La bicyclette a trouvé sa forme définitive

À partir des années 1900, la forme générale de la bicyclette n'évolue plus, mais des améliorations techniques lui sont encore apportées, parmi lesquelles :

- le système Bowden de freinage, système encore utilisé à l'heure actuelle ;

- l'amélioration du changement de vitesse : en 1901, un système associe par exemple un moyeu à trois vitesses et une roue libre ;

- le système d'éclairage, comme l'Alternacycle ;

- de façon plus anecdotique, des poignées-supports, des emballages de bicyclette, des modèles électriques voient le jour.


Elle devient accessible au plus grand nombre

Alors que la bourgeoisie se tourne de plus en plus vers la voiture, la bicyclette reste le mode de transport préféré des classes populaires et le restera jusqu'aux années 1960. Les progrès de l'industrialisation font baisser considérablement les coûts de production et les prix, permettant aux ménages modestes de s'équiper. En 1893, il fallait vingt-huit semaines de travail à un ouvrier pour acquérir une bicyclette ; en 1911, il ne lui en faut plus que six. Le nombre de bicyclettes, enregistré par l'administration, qui récoltait alors un impôt sur les vélos, augmente de façon exponentielle : de 138 000 en 1893, il passe à 1 230 000 en 1902. Lorsque le Front populaire de 1936 instaure les premiers congés payés, la bicyclette devient naturellement le moyen de transport des nouveaux vacanciers.



La bicyclette, entre passé et avenir

Dans la seconde moitié du XXe siècle, la bicyclette souffre de la concurrence des deux-roues motorisés et des automobiles. Le vélo apparaît alors comme un véhicule réservé aux plus pauvres, à ceux qui sont dépassés par la société de la vitesse, à l'instar du le facteur incarné par Jacques Tati dans Jour de fête).

À partir des années 1970 et des chocs pétroliers, la bicyclette redevient à la mode, sous l'influence des mouvements écologistes. Contre l'illusion du progrès continu, la petite reine symbolise les nouvelles valeurs qui se développent à la fin du XXe siècle : lenteur, attention portée à la santé, énergie verte.

Et demain ? « S'il faut en croire les inventeurs, l'avenir nous réserve de plus grandes surprises, avant dix ans, personne n'ira plus à pied ».


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