des courants alternatifs simples et des courants oscillants sont étudiés avec les applications aux phénomènes de résonance, aux câbles et à l’arc chantant.
- Après l’exposé des méthodes graphiques de représentation des grandeurs alternatives, vient la considération de la sinusoïde équivalente, permettant l’extension de la méthode des vecteurs aux courants non sinusoïdaux et à la détermination des effets de l’hys-térésis dans les électro-aimants, ce qui conduit à la notion de la résistance effective.
- Un chapitre nouveau, consacré à la représentation symbolique des grandeurs sinusoïdales, contient l’application de ce mode de calcul aux lois de Kirchhofï, aux circuits en série et en dérivation contenant des self-inductions et des capacités, aux puissances alternatives, ainsi qu’au problème de la propagation des ondes électriques dans les circuits linéaires.
- Dans un autre chapitre sont réunis les développements relatifs aux ondes hertziennes, y compris l’étude de la propagation de ces ondes dans un milieu diélectrique et dans un milieu conducteur.
- La formule de Nernst, pour le calcul de la force électromotrice, trouve son emploi dans les piles. L’étude des accumulateurs a été reprise. Un premier chapitre comporte des considérations générales sur combinaisons susceptibles de former des piles secondaires et la description des accumulateurs autres que ceux au plomb. Ceux-ci sont étudiés à part, en tenant compte des progrès récents, tant dans là construction que dans la formation et l’entretien des couples secondaires.
- Les chapitres relatifs aux dynamos présentent aussi des remaniements considérables. Ün a insisté sur le décalage et les artifices de commutation. Le chapitre des enroulements a été refait complètement, tant au point de vue du texte que des figures : les enroulements en série, en parallèle et en séries-parallèles, appliqués aux anneaux et aux tambours, ont été donnés avec leurs formules de construction. Parmi les additions se rangent le régulateur de Thury, l’étude de la distribution du flux dans les induits dentés, les formules de dispersion et une méthode pour la détermination des frottements des dynamos.
- Sont ajoutés au chapitre relatif à la construction : l’étude des isolants spéciaux aux machines, des formules de construction et des dispositifs applicables à la fabrication des induits dentés et aux bobinages sur calibres, les conditions indiquées par Arnold, Parshall et Hobart pour éviter les étincelles à la commutation, enfin des détails de construction des collecteurs et balais.
- Les descriptions des dynamos comportent quelques-uns des types principaux exposés à Paris en 1900, ainsi que toutes les données relatives à ces machines.
- Les projets de dynamos ont été repris entièrement et mis en concordance avec les règles récemment admises.
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- XCVJ
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 21 Mai 1904
- L’étude des alternateurs forme actuellement une partie distincte de l’ouvrage. Dans un premier chapitre entrent les classifications et définitions, les calculs des forces électromotrices alternatives et les principaux modèles d’enroulements d’induits.
- Un chapitre descriptif contient des types caractéristiques de machines à courants alternatifs avec toutes les données de construction.
- Un chapitre spécial réservé aux essais des alternateurs comprend l’établissement des courbes caractéristiques et leur prédétermination à l’aide des divers flux qui interviennent dans ces appareils.
- Après un examen général de l’association des alternateurs viennent l’analyse détaillée des phénomènes observés dans la mise en parallèle et l’étude par voie graphique et par voie algébrique de ces phénomènes et des procédés propres à éviter les perturbations.
- La marche à suivre dans les projets des alternateurs et un exemple d’application à un cas spécial forment l’objet d’un chapitre inédit qui se termine par des tableaux récapitulatifs des dynamos calculées.
- L’examen des transformateurs, ainsi que celui de certaines questions spéciales, telles que le compoun-dage des alternateurs, qui ne peuvent être étudiées utilement qu’après les moteurs électriques, est reporté dans le second volume.
- On constate par ce qui précède que l’auteur a insisté tout particulièrement sur les détails de construction et les projets de machines, que les élèves de l’Institut Montefiore effectuent sous la conduite de M. O. D. Bast, sous-directeur, chef de travaux. Les développements des exercices et des projets traités dans ces deimières années sont en cours de publication.
- Manuel pratique pour l’ouvrier électricien,
- par G. Marchi, avec 189 figures, prix, 2,5o fr. Ulrico
- Hœpli, éditeur à Milan.
- Ce petit manuel contient d’une façon très succincte et aussi claire qu’il est possible, la plus grande partie des connaissances nécessaires à l’ouvrier électricien dans l’exercice de sa profession.
- L’auteur, après avoir donné les définitions techniques, après avoir exposé les unités de mesure et le calcul de la résistance dans les divers cas, traite des piles et de l’électrolyse. Un chapitre est consacré à l’électro-magnétisme. Puis sont décrits les dynamos, moteurs continus, accumulateurs, alternateurs et transformateurs après quelques considérations sur les courants alternatifs. Les derniers chapitres sont consacrés à la distribution de l’énergie électrique, à l’installation des centrales et autres exploitations électriques.
- La Téléphonie, par Adolfo Jengo, avec 101 figures, prix, 2 fr. Raffaelo Giusti, éditeurà Livourne.
- L’auteur s’est proposé de' résumer dans un petit volume toutes les connaissances actuelles sur la iféléphonie. Après des notions générales théoriques, l’auteur passe en revue dans les premiers chapitres les différents téléphones (magnétiques, à piles ou spéciaux). Le chapitre v est consacré aux piles et aux accumulateurs. Le chapitre vi aux lignes. Après avoir décrit les accessoires pour installations téléphoniques, l’auteur aborde, en appendices, les deux questions si intéressantes de la téléphonie à grande distance (système Pupin) et la télégraphie et téléphonie simultanées (système Brune Turchi).
- Théorie moderne des phénomènes physiques, par Augusto Righi. Prix, 3 fr. 2e édition. — Bologne. Ditta Nicola Zamchelli.
- Nous avons déjà donné dans Y Eclairage électrique (n° i3, 26 mars 1904, p. clvi) un compte rendu de la première édition de cet ouvrage. L’auteur a fait de nombreuses additions rendues nécessaires par les nombreuses publications récentes traitant particulièrement de la radioactivité.
- Le Radium, par G. H- Niewenglowski. Prix, 2 fr. H. Desforges, éditeur, 3g, Quai des Grands-Augustins.
- L’auteur s’est proposé de décrire dans cette brochure les mystérieuses propriétés du radium aussi simplement que possible.
- Après quelques mots sur les corps'incandescents et luminescents, il traite de l’application de la luminescence à la photographie et il fait l’historique de ces belles recherches qui ont précédé la découverte des corps radioactifs : thorium, polonium, actinium, radium. Il faut signaler le chapitre consacré à la méthode qu’il faut employer dans la recherche d’autres minéraux que la pechblende contenant du radium. Cette recherche, dit l’auteur, est facile pour tout photographe, amateur ou professionnel. Parmi les applications du radium, seules celles concernant la thérapeutique ont été décrites, parce qu’elles sont les seules à avoir fait l’objet d’études suivies. L’auteur a décrit aussi en détail les expériences de M, R. Colson et de M. Russell sur l’impression des plaques photographiques par certains corps organiques, impression due à des traces d’eau oxygénée. Il a exposé de même les curieux phénomènes observés par M. Villard sur les effets produits sur la plaque photographique par les corps traités préalablement par l’ozone, effets d’autant plus intéressants que l’on semble admettre que l’émanation du radium ne serait autre que de l’ozone. Et l’auteur termine par quelques considérations théoriques sur le radium, élément en voie d’évolution, transformateur d’énergie, considéré comme catalyseur.
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- Tome XXXIX,
- Samedi 28 Mai 1904.
- Il* Année. — N» 22
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reoroduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- SOMMAIRE
- TH. LEHMANN. — Étude théorique sur les moteurs monophasés à collecteurs.............................. 321
- C.-F. GUILBERT. — Dispersion magnétique dans les moteurs asynchrones................................ 331
- A. BECQ. — L’exposition de la société française de physique.......................................... 335
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Electrochimie : Perfectionnements aux accumulateurs, par Chamberlain................................. 337
- Séparateur pour accumulateurs, par F. Clark...................................................... 338
- Accumulateur, par Gustave K. Hartung............................................................. 339
- Mesures : Potentiomètre à lecture directe pour recherches thermo-électriques......................... 34o
- L’indicateur de chauffe Kilroy................................................................... 34i
- Divers : Forces thermoélectriques dans un fil chauffé, par Schneider................................. 343
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- Académie des sciences (Séance du 14 mars 1904) : Sur la disparition de la radioactivité induite par le
- radium sur les corps solides, par MM. P. Curie et J. Danne................................. 345
- Electrotechnischer Verein (Janvier) : Sur les plus récents cables téléphoniques sous-marins, par
- Breisig........................ . ........................................................ 347
- (Février) Sur une nouvelle méthode d'étude des corps liquides employés pour le graissage, par
- K. WlLKENS................................................................. . . ........... 354
- SUPPLÉMENT
- Echos et nouvelles.1. .................................................................. xcvin
- Brevets. ........................................................................... . . . . cvm
- Bibliographie............................................................................cvm
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 22 Mai 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Génératrice à vapeur Field. Engineering,n° 198a.
- De l’air à la pression et à la température ordinaires est entraîné par un jet de vapeur a haute pression dans un réchauffeur cjui élève notablement la température et la pression du mélange ; ce dernier est envoyé dans cet état dans un moteur à vapeur quelconque. Un éjec-teur placé sur une chaudière ordinaire à vapeur aspire l’air extérieur par une soupape et le rejette dans un appareil où le mélange vapeur et air se fait intimement; le mélange arrive ensuite dans le réchauffeur consistant en une série de tubes chauffés par les gaz du foyer ; puis se rend de là à la machine. Quand le moteur est arrêté, la soupape d’admission d’air retombe et empêche l’échappement de la vapeur à l’extérieur. La pression augmentant dans le réchauffeur arrête d’ailleurs le fonctionnement de l’éjecteur jusqu’à une nouvelle mise en marche de la machine.
- P.-L. C.
- Comparaison entre les machines a gaz et a vapeur pour stations centrales. Electrical Review (N.-Y.), Mc Carty, n° 5.
- Les essais de réception des chaudières et machines à vapeur n’ont pas grande signification au point de vue du rendement final et en marche continue des groupes électrogènes ; le prix du kilowatt-heure au tableau, dépendra surtout du caractère du débit et de l’expérience du personnel. Aussi, les garanties du constructeur ne vont-elles généralement pas au delà de ces essais de réception, et on conçoit difficilement qu’il puisse en être autrement quand on a affaire à des charges variant, comme celles des stations centrales, du quart à la capacité totale de l’installation. Dans de telles conditions, les condensations dans les cylindres aux faibles charges, la température trop basse de l’eau d’alimentation, les pertes dans les appareils auxiliaires, un chauffage défectueux, l’emploi de combustibles inférieurs, sbnt autant de causes destructrices de l’économie. Selon l’auteur, une station idéale serait composée de moteurs à combustion intérieure, de construction simple et robuste, d’une sécurité de fonctionnement absolue ; groupés par unité de capacité convenable, avec un rendement élevé à toutes charges, et utilisant un combustible bon marché, de composition homogène et invariable ; ces unités seraient pourvues d’un système de réglage automatique de la dépense de combustible
- proportionnellement au débit. L’auteur préconise l’emploi des moteurs où l’allumage a lieu dans le cylindre par le seul effet de la compression d’air frais, ce qui dispense de tout autre dispositif d’allumage et évite les retours de flamme.
- Pour établir une comparaison entre les résultats obtenus avec un moteur Diesel et des machines à vapeur, l’auteur se base sur le fonctionnement de 8 stations munies de moteurs Diesel. Il prend comme terme de comparaison une installation de 100 chevaux et admet une consommation de 3,18 kgr de houille par cheval-heure effectif à demi-charge et 2,72 kgr à pleine charge ; le prix de la tonne de charbon est supposé égal à 10 fr la journée de 10 heures, le prix du pétrole brut à 4,4 centimes le litre ; on compte 20 fr par jour de main-d’œuvre et d’accessoires pour la vapeur, et i5 fr pour le moteur Diesel. L’auteur trouve que l’économie réalisée sur la station à vapeur par l’emploi du moteur Diesel est de 7,10 centimes par kilowatt-heure au tableau, qui dans ce dernier cas revient à 7,o5 centimes, dans les conditions de demi-charge. A pleine charge l’économie est encore de 5,65 centimes.
- Avec une installation de 600 chevaux, le kilowatt-heure au tableau revient à 3,75 centimes avec moteurs Diesel, et à 6,3 avec moteurs à vapeur.
- . ......................... P.-L. C.
- Application des turbines à la propulsion des navires. M. A. Rateau, professeur à l’Ecole des Mines de Paris, a fait à Londres, le Al mars, une communication aux « Naval Architects ». Nous en donnons, d’après la Revue industrielle, l’extrait suivant :
- « Actuellement, deux navires sont munis de nos turbines : le torpilleur n° 243, en France, et un torpilleur de première classe de MM. Yarrow et C°dans lequel les dispositions propres à bien utiliser toute la valeur des turbines, sont complétées par une petite machine à pistons en vue d’une marche économique à vitesse réduite. Cette disposition nouvelle donne aux essais faits avec ce bateau une valeur pratique évidente.
- » Un autre petit navire, « la Libellule », devait être muni d’une turbine de notre système. Cette machine est achevée depuis longtemps; mais les essais n’ont pu commencer, la chaudière très spéciale qu’on voulait expérimenter sur ce bateau n’étant pas encore installée.
- » Avant de parler en détail de chacune des deux applications qui ont été faites de nos turbines, il 11e sera pas inutile de présenter quelques
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 22 Mai 1904
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
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- CAPITAL : 40 MILLIONS
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- TELEPHONE : 158.11 — 158.81 Adresse télégraphique : ELIHU-PARiS
- Traction électrique
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- Eclairage électrique Transport île force
- Matériel de Mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
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- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœuvres de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et manœuvres à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 22 Mai 1904
- considérations sur les difficultés auxquelles on se heurte dans la bonne adaptation des turbines à la propulsion des navires, difficultés qui, à mon avis, ne peuvent être convenablement évitées que *par une solution mixte consistant à employer une combinaison de machines à pistons et de turbines.
- » Quant aux avantages des turbines, ils sont bien connus : absence de vibrations, grande légèreté, conduite très facile, entretien a peu près nul, etc,
- » Difficultés d’application des turbines a la propulsion des navires. — Nous voyons trois principales difficultés, en ce qui concerne : l’accommodation aux hélices de la grande vitesse de rotation des turbines ; le bon rendement à petite allure ; la marche rétrograde et les manœuvres d’accostage.
- » i° Accommodation aux hélices de la grande vitesse de rotation des turbines. — Lorsqu’il est possible de laisser les turbines à vapeur prendre la vitesse de rotation qui leur convient, on peut en obtenir un rendement excellent, certainement meilleur que celui des machines à pistons les plus parfaites. Nos propres expériences confirment ce fait bien mis en lumière par les essais publiés sur les turbines Parsons. Malheureusement, cette vitcssse est généralement beaucoup trop élevée pour une adaptation parfaite aux propulseurs hélicoïdaux. Dans les bateaux à grande vitesse, on peut, par des concessions mutuelles de l’un et de l’autre de ces engins, réussir à les accorder ensemble. Mais ce n’est pas sans peine : il faut donner à la turbine un développement de roues mobiles plus grand qu’il ne serait nécessaire pour une machine normale, la diviser en plusieurs corps en cascade, et, d’autre part, s’ingénier a plier les hélices à ces exigences en les répartissant sur plusieurs arbres, par une, deux ou trois, et augmenter leur surface jusqu’à faire en sorte que le diamètre périphérique soit plus grand que le pas, toutes choses qui ont pour résultat d’abaisser le rendement global de l’ensemble du moteur et des propulseurs.
- Si donc la turbine est, en principe, supérieure à la machine à pistons comme consommation de vapeur à pleine vitesse, il n’est pas certain, « à priori », que l’ensemble des deux organes (moteur et propulseur) puisse être meilleur ou même seulement équivalent.
- « La difficulté d’application est d’ailleurs d’autant plus grande que la vitesse du bateau est plus faible. Cela résulte de ce que, d’une part, la surface totale (et par suite la dimension des hélices) est déterminée principalement par le maître couple du navire, tandis que, d’autre partj la grandeur des turbines l’est presque
- uniquement par sa vitesse de rotation (et pas du tout par la puissance). A mesure qu’on réduit la vitesse du bateau, il faut réduire en proportion la vitesse de la turbine, en sorte que les dimensions de celle-ci augmentent — soit par le diamètre des roues mobiles, soit par leur nombre — pendant que la puissance diminue, à peu près comme l’inverse du cube de la vitesse. Il y a donc une limite de vitesse au-dessous de laquelle l’emploi des turbines ne peut être pratique. L’auteur a déjà exprimé l’opinion, dans une communication faite en 1902 à l’Association technique maritime de France, que cette limite est voisine de 20 nœuds. Il n’ignore pas que des transatlantiques à 17 nœuds, actuellement en construction, doivent être munis de turbines propulsives. L’avenir montrera ce qu’il faut raisonnablement en penser.
- » 20 Rendement à petite allure. — Si la turbine à vapeur est susceptible de donner de bons résultats au maximum de puissance, il n’est pas douteux qu’elle devient franchement mauvaise à allure réduite, non pas tant à cause de la réduction de puissance, que de la diminution de la vitesse de rotation, diminution qui occasionne un abaissement de ce qu’on appelle « le rendement hydraulique » de la turbine. A vitesse réduite, la dépense de vapeur de la turbine est beaucoup plus élevée que celle d’une machine à pistons.
- » Cet inconvénient n’a pas d’importance pour les navires de commerce qui marchent presque toujours au voisinage de leur vitesse maximum. Par contre, il est très grave pour les navires de guerre qui n’ont à fonctionner à pleine vitesse que très exceptionnellement. L’accroissement de consommation à la vitesse de 12 à 15 nœuds, à laquelle ils doivent habituellement aller, aurait pour effet de diminuer énormément leur rayon d’action. On peut, en partie, y remédier, comme le fait M. Parsons, en ajoutant une turbine supplémentaire (dite turbine de croisière), par laquelle on introduit d’abord la vapeur en cas de marche à petite allure. Toutefois, ce procédé n’améliore pas le rendement hydraulique de la turbine et la consommation doit, malgré cela, rester élevée.
- » L’auteur pense que, quoique l’on fasse, les turbines seules ne peuvent pas permettre un fonctionnement économique à vitesse réduite. Il ne voit pas d’autre manière efficace de se débarrasser de ce défaut que d’employer en même temps que les turbines une machine à pistons dont la puissance pourra être plus ou moins grande suivant les cas. Grâce à cette combinaison, 011 pourra réaliser une marche très économique à toutes les allures.
- » 30 Marche rétrograde et manœuvres d'accos~
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 22 Mai 1904
- tage. — Avec les machines à pistons, l’arrêt et le renversement de marche sont réalisés, de la manière la plus simple et la plus élégante ; tandis que, d’après leur nature même, les turbines ne se prêtent pas a la réversibilité.
- 11 est donc indispensable d’adjoindre aux turbines principales des moteurs spéciaux pour la marche rétrograde, et, évidemment, comme on ne peut songer à installer des moteurs aussi puissants pour la marche en arrière que pour la marche directe, il faut se résigner à une vitesse maximum en arrière beaucoup moins grande que l’autre.
- » Cette difficulté de la marche rétrograde rend les manœuvres d’accostage particulièrement laborieuses.
- Y> Le moteur de marche arrière sera, si l’on veut, une machine à pistons, servant aussi d^ns la marche en avant. Mais il peut être aussi une turbine à vapeur. Dès le début de ses expériences, M. Parsons a employé dans ses bateaux des turbines spéciales pour la marche en arrière et il les montait sur les arbres mêmes des turbines principales. Cet agencement a l’inconvénient de prendre beaucoup de place dans la longueur.
- » J’ai indiqué clans un brevet de 1898 comment on peut les loger, les dissimuler en quelque sorte, à l’intérieur des turbines principales du côté de la basse pression, de manière à n’augmenter en rien l’encombrement. Tournant dans le vide, les roues de marche arrière ne créent aucune résistance sensible pendant que le moteur principal fonctionne; de même, ce dernier tourne dans le vide quand c’est la turbine de marche arrière qui agit. C’est la solution que nous avons appliquée dans le torpilleur n° 243 et dans la « Libellule », solution qui se recom-
- mande de sa grande simplicité. Je crois que M. Parsons l’a utilisée aussi dans un certain nombre de ses derniers bateaux.
- « Pour l’arrêt rapide du bateau, les turbines présentent aussi quelques inconvénients; après qu’on a coupé la vapeur, les hélices continuent à tourner sous l’impulsion de l’eau qui entraîne facilement les roues mobiles, car la résistance à ce mouvement de rotation est très faible. On peut, il est vrai, augmenter beaucoup cette résistance en admettant la vapeur a contre-sens sur les roues de marche arrière.
- » Cette question de l’arrêt, de renversement de marche et des manœuvres est une de celles qui, pensons-nous, peuvent faire échec à la propagation des turbines comme moteur des navires. Elle est particulièrement importante pour les navires de guerre qui doivent pouvoir évoluer avec aisance. Nous croyons qu’elle conduira fatalement à l’adoption d’un système mixte dans lequel les machines à pistons entreront en jeu avec les turbines.
- Emploi simultané des machines à pistons et des turbines. — Ainsi, pour les diverses raisons que nous venons d’exposer, la meilleure solution nous paraît être dans l’emploi simultané d’une machine à pistons et de turbines attelées à des arbres indépendants, de façon que la machine à pistons puisse toujours travaillera grande comme à petite vitesse. Chacun des genres de machines est alors parfaitement adapté au rôle qui lui convient le mieux. La machine à pistons suffît pour marcher à petite vitesse, les turbines entrent en scène progressivement pour pousser l’allure jusqu’à son maximum. Elles peuvent être d’ailleurs établies pour agir aussi dans la marche en arrière, et alors l’ensemble est susceptible de
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 22 Mai 1904
- procurer une aisance d’évolution presque aussi grande que celle que l’on obtient actuellement avec des machines à pistons jumelles.
- » On peut notamment réaliser une puissance effective en marche arrière supérieure à y 5 p. ioo de la puissance maximum en marche avant.
- » La puissance de la machine h pistons ne devra pas être en général moindre que i/6 de la puissance totale ; il sera préférable de l’élever jusqu’au i/3 et même jusqu’à la moitié du maximum de puissance.
- » On objectera sans doute que ce système est compliqué, et, qu’à conserver une machine à pistons aussi importante, il est préférable de s’en tenir au système actuel de machines à pistons seules. Voici cependant les avantages que l’on obtiendra en employant les turbines à la place de la plus grande partie des machines à pistons :
- » Réduction de poids, quoique encombrement en plan généralement plus grand;
- » Conduite et entretien plus faciles, et par suite économie de personnel ;
- » Réduction des vibrations dues à la machine réciproque ;
- » Amélioration du rendement, la turbine étant particulièrement apte à utiliser la détente de la vapeur jusqu’à son extrême limite. On peut estimer à iy ou 20 p. xoo l’augmentation de puissance qui résultera de cette amélioration de rendement pour la même consommation de vapeur; c’est-à-dire que la combinaison particulière que j’ai en vue fera gagner de 5 à 6 p. 100 sur la vitesse, ce qui est relativement considérable.
- » D’autre part, ce système permettra d’abaisser notablement la limite de vitesse à partir de laquelle les turbines deviennent particulièrement avantageuses. Si, avec les turbines seules, cette vitesse limite est voisine de 20 nœuds, avec le système mixte en question, il est possible, d’après mes calculs, de descendre jusqu’à i5 nœuds et peut-être moins encore.
- » M. Parsons, dans une communication faite à la Société des Ingénieurs et Constructeurs de navires d’Ecosse, intitulée : « Les turbines à vapeur marines, et leur application aux navires à vapeur à grande vitesse », remarquant que la vitesse de rotation des turbines à allure réduite tombe dans les limites de celles qu’on peut atteindre avec les machines à pistons, a proposé d’atteler les machines à pistons sur les mêmes arbres que les turbines principales, avec lesquelles elles travailleront en parallèle. A allure réduite ces machines réciproques, à triple expansion, recevront directement la vapeur des chaudières^ la détendront à une pression voisiné
- de la pression atmosphérique ; la vapeur passera ensuite dans la turbine à haute pression, puis dans la turbine à basse pression, avant d’aller au condenseur. Lorsque la puissance et la vitesse seront telles, que la vitesse de rotation s’élèvera au delà des limites possibles pour les machines à pistons, on cessera d’envoyer de la vapeur à celle-ci, on les isolera, et les turbines seules feront avancer le navire. Avec ce système, les machines à pistons se trouveraient donc inutilisées précisément au moment où l’on a besoin de développer le plus de puissance, et, en outre, il serait à craindre que les mécaniciens négligent de les débrayer, et qu’une avarie se produise.
- » Cet attelage direct de machines, qui, par essence, demandent à tourner à des vitesses très différentes, est évidemment défectueux. La seule disposition rationnelle, à mon avis, consiste à rendre la machine réciproque mécaniquement indépendante des turbines, en lui faisant commander par un arbre spécial une hélice propre. Mais, en ce qui concerne le courant de vapeur, on peut le combiner de différentes manières avec les turbines : soit en parallèle, soit en cascade, la vapeur commençant à agir dans la machine à pistons et achevant sa détente dans les turbines. »
- TRANSMISSION ET DISTRIBUTION
- Sur la destruction des conduites par l êlec-trolyse. Electrical Rewiev (N.-Y.), t. XLIY.
- Dans un article du « American Gas Light Journal », l’auteur croit devoir constater que les progrès de la distribution n’ont pas suivi les progrès de la génération et de l’iitilisation de l’énergie électrique. R reproche aux électriciens de s’être confinés aux recherches de laboratoire et aux travaux du champ d’essai. Puis il s’étend sur l’étude des décharges atmosphériques, des effets de la foudre, et sur ce qu’il appelle les décharges souterraines de la foudre. R cite un grand nombre de cas où des conduites ont été détériorées par l’effet de ces décharges souterraines. L’électrolyse des conduites à la suite de points défectueux dans le retour par les rails ou les masses métalliques avoisinantes ne doit pas rencontrer grande créance. L’auteur n’a confiance ni dans les joints isolants des conduites d’eau ou de gaz, ni dans l’emploi de conduits ou de lignes aériennes doubles, et pense que l’électricité traverse le sol malgré toutes ces précautions. R ne suggère aucun remède à cet état de choses, si ce n’est l’établissement dans les moindres localités d’un service de protection contre les effets de l’électricité et de la foudre*
- P.-L* G.
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- La terre comme conducteur de retour.
- Il semble vraiment étrange qu’on ait attendu 66 ans depuis que Steinheil découvrit que la terre pouvait dans une transmission de courant électrique remplacer un conducteur ( 1838) pour penser à utiliser d’une façon industrielle et courante la terre comme conducteur de retour pour le transport de grandes quantités de courant.
- La Société Internationale des Electriciens de Paris a pris maintenant la chose en main et non seulement, a engagé tous les électriciens à faire connaître les résultats de leurs recherches, mais elle-même elle en a effectué et en effectue de très intéressantes.
- On se propose d’élucider beaucoup de questions et surtout on cherche à éviter les perturbations bien connues sur les courants télégraphiques et téléphoniques. Un autre point qu’on a cru devoir envisager, est celui des prises de terre. Celles-ci devraient avoir une très faible résistance pour éviter les pertes. Or, comme la résistance des prises de terre est variable avec l’oxydation des plaques, on voudrait voir là une difficulté.
- En réalité, il y a peu à se préoccuper de ceci dans le cas de transport à très haute tension, le seul intéressant aujourd’hui, du moins dans les transports à grande vitesse.
- La perte que la variation de quelques ohms dans la résistance produirait, serait absolument inappréciabledansun courant de plusieurs dizaines de milliers de volts. Pour des raisons similaires, on ne doit pas se préoccuper des forces contre-électromotrices que la pile constituée par les deux prises de terre peut faire naître. Ce qui, par contre doit surtout préoccuper, c’est cl’éviter les perturbations sur les circuits télégraphiques. Des cas sont nombreux où outre les communications télégraphiques, les communications téléphoniques ont été interrompues par des perturbations terrestres dues à des courants industriels. Nous n’en voulons comme exemple que les perturbations que le courant triphasé clu chemin de fer électrique italien Lecco Chia-venna Sondrio (20 000 volts dans le circuit principal et 3 000 dans le circuit de service) où une des phases du courant est reliée aux rails et où l’on a été obligé de faire une nouvelle installation métallique pour les lignes télégraphiques (suppression du retour par la terre).
- Examinons le problème d’un peu plus près. D’après les essais effectués par M. Guarini, la perturbation est d’autant moins forte et perceptible d’autant moins loin que le courant est moins intense. A la limite, avec un courant à très haute tension et à intensité très minime,
- les efforts sont imperceptibles même dans un téléphone extra sensible. Cela tient au fait qu’à cause de la très haute tension, le courant se diffuse tellement dans le sol, qu’il réduit sa densité au dessous des limites auxquelles il peut être nuisible aux circuits télégraphiques et téléphoniques. Ce moyen permet donc une très grande diffusion, d’avoir une densité de courant minime et par là in offensive.
- On a vérifié qu’en envoyant au moyen d’une bobine de Ruhmkorff dans un rail de chemin de fer, un courant à une tension de 3o 000 volts et avec une intensité de 2 milliampères environ, les perturbations enregistrées par un cohéreur Blondel extra-sensible et un téléphone, cessent à quelques mètres du transmetteur.
- Il y a encore un autre moyen pour diminuer dans une certaine mesure les effets perturbateurs des prises de terre.
- On atrouvé, du moins pour les courants alternatifs à haute tension, une analogie complète au point de vue de la diffusion et des effets à distance, entre une tige servant d’antenne dans la télégraphie sans fil et une tige perpendiculairement enfoncée dans le sol. Plus une antenne verticale est longue, plus elle a de rayonnement utile, peut-être parce que la zone intéressée est plus grande. Cette zone est un cylindre dont le rayon est indéfini et la hauteur égale à la hauteur de l’antenne.
- De même, plus une tige servant de prise de terre est enfoncée verticalement dans le sol, plus elle intéresse le sol en profondeur, plus elle diffuse le courant dans le sol.
- Une tige peu enfoncée dans la terre constituera une pauvre prise de terre, c’est-à-dire, ayant une certaine résistance, mais produira une faible diffusion et produira, par conséquent une faible perturbation de la même façon qu’une courte antenne dans la télégraphie sans fil produira des effets .à des distances relativement faibles.
- Une tige très enfoncée dans la ferre constitue, il est vrai, une meilleure prise de terre, mais à cause de sa plus grande diffusion, produit des perturbations plus intenses.
- Ici une question se pose : Faut-il de bonnes ou de mauvaises prises de terre ? Certains répondent que dans le cas qui nous occupe, c’est-à-dire transport d’énergie à grande distance par courant à haute tension, une mauvaise prise de terre suffit, parce que une résistance de quelques ohms en plus n’a pas d’importance dans un circuit à plusieurs dizaines de milliers de volts.
- Avec un courant à haute tension, M. Guarini a obtenu de bons résultats en constituant la prise
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- de terre par les roues d’un véhicule mis en mouvement sur des pavés et il est même d’avis que dans les omnibus sans rails Siemens et Halske ou autre, on pourrait se passer de l’un des fils et de l’un des trôlets, le retour pouvant se faire par les roues et le pavé, cela dans le cas où l’on lait usage d’un courant à haute tension envoyé directement a la voiture, ce qui, d’après les essais de Zossen Marienfeld ne doit nullement étonner.
- Ce que nous venons de mentionner ne saurait être qu’un palliatif qui ne permettrait pas la suppression complète des perturbations. En Italie, on a trouvé à ce point de vue un moyen radical pour supprimer l’influence des courants alternatifs utilisant le retour par la terre sur les circuits télégraphiques. La chose est très simple et basée sur un fait bien connu. Comme un courant alternatif n’intéresse que la surface d’un conducteur— dans le cas présent la terre — on a trouvé qu’il suffit de faire les prises de terre télégraphiques assez profondes et de les relier aux appareils par des fils isolés pour supprimer toute perturbation. .
- Pour les courants continus on a expérimenté un arrangement qui semble tout aussi simple. On part de ce fait, que si en un point, on applique
- deux forces égales et contraires la résultante est nulle.
- En donnant la où il y a une prise de terre deux charges égales et de signes contraires, le résultat sur les récepteurs si sensibles qu’ils soient est nul.
- Voici la série d’expériences qu’à réalisée M. Guarini :
- i. lia mis en circuit une batterie d’accumulateurs de 16 volts et 2 ampères avec deux prises de terre distantes d’environ 3 mètres. Il a ensuite relié un galvanomètre Hartmann et Braun (résistance 6 ohms, sensibilité par degré de déviation, environ ampères 4 millionnièmes) d’une part, à un robinet de la conduite de l’eau et de l’autre, à une prise de terre que l’on déplaçait. Lorsque cette prise de terre se trouvait à égale distance des deux autres et était par conséquent soumise à deux charges égales et de signes contraires, le galvanomètre marquait zéro tandis qu’auparavant, il déviait plus ou moins fort, suivant qu’il étaitplus ou moins rapproché d’une des prises de terre.
- En fait le courant était divisé en deux conduites, chacune d’elles étant à la terre — à chaque poste, un pôle contraire à celui de l'autre.
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- Supplément à L’Eclairage Électrique du 22 Mai 1904
- 2° Grâce à 6 prises de terre, on a constitué deux triangles équilatéraux de 20 cm de côté. Dans chaque triangle, une prise de terre servait â compléter le circuit du galvanomètre précité et les deux autres servaient h compléter deux circuits comportant des accumulateurs G6 volts, 9 ampères).
- Dans chaque triangle, un sommet (prise de terre) est relié au pôle d’une batterie et un autre au pôle. La déviation au galvanomètre est nulle. Elle est aussi inappréciable lorsque les prises de terre qui complètent le circuit du galvanomètre se trouvent à une distance qui est très grande en rapport avec celle qui sépare les deux prises de terre.
- On trouvera une certaine analogie entre ce que nous venons de dire et le système à trois fils couramment employé : la terre correspond au fil neutre qui est supprimé. Comme on le voit, cet arrangement d’après l’auteur ne présenterait pas de difficultés pratiques et semblerait susceptible de résoudre le problème de la suppression des perturbations dues aux prises de terre.
- Pour que le dispositif précédent soit efficace, il est donc nécessaire que dans les deux circuits l’intensité du courant soit la même. Il faudrait avoir un système de distribution h intensité cons-
- tante (Thury) ou mieux encore à intensité et tension constante. Dans ce dernier cas, la solution préconisée serait d’employer à la station réceptrice des batteries d’accumulateurs qui desserviraient les consommateurs.
- 3. On a voulu vérifier en petit ce qui se passe dans les tramways.
- On a constitué un circuit par un fil aérien et un fil de fer enterré.
- Au galvanomètre, les choses se passentcomme si on avait pris une dérivation sur le circuit â condition d’ajouter à la résistance du galvanomètre et de son circuit, la résistance de la couche de terre qui sépare les deux prises de terre du galvanomètre du fil enterré.
- O
- Il résulterait de cette expérience que dans une transmission où les rails sont utilisés comme retour, les perturbations sur un circuit télégraphique ou téléphonique sont d’autant moins intenses que les rails sont plus conducteurs et que le circuit télégraphique ou téléphonique y compris le sol qui sépare les prises de terre des rails — sont plus résistants.
- 4. On a constitué un circuit double de celui de l’expérience précédente et 'dans lequelle tout est arrangé comme dans le dispositif précédent à deux conducteurs.
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 22 Mai 1904
- CV11
- Les deux fils enterrés sont très rapprochés.
- Si l’intensité du courant qui a été poussé jusqu’à i5 ampères est la même dans les deux circuits, la déviation au galvanomètre est nulle, quelle que soit la position des prises de terre du galvanomètre et à condition bien entendu, que la distance qui les sépare des fils enterrés soit relativement grande par rapport à celle qui séparait les fils enterrés.
- Il résulte de cette expérience que dans le cas d’un train ou chemin de fer électrique à double voie, les perturbations sur les lignes télégraphiques et téléphoniques peuvent être complètement supprimées si chaque rail est parcouru par un courant de sens contraire à celui de l’autre.
- 5. Enfin, comme dernière expérience, on a mis en circuit un accumulateur avec deux fils enterrés et reliés à leurs abouts.
- Si les mêmes conditions de l’expérience précédente sont respectées, la déviation au galvanomètre est nulle.
- Cette expérience prouverait d’après M. Gua-rini que si l’on arrive à perfectionner l’ancien système de traction électrique Siemens et Ilalske (dans lequel comme on le sait, les rails servaient pour l’aller et le retour du courant) de façon que les pertes soient négligeables, ce système aura le grand avantage de ne pas produire, et sans aucune précaution, de dérangements sur les circuits télégraphiques et téléphoniques.
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- La traction électrique par courants alternatifs. Engineering, n° ig83.
- Depuis que la solution de l’équipement électrique des chemins de fer semble devoir être obtenue au moyen du courant monophasé, les
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- ingénieurs se sont préoccupés d’étudier la question dans ce sens. L’auteur divise les diverses lignes en catégories suivant qu’elles sont destinées aux tramways urbains, aux trains suburbains, aux trains légers ou aux trains directs à grande vitesse. La première catégorie restera encore longtemps réservée au courant continu, à cause des arrêts et démarrages fréquents que comporte ce service.
- La traction suburbaine comporte des périodes plus longues où une vitesse constante peut être maintenue, mais la nécessité d’accélérations élevées au démarrage y reste encore trop importante pour enlever la supériorité du moteur-série à courant continu en cette matière.
- Pour les deux dernières catégories, au contraire, la période de démarrage est courte par rapport à la durée du parcours, la rigidité des moteurs à courant alternatif s’accommode mieux d’un service semblable; et le transport de l’énergie par courant alternatif conserve ses avantages économiques.
- L’auteur établit une comparaison entre les moteurs-série et les moteurs triphasés ; il examine les dispositifs de Steinmetz, Gorges de Brown et divers autres pour augmenter le couple au démarrage ; mais il conclut que le courant triphasé reste limité à certains cas spéciaux, et particulièrement aux lignes assez longues pour motiver l’établissement de sous-stations.
- L’avantage reste sans contredit au transport monophasé ; mais l’auteur n’envisage que le point de vue moteurs, dont quatre types sont actuellement proposés ; les moteurs asynchrones proprement dits, les moteurs-série (Lamine, Finzi), les moteurs à répulsion (Arnold, Déri, Schuler) et les moteurs-série à répulsion (Latour, Eichberg-Winter).
- Outre les avantages et inconvénients communs aux moteurs triphasés, les moteurs asynchrones monophasés ont un-rendement et un facteur de puissance inférieurs ; ils ne peuvent supporter que des variations de vitesse, des surcharges et des démarrages réduits. L’absence de collecteur ne saurait justifier sa préférence aux trois derniers types.
- L’auteur fait une étude comparative des divers moteurs à courant alternatif à collecteurs, et pense que l’avenir de la traction par ce mode de courant réside dans le perfectionnement de ce type. P.-L. C.
- DIVERS
- Influence électrostatique des taches solaires sur les substances explosives. Electrical Review, (N.-Y.), t. XLIV, n° 5.
- Ce sujet a été traité à la récente assemblée de
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- CVlll
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 22 Mai 1904
- la Société de l’Industrie chimique,'deNew-York, par Ed. Durant. L’influence des taches solaires sur les perturbations magnétiques et la formation des aurores boréales est reconnue depuis longtemps. Ces taches solaires se produisent de façon assez peu régulière ; le phénomène atteint cependant tous les onze ans son intensité maxima ; leur durée varie alors de quelques heures à plusieurs mois. Leur influence est plus énergique en hiver, où l’atmosphère est plus pur ; et quand leur nombre ou leurs dimensions suffisent pour produire une influence électrostatique sur la surface du globe, tous les appareils électriques sont sujets à des perturbations.
- Les propriétés détonatrices de l’électricité statique sont bien connues, ce sont elles qui rendent si dangereux pour un navire chargé d’explosifs ou d’huiles volatiles le voisinage du phénomène électrostatique connu sous le nom de feu de Saint-Elme. Selon l’orateur, les dangers de cette influence électrostatique sont tels, au moment de l’apparition des taches solaires, que le simple déplacement d’objets susceptibles de s’électriser par frottement peut provoquer des décharges et des explosions. L’orateur va jusqu’à recommander d’interdire l’accès des locaux renfermant des explosifs aux personnes n’ayant pas des cheveux courts et aux animaux dont le pelage peut s’électriser. P.-L. C.
- LISTE DE BREVETS D’INVENTION
- Cette liste est communiquée par M. H. Josse, 17. boulevard de la Madeleine.
- 338 725 du ier décembre 1903. — Poulsen. Dispositif pour produire des courants alternés de haute fréquence.
- 33q 577 du i3 janvier 1904. — Verany. Magnéto permanente à deux enroulements inducteurs auxiliaires.
- 339445 du 11 janvier 1904.—Doridot. Redresseur de courants alternatifs.
- 338 690 du 19 novembre igo3. — Hornsey et Axger. Dispositif de sûreté pour circuits électriques.
- 339 411 du 7 janvier 1904. — Benedikt et Macek. Mode de fixation des fils conducteurs aux isolateurs.
- 339509 du 11 janvier 1904.'—Bouchet. Système de borne électrique.
- 338751 du i-i décembre 1903. — Childress. Appareil porte-bloc note s’adaptant aux téléphones à pupitre.
- 333 351 du 5 janvier 1904. — Lifchitz. Appareil et procédé de téléphonie sans fil à l’aide d’ondes électromagnétiques.
- 3394^1 du 11 janvier 1904. — Redmon, Hall, Con-way et Smith. Perfectionnements apportés aux téléphones.
- 33p 4^8 du 9 janvier 1904. — Hoflinger et Wolf-fhardt. Microtéléphone.
- 339 553 du i3 janvier 1904. — Hantz. Récepteur répétiteur avec microphone pour auditious phonographiques à sonorité réglable et autres applications.
- BIBLIOGRAPHIE
- Il est donné une analyse bibliographique des ouvrages dont deux exemplaires sont
- envoyés à laRédaction.
- La Canalisation électrique, par R. Wittebolle, ingénieur-électricien. 1 vol. in-12, avec i58 figures. 1904. Broché, prix, 2,5o fr. ; rélié , prix, Sfr. H. Desforges, éditeur, 3g, quai des Grands-Augustins.
- Ce petit ouvrage s’adresse à tous. Il fait partie de la bibliothèque de l’ouvrier électricien.
- La partie consacrée au calcul d’une installation est faite avec clarté, sans formules inutiles. Après
- avoir expliqué le traitement des extrémités des conducteurs, leur jonction, leur branchement, etc.., l’auteur passe en revue les divers, systèmes de montage, sur isolateurs, sous moulures, en tubes isolateurs — .métalliques ou non — et enfin en tubes métalliques non revêtus d’un isolant. A signaler les indications intéressantes sur la manière d’exécuter les raccords et les coudes.
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- Tome XXXIX,
- Samedi 4 Juin 1904.
- Il* Année. — N‘23
- 9 T
- I
- lceiiaiira,
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reproduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- SOMMAIRE
- Pages
- G. FERRIÉ. — Les théories de la télégraphie sans fil........................................ 36i
- TH. LEHMANN, — Etude théorique sur les moteurs monophasés à collecteurs (suite)............. 3-o
- REVUE INDUSTRIELLE ET S C I E N Tl F I Q U E
- Génération et Transformation : Théorie du moteur série compensé, par Osnos.................. 3^r.
- Le diagramme du moteur série compensé, par Osnos......................................... 3g2
- Divers : Sur le degré d’inflammabilité des conducteurs souples sous caoutchouc et leur inflammation par le
- courant électrique, par Herzog et Feldmann......................................................
- Sur une prise de terre constituée par les rails de chemins de 1er, par A. Frey......................
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIOUES
- Académie des sciences : Sur la valeur de l’énergie mise en jeu dans une antenne réceptrice à différentes
- distances, par C. Tissot...............................................................................
- Etude et comparaison des procédés de réduction de l’hystérésis magnétique, par Ch. Maurain
- American Institute of Electrical Engineers : La construction pratique des alternateurs au point de vue économique, par W.-L. Waters...................................................................................
- Société allemande de physique : Electrodes impolarisables et courant alternatif, par Warberg
- Introduction moléculairé, par T. Gross...................................................................
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- Supplément à L’Eclairage Électrique du 4 Juin 1S04
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Turbines à vapeur puissantes, Electrical Review t.XLIV,n°3.
- La puissance des turbines tend à croître en même temps que s’améliore le rendement. Dans l’espace de 4 ans, la puissance des turbines Westinghouse-Parsons s’est accrue de 600 à 7 000 chevaux. Ces dernières sont susceptibles d’une surcharge de 11 000 chevaux continue. L’application des turbines a la marine 11e tardera sans doute pas à faire dépasser encore cette limite. Les caractéristiques des nouvelles turbines puissantes de la maison Westinghouse sous la forme compacte de la machine et sa faible vitesse ; l’encombrement de la turbine de 55oo kilowatts (^500 chevaux) est d’environ 8,3o m sur 9,20 m; la hauteur jusqu’au sommet de la main-courante est de 3,6o m. Ces dimensions s’entendent pour la turbine seule et correspondent à environ o, 5 dem2 par cheval électrique ou à 2 chevaux par décimètre carré. Pour le groupe complet turbine et alternateur on arrive à 120 chevaux par mètre carré. Ce groupe repose sur un socle d’une pièce fixée au sol par le seul poids des machines et auquel sont boulonnés les paliers et bâtis. Les vitesses quoique supérieures à celles des machines à piston n’entraînentpas d’efforts mécaniques exagérés; elles sont de 750, 1200 à iooo, i5oo à 1800 tours par minute pour les groupes de 5ooo, 2000 et 1000 kilowatts repectivement suivant la fréquence.
- Ces unités sont destinées au tronçon du Pen-sylvania Railroad, à son entrée à New-York (Manhattan). Trois autres unités fourniront l’énergie à la voie aérienne du Philadelphia Rapid Transit, et 8 autres sont prévues pour le chemin de fer élevé de Londres. Ces unités fonctionnent avec une pression de vapeur de 12,2 kgr par cinq et une surchauffe de 37° à 78° C.
- P.-L. C.
- Régulation des moteurs électriques Eginee-ring, t. LXXYI, n° 1982.
- Dans les installations où la charge varie considérablement à certains moments comme dans les monte-charges, au démarrage les moteurs subissent des courants excessifs. MM. Siemens, de Londres, ont fait breveter un dispositif d’après lequel, en cas de surcharge, le courant du moteur ne peut dépasser une certaine limite, le surplus de l’énergie étant fourni par l’énergie emmagasinée dans un volant.
- Le moteur a alimenté par la ligne, actionne par l’intermédiaire d’un arbre i et d’un volant b, la
- dynamo c, qui h son tour fournit du courant au moteur d du treuil, un relais e dont l’armature est attirée sous l’action d’un excès de courant du moteur «, ferme le circuit d’un moteur h actionné par des accumulateurs ; ce moteur h agit sur une vis sans fin dont la rotation introduitdes résistances dans l’induit du moteur a, le volante fournissant l’excès d’énergie momentanée exigée pour le démarrage. P.-L. G.
- Turbine à vapeur Siemens. Engineering, n° 1982.
- On a proposé, pour réduire les vitesses de rotation énormes des turbines à vapeur, de produire également la rotation des ajustages en se servant de la réaction de la vapeur. MM. Siemens Brothers, de Londres, font breveter un dispositif de ce genre spécialement appliqué à la production de l’énergie électrique, qui est fournie par deux génératrices placées en quantité sur les barres du tableau. Ces génératrices sont placées sur deux arbres en porte-à-faux et dans le prolongement l’un de l’autre. L’un des arbres porte les aubes mobiles normalement ou réceptrice, l’autre arbre est creux, reçoit la vapeur par l’axe, et l’envoie dans la couronne d’ajutages qu’il porte à l’extrémité en regard des aubes réceptrices. Les ajutages et les aubes réceptrices tournent en sens contraire ; ils sont enfermés dans une chambre munie d’un orifice d’échappement. P.-L. C.
- Réglage de la tension des dynamos. Enginee-ring, n° 1984.
- Le système de réglage, breveté par Leitner, Woleing et Lucas, s’applique particulièrement aux génératrices tournant à des vitesses très variables. La génératrice du système Shunt ou Compound, porte un enroulement inducteur additionnel, disposé de telle façon que lorsqu’il est traversé par un courant il tend à affaiblir le champ inducteur de la machine, jusqu’à l’annuler complètement.
- L’enroulement démagnétisant est connecté à un des balais, de telle sorte que lorsque la vitesse de la machine croit au delà d’une certaine valeur, un contact mobile convenablement réglé agit, pour diminuer un résistance en série avec 1 enroulement démagnétisant et d’insérer, au contraire, une résistance dans l’un des enroulements ordinaires de l’excitation, il en résulte un affaiblissement du champ qui prévient les surcharges dues à un accroissement de vitesse.
- P.-L. C.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
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- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
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- CAPITAL : 40 MILLIONS
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- TELEPHONE : 158.11 — 158.81 Adresse télégraphique : ELIHU-PARIS
- Traction électrique
- Eclairage électrique Transport de force
- Matériel de Mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus, considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15 000 volts^
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœu-vrés de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et ma-nœuvrés à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
- Ateliers de Constructionf 44, rue des Volontaires, PARIS
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- CXII
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
- TRANSMISSION ET DISTRIBUTION
- Localisation des défauts dans les feeders.
- Engineering, t. LXXYI, n° 1982.
- La Compagnie Ferranti a fait breveter un procédé de détermination des défauts sur les distributions d’énergie pour la traction électrique. Les conducteurs sont supposés divisés en sections et le système consiste à déterminer la section défectueuse. Deux solénoïdes a, b, excités respectivement par le courant passant de la barre positive c au conducteur de distribution d à travers un feeder e et par un courant venant du conducteur fa travers un feeder i et retournant à la barre négative h. Si la différence des courants circulant dans les solénoïdes atteint une valeur minima prédéterminée, le noyau commun actionne un signal qui indique au surveillant la section défectueuse.
- P.-L. C.
- La protection et la sécurité des lignes aériennes. Electrical Iîeview (iNT. Y.), t. XLIY, n° 1.
- Ce problème comporte deux faces suivant que l’on envisage les conditions mécaniques ou les conditions électriques. Au premier point de vue, on aura à considérer, dans la protection des lignes aériennes, la nature du terrain traversé, la largeur des voies, le genre de cronstruction et leur hauteur, les systèmes de distribution avoisinants, la quantité d’énergie à transporter et la nature de la ligne elle-même suivant qu’elle constitue un simple transport d’énergie, ou une partie d’un réseau de distribution. Il y aura lieu ensuite d’étudier les conditions climatériques, telles que les diverses perturbations atmosphériques, les différences de température maxima. Le mode de montage des conducteurs devra être tel que les réparations ou les additions se fassent sans danger. Le deuxième point de vue comporte l’étude des conducteurs, du mode d’isolement et des dispositifs de protection contre la foudre et les perturbations produites par la manœuvre des appareils.
- L’auteur énumère ensuite une série de spécifications concernant les divers matériaux dont se compose une ligne aérienne, il termine par les règles qui doivent présider à la construction de ces lignes et aux essais des appareils qui y sont connectés.
- P.-L. C.
- Nouvel isolateur Henin.
- M. Henin, de Haine Saint-Pierre, Belgique, construit depuis quelque temps deux nouveaux types d’isolateurs qui méritent d’être signalés.
- Le premier, pour endroits secs, s’emploie dans le cas où le câble est placé horizontalement.
- Il se compose de deux demi-manchons unis intérieurement, mais munis à l’extérieur de deux portées permettant de le fixer dans des carcans en bois.
- Le second, pour endroits humides, s’emploie dans le cas où le câble est placé verticalement le long des puits de charbonnages, par exemple. Le manchon-tube est en deux pièces, ce qui permet le montage et le remplacement très rapide.
- Un espace libre permet le serrage des deux demi-manchons en emprisonnant le câble. Des nervures disposées longitudinalement et tout autour du diamètre intérieur de l’isolateur permettent l’écoulement des eaux.
- Ces nervures se terminent à chaque extrémité en forme d’entonnoir.
- , E. G.
- TRACTION
- L’Eclissage électrique des rails, W. - E. Harrington.
- L’éclissage électrique est un sujet qui parait simple a priori et ne devoir pas exiger beaucoup d’attention de la part des ingénieurs et des compagnies de traction. C’est vrai jusqu’à un certain point. L’auteur se propose cependant de signaler certaines particularités des joints électriques actuels et de tirer des conclusions que justifie une longue expérience.
- Les documents sont rares, la question a été traitée par les industriels, principalement au point de vue financier.
- Le sujet est cependant fort intéressant et si les ingénieurs et compagnies de traction voulaient faire un recueil de leurs observations et de leurs expériences, il en résulterait un grand avantage.
- La forme et le prix d’un joint sont des considérations secondaires ; il faut remarquer
- I. a, la durée ;
- b, la conductibilité,
- II. c, le prix de revient : d, la forme.
- La durée d’un joint et sa valeur après une période de service actif peut être regardée toujours comme le facteur le plus important pour en déterminer le choix. Elle peut être établie seulement par l’expérience d’usage d’un autre ou en consultant ceux qui ont essayé d’autres types.
- La conductibilité est une qualité qui peut être si rapidement déterminée que pas un engrenage n’adoptera une éclisse électrique sans expériences préalables à ce sujet.
- Il est naturellement imprudent d’adopter un joint dont la conductibilité est telle que sa résistance soit supérieure à celle donnée par la section du rail.
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
- CXII1
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- CX1V
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
- En outre, des essais doivent être faits pour déterminer la conductibilité du joint après un long service ; on peut ainsi obtenir d’utiles renseignements.
- Le prix de revient représente une si faible dépense en comparaison du prix total d’installation d’un railway, que c”est là une affaire de peu d’importance.
- La forme du joint est indifférente, lorsqu’on connaît sa durée et sa conductibilité.
- Un mauvais éclissage produit de sérieux inconvénients dans l’exploitation d’une ligne électrique.
- L’énumération suivante est une liste des troubles causés par un éclissage défectueux ou mal exécuté.
- a. Courants dérivés,
- b. Usure de l’équipement électrique,
- c. Sur le car. — perte dans les trôlets,
- d. Phénomènes d’électrolyse.
- La suppression de quelques-uns de ces accidents peut économiser sur une ligne le prix entier de l’éclissage.
- Il est évident qu’il faut obtenir le retour du courant, à la station génératrice par de bons conducteurs et un éclissage exécuté dans d’excellentes conditions.
- Les principaux types d’éclisses et les meilleures méthodes de pose, sont en usage aux Etats-Unis.
- L’éclisse est faite de feuilles de cuivre superposées parallèlement et formant une seule bande des tenons en cuivre sont coulés aux extrémités pour en augmenter le volume.
- Cette bande de cuivre feuilleté donne une grande flexibilité pour les vibrations. La forme de ces différents types permet la dilatation ou le retrait des rails, sans traction sur la bande du joint ou ses extrémités. A. B.
- Automobilisme.
- D’ap rès la « Locomotion automobile » du 18 février 1904 (p. 100), il serait question de créer en Italie un réseau de lignes automobiles. Il y aurait 2D0 lignes dont 8 italo-françaises et 6 italo-suisses.
- Ce projet est dû à M. Sambolino (de Turin) et ce dernier a fait aux préfets la demande de concession du service public automobile dans les provinces de Turin, Alexandrie, Novare, Pavie, Gênes, Porto-Maurizio et Coni et sur les lignes Massa-Carrare, ldeggio, Emilia-Parme, Plaisance-Milan. A. B.
- ÉLECTROCHIMIE
- Electrochimie. Revue des Trans. Amer. Electroch Society, n° igo3.
- M. Francis A.-J. Fitz-Gérald (p. 9), dans
- « quelques considérations théoriques sur la construction des fours électriques à résistance » essaye de déterminer théoriquement le rapport longueur dans les fours à résistance du type Acheson.
- Il faut reconnaître, dit-il cependant, qu’on est obligé de négliger dans cette recherche trop de conditions et les formules ne peuvent être que très approximatives.
- Au point de vué électrométallurgique, M. Marius Ruthembourg (p. 19) traite des progrès réalisés dans l’électro-métallurgie du fer. Pour traiter les minerais magnétiques riches en soufre et en gangue, on peut employer le procédé avantageux qui consiste à enrichir le minerai par triage électro-magnetique et à le réduire alors à basse température par l’oxyde de carbone. Il est ensuite aggloméré, M. H. Walker (p. 47) dans une note sur l’électrométallurgie de l’or estime que l’électrochimie n’est pas susceptible de jouer un rôle considérable dans la métallurgie de l’or en raison de la faible teneur en métal des minerais et des procédés actuellement connus.
- Au sujet de l’affinage électrolytique du cuivre, M. Wilder O. Bancroft a déterminé expérimentalement les variations du voltage et le rendement du courant avec la composition et la température des bains électrolytiques servant au raffinage du cuivre. Les conditions d’économie les plus favorables sont obtenues avec des bacs couverts en employant une densité de courant de 3,5 ampères-dcm2 et en maintenant la température du bain à yo°.
- P. C. Salom décrit (p. 101) un nouveau type de cuve électrolytique. C’est un appareil à cathode tournante destiné spécialement à la réduction électrolytique des minerais de plomb.
- A propos de l’électrolyse de l’eau, MM. J. Richards et Walter. S. Landis (p. 110) ont constaté un dégagement gazeux pour une différence de potentiel aux bornes de 1,12-1,15 volt.
- M. Cari Hambuechen (p. 195) a constaté que la soude fondue anhydre n’attaque pas l’aluminium et on peut alors utiliser la force contre-électromotricede ce dernier pour électrolyser la soude fondue avec l’alternatif. Si l’on emploie une électrode de fer et une électrode d’aluminium avec un voltage suffisamment faible aux bornes, le courant ne passera que lorsque l’aluminium est anode.
- C.-J. Reed discute (p. i5i) la loi de Berthe-lot relative à la force électromotrice des piles, basée sur Faction réciproque des solutions salines et des électrolytes solubles. Il propose de lui substituer la loi suivante qui est du reste en contradiction avec la première : la force électromotrice développée par l’action d’un acide sur
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
- CAT
- une base est nulle; il en est de même quand un sel agit sur l’acide ousur la base correspondants. La force électromotrice est toujours nulle au contact de deux électrolytes, avec ou sans réaction chimique (le cas des piles de concentration n’est pas considéré). La somme de deux différences de potentiel existant d’une part entre une lame de platine et un acide, d’autre part entre une lame de platine et une base mesurées séparément est la même que si ces mesures sont faites simultanément. Enfin M. C.-J. Reed prétend qu’il ne peut y avoir d’action électrochimique lorsqu’il n’y a pas charge ou décharge d’ions.
- Sur l’état actuel de la théorie de la dissociation électïolytique, M.Wilder D. Bancroft donne quelques explications (p. iy5). Cette théorie ne peut s’appliquer qu’aux solutions très diluées. Il ne faut pas se laisser entraîner trop loin par l’analogie entre les gaz et les solutions diluées, et négliger l’analogie entre ces solutions et les liquides.
- Les anomalies fréquemment constatées lorsqu’on détermine des poids moléculaires des corps dissous peuvent souvent provenir de chaleurs de dilutions anormales, par exemple dans les déterminations de Ramsay sur le poids moléculaire des métaux alcalins et alcalino-terreux dans le mercure.
- TÉLÉPHONIE
- L’Isophone.
- L’isophone récemment construit par M. Sheers, de Bruxelles, est un nouveau transmetteur téléphonique intensif et stable reproduisant exactement le timbre de la voix, des instruments de musique, etc. Il s’adapte sans peine à tous les appareils en usage.
- Dans ce système les granules ou poussières de charbon sont contenues dans une gaine ou pochette antirésonnante en cuir, parchemin ou autre substance souple. Cette gaine est mobile et suspendue en regard de la membrane vibrante. Elle reçoit les vibrations de cette dernière par l’intermédiaire d’une petite pointe mousse en ivoire, ébonite ou autre substance dure.
- La pochette est hermétiquement close, mais ses faces peuvent présenter une ou plusieurs ouvertures garnies de caoutchouc souple, qui tendent à remettre les granules en place après la compression produite par la vibration et favorisent de toutes façons lej déplacement des granules.
- Les deux pôles de la pile aboutissent h l’intérieur de la gaine et sont soudés à deux pastilles de charbon opposées l’une à l’autre et dont le vide qui les sépare est comblé par les granules
- qui viennent toujours s’y placer par leur propre poids.
- Ce système est d’un fonctionnement régulier, très sensible, certain et supprime les causes de l’altération des sons ; il empêche les granules de se comprimer outre mesure en équilibrant leur pression entre les deux pastilles de charbon par leur propre poids.
- L’absence de contact avec des parties métalliques résonnantes contribue à garder parfaitement le timbre de la voix, etc., parce que à l’encontre de ce qu’on constate dans les microphones charbon-métal, la variabilité de l’oxydation ne peut varier la senbilité et la résistance.
- Nous avons essayé quelques types de cet appareil d’une simplicité remarquable et d’un prix de revient tellement réduit que je doute qu’il ait jamais été atteint par d’autres systèmes. Nous y avons surtout remarqué la grande sensibilité de l’appareil et la netteté des sons reproduits.
- L’appareil essayé donnait parfaitement l’impression de la musique, du son du violon notamment. La netteté et la douceur étaient sensiblement identiques pour toutes les distances comprises entre un et cinq mètres. L’appareil en somme est bien impressionné.
- Les variations de sa résistance ne sont pas très différentes, suivant que les ondes qui l’impressionnent sont faibles ou fortes.
- Quant à l’aspect extérieur , l’isophone se présente sous la forme d’un disque circulaire plus ou moins orné suivant les modèles. Dans le creux de ce disque est suspendu le système à charbon. Les deux faces du disque sont en bois de sapin et très minces.
- Un léger bâtonnet les relie afin de maintenir l’accord entre les vibrations des deux tables.
- E. G.
- ÉCLAIRAGE
- Nouveautés dans la fabrication des lampes à incandescence. Electrotechnische Rundchau, ier mars.
- Lorsque, pour préparer les filaments de carbone des lampes à incandescence, on les porte à une température déterminée par le passage du courant électrique dans des vapeurs d’hydrocarbures, il commence à se déposer sur lui du carbone sous la forme d’une couche uniforme de graphite. Si la température est plus élevée, on observe que le carbone ne se dépose plus sous la forme de graphite, mais sous la forme d’une suie qui recouvre les parois du récipient, les bornes et le filament. La suie déposée sur les parois empêche de faire les observations nécessaires ; celle qui se dépose sur les bornes cause
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- CXVI
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
- facilement des courts-circuits et d’autres perturbations, et celle qui se dépose sur le filament est extrêmement nuisible à la qualité de ce dernier, car elle empêche la formation d’une couche de graphite uniforme. Le dépôt de suie nécessite fréquemment un nettoyage qui entraîne une perte de temps considérable.
- Si Lon veut porter le filament a des températures plus élevées, il est nécessaire d’empêcher la formation de suie. On peut y arriver en mélangeant aux vapeurs d’hydrocarbures des vapeurs de corps étrangers transformant en gaz le carbone qui se déposerait sous forme de suie, sans altérer celui qui se dépose sous forme de graphite solide.
- On a déjà fait des expériences sur ce procédé en mélangeant au carbure d’hydrogène de l’air atmosphérique qui produit une oxydation des carbures facilement décomposables. Mais l’air atmosphérique agit sur les filaments d’une façon très nuisible, lorsque ceux-ci sont portés, pour accélérer la préparation, à des températures supérieures à celle du rouge sombre. Or c’est précisément dans ce cas qu’il est important de détruire la suie, puisque la formation de cette dernière se produit lorsqu’on prépare les filaments à haute température.
- Au lieu d’air atmosphérique, Siemens et Halske employèrent des composés chimiques riches en oxygène qui empêchent la formation de suie sans nuire à la qualité du filament. Ces composés chimiques ont l’avantage de ne se combiner qu’à la suie finement divisée sans attaquer le carbure du filament. Un des corps que l’on peut employer à cet effet est par exemple la vapeur d’eau. Son action oxydante est très énergique à haute température sur le carbone précipité sous forme de suie, et il se forme de l’oxyde de carbone (H20 + C = H2 -f- CO), tandis que la vapeur d’eau n’a qu’une action très faible ou nulle sur le filament. L’acide acétique est encore plus efficace que l’eau et empêche la formation de carbone amorphe pendant la préparation du filament. 11 ÿ a encore toute une série d’autres corps qui empêchent la formation de suie, dont les principaux font partie du groupe des acides organiques.
- Il est impossible de dire d’une façon précise s’il se produit dans tous ces cas une action oxydante sur le carbone incandescent sous forme de suie ou s’il s’agit de réactions plus compliquées. En fait tous les corps mentionnés agissent avec une intensité plus ou moins grande et le carbone qui se serait déposé sous forme de suie est transformé en composés gazeux. Il n’est pas impossible que dans certaines conditions il se produise des actions réductrices des
- corps additionnels ou que des carbures d’hydrogène soient formés synthétiquement, de même que l’hydrogène et le carbone se combinent sous l’effet de l’arc électrique pour former de l’acétylène ou du méthane.
- Le corps additionnel qui doit empêcher la formation de suie est placé sous forme liquide dans le récipient où l’on prépare le filament de carbone ou bien est introduit sous forme de vapeur avec les vapeurs de carbures d’hydrogène.
- Pour faire le vide dans les lampes à incandescence avec des pompes à mercure en moins de temps qu’il n’en faut d’habitude, certaines fabriques emploient des corps qui se transforment en vapeur à la température normale et dont les vapeurs ont la propriété de se combiner avec le mélange de gaz restant dans l’ampoule lorsqu’on fait passer le courant après avoir fait un vide partiel. Les composés organiques les plus efficaces pour cet usage appartiennent aux groupes de la pyridine, de la clirinoline, de la naphtvridinej de l’acridine, de l’isochinoline, de l’antrapyridine. L’emploi de produits chimiques pour l’obtention d’un vide parfait est connu depuis longtemps. On a déjà tenté plusieurs fois de parfaire le vide en introduisant des vapeurs de phosphore pendant que le filament est porté au rouge blanc. Mais les lampes vidées avec ce procédé sont d’une qualité bien inférieure aux lampes vidées avec l’ancienne méthode delà pompe à mercure; la constance de leur puissance lumineuse est en particulier beaucoup moindre. Cette mauvaise qualité des lampes est due en première ligne à ce que, pendant l’opération du vidage, il faut porter le filament à une température trop élevée au moment où l’on introduit les vapeurs de phosphore. La durée de l’échaufïement et de toute l’opération dépend de l’adresse de l’ouvrier et des circonstances accessoires. Il est extrêmement difficile pour l’ouvrier de vaporiser et d’introduire dans la lampe la quantité exacte de phos-
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
- CXVII
- phore nécessaire. De plus après ce traitement les lampes présentent de grandes différences de tension qu’on ne rencontre jamais lorsqu’on emploie les pompes à mercure. Les avantages que l’on espérait trouver au début n'ont jamais été confirmés par la pratique.
- En pratique on effectue la plus grande partie du vidage de la lampe au moyen de pompes à mercure, puis on ferme la communication entre la pompe et la lampe, on introduit des vapeurs ou des composés gazeux appropriés, et -on achève le vide en faisant passer le courant dans le filament.
- E. B.
- DIVERS
- Nouvelle sonnerie électrique. H.-E Day,
- Electrical Review, t. XLIV. p. 186.
- Deux timbres ordinaires sont montés sur un même axe et forment un ellipsoïde, fendu par l’équateur. L’axe se fixe sur une planchette et est traversé par un des fils isolés de la sonnerie, l’autre fil étant soudé à la masse. L’axe se prolonge à l’intérieur de l’ellipsoïde sous forme d’une plaque percée d’un trou qui reçoit un électroaimant. Ce dernier estlégèrementincliné sur l’équateur ; son noyau est creux et est traversé par une
- tige qui constitue le trembleur de la sonnerie. Les extrémités du noyau sont pourvues de bagues en fer d’un côté en matière non magnétique de l’autre, le tout s’emboîte dans un cylindre en fer formant cuirasse d’électro-aimant et servant en même temps à supporter l’électro dans la plaque qui prolonge l’axe des timbres. La tige centrale est pourvue du côté ouvert du circuit magnétique d’une armature en fer, et de l’autre côté d’un petit épaulement qui vient buter contre une lame flexible quand l’armature est attirée sous l’effet du courant. Cette lame flexible s’appuie normalement contre la borne de l’enroulement qui est isolée de la masse, et elle y est reliée en même temps au fil isolé qui traverse l’axe. L’attraction de l’armature et le déplacement de la tige centrale sont contrecarrés par un petit ressort à boubin, de telle sorte qu’au moment du passage du courant la tige vient frapper le timbre inférieur par une de ses extrémités, le courant est coupé par la pression de l’épaulement sur la lame flexible et le ressort rejette la tige du côté opposé et la fait frapper le timbre supérieur.
- Cette sonnerie est remarquable par sa simplicité et ses petites dimensions, ainsi que par son faible prix. P.-L. C.
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- 7 h. s. 7 h. 50 m.
- 10 h. m. 9 h. s.
- 10 h. m. 8 h. 50 s.
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- Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voitures de lre et de 2e classes à couloir avec water-closets et toilette ainsi qu’un wagon-restaurant ; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec water-closets-et toilette. La voilure de lre classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 3 fr. par place. Les couchettes peuvent être retenues à l’avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette.
- La Compagnie de l'Ouest envoie franco, sur demande affranchie, un bulletin spécial du service de Paris à Londres.
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- CX VIII
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
- Sur F élasticité des métaux. Engineering, n° i983.
- Quand un barreau métallique est soumis à la traction, il subit un allongement et en même temps une contraction transversale. Le rapport de Poisson est le quotient de la contraction par l’allongement, on admet, d’après les théories générales de l’élasticité les plus répandues, que pour un métal homogène ce rapport est constant et égal à i/4- Les physiciens anglais n’ont jamais admis cette manière de voir ; d’autre part, le professeur Cardani publie dans Nuovo Cimento des résultats de ces recherches à ce sujet. Les chiffres indiqués par cet expérimentateur semblent démontrer que le rapport précédent est pour chaque substance une constante indépendante de l’effort de tension. Il semble, toutefois y avoir une certaine incertitude dans ces chiffres, qui s’écartent assez sensiblement de ceux donnés récemment par le professeur Morrow.
- P.-L. C.
- Gazogène Crossley et Rugby. Engineering, n° 1984.
- Les houilles bitumeuses, lignites et autres combustibles gras dégagent, par la chaleur, ou-
- tre les gaz volatils, des vapeurs goudronneuses à température d’ébullition peu élevée. Dans un gazogène, ce dégagement de vapeurs lourdes se produit à la partie supérieure de la colonne de combustible ; les vapeurs sont entraînées avec les gaz plus volatils, et au refroidissement elles donnent des condensations gênantes. Pour y remédier les inventeurs produisent tout d’abord la distillation du combustible gras dans une cornue fermée; les produits de la distillation repassent ensuite à la partie inférieure de la masse du combustible qu’ils traversent complètement. Les vapeurs traversant la masse incandescente en même temps que la vapeur d’eau et l’air injectés se décomposent en produits plus fixes et enrichissent les autres gaz issus de la colonne ordinaire de combustible.
- P.-L. C.
- Electricité agricole.
- M.Yander Bruggen, ministre de l’Agriculture de Belgique, a invité M. Guarini à donner à l’institut agricole de Gembloux une série de causeries sur le sujet ci-dessus, et dont la première vient d’avoir lieu.
- Le conférencier a fait ressortir que le but à viser actuellement par l’emploi de l’électricité
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- Il est délivré toute l’année, dans toutes les gares du réseau P.-L.-M., des carnets individuels ou de famille pour effectuer sur ce réseau, en lr8, 2e et 38 classe, des voyages circulaires à itinéraire tracé par les voyageurs eux-mêmes, avec parcours totaux d’au moins 300 kilomètres. Les prix de ces carnets comportent des réductions très importantes qui atteignent, pour les billets collectifs, 50 p. 100 du Tarif général.
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- CX1X
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
- en agriculture, n’était pas tant la surproduction de la production économique. Le terrain, en effet , ne manque pas à l’agriculture et si tout le monde faisait produire à son champ tout ce qu’il peut donner, la production dépasserait la demande et le prix de vente tomberait.
- L’agriculture doit tenir compte, comme toute autre industrie, des progrès de la science. Elle nécessite pour se développer, de l’espace, des graines, des engrais, de l’eau, une préparation du sol, une intelligente direction. La réalisation économique de ces conditions entraîne l’agriculture, comme les autres industries, vers l’exploitation en grand sous la direction d’ingénieurs, ou vers le syndicat agricole.
- Cette évolution permettra de remplacer la force animale par la force mécanique qui présente sur elle, de grands avantages économiques. De toutes les sources de force mécanique employées jusqu’à présent, c’est l’électricité qui se prête le plus aux besoins de l’agriculture. Elle fournit le moyen le plus pratique de transporter l’énergie empruntée à un torrent, à un charbonnage, à une usine, etc., à une distance de plusieurs kilomètres pour l’employer en agriculture.
- Comme source de force pour la production de l’électricité, on dispose également des moteurs à vent couplés avec une dynamo, de la vapeur là où l’on a le charbon ou la tourbe à bon marché, des moteurs à essence ou à pétrole si ces combustibles ne sont pas trop coûteux.
- Quel que soit le système employé, il faut faire le plus d’applications possibles et s’annexer une industrie secondaire (laiterie, menuiserie, etc.), pour la bonne utilisation du capital immobilisé par le matériel, sans préjudice des autres applications, notamment le transport électrique des
- produits au moyen de voitures à trôlet sans rails et d’automobiles mixtes comportant un moteur à essence et un moteur électrique, le chauffage, la cuisine, l’éclairage, etc.
- Le chauffage électrique s’emploie aussi pour les couveuses qui sont dans ce cas pourvues d’un régulateur électrique à thermomètre, le courant ne passant que si le thermomètre est au-dessous de la température voulue.
- Les effets physiologiques de l’électricité peuvent être mis à jarofit pour la destruction des insectes et des microbes. Il suffit que le milieu où se trouve l’organisme soit traversé par un courant d’intensité suffisante. Le courant qui parcourt l’organisme est d’autant plus fort que le milieu où il se trouve présente pins de résistance à son passage. Une expérience le prouve surabondamment. Des poissons sont placés successivement dans de l’eau salée etde l’eau douce électrisée. Ils meurent dans l’eau douce presque instantanément et résistent dans l’eau salée, parce que, la première étant moins conductrice que la seconde, le corps des poissons était parcouru par un courant beaucoup plus fort.
- Le conférencier s’ensuite occupé des communications télégraphiques et téléphoniques entre fermes, et a cité le cas du marché de Hart relié par un réseau téléphonique de 65 km à une série de localités où l’on cultive les fruits. Les affaires se traitent par téléphone. La télégraphie, et surtout la téléphonie sans fil se prêtent particulièrement bien à ces applications. La première s’emploie en France pour provoquer l’allumage simultané des canons paragrèles et des combustibles pour la création des nuages artificiels.
- D’autre part, les anémomètres, les pluviomètres et électrographes électriques permettent au cultivateur de se rendre mieux compte des
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 4 Juin 1904
- intempéries de sa région et de suivre la marche des orages pour prendre les précautions nécessaires.
- Vérificateur Sangamo.
- Le vérificateur Sangamo, récemment établi par la Sangamo Electric Cr de Spoingfield (Etats-Unis), est un appareil portatif destiné à la vérification des wattmètres à courants alternatifs soit à la centrale soit chez le consommateur. Il est destiné à être employé avec un wattmètre indicateur ou intégrateur étalon et, s’il le faut, avec un voltmètre étalon.
- Le vérificateur vise à donner, sous un contrôle absolu, une grande latitude de charges avec une dépense effective d’énergie très petite pour des charges en apparence grandes. Ceci s’obtient grâce à un petit transformateur logé dans la boîte et d’une construction nouvelle.
- Pour les charges de 120 à ioowatts, l’appareil est pourvu d’une série de résistances non inductives et d’un petit rhéostat à eau. Chaque série de résistances est étalonnée pour un wattage déterminé pour tous les voltages que l’on peut désirer. Ainsi l’appareil normal comporte deux séries de résistances, l’une donnant 100 watts, l’autre (sur un autre commutateur) donnant 3o watts. De cette façon, la charge laplus légère peut être réglée pour 5o watts.
- Le rhéostat à eau est sur un troisième interrupteur rapide et s’actionnant au moyen d’un bouton de fibre placé près de l’avant de la boîte. Ce rhéostat est composé d’un lourd vase de verre rempli d’eau et bouché par une plaque de caoutchouc traversée par des tiges de bronze. Ces dernières se déplacent verticalement au moyen d’un bouton de fibre et permettent d’obtenir toute charge de 5 à 3o watts.
- Sur la plaque d’interruption de l’appareil sont établis les trois interrupteurs rapides pour les chargeslégères, les bornes, le bouton du rhéostat et l’interrupteur bipolaire àdouble rupture. Pour
- les charges minimes, cet interrupteur est placé dans la position Light (léger), les connexions étant alors telles que les résistances et le rhéostat ne constituent pas une charge inductive pour l’appareil de mesure que l’on vérifie ; le transformateur spécial n’est pas en circuit.
- Pour les fortes charges (200 watts et davantage), l’interrupteur est placé dans la position Heaçy (lourd).
- Le primaire du transformateur est ainsi en série avec les résistances étalons et le rhéostat qui, de cette façon, deviennent de simples con-trollers pour varier la tension du primaire ; la latitude de la force électromotrice ainsi appliquée s’étend de quelques volts à la tension complète. Le secondaire du transformateur enroulé pour un maximum de 2 ou 3 volts et de grande capacité, est en même temps connecté directement aux bobines série de l’appareil de mesure et du wattmètre étalon. Celles-ci n’ayant qu’une très faible résistance, le courant de pleine charge passera à un demi ou à un volt suivant le type de l’âppareil que l’on vérifie.
- En variant le voltage primaire du transformateur, on peut donc à volonté modifier le voltage secondaire.
- Pour la charge inductive, il y a des bornes permettant de mettre en circuit une lampe à arc, un moteur, etc. L’interrupteur principal est alors placé sur Light (léger).
- Toutes les parties sont faciles à vérifier et à nettoyer. E. G.
- AVIS
- Ingénieur'ayant habité le Nord de la France six ans, et par intérêts de famille rappelé chez lui (grande ville du Centre-Est, tête de cinq lignes de chemins de fer et située sur importante voie navigable) demande représentation sérieuse. Dispose à quai canal et à proximité du chemin de fer dévastés bâtiments parfaitement aménagés pour entrepôt. Voyagerait.
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- Tome XXXIX,
- Samedi 11 Juin 1904.
- Il* Année. — N» 24
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reproduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- SOMMAIRE
- LIDENSBRUTH (Fr.) et FORSTER (O.). — Les disjoncteurs commandés à distance....................... 4oi
- RICARDO ANNO. — Note sur un détecteur d’ondes hertziennes à champ Ferraris............................. 4io
- P. DUPUY. — Régulateur de tension pour alternateurs . . ............................................ . 415
- Th. LEHMANN. — Etude théorique sur les moteurs monophasés à collecteurs............................. . 42°
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Génération et Transformation : Le diagramme de fonctionnement des moteurs asynchrones groupés en
- cascade, par P. Muller.......................................................................... 423
- Sur quelques applications des propriétés des dynamos en série, par O. Corbino............ 4^5
- Accumulateurs : Nouvel élément, par James W. Gladstone................................................... 426
- Améliorations aux appareils électrolytiques, par H. Benjamin Ford................................... 427
- Divers résultats d’expériences sur l’accumulateur Edison pour automobiles........................... 427
- Electrochimie : Production des nitrites par réduction électrolytique, par J.-W. Muller................... 431
- Production des nitrites par réduction électrolytique des nitrates, par Muller et Weber.............. 43i
- Eclairage : Sur l’arc électrique entre conducteurs de la seconde classe, par Czudnochowski .............. 431
- Traction : Traction électrique triphasé sur chemins de fer................... ......................... . 435
- Block-System pour chemins de fer électriques. . .................................................... 436
- Le chemin de fer entre Liverpool et Southport....................................................... 437
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES „
- Les locomotives industrielles à accumulateurs, par F. Sessions................... 439
- SUPPLÉMENT
- Echos et nouvelles
- CXXII
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 11 Juin 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- La centrale de Walthamstow.
- La centrale de Walthamstow, récemment achevée, comporte une salle des machines, une salle des accumulateurs, une usine à gaz, etc.
- Le gaz est produit par la méthode Dowson au fur et à mesure de la consommation. Il passe par un gazomètre pour régler la pression. Il y a deux générateurs de gaz pouvant fournir une force maxima de 200 chevaux. La production est réglée automatiquement suivant les besoins. Le prix de revient est deo,o45 fr le m3. La consommation de combustible atteint 4a4 gr Par cheval-heure.
- Les unités électriques consistent en trois moteurs à gaz Westinghouse couplés directement avec des générateurs multipolaires Hélios. Les moteurs sont du type vertical à trois cylindres. Chacun d’eux a une capacité de iio chevaux et est pourvu de trois cylindres à simple effet marchant d’après le principe de 4 temps. Chaque moteur a sa chambre de mélange où le gaz et l’air se mélangent dans les proportions voulues grâce à des soupapes réglables à la main. L’admission du mélange dans le moteur est réglée par une soupape spéciale intercalée entre la chambre de mélange et les soupapes d’admission. Cette soupape est contrôlée par un régulateur à boules très sensible.
- Il est évident qu’un tel système doit donner lieu à une grande économie de combustible, puisque la quantité consommée est pratiquement proportionnelle à la charge du moteur.
- Les moteurs sont pourvus de bâches à eau dont l’eau ressert indéfiniment, passant des cylindres à une tour de refroidissement. La circulation est obtenue par des pompes centrifuges couplées directement à des moteurs électriques Helios.
- Le démarrage des moteurs à gaz se fait à l’air comprimé. L'allumage se fait électriquement par de petites dynamos ou par des accumulateurs.
- Les générateurs, contrairement à ce qui se fait d’ordinaire pour les installations avec moteurs à gaz, sont couplés directement aux moteurs. Ce sont des machines multipolaires Helios fournies par F. Suter andCo limited. Elles sont shuntées et calculées pour produire 15o ampères sous 460 à 56o volts avec une vitesse de 240 tours par minute. Le réglage s’effectue en modifiant les .résistances shunt. L’inducteur est circulaire. Il est en deux parties ; la supérieure peut se déplacer s’il le faut. Les pôles sont en
- acier doux, fixés à la carcasse et mis en place par des coulisses ménagées dans la carcasse.
- La salle des accumulateurs renferme deux batteries Tudor de 142 éléments chacune. La capacité de la batterie est de 720 ampères-heure.
- La salle des machines est pourvue d’une grue roulante Carrick et Ritchie d’une force de 10 tonnes et renferme, outre les groupes générateurs, le tableau de distribution principal construit par F. Suter and Co limited. Il est entièrement en marbre blanc. Il se compose de y panneaux et mesure 24 pieds 6 pouces de long sur y pieds de haut. Il est du type ordinaire à
- 3 fils et est disposé à recevoir les connections de
- 4 dynamos, 6 feeders, deux batteries d’accumulateurs, une dynamo auxiliaire, etc. Les fusibles sont du modèle cartouche de la Société Hélios. En fait d’appareils, il y a outre les ampèremètres Weston et les voltmètres Kelvin, un ampèremètre Chamberlain Hookham pour chaque dynamo, un pour chaque dynamo auxiliaire, et un ampèremètre réversible pour chaque batterie. Citons aussi deux voltmètres à fil chaud pour enregistrer le voltage aux points d’alimentation et un autre à la station.
- Il y a en outre un tableau pour l’éclairage et la force motrice de la centrale. Il comprend
- 5 panneaux de marbre blanc avec les appareils ordinaires.
- Cinp feeders partent de la centrale vers les points d’alimentation. Le courant fourni aux consommateurs est à 23o volts. L’éclairage public est assuré par 63 lampes à arc de 1 400 bougies chacune, placées par séries de 9 entre les extrêmes de la distribution à trois fils (460 volts). De nombreuses lampes à incandescence ont remplacé presque partout l’éclairage au gaz.
- & E. G.
- INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES
- Installation électrique des hauts fourneaux de la Société « Elba. »
- La Société Westinghouse a fait récemment à Porto*Ferraio une intéressante installation électrique pour les hauts fourneaux de la Société Elba.
- La * centrale ne comprend que la salle des machines, les générateurs de vapeur se trouvant à une distance de 5o m environ.
- La salle des machines est desservie par un pont roulant de 20 tonnes et renferme trois groupes électrogènes composés chacun d’une
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 11 Juin 1904
- CXXII1
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
- THOMSON-HOUSTON
- *
- CAPITAL : 40 MILLIONS
- Siège social : 10, rue de Londres, PARIS
- TELEPHONE : 158.11 - 158.81 - Adresse télégraphique : ELIHU-PARIS
- Traction électrique
- Eclairage électrique Transport «le force
- Matériel de Mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15 000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- | Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœuvres de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et ma-nœuvrés à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
- Ateliers de Construction, 44, rue des Volontaires, PARIS
- il
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- CXXIV
- Supplément à L’Eclairage Électrique du 11 Juin 1904
- dynamo Westinghouse de ioo kilowatts 25o volts commandée par courroie par un moteur a gaz Delamare de 200 chevaux.
- Les moteurs à gaz se trouvent d’un côté de la salle et les dynamos de l’autre. La distance entre les arbres des deux machines d’un groupe est de 11,5o m.
- Avant d’être employés dans les moteurs, les gaz de hauts fourneaux sont épurés dans un appareil Theisen actionné par un moteur électrique de 5 H. P.
- La salle des machines soufflantes contient lin groupe électrogène de 200 kilowats composé d’une dynamo compound h 200 volts, marchant à 45o tours-minute et commandée par une machine à vapeur de 3oo à 3yo chevaux, faisant 82 tours. La transmission se fait par courroie.
- La distribution est à soupapes équilibrées, avec une admission qui peut varier de o à 55 p. 100 de la course.
- L’échappement de cette machine de même que celui de la machine de 1 200 chevaux de la machine soufflante se fait dans des condenseurs à surface placés dans le sous-sol de la salle.
- Les machines à vapeur sont surtout destinées aux mises en marche pour lesquelles il eût fallu installer un service compliqué de gazogènes, épurateurs, etc., si l’on avait voulu supprimer complètement la vapeur.
- La chaufferie comporte six chaudières, dont trois du type Cornwall à deux foyers. Elles ont une surface de chauffe de 100 m2 et sont chauffées par les gaz des fours à coke nécessaires pour les hauts fourneaux.
- Les trois autres sont multitubulaires et ont une surface de chauffe de 265 m2. Elles sont chauffées par les gaz de hauts fourneaux, et pourvues, en outre, d’une grille pour pouvoir être également chauffées au charbon. Toutes ces chaudières sont timbrées à io kgr.
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- Le tableau de distribution installé près des trois groupes électrogènes des 100 kilowatts est composé de 10 panneaux en marbre blanc, soit 4 pour les générateurs (3 de 100 kilowatts et 1 de 200 kilowatts), un panneau de charge, trois panneaux pour double départ de feeders alimentant le transport de force, deux panneaux de feeders pour l’éclairage.
- L’éclairage est assuré par un total de 4o lampes à arc et25o lampes à incandescence.
- Le chargement du minerai, de la castine et du coke se fait au moyen de deux élévateurs actionnés par deux moteurs-série Westinghouse de 55 chevaux. Ces monte-charges sont calculés pour élever à 28 m 2 3oo tonnes de matières en 24 heures.
- Les moteurs sont du type fermé et directe-
- ment couplés avec les trains d’engrenages des monte-charges au moyen de manchons. A chaque extrémité de l’arbre du moteur et dans son prolongement se trouve un pignon de 240 mm qui transmet l’effort par un train d’engrenages à deux tambours sur lesquels viennent s’enrouler les câbles des monte-charges.
- Les controllers sont du système collecteur avec soufflage magnétique. Les résistances sont réparties sur 16 touches.
- L’alimentation en eau est assurée par des pompes centrifuges placées dans un bâtiment spécial. Il y en a 4 groupes, chacun de deux pompes conjuguées en tension. Chaque groupe peut élever à l’heure 25o m3 d’eau de mer à 3o m de hauteur. Une des pompes de chaque groupe aspire directement l’eau dans sa conduite d’aspiration, l’autre la refoule dans des conduites qui aboutissent à deux réservoirs de 25o m3 chacun.
- Chaque groupe est commandé par un moteur shunt de 60 H. P. marchant à 85o tours-minute. La vitesse peut toutefois être portée par un rhéostat d’excitation à 890 tours-minute. La puissance développée est alors de 63 H. P. effectifs.
- Ces moteurs entraînent directement les pompes auxquelles ils sont accouplés par des manchons semi-élastiques.
- L’eau est utilisée pour le refroidissement des tuyères et bâches de hauts fourneaux, ainsi que pour les condenseurs et le refroidissement des moteurs à gaz.
- L’eau d’alimentation des chaudières est puisée, au moyen de pompes électriques et à vapeur, dans des puits situés dans une vallée à une distance de 4 km.
- Le pont de déchargement est pourvu de trois moteurs compound ouverts, multipolaires, de 5o H. P. 220 volts, marchant à 900 tours-minute. Un de ces moteurs actionne les cabestans d’un chemin de fer aérien ; les deux autres un total de 8 grues, soit chacun deux grandes pour le déchargement du charbon et deux petites pour le déchargement du minerai. Pour ces deux moteurs, la vitesse est réduite par des arbres intermédiaires au nombre de deux. Le premier a une vitesse de 395 tours, le second de 135 tours-minute. De ce deuxième arbre la force est transmise par courroie à 4 treuils dont les tambours ont une vitesse de 27 tours par minute. Le mouvement de direction des grues est donné à la main.
- Cette installation donne déjà d’excellents résultats. On a calculé que le prix de la tonne de fonte, dans les conditions où se trouve l’installation, peut être réduit de 6 fr et même de i5 a 16 fr dans certains cas. Cette économie est en
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- CXXVI
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- partie due à l’application de l’électricité et en partie a la position des hauts fourneaux sur le bord de la mer.
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- Il n’est pas rare dans les usines de charpenterie et dans les chantiers de construction que, pour des motifs divers, il soit plus commode de transporter la scie près du bois que le bois près de la scie. MM. A. Ransome et Co, de Newar-kon-Trent, ont fabriqué une machine répondant à cette condition.
- Le moteur est boulonné dans une position renversée à la face inférieure de la table. Il est relié à l’axe de la scie par une chaîne silencieuse à grande vitesse type Renold. Le pignon de l’axe de la scie est sous le niveau supérieur de la table. La machine convient pour le sciage en long et en large. A cet effet, elle est pourvue d’un long guide en fonte disposé à se déplacer suivant les besoins.
- Le banc peut recevoir des pièces de 36 pouces de diamètre. Il est complet en lui-même. Le moteur, du type tétrapolaire fermé, est d’une force de i3 chevaux.
- La mobilité de la machine est obtenue par 4 galets à roulements sur billes. Ces galets s’abaisSent et viennent soulever la machine quand on manie le volant à main placé à l’avant de l’appareil. Lorsqu’on a conduit la machine à l’endroit voulu, on manœuvre le volant en sens inverse; les galets se relèvent et laissent la machine reposer sur ses pieds
- Malgré la robustesse de la machine, un seul ouvrier suffît à la déplacer. Le moteur étant placé sous la table est protégé contre les intem-
- péries lorsque le travail doit se faire à l’extérieur.
- E. G.
- TRACTION
- Un nouveau système de traction électrique.
- Electrical Review (N. Y.), t. XLIY, n° 5.
- L’administration des chemins de fer suisses, avant d’adopter la transformation complète de la traction a vapeur en traction électrique, a dû examiner la possibilité d’utiliser le matériel actuel et rechercher un système qui tient compte de la dépendance de ce pays de l’étranger au point de vue des approvisionnements de charbon.
- Dans Y Electrotechnischer Buzeiger, M. Leng-genhager étudie une solution de ce problème actuellement soumiae à l’examen des chemins de fer suisse. Dans ce système, les locomotives à vapeur sont conservées, mais la vapeur est produite par un système de chauffage par l’électricité qu’amène une ligne aérienne. Des résistances sont disposées par rangées verticales dans la chaudière, etle courant est réglé par le mécanicien. Cette disposition doit permettre de transformer de l’eau à io° C. en vapeur à i5 kgr, en trois heures. Une locomotive exigeant ioo kgr de vapeur par heure (?) consommera s2D kilowatts-heure. Il n’y aura d’ailleurs 'pas d’autres pertes que celles du rayonnement des parois de la chaudière.
- P.-L. C.
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- Le voltaphone.
- Le voltaphone, récemment combiné et construit par la Compagnie manufacturière électrique Stanley, de Pittsfield, aux Etats-Unis, est un
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 11 Juin 1904
- CXXVII
- instrument nouveau destiné à la transmission à distance des indications de potentiel. Son fonctionnement est essentiellement basé sur trois facteurs importants dans la production et la distribution de l’énergie électrique ; le voltmètre, le téléphone et l’horlogerie.
- Jusqu’à présent diverses méthodes avaient été imaginées pour permettre au surveillant d’une centrale de savoir quelle chute de potentiel se produisait aux centres de distribution à la suite des variations de charge ou autres perturbations.
- D’ordinaire, on envoie des hommes, pourvus d’instruments portatifs, aux différentes sections avec mission de téléphoner les résultats au surveillant de la centrale qui règle ses machines en conséquence.
- La méthode serait bonne s’il était possible d’avoir ces renseignements dans tous les endroits et à tous les moments où on en a besoin, ce qui n’est guère possible. Encore le système est-il coûteux et d’une exactitude douteuse. Aussi, l’impossibilité d’obtenir les indications au moment où on les désirerait le plus est-elle un obstacle presque insurmontable si l’on veut assurer un service régulier.
- Le voltaphone donne une solution simple du problème. Il rend les services que rendrait un employé placé en permanence avec un voltmètre et un téléphone près de l’endroit à surveiller, et communiquant sans cesse avec le surveillant de la centrale.
- Le voltmètre du voltaphone est relié au service de la façon habituelle. Les connexions du téléphone sont établies comme à l’ordinaire. La mise en place du voltaphone ne demande que quelques minutes s’il existe une ligne téléphonique entre le centre de distribution et la centrale.
- Pendant les heures où l’on a à surveiller le voltage, les connexions téléphoniques sont établies gn permanence, de façon que la centrale n’a pas à demander la communication avec le voltaphone chaque fois qu’elle désire être renseignée. Le voltaphone ne gêne pas du reste les autres services de la ligne. Si plusieurs volta-phones ont à fonctionner sur la même ligne téléphonique on peut les combiner avec un système de relais polarisés. Chaque sous-station peut alors être connectée à volonté. Les instruments peuvent aussi être arrangés de façon à donner une indication à des moments déterminés. Le surveillant peut alors être renseigné aussi souvent qu’il le juge nécessaire sur les conditions exactes dans lesquelles se trouvent les centres de distribution.
- Le mouvement d’horlogerie de l’appareil doit
- se remonter une fois par jour, ce qui suffît pour y5 à ioo transmissions.
- L’appareil est pourvu soit d’un disque gra-mophone qui transmet les indications en paroles, soit d’un disque à signaux qui donne les indications en points et barres. Un point ou un son court signifiera, par exemple, que le voltage est de i p. ioo trop haut ; une barre ou un son prolongé, qu’il est de x p. ioo trop bas, etc.
- Pour actionner le voltaphone, le surveillant actionne son téléphone comme à l’ordinaire. Cela suffît pour mettre le voltaphone en action. Ce dernier fournit immédiatement le voltage au point où il est établi, puis il répète l’indication une seconde fois. Le tout demande 3o secondes.
- Si le voltage se modifie après le premier signal, le second signal renseigne le changement. On peut donc changer le voltage après le premier signal et connaître par le second signal le résultat de ce changement.
- Le voltaphone peut emprunter également les lignes télégraphiques.
- Le mécanisme est très simple et uniquement composé d’organes éprouvés dans la construction des appareils bien connus dont la combinaison constitue le voltaphone.
- L’appareil semble appelé à rendre les plus grands services partout où le point d’utilisation étant loin de la centrale, le surveillant de cette dernière n’a pas les machines sous les yeux et ne peut se rendre compte que très difficilement des modifications à apporter au réglage des génératrices et de.la distribution.
- E. G.
- RADIOACTIVITÉ
- Effets de la concentration du radium sur la radioactivité. Electrical Review (N. Y.), t. XLIY; Nature (Londres).
- Le professeur Rutherford a recherché si la concentration des sels de radium influait sur l’intensité des radiations émises comme l’avait avancé J.-J. Thomson. L’auteur a comparé les radiations dans deux états différents ; dans un cas, il opérait sur du bromure de radium pur, dans l’autre, sur une solution au millième. Il prenait deux tubes fermés à un bout renfermant l’un un milligramme de bromure de radium solide et l’autre une solution de chlorure de radium. Les tubes étaient réunis près de l’extrémité par un tube de communication et scellés. La radioactivité était mesurée au moyen d’un électroscope mis en présence des deux échantillons radioactifs ; on inclinait ensuite l’appareil de façon à faire passer la solution de chlorure sur l’échantillon de bromure. Au bout d’un mois l’électroscope n’indiquait aucune variation appréciable survenue dans l’intensité des radia-
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- CXXVII1
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 11 Juin 1904
- tions. On peut donc en conclure que la dilution des substances radioactives n’altère en rien leur radioactivité. Par suite, la radioactivité du radium n’est pas influencée parles radiations propres de la substance. Et il n’est pas probable que l’énergie émise par le radium soit due à l’absorption de radiations extérieures inconnues et présentant des caractères semblables à celles qu’émet la substance.
- P.-L. C.
- DIVERS
- Les courants telluriques.
- Notre collaborateur, M. Guarini, a fait le 11 avril, à la Société belge d’astronomie, une très intéressante conférence sur la question si discutée des courants telluriques, c’est-à-dire des courants qui parcourent la terre, mais dont les causes sont généralement en dehors de la terre. Toutes les théories émises pour expliquer les courants telluriques, influence du vent, des aurores boréales, pluies, orages, effets électrochimiques, aucune ne tient compte d’un fait désormais incontestable : c’est qu’il y a dans la terre un courant tellurique de direction bien déterminée qui va du Nord-Ouest au Sud-Est. Or, un effet constant ne peut être dû à des causes variables, aussi variables et intermittentes que celles citées ci-dessus : vent, orages, etc. Ces perturbations atmosphériques produiraient, selon le conférencier, les unes par frottement (le vent) les autres par induction (grêle, pluie, nuages, etc.) des variations de potentiel, à des points déterminés du sol. Ce sont ces fluctuations de potentiel, dit M. Guarini, qui produisent à certains moments des brusques variations dans l’intensité et même dans la direction des courants telluriques. Le courant tellurique de direction constante ne peut être dû qu’à un effet cosmique, c’est-à-dire à la rotation de la terre (l’induit) autour du soleil (l’inducteur). Par la rotation de la terre un courant serait induit dans l’atmosphère qui serait de sens contraire à celui de la rotation (comme dans les dynamos) ; le courant variable induit dans l’atmosphère induirait à son tour dans la croûte terrestre un courant de sens contraire, c’est-à-dire, de même sens que la rotation de la terre. Or, la théorie et les faits observés sont d’accord avec l’idée avancée par M. Guarini. Siemens et Geitel ont prouvé que le soleil induit une charge positive dans les corps exposés. D’autre part, il résulte des constatations de Palmieri, notamment, que le courant de la terre est un courant induit par l’atmosphère. Enfin — et c’est là le plus intéressant — l’expérience prouve, que la terre
- tourne de l’Ouest à l’Est, c’est-à-dirè que le mouvement de rotation de la terre a le même sens que celui des courants telluriques constants. M. Guarini prétend qu’il est possible que, comme Ampère le soutenait, ce soit le courant tellurique qui fasse dévier l’aiguille aimantée. M. Guarini fait remarquer que là aussi les faits et la théorie concordent et il propose une expérience pour s’assurer de ce fait. Après avoir parlé des influences des tramways et des transmissions industrielles avec retour par la terre sur les observatoires, il cite ses essais et ceux de la Compagnie de l’industrie électrique et mécanique de Genève pour les supprimer complètement. Enfin, les courants telluriques sont utiles en agriculture puisqu’ils décomposent les produits chimiques qui se trouvent dans le sol pour en reformer d’autres plus assimilables par les plantes. M. Guarini nous dit enfin que les courants telluriques recevront un jour ou l’autre des applications industrielles et il indique de quelle façon on pourrait peut-être arriver à ce résultat.
- Transmission de la chaleur à travers les parois des chaudières. Engineering, n° 1983.
- Le passage de la chaleur à travers une paroi métallique pour atteindre un liquide que contient cette dernière rencontre une certaine résistance, qui, si elle est inférieure à celle qu’offriraient des gaz ou des vapeurs, est supérieure à celle que présente le métal seul. Des expériences très suivies ont été effectuées par M. Austin, un ingénieur allemand, et ont été publiées dans Zeitschrift des Vereins Deutscher Ingenieure. Les appareils consistent en une chaudière à deux compartiments séparés par une plaque de tôle de 3 cm ; l’un d’eux renferme de l’huile pouvant être chauffée jusqu’à 3oo° C. et l’autre contient l’eau échauffée par conductibilité à travers la cloison. Un agitateur à palettes plonge dans le liquide de chaque compartiment et les températures sont relevées au moyen de couples thermoélectriques. Au point de vue des résultats pratiques, ces expériences ont montré que la résistance de passage de la chaleur d’une enveloppe métallique à l’eau en ébullition qu’elle contient équivaut à celle d’une épaisseur de fer de 1,2 à 2 cm, où 0,^5 cm suivant que le liquide est en repos ou agité mécaniquement. Si le liquide n’est pas en ébullition, la résistance du passage est de 10 cm et de 1 cm respectivement.
- Dans le passage inverse de la chaleur de l’eau au métal, la résistance est plus grande que dans le cas précédent, si le liquide n’est pas agité ; s’il est agité, la résistance est la même dans les deux cas. Il semble que cette résistance est due
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 1 1 Juin 1904
- CXXIX
- à l’adhérence d’une pellicule d’eau, analogue à celle dont on admet l’existence dans le mouvement de l’eau dans les conduites. Ce qui expliquerait le rendement supérieur des chaudières de locomotives, où les parois sont dans un état de vibration continuel.
- P.-L. C.
- Les moteurs à gaz dans un service d’incendie à haute pression La statistique de pompes de Philadelphie. Résumé de Cassiers Magazine, mars 1904.
- L’établissement d’une centrale de pompes tirant sa force motrice de moteurs à gaz est un progrès décisif dans les méthodes pour combattre l’incendie. Cette installation vient d’être faite à Philadelphie.
- Lanouvelle distribution à haute pression de cette ville tire son eau de la Delaware au bord de laquelle est établie la centrale. Lorsque l’eau a acquis la pression voulue, elle passe dans une conduite principale de vingt pouces, laquelle alimente le réseau général. La pression est de 3oo livres par pouce carré.
- Un réservoir alimenté par la Schuyl-Kill-River fournit un supplément d’eau à 70 à 80 livres de pression par pouce.
- On avait le choix pour actionner les pompes
- de la centrale entre la vapeur, l’électricité et les moteurs à gaz.
- La vapeur a été écartée comme trop coûteuse, parce qu’il faut maintenir constamment les chaudières sous pression. L’électricité ne pouvait convenir comme trop susceptible de dérangements.
- Les moteurs à gaz ont paru plus économiques parce qu’ils ne consomment que quand ils fonctionnent, et plus sûrs parce qu’ils ne sont pas sujets à être dérangés par les courts-circuits et autres ennuis contre lesquels se débat l’électricien.
- La salle des machines de l’installation de Philadelphie a environ i3o X 68 pieds et est parcourue par un pont roulant de 6 tonnes. Elle contient actuellement g unités.
- Sept de ces unités sont de 3oo H. P., les deux autres de i2Û H. P. Il y a en outre place pour trois groupes additionnels de 3oo H. P. Outre les pompes, chacun des petits moteurs actionne un générateur d’allumage et un compresseur.
- Le gaz est fourni par une conduite de 24 pouces reliant deux grands gazomètres. Les embranchements qui aboutissent aux moteurs ont 12 pouces de diamètre. Les deux gazomètres, les plus grands de la ville, sont indépendants,
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 11 Juin 1904
- ce qui supprime l’éventualité d’une interruption du service. Si un accident arrive à l’une des unités de la station, une soupape la sépare complètement de la conduite qui continue à alimenter comme devant les autres groupes. La mise hors d’usage d’une unité ne fait que réduire de i3 p. 100 la puissance de l’installation.
- Les moteurs, fournis par Westinghouse, sont tous du type vertical, à trois cylindres et à simple aetion et à quatre temps. La caractéristique principale de cette machine c’est d’avoir l’arbre, les manivelles et les bielles renfermés dans une case remplie d’huile de façon que les manivelles en tournant plongent dans le lubréfiant et produisent le graissage du tout par éclaboussement.
- La force produite est proportionnée à la charge grâce h un régulateur centrifuge actionné par engrenages par le vilebrequin.
- Ce régulateur contrôle l’admission de quantités variables de mélange dans les cylindres suivant l’importance de la charge.
- Pour la commande des pompes, cette méthode est particulièrement favorable, car l’uniformité de la rotation permet d’éviter l’usure exagérée des engrenages et les pressions brus-
- ques sur l’ean incompressible qui occupe les cvlindres de la pompe.
- Le gaz est fourni aux moteurs à une pression sensiblement égale h la pression atmosphérique. A cet effet, la pression h laquelle il sort des conduites principales est réduite par des régulateurs automatiques insérés dans chaque conduite d’alimentation.
- L’allumage du mélange sous pression s’effectue par un allumeur électrique à bougie. Chaque machine est pourvue de deux bougies pour augmenter la sûreté du fonctionnement.
- Un commutateur à deux directions permet de transmettre immédiatement le courant d’une bougie à l’autre.
- Le démarrage des moteurs se fait au moyen de l’air comprimé à i5o ou 200 atmosphères. Une pression de 100 atmosphères est du reste déjà suffisante.
- Chaque machine est pourvue d’une chambre d’allumage contenant trois sources de courant. Le courant est normalement fourni par une double série de générateurs à courant continu de y kilowatts et demi .220 volts reliés par courroies aux petits moteurs.
- Le voltage est ensuite réduit à 110 volts par des moteurs générateurs individuels. Le courant
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- La validité de ces carnets est de 30 jours jusqu’à 1500 kilomètres; 45 jours de 1501 à 3000 kilomètres; 60 jours pour plus de 3000 kilomètres. — Faculté de prolongation, à deux reprises, de 15, 23 ou 30 jours suivant le cas, moyennant le paiement d’un supplément égal au 10 p. 100 du prix total du carnet, pour chaque prolongation. Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire. Tour se procurer un carnet individuel ou de famille, il suffit de tracer sur une carte, qui est délivrée gratuitement dans toutes les gares P.-L.-M., bureaux de ville et agences de la Compagnie, le voyage à effectuer, et d’envoyer cette carte 5 jours avant le départ, à la gare où le voyage doit être commencé, en joignant à cet envoi une consignation de 10 francs. — Le délai de demande est réduit à deux jours (dimanches et fêtes non compris) pour certaines grandes gares
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 11 Juin i904
- CXXX1
- d’allumage peut cependant être pris directement au conducteur à 220 volts en cas de besoin. Si les génératrices sont dérangées, du courant Edison à 220 volts peut se mettre sur les moteurs générateurs; enfin, on dispose encore d’un courant de 8 volts fourni par une batterie de piles primaires logée dans la chambre d’allumage.
- De l’air à la pression voulue est tenu continuellement en réserve pour le démarrage sans intervention des compresseurs. Il y en a de ces derniers une double série. Chaque compresseur est pourvu d’une soupape de décharge qui s’ouvre lorsque là pression dépasse 200 livres, et stoppe le compresseur. I/air comprimé est emmagasiné dans huit réservoirs d’acier de 16 pouces de diamètre sur i5 pieds de longueur.
- Les pompes fournies par la Deane Steam Pueup Company, d’IIolyoke, sont des pompes normales triples et à double effet, mais pourvues de quelques organes nouveaux.
- L’une des caractéristiques est l’adjonction d’une soupape actionnée par un moteur électrique et ouverte pendant le démarrage. Lorsque la pleine vitesse est atteinte, le moteur la ferme et en même temps la décharge est transmise du déversoir à la conduite qui aboutit au système à haute pression. La pompe peut ainsi démarrer sous charge de friction, tandis que la pression de décharge s’accroît graduellement jusqu’à la pleine pression de service.
- On évite ainsi les à-coups dans les machines et le système. Le moteur est commandé par un double interrupteur et est du type en série.
- L’unité peut généralement démarrer pendant le temps requis par le fonctionnement de la soupape.
- L’interrupteur peut donc être fermé peu de
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- temps après le signal. On gagne ainsi une quinzaine de secondes. Une soupape automatique assise sur la chambre de décharge de la pompe protège cette dernière contre les excès de pression.
- Chaque groupe de pompe est pourvu d’un tableau de jauge comportant les divers appareils de mesure.
- Toute la tuyauterie de l’aspiration et de la décharge est contenue dans un puits cimenté longeant le bâtiment.
- La conduite d’aspiration est en acier et a 36 pouces de diamètre. La conduite de décharge est faite de tuyaux d’acier laminé de trois huitièmes de pouce d’épaisseur et 21 pouces de diamètre.
- Le temps moyen nécessaire ponr la mise en activité de la centrale est de 60 secondes par unité à partir du moment où le signal d’alarme est reçu. Toute la centrale peut donc fonctionner en y minutes et l’eau à la pression voulue peut être fournie en 1 minute.
- Le personnel de la station comporte une triple équipe de deux hommes, un machiniste et un aide.
- Les équipes se relayent de 8 en 8 heures.
- La centrale tout entière est en outre sous la surveillance d’un directeur.
- Des essais officiels complets n’ont pas encore été effectués à ce jour, mais les essais non-officiels ont déjà montré que l’installation répond à tout ce qu’on en attendait et dépassera même les prévisions.
- E. G.
- Chauffeur automatique Vicars.
- La manipulation des combustibles et l’alimentation automatique des chaudières présentent de tels avantages que leur généralisation n’est qu’une affaire de temps. Déjà de nombreuses installations automatiques fonctionnent et des systèmes différents se disputent la faveur des intéressés. Parmi ces systèmes on peut citer le système Vicars.
- Dans ce système, le foyer est automatiquement alimenté par un mélange de menu charbon et de poussière. Le combustible est déchargé d’un auget dans deux caisses d’où des plongeurs à mouvement alternatif le font graduellement tomber sur la grille. La masse incandescente est ensuite lentement poussée vers le fond du foyer. Au fur et à mesure qu’ils atteignent l’extrémité des barres, le charbon incomplètement consumé, les escarbilles et les cendres sont déchargés dans l’ouverture des tuyères où ils s’amassent, formant une sorte de remblai guide-flamme qui ferme l’extrémité du cendrier et sur lequel s’achève naturellement la combustion des parties de combustible non consumées.
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du H Juin 1904
- A 1,22 m de distance de l’extrémité inférieure de la grille et dans le tube ou tuyère du foyer on élève une arche en briques réfractaires.
- L’alimentation du combustible et le mouvement des barres de la grille se règlent avec la plus grande facilité, au moyen d’une simple combinaison mécanique, pour laquelle il est besoin d’une force motrice.
- Ces deux mouvements sont indépendants l’un de l’autre. L’action des barres peut être adaptée à n’importe quelle longueur, à partir de l’immobilité jusqu’à un maximum de io cm. Certaines barres s’abaissent et sont ramenées vers l’entrée du foyer, puis toutes les barres se meuvent ensemble vers l’intérieur. Ce mouvement est produit par l’action d’un arbre moteur aux extrémités duquel sont fixés deux excentriques, actionnant chacun une roue à déclic et son lin-guet qui fait tourner elle-même un arbre transversal placé à l’avant.
- Des cames fixées à cet arbre produisent le mouvement horizontal des barres. La rotation de cet axe peut être réglée de manière à donner de 3o à 120 révolutions par heure. Une porte pratiquée entre les deux plongeurs permet en cas de besoin d’alimenter le foyer à la main.
- Le chargeur Vicars a déjà reçu de nombreuses applications dans le monde entier, partout où l’on a de grandes installations de génératrices de vapeur et tout particulièrement dans les stations génératrices destinées à fournir la vapeur aux centrales électriques. Voici quelques-unes de ces .dernières prises principalement en Angleterre ; centrale électrique de Saint-Lu-Ke, à Clerkenwell ; les centrales des tramways électriques de Bristol ; la centrale des tramways d’Hudderfield ; celle de tramways unis de Londres. La centrale d’électricité de la rue Dickin-son, pour la ville de Manchester, celle de Rath-mines et Rathgar de Dublin, celle delà Société de l’éclairage électrique de Barnsley, celle de la Société des tramways de Newcastle-on-Tyne, celle de la Société anglaise Thomson-Houston, à Rugby, celle de Plymouth, enfin, celle du Great Mortherenand CityRailway ont adopté ces chauffeurs automatiques pour l’alimentation en com-
- bustible des foyers de génératrices de vapeur.
- La force motrice nécessaire à assurer l’alimentation du combustible et la commande des barres du foyer est empruntée à une source auxiliaire. Ces deux mouvements sont indépendants l’un de l’autre et parfaitement automatiques dans leur action.
- L’action combinée de l’alimentation en combustible et du mouvement des barres permet à l’opérateur de contrôler si exactement la quantité de houille introduite et le temps pendant lequel elle séjourne dans le foyer qu’il ne* saurait manquer d’assurer une combustion complète et, partant, l’absence totale de suie, oxyde de carbone, vapeur de goudron, etc., dans les gaz émis.
- Le chargeur automatique Vicars n’est donc pas seulement un appareil important au point de vue économique, mais aussi au point de vue hygiénique et comme tel il mérite d’être encore plus répandu qu’il ne l’est actuellement non seulement là où l’on emploie directement la vapeur comme force motrice, mais aussi dans les centrales à vapeur où son emploi peut contribuer à diminuer le prix de revient du courant
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- Tome XXXIX,
- Samedi 18 Juin 1904.
- Il* Année. — N° 25
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- _ L’ÉNERG i e_________________________
- U reorcduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- SOM M AIRE
- Th. LEHMANN, — Ktude théorique sur les moteurs monophasés à collecteurs........................... 441
- L. HEATHCOTE WALTER. — Un nouveau détecteur pour ondes électriques................................ 4 iÇ)
- G. ROSSET. — Influence de la lumière sur la rapidité de formation des plaques d’accumulateurs. . . 45i
- D. TOMMASI. — Réponse à une critique de M. Schoop................................................. 4r>2
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Génération et Transformation : Sur la production de courants purement sinusoïdaux, par Rudenbkrg . 453
- Base théorique pour la prédétermination des caractéristiques en charge d’un alternateur par Torda-Hey-
- MANN..................................................................................... 4 >9
- Sur les courants de Foucault, par F. Niethammer............................................... 462
- Divers : Sur un appareil transmetteur et un appareil récepteur destinés à la transmission à distance des
- photographies, par A. Korn......................*......................................... 464
- Appareil récepteur pour télautographie et transmission des gravures en demi-ton, par A. Korn .... 469
- Académie des sciences : Sur un système d’amortisseur barbelé, par Favé et Carpentier. ........ 472
- Action des oscillations hertziennes sur des sources de lumière peu intenses, par C. Gutton....... 4/4
- Société Française de Physique: Fluxmètre, par E. Grassot........................................ 47$
- Nouveau récepteur pour la télégraphie sans fil, par Vasilesco Karpen.......................... 476
- American Institute of Electrical Engineers : Ftude sur les chemins de fer à grande vitesse, par
- A.-N. Armstrong........................................................................... 476
- SUPPLÉMENT
- Echos et nouvelles..........................................................................cxxxiv
- Bibliographie............................................................................... cxui
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- CXXX1Y
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 18 Juin 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- Forces hydrauliques du Tessin. Carrière del Ticino, Lugano, 3t mars 1904.
- Le « Carrière del Ticino » nous apprend cpie le grand Conseil examinera prochainement la demande de la Société Gadda et Cie de Milan, au sujet de la concession et du transport à l’extérieur de la force hydraulique du Ritam.
- C’est là une intéressante question, mais qui comme le fait remarquer le « Carrière », a déjà été posée en janvier 1903, parla Société Kerles et ne fut pas prise en considération.
- Le « Carrière » s’étonne du rejet de la demande Kerles, alors que l’on semble disposé à accueillir celle de la Société Gadda, et demande la raison de ce privilège. Les choses en sont là.
- L. M.
- L'énergie électrique obtenue directement de la houille. Sorel, 621.35.
- Le point de départ est la découverte d’Ost-wald. On enferme une solution de sulfate de potassium dans deux verres reliés par un siphon. Dans l’un du platine, dans l’autre du zinc reliés par un galvanomètre. Au bout de peu de temps il y a polarisation. En ajoutant de l’acide sulfurique dans le verre qui contient le platine on aura un courant intense. Cette expérience a conduit à réunir du charbon et de l’oxygène par un électrolyte. Le Dr Borchers employa le gaz d’un générateur au lieu de charbon et du chlorure de zinc comme électrolyte. Les résultats sont très imparfaits mais on peut prévoir la transformation directe du charbon en énergie électrique avec un rendement meilleur.
- Alliage pour métal antifriction et balais de dynamos. Electrochemical Industry.
- Ce sont des grains de graphite mélangés avec du cuivre. Le frottement avec la partie tournante met en liberté de petites particules de graphite dont on sait les propriétés lubréfiantes. La fabrication se fait par la voie électrolytique. Une plaque est saupoudrée de poudre de graphite puis on la plonge dans un bain cuivrique. Le cuivre se dépose autour des grains et on se livre ainsi à une suite d’opérations analogues.
- TRANSMISSION ET DISTRIBUTION
- Transport de force a haute tension avec retour par la terre. Thury. 621 34. La Machine de Genève.
- L’emploi de la terre comme circuit de retour permet de réduire au quart le poids du cuivre
- nécessaire, d’où économie de y5 p. 100 sur le coût de la ligne. À dépense de cuivre égale, il y a économie des trois quarts de l’énergie perdue en / I2 dans les canalisations ordinaires ; car la résistance ohmique de la terre pour des courants ne dépassant pas quelques centaines d’ampères est absolument négligeable.
- Les expériences de 1902 sur le transport de force à courant continu de Lausanne ont de plus prouvé que la tension statique de 2 000 volts entre la terre et les lignes ne donnait pas de perte sensible. Ces pertes furent de 0,01299 ampères (26 watts) par un temps
- humide. Cela représentait les J— de la puissance transmise- M. Thury a pu constater que les pertes ont été bien moindres avec le continu qu’avec l’alternatif et avec le système série on a pu réaliser l’une des tensions de 5o 000-60 000 volts en courant continu qui présentent une sécurité dans le fonctionnement à laquelle ne sauraient prétendre les courants alternatifs dont tout praticien connaît les surprises fâcheuses etquel-quefois même dangereuses.
- Tel est le cas d’un transport de 10000 kilowatts (soit près de 15 000 chevaux) à i5o km de distance ; il présente les caractères :
- a. Du transport de force par ligne ordinaire ;
- b. Avec retour direct par la terre;
- c. Système à trois fils et emploi de la' terre comme fil neutre.
- Les constantes sont dans chaque cas :
- a. Ligne ordinaire.—- A. Génératrices montées en série faisant un total de 5o 000 volts ; B. Moteurs récepteurs ; C. Ligne en câble de 200 mm2, poids 54o tonnes, intensité 200 ampères, résistance 2D ohms, longueur i5o km ; tension entre la ligne et la terre de 20 à 5oooo volts.
- b. Betour direct par la terre.—Génératrices 5o 000 volts; ligne en câble de 100 mm2; poids 13 5 tonnes, résistance 25 ohms, intensité 200 ampères, longueur i5o km ; tension entre la ligne et la terre de 5o 000 volts.
- c. Distribution trois fils, terre comme fl neutre. — Génératrices 100000 volts, soit 5o 000 sur chaque pont ; ligne 5o mm2, poids i 35 tonnes, intensité 100 ampères, résistance 100 ohms; longueur i5okm ; tension contre le sol 5o 000 volts, portée à 100 000 si on supprime les mises à la terre en coupant les interrupteurs I.
- L’électricité dans les fonderies.
- La revue américaine They Formdey a récem-
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 18 Juin 1904
- CXXXV
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
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- CAPITAL : 40 MILLIONS
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- Eclairage électrique Transport de force
- Matériel de Mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3 500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15 000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœuvres de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et manœuvres à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
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- CXXXVI
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 18 Juin 1904
- ment publié un très intéressant article sur le rôle que l’électricité est appelée à jouer dans les fonderies et surtout sur le rôle qui lui est assigné dans la Reading Car Wheel Company dont l'équipement électrique a été étudié et construit par la Northern Electrical Manufacturé" Go, de Madison.
- Une fonderie d’acier, de fer ou de cuivre dépendante d’un grand établissement est presque toujours considérée comme un inconvénient inévitable. Pour monter une fonderie, il faut consulter un homme compétent mais sans attendre que l'installation soit établie et prête à fonctionner. Cette façon de faire est un peu la cause de l’opinion exposée plus haut sur les fonderies et la négligence avec laquelle on la laisse se traîner avec des outils insuffisants, sans tenter de lui fournir des machines modernes qui épargnent le temps et le travail.
- Cette façon de voir n’est toutefois pas générale et il ne manque pas en Europe et en Amérique de fonderies où chaque machine, chaque outil est commandé à l’électricité. Les ponts roulants et les grues fixes ou mobiles sont pourvus d’électromoteurs, les châssis de moulage et les poches à couler basculantes sont à commande électrique, les tables roulantes et les transporteurs qui convoient les châssis de moulage des machines à mouler ou coupelots sont mus par des moteurs électriques.
- Les pièces coulées sont manipulées et transportées par des estangues électriques. Les roues encore rouges sont retirées des moules, transportées et déposées dans la salle de refroidissement par des grues électriques ingénieuses et commodes.
- Les machines à tourner et à buriner sont à commande directe.
- L’installation entière est aérée par de puissants ventilateurs électriques, tandis que des ventilateurs plus petits, transportables, servent à sécher les moules.
- Après que le châssis de moulage qui est sur un petit truck est rempli, il est électriquement amené dans la salle de coulage.
- Là, il est soulevé par une grue électrique et* amené à l’opérateur partout où il en a besoin. La vitesse de l’élévateur et la table dormante sont sous le contrôle du travailleur en tous les points de la salle. A cet effet tout un système de cordes s’étend dans toute la longueur de la salle et est facilement à la portée des ouvriers. Ces cordes passent par des poulies de renvoi suspendues aux voies aériennes.
- Il est à remarquer, la chose est suffisamment significative, que les méthodes perfectionnées dues à la commande électrique ont permis
- dans la fonderie de Reading d’augmenter la capacité de production de ioo p. ioo par jour depuis leur adoption.
- L’équipement de cette usine comporte surtout des ponts roulants à commande électrique. Les moteurs y sont aussi appliqués aux différentes machines employées par le fondeur.
- Des véhicules électriques transportent les creusets de métal fondu d’un bout à l’autre des salles. D’autres servent à enfourner et à défour-ner les creusets dans les fours à recuire.
- Toutes ces opérations se font avec rapidité et sans effort.
- La manœuvre est plus sûre, les ratés moins nombreux, les accidents rares et moins graves qu’autrefois.
- Toutes les machines de l’établissement, y compris les foreuses, les alésoirs, etc., sont actionnées par des moteurs couplés directement avec elles.
- Depuis plusieurs- années qu’elle existe, l’installation a donné de bons résultats. Le pourcentage des pertes est minime et le coût de la force motrice remarquablement bas.
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- La traction électrique en Allemagne.
- A peine les essais à grande vitesse sont-ils finis qu’on songe à en faire l’application pratique sur la ligne Berlin-Hambourg. Deux projets ont déjà été conçus et soumis au gouvernement.
- Tous deux proposent l’établissement d’une centrale à Wittenberg. L’un envisage pourtant l’utilisation des stations de chemin de fer existantes sur le trajet du nouveau railway électrique. Le trafic entre Berlin Hambourg est actuellement devenu si intense que la pose d’une troisième voie est devenue une nécessité. L’approbation de l’un des deux plans soumis remédierait à la nécessité de faire cette énorme dépense.
- Le voyage Berlin-Hambourg se fait actuellement par les express en trois heures. Avec la traction électrique, on estime qu’il pourrait se faire en une heure et demie.
- On dit pourtant, dans certains milieux autorisés, que le gouvernement aurait décidé la création d’une voie indépendante où les trains marcheraient à 200 km à l’heùre, ce qui mettrait le trajet Hambourg-Berlin à deux heures.
- D’autre part la Compagnie Continentale électrique, de Nuremberg, étudie en ce moment un projet pour la construction d’un chemin de fer aérien du système qui fonctionne à Elberfeld, mais perfectionné et modifié. Le but de la nouvelle
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 18 Juin 1904
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- CXXXVIll
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 18 Juin 1904
- ligne est d’établir un moyen de communication rapide entre le centre d’Hambourg et les faubourgs. Le trafic ordinaire se fera avec le système à unités simples. En cas de trafic intense, on adoptera à l’occasion le système il unités multiples. Les stations auront une longueur suffisante pour s’accommoder de trains de six voitures motrices pouvant donner place chacune à 85 voyageurs.
- Les voyageurs entreront d’un côté de la voiture et sortiront de l’autre. Le service se ferait de 5 en 5 minutes ou de 2 minutes et demie en 2 minutes et demie suivant les nécessités. Les auteurs du projet escomptent un trafic annuel de 93 millions de voyageurs.
- Des mesures seraient prises pour éviter des accidents comme l’incendie qui s’est déclaré, il n’y a pas longtemps, dans le chemin de fer suspendu d’Elberfeld. Il est vrai que le feu a été occasionné par la coïncidence de plusieurs circonstances malheureuses. Un train avait dépassé un peu sa position d’arrêt : le wattmann voulut le faire reculer en renversant le courant alors que par la rupture d’une partie isolante, un court-circuit avait lieu.
- Le wattmann voulut alors couper le courant de la voiture par le disjoncteur, mais un arc se maintint qui fit fondre le coffret d’aluminium enveloppant l’interrupteur. Des gouttes de métal en fusion pénétrètrent dans la voiture et y mirent le feu. Aucun accident de personne ne s’est heureusement produit.
- Le chemin de fer d’Elberfeld est du reste pourvu d’une série de dispositifs de sûreté. Peut-être pourrait-on y ajouter les bouches d’incendie que l’on vient d’introduire dans les trains directs du Wurtenberg. Ces extincteurs consistent en un réservoir d’eau pourvu d’un sceau de plomb et d’une provision de bicarbonate de soude (5oo gr.) et d’acide sulfurique (i5o gr) qui se mélangent en cas de besoin et fournissent instantanément dans le réservoir d’eau une pression d’acide carbonique suffisante pour que l’eau soit lancée avec force vers le point en danger.
- En dehors du projet Berlin-Hambourg on commente assez vivement la décision prise par le conseil communal de Berlin de municipa-liser les services de la compagnie des tramways électriques de la ville, ce qui a fait monter les actions de cette société de 70 p. 100. On parle aussi de la reprise des chemins de fer locaux électriques de Munich moyennant une somme de y4° 000 marks. La nouvelle n’est pourtant pas encore très certaine.
- Quant aux chemins de fer électriques proprement dits, ils ne semblent pas s’acclimater
- aussi bien qu’en Italie et en Suisse. Une ligne avait été mise en service en 1901 entre Wannsee et Berlin, mais elle a récemment cessé de fonctionner pour des raisons d’ordre économique. La ligne était à voie normale. Le chemin de fer électrique faisait le service par simple intercalation dans le service régulier à vapeur. C’était la première fois qu’on appliquait la traction électrique à des trains lourds et incorporés dans le même roulement que des trains similaires marchant à vapeur. La longueur de la ligne est de 12km. Cette distance était franchie en 20 minutes. Le train électrique pesait 220 tonnes. Le courant continu était employé sous 750 volts, avec une intensité maximum de 1 200 ampères au démarrage. Le train électrique comportait 10 voitures et faisait i5 voyages aller et retour par jour. 11 y avait deux groupes de trois moteurs en parallèle. Les deux groupes étaient mis en série pour le démarrage. La prise de courant se faisait sur un troisième rail. Les fluctuations du courant au démarrage étaient, paraît-il, très sensibles à la centrale. '
- L’exacte constatation de ces fluctuations est d’une grande importance. Les enregistreurs mécaniques donnent rarement des indications exactes. Pour éviter l’inconvénient, on a récemment construit chez Siemens-Schückert des enregistreurs intermittents à étincelle. L’appareil est pourvu d’un système apériodique, amorti, léger et à mouvement rapide. L’indicateur peut donc indiquer réellement la grandeur électrique momentanée. La position de l’index est marquée par une étincelle qui traverse la bande de papier à l’endroit de la position momentanée de l’index. Ce dernier sert de pont pour le passage de l’étincelle. Le mécanisme enregistreur n’exerce donc pas le moindre frottement sur le système.
- Le courant donnant l’étincelle est engendré par une petite bobine d’induction annexée à l’appareil et fonctionnant automatiquement.
- Pour en revenir à la traction électrique proprement dite, elle aurait, d’après une statistique qui vient d’être publiée, augmenté durant l’année 1902, de 17 p. 100.
- L’ensemble des lignes mesure 3 000 km et le matériel roulant comporte 12000 voitures.
- Pour l’ensemble des chemins de fer allemands, les recettes ont été en novembre dernier de 36 3ô2 409 marks, soit une augmentation de 1 819787 pour les transports de personnes, et de 188675354 marks pour les marchandises, soit une augmentation de 5 234 247 marks. La recette totale a été de 145 027 763 marks, soit 3 134 marks par kilomètre.
- Pour les trains, le mois de janvier a été favorable. La grande société des trains de Berlin a
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du -18 Juin 1904
- CXXXIX
- encaissé 2 5ia 434 marks (-f- 180 111), les trains de Breslau2o5 451 (-4- 21 679); les trains à traction électrique de Breslau 64 290 marks (+ 3 465) ; les trains d’Hambourg 1 65g 800 marks (-f- 107229); les trains électriques de Leipzig M. 159210 (+ 20 510); ceux de Hanovre 278774 marks (—(— 61 6g\) ; ceux de Cassel 70 356 marks (-f- 14 556) ; ceux de Creleld 69634 marks (-f- io633); ceux de Konigsberg 18 122 marks (-f- 4 125). Enfin, la Société générale des omnibus de Berlin a encaissé 359493 marks (-[-8731). La recette est donc partout en progrès.
- Le chemin de fer électrique aérien et souterrain de Berlin a transporté au mois de novembre 2 543 5oo personnes etau mois d’octobre 2 589 118 La recette a été de 314 25o marks en novembre et de 3x9780 marks en octobre. La « Flach-bahn » a transporté en novembre 227 170 per-ronnes et encaissé i4o54 marks.
- Malgré cette situation en somme prospère, les projets de lignes nouvelles sont assez rares en ce moment. Il n’y a guère à signaler que celui d’une ligne électrique entre Hademarschen et Fiseherhütte pour le transport rapide des marchandises au canal Empereur Guillaume.
- E. G.
- PILES ET ACCUMULATEURS
- Couplage d’éléments pour obtenir le courant maximum. D1' K.-E. Guthe. 1904. (Berlin). Centrol-blatt fur Accumulatoren Elementen und Accumobilen-kunde.
- L’auteur examine ici le cas où la résistance intérieure de la batterie ne peut pas être rendue égale à la résistance extérieure du circuit d’utilisation.
- D’après l’auteur, on a les égalités suivantes, dans le cas du groupement pour courant maximum :
- *
- en appelant :
- n, le nombre total des éléments ; e, la force électromotrice de chaque élément ; t, la résistance intérieure de chaque élément ; R, la résistance extérieure ; s, le nombre des éléments en série ; p, le nombre des éléments en parallèle ; d’où : ps — n ;
- E, la force électromotrice totale du groupement.
- On sait que le courant maximum est donné par la relation :
- j ne __ ne
- — rs)2 -f- pAj/iRr
- si l’on a groupé les éléments de telle sorte que :
- /;R — rs = 0, ou : R = r — .
- P
- On a, d’autre part : ps = n, nombre total des éléments.
- D’où l’on déduit :
- i maximum
- ne
- y 4 nRr
- ne e
- El
- •.ir
- Pour avoir le courant maximum il faut rendre la résistance intérieure égale à la résistance extérieure. Si cela n’est pas possible, on adopte les simples rangées parallèles. Si la résistance intérieure de la batterie doit être rendue aussi faible que possible, on groupe simplement en parallèle, ou bien on forme une batterie de p éléments en série sur (p-\~ 1) rangées parallèles.
- Pour un nombre donné d’éléments et une résistance extérieure donnée, la force électromotrice et partant l’intensité du courant, seront
- d’autant plus grandes que l’on aura : R dans
- le groupement des éléments tous en série.
- Si, au contraire, l’on a R< ^1, la force élec-
- 2
- tromotrice sera fonction de
- R
- Règlement anglais pour les fabriques d’accumulateurs électriques, 1903. London. The Labour Gazette.
- Ce règlement prescrit des mesures spéciales pour la ventilation et la séparation des ateliers et pour mettre les travailleurs à l’abri des vapeurs et des poussières.
- Aucune femme, aucun enfant, ne peuvent être occupés à la mise en pâte ou à la manipulation des composés secs du plomb.
- Tous les ouvriers exposés à subir l’influence des sels de plomb seront visités une fois par mois par un médecin qui pourra prescrire le changement d’atelier à un ouvrier.
- Aucun aliment ne peut être placé ou consommé dans les ateliers, et il sera établi un réfectoire, à moins que les ateliers ne soient fermés pendant les heures de repas.
- Le règlement prescrit également l’établissement d’un vestiaire, de lavabos et d’une salle de bains.
- Production électrolytique de peroxyde de plomb pour formations Planté. Bechman 1904, {N.-Y.). Electrochemical industry.
- Le plomb est peroxydé de façon adhérente et
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- CXL
- Supplément à L’Eclairage Électrique du 18 Juin 1904
- cristalline, en l’employant comme anode dans une solution contenant de Y acide sulfureux à l’état libre.
- L’auteur prétend appliquer ce procédé à la formation rapide des plaques d’accumulateurs en Planté pur, l’avantage résidant dans ce que nulle matière corrosive nuisant à la durée ultérieure des plaques n’est employée.
- ÉCLAIRAGE
- Fabrication des manchons incandescents Smith et Mollard. Illustrated Journal of Patents.
- On augmente la durée et le rendement des manchons en les imprégnant de la solution suivante :
- On mélange à sec : demi-once d’argile de Chine, 2 onces de craie en poudre, 1 once d’alun et 1 once de borax. On broie de façon à obtenir une poudre fine puis on ajoute 1 once de poudre d’os calciné, 2 onces de salpêtre, demi once de sel ammoniac et 1 once de sel marin. On fait une solution de 5 litres, on ajoute et on filtre à travers un tissu de soie.
- ÉLECTROCHIMIE
- Récents développements èlectrochimiques. Stérilisation de l’eau par l'ozone, 1904. JS.-Y. Electrical World and Engineer.
- Un brevet accordé à M. O. Kartzmark de Brooklyn donne la description d’un appareil destiné à purifier les liquides. Rien de spécial au sujet des électrodes ; comme celles employées par les autres inventeurs, elles sont d’une nature telle que les produits anodiques du courant produisent une caagulation subséquente.
- L’appareil se compose, en principe, d’un récipient dans lequel se trouvent une série d’électrodes parallèles ; le tout est placé dans une grande cuve. Le liquide circule de bas en haut entre les électrodes, et s’écoule par-dessus les bords du récipient intérieur, dans la cuve extérieure.
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- P—
- Un brevet accordé à M. A.-J. Marschal de Little Falls N.-Y. décrit la composition d’un liquide excitateur pour pile, composé de chlorure de zinc additionné d’une petite quantité de chlorhydrate d’ammoniaque.
- Stérilisation de Veau par l'ozone. — Cette méthode a été appliquée il y a une dizaine d’années à Hambourg, pendant une épidémie de choléra ; ce n’était qu’un essai, l’appareil étant installé dans une habitation privée. Récemment, une plus grande application a été faite par la municipalité de Wiesbaden. Jusqu’à présent, cette méthode n’a pas encore reçu d’application sérieuse aux Etats-Unis.
- L’appareil Siemens et Halske, qui est assez répandu, emploie le verre comme diélectrique ; d’autres constructeurs ne l’emploient pas, carie verre est toujours une source de danger, à cause de sa rupture.
- Il y a aussi une grande variété de modèles de tours de stérilisation ; en général, l’ozone est introduit dans le bas de la tour, qui est remplie de pierres ou de sable, tandis que l’eau descend et vient ainsi en contact avec le courant montant d’air ozonisé.
- M. Wessels, à Paris, a pris un brevet relatif à un ozoniseur, qui se compose d’une auge demi cylindrique en métal, qui constitue une élec-
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 18 Juin 1904
- CXLI
- trode ; elle est placée à l’intérieur d’une chemise d’émail. Un courant d’eau refroidit l’appareil (condition nécessaire pour l’ozonisation de l’air) : un couvercle de verre ferme l’appareil et supporte une série de bandes métalliques ; les décharges électriques se font entre ces bandes et l’enveloppe demi cylindrique métallique placée en dessous ; le courant d’air h ozoniser circule dans l’appareil dans la direction de cette enve-loppe, et passe successivement dans plusieurs ozoniseurs, en traversant chaque fois un réfrigérant pour réduire sa température à une valeur déterminée,
- Production èlectroly tique d’hydroxydes et d oxydes. 1904. (N.-Y.). Electrical World and Engi-neer, n° 3, t. XLIII, p. i36.
- Le procédé breveté de M. F.-F. Hunt consiste, pour obtenir les oxydes et hydroxydes des métaux, à employer une cellule électrolytique dans laquelle les électrodes sont faites avec le métal dont on veut obtenir ces oxydes ou hydroxydes.
- Ainsi, si l’on veut obtenir de l’oxyde d’étain, on emploiera deux électrodes d’étain, et comme électrolyte une solution de chlorure de sodium. a r anode il se produira du chlorure d’étain, et
- à-la cathode de la soude et de l’hydrogène ; par double décomposition, on aura alors de l’oxyde d’étain, et le chlorure de sodium régénéré. Après un certain temps la polarisation à la cathode commencerait et diminuerait l’économie du procédé. L’inventeur, en conséquence, renverse le courant à intervalles convenables, par exemple toutes les minutes ; ceci constitue l’originalité du procédé.
- Si les électrodes sont formées d’un métal qui ne forme pas d’hydroxyde, comme l’argent, l’oxyde se forme à la place de l’hydroxyde.
- APPLICATIONS THERMIQUES
- Fer à souder à chauffage électrique. The
- métal Industry n° 2, p. 27.
- Ce fer n’est pas à arc, mais à chauffage par résistance. Un fil de grande résistance électrique est contenu dans une masse annulaire réfractaire qui entoure l’âme en cuivre du fer à souder. Sur cette âme vient se fixer la tête du fer à laquelle on donnera la forme qui convient ; deux fils réunissent les deux bouts du fil résistant qui est porté au rouge par le passage du courant. Ces fils traversent la tige et la poignée du fer et sortent en cordons souples que l’on reliera à la prise de courant.
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- La validité de ces carnets est de 30 jours jusqu’à 1500 kilomètres; 4b jours de 1501 à 3000 kilomètres; 60 jours pour plus de 3000 kilomètres. — Faculté de prolongation, à deux reprises, de 15, 23 ou 30 jours suivant le cas, moyennant le paiement d’un supplément égal au 10 p. 100 du prix total du carnet, pour chaque prolongation. Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire. Pour se procurer un carnet individuel ou de famille, il suffit de tracer sur une carte, qui est délivrée gratuitement dans toutes les gares P.-L.-M., bureaux de ville et agences de la Compagnie, le voyage à effectuer, et d’envoyer cette carte 5 jours avant le départ, à la gare où le voyage doit être commencé, en joignant à cet envoi une consignation de 10 francs. — Le délai de demande est réduit à deux jours (dimanches et fêtes non compris) pour certaines grandes gares.
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- CXL1I
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 18 Juin 1904
- BIBLIOGRAPHIE
- Il est donné une analyse bibliographique des ouvrages dont deux exemplaires sont envoyés à laRédaction.
- Etude sur les résonances dans les réseaux de distribution par courants alternatifs, par G- Chevrier, ingénieur de la Compagnie du Secteur de la rive gauche de Paris. Un vol. in-8° carré de 76 pages et 9 figures dans le texte. Edité par VEclairage électrique, Paris, 40, rue des Ecoles. Prix broché 3,5o fr.
- Le livre de M. Chevrier comble une lacune qui commençait à devenir de rigueur dans les Traités d’électrotechnique actuels : nous voulons faire allusion à la question des résonances dans les réseaux de distribution par courants alternatifs. Non pas que cette question ne fut pas abordée dans ces Traités, mais à cause des trop laconiques aperçus qu’on en donne et qui ne constituent nullement un exposé général et clair de la question. Une théorie d’ensemble des phénomènes de résonance, tel a été le but que M. Chevrier s’est proposé d’atteindre dans le petit volume que nous avons le plaisir de présenter aux lecteurs de Eclairage Electrique. Ce livre est divisé en 3 chapitres.
- Dans le 1e1’ chapitre l’auteur expose en quelques pages la théorie des mouvements oscillatoires. Il commence par l’étude du mouvement oscillatoire d’un mobile de part et d’autre d’une position d’équi-
- libre stable, mouvement donné par l’équation
- d* S dE
- M 45- + KS rr o.
- Si ce mobile se trouvait dans un milieu résistant, son mouvement serait donné par
- M iw + R + KS ~ °- ^
- Si, enfin il y a une force périodique F/zr F0 sin (a>t — o)
- agissant sur le système oscillant son mouvement sera régi par
- M 4^ + R ~^T + KS — Fo sin (Mi — <?) = °- (3)
- Ce premier chapitre sert pour ainsi dire de préambule aux phénomènes électriques oscillatoires.
- Le chapitre 11 est consacré aux circuits électriques. L’auteur considère d’abord un circuit comprenant un condensateur C et une self-induction L réunis en
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- Londres ;
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- 10 h. 20 m. 9 h. S.
- 7 h. s. 7 h. 40 m.
- 7 h. s. 7 h. 50 m.
- 10 h. m. 9 h. s.
- 10 h. m. 8 h. 50 s.
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- Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voitures de lr8 et de 2e classes à couloir avec water-closets et toilette., ainsi qu’un wagon-restaurant ; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec water-closets et toilette. La voiture de lre classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 0 fr. par place. Les couchettes peuvent être retenues à l’avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 18 Juin 1904
- CXUll
- série; si Q est la charge de condensation correspondant à une différence de potentiel V, l’équation de la décharge est la suivante, si la résistance ohmique à" circuit est nulle
- L
- d* Q
- ~dF
- + 4
- équation analogue à l’équation (i) correspondant au mouvement d’un mobile oscillant autour d’une position d’équilibre stable; donc analogie parfaite avec les caractères du mouvement oscillatoire étudié au début du chapitre i.
- Mais si la résistance R du circuit n’est plus nulle, l’équation de la décharge du condensateur est de la forme
- d* Q dt2
- + R
- dQ
- dt
- +
- équation analogue à l’équation fj.) qui exprime le mouvement oscillatoire d’un mobile dans un milieu résistant. La self-induction L correspond à l’inertie
- mécanique M; la différence de potentiel V = -^- entre
- les bornes du condensateur correspond à la force IvS qui tend à annuler l’énergie potentielle du système et le ramener à un état d’équilibre stable. La résis-' tance R du circuit correspond enfin à la résistance spécifique du milieu.
- Mais nous voici au cas d’une force électromotrice alternative agissant entre les bornes du condensateur à la place de la différence de potentiel V précédemment considérée. Supposons cette force électromotrice sinusoïdale (E = E0 sin [wt— cp]) l’équation du courant parcourant le circuit sera.
- L i!L + R iL + i.
- dt* ~ dt ~ C
- w E0 cos (of — cp)=o (4)
- équation analogue à l’équation (3). L’intégrale de (4) est
- i = z'0e *L sin (Qï — d>)
- +
- ioE0 cos (u>t — cp)
- V[(ai
- -12 R2
- _t°2) + Wj + L2
- Q2 =
- I R2
- Te 4L2 '
- (5)
- Le courant total i qui parcourt le circuit peut donc être considéré (pendant les premiers instants de l’introduction de la force électromotrice (E0 sin[wt— cp]) comme étant le résultat de la superposition de deux courants : l’un
- sin (Q£ — <ï>)
- (6)
- 2TT •
- de période 0 = — qui correspond à la fermeture
- du circuit sur lui-même quand le courant fourni par la source a pour valeur i0; l’autre,
- 1.
- E0 cos (wt — cp)
- (7)
- dû à la force électromotrice E0 sin (oit — cp) agissant aux bornes du circuit dont l’impéclance est égale à la valeur du dénominateur de (7).
- Le courant (6) décroît très vite avec le temps et s'annule au bout d’un temps pratiquement très court. Le courant (7), cpii reste seul aura donc pour période
- celle de la force électromotrice aux bornes
- La valeur maxima de (7) est
- si la période d’oscillation propre du circuit est 0, la valeur de i’2 variera avec la période T de la source, et sera maximum quand T = 27c yTc" qui est la période propre d’un circuit dénué de résistance ohmique. Et pour avoir une valeur maximum de i (c’est-à-dire un maximum de L) il faut que
- O (période de la source) = T (période du circuit).
- C’est la condition de résonance générale.
- L’auteur fait à la page 36 une comparaison très intéressante entre la résonance électrique et la résonance acoustique, la première étant partielle à tous les degrés, tandis que le renforcement sonore ne semble se produire que dans le cas de la résonance parfaite. L’influence de la constante de temps est discutée à la page 36, iq,...
- La question des circuits en dérivation sur les bornes d’une force électromotrice sinusoïdale est étudiée dans ce même chapitre.
- Enfin le chapitre m est consacré aux résonances dans les réseaux de distribution. Le 1e1’ cas est celui ou la force électromotrice aux bornes est sinusoïdale; l’auteur passe ensuite au cas d’une force électromotrice non sinusoïdale; au cas d’une force induite E sinusoïdale; au cas d’une force électromotrice induite comprenant des harmoniques.
- Les conclusions de la page 68 sont nettement exposées et l’on voit clairement les dangers qui peuvent quelquefois menacer une installation satisfaisant à certains moments à la loi de la résonance. L’étude du régime variable termine le 3e et dernier chapitre.
- En résumé le livre de M. Chevrier rendra de réels services aux personnes désireuses de comprendre et expliquer les complications introduites dans les réseaux de distribution parcourus par les courants alternatifs quand la résonance se produit. Il sera utile et aux personnes qui font de la science et aux ingénieurs qui s'intéressent surtout au côté pratique de la question.
- Eugène Nkculcéa.
- AVIS
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- CXLIV
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 18 Juin 1904
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- INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
- Ouvrages parus pendant le 1er semestre de 190h-
- Arnold (E). La machine dynamo à courant
- continu, i vol. in-8, 421 figures. ... a5 fr Babu (L.) Traité théorique et pratique de métallurgie générale, i vol. in-8, 148
- figures...............................25
- Barbillion (L.) Manipulations et études électrotechniques, 1 vol. in-8, 3o4 pages, 162 figures. .......... i2,5o
- Barbillion et Griffisch. Traité pratique de traction électrique, 2 vol. in-8, 1 5oo
- pages, 900 figures.......................4°
- Barni et Montpellier. Le monteur électricien (2me édition), 1 vol. in-16, 400 pages, 60 figures.......................... 5
- Broca (André). La télégraphie sans fil (2e édition), 1 vol. in-18, 284 pages, 52 figures ......................................... 4
- Carlier (Joseph). Les auxiliaires économiques des chaudières et machines à vapeur, 1 vol. in-8, 365 pages, 345 figures 5
- Chevrier (G.) Etude sur les résonances dans les réseaux de distribution par courants alternatifs, 1 vol. in-8, 76 pages 2,5o Curie fMme Sklodowska). Recherches sur les substances radioactives ( 2e édition), 1 vol. in-8, i55 pages, 14 figures. 5
- Ducretet (P.) Traité élémentaire de télégraphie et téléphonie sans fil, 1 vol. in-8
- 89 pages, 3o figures ...................... 3
- Gaillard (Emmanuel) . Traité pratique d’électricité, 1 vol. in-4, 224 pages, 227
- figures ................... ...... 10
- Galine et Saint-Paul. Eclairage : huiles, alcool, gaz, électricité, photométrie (2e édition), r vol. in-8, 697 pages, 3o8 figures ............................................10
- Gérard (Eric). Leçons sur l’électricité, t. I (7e édition), 1 vol. in-8, 882 pages, 4°°
- figures.................................. .12
- Guarini (Emile). La télégraphie sans fil (2e édition), 1 vol. in-8, 64 pages, 88 figures....................................... 2,5o
- Guarini (Emile). L’électricité dans les mines en Europe (2e édition), 1 vol; in-8,
- 46 pages, 3o figures..................... 5
- Guarini (Emile). L’électricité en agriculture, 1 vol, in-4, 16 pages.................. 1,25
- Janet (P.) Leçons d’électrotechnique géné-
- rale, t. I (2e édition), 1 vol. in-8, 614
- pages, 307 figures.....................11
- Le Blanc (Max). Traité d’électrochimie, 1
- vol. in-8, 331 pages, 3i figures. ... 7
- Leblond (H.) Electricité expérimentale et
- pratique (3e édit.), 1 vol. in-8, 574 pages. 8 Lecomte-Denis (Maurice). Utilisation pra-
- tique et complète d’une chute d’eau pour tous les services d’une exploitation minière, 1 vol. in-8, 96 pages, 46 figures ............................ 4
- Lecornu (L.) Les régulateurs des machines à vapeur, 1 vol. in-4, 314 pages, 277 figures ...................................... 12,5o
- • Loppé (F.) Essais industriels des machines électriques et des groupes électrogènes, 1 vol. in-8, 283 pages, 129 figures. 8 Loppé (F.). Traité élémentaire des enroulements des dynamos à courant continu, 1 vol. in-16, 80 pages, 12 planches......................................... 2,7 5
- Mauduit (A.) Electrotechnique appliquée,
- 1 vol. in-8, 844 pages, 557 figures. . . a5 Niewenglowski (G.-H.) Le radium, 1 vol.
- in-8, 80 pages, 16 figures............. 2
- Pionchon (J.). Leçons d’électricité industrielle, t. II, (ier fascicule). 1 vol. in-8,
- 277 pages, 3o6 figures................. i5
- Reboud (A.). L’électricité et ses applications, 1 vol. in 8, 190 figures..............10
- Sartori (Giuseppe). La technique des courants alternatifs, 1 vol. in-8, 472 pages,
- 260 figures............................ i6,5o
- Schulz (Ernst). Les maladies des machines électriques, 1 vol. in-16, 92 pages,
- 42 figures .. .-....................... 2,5o
- Sée (Raymond). Les entreprises de distribution d’énergie électrique, 1 vol. in-8,
- 187 pages ............ . 5
- Swyngedauw. Phénomènes fondamentaux et principales applications du courant alternatif, 1 vol. in-8, 174 pages, 62 figures, 3 planches...................... 5
- Wittebolle (R.) Les canalisations électriques, 1 vol. in-12, i58figures. . ... 3
- Witz (Aimé). Traité théorique et pratique des moteurs à gaz et à pétrole, 2 vol. in-8 1 100 pages, 5oo figures . .................3o
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- Tome XXXIX. Samedi 25 Juin 1904. Il* Année. — N* 26
- REVUE HEBDOMADAIRE DES TRANSFORMATIONS
- Électriques — Mécaniques — Thermiques
- L’ÉNERGIE
- La reproduction des articles de L’ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE est interdite
- SOMMAIRE
- F. NIETHAMMER. — Diagramme généi*al des courants alternatifs................... 481
- L. BRÉGUET. — Note supplémentaire sur les digrammes des moteurs asynchrones...... 488
- REVUE INDUSTRIELLE ET SCIENTIFIQUE
- Radioactivité : La transformation chimique qui engendre la radioactivité, par MM. Rutherford et
- Soddy............................................................................... 49°
- Transmission et Distribution : Disjoncteur automatique « A. Périé de Saint-André » pour lignes à
- haute tension..................................................................... 499
- Accumulateurs : Nouveautés en accumulateurs.................................................. 5oo
- SOCIÉTÉS SAVANTES ET TECHNIQUES
- Société Française de Physique (avril et mai) : Sur les moteurs d’automobiles, par M. Arnoux. 5o3
- Photomètre Symmance et Abbady............................................................ 5où
- Sur la décharge électrique dans les gaz raréfiés par M. P. Yillard...................... 507
- Nouveau microphone par M. Tariel...................................... ................. 5og
- TABLES DU TOME XXXIX (SUPPLÉMENT COMPRIS)
- Table méthodique des matières...................................... 510
- Table des noms d’auteurs.................................................................... 517
- SUPPLÉMENT
- Echos et nouvelles....................................................................... cxlvi
- Brevets................................................................................ clu
- Bibliographie.................................. .......................................... . clv
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- CXLVI
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 2b Juin 1904
- ÉCHOS ET NOUVELLES
- GÉNÉRATION ET TRANSFORMATION
- L’usine électrique de Saint-Ouen.
- On travaille en ce moment activement à l’usine électrique de Saint-Ouen qui sera une des plus remarquables en son genre. On compte qu’elle livrera le courant pour le Ier janvier 1906. L’équipement électrique sera fourni par la Société Brown-Boveri et Cie, de Baden.
- La fourniture comprend pour le moment 4 turbo-alternateursBrown-Boveri-Parsonsde 5ooo kilowatts chacun, faisant 7O0 tours et développant des courants triphasés sous une tension de 5 000 volts, fréquence 25 périodes par seconde. Chaque groupe est pourvu d’un condenseur à surface. La pompe à air et la pompe de circulation de chaque condenseur sont commandées par des moteurs à courant continu.
- Comme groupes d’excitation et pour les services locaux il y a 1 turbo-dynamo à courant continu de 3oo kilowatts 1 700 tours avec son condenseur ; 2 moteurs-générateurs de 3y5
- kilowatts chacun. Ces machines développent du courant continu à 100 volts pour l’excitation des alternateurs et pour l’alimentation à courant continu des différents services de l’usine.
- Les accumulateurs sont représentés par une batterie Tudor, 2 3oo ampères-heure, servant comme réserve pour les services à courant Continu de l’usine.
- Une pompe à huile centrale avec commande à vapeur fournit l’huile sous pression aux différents turbo-générateurs, dans le cas d’avarie aux pompes à huile, dont chaque turbine est pourvue.
- L’installation des tableaux et connexions est faite par la même firme.
- Les turbines à vapeur sont prévues pour une pression d’admission de 12 kilowatts.
- Elles auront à fonctionner avec la vapeur surchauffée à une température qui pourra atteindre au maximum 36o° C. Les essais seront faits à une température de 3oo° C. Le vide aux condenseurs ne doit pas être inférieur à 90 p. 100. Dans ces conditions, la consommation de vapeur ne doit pas dépasser 6,8 kgr par kilowatt-heure. Ce chiffre de garantie a été largement calculé et il est presque certain que les résultats des essais seront bien plus favorables.
- A. St.
- TÉLÉGRAPHIE SANS FIL
- Ap rès les installations complètes faites à bord du croiseur « Bayan » puis à bord du cuirassé
- « Cesarevitch » où elles assurent les communications de navire à navire à plus de 200 km avec des appareils transportables, le Gouverne-nement russe a fait à la maison Ducretet une commande de deux, puis ensuite de neuf postes complets doubles et enfin, tout dernièrement une nouvelle demande de 12 postes complets doubles, avec transmetteur et récepteurs « Po-poff-Ducretet ».
- Il faut signaler comme intéressants parmi ces dispositifs, les dispositifs d’accord (réglage). Ce dispositif comprend un solénoïde enroulé sur un tambour ; quatre curseurs mobiles, isolés entre eux, permettent d’utiliser ce solénoïde soit en résonateur Oudin, soit en circuits de self-induction, variables, amenés aux deux extrémités du radioconducteur ou des détecteurs d’ondes. On peut réaliser de nombreuses combinaisons et la position des curseurs sur le solénoïde donne rapidement le maximum de portée au récepteur ou au radiotéléphone.
- Un transformateur d’induction peut être substitué à ce dispositif. Il est à spirales plates superposées constituant un circuit primaire et un circuit secondaire isolés entre eux. Des prises de contact avec commutateurs permettent de mettre en jeu dans le circuit antenne-terre et dans le circuit du détecteur d’ondes, le nombre de spires qui assure le maximum de portée.
- Des dispositifs de contrôle de l’énergie des oscillations sont aussi intéressants. Ils comprennent une boucle de quelques spires de gros fil câblé S intercalé dans le circuit de l’antenne, généralement dans la partie mise à la terre. En dérivation aux deux extrémités de la boucle S, on peut brancher à volonté soit un indicateur de tension, soit un indicateur d’intensité : le premier est un micromètre à étincelle avec vis micrométrique Y ; le deuxième est le thermo-électromètre de Riess et de Harris. — Dans certains cas, ces dispositifs facilitent le réglage de la limitation de la portée des ondes dans l’espace quand il y a intérêt à le maintenir dans une zone utile. C’est là d’ailleurs un cas fréquent dans les applications militaires de la télégraphie sans fil aux grandes distances sur terre et sur mer..
- A. B.
- ÉLECTROCHIMIE ET ÉLECTROMÉTALLURGIE
- Procédé d’èlectro-déposition des métaux. Johnson. 1904. London. Electrochemist and Metal-lurgist. n° 20.
- Si l’électrolyte est exempt de gaz, le dépôt métallique est notablement plus dense et solide.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 2a Juin 1904
- CXLV1I
- Compagnie Française pour l’Exploitation des Procédés
- THOMSON-HOUSTON
- CAPITAL : 40 MILLIONS
- Siège social : 10, rue de Londres, PARIS
- TELEPHONE : 158.11 — 158.81 Adresse télégraphique : ELIHU-PARIS
- Traction électrique
- Eclairage électrique Transport de force
- Matériel de mines
- INTERRUPTEURS A HUILE THOMSON-HOUSTON
- Les interrupteurs à huile Thomson-Houston sont établis en vue des tensions les plus élevées et des charges les plus considérables; leur excellent fonctionnement est aujourd’hui démontré par des milliers d’applications diverses.
- Ils sont de quatre types différents que l’on utilise suivant la nature et l’intensité du courant maximum pour lequel on les emploie :
- Modèle F, forme I, pour charges de 850 à 1 250 kw, triphasées sous une tension inférieure à 3500 volts.
- Modèle F, forme F, pour charges ne dépassant pas 3 500 kw en triphasé, sous une tension inférieure à 6 500 volts.
- Modèle F, forme K, pour charges de 7 000 kw en triphasé, sous une tension inférieure ou égale à 15000 volts.
- Modèle F, forme H, qui peut être, sur demande, établi pour toutes charges et tensions.
- Nos interrupteurs peuvent être établis pour être manœu-vrés de différentes façons :
- 1° Pour être placés directement sur le tableau et ma-nœuvrés à la main au moyen d’un levier;
- 2° Pour être placés à distance du tableau et commandés par ceux-ci. Il est alors manœuvré par l’intermédiaire d’un système articulé au moyen d’une poignée placée sur le tableau;
- 3° Pour être commandés automatiquement, comme le montre la figure ci-contre, au moyen d’un déclencheur qui peut être diversement disposé, suivant que l’appareil est monté au dos du tableau ou à distance.
- L’interrupteur forme H, pour installations de très grande puissance, n’est commandé à la main que dans des conditions très rares; il est généralement actionné à distance au moyen d’un courant électrique ou de l’air comprimé.
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- Supplément à UÊclaïtwge Électrique du 25 Juin 1904
- L’appareil a pour but de libérer les gaz et de créer une circulation de lJélectrolyte.
- Un tuyau est en communication avec une pompe à vide ; l’une de ses extrémités pénètre dans la chambre où l’électrolytre filtré se débarrasse ensuite des gaz qu’il peut contenir ; sous l’influence du vide, il se rend dans un réservoir d’où il retourne à l'éleetro-lyseur.
- Il faut faire remarquer que ce dernier devra être étanche et soustrait à la pression atmosphérique, c’est-à-dire hermétiquement clos, ce qui enlève immédiatement au procédé tout l’intérêt qu'il pourrait présenter en principe.
- L’industrie de l’aluminium et des alcalis êlectrolytiques en Europe. J.-B. Kershaw. (N.-Y.). Electrical Review.
- Le rapport qui a été présenté aux actionnaires de la British Aluminium Company, pour l’année 1902, montre une augmentation sur les prévisions; un bénéfice de io3 000 dollars a été réalisé ; mais cette somme ne couvre pas entièrement l'intérêt de l’obligation, et il faut encore à la direction, trouver un nouvel essor à cette industrie pour améliorer la position financière de la Compagnie, Dans son discours aux actionnaires réunis à Londres en juillet, le président a montré que les ventes d’aluminium faites par la compagnie, avaient considérablement augmenté et que les stocks élevés de métal avaient été ramenés à des proportions normales.
- La qualité moyenne de l’aluminium produit à Foyers, titre 99,4 p. 100, et la production a été augmentée, pour faire face à la demande croissante ; l’arrangement international entre les divers producteurs d’aluminium a d’ailleurs favorisé cet état de choses.
- Le rapport présenté par la Neuhausen Company, pour l’année 1902, indique un dividende de i5 p. 100, contre i3 p. 100 en 1901, et cette compagnie demande l’autorisation de construire une seconde usine hydraulique en Autriche, qui serait située près de Lend-Rawris, et aurait une puissance de 6 000 chevaux.
- La puissance totale des usines de cette compagnie sera alors de 24 000 chevaux, et leur nombre de quatre.
- Cette compagnie rivalisera alors avec la Pitts-burg Réduction Company pour l’étendue et l’importance de ses ressources pour la fabrication de l’aluminium.
- Alcali et blanchiment électrolytique en Europe. — Cette industrie souffre de la baisse des hypo-chlorites; de sorte que plusieurs maisons se sont fermées.
- En Europe, deux compagnies suisses sont
- dans une position désavantageuse et ont une baisse marquée de bénéfices depuis le commencement de 1903 ; par contre, les comptes de la Castner-Kellner Company, qui se rapportent seulement à trois mois de 1903, montrent un bénéfice net de 208000 dollars; un dividende de 6 p. 100 fut distribué et 63 000 dollars furent reportés au compte suivant; cette compagnie possède une réserve de 27 000 dollars et a une situation financière extrêmement forte, qui va lui permettre de consacrer une partie de ses réserves à la fabrication d’autres produits.
- Le rapport présenté par YElectrolytic Alkali Company, qui emploie le procédé Hargreaves-Bird à Middlewich, est moins satisfaisant, et le bénéfice net pour les douze mois est seulement de 2 4oo dollars.
- Fabrication électrique du sodium, 1904. Paris. L’Industrie électrochimique.
- Procédé breveté par le Cassel Goltl eatrac-ting C° (brevet français n° 330987 du 7 février 1903). Le but essentiel de l’invention est de séparer l'eau qui se forme à l’anode durant l’électrolyse de la soude fondue du compartiment cathodique où se libère le sodium. Dans les procédés sans diaphragme, l’on perd ainsi 3o p. ioo du sodium libéré qui est transformé en soude par l’action de l’eau.
- Le procédé revendique l’emploi d’un diaphragme poreux en alumine ou aluminate de soude (ce qui semble plus extraordinaire), pour opérer la séparation des produits de l’élec-trolyse; l’eau qui se forme est ainsi localisée dans le compartiment anodique où elle s’évapore sous l’influence de la chaleur; l’on pourra aussi la chasser plus rapidement en faisant traverser la soude fondue du compartiment anodique par un courant d’air.
- Fabrication èlectrothermique du silicium au moyen des silicates. Ch. Homan. 1904. L'Industrie électrochimique
- C’est une reproduction du brevet français de l’auteur, n° 332 583 du 28 mars 1903.
- Le procédé consiste à traiter à la température du four électrique un silicate d’alumine naturel par un agent réducteur capable de mettre le silicium en liberté.
- Comme agent réducteur l’auteur emploie l’aluminium métallique, qui en s'emparant de l’oxygène du silicate donne un laitier essentiellement composé d’alumine. Ce laitier pourra par conséquent être traité pour aluminium par les méthodes ordinaires.
- L’on pourra ainsi fabriquer du silicium en
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- Supplément à L'Éclairage Électrique du 2a Juin 1904
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- APO3 . . 38 » K20 .... o,25
- Fe203 . . i » H20 .... i3,5
- Les réactions sont les suivantes :
- ( 3 SiO2 + 4 Al = 3 Si + a A1203 ( Fe203 -f- 2 Al A1203 -f 2 Fe
- L’industrie du raffinage électrolytique du nickel et la fabrication de l’aluminium. New-York. Electrical Review.
- L’avenir des différentes compagnies fabriquant le nickel, s’améliore avec la production croissante des aciers au nickel; il est douteux cependant que cette consommation croissante du métal avantagera le procédé électrique.
- Ulke, dans un article sur le raffinage électrolytique du nikel, dit que VOrford Copper and Nickel Company, l’une des plus anciennes produisant le nickel, a un procédé métallurgique ordinaire lui permettant d’obtenir le métal titrant 99,2 p. ioo, et qu’en conséquence elle cesse d’envoyer le métal cru, pour le traitement électrolytique à la Balhach Company ; le raffinage électrolytique ne sera employé que dans le cas où le méta'l cru contiendrait de l’or et de l’argent qui pourraient payer le prix élevé du raffinage ; il pourra encore être employé, dans le cas où l’on veut obtenir du métal très pur pour des usages spéciaux, où le prix du métal est considéré comme secondaire.
- Il est intéressant de noter que Johnson a récemment publié les détails sur les recherches propres à obtenir par dépôt électrique des plaques épaisses de nickel ; ses expériences ont montré qu’une condition importante est d’avoir un électrolyte libre de gaz, et en conséquence il
- fait passer la solution dans un appareil à vide, pour chasser l’hydrogène qui se trouverait occlu sur le métal déposé. Ce procédé est breveté.
- Valuminium aux Etats-Unis et au Canada. — La production pendant les cinq dernières années a été de :
- Livres anglaises.
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- 1899 ...........6 5oo 000
- 1900 ...........7 i5o 000
- 1901 ...........7 i5o 000
- 1902. ...... 7 200 000
- Une nouvelle Compagnie est en création au Canada; cette compagnie s’intitule: Aluminium products Company of New-Brunswick, elle est au capital de 6000000 de dollars; l’usine sera construite à Grand-Lake Queen’s-County. Les promoteurs de cette compagnie sont intéressés dans la manufacture de YAdamite, alliage contenant de l’aluminium comme principal ingré-*dient.
- L’aluminium s’emploie maintenant pour les lignes de transport de force et pour les presses d’imprimerie rotatives ;1’Aluminium rotary Press Company a ouvert une succursale à Londres, et publie un catalogue qui montre que 8 maisons anglaises emploient les presses en aluminium pour l’impression en couleur. Il faut remarquer que si l’aluminium, après un rude combat,, a trouvé un débouché en imprimerie, il faut se rendre compte aussi que les presses peuvent être employées à plusieurs reprises, et ajoutent très peu à la consommation annuelle exprimée en tonnes.
- Électro-métallurgie de l’étain. 1904. New-York. Electrical Review.
- En Allemagne, la Bremer-Metalwerke, à He-melingen, a installé des usines pour le traite-
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 25 Juin 1904
- CL1
- ment métallurgique et électrochimique combinés, des résidus métalliques et des minerais; l’extraction de l’étain des rognures constituera une des branches importantes de ces usines.
- En Autriche, la Chemische-fabr'ik Electron, de Pfaffstatten, et la maison Schefftel de Floris-dorf, près de Vienne, traitent les déchets de rognures d’étain. Dans ces usines autrichiennes l’électrolyte employée est une solution de io à 3o p. ioo de soude caustique de 60 ou 70° centigrades. Une dynamo de 8 volts et 8oo ampères suffit à dissoudre iooà i2Ô mains de feuilles éta-mées par semaine.
- En Angleterre, Bachelor etC0 de Birmingham ainsi que deux autres maisons, fabriquent également l’étain, on signale même une nouvelle compagnie en formation appelée British Electric Separating Company, au capital de 3o ooo dollars; les usines sont installées à Swansea, South Wales, bon centre pour cette industrie.
- Avec le temps, non seulement chaque contrée, mais chaque grande ville possédera une usine récupérant l’étain de ses déchets.
- Progrès réalisés dans l’emploi du four électrique en métallurgie. 1904. Saint-Étienne. Comptes rendus de la Société de Vindustrie minérale.
- L’électro-métallurgie du fer et de l'acier fait tous les jours des progrès.
- L’usine de la Praz, en France, à l’aide d’un four Héroult, produit tous les jours 5 à 6 tonnes d’acier épuré, qualité acier au creuset et vendu comme tel.
- On fond pour l’affiner, un mélange de fonte et de riblons d’acier. On va aménager une nouvelle chute d’eau.
- Deux usines en Suède.
- On a fait d’autres essais en France (méthodes Keller, Girod), en Italie (méthode Stassano), en Suisse, aux Etats-Unis, en Allemagne.
- La tendance est de chercher à affiner la fonte et l’acier en vue d’avoir des produits plus parfaits, comparables à l’acier au creuset.
- L’usine de la Praz étudie la production du cuivre et du nickel au four électrique ; M. Sal-guès, à Grampagna (Ariège), celle du zinc.
- Divers alliages sont obtenus facilement au four électrique : des ferro-silicium à 3o à 5o p. 100 (5 à 6000 tonnes par an), — des ferro-chromes doux (0,20 p. 100 à 3,2 p. 100 de carbone) et durs (y et 8 p. 100 de G) sont maintenant exclusivement obtenus au four électrique.
- On a obtenu des mangano-silicium (67 p. 100 Mn, 33 p. 100 Si), un silico-spiegel (5op. iooSi — 3o p. 100 Mn), un ferro-phospho-manga-nèse, un ferro-chromo-silicium, un nickelo-chro-me, un nickelo-titane, un nickelo-molybdène, un nickelo-bore, tous ces nickelos permettant l’in-
- corporation plus facile des métaux spéciaux dans les aciers.
- La fabrication du ferro-silicium à 5o p. 100 est une industrie française et qui trouve un débouché à l’étranger et en particulier en Allemagne.
- Ces procédés commencent à sortir de la période d’études pour entrer dans la période industrielle.
- L’étude des propriétés de certains alliages spéciaux accroîtra sans doute leur importance.
- DIVERS
- Rendement de la soupape Nodon. (London). Electrical Times.
- L’on connaît le principe de la soupape Nodon, qui utilise le phénomène présenté par l’aluminium dans certains électrolytes, pour transformer électrolytiquement le courant alternatif en courant continu.
- L’article donne les résultats d’essais faits par M. W. Partridge à la station de la London Electric Supply corporation. La soupape essayée était de 3o ampères ; voici les rendements obtenus pour différentes charges et surcharges ; le voltage normal du côté alternatif a été de izfo volts ; si le circuit à transformer a plus de i4o volts il faut monter en série deux soupapes, ou abaisser le voltage aux bornes alternatives par une bobine de self.
- Ges essais, que l’on peut supposer consciencieux, montrent d’une part que la charge partielle ou la surcharge n’influent que relativement peu le rendement de l’appareil, rendement qui peut être fixé à 70 p. 100 en moyenne.
- Un institut électromèdïcal modèle.
- L’on a inauguré il y a peu de temps à Lisbonne, en présence du roi de Portugal, l’institut électromédical Virgilio Machado.
- L’institut a été fondé en vue d’étudier et d’utiliser les applications de la physique et de la chimie pour le diagnostic. On y étudie aussi, au point de vue de la thérapeutique, l’action de la lumière, de la chaleur, de l’électricité, de l’électromagnétisme, des rayons X, etc., sur l’organis'me humain.
- L’institut comprend 19 divisions qui reçoivent le courant produit sur place. L’on y trouve des salles d’électricité et rayons Rœntgen appliqués à la radiographie, une chambre obscure destinée aux recherches radioscopiques et à l’endoscopie avec la lumière électrique, une salle des applications de l’électrolyse et de la galva-nocaustique à des opérations de la chirurgie générale et de la gynécologie, une salle des ap-
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- CLII
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 25 Juin 1904
- plications thérapeutiques des rayons Rœntgen, une salle des bains hydroélectriques simples ou électrolytiques, une salle pour le moteur, la dynamo et la batterie d’accumulateurs.
- La bibliothèque est abondamment pourvue de livres d’électricité générale, d’électrothérapie, de rayons Rœntgen, de photothérapie, etc.
- Les travaux sont groupés en deux sections : celle du diagnostic et celle de la thérapeutique.
- Dans la première, on applique notamment l’électroendoscopie ophtalmoscopique, rhinos-copique, otoscopique, etc., la rœntgologie rœntgoscopique et rœntgographique, l’électro-diagnostic des nerfs, des muscles, etc.
- Dans la section thérapeutique on étudie et on applique les divers modes électriques (électricité statique, galvanique, faradique, galvano-fa-radique, les décharges des condensateurs, les courants de haute fréquence, etc.), la lumière blanche, la lumière colorée, la chaleur à de très haute température, les rayons Rœntgen, l’élec-trolyse, la galvanocaustique, etc.
- Tel est en quelques mots le champ d’action dans le domaine électrique de cet institut remarquable et presque unique en son genre. E. G.
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- Ingénieur ayant habité le Nord de la France six ans, et par intérêts de famille rappelé chez lui (grande ville du Centre-Est, tête de cinq lignes de chemins de fer et située sur importante voie navigable) demande représentation sérieuse. Dispose à quai canal et à proximité du chemin de fer de vastes bâtiments parfaitement aménagés pour entrepôt. Voyagerait.
- S’adresser au bureau du journal.
- Brevet français 257 248 .*
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- S’adresser à C. Pieper, ingénieur, et Paten-tanwalt, Hindersinstr. 3, Berlin. N. W. 4°-
- LISTE DE BREVETS D’INVENTION
- Cette liste est communiquée par M. II. Josse, 17. boulevard de la Madeleine.
- 'rîSqSab du 12 janvier 1904. — Am mon. Nouveau procédé simple et économique pour isoler les fils conducteurs électriques.
- 339396 du 7 janvier 1904. — Hicking. Procédé et appareil pour nettoyer les batteries d’accumulateurs sans démontage de celles-ci.
- 339429 du 8 janvier 1904. — Ryffel. Pile électrique.
- 339066 du i3 janvier 1904. — Fennell et Ferry.
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- 339 453 du 9 janvier 1904. — Compagnie pour la
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- 339497 du 11 janvier 1904. — Société alsacienne de constructions mécaniques. Système de protection pour moteurs asynchrones.
- 33g 5o5 du 11 janvier 1904. — Comité d'initiative pour la fabrication de produits nitriques. Condensateur électrique.
- 33g 5o6 du 11 janvier 1904. — Comité d’initiative
- POUR LA FABRICATION DE PRODUITS NITRIQUES. Perfectionnements aux condensateurs électriques, à haute tension.
- 33g 536 du 12 janvier 1904. — D’Arsonval, Dispositif applicable aux appareils de haute fréquence destiné à souffler l’arc tendant à se produire à l’éclateur.
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- 33g 736 du 20 janvier 1904. — Williams. Dispositif pour la production des décharges électriques.
- 339966 du i5 janvier 1904. — Varley Duplex Magnet Cy. Bobine d’induction.
- 340 125 du 2 février 1904. — Cooper-Hewitt. Production de courants électriques oscillatoires.
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- 340 009 du 28 janvier 1904. — Taillefer et Cie. Structure des électrodes en zinc.
- Téléphonie et Télégraphie.
- 339686 du i5 janvier 1904. — Dauvey. Appareil électrique mettant alternativement et à grande distance un nombre indéfini d’appareils téléphoniques en communication avec un poste téléphonique central sur une seule ligne.
- 339682 du 18 janvier 1904. — Graham. Perfectionnements aux appareils téléphoniques.
- 339 739 du 20 janvier 1904. — Winter. Système de communication pour relier ensemble les abonnés des stations centrales téléphoniques ou autres stations centrales électriques.
- 339988 du 28 janvier 1904. — Peirce. Transmetteur télégraphique.
- Eclairage.
- 33q 855 du 23 janvier 1904. — Bastian et Partners Limited. Perfectionnements aux lampes électriques à vapeur.
- 33q 872 du 22 janvier 1904. — Sprinzl. Lampe à arc sans régulateur.
- 340 106 du 2 février 1904. — Sweetser. Perfection-
- nements aux lampes électriques et aux commutateurs.
- Mesures.
- 339815 du 22 janvier 1904- — Neel. Compteur de temps pour 1 étalonnage des compteurs électriques.
- 340082 du 1e1' février 1904. — Aron. Bobine pour compteurs électriques.
- 340 o83 du Ier février 1904. — Aron. Compteurs d’électricité à mouvement de pendule.
- 34o 164 du 3 février 1904. — Bichard. Galvanomètre.
- Divers.
- 339721 du 19 janvier 1904.— Société Cooper-Hewitt Electric Cy. Perfectionnements dans les appareils électriques à gaz et à vapeurs.
- 338 783 du 4 mai ipo3. — Plagnard. Multiplicateur d’énergie électrique.
- Brevets d’invention déposés du 2 au 21 janvier 1904, communiqués par M. de Falken, 14, rue Sainte-Gudule, à Bruxelles.
- Chemins de Fer et Tramways électriques, Automobiles, Moteurs.
- 174674. — B. Duflos. Paris, 119, rue Caulain. Bougie électrique perfectionnée pour moteurs à explosion.
- 174821. — L. C. Weiiner, Broad Brook Hartford (E.U. d’A.). Block-système pour signaux électriques.
- CHEMINS DE FER DU NORD
- TRAINS DE LUXE
- TOUTE L’ANNÉE
- Nord-Express. — Tous les jours entre Paris et Berlin avec continuation une fois par semaine de Berlin sur Varsovie et deux fois par semaine de Berlin sur Saint-Pétersbourg.
- (A l’aller ce train est en correspondance à Liège avec l’Ostende-Vienne).
- Péninsulaire-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Turin, Alexandrie, Bologne, Brindisi.
- (En correspondance à Brindisi avec le paquebot de la malle de l’Inde).
- Calais-Marseille-Bcmbay-Express. — Une fois par semaine de Londres et Calais pour Marseille (quai de la Joliette) en correspondance avec les paquebots de la Compagnie Péninsulaire et Orientale à destination de l’Egypte et des Indes.
- L’HIVER SEULEMENT
- Calais Méditerranée-Express. — De Londres et Calais pour Nice et Vintimille.
- Train rapide quotidien entre Paris-Nord, Nice et Vintimille composé de voitures de P6 classe, lits-salon et slceping-car.
- L’ÉTÉ SEULEMENT
- Engadine-Express. — De Londres et Calais pour Coire, Lucerne et Interlakon.
- Voyages circulaires à coupons combinables sur le réseau P.-L.-M.
- Il est délivré toute l’année, dans toutes les gares du réseau P.-L.-M., des carnets individuels ou de famille pour effectuer sur ce réseau, en l™, 2e et 3® classe, des voyages circulaires à itinéraire tracé par les voyageurs eux-mêmes, avec parcours totaux d’au moins 300 kilomètres. Les prix de ces carnets comportent des réductions très importantes qui atteignent, pour les billets collectifs, 50 p. 100 du Tarif général.
- La validité de ces carnets est de 30 jours jusqu’à 1500 kilomètres; 45 jours de 1501 à 3000 kilomètres; 60 jours pour plus de 3000 kilomètres. — Faculté de prolongation, à deux reprises, de 15, 23 ou 30 jours suivant le cas, moyennant le paiement d’un supplément égal au 10 p. 100 du prix total du carnet, pour chaque prolongation. Arrêts facultatifs à toutes les gares situées sur l’itinéraire. Pour se procurer un carnet individuel ou de famille, il suffit de tracer sur une carte, qui est délivrée gratuitement dans toutes les gares P.-L.-M., bureaux de ville et agences de la Compagnie, le voyage à effectuer, et d’envoyer cette carte 5 jours avant le départ, à la gare où le voyage doit être commencé, en joignant à cet envoi une consignation de 10 francs. — Le délai de demande est réduit à deux jours (dimanches et fêtes non compris) pour certaines grandes gares.
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- CLIV
- Supplément à L’Éclairage Électrique du 25 Juin 1904
- 174853. — The Continental Hall Signal Cy. Appareil de commande et de contrôle électriques des aiguilles et signaux de chemin de fer.
- 174 908. — A. J. Postans, South-Ivensington (Angleterre). Perfectionnements dans les appareils d’allumage électrique pour moteurs à combustion interne.
- 174995. — L. Roosenfeld, Charleroi, 43, rue du Ravin. Dispositif de démarrage des moteurs d’introduction à courants alternatifs.
- 175004. — Electricitæts Gesellschaft worm. W. Lahmeyer et Cie, Francfort-sur-le-Mein. Système de commande pour véhicules et trains mus par l’électricité.
- 175 o3i. — C. Buchet, Verviers, 14, rue de la Grappe. Allumeur par tiges montées sur ressorts pour automobiles.
- Applications et Accessoires de l’Électricité.
- 174 767. — M. Margowski, Londres. Ventilateur électrique portatif perfectionné.
- 174 776. — J. Schwale et L.Vogel, Vienne. Lampe électrique à incandescence.
- 174787.—F. de Mare, Bruxelles, 122, boulevard Léopold II. Ventilateur électro-thermique.
- 174 918. — Compagnie Industrielle de l’Ozone, Bruxelles, 34, rue de l’Enclume. Appareil pour la stérilisation de l’eau au moyen d’un courant électrique.
- 174925. — Cooper Henvitt Electric Cy. New-York (E. U. cFA.). Perfectionnement dans les appareils électriques à gaz ou à vapeur.
- 174928. — A. Blondel, Paris, 41, avenue de la Bourdonnais. Mécanisme de lampe à arc différentielle.
- 174933. — C. Lorenz, Berlin, 5/6, Elisabeth Appareil électrique pour exercices de tir.
- 178945. — Ernst Heinrich Geist Electricitæts Gesellschaft, Zollstock (Cologne) Allemagne. Racloir pour séparateurs électro-magnétiques.
- Production de l’Électricité.
- 174875. — Société Varley Duplex Magnet Cy, Providence (E. U. d’Amérique). Bobine d’induction.
- 174 915. — W. Fennell et S. C. Jensen, Londres. Perfectionnements aux batteries d’accumulateurs.
- 174942. — A. Williams, Ealing (Angleterre). Dispositif pour la production de décharges électriques.
- 174946. —A. Rijffel, Zurich (Suisse). Pile électrique.
- 174968. — Fabrik Electrischer Zünder, Cologne-sur-Rbin. Perfectionnements aux piles sèches.
- Télégraphes et Téléphones.
- 174726. — L. T. Bassompière, Paris, 25, rue de Lyon. Système de microphone pour appareil téléphonique.
- 174 734. — Telephon Fabrik Actien Gesellschaft, J. Berliner, Hanôvre, 18, Ivimstr. Compteur téléphonique.
- *74 997 ) H. O. Rugh, Chicago (E. U. d’A.).
- 174 998 [ Système de télégraphie par courants alter-
- 174 999 ) natifs.
- CHEMIN DE FER D’ORLÉANS
- EXCURSIONS
- AUX
- STATIONS THERMALES ET HIVERNALES
- des Pyrénées et dn Golfe de Gascogne
- Arcachon, Biarritz, Dax, Pau* Salies-de-Béarn, etc.
- Tarif Spécial G. V. n° 106 (Orléans).
- Des billets aller et retour de toutes classes, valables pendant 33 jours, non compris les jours de départ et d’arrivée, avec réduction de 2b p. 100 en lre classe, et de 20 p. 100 en 2e et 3e classes sur les prix calculés au tarif général d’après l’itinéraire effectivement suivi, sont délivrés toute l’année, à toutes les stations du réseau d’Orléans, pour :
- Agde (Le Grau), Alet, Amélie-les-Bains, Arcachon, Arge-lès-Gazost, Argelès-sur-Mer, Arles-sur-Teeh (La Preste), Arreau-Cadéac (Vieille-Àure), Ax-les-Thermes, Bagnères-de-Bigorre, Bagnères-de-Luchon, Balaruc-les-Bains, Banyuls-sur-Mer, Barbotan, Biarritz, Boulou-Perthus, (le), Camtoo-les-Bains, Capvern, Cauterets, Collioure, Couiza-Montazels (Rennes-les-Bains), Dax, Espéraza (Cam-pagne-Ies-Bains), Camarde, Grenade-sur-l’Adour (Eugénie-les-Bains), Guéthary (halte), Gujan-Mestras, Hendaye, Labenne (Cap-Breton), Labouheyre (Mimizan), Laluque (Préchacq-les-Bains), Lamalou-les-Bains, Laruns-Eaux - Bonnes (Eaux-Chaudes), Leucate (La Franqui), Lourdes, Loures-Barbazan, Marignac-Saint-Béat (Lez, Val-d’Aran), Nevoulle (la), Olo-ron-Sainte-Marie (Saint-Christau), Pau, Pierrefitte-Nestalas IBarèges, Luz, Saint-Sauveur), Port-Vendres, Prades (Molitg), Gtuillan (Ginoles, Carcanières, Escouloubre, Usson-Ies-Bains) Saint-Flour (Chaudesaignes), Saint-Gaudens (Eneausse, Gan tiès), Saint-Girons (Audinac, Aulusi, Saint-Jean-de-Luz, Salêchan 1 Sain te-Marie, Siradan), Salies-de-Béarn, Salies-du-Salat, Ussat-les-Bains et Villefranche-de-Conflent (le Vernet, Thuès, les Escaldas, Graüs-de-Canaveilles).
- CHEMINS DE FER DE L’OUEST
- PARIS A LONDRES
- Via Rouen, Dieppe et Newhaven
- PAR LA GARE SAINT-LAZARE
- Services rapides de jour et de nuit tous les jours (1dimanches et fêtes compris) et toute l’année. Trajet de jour en 8 h. 1/2 (lre et 2° classes seulement) GRANDE ÉCONOMIE
- Billets simples, valables pendant 7 jours. Isolasse .... 43f.25 2° classe .... 32 »
- 3e classe .... 23 25
- Billets d’aller et retour. valables pendant un mois. lreclasse .... 72f.75 2e classe .... 52 75 3° classe .... 41 50
- MM. les Voyageurs effectuant de jour la traversée entre Dieppe et Newhaven auront à payer une surtaxe de 5 fr. par billet simple et de 10 fr. par billet d’aller et retour en lre classe ; de 3 fr. par billet simple et de 6 fr. par billet d’aller et retour en 2e classe.
- Départs de Paris-Saint-Lazare.........
- Arrivées ) London_Bridge..............
- Londres ) Victoria...................
- Dé!TtS ) London-Bridge................
- Londres ) Victoria • • ............
- Arrivées à Paris-Saint-Lazare........
- 10 h. 20 m. 9 h. S.
- 7 h. s.. 7 h. 40 m.
- 7 h. s. 7 h. 50 m.
- iû h. m. 9 h. s.
- 10 h, m. 8 h. 50 s.
- 6 h. 40 s. 7'h. 1S m.
- Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voitures de lre et de 2e classes à couloir avec water-closets et toilette ainsi qu’un wagon-restaurant ; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec water-closets et toilette. La voiture de lre classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place. Les couchettes peuvent être retenues à l’avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de 1 fr. par couchette.
- La Compagnie de l’Ouest envoie franco, sur demande affranchie, un bulletin spécial du service de Paris à Londres.
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- Supplément à L’Éclairage Électrique du 25 Juin 1904
- CLV
- Transport et Mesures de l’Èleetricitê.
- 174676.— G. Royers, Anvers. Coupe-circuit à revolver.
- 174 820. — W. E. Ammon, Jersey-City (E. U. d’A.).
- Procédé perfectionné d’isolation de conducteurs électriques.
- 174 879* — F. Benedikt junior et J. Marcek, Saint-Polten (Basse-Autriche). Mode de fixation des fils conducteurs aux isolateurs.
- BIBLIOGRAPHIE
- Il est donné une analyse bibliographique des ouvrages dont deux
- exemplaires sont envoyés a laRédaction.
- Correnti elettriche alternate (semplici, bifasi et trifasi) par Attilio Marro. Manuali Hœpli. Un vol. petit in.8° de XIV-6i5-LXIV pages, 218 figures et 36 tableaux dans le texte. Ulrico Hœpli, éditeur. Milan, 1903. Prix cartonné 6 L. 5o.
- C’est un manuel faisant partie de la collection des Manuali Hœpli. Il est écrit dans une langue assez claire et il sera lu avec profit surtout par les ingé-nieurs-électriciens auxquels d’ailleurs il s’adresse.
- Il possède en outre un index analytique des matières. Donnons enfin un court aperçu des chapitres traités par l’auteur.
- Chapitre premier. Principes fondamentaux de magnétisme et d’électromagnétisme.
- Chapitre 11. Courants alternatifs.
- Chapitre m. Courants alternatifs polyphasés. Chapitre iv. Courant continu.
- Chapitre v. Instruments de mesures industrielles. Chapitre vi. Générateurs de courants alternatifs. Chapitre vu. Transformateurs.
- Chapitre vm. Moteurs synchrones.
- Chapitre ix. Commutatrices.
- Chapitre x. Moteurs asynchrones polyphasés. Chapitre xi. Moteurs asynchrones monophasés. Chapitre xn. Lampes à courants alternatifs. Chapitre xm. Conducteurs électriques.
- Chapitre xiv. Systèmes de distribution.
- Chapitre xv. Stations génératrices.
- Chapitre xvi. Lignes aériennes.
- Chapitre xvn. Conducteurs souterrains.
- Chapitre xvm. Installation des transformateurs.
- --------------------------------------
- Accumulateurs
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- POUR
- TOUTES APPLICATIONS I
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- à CLICHY, 18, quai de Clichy
- Adresse télégraphique : FU LMEN-CLICHY Téléphone : 511.86
- Chapitre xix. Installation des moteurs.
- Chapitre xx. Eclairage,
- Chapitre xxi. Etude d’un projet.
- Ce manuel contient en outre un supplément de LXIV pages, dont les XXVI premières pages sont consacrées à différentes formules usuelles et constantes numériques ; le reste du supplément est consacré aux lois et règlements imposés à la transmission de l’énergie électrique à distance.
- C’est donc un excellent petit livre à l’usage des ingénieurs électriciens, mais dontl’arï typographique laisse à désirer et ce dernier détail n’est certes pas à négliger.
- E. N.
- La télégraphie sans fil, par A. Broca. 2e édition,
- un vol. petit in-8° de X-234 pages et 5i figures dans
- le texte. Paris, Gauthier-Yillars, éditeur, 1004. Prix
- 4 fr.
- C’est avec un réel plaisir que nous avons parcouru cette 2e édition du petit livre de M. A. Broca. Voilà un livre qui est vraiment clair et digne de son auteur. C’est un véritable livre de vulgarisation scientifique qui diffère sensiblement de certains autres opuscules à prétentions vulgarisatrices en ce que l’auteur ne se laisse pas entraîner trop loin par les modèles mécaniques ic qui finissent presque toujours à établir des analogies qui ne sont que fictives et faussent souvent les idées ». Certes, il est bon d’employer des usages mécaniques quand on veut vulgariser un phénomène dont l’allure nous paraît complexe et insaisissable au premier abord, mais il faut surtout savoir s’arrêter à temps pour ne pas faire dire au modèle mécanique des choses qui n’ont rien de commun avec le phénomène qu’il est chargé de représenter.
- Mais revenons au petit livre de M. Broca, et donnons un court aperçu des chapitres qui y sont traités :
- Chapitre premier. Quelques mots sur la télégraphie par fils.
- ^Chapitre 11. Modèle matériel de transmission d’énergie.
- Chapitre m. Comparaison des phénomènes électriques et des phénomènes matériels.
- Chapitre iv. Ondulations propagées et ondulations propres.
- Chapitre v. La production des ondes rapides.
- Chapitre vi. Les récepteurs d’ondulations électriques.
- Chapitre vu. Propagation de l’induction dans les diélectriques.
- Chapitre vm. Propagation de l’induction dans les diélectriques. (Suite).
- Chapitre ix. Condition pour l’imitation dès phénomènes de l’optique. Concentration des ondes. Rôles de l’antenne,
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- CL VJ
- Supplément à L'Éclairage Électrique du 25 Juin 1904
- Chapitre x. Les hautes fréquences. La syntonisation. La synchronisation.
- Chapitre xi. Disposition d'un poste. Utilité et désavantage de la télégraphie sans fils.
- Chapitre xn. Appendice sur la théorie de la propagation le long d’un conducteur.
- Cette courte énumération des chapitres constituant le livre que nous nous faisons un plaisir de présenter aux lecteurs de L'Eclairage Electrique, suffit pour indiquer l’espi’it de ce livre : ce n’est pas un livre de !Technique, c’est une vulgarisation de l’œuvre des trois grands génies dont les noms sont sur les lèvres de toute personne tant soit peu initiée aux phénomènes de l’électricité et de l’optique : nous avons nommé Fresnel, Maxwell et Hertz.
- E. N.
- AVIS
- Association des anciens élèves et élèves de l’institut èlectrotechnique de Grenoble. (La
- Houille Blanehe).
- EXPOSITION DE PA11AFOUDRF.S INDUSTRIELS
- i L’Association des anciens élèves et élèves de l’Institut électrotechnique de Grenoble « La Houille Blanche » organise une Exposition de parafoudres industriels qui sei*a ouverte à Grenoble pendant toute la durée du Congrès de l’Association française pour l’avancement des Sciences, du 4 au n août 1904.
- 20 Cette Exposition a pour but de permettre aux industriels prenant part au Congrès de se rendre compte de visu des perfectionnements apportés dans la construction de ces appareils.
- 3° Cette exposition s’étendra à tous les types d’appareils et dispositifs de toute sorte ayant pour but de protéger les canalisations électriques (canalisations pour courant continu ou alternatif, à haute ou basse tension, aériennes ou souterraines, etc.), contre les décharges atmosphériques à très haute fréquence ou les surtensions anormales provenant de l’exploitation ou d’accidents. Outre les parafoudres proprement dits, les appareils accessoires tels que résistances ou fusibles à placer sur la ligne de terre, etc., trouveront leur place dans cette exposition.
- 4° Pourront prendre part à l’Exposition, tous les constructeurs d’appareils électriques, français ou étrangers. Les exposants devront se soumettre à tous les points du présent règlement.
- 5° Les envois d’appareils devront être adressés franco avant le 20 juillet au plus tard, au siège social de l’Association : 1, rue Général-Marchand, Grenoble (Isère). Ils devront être accompagnés de notices descriptives aussi détaillées que possible sur le principe et le fonctionnement des appareils. Ces notices
- seront tenues, pendant toute la durée de l’Exposition, à la disposition des visiteurs.
- 6° A moins de spécification contraire de la part de l’exposant, au moment de l’envoi, les appareils exposés restent acquis à l’Association après l’Exposition et seront remis par elle à l’institut électrotechnique de Grenoble pour être classés dans les collections.
- 70 Dans le cas où les appareils devront être retournés, les frais de port, d’emballage, de douane, resteront naturellement à la charge de l’Exposant.
- 8° L’Association se charge de l’installation matérielle et de la surveillance de l’exposition. Elle décline toute responsabilité pour les accidents qui pourraient arriver aux appareils exposés.
- 90 Cette Exposition n’étant pas un concours, mais simplement un moyen de vulgarisation industrielle,
- 11 ne sera décerné ni prix, ni récompense d’aucune sorte. Toutefois, le comité d’organisation se réserve le droit, en procédant avec la plus grande impartialité, de classer les appareils dans l’ordre qui leur paraîtra le meilleur, et aussi de refuser tout appareil ne présentant aucun intérêt pour le sujet de l’exposition.
- io° L’entrée de l'Exposition sera absolument gratuite pour les membres du Congrès.
- Adjudications- —Moniteur officiel du commerce,
- 12 mai. — Il sera procédé, le 6 juillet 1904, au ministère de l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie (direction des travaux publics) à Madrid, à l’adjudication de la construction et de l’exploitation d’un tramway électrique à Bilbao, ainsi que de la fourniture du matériel fixe et roulant nécessaire.
- Le 3o mai 1904, auront lieu au ministère des postes et des télégraphes à Madrid, l’adjudication de l’établissement et de l’exploitation d’une ligne téléphonique ainsi que de la fourniture nécessaire pour la création d’un poste central desservant six localités avoisinantes, ainsi que l’adjudication d’une fourniture de 22.000 m de câbles télégraphiques.
- Le ministère de la « Gobernacion » vient également d’ouvrir trois concours pour la création des trois lignes téléphoniques suivantes :
- i° Une ligne de Madrid à Santander, Asturias et Galicia;
- 20 Une ligne de Madrid à Malaga et à Cadix;
- 3° Une ligne de Madrid à la frontière française à Hendaye et Portbou. •
- Les offres pour ces concours seront reçues jusqu’au 3o juin prochain.
- Les cahiers des charges (texte espagnol) peuvent être consultés tous les jours à l'Office national du commerce extérieur 3, rue Feydeau, Paris. L. D.
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