
- Accessoires
- Dynamo et phare ont remplacé la lampe à huile. L'avertisseur sonore, obligatoire depuis 1874, n'a pas changé et le timbre métallique a sans doute de beaux jours devant lui. Le compteur kilométrique proposé par les cycles Crescent préfigure la transformation du guidon en véritable tableau de bord, comprenant vitesses indexées au guidon, poignées à plusieurs fonctions (sélection de vitesses et freinage) et compteurs électroniques. La trousse à outils contient toujours les célèbres rustines, qui firent la fortune de Monsieur Rustin, ainsi que les démonte-pneus et autres outils.
- Bicylette de sécurité
- Bicycle à roue arrière motrice et à transmission par chaîne. La roue avant et la roue arrière sont de taille comparable, contrairement au grand-bi, ce qui permet une plus grande sécurité pour le cycliste. [en anglais : safety bicycle]
- Boneshaker
- Littéralement, « secoueur d'os ». Surnom anglais du vélocipède.
- Célérifère
- Selon le journaliste Baudry de Saunier, ancêtre français du vélo inventé en 1790. Le célérifère est en réalité une voiture à cheval inventée en 1817.
- Direction
- S'inspirant sans doute du timon de voiture à cheval, le baron Drais, inventeur de la draisienne, équipe son « deux-roues » d'une direction. Sur les vélocipèdes Michaux de 1860, le timon devient guidon. Puis, en 1869, on voit apparaître des tubes de direction inclinés de façon à placer l'axe en arrière de l'axe de rotation de la roue. On découvre l'importance de cette disposition, ou « chasse », pour la maniabilité du véhicule.
- Draisienne
- « Ancêtre » du vélo, inventé par Karl Drais en 1817. La draisienne se compose d'un cadre en bois reliant deux roues alignées et d'un guidon. [en anglais : dandy-horse ou hobby-horse]
- Freinage
- Le freinage fut sans doute la première préoccupation des vélocipédistes. La draisienne ne laisse guère d'hésitation sur le type de freinage employé : on freine avec les pieds. On retrouve la même solution, sous une forme un peu plus évoluée dans un tricycle inventé en 1879 qui substitue au pied un véritable sabot de bois. Dès 1860, Michaux propose sur ses vélos un frein sur jante commandé au guidon, directement hérité des voitures à chevaux. Le premier frein à mâchoires, qui apparaît en 1873 sur un grand-bi de J.K. Starley, ne sera pas adopté immédiatement. Dans les années 1930, deux innovations voient le jour : le frein Cantilever et le frein à tambour, largement répandu outre-Manche et dans le Nord de l'Europe.

- Grand-bi
- Vélocipède dont le siège surmonte la roue avant, beaucoup plus grande que la roue arrière afin d'augmenter la vitesse. Exemple : le grand-bi Rudge. Sur les modèles « grands-bis », l'augmentation de la taille de la roue avant permet de rouler plus vite : ainsi le modèle « Xtraordinary » (1874) dont la grande roue atteint 2,30 mètres de diamètre ! [en anglais : penny-farthing]

- Pneumatique
- Du latin pneumaticus, « relatif à l'air ».
Les premiers vélocipèdes ont des roues en bois cerclées de fer et la conduite est malaisée sur les chaussées pavées de l'époque. C'est pourquoi on cherche, dès les années 1860, des matériaux qui cèdent au « caillou ». Le caoutchouc semble tout indiqué, mais la gomme utilisée pure se déforme et coule hors de la jante. On abandonne alors le caoutchouc pour faire de multiples essais de jantes élastiques. En 1888, l'Anglais John B. Dunlop redécouvre l'idée du pneumatique, et la société Dunlop est créée en 1889 pour commercialiser les pneumatiques non démontables. Deux ans plus tard, les frères Michelin, de Clermont-Ferrand, lancent le pneumatique démontable (voir le brevet). Lors de la course Paris-Brest-Paris en 1891, la victoire de Charles Terront muni de ces fameux « démontables Michelin » rescapés de cinq crevaisons successives est un triomphe pour Michelin, le « petit » du pneu.

- Roue
- Très tôt, les roues à rais de bois, héritées des voitures à cheval, se révèlent trop lourdes pour le malheureux vélocipédiste. On doit à Guilmet un brevet de 1869 pour des roues à rais métalliques et à jantes en fer. Dans la roue à rais de bois, le moyeu qui reçoit le poids de la bicyclette est soutenu par les rais inférieurs qui travaillent donc en compression. Dans la roue à rayons métalliques, le moyeu est suspendu à la jante par les rayons supérieurs, qui peut résister à l'écrasement grâce à la traction conjuguée de tous les rayons. L'inconvénient est que, lorsque la roue tourne, les rayons ont tendance à s'enrouler autour du moyeu central et à casser au niveau de celui-ci. Plus tard, on trouvera la solution en croisant les rayons eux-mêmes en les faisant partir tangentiellement au moyeu. Dans ces conditions, le moyeu, au lieu d'agir normalement sur le rayon et de le cisailler, tire sur lui dans le sens de la longueur.

- Systèmes de transmission
- Aux débuts du vélo, le mode de transmission du mouvement des pieds à la roue est direct, ce qui limite considérablement la vitesse du cycliste, puisque pour un tour de pédale nous n'obtenons qu'un tour de roue. Il faut attendre 1879 pour que le vélocipède hérite d'une solution légère : la chaîne. Cette technique, qui connaîtra de multiples versions et améliorations, n'est pas le seul système de transmission possible pour une bicyclette : il existe également des systèmes Acatène, où la roue est entraînée par un jeu d'engrenages.
- Vélocipède
- Littéralement « les pieds rapides ».
Véhicule à deux roues dont les pédales sont fixées sur le moyeu de la roue avant.
Le prince impérial, Napoléon Eugène-Louis-Jean-Joseph Bonaparte dit Louis-Napoléon, fervent utilisateur du vélocipède, est surnommé « Vélocipède IV » par les caricaturistes.