Dès 1849, le prince Albert, commissaire général de l’exposition, avait proposé le site de Hyde Park. Le concours international pour l’édification du bâtiment reçoit 233 projets dont on retient finalement celui de Joseph Paxton (1803-1865). Jardinier de formation, il propose un pavillon de fonte et de verre à plafond plat, traversé par deux grandes nefs voûtées en plein cintre autour desquelles s’articulent les galeries d’exposition. Dès son édification, on ne parle plus que du Crystal Palace. Grâce à la standardisation de tous les éléments de structure, le montage est terminé en six mois. Le 1er mai 1851, la reine Victoria inaugure la première exposition dite universelle.
Occupant quelque 19 500 m², le palais de Cristal se veut monumental : 564 mètres de long sur 138 dans sa plus grande largeur ; la nef s’élève à 19,50 mètres. En dépit des 550 tonnes de fer forgé, 3 500 tonnes de fonte, 273 000 m² de vitrage et 182 000 m³ de bois utilisés, l’ensemble est surprenant de légèreté et peut accueillir 40 000 visiteurs.
Owen Jones (1809-1874), architecte-décorateur et grand spécialiste de polychromie, choisit le blanc et le bleu pour l’intérieur, le jaune, le bleu et le rouge pour l’extérieur.
Le transept est divisé en deux parties : les produits de l’Angleterre et de son empire occupent la première, ceux des quarante autres nations participantes sont présentés dans la seconde. Tous les produits sont regroupés en quatre grandes classes : les matières premières, les machines, les manufactures, puis la sculpture et les beaux-arts.