Après la révolution de 1848, l’idée germe en France d’une exposition « internationale » où il serait possible de voir toute la production des nations laborieuses. Elle est programmée à Paris pour 1849 mais les entrepreneurs français, craignant l’espionnage économique des Anglais, renoncent à ce projet.
En revanche, la Grande-Bretagne victorienne, the workshop and banker of the world, offre toutes les garanties de réussite : c’est donc à Londres que se tient la première « grande exposition du travail des industries de toutes les nations » en 1851, à l’initiative du prince Albert. Première puissance économique, commerciale et financière, l’Angleterre entend ainsi mettre en scène sa domination industrielle. Le Crystal Palace en est le monument emblématique.